Le
CNHIM
est
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indépendante
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non
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(loi
1901)
dont
la
vocation
est
de
aliser
et
diffuser
une
information
rigoureuse
et
scientifique
sur
le
médicament. Tous
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articles
publiés
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Dossier
du
CNHIM
sont
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fruit
d'un
travail
collectif,
sur
le
fond
et
sur
la
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les
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signataires,
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de
daction,
et
la
daction
du
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d'une
part,
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et
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Sur
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ne
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donc
pas
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opinions
de
tel
ou
tel,
mais
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analyse
scientifique
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objective
possi-
ble. Malgré
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le
soin
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une
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tions
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Rédaction
Rédactrice
en
chef : Marie
Caroline
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daction : Dominique
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Darque
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Le
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Comité
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lecture : A.
Baumelou
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Fontan
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Guérin
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Vedel
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Vetel
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Vial
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Experts pour ce nuro : Joseph Emmerich (Paris),
Isabelle Gouin-Thibault (Ivry sur Seine), Patrick Jego
(Rennes), Marc Samama (Paris).
Rythme
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parution : 6
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0223,5242.
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Bourdon (Paris), E. Boury (Lomme), J. Calop (Greno-
ble), B. Certain (Paris), M. Courbard-Nicolle (Paris), D.
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ville), J.E. Fontan (Bondy), D. Goeury (Paris), C. Guérin
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Guyader (Paris), A. Lepelletier (Nantes), P. Passe (Pa-
ris), P. Paubel (Paris), F. Pinguet (Montpellier), C. Rieu
(Longjumeau), D. Roncalez (Colmar), J.M. Trivier (Lille).
Echos
du
CNHIM Marie-Caroline Husson 3
Antithrombotiques oraux :
Dabigatran, Rivaroxaban, Apixaban.
S. Manin, C. Brunet, A-L. Flaugère, A. Darque, L. Camoin
et la participation du comide rédaction
Editorial Pr Joseph Emmerich 5
En bref Marie-Caroline Husson 6
1. Introduction 7
2. Maladie thromboembolique : aspects physiopathologiques 8
2.1. Rappels physiologiques : hémostase 8
2.2. Physiopathologie de la maladie thromboembolique 11
3. Médicaments antithrombotiques disponibles 19
3.1. Antithrombotiques de férence 21
3.2. Inhibiteurs scifiques des facteurs de coagulation 29
4. Nouveaux antithrombotiques oraux 32
4.1. Dabigatran etexilate : PRADAXA® 33
4.2. Rivaroxaban : XARELTO® 57
4.3. Apixaban : ELIQUIS® 77
4.4. Inhibiteurs directs oraux enveloppement 102
5. Surveillance biologique des traitements par les nouveaux
antithrombotiques oraux 104
6. Eléments de pharmaco-économie 104
7. Discussion / Conclusion 105
Acronymes et sigles 107
Références bibliographiques 107
Annexes 114
Interactionsdicamenteuses
- Antiarythmiques 115
S. Skalli, M. Nouvel, A. Faudel, S. Omrani, M. Aitichou, S. Parat, C. Rioufol
- Neuroleptiques antiétiques 131
S. Chanoine, E. Odouard, E. Franchon, R. Faure, N. Vantard, F. Ranchon,
V. Schwiertz, C. Gourc, R. Lecointre, C. Rioufol
- Neuroleptiques 137
M. Aitichou, A. Faudel, M. Nouvel, S. Skalli, S. Omrani, S. Parat, C. Rioufol
sus
des
derniers
nuros
parus 147
Au
sommaire
de
Dossier
du
CNHIM 148
Bulletin d’abonnement 2011 149
Bulletin d’abonnement 2012 150
Dossier
du
CNHIM
participe
à
l’ISDB,
seau
international
de
revues
indépendantes
de
forma-
tion
thérapeutique.
Le
CNHIM
a
la
propriété
des
textes
publiés
dans
ce
numéro
et
se
serve
tous
les
droits
de
reproduction
(même
partielle),
d’adaptation,
de
traduction,
pour
tous
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pays
et
par
quelque
procédé
que
ce
soit
(loi
du
11
mars
1957,
art.
40
et
41
du
Code
nal
art.
425).
Les
articles
de
Dossier
du
CNHIM
sont
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bibliopch.
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2011
Tome
XXXII,
5-6
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Dossier
du
CNHIM,
2011,
XXXII, 5-6
Échos du CNHIM
Modernisation du sysme des produits de san:
un projet de loi riche d’avancées mais encore trop
en retrait sur certains points
Suite à l’éclatement de l’affaire du Médiator début
2011, un certain nombre de dysfonctionnements
de l’organisation de la sécuri sanitaire des pro-
duits de santé ont épointés dans le rapport de
l’inspection générale des affaires sociales (IGAS).
Une vaste concertation nationale sur la refonte de
ce système a alors été lancée – les Assises du mé-
dicament – par le Ministre du travail, de l’emploi et
de la santé. Ces assises et les recommandations
des parlementaires ont inspiré un projet de loi
actuellement en discussion à l’Assemblée natio-
nale.
Ce projet de loi sur la modernisation du système
des produits de santé comporte des mesures qui
si elles étaient appliquées représenteraient
des avancées certaines dans la gestion du
dicament en France.
Notamment :
* Les gles desties à assurer la transparence
des liens d’intérêt sont profondément remaniées,
notamment la liste des personnes concernées est
étendue.
Le texte prévoit la cation d’une « charte de
l’expertise sanitaire » qui s’appliquerait « aux ex-
pertises alisées à la demande des services ou
instances en charge de la santé publique ».
* L’ANSM qui se substituera à l’AFSSAPS, aura
pour mission principale « l’évaluation des bénéfi-
ces et des risques liés à l’utilisation des produits à
finalité sanitaire destinée à l’homme et des pro-
duits à finalité cosmétique. Elle surveillera les ris-
ques liés à ces produits et effectuera des réévalua-
tions des bénéfices et des risques. »
Une méthode de « priorisation » de la évaluation
du rapport fices-risques des dicaments
avec AMM antérieure à 2005 a été publiée sur le
site de l’AFSSAPS en juillet dernier. Le démarrage
du criblage des produits était prévu pour septem-
bre 2011.
L’ANSM se trouvera dotée de plusieurs nouveaux
pouvoirs. Huit collèges composeront son conseil
d’administration. Enfin, une disposition prévoit que
le Directeur de l’ANSM rendra publics les ordres du
jour, et les comptes rendus desunions des diffé-
rentes commissions de l’agence ; les modalités de
diffusion devront être fixées par un cret en
Conseil d’Etat.
* Le texte prévoit qu’une prescription hors AMM
sera possible dans deux cas :
- l’indication ou les conditions d’utilisation considé-
es ont fait l’objet d’une « recommandation tem-
poraire d’utilisation » (RTU) de la part de l’ANSM ;
- le prescripteur juge indispensable, « au regard
des données acquises de la science », le recours à
un médicament pour améliorer ou stabiliser l’état
clinique du malade.
Le decin devra alors prévenir le malade qu’il
effectue une prescription hors AMM et le mention-
ner sur l’ordonnance ; il devra motiver sa cision
dans le dossier médical du malade.
Sans cette RTU les médicaments prescrits hors
AMM ne pourront pas être pris en charge par
l’assurance maladie. Ces RTU seront assorties d’un
suivi des malades par le laboratoire voire d’un
engagement d’extension d’indication ou de modifi-
cation de l’AMM dans un délai terminé.
Marie-Caroline Husson
Pharmacienne – praticien hospitalier
dactrice en chef
É c h o s
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C N H I M
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4
-
Dossier
du
CNHIM,
2011,
XXXII,
5-6
Échos d
u CNHIM
Souhaitons que cet encadrement renforcé des uti-
lisations hors AMM par les RTU ne se fasse pas au
triment des malades, dans des indications or-
phelines par exemple.
Peu de dispositions portent sur l’AMM elle-même
car elle est gie par la glementation euro-
enne, sauf en ce qui concerne la pharmacovigi-
lance qui peut être renforcée à la demande du
Directeur de l’ANSM auprès d’un laboratoire.
* La prescription d’une spécialité pharmaceutique
doit signer les substances actives qu’elle
contient par leur DCI. Lorsque le médicament
comporte plus de trois substances actives, le nom
de marque s’impose. Mais au lieu d’être promue
sans lai, celle-ci est différée à l’utilisation de
logiciels professionnels qui risquent fort de ne pas
être certifiés avant plusieurs années.
* Enfin les règles gissant les ATU sont modifiées
en profondeur. Une ATU nominative ne pourra être
accordée à undicament pour une indication
donnée que s’il existe une demande d’ATU de co-
horte, ou d’AMM, ou si des essais cliniques sont en
cours en France. A l’exception de deux situations :
- lorsqu’une issue fatale est prévisible pour le ma-
lade à court terme,
- lorsque la spécialité pharmaceutique a fait l’objet
d’un arrêt de commercialisation, si l’indication sol-
licitée est différente de l’AMM suspendue et qu’il
existe des données pertinentes sur son efficacité
et sacurité.
Si toutes ces mesures, dont la liste ci-dessus n’est
pas exhaustive, étaient mises en œuvre, cela
constituerait un important remaniement de la poli-
tique dudicament en France.
Ceci étant, la revue Prescrire souligne dans ce
projet de loi des manques importants, no-
tamment :
- le renforcement de la pharmacovigilance locale
n’est pas abordé, ce qui peut faire craindre la
marginalisation du rôle des centres régionaux pour
favoriser la centralisation des déclarations d’effets
insirables ;
- la démonstration d’un progrès thérapeutique
pour qu’un dicament puisse obtenir une AMM
ou un remboursement n’est toujours pas exigée ;
- l’évaluation de la praticité pour prévenir la sur-
venue d’erreurs dicamenteuses, tout comme la
mise en place de financements pour la recherche
clinique indépendants de l’industrie pharmaceuti-
que, sont passés sous silence.
-
5
-
Dossier
du
CNHIM,
2011,
XXXII, 5-6
Antithrombotiques oraux
: Dabigatran, Rivaroxaban, Apixaban
Traitement anticoagulant : une nouvelle ère s’ouvre
Les antivitamines K sont utilisées depuis plus d’un
demi-siècle comme anticoagulants oraux de férence
dans toutes les pathologies la thrombose joue unle
majeur : maladie thromboembolique veineuse, fibrilla-
tion auriculaire, valvulopathies et accidents vasculaires
braux. Leurs inconvénients majeurs sont un faible
rapport bénéfice/risque et de nombreuses interactions
avec les dicaments et l’alimentation. Ceci explique
que même dans les études randomisées les plus récen-
tes, le temps pas par le malade où l’antivitamine K est
dans la zone thérapeutique, n’excède jamais plus de
65%.
Autrement dit, pendant près de 40% du temps le ma-
lade trai est soit insuffisamment anticoaguet court
alors un risque de thrombose, soit trop anticoagulé et
peut alors craindre un accident morragique. Pour ces
raisons une surveillance thérapeutique de l’INR est né-
cessaire, mais celle-ci est consommatrice de ressources
économiques non gligeables et de temps dical et
paramédical important.
Les anticoagulants oraux sont prescrits dans notre pays
chez environ 1% de la population et sont responsables
d’environ 17 000 accidents iatrogènes.
Les parines de bas poids moléculaire ont consti-
tué un progrès sensible durant les 3 dernières décen-
nies, mais la nécessi de l’injection sous-cutanée rend
leur utilisation au long cours difficile et inconfortable.
Les firmes pharmaceutiques ont développé depuis une
quinzaine d’années de nouveaux anticoagulants,
actifs par voie orale ; ce sont des molécules de petite
taille qui inhibent directement soit le facteur X activé soit
la thrombine.
Les premières inhibitrices du facteur Xa - ont une dé-
nomination commune internationale qui se termine par
xaban (comme le rivaroxaban, l’apixaban, le darexa-
ban, l’otamixaban, l’edoxaban…), alors que les secondes
- inhibitrices de la thrombine - se terminent par ‘gatran
(comme le dabigatran, flovagatran...). Comme les gran-
des classes thérapeutiques utilisées en cardiologie, cha-
cune de ces deux classes est composée de plusieurs
substances actives ayant le même mode d’action, avec
peuttre pour certaines, des développements à prévoir
dans des niches thérapeutiques spécifiques.
Il faudra pour ces raisons, que les médecins se familiari-
sent avec des schémas posologiques différents selon les
indications et les dicaments utilisés. De plus, il va
falloir velopper une nouvelle conception de
l’éducation thérapeutique des malades. Il faudra
moins les éduquer sur l’équilibre du traitement que sur
la nécessité de ne pas arrêter un traitement qui devient
aussi simple à utiliser qu’une statine ou un antihyperten-
seur. L’enseignement de l’observance thérapeutique
devra faire partie ingrante de la prescription de ces
dicaments, et de leur dispensation, au risque de voir
survenir des cidives potentiellement mortelles, par
exemple dans les mois suivants leur prescription pour
une thrombose veineuse ou une embolie pulmonaire.
Les grandes études dont nous disposons dans
la maladie thromboembolique veineuse (Recover, Eins-
tein DVT, Einstein Extension, Resonate, Remedy) et la
fibrillation auriculaire (Rely, Rocket AF, Aristotle) mon-
trent d’ores et l’excellente torance du Dabigatran,
du Rivaroxaban et de l’Apixaban et une efficacité au
minimum non inrieure aux antivitamines K (soulignons
que ces médicaments sont déjà disponibles en prophy-
laxie après chirurgie orthopédique).
Il faut espérer que de bonnes études de phase IV per-
mettront de montrer un avantage plus important dans la
vraie vie en raison d’une moindre iatrogénie, mais cela
reste àmontrer.
Le surcoût imdiat de ces dicaments devrait éga-
lement être vite compensé par l’absence de nécessité de
surveillance biologique, et sans doute par la diminution
des dues d’hospitalisation. Cette diminution attendue
est liée à l’absence de nécessité d’un relais par parine
de bas poids moléculaire à l’introduction des anticoagu-
lants, ou de aliser une fenêtre thérapeutique pour un
geste invasif.
Pour l’ensemble de ces raisons nous sommes con-
vaincus que pour les futures générations de decins,
les antivitamines K d’aujourd’hui vont être progressive-
ment mises aux oubliettes en pathologie humaine pour
ne garder peut-être que leur vocation premre de dro-
gues utilies pour la ratisation. Cet article de Dossier
du CNHIM, extrêmement complet et documen, fait un
point critique de grande qualité sur le bénéfice/risque de
ces médicaments. Cette ère des nouveaux anticoagu-
lants est maintenant une réalité clinique.
Éditorial
Pr Joseph Emmerich
Service de decine Vasculaire-HTA et INSERM U765
Hôpital Européen Georges Pompidou
20
-
40 rue Leblanc
75908 PARIS Cedex 15
Antithrombotiques oraux :
Dabigatran, Rivaroxaban, Apixaban
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