BELGIQUE - BELGIE
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Editeur responsable : Vincent REUTER - Chemin du Stockoy 1-3 - 1300 WAVRE
N° 1 MARS 2003
1. SYNTHÈSE
LE POINT
CONJONCTUREL
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
INTERNATIONAL
Après la récession de la fin de 2001, une reprise relativement solide
semblait se dessiner au début de 2002. Cependant, des facteurs plus fon-
damentaux comme les surcapacités de production, les sur-valorisations
boursières, les différents scandales en matière de gouvernement
d’entreprises, l’incertitude de la situation internationale ont entraîné une
nouvelle baisse des investissements, une correction très sensible des
marchés boursiers, et la baisse de confiance tant des consommateurs
que des industriels. En conséquence, l’activité économique internationale
s’est à nouveau ralentie au cours de 2002, débouchant sur une croissance
très modérée pour l’ensemble de l’année.
D’un autre côté, la détente des politiques budgétaires et monétaires,
ainsi que la bonne reprise de certains pays émergents (asiatiques)
devraient empêcher une nouvelle récession internationale. A l’opposé,
les incertitudes internationales, la persistance de surcapacités, la faiblesse
de la confiance et donc de la demande ne permettront pas une reprise
vigoureuse rapide. L’activité économique internationale devrait rester
très modérée durant la plus grande partie de 2003. Les perspectives pour
la fin de l’année pourraient être meilleures, si on en croit les derniers
indicateurs avancés, mais sous condition que les incertitudes autour de
la crise irakienne soient levées rapidement.
Il faut aussi noter que cette modération dans la croissance se fait à un
niveau très différent selon les grandes régions, puisqu’elle se traduira par
une croissance en 2003 de tout de même 2,5% aux USA, contre à peine
plus de 1% dans la zone euro, et 0,5 % au Japon.
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE BELGE
Après un recul au dernier trimestre de 2001, le PIB a crû d’environ ½ %
(croissance trimestre sur trimestre) au cours des 3 premiers trimestres de
2002, et seulement de 0,2% au 4ème trimestre, traduisant le mouvement
économique général des zones industrialisées : une reprise assez forte en
début d’année, suivie d’un essoufflement rapide. Au total, la croissance pour
2002 se monte, d’après les premières estimations, à 0,7%, à peu près comme
en 2001 (0,8%), mais venant de près de 4% en 2000.
Tant l’indicateur synthétique que le niveau des carnets de commande
suggèrent une activité économique à tout le moins modérée pour la
première moitié de 2003, mais ces indicateurs montrent quelques signes de
raffermissements timides, qui demandent confirmation. Donc, même si
la fin de l’année devrait être un peu meilleure en raison de l’assouplis-
sement de la politique monétaire et d’une réduction des incertitudes
politiques internationales, la croissance pour 2003 devrait rester relati-
vement faible, entre 1 et 1,5%.
WALLONIE
CROISSANCE ÉCONOMIQUE
La publication des comptes régionaux 2000-2001 souffle le chaud et le froid.
En 2000, l’économie wallonne a connu une croissance de 4,3%, contre 3,8%
pour l’Union Européenne. En revanche, en 2001, la croissance réelle de la
Wallonie a été pratiquement nulle (0,2%) alors que l’économie européenne a
crû de 1,5%. Il semblerait donc que la Wallonie ait été plus cyclique que l’éco-
nomie européenne, ce qui est conforme à la structure de l’économie wallonne.
En 2002, la production industrielle (hors construction) a crû au même rythme
que la Belgique, 2,3% contre 2,2%, alors qu’elle a reculé dans l’Union Euro-
péenne. Ceci témoigne encore du caractère plus cyclique des économies belge
et wallonne, qui ont pleinement profité du rebond du début d’année. D’un autre
coté, les exportations wallonnes ont affiché des performances mitigées sur
les 3 premiers trimestres de 2002, tandis que la consommation restait atone
toute l’année. La croissance devrait donc se situer aux alentours de 1%.
Pour ce qui concerne 2003, les perspectives ne sont pas différentes de celles
de la zone euro ou de la Belgique. Après une reprise au début de 2002, les
carnets de commandes, tant totaux qu’à l’exportation, ont à nouveau fléchi en
fin 2002, la confiance des consommateurs s’est à nouveau tassée dans la
seconde moitié de 2002, tandis que le taux d’utilisation des capacités de pro-
duction reste relativement faible. Dès lors tant la consommation que l’investis-
sement ne devraient connaître qu’une hausse très modérée pendant la ma-
jeure partie de 2003, en dépit d’un rebond possible vers la fin de l’année. Au
total, on peut s’attendre à une croissance entre 1 et 1,5% .
EXPORTATIONS
L’évolution des exportations wallonnes a suivi celle de l’activité internatio-
nale, témoignant d’une forte croissance en 2000 (près de 22% en terme de
chiffre d’affaires) et d’un ralentissement en 2001 (5%) et d’une baisse sur
les 3 premiers trimestres de 2002 (-2,3%, par rapport à la même période de
2001), mais avec une croissance au 3ème trimestre. La relative faiblesse de
la demande internationale, et singulièrement dans des marchés limitrophes
importants comme l’Allemagne, ainsi que le renchérissement de l’euro, vont
continuer de peser sur le dynamisme de nos exportations.
EMPLOI/CHÔMAGE
Le nombre de chômeurs a augmenté de 8% entre janvier 2002 et janvier
2003, poussant le taux de chômage de 15,7% à 16,9% sur la même période.
La relative modération de cette augmentation compte tenu des circonstan-
ces conjoncturelles n’est cependant pas nécessairement bon signe. Elle
traduit simplement une moins grande réactivité du chômage wallon aux va-
riations conjoncturelles, ce qui est en partie la conséquence de l’importance
du chômage structurel et de l’emploi public dans le total de l’emploi wallon.
Les variations de l’emploi sont quant à elles plus conformes aux variations
de l’activité puisque la croissance du volume de travail se ralentit fortement
depuis le début de l’année 2001.
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