ASPECTS PHYSIOLOGIQUES DE LA SANTE DES FEMMES AU TRAVAIL
introduction
Suite a l'avènement du mouvement féministe et le début d'émancipation des femmes
par le travail dans les années 70, ces dernières accèdent à des postes autrefois réservés aux
hommes. Cette mutation dans le monde du travail n'est pas sans conséquences sur la
pathologie professionnelle.
En effet, qu'elle soit en age de procréer ou non, la femme présente des particularités
physiologiques qu'il est intéressant de connaître de façon à comprendre l'origine de ses
dispositions pour certains postes, ou aux contraire, de ces indispositions pour d'autres.
Ces spécificités seront principalement liées à tout ce qui se rapporte à l'anthropométrie
et a l'endocrinologie .
A: anthropométrie:
La femme de référence pèse environ 13 kilos de moins que l'homme de référence tout
en étant plus petite en moyenne de 10 cm. La masse musculaire est plus faible de 11 kilos
ainsi que la masse osseuse (3.6 kilos de moins). A l'opposé, sa masse grasse est plus élevée
que chez l'homme (5 kilos). La différence porte surtout sur la masse grasse de réserve. Du
point de vue de la corpulence, globalement, les femmes ont un bassin plus large alors que
leurs épaules sont plus fines, leurs membres et leurs mains sont plus petites.
Schématiquement, l'homme est plus musclé et la femme est plus grasse; le surplus de
gras étant supporté par la masse grasse constitutionnelle sous l'effet de l'imprégnation
hormonale oestrogénique et progestéronique. Chez l'homme au contraire, la testostérone,
hormone anabolisante, a tendance à entretenir une masse musculaire plus conséquente par
effet anabolisant au niveau musculaire.
Au moment de la vie adulte, c'est à dire après la puberté, la femme doit présenter un
taux de masse grasse se situant aux alentours de 24 à 28%. La surcharge pondérale est
établie au-dessus de ces chiffres. Les surcharges moyennes aux alentours de 32%, les grosses
surcharges aux alentours de 40, 45% voire 50 à 52%.
Les taux de masse grasse inférieurs à la norme idéale s'observent chez les grandes
sportives, surtout les coureuses de fond et les femmes pratiquant du body-building. Les
pourcentages de masse grasse les plus bas observés se situent aux alentours de 10%.