CHAPITRE 6 Science et technologie de l'e nvironnement CHAPITRE 6 LA LITHOSPHÈRE ET L’HYDROSPHÈRE 1 LA LITHOSPHÈRE C'est l'enveloppe solide constituée de la croûte terrestre et de la partie superficielle du manteau supérieur. 1.1 LES MINÉRAUX: Ce sont des solides inorganiques (pas d'origine animale ou végétale), avec des propriétés physiques et chimiques caractéristiques. Ils se composent soit d'un seul élément, ou de plusieurs éléments. Le quartz = SiO2 LA CLASSIFICATION DES MINÉRAUX: COULEUR rbreton-ST et STE IDIOCHROMATIQUES le ou les éléments constituants lui donnent sa couleur spécifique ALLOCHROMATIQUES des impuretés lui donnent sa couleur spécifique 1 CHAPITRE 6 TRANSPARENCE TRANSPARENT la lumière passe facilement TRANSLUCIDE la lumière passe mais on ne voit pas au travers OPAQUE la lumière ne passe pas DURETÉ TRACE rbreton-ST et STE IDIOCHROMATIQUES poudre de couleur vive ALLOCHROMATIQUES poudre blanche ou peu colorée 2 CHAPITRE 6 L'EXPLOITATION DES MINÉRAUX: rbreton-ST et STE Utilisation de minéraux | Secteur des minéraux et des métaux 3 CHAPITRE 6 1.2 LES ROCHES: La roche contient les minéraux qui renferment les métaux ou d’autres substances non métalliques. Par exemple, le granite est une roche très commune au Québec. ensemble rocheux On peut l’extraire d’une carrière et l’utiliser comme pierre de construction ou d’ornementation. En y regardant de plus près, le granite se compose de minéraux : du quartz, des feldspaths et du mica. Par le terme minerai, on désigne un ensemble rocheux qui renferme une proportion assez élevée de substances utiles pour en justifier l’exploitation industrielle. roche minéral Par exemple, à certains endroits, le soussol est composé d’ardoise et de calcaire. Ces roches peuvent renfermer plusieurs minéraux dont la chalcopyrite. La chalcopyrite est formée d’éléments chimiques dont le cuivre. On dira donc que le gisement minier comprend du minerai de cuivre. De même, un gisement de fer est un site naturel où les roches contiennent des minéraux comme l’hématite ou la magnétite qui constituent le minerai de fer. éléments chimiques rbreton-ST et STE MRNF- Les composantes chimiques d'une roche 4 CHAPITRE 6 LES TYPES DE ROCHES: Les roches qui viennent du «feu»: produites par le refroidissement du magma. Les roches qui viennent de l'érosion: accumulation et compactage de débris Les roches transformées par le temps: roches ignées ou sédimentaires transformées par la chaleur ou la pression. rbreton-ST et STE 5 CHAPITRE 6 1.3 LES SOLS: LES HORIZONS: Les sols possèdent habituellement différentes couches distinctes, chacune avec leurs caractéristique et origines. Ce sont les horizons du sol. humus; c'est la matière vivante. Un sol fertile doit avoir beaucoup de minéraux, une bonne humidité qui met en solutions les minéraux, et un pH approprié pour les végétaux (entre 6 et 7 pour la plupart des plantes). A = sol fertile; minéraux, vie animale et végétale B = minéraux et longues racines C = minéraux et roches roche-mère = le roc d'origine LA CAPACITÉ TAMPON C'est le pouvoir d'un sol à résister aux changements de pH (acides et bases) venant de l'environnement. La matière organique, en surface, possède habituellement un bon pouvoir tampon. 1.4 LE PERGÉLISOL («permafrost»): C'est un sol qui est en permanence gelé, au moins en profondeur. L'agriculture y est impossible et la construction pose rbreton-ST et STE 6 CHAPITRE 6 des défis. L'été, la surface peut dégeler (mollisol) et permettre à la végétation de croître. Le pergélisol renferme en profondeur de grandes quantités de gaz méthane. Le réchauffement planétaire risque de libérer ce gaz, qui est 40 fois plus dangereux que le CO2 pour l'effet de serre. 1.5 LES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES: LES COMBUSTIBLES FOSSILES LE NUCLÉAIRE (page 197...) LE GÉOTHERMIQUE (page 198 ...) rbreton-ST et STE 7 CHAPITRE 6 1.6 LA POLLUTION ET LA DÉGRADATION: Types de dégradation: L’activité humaine est la principale cause de dégradation des sols. L’agriculture participe largement à la dégradation des sols, notamment à travers le défrichement, le labour, l’irrigation, la diffusion d’engrais chimiques et de pesticides, le surpâturage ou encore le passage Volcan près d'Ankisabe - Région Antananarivo Madagascar © Yann Arthus-Bertrand d’engins lourds. Le défrichement et la déforestation de grandes parcelles pour augmenter la surface agricole modifient la composition de l’humus et la formation du sol du fait du remplacement de la végétation primitive diversifiée par une végétation secondaire (la monoculture étant le cas extrême). Le labour détruit les couches supérieures du sol ainsi que la couche d’humus et peut même entraîner l’apparition d’une semelle de labour (couche inférieure du terrain compacté) due au passage régulier de la charrue à la même profondeur. Les engins agricoles participent également à la compaction des sols notamment quand leur poids dépasse les 5 tonnes. L’irrigation et le drainage des sols peut être à la base de l’acidification et de la salinisation des sols tandis que l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides participe à amoindrir la capillarité des sols (ruissellement) ainsi que leur cohérence. Le surpâturage, en mettant en cause les capacités de production et/ou de reproduction de la végétation, a pour conséquence de mettre les sols à nu, les rendant ainsi plus vulnérables à l’érosion hydrique (concerne 56% des cas de dégradations des sols) et à l’érosion éolienne (28% des cas). En milieu urbain, le rejet de polluants tels que les métaux lourds peut affecter les sols, de même que les anciens sites industriels laissent parfois des friches aux sols fortement pollués. Etat des lieux Selon les données de l’ISRIC World Soil Information, 46,4% des sols connaissent une baisse importante de productivité, avec des fonctions biologiques partiellement détruites. Ils se situent pour un tiers en Asie, un cinquième en Afrique. 15,1% des sols ne sont plus utilisables pour l’agriculture, leurs fonctions biologiques sont gravement détruites et leur restauration demanderait de gros investissements. Environ 9,3 millions d’ha (0,5%), sont irrémédiablement perdus, et ne présentent plus aucune fonction biologique. Plus de 50% des sols dégradés par la déforestation sont situés en Asie et 17% en Amérique du sud. La déforestation est la première cause de dégradation en Amérique du Sud (41%), en Asie (40%) et aussi en Europe (38%), principalement dans les pays d’Europe centrale et orientale. rbreton-ST et STE 1 hectare = 100 m x 100 m 8 CHAPITRE 6 36% des sols dégradés par le surpâturage sont situés en Afrique. Le surpâturage est la première cause en Afrique (50%) et en Pacifique sud et Australie (80%). 37% des sols dégradés par des pratiques agricoles inappropriées sont situés en Asie. Elles sont la première cause en Amérique du Nord et Centrale (58%) et la deuxième en Afrique (25%). Sur les 133 millions d’ha dégradés par surexploitation de la couverture végétale pour des besoins domestiques, 50% sont situés en Afrique. Quant aux sols dégradés par les pollutions industrielles, la quasi-totalité se trouve en Europe. 2 L'HYDROSPHÈRE L'hydrosphère, c'est la partie qui recouvre la lithosphère avec l'eau sous forme solide, liquide et gazeuse. rbreton-ST et STE 9 CHAPITRE 6 2.1 LES EAUX CONTINENTALES: LE BASSIN VERSANT C'est l'ensemble d'un territoire qui recueille toutes les eaux continentales pour les concentrer vers un même point, versant. en amont topographie géologie climat végétation agriculture industrie urbanisation rbreton-ST et STE en aval 10 CHAPITRE 6 2.2 LES OCÉANS: Arctique Atlantique Pacifique Indien Austral Les grands courants sont déterminés surtout par la T° et la salinité. profondeur saisons latitude entre 3 et 4% corps humain = 9 g/L (0,9%) salinité = m/V La boucle thermohaline est l’ensemble des courants océaniques de surface et de profondeur, déterminée par la T° et la salinité des eaux, permettant ainsi une distribution de la chaleur entre les pôles et l’équateur, ce qui diminue les grands écarts de T° sur la Terre. rbreton-ST et STE 11 CHAPITRE 6 2.3 LA CRYOSPHÈRE: C’est la partie gelée de l’hydrosphère. Elle se divise en 2 parties: salinité de surface diviser par 10 pour un %age La banquise: ce sont toutes les glaces qui flottent sur les océans. Elles se concentrent aux pôles, surtout en Arctique. Température de surface °C augmentation de la T° augmentation de la prodondeur (m) rbreton-ST et STE Les glaciers: ce sont toutes les masses de glace qui ce sont accumulées sur la terre ferme. Elles se concentrent au Groënland et en Antarctique. 12 CHAPITRE 6 2.4 LES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES HYDRAULIQUES: Lacs et rivières Courants marins Vagues Vagues Marées rbreton-ST et STE 13 CHAPITRE 6 2.5 LA POLLUTION ET LA DÉGRADATION: C’est le processus par lequel les plans d’eau calme perdent leur oxygène dissout à cause de l’accumulation excessive de matières organiques et de nutriments. Beaucoup de végétation (algues) amène beaucoup de végétation morte, donc de décomposition de cette matière. La décomposition est un processus qui demande beaucoup d’oxygène. Chaque année, 150 000 tonnes d’hydrocarbures sont déversées dans les océans, soit seulement 2,5% de la pollution marine. Les 97,5% de pollution restant proviennent des déballastages illégaux et volontaires des bateaux qui inondent la mer de quelque 1,8 million de tonnes de produits toxiques. 6 millions de tonnes de polluants qui proviennent des fleuves ou bien des métaux lourds, du C02, des engrais provenant de l’érosion des terres. Au total, la pollution marine provient au 2/3 de la terre. rbreton-ST et STE 14 CHAPITRE 6 Le danger vient du ciel aussi puisque ce sont 200 000 tonnes d’hydrocarbures dispersés dans les airs qui retombent dans l’océan avec la pluie. S’ajoute la centaine de navires qui, chaque année, font naufrage et sombrent au fond de la mer: leurs cargaisons finissent elles aussi par s’échapper et polluer. La pire pollution pour la mer est celle causée par les déchets chimiques de l’industrie et des activités humaines, notamment l’agriculture. Plus de 80% des eaux usées dans le monde finissent dans l’océan. Un phénomène, appelé « marées vertes », se produit à l’embouchure des fleuves qui charrient des produits chimiques qui favorisent artificiellement la croissance d’algues, qui étouffent la vie sous-marine. Des morceaux de plastiques, invisibles à l’œil, sont contenus dans les sédiments des plages, les basfonds des zones côtières et le sable. Cette pollution risque de durer car les différentes sortes de polymères des sacs vont mettre entre un siècle et 1000 ans pour se dégrader. Largement le temps de se décomposer en déchets microscopiques qui pourraient passer dans la chaîne alimentaire avec des conséquences encore mal évaluées. Pour l’heure, c’est la faune marine qui souffre, comme par exemple les tortues de mer qui confondent les sacs plastiques avec des méduses et tentent de les ingérer. Résultat, les sacs plastiques provoquent des occlusions intestinales. rbreton-ST et STE 15