L’oiseau de terreur, terrifiant de précision
Une équipe internationale constituée de scientifiques américains, argentins, australiens et
français (Laboratoire d'Anthropologie Moléculaire et Imagerie de Synthèse (AMIS), Université
Toulouse 3 / CNRS), utilise la modélisation virtuelle pour reconstruire le mode d’attaque d’un
prédateur préhistorique. Une étude biomécanique du crâne de l’oiseau disparu Andalgalornis
révèle qu’il était capable d’utiliser son bec puissant avec agilité et précision lors de la chasse.
Des scientifiques ont fait une étude biomécanique du crâne d’un oiseau d’Amérique du Sud. Un crochet
prolonge son bec géant, comme un poignard. Sa technique de combat : un coup de tête, comme une
hache, pour planter sa proie et des griffes pour l’immobiliser. Voilà comment l’Andalgalornis fait son
festin de préhistoire. Car cet oiseau vivait il y a 60 à 3 millions d’années.
L’animal pouvait mesurer 3 mètres de hauteur, mais restait incapable de voler. L’équipe internationale
de scientifiques a modélisé le crâne du volatile. Résultat : il exige un geste précis. Redoutable dans son
axe d’attaque, vers l’avant. Mais sur le côté, un crâne d’aigle est plus résistant. L’oiseau préhistorique
s’imposait donc par sa précision.
Andalgalornis appartient à la famille des Phorhusracides qui évolua il y a 60 à 3 millions d’années en
Amérique du Sud, à l’époque isolée. Très diversifiés avec 18 espèces mesurant 40 centimètres à 3
mètres de hauteur, et incapables de voler, ils étaient caractérisés par un bec rigide très développé à
l’origine de leur surnom d’« oiseaux de terreur ».
Plus de information (images et vidéos)
http://www.oucom.ohiou.edu/dbms-witmer/terror_birds_PLoS-ONE_media.htm
Voir aussi : http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-11013735.
Contacts
1. USA (Eastern time zone) : Lawrence Witmer, (740) 591-7712,
[email protected], Andrea Gibson,
ndalgaornis avec eagle et human
« Les cranes de Andalgalornis, aigle et humain mis en comparaison »
ndalgalornis biomecanique
« L’étude biomécanique montre que le crâne d'Andalgalornis était plus résistant à des forces dirigées vers l'arrière
(A) et vers l'avant (B). Mais si Andalgalornis faisait des mouvements latéraux (C), son crâne risquait d’être fracturé.
Donc, sa morsure doit être placée avec précision en immobilisant la proie le plus rapidement possible.»