Un cristal mathématique… matricola :
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10/09/14
Un cristal mathématique doté des propriétés spéciales du cristal de
diamant
1. Les hommes se sont longtemps émerveillés de la lueur captivante du diamant. Quelle
est l’explication de cette étonnante beauté ? Le mathématicien Toshikazu Sunada
explique dans un article de la revue Notices of the American Mathematical Society, que
certains secrets de la beauté du diamant sont mis en lumière par une analyse
mathématique de sa structure microscopique de cristal. Il s’avère que cette structure
présente certaines propriétés spéciales, et, plus particulièrement des propriétés de
symétrie.
2. L’on pourrait créer, note Sunada, un modèle mathématique idéalisé d’un cristal, en
travaillant sur ses dispositifs principaux, à savoir les atomes et les liens entre ceux-ci. Les
atomes y sont représentés par des points, appelés « sommets », et les liens sont
représentés par des lignes, appelées « arêtes ». Le type de réseau constitué des
sommets et d’arêtes est appelé « graphe ». Un cristal est construit en partant d’un graphe
modulaire et en joignant ensemble des copies de celui-ci d’une manière périodique. Il y a
ainsi deux modèles qui opèrent dans un cristal : le modèle des arêtes liant les sommets
dans les graphes modulaires, modèle des liaisons entre atomes, et le modèle périodique
liant des copies des graphes. Il est dès lors possible de créer des cristaux mathématiques
à l’infini en faisant varier les graphes et la manière dont ils sont périodiquement joints.
3. Le cristal de diamant présente deux propriétés-clés qui le distinguent des autres
cristaux. La première, appelée « symétrie maximale », concerne la symétrie de
l’arrangement des graphes modulaires. Certains arrangements sont plus symétriques que
d’autres, et si l’un débute avec un arrangement donné, l’on peut le déformer en
maintenant la périodicité et les liaisons entre les atomes, pour le rendre plus symétrique.
Dans le cas du cristal de diamant, il s’avère qu’aucune déformation de l’arrangement
périodique ne peut le rendre plus symétrique qu’il n’est. Le diamant présente donc une
symétrie maximale. N’importe quel cristal peut être déformé en un cristal de symétrie
maximale, mais cette propriété, seule, n’est pas suffisante pour différencier le cristal de
diamant.
4. Le diamant présente en effet une autre propriété spéciale, appelée « la propriété
isotropique forte ». Cette propriété ressemble à la symétrie rotationnelle qui caractérise le
cercle et la sphère : de quelque manière que l’on fasse tourner un cercle ou une sphère,
ils ont toujours le même aspect. Le cristal de diamant présente une propriété similaire :
observé à partir de la direction d’une arête ou de celle d’une autre, il présente toujours le
même aspect.