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La circulation générale atmosphérique, c’est-à-dire le mouvement global des masses d’air sur
le globe, s’effectue exclusivement dans la troposphère. Située à la base de l'atmosphère, la
troposphère est animée de puissants mouvements qui brassent l'air en permanence : des
mouvements verticaux, liés à des contrastes de températures (processus convectifs) et des
mouvements horizontaux, engendrés par des différences de pression atmosphérique au niveau
du sol.
La densité de l'air dépend de sa température : l'air chaud plus léger s'élève; au contraire l'air
froid, plus lourd se tasse vers le sol.
Ainsi, au contact du sol, dans certaines régions, l'air s'échauffe, devient donc plus léger et
s'élève : il se produit une ascendance. En montant, l'air se détend car la pression de l'air est
moindre et se refroidit (décroissance de la température avec l'altitude). Le mouvement
ascendant se poursuit jusqu'à ce que l'air ait atteint la température du milieu environnant.
L'ampleur du mouvement dépendra de l'échauffement de l'air au départ mais aussi de son
degré d'hygrométrie. En effet, un air sec voit sa température diminuer de 1°C tous les 100m,
alors que pour un air saturé en eau, la température ne diminue que de 0,5°C tous les 100 m car
la condensation de l'eau au cours de l'ascendance libère de la chaleur.
Inversement, de l'air plus froid que l'air ambiant, plus lourd, va descendre vers le sol, se
comprimer et se réchauffer : on parle de subsidence.
Dans les régions d'ascendance, la pression atmosphérique est inférieure à la moyenne estimée
à 1015 hectopascals, il se forme une dépression. Au contraire, dans les zones de subsidence,
la pression atmosphérique s'élève : il y a formation d'un anticyclone.
La répartition spatiale des hautes et des basses pressions varie au cours de l'année
et constitue
le champ de pression (voir figure 10).
Au niveau de la mer :
En étudiant la répartition moyenne de la pression, on constate que la troposphère est
segmentée en plusieurs systèmes et courants :
- un centre anticyclonique au Pôle
- une dépression subpolaire à 60° N
- un anticyclone subtropical à 30° N
- une convergence intertropicale près de l'équateur (ITCZ)
Les champs de pression s’expliquent de la manière suivante : puisque le Soleil est voisin de
la verticale sur l’équateur et les tropiques, la température de l’air sera donc la plus élevée sur
toute cette zone intertropicale et sur ses bordures Nord et sud. Or la pression en altitude est
d’autant plus forte que l’air est chaud (En effet, la pression décroit normalement lorsqu’on
s’élève. Mais cette décroissance est plus rapide dans l’air froid lourd que l’air chaud léger.
Dans ces conditions, même si la pression totale à la base, c’est-à-dire au sol, est plus forte
dans l’air froid, en raison de l’effet de densité des basses couches, la décroissance verticale
accélérée dans ce même air froid entraine rapidement (vers 2 ou 3 km) un déficit par rapport
à l’air chaud situé au même niveau. En altitude, les masses chaudes déterminent donc des
pressions plus élevées que les masses froides. La fig. 3 page 47 du document de géographie
Une ceinture d’anticyclones presque permanents entoure chaque hémisphère aux latitudes subtropicales, entre
250 et 350 de latitude. L’ensemble de tous ces anticyclones constitue les hautes pressions subtropicales. Sur
l’hémisphère boréal, on note ainsi : l’anticyclone du Pacifique, à l’Ouest de la Californie, l’anticyclone
atlantique centré sur les Açores. Sur l’hémisphère Sud, c’est l’anticyclone de l’Océan Indien, entre Madagascar
et l’Australie, l’anticyclone Pacifique entre l’Australie et le Chili, l’Anticyclone de Sainte-Hélène entre le Brésil
et l’Afrique. Ces hautes pressions se limitent aux Océans parce le frottement vide les anticyclones sur les
continents