Une rhinite allergique qui revient au Printemps

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Soins st santé
LES VENTS MAUVAIS DU PRINTEMPS
Quand le rhume des foins bat son plein…
Les personnes souffrant de rhinite allergique saisonnière, ou rhume des foins, voient
nécessairement dans l’arrivée du printemps une source d’inquiétude. La brise
parfumée de la belle saison est porteuse, pour eux, d’un poison microscopique. Nous
allons l’examiner à la loupe…
Rhinite allergique, le rhume des foins est ainsi nommé parce qu’il était associé au
temps des premières récoltes. Cette affection peut se traduire par toute une série de
symptômes mais elle est caractérisée par l’absence de fièvre, même si les
personnes touchées ressentent une impression de chaleur corporelle liée à la
réaction allergique. Celle-ci se déclenche au contact du pollen des arbres ou des
graminées. Lorsque ces grains pénètrent les voies respiratoires ou touchent les
yeux, le système immunitaire des personnes sensibles produit une réaction
inflammatoire parfois violente : dilatation des vaisseaux sanguins et augmentation
des sécrétions organiques en sont les signes les plus courants.
Les premiers symptômes d’une sensibilité allergique apparaissent habituellement
vers l’âge de 7 ou 8 ans, mais il n’est pas rare que certaines personnes en
découvrent les désagréments à un âge beaucoup plus avancé.
Les symptômes
Le rhume des foins se traduit de façon habituelle par :
• une congestion ou un écoulement nasal,
• des éternuements,
• des irritations des yeux et de la gorge,
• de la conjonctivite,
• un sentiment de fatigue, de perte d’énergie,
• des maux de tête,
• dans les cas les plus forts : crise d’asthme, sinusite, otite (surtout chez l’enfant).
Les causes du mal
L’hérédité pourrait jouer un rôle important. Si les deux parents ne sont pas
allergiques, un enfant a 10 % de risques de l’être. Ce risque passe à 30 % et même
60 % si les parents sont concernés.
Pour développer un rhume des foins, une personne doit être en contact avec une
quantité suffisante de pollen et sur une période significative. Le système immunitaire
doit atteindre un certain degré d’exposition avant de réagir.
On appelle pollinose, toutes les affections allergiques provoquées par les pollens
contenus dans les étamines et disséminés dans l’air (par le vent, par les insectes) et
qui arrivent sur les muqueuses respiratoires de l’homme.
Quelques conseils de prévention
Pour limiter les risques d’un environnement « pollinisé » et modérer les effets de
l’allergie, quelques conseils utiles :
• Les antihistaminiques
Ils sont un recours indispensable à toute personne sujette au rhume des foins. Afin
de prévenir les crises, ces médicaments peuvent être pris quotidiennement pendant
la saison allergique, surtout lorsque l’on souffre des yeux, les antihistaminiques étant
particulièrement efficaces pour soulager les conjonctivites.
• Garder les fenêtres fermées
Lorsque les vents sont forts, les pollens peuvent être transportés sur des dizaines de
kilomètres. Les courants d’air les véhiculent à l’intérieur des habitations. En
conservant les fenêtres closes pendant ces périodes venteuses, vous les
maintiendrez pour partie à l’extérieur du logement.
• La climatisation
La climatisation permet une circulation d’air interne à la maison en limitant l’apport
d’air extérieur, ce qui rejoint la précaution énoncée plus haut, mais il faut que les
gaines d’air soient entretenues régulièrement afin qu’il n’y ait pas substitution d’un
autre type de contamination à partir des poussières qui se déposent dans les
conduites.
• Le séchage du linge
Le séchage du linge à l’extérieur favorise, bien sûr, le dépôt de pollen sur les tissus
et son entrée « sans effraction » dans garde-robes et placards. Le sèche-linge ne
remplacera jamais la chlorophylle des champs du bon vieux temps de l’étendage
mais il préserve les sujets sensibles de ces visiteurs importuns.
• Changements climatiques
Il est des journées plus propices que d’autres au déclenchement de la crise
allergique. Les journées ensoleillées et venteuses qui suivent les jours de pluie sont
de celles-là. Quand il pleut, le pollen est projeté sur le sol et ruisselle avec les eaux
de pluie, ce qui limite fortement sa diffusion aérienne. Mais la pluie apportant de la
vigueur aux plantes, la fabrication de pollen s’accroît avec la chaleur du soleil, et le
vent en favorise la circulation. Il faut alors limiter ses sorties ou recourir aux
antihistaminiques.
Consultation médicale et traitements
Une consultation médicale sera nécessaire si vous n’obtenez pas de réponse
satisfaisante avec les antihistaminiques, que les signes cliniques perdurent et vous
gâchent l’existence.
Pour établir son diagnostic, le médecin pratiquera des tests cutanés afin de
déterminer à quel type de pollen votre corps réagit.
Si le traitement par antihistaminiques ne donne pas de résultats tangibles, votre
médecin pourra prescrire des anti-inflammatoires à base de corticoïdes qui
s’administrent par vaporisation nasale ou par inhalation.
L’immunothérapie par injections – également appelée désensibilisation – est un autre
mode de traitement, utilisé pour éviter à la fois les allergies chroniques et les risques
d’aggravation. Dans ces cas particuliers, une série de piqûres, à dose croissante, est
administrée sur une période de longue durée.
Des injections pour un traitement présaisonnier sont également assez souvent
pratiquées par le recours à 4 piqûres entre le début du printemps et la mi-juillet. Cela
contribue à renforcer la tolérance au pollen du système immunitaire. Pour certains
sujets, ce traitement sera renouvelé plusieurs années de suite. S’il ne fait pas
disparaître l’allergie en tant que telle, il est efficace dans environ 70 % des cas, ce
qui est déjà un résultat très appréciable.
A la place des injections, une technique plus récente consiste pour le patient à
déposer sous sa langue quelques gouttes de l’extrait allergénique qu’il garde ainsi
plusieurs minutes avant d’avaler. C’est également un traitement assez long.
La désensibilisation est prise en charge par la Sécurité sociale.
Les 3 grandes saisons du pollen
De janvier à octobre, on peut distinguer 3 grandes saisons propices à la diffusion du
pollen :
• La saison des arbres, en début d’année : assez active dans le sud de la France
suivant la force des vents. Les pollens d’arbres les plus allergisants sont ceux du
cyprès, du bouleau, du frêne, du chêne et du platane. Ils jouent souvent « l’effet
d’amorce » à la réaction allergique, avant l’arrivée des graminées.
• La saison des graminées, la plus connue. Son point culminant se situe entre mai
et juillet, en fonction des régions.
Leur potentiel allergisant est très élevé, et le pic le plus sensible intervient en juin.
Les graminées ont généralement plusieurs floraisons, et les fleurs sont regroupées
en épillets. On les trouve un peu partout dans les prairies, les fossés, en forêt, sur le
bord des routes, dans les jardins…
• La saison des herbacées, qui peut durer jusqu’à l’automne. On citera en
particulier l’ambroisie, qui envahit nos régions et notamment la vallée du Rhône. Elle
crée des grandes quantités de pollen.
Pour connaître le calendrier pollinique actualisé
en fonction de votre région :
www.rnsa.asso.fr
C’est le site du Réseau national de surveillance aérobiologique, qui vous donne
toutes les infos pratiques sur la carte de France des pollens et la qualité de l’air ! Le
RNSA a installé des capteurs qui permettent de réaliser des bulletins allergopolliniques généralement communiqués aux médias.
Les principaux pollens allergisants
Potentiel allergisant de 0 (nul) à 5 (très fort)
Arbres
Potentiel
Herbacées
Potentiel
Cyprès
Bouleau
5
5
Graminées
Ambroisie
5
5
Frêne
Aulne
Chêne
4
Platane
Peuplier
Noisetier, tilleul
4
4
3
3
3
Pariétaire
Armoise
Plantain
3
Chenopode
Oseille
Ortie
4
4
3
2
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