Écologie végétale et identification floristique

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Écologie végétale et
identification floristique
Marie-Pierre Beauvais
Agente de l’Environnement
Éco-Quartier Tétreaultville (Été 2010)
Source ; Leboeuf, M. (2007). Arbres et plantes forestières du Québec et des Maritimes.
Éditions Michel Quintin. Montréal. 391 p.
Distribution de la végétation
•
Tributaire de quatre paramètres physiques majeurs ;
– Climat ; Facteur le plus déterminant !
• Température ;
– influencée par le rayonnement solaire selon la latitude.
– Le rythme saisonnier dicte le métabolisme général des arbres ; dormance,
chute des feuilles, montée de la sève, photosynthèse, etc.
– D’ailleurs, la photosynthèse est largement modulée par la température ;
il existe une température optimale selon les espèces. Par temps froid, la
photosynthèse ralentie et la croissance également. Et lorsque la température
s’élève, la plante dépense énormément d’énergie à réguler son métabolisme.
• Précipitations ;
– Les espèces ont des exigences particulières quant à l’apport en eau.
– Les feuilles des végétaux sont adaptées aux échanges aqueux entre l’atmosphère et
l’intérieur du limbe ; stomates, couche cireuse chez les conifères, etc.
– Le niveau de précipitations est intimement lié à la température ; évaporation…
– Influencent la composition de la végétation, mais aussi le régime des
perturbations naturelles subies par la forêt ; incendies forestiers, attaques de
ravageurs…
Distribution de la végétation
– La géologie ;
• Les régions du Québec/Maritimes comprennent 3 divisions géologiques ;
– Bouclier canadien ;
» Roches du Précambrien ; dures, plutôt acides, engendrant un sol
pauvre en éléments nutritifs.
» Sol de la forêt boréale.
– Basses-Terres du Saint-Laurent ;
» Roches du Cambrien et Ordovicien ; roches sédimentaires,
composées de calcaire, produisant des sols riches en éléments
nutritifs.
» Les sols les plus fertiles et les érablières les plus riches se
retrouvent dans cette région.
– Appalaches (sud du fleuve Saint-Laurent, de l’Estrie à la Gaspésie et
provinces maritimes) ;
» Roches du Cambrien et du Carbonifère ; roches moins acides et
moins dures, engendrant des sols complexes, variés,
alternant des zones riches et pauvres.
» Surtout des forêts feuillues, conifériennes et/ou mixtes.
Distribution de la végétation
– Le sol ;
• Support physique essentiel à la croissance des végétaux ;
– Source d’eau et de nutriments ; azote, phosphore, potassium,
calcium, magnésium, soufre, etc.
– Rôle capital dans la distribution et la diversité des végétaux.
• La construction des sols est façonnée par les précipitations, la
température, l’action des plantes pionnières… qui formeront des
dépôts de surface.
• Il existe une influence mutuelle entre le sol et les végétaux ; le type de
végétation qui s’installe à la surface d’un sol contribue à le caractériser et
vice versa.
• Le sol abrite une riche communauté d’organismes vivants qui
participent à la formation et à la régénération des matières organiques et des
minéraux.
Distribution de la végétation
– Le relief ;
• L’élévation a un effet sur le climat ; diminution de la température
moyenne en altitude et vents soutenus
• Le relief peut devenir un élément limitatif comme la latitude.
• Un paysage accidenté modifie l’écoulement des eaux et fait varier les
pentes, la composition des sols et l’exposition au soleil.
– Le degré d’inclinaison d’un terrain détermine la vitesse de drainage
des sols. Ainsi, les habitats situés au sommet sont marqués par des
sols secs, favorables aux espèces telles le pin gris, le hêtre à grandes
feuilles, le chêne blanc.
– À l’inverse, les dépressions sont plus humides ; mélèze laricin, frêne
noir, frêne rouge.
– En milieu de pente, les conditions de drainage sont optimales ;
apport généreux en matière organique et éléments nutritifs.
– L’exposition au soleil, quant à elle, détermine la température du
sol, de l’air et le cycle de l’eau. Ces fluctuations de température
influencent notamment l’éclosion des bourgeons ou la floraison.
Dynamique forestière
•
•
•
Les multiples interactions entre les facteurs physiques, dynamiques et biologiques
propres à la forêt influencent également la distribution de la végétation.
La forêt se modifie dans le temps et l’espace.
Plusieurs évènements contribuent à la régénération des peuplements
forestiers ;
– Action anthropique ; déforestation, agriculture intensive, urbanisation, etc.
– Chablis ; chute d’arbres en forêt suite à l’action du vent
– Épidémies de ravageurs ;
– Incendies forestiers ;
• Ces événements sont modulés par les climats des diverses régions ; Ainsi,
l’ouest du Québec est davantage marqué par l’action régénératrice des feux
de forêts, les Maritimes par les épidémies de ravageurs et le sud québécois,
par les chablis.
• Ces événements sont également au coeur du processus de succession
végétale ; recolonisation des différentes communautés végétales se
succédant sur un même site, jusqu’au retour à l’équilibre initial (écosystème
forestier mature avant la perturbation).
Le domaine forestier montréalais
•
L’érablière à caryer cordiforme ;
– Le plus petit des domaines bioclimatiques ;
– Domaine ayant subi les plus marquants assauts de la colonisation
européenne ;
• Il s’agit également du domaine le plus riche et le plus diversifié de tout
le Québec ;
• Compte plusieurs espèces végétales menacées ;
• Vaste plaine riche en dépôts d’argile, en sédiments et en sables
littoraux ;
– Espèces communes à l’Érablière à caryer cordiforme ; érables à sucre, tilleul
d’Amérique, hêtre à grandes feuilles, frêne blanc, ostryer de Virginie, caryer
cordiforme.
– L’action anthropique, lors de la colonisation, a largement contribué à
moduler la succession végétale de ce domaine forestier.
Identification
•
Critères d’identification des végétaux ;
– Feuille
– Fleur
– Fruit
– Tige
– Tronc
• Autres critères ;
– Habitat
– Moment de la floraison
– Moment de la fructification
– Présence de d’autres arbres indigènes caractéristiques
Deux pièges à éviter lors de
l’identification
•
Plasticité des végétaux ;
– Comme les végétaux sont mobiles, ils ne peuvent modifier les conditions de leur
environnement.
– Ils font donc preuve de plasticité morphologique ; ils peuvent, dans une
certaine mesure, modifier leur forme de manière à mieux capter les
ressources de leur environnement pour optimiser leur croissance.
• EXEMPLE ; Un jeune tilleul à l’ombre aura des feuilles plus larges et plus
grandes pour capter davantage de lumière et maximiser la photosynthèse.
•
Le stade de croissance des végétaux ;
– Les arbres matures affichent une suite de caractères (forme de la feuille,
couleur et texture de l’écorce, type de fruit et de fleur, etc.) qui permet de les
identifier.
– Toutefois, à un stade plus précoce, ces critères sont très variables.
• EXEMPLE ; Un petit semis de bouleau jaune se distinguera difficilement
dans la strate herbacée, et cette pousse pourrait être confondue avec celle du
bouleau blanc ou du noisetier.
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