LE SWING PARFAIT

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LE SWING PARFAIT
Étant donné la confusion dans le domaine, il y avait déjà une dizaine d’années d’écoulées depuis
que j’avais entrepris un grand ménage dans les informations techniques afin d’espérer trouver la « vraie
vérité ». Je venais finalement de terminer de mettre en place un modèle technique très performant que je
considérais dorénavant comme la vérité absolue.
Seulement deux parties du corps étaient actives pendant tout le swing. Une au backswing (les
épaules), l’autre au downswing (les hanches). Certains muscles allaient être actifs afin de faire tourner le
corps, tandis que les autres étaient utilisés comme résistance. Mais à la fin, la plupart des muscles du
corps étaient mis à contribution. La stabilité des bras assurait la production d’un mouvement répétitif, et
par la même occasion, créait un grand arc de swing (qui accroissant la vitesse avec laquelle la tête du
club se déplaçait). La « non-crispation » des mains et des bras laissait la force centrifuge multiplier la
vitesse de la tête du club. La rotation du corps se chargeait de synchroniser en même temps le transfert
du poids, la vitesse des bras et l’orientation de la face du club, avec la frappe de la balle. Durant
l’exécution du swing, aucune manipulation des mains et des bras n’était nécessaire. Le moteur (le corps),
par sa rotation, propulsait un rayon à structure passablement rigide (les bras). Cette dynamique de
mouvement pouvait générer un swing puissant, précis et répétitif. En plus de s’avérer très performant, le
« mouvement réel » (figure 46) était relativement simple : « Triangle », « tourner », « tourner ». En
considérant la productivité et la simplicité de ce modèle de swing, et en le comparant à tous ceux que
j’avais auparavant rencontrés, il ne faisait aucun doute à mon esprit que celui-ci était supérieur à tous.
Malgré toute son efficacité, je n’avais jusque-là encore jamais eu une pensée à l’effet que ce
modèle pouvait symboliser le swing parfait. Je ne m’étais jamais même interrogé à savoir si, oui ou non,
le swing parfait existait réellement. C’est en lisant le livre « Search for the Perfect Swing » que j’ai réalisé
pour la première fois, que le modèle technique que j’avais mis en place à travers toutes ces années,
pouvait représenter l’énigmatique swing parfait. Il est à noter que les champs de spécialisation de
l’équipe de « Search for the Perfect Swing » couvraient la physique, la physique nucléaire, la médecine,
la physiologie, l’anatomie, l’ingénierie mécanique, l’aéronautique, l’éducation physique, la bio-mécanique,
la balistique, l’ergonomie, et la cybernétique. Le point de départ de leur recherche avait été de tenter de
trouver le mouvement le plus simple possible, qui à la fois, allouerait de générer la puissance de presque
tous les muscles du corps humain. Un modèle théorique avait même été construit. Ce qui m’avait frappé,
était que le mouvement-clé (rôle du bras droit) que j’avais auparavant déduit, semblait représenter la
façon idéale pour les golfeurs de mettre en application ce modèle théorique. Plus précisément, le
mouvement-clé se révélait le moyen le plus efficace, naturel et pur d’adapter le levier supérieur du
modèle théorique au corps humain.
En analysant plus longuement le modèle technique que je venais de compléter, j’arrivais à la
conclusion qu’il représentait bel et bien le swing parfait. Bien entendu, il y avait des arguments. D’un côté,
j’étais très conscient que les techniques sportives étaient généralement en constante évolution. Avec le
temps, elles étaient habituellement, soit améliorées, ou encore remplacées par une autre encore plus
performante. L’histoire a démontré à maintes occasions, qu’une technique qui semble pourtant à la fine
pointe de sa discipline sportive, peut quelques années plus tard, être considérée comme désuète. Mais
d’un autre côté, je ne voyais tout simplement pas comment il serait possible d’améliorer le « moteur » de
ce modèle qui utilise déjà presque toute la masse musculaire du corps. Le « zéro manipulation » des
mains et des bras évoque une autre délimitation ne pouvant être dépassée. Le corps humain semble être
exploité à son maximum afin de produire un mouvement visant à combiner puissance, précision et
régularité. Même s’il m’avait été extrêmement compliqué de le mettre en place, force était d’admettre que
ce modèle représentait à la fois le summum de la simplicité et de l’efficacité. Il n’y avait plus de doute à
mes yeux, il s’agissait bien du swing parfait.
Tout comme certains spécialistes le croyaient, le swing parfait existait vraiment. Il s’était trouvé là, à
la fois tout près et très loin. Je m’explique. Nous avons vu au chapitre 8 (évolution de la technique), que
la tendance générale des dernières années évoluait vers un modèle de base à 2 axes de rotation. La
tendance convergeait également vers un mouvement qui employait les grandes masses musculaires du
corps, plutôt que les mains et les bras, afin de manœuvrer le club. Le swing parfait se situait précisément
aux limites possibles de cette tendance. Il se trouvait donc si près. Par contre, malgré le fait que l’on
semblait restreindre de plus en plus l’activité des mains et celle des bras, le mouvement-clé demeurait
considérablement inhabituel et loin de la normalité. De toute la confusion présente dans le domaine, le
rôle du bras droit était définitivement ce qui tenait le swing parfait à bonne distance. Finalement, le swing
parfait était beaucoup plus simple qu’on ne pouvait l’imaginer : Avec les mains et les bras, il fallait
s’efforcer… de ne rien faire du tout!
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