SOMMAIRE TRIBUNE Rédigée par Sylvie Mansion, DIRECTRICE DE L’ARS ..................... page 4 ZOOM LA CRECHE DE CLAIR-SOLEILS, UN NOUVEAU LIEU DE VIE POUR BIEN GRANDIR ENSEMBLE .......................................................................... page 5 LA QUESTION A UNE PERSONNALITE LES ENFANTS DE CM1 DE L’ECOLE PAUL BERT ................................. page 7 COUP DE PROJECTEUR - FAIRE SORTIR L’AUTISME DU SILENCE................................................ page 8 - CARENCE EN PLACE D’ACCUEIL MEDICALISE POUR LES ADULTES PRESENTANT DES TROUBLES AUTISTIQUES : LA REPONSE DE JEAN-MARIE BART FACE AU DESARROI DES FAMILLES..................... page 10 - L’ESSOR A BESANÇON, UN LIEU SUR MESURE POUR LES ENFANTS AUTISTES........................................................... page 11 - AUTISME : UN DIAGNOSTIC POSSIBLE DES LES PREMIERS MOIS DE VIE ?...................................................... page 13 BON A SAVOIR............................................... page 14 AGENDA ........................................................ page 17 LU POUR VOUS ............................................. page 19 OFFRE D’EMPLOI........................................... page 20 2 Le comité de rédaction d’hANDI-Actu Acteurs à part entière de votre magazine, tous les deux mois, ils ont pour mission de garantir la qualité et la validité des informations données. énévoles b s e d e ip u q l’é HANDI-Actu N° 36 – mars 2012 t nnere e Jea ILCO Lilianente de URté Garcia . Valéernyte de A.A.B Présid Présid nche-Com Fra HANDI-Actu est un magazine disponible tous les deux mois sur le site internet de la Ville de Besançon, www.besancon.fr/handicap. Abonnement gratuit directement sur votre boite mail en format PDF ou TXT en vous connectant dans l’espace personnalisé. ou Internet : www.besancon.fr/handicap Direction de la publication et de la rédaction : Jean-Louis Fousseret Co-directeur : Jean-Jacques Demonet Rédaction et reportages : Florence Batoz - Mission Handicap / Direction du Handicap - CCAS Ville de Besançon ; Dominique Mausservey - écrivain indépendant Relecture et validation : Jack Dumont - Directeur de la Communication / Ville de Besançon ; Amelle Migeon ; Alain Bevalot, Dominique Mausservey, Anne Peretz, Valéry Garcia, Liliane Jeanneret, Violaine Poirier, Yves Germain, Jean Marchese, Evelyne Louis, Liliane Mateos, Christian Pieralli - membres du comité de rédaction Mise en page sur Internet : Rémy Salomon, Florence Batoz - Mission Handicap / Direction du Handicap - CCAS de la Ville de Besançon Photographies : Jean-Charles Sexe, Eric Chatelain - Direction de la Communication / Ville de Besançon Conception graphique : Anne-Sophie Rehn - Direction de la Communication / Ville de Besançon & Bab chesuerope r a M Jean Mira E du nsa Respo Direction CHAT ob Jac ion, Anntee en évaluaictation n an u lt m u s m n co Co tion & forma net Demo nnes cquipesal aux Pesrsidoent a J n Jeailler municet Vice-prén eon e Mig icap Amterilcle du Hanndçon Direc S de Besa CCA Consendicapées d Besanço ha au Gran on Salom ication Rémt yde commuicnap nd an Assist Mission Ha allon oise J ication Franeçde CommeusnSports é d Charg Direction à la mais aussi : Josiane de Monmahou - Direction de la Communication / Ville de Besançon, Philippe Saladin - 3 is u ne Lo EvelyMDPH D E n ermai APEI YvestraGteur à l’AD is Admin eos e Mat omté Lilialenà Franchne-C o Bénév so Parkin nique l’équipe tech nelle n io t c a d é r t e Contact : HANDI-Actu - Mission Handicap Direction du Handicap - CCAS de Besançon 9, rue Picasso – 25000 Besançon Tél 03 81 41 21 21 [email protected] Remerciements à : Delphine Clerc - Monique Bichet et ses collègues Pascale et Sylvie - Lucie Dietlin – Christine Chateau-Pieralli - Olivier Dinette – Véronique Schneider et les élèves de la classe de CM1 de l’école Paul Bert Sylvie Mansion ot Beval tif du Alaibnle adminisHtarandicap ey rv ausse que M omini crivain Direction TIC / Ville de Besançon toz ce Ba n Florrgeéne de MisHsaiondicap Cha tion du irec à la D TRIBUNE AUTISME : GRANDE CAUSE NATIONALE 2012 ET ENJEU MEDICO-SOCIAL DU PROJET REGIONAL DE SANTE FRANC-COMTOIS Le premier ministre, monsieur François Fillon, a souhaité attribuer au collectif d'associations "Ensemble pour l'autisme" le label grande cause nationale pour 2012. Cette attribution se situe dans la continuité du plan autisme 20082010 qui a mobilisé 187 millions d'euros et a permis des avancées notables soulignées par Mme Valérie Létard, sénatrice du Nord, dans son rapport d'évaluation : - la production, par la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Agence Nationale d'Evaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM), d'un corpus commun de connaissances et de recommandations de bonnes pratiques sur l'autisme pratiquement achevé ; Sylvie mansion, Directrice ARS de Franche-Comté - la création d'une vingtaine de structures expérimentales appliquant des méthodes éducatives ; - la création programmée sur 2008-2012 de 4100 places en établissements ; - des progrès significatifs de l'organisation de la prise en charge des diagnostics pour les enfants; - le renforcement des Centres de Ressources Autisme (CRA). Néanmoins, la dynamique du plan autisme doit être relancée et les Agences Régionales de Santé assurer le décloisonnement entre le sanitaire et le médico-social. Sans attendre les mesures qui seront annoncées à l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme le 2 avril prochain, le Projet Régional de Santé (PRS) Franc-Comtois fait une place particulière à la prise en charge de l'autisme et des troubles envahissants du comportement. En effet, le PRS, qui vient d'être adopté et publié après 18 mois de travail et de concertation avec l'ensemble des acteurs de santé de la région, s'articule notamment autour de trois schémas : le schéma régional de prévention, le schéma régional de l'offre de soins et le schéma régional de l'offre médico-sociale. Au cœur de ce dernier schéma, la place réservée à la prise en charge de l'autisme et des troubles envahissants du comportement témoigne de notre volonté de renforcer les prises en charge médicosociales et éducatives en : - poursuivant la mise en œuvre régionale du plan autisme, notamment par le renforcement du diagnostic précoce chez l'enfant afin de faciliter son orientation et de permettre une prise en charge adaptée ; - garantissant la continuité de la prise en charge médico-sociale des enfants autistes devenus adolescents puis adultes en développant des modes de prise en charge et des services d'accompagnement plus souples, plus complémentaires et mieux coordonnés. Aussi devons-nous, en premier lieu, renforcer le Centre de Ressources Autisme (CRA) et assurer la coordination avec les équipes pluridisciplinaires des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et, en second lieu, mettre en place une organisation territoriale qui permettra de proposer une offre de soins et d'accompagnement graduée. Le Comité Technique Régional de l'Autisme (CTRA) sera consolidé, ses missions précisées afin de promouvoir les approches transversales, la formation des professionnels et l'évaluation des modes de prise en charge. Décloisonner notre système de santé, faciliter le débat et la coopération entre les intervenants, promouvoir des structures expérimentales dans le cadre de la procédure d'appels à projets 2012, renforcer le soutien aux aidants familiaux : tels sont nos objectifs dans le cadre du PRS. Sylvie Mansion Directrice de l’Agence Régionale de Santé de Franche-Comté 4 ZOOM LA CRECHE DES CLAIRS-SOLEILS, UN NOUVEAU LIEU DE VIE POUR BIEN GRANDIR ENSEMBLE Multicolore, multi-professionnelle, multi-public, depuis la rentrée, la Ville de Besançon a ouvert une crèche de 31 places dont 6 sont réservées à des enfants polyhandicapés. Cette crèche, la première du genre en France, est le fruit du rapprochement entre l’IME l’Espoir (Institut Médico-Educatif) de l’ADAPEI (l’Association des amis et parents de personnes handicapées mentales) de Besançon et la Direction de la petite enfance de la Ville. Ouvert sur la nouvelle place des Lumières, dans le quartier des Clairs-Soleils le 29 août 2011, le bâtiment est un lieu d’échanges et de vie coloré de près de 523 m². Les professionnels de l’IME ont collaboré à la conception des locaux pour donner aux enfants des espaces de vie adaptés à la découverte, aux jeux, à la socialisation, à la propreté, etc. Les enfants accueillis dans cette nouvelle crèche sont encadrés par 13 professionnels de la petite enfance dont 3 de l’IME l’Espoir. Cette équipe est complétée par un pédiatre et un psychologue sur leur temps de vacation. “C’est une crèche comme toutes les autres, dont l’objectif est l’éveil de tous les enfants, sans aucune différence“, explique Monique Bichet, la Directrice de l’établissement. “Nous avons régulièrement des témoignages de parents qui apprécient que leurs enfants soient sensibilisés dès leur plus jeune âge à la différence. Par exemple, deux petites sœurs jumelles qui fêtaient leur anniversaire récemment ont tenu à ce que leur petit copain souffrant d’un polyhandicap puisse y participer. Tous ont passé un bon moment. Les enfants comprennent les choses à leur manière. Ils savent que Lucas (prénom d’emprunt) ne parle pas, mais fait des bulles. Afin de faciliter la vie quotidienne, l’établissement - toujours en partenariat avec l’IME - propose une multitude de services aux parents d’enfants porteurs d’un handicap : taxis pour les trajets allers-retours, salles de rééducation avec la présence ponctuelle d’un kinésithérapeute et d’une psychomotricienne, double des appareillages dans l’établissement... Pour Sylvie, professionnelle de la petite enfance, c’était une évidence de travailler dans cette crèche : “ Ce qui me plait ici, c’est que c’est qu’une autre forme de communication se met en place avec les enfants : essentiellement du non-verbal. Par exemple, il a fallu 15 jours à un petit dont je m’occupe avant qu’il ne me sourie, mais maintenant nous sommes très proches. Il fait des gestes qu’il ne faisait pas auparavant, il cherche davantage à aller vers les autres et progresse dans la posture. Evidemment, tous ces progrès ne se font pas du jour au lendemain, mais nous constatons des améliorations...“. Un point de vue que partage également sa collègue Pascale, mise à disposition par l’IME. “Nous sommes encore en pleine élaboration sur notre manière de procéder. On s’ajuste, on se réadapte à chaque nouvelle arrivée. L’établissement est ouvert depuis seulement 6 mois, il nous est difficile de faire un premier bilan, mais pour l’instant, parents comme enfants semblent satisfaits“. 5 Ce multi-accueil offre donc une solution innovante aux parents d’enfants porteurs de handicap. La crèche complète les nombreux services déjà implantés dans les environs du quartier de Bregille et des Clairs-Soleils soutenus par la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) et au nombre desquels figure le Centre Régional d’Enseignement et Educatif des Déficients Vsuels, les Salins de Bregille et l’IME L’Espoir, sans oublier le CEEDA (Centre Educatif des Enfants Déficients Auditifs). RS Les personnels des crèches entourés des enfants accueillis NOTA : ces familles ne sont pas obligées d’habiter Besançon ou de travailler pour prétendre à ce service. Le coût de l’inscription quant à lui est commun aux autres crèches et se base sur les ressources des parents. La CAF du Doubs, le département du Doubs, la Ville de Besançon et l’ANRU (l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine : Etat) ont contribué au financement global du multiaccueil. 6 LE HANDICAP SPECIAL MICRO-TROTTOIR DANS UNE CLASSE DE CM1 L’enfance. Cette heureuse et brève période de l’existence où l’on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d’être et d’inconscience pour ignorer les difficultés de la vie – André Duval La classe de CM1 de l’école Paul Bert Quelle perception un écolier de classe élémentaire a t-il d’une personne handicapée ? C’est la question que nous nous sommes posés dans ce numéro. Et pour y répondre, nous avons pris rendez-vous avec Olivier Dinette, enseignant à l’école Paul Bert de Besançon. Il nous a ouvert les portes de sa classe et encouragé à interroger directement ses élèves de CM1, tous âgés minimum de 9 ans. Florilège des réponses les plus... percutantes : Pour Maëlle : le handicap, ça signifie avoir des problèmes de santé ou de croissance. Pour Jamed : le handicap, c’est triste... Par exemple, lorsqu’une personne est blessée elle peut devenir handicapée... Pour Oscar : pour moi, le handicap c’est avoir un problème sanguin... Pour Léane : pour moi, être handicapé, c’est de ne plus rien faire, de ne plus pouvoir bouger... Anonyme : ce sont des gens qui ont un cerveau qui marche pas bien et certains ont des problèmes physiques... Anonyme : mon papa, avant, il entendait que d’une oreille et quand il voulait faire la sieste, il dormait sur l’oreille qui entendait tout. Anonyme : pour moi, le handicap c’est quelqu’un qui se déplace en fauteuil roulant. Anonyme : la surdité, ça se voit pas... sauf quand les sourds ont un appareil auditif. C'est comme s’ils avaient un haut parleur accroché à leur oreille... Anonyme : les personnes aveugles se déplacent avec une canne blanche et ils écrivent avec des petits points, comme sur les boites de Dolipran... Pour moi, le handicap, c’est être une personne qu’on ne regarde pas comme les autres mais qui est comme les autres... - Anonyme... et notre phrase préférée... Le tableau de la classe de CM1 après notre passage Merci à Véronique Schneider, directrice de l’école Paul Bert qui a facilité cette interview 7 COUP DE PROJECTEUR FAIRE SORTIR L’AUTISME DU SILENCE Succédant à la « solitude », en 2011, « l’autisme » est désigné cette année grande cause nationale. Cette labellisation permet de mettre en exergue un trouble encore méconnu de la population. Le gouvernement estime qu’il y a entre 300 000 et 500 000 personnes touchées par des Troubles Envahissants du Développement (TED), parmi lesquels figure l’autisme. Il ne faut pas oublier que l’autisme est un trouble ancien, mais dont le diagnostic était difficile à établir. Grâce à la mobilisation des familles et à la création d’associations telle qu’Autisme France qui fut créée en 1989, l’autisme sort peu à peu du silence. La recherche première de ces associations était d’établir un diagnostic correct le plus tôt possible et de permettre un accompagnement à vie des personnes atteintes par ce trouble. Le « plan autisme de 2008 », premier pas dans l’amélioration de la prise en compte de l’autisme par les pouvoirs publics En faisant de ce thème la grande cause nationale 2012, le ministère souhaite accroitre un combat déjà bien ancré et visant à faire face aux souffrances que peut représenter l’autisme. Les problèmes principaux sont souvent l’isolement, le rejet social et les difficultés de communication. Facteur de complexité, il n’existe pas UN autisme mais DES autismes. Il est donc impossible de généraliser. Un « plan autisme » a été mis en place en 2008. Celui-ci s’établissait sur 3 grandes idées : mieux le faire connaître et former les professionnels, améliorer le diagnostic et l'accompagnement et enfin, favoriser le développement des méthodes de traitement novatrices. Ce plan ambitieux commence à porter ses fruits puisque en 2011 il était possible de recenser la création de 2120 places supplémentaires en établissements et services pour les personnes atteintes d’autisme. Seulement 175 places d’accueil dans des structures expérimentales ont vu le jour. A propos du nombre de places en établissements et services, le plan autisme établi par le gouvernement vise sa multiplication quasiment par deux : soit 4.100 places au total dans le courant de l’année 2012. Désigner l’autisme comme grande cause nationale, permettra, peut-être, de : - sensibiliser un public large - donner corps aux différents objectifs définis par le plan autisme - lui assurer une continuité dans les meilleurs délais. Mieux connaître l’autisme pour l’apprivoiser La France a pour mot d’ordre que « l'autisme, comme tous les autres handicaps, ne doit pas empêcher l'insertion dans notre société ». Pour cela, il faut continuer à faire connaître ce trouble du développement, faire changer le regard porté par la société sur les personnes atteintes d’autisme ou de troubles autistiques et, aussi, rattraper le retard qu’enregistre la France par rapport à d’autres pays. Il arrive encore trop souvent que des personnes autistes, par manque de structures d’accueil, soient placées dans des centres hospitaliers psychiatriques, voire dans des établissements à l’étranger. 8 La problématique de l’autisme divise, voire oppose, les parents à certains spécialistes De nombreux débats ont éclos lors de ces dernières années. Les défenseurs de la thérapie psychanalytique considèrent l’autisme comme une psychose et non comme un handicap cognitif. Les partisans des méthodes comportementalistes proposent, quant à eux, des méthodes telles que l’A.B.A.B.V (Applied Behavior Analysis ou Analyse Appliquée du comportement) ou la méthode P.E.C.S (Pictures Exchange Communication System), soit un système de Communication par Echanges d’Images, etc. Malgré les désaccords, tous rejoignent l’objet de cette grande cause nationale 2012 : faire évoluer la connaissance sur l’autisme tant pour les professionnels qu’auprès du grand public. LD 9 COUP DE PROJECTEUR, LA SUITE... CARENCE EN PLACE D’ACCUEIL MEDICALISE POUR LES ADULTES PRESENTANT DES TROUBLES AUTISTIQUES : LA REPONSE DE JEAN-MARIE BART FACE AU DESARROI DES FAMILLES Le Conseil Général en sa qualité de chef de file de l’action sanitaire et sociale sur le département est concerné par la prise en charge des enfants, puis des adultes, présentant des troubles autistiques. Jean-Marie Bart, Vice-Président du Conseil Général accepte de répondre à nos questions sur ce sujet qu’il connait bien. Il choisit de commencer par rappeler l’historique, pour mieux évoquer l’avenir. Garantir l’équité territoriale Il y a eu l’accord du CROSMS obtenu en mai 2010 par le collectif d’associations AAB et Cirrus et avec le soutien de l’ADMR. Il y a eu l’ajournement, porté par Jean Marie Bart, du projet de développement de Sésame Autisme à Montbéliard. Mais, insiste Jean-Marie Bart, l’engagement du Conseil Général de doter le sud du département de places d’accueil pour enfants autistes reste fort. Il y a, en effet, une carence identifiée en places d’accueil pour les jeunes adultes autistes au sud du département. Jean-Marie Bart et le Docteur Françoise Hagopian Jean-Marie Bart utilise même l’expression de « zone blanche ». Cependant, à l’époque, Jean-Marie Bart se souvient combien il était délicat de différer un projet bien ficelé au nord du département et porté par Sésame Autisme... Mais le Conseil Général souhaite donner suite avec équité aux souhaits exprimés par les associations de parents d’enfants autistes. "C’est légitime de leur trouver des réponses adaptées et nous entendons leur détresse". Au-delà de 16 ans, en effet, les enfants autistes n’ont pas d’endroit spécialisé où continuer à progresser tout en restant à proximité de leurs familles... Faute de place, il n’est pas rare que ces jeunes autistes se retrouvent dans des foyers en dehors du département, voire du sol national... Le soutien du Conseil Général au collectif associatif Lors de l’interview, Jean-Marie Bart et le docteur Françoise Hagopian qui intervient pour le compte de la MDPH*, se disent préoccupés et concernés par les relances des familles, tout en réaffirmant leur engagement aux côtés de celles-ci. « Notre souci est de lancer la première étape du projet de maisonnées du Doubs avant que l’accord du CROSMS ne devienne caduc en 2013 ». Dans cette hypothèse, la réglementation ayant changée, ce serait sous la forme d’un appel à projet que le dossier devrait être réexaminé. Mais Jean-Marie Bart est confiant, tous les moyens sont mis en place pour inaugurer la première pierre des maisonnées. Ces Foyers d'Accueil Médicalisés pour les adultes devraient voir le jour à Frasne et à Dannemarie sur Crête. Leur fonctionnement est assuré par le blocage de lignes budgétaires par le Conseil Général depuis un an déjà. « Nous ne laisserons pas tomber les associations qui militent depuis de nombreuses années en faveur de la création de ces Foyers d’Accueil Médicalisés » rassure Jean-Marie Bart. Et de préciser que Philippe Alpy, président de l’ADMR est également maire de Frasne. Il est un appui important dans ce projet puisqu’il va jusqu’à proposer la gratuité du terrain pour y bâtir les maisonnées ! Le Conseil Général et l’ARS se répartissent le financement de l’hébergement, de l’hôtellerie et du forfait de soins. Les deux administrations doivent donc progresser de concert pour aboutir. FMB 10 COUP DE PROJECTEUR, LA SUITE... L'institution doit faire du sur-mesure : ce n'est pas au patient de s'adapter au milieu L’ESSOR A BESANÇON, UN LIEU SUR MESURE POUR LES ENFANTS AUTISTES Photo de la cour de l’ESSOR, une école qui ressemble à une autre... L’institut médico-éducatif l’ESSOR, est un établissement de l’association d’Hygiène Sociale de Franche-Comté. Créé en 1963 et implanté rue Tristan Bernard à Besançon, ce n’est qu’en 1991 que les quatre premiers enfants atteints d’autisme intègrent cette structure. Au fil des années, ce chiffre augmente et l’ESSOR accueille aujourd’hui 18 enfants touchés par ce Trouble Envahissant du Développement, auxquels s’ajoutent 12 autres enfants porteurs d’une déficience intellectuelle. Bernard Triponey, directeur de l’Essor et Sylvie Bardi son adjointe, acceptent de nous présenter leur établissement. Les différents métiers au contact des enfants Bernard Triponey : L’ESSOR a obtenu deux agréments différents lui permettant d’accueillir des enfants ayant des atteintes différentes et complexes, telles que l’autisme, les troubles envahissants du développement et les déficiences intellectuelles. Le personnel de l’Essor est composé de six éducateurs en charge des enfants concernés par un TED et de deux éducateurs qui s’occupent des enfants présentant une déficience intellectuelle. A ce service éducatif s’ajoute un médecin, un psychiatre, une psychologue, une neuro-psychologue, deux psychomotriciens, une orthophoniste, une maîtresse de maison et des services administratifs et généraux. L’origine de l’autisme La reconnaissance de l’autisme en tant qu’handicap date d’une loi de 1996. Cette loi a permis une meilleure prise en charge de l’autisme et de manière plus générale des enfants atteints de TED. Au cours des années la vision de l’autisme a évolué. Aujourd’hui les spécialistes travaillent sur LES origines du trouble. Et certains supposent qu’il pourrait s’agir d’une atteinte du lobe temporal (cérébral) et non d’une psychose enfantine comme certains psychanalystes, tel que Bettelheim, par exemple, l’avaient suggéré dans le passé. Cette affection du lobe temporal altèrerait les capacités relationnelles de l’enfant avec autrui. Toutefois, la relation à l’humain n’en est pas moins indispensable. Bernard Triponey, explique d’ailleurs que cette découverte scientifique alimente le rejet en bloc de la psychanalyse chez certains parents et professionnels. 11 La position de l’ESSOR dans le contexte de remise en cause actuel de la psychanalyse Le contexte est à la remise en cause drastique des théories psychiatriques. Les défenseurs de la psychanalyse dans la prise en charge de l’autisme et les partisans des méthodes comportementalistes sont divisés, voire farouchement opposés... et le débat prend corps sur la scène législative... L’équipe de l’ESSOR se veut, pour sa part, au-delà des querelles et en retrait de la controverse. Notre unique objectif réside dans le bien-être des enfants que nous accueillons. Nous sommes concernés par ce climat délétère, confie Bernard Triponey, nous nous trouvons dans l’oeil du cyclone, mais nous estimons d’autant plus important de nous extraire de cette tempête afin de mieux nous nourrir des avis de tous ». Tous les experts scientifiques, médicaux et comportementalistes ont leur mot à dire à propos de la prise en compte de l’autisme et plus généralement des TED. Aucun dogme ne doit prévaloir, car ce serait nier l’intérêt de l’enfant et son caractère unique et complexe. Un mode d’apprentissage très ouvert est développé à l’ESSOR Aucun en particulier, toutes les méthodes sont éprouvées et aucune n’est rejetée sans avoir été testée. Nous effectuons des adaptations constantes des équipements et des méthodes sans privilégier un mode d’apprentissage plutôt qu’un autre. C’est la force et la spécificité de l’ESSOR. Les professionnels au contact des enfants sont des créatifs insatiables, ce qui est notre atout principal ajoute Sylvie Bardi qui en profite pour souligner l’implication du personnel et les résultats obtenus en termes de développement chez l’enfant. Ils font des photos, des dessins pour que les enfants puissent communiquer, comprendre plus facilement. A partir d’une boîte à chaussures, ou d’un outil plus sophistiqué, ils fabriquent un objet éducatif. C’est un travail formidable qui est réalisé, du sur-mesure !. Cette créativité qui s’exprime sans cesse repose sur la transdisciplinarité des professionnels de l’ESSOR explique Bernard Triponey. Les méthodes employées sont plurielles. Le modèle propre à l’ESSOR est-il exportable ? C’est un modèle Hygiène Sociale avant tout et il est en voie d’exportation en tous cas ! A ce sujet, un travail de collecte et de recensement des pratiques est, en effet, en cours. Nos professionnels et les parents rassemblent actuellement dans un document unique leurs travaux, leurs matériaux, leurs résultats en vue d’une publication dans la presse spécialisée. A venir donc, la parution dans un premier temps d’articles destinés aux Actualités Sociales Hebdomadaires), aux Cahiers du social et aux parents d’enfants autistes. Les projets pour les prochaines années Un autre engagement fort de l’ESSOR concerne la prise en charge des enfants après 16 ou 18 ans. Il faut que les parents puissent avoir des solutions à la sortie de l’IME. Aujourd’hui, l’agrément de l’ESSOR permet de prendre en charge que des enfants âgés de 3 à 16 ans. Quid des enfants au delà de cet âge-là ? Bernard Triponey entend la détresse des parents et compatit. C’est pourquoi, précisément, une des attentes du plan autisme et de la labellisation de grande cause nationale 2012, serait de pouvoir élargir leur capacité d’accueil aux jeunes adultes de 20 ans. Bernard Triponey précise en outre s’il en était besoin, qu’il est important d’assurer une continuité et une qualité dans l’accompagnement. Pour les parents dont un enfant est autiste, c’est un combat de toute une vie, et il ne faut pas, sous prétexte que l’enfant a 16 ou 18 ans, que tout s’arrête. L’autisme ne se guérit pas, mais il est possible d’aider et d’améliorer la vie des personnes atteintes par ce trouble et de continuer à les faire progresser. Ceci passera par des moyens supplémentaires, éternel problème... LD&FMB chiffres clefs 0,6% de la population Soit 1 pour 150. C’est le pourcentage du nombre d’enfants autistes à la naissance, quand on prend la définition la plus large de cette maladie, en l’étendant à tous les troubles envahissant du développement. Dans la définition classique de l’autisme (celle de Bettelheim), on parle d’un enfant sur 1500 12 COUP DE PROJECTEUR, LA SUITE... AUTISME : UN DIAGNOSTIC POSSIBLE DES LES PREMIERS MOIS DE VIE ? Serait-il possible de détecter les premiers signes d’autisme chez des bébés âgés d'à peine 6 à 10 mois ? A priori, l’état actuel des connaissances sur ce trouble du comportement et de nouvelles techniques d’analyses pourraient le permettre. C’est ce que suggère une étude britannique publiée dans la revue « Current Biology ». Trouble du développement caractérisé par une inadaptation à l'environnement social et familial, associé à une impossibilité de communiquer, l'autisme toucherait en France plus de 80 000 personnes. D’après les dernières données épidémiologiques, chaque année, cette pathologie voit son incidence augmenter. Les médecins estiment que seule, une prise en charge précoce peut permettre aux enfants atteints d'améliorer leur développement cérébral, et ainsi, d'évoluer vers plus d’autonomie. Devant ce constat, la communauté scientifique tente, à l’aide de tests psychomoteurs et autres techniques d’imagerie cérébrale, d’améliorer les méthodes de diagnostic. En étudiant certaines activités cérébrales spécifiques, Mark Johnson et ses collègues du Birkbeck College de l'Université de Londres auraient réussi à mettre au point une technique de détection précoce de l’autisme. En partant du principe que les autistes ont du mal à regarder les gens dans les yeux, les chercheurs ont cherché à mesurer l’activité cérébrale de bébés en leur présentant des visages. (...) Si l’étude britannique permet de montrer que les premiers signes de l’autisme apparaissent très tôt dans la vie, d’autres travaux doivent être conduits pour affiner une méthode de diagnostic précoce… Source : information hospitalière 02.04.12. 13 BON A SAVOIR @ Trophées de l’accessibilité : le film « Intouchables », qui a déjà attiré 19 millions de spectateurs, a reçu le 6 février 2012 un « Trophée de l'accessibilité » lors d'une cérémonie organisée par le Conseil national du handicap qui récompense chaque année des initiatives dans ce domaine. Le trophée était remis à l'équipe du film, par Sophie Vouzelaud, marraine de la Fédération des Sourds de France et qui fut première dauphine de Miss France 2007. « Intouchables » a pris la troisième place au box office français de tous les temps (depuis 1945) avec 18,7 millions de spectateurs début février. Les « Trophées de l'accessibilité » récompensent aussi des initiatives dans des domaines comme « communication et sensibilisation » ou "accessibilité et emploi". @ Nouvelle adresse bisontine APF : Depuis l'incendie des locaux de l'accueil de jour de l'APF le 1er décembre 2011, l'Association des Paralysés de France est désormais installée 26, chemin des Planches à Besançon. Tél : 03.81.40.11.90 @ L'ADAPEI de Besançon recherche des bénévoles : Si vous avez du temps et envie de vous investir - notamment durant l'opération « Brioches » (du 16 au 22 avril) - contactez l'association au 03.81.51.96.20 ou [email protected] @ Rédiger vos messages en braille : vous voulez surprendre l'un de vos proches en lui écrivant en braille ? L'Association Valentin Haüy a une solution pour vous ! Rédigez votre message sur le site http://mystere.avh.asso.fr/ , il sera automatiquement transcrit en alphabet braille. Envoyez-le ensuite à une personne de votre entourage, qui recevra de votre part un e-mail mystérieux. Intrigué(e)... il ou elle n'aura qu'à se rendre sur ce site pour découvrir ce que vous lui avez écrit. @ MIRA change d'adresse mail : désormais, vous pouvez les joindre sur : [email protected] @ Langues vivantes au Bac, de nouvelles mesures pour les élèves handicapés. Publié au Journal officiel le 17 février 2012, un nouveau décret entérine la dispense et l'adaptation des épreuves de langues vivantes pour les candidats au baccalauréat qui présentent une déficience auditive, du langage oral, de la parole, de l'automatisation du langage écrit et visuelle. Cette dispense entrera en vigueur à compter de la session 2013. Les élèves concernés peuvent être dispensés, par décision du recteur d'académie, à leur demande et sur proposition du médecin désigné par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées. @ Raid HANDI-Forts 2012, c’est reparti ! La 5ème édition du Raid Handi'Forts se déroulera les 18, 19 et 20 mai 2012. Cette année le parrain de la manifestation n'est autre que le champion Olympique de combiné nordique Jason Lamy Chappuis, qui fera parti de l'équipe Adréa mutuelle. @ Contrôle auditif gratuit : la journée mondiale de l'audition s'est tenue le 8 mars dernier. A cette occasion, et jusqu'à la fin du mois de mars, « Audition Mutualiste » vous propose de tester gratuitement votre audition dans l'un de ses 5 centres départementaux (Besançon, Pontarlier...). Pour prendre RDV gratuitement, inscrivez-vous sur le site : http://www.mutualite-doubs.com/contenu.php?id=51&espace=3 14 BON A SAVOIR, SUITE... @ AFTC Pontarlier : L'Association des Familles de Traumatisés crâniens et Cérébro-lésés (AFTC) de Franche-Comté a ouvert, début 2012, un Groupe d'Entraide Mutuelle à Pontarlier. Ce lieu permet d'éviter l'isolement et de recréer des liens avec l'environnement, de partager des moments de convivialités et d'échanges. Les personnes intéressées peuvent venir visiter le GEM, rencontrer les adhérents et les animateurs. Contact : GEM de Pontarlier, 3b rue Gustave Courbet, 25300 Pontarlier. Tel: 03 81 49 35 92/ 06 10 68 00 61 Mail: [email protected] @ Culture : accessibilité au cinéma et à l’audiovisuel pour les personnes en situation de handicap. Une aide incitative du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), représentant un million d'euros par an pendant trois ans, a été instaurée afin que le sous-titrage et l’audio-description des films s’imposent progressivement dès leur sortie en salle. En outre, il faut souligner le lancement de deux missions : l’une sur les métiers de l’audiodescription, l’autre sur la coordination de l’information sur les œuvres sous-titrées et audio-décrites. Ceci afin d’accompagner, entre autre, la mise en accessibilité des cinémas. A noter également, la rédaction en cours d’un nouvel ouvrage de la collection Culture et Handicap consacré précisément à l’accessibilité au cinéma… Ministère de la Culture et de la Communication - Communiqué - 2012- 01-27 Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l'occasion de la commission nationale Culture-Handicap @ Culture & patrimoine : 7400 ouvrages numériques accessibles aux personnes déficientes visuelles sont proposés par la bibliothèque Hélène. Sur inscription, chaque personne peut télécharger librement et sans redevance, des ouvrages numériques adaptés et répondant à la norme DAISY (Digital Accessible Information SYstem). Parallèlement une fonctionnalité de livre audio est associée aux ouvrages toujours compatibles. En savoir plus : http://oten.fr/?7400-ouvrages-numeriques La bibliothèque Hélène http://www.bibliotheque-helene.org/cgi-bin/koha/opac-main.pl Ainsi, des règles contraignantes pour assurer l'accès aux livres des malvoyants sont à l’étude. Les personnes aveugles et malvoyantes devraient avoir accès aux livres et autres ouvrages publiés dans des formats spéciaux, tels que l'écriture braille, l'impression en gros caractères ou l'enregistrement audio. Ce qui implique une dérogation spécifique aux règles du droit d'auteur, souligne une résolution adoptée par le Parlement dernièrement. Le Conseil et la Commission parlementaires sont invités à se prononcer en faveur d'un traité international juridiquement contraignant… Parlement européen - Séance plénière - 2012-02-16 15 BON A SAVOIR, SUITE... @ Tourisme : l'Association des paralysés de France (APF) lance un blog pour préparer ses vacances en un clic ! Ce blog, pédagogique, suit le cheminement logique d'une personne en situation de handicap qui organise ses vacances. Du transport aux assurances, en passant par l'hébergement, il permet aux personnes en situation de handicap souhaitant voyager seul, en famille ou en groupes d'organiser ses vacances comme tout le monde. En quelques clics, toutes les réponses pour permettre aux personnes en situation de handicap de partir en vacances zen ! http://vacancesaccessibles.blogs.apf.asso.fr @ L’insertion scolaire et professionnelle des jeunes handicapés (Sondage). Plus d’un Français sur deux considère aujourd’hui qu’au cours des cinq dernières années, en France, la scolarisation des enfants handicapés s’est améliorée (54%, dont 50% « plutôt améliorée » et seulement 4% « beaucoup améliorée »). Les personnes ayant dans leur entourage un enfant en situation de handicap, probablement plus au fait des conditions réelles, se révèlent moins enclines que la moyenne des Français à souligner cette amélioration (46%, une proportion qui tombe à 39% pour les personnes connaissant un enfant concerné par un handicap physique). Pour près du tiers des interviewés en revanche, la situation n’a pas évolué (30%). Tandis que la perception de l’évolution de la scolarisation des jeunes handicapés divise l’opinion, en revanche plusieurs idées font consensus. Ainsi, 95% des personnes interrogées s’accordent sur le fait que les jeunes en situation de handicap ont besoin d’un accompagnement spécifique tout au long de leur scolarité et 84% soutiennent que ces jeunes doivent être scolarisés avec les enfants valides dans des établissements « ordinaires ». Enfin, notons que dans le contexte de la campagne électorale, l’insertion des jeunes dans le milieu scolaire et/ou dans le monde professionnel constitue pour plus des deux tiers des Français interrogés (67%) un sujet prioritaire (dont 53% « plutôt prioritaire »). http://www.ifop.fr/media/poll/1737-1-study_file.pdf @ Assemblées locales, élus, élections : l’exercice du droit de vote par les personnes handicapées. Les présidents des bureaux de vote (maire, adjoint, conseiller municipal) doivent garantir l’autonomie de vote des personnes handicapées. Le code électoral leur confie à cet effet la responsabilité de mettre en œuvre toute mesure utile garantissant le droit de vote des personnes en situation de handicap. Pour faciliter la mise en œuvre de ces mesures, respecter les règles qui s’imposent aux communes et prévoir les aménagements nécessaires permettant l’accessibilité des bureaux de vote, trois documents sont téléchargeables au lien ci-dessous : http://www.amf.asso.fr/document/?DOC_N_ID=10959&TYPE_ACTU=3 16 AGENDA Ballades dans les arbres L'association "pic et perches" propose 2 sorties adaptées aux personnes en situation de handicap. Le samedi 7 avril : à l'occasion de la journée nationale de la grimpe dans les arbres et de la semaine du développement durable, pic et perches propose une visite verticale des platanes de la Gare d'eau de 14h à 18h. Le samedi 12 mai à 14h : découverte des arbres du Parc Micaud, reconnaissance des arbres présents, observation des aménagements pour leur protection et visite éventuelle d'un arbre en le grimpant. Les techniques d'ascension sont adaptées à tous et ne nécessitent pas forcément d'effort physique. L'inscription est obligatoire pour chacune de ces 2 sorties. Participation gratuite. Renseignement et contact Benoit Grosjean 06 70 89 20 47 ou [email protected] . . Réunion sur le thème du « corps et de ses contraintes dans la psychose » organisée par l’UNAFAM du Doubs Familles, amis... toutes personnes concernées par les difficultés d'un proche en souffrances psychique sont les bienvenus à cette réunion. le samedi 24 Mars 2012 de 9h à 12h, au 9 Chemin de Palente 25000 Besançon (Ancien bâtiment de la SEIKO, suivre indication CAMPS, grand parking intérieur, au fond du parking suivre indication UNAFAM). Après la réunion, un moment de convivialité sera organisé en déjeunant à la cafétéria des Oiseaux (coût du repas maxi 7,5€). Renseignement et contact : 03 81 53 68 56 ou [email protected] Journée Mondiale de l’Autisme Lundi 2 avril 2012 A cette occasion, 250 monuments dans le monde seront éclairés en bleu. Les particuliers sont invités à se joindre à cette féérie électrique en plongeant leur maison dans une douce lueur céleste dans la nuit du 1er au 2 avril 2012. Journée Mondiale de la maladie de Parkinson Mercredi 11 avril 2012 : Grand cycle de conférence organisé par l'antenne locale de l'association Franche-Comté Parkinson, dès 8H 30, au foyer Saint Anne de Montferrand-leChâteau. Durant cette journée, divers intervenants spécialisés se succèderont autour du thème de la maladie de Parkinson. Possibilité de déjeuner sur place le midi. Salons de détente et de relaxation à disposition tout au long de la journée. Renseignement et contact : 03 81 41 08 55 ou [email protected] 17 AGENDA, SUITE... Table ronde sur le thème des possibilités d’hébergement et de travail des jeunes adultes trisomiques 21 Trisomie 21 du Doubs organise, le 24 mars 2012 de 14h30 à 17h30, à Roche lez beaupré (Salle courbet, 5 rue des écoles) une table ronde consacrée aux possibilités d'hébergement et de travail des jeunes adultes trisomiques 21. Cette table-ronde sera animée par Messieurs Febvre et Del'hozanne (ADAPEI) qui répondront aux questions des familles après avoir exposé la situation générale sur notre département. Cette table-ronde est ouverte à toutes les familles concernées. Renseignement et contact : Viviane Molard au 03 81 55 65 11. 8éme rencontre Sclérose en plaques S'informer, écouter, partager, telle sont les propositions du service de neurologie du CHRU autour du professeur Rumbach. Le service organise une journée d'échange le samedi 14 avril 2012. La matinée sera consacrée aux thèmes médicaux, puis un repas en commun sera possible suivi de divers ateliers d'échanges l'après-midi. Renseignement et contact : 03 81 66 89 12 ou [email protected] Assemblée générale de AIRC Le dimanche 25 mars de 9h à 17h au centre diocésain de Besançon. Possibilité de repas sur place le midi, merci de réserver à l'avance. Renseignement et contact : 03 81 81 12 01 Manifestation AFTC L'AFTC organise les « Rendez-vous des Familles ». Il s'agit de moments conviviaux d'informations et d'échanges pour les proches de personnes traumatisées crâniennes et cérébro-lésées, animés par une assistante de service social et une psychologue. Ils se déroulent sur différents sites afin d'être à proximité des familles dont la participation est libre et sans engagement préalable. Lors de chaque réunion, est abordé un thème correspondant à leurs préoccupations vis-à-vis de leurs proches cérébro-lésés : l'avenir, l'habitat adapté, les mesures de protection... La prochaine réunion aura lieu à Besançon, le 20 avril de 15h à 17h dans leurs locaux au 17 rue Louis Pergaud. 18 LU POUR VOUS La médecine et le travail social à la recherche des inadaptés et des débiles mentaux – Hervé Morisset Dans cet ouvrage, l'auteur s'intéresse au regard que portait la médecine sur le cas des handicapés mentaux et aux démarches qu'elle entreprenait pour aider à leur insertion dans la société par le biais du monde du travail entre Vichy et 1975, date à laquelle les adolescents "inadaptés" sont devenus des adolescents "handicapés", sans que cette modification lexicale change radicalement leur situation réelle. Réunissant histoire, médecine et sociologie, ce livre traite d'un sujet délicat et trop négligé. Comme bien souvent, on découvre au fil de la lecture que l'étude du passé permet de mieux appréhender le présent ; c'est d'autant plus vrai en matière de législation. Au-delà des apparences, cet essai sur le passé est donc étonnamment d'actualité. (RA) Editions Publibook, 2011, collection Sociologie, 381pages Pour les enfants polyhandicapés : une pédagogie innovante – Annick Bataille et Elisabeth Zucman. Malgré les nombreuses souffrances que les enfants polyhandicapés endurent, ils restent des enfants, deviennent des adolescents puis des adultes avec des besoins, des désirs, des émotions, l'envie de vivre, de découvrir de nouvelles sensations, d'apprendre, de communiquer. À partir de sa formation spécifique, de sa connaissance du développement du jeune enfant, de son inventivité, de sa rigueur pédagogique, l'auteur a élaboré une pédagogie adaptée qui, en reconnaissant les compétences des enfants, leur offre la possibilité de s'épanouir. (RA) Editions Erès, 2011, 411 p. Les déficiences du management face aux handicaps : du jeu d'acteur aux réponses managériales – Bachir Kerroumi Pourquoi tant de difficulté, de refus, dans ce qui devrait être une démarche normale pour un dirigeant : engager un travailleur handicapé et l'affecter à un poste compatible avec son handicap? L'auteur donne à ce blocage une explication simple. Les managers qui gèrent leur entreprise avec une démarche rationnelle semblent perdre la raison face au handicap. Pour la plupart d'entre eux, le handicap évoque la non productivité et en tout état de cause, relève du social. Le candidat handicapé ne suit pas le même cursus que les autres. Son cas est traité en dehors du sort commun. Engager un travailleur handicapé c'est se lancer dans l'inconnu et l'inconnu fait peur. Tous les citoyens présentent des particularités, ils composent la société et leurs différences mêmes contribuent à sa richesse et à celles des entreprises. Ces situations appellent des actions importantes et urgentes de recherche dans un domaine qui se révèle inexploré. (RA). Editions universitaires européennes, 2011, 190 p 19 OFFRE D’EMPLOI L'association IDOINE a pour mission première le loisir et le tourisme adapté pour la personne adulte en situation de handicap. A chaque période estivale elle organise des séjours, de 2, 3 ou 5 semaines. À ce titre, elle recherche : animateurs(trices) et accompagnateurs(trices) des l'accompagnement, l'animation de petits groupes ( de 6 à 11 vacanciers ). pour assurer Profil : Être âgé (e) de + de 20 ans et posséder le permis de conduire, avoir de préférence une expérience dans l'animation et/ou dans l'éducation spécialisée. Vous avez un goût pour les relations humaines, un sens du travail en équipe et des responsabilités. Dynamique, vous appréciez la vie en petite collectivité, vous savez être à l'écoute et prendre des initiatives. Les personnes seront engagées en CEE (contrat d'engagement éducatif), la convention collective de référence est celle de l'animation. Pour postuler, veuillez prendre directement contact par téléphone (03 81 53 00 36 ) ou adresser au siège : un CV, une lettre de motivation, une photo d'identité, les photocopies du permis de conduire et de la carte de sécurité sociale. www.associdoine.fr pour retirer un dossier de candidature, découvrir le programme des séjours juillet/août 2012 et plus largement l'association. 20