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RÉSUMÉ
La prévention et la promotion de la santé concernent l’ensemble des professionnels de santé proches
des patients apparemment bien portants ou malades.
Le but recherché est de persuader l’ensemble du public qu’il est possible d’éviter l’apparition de
certaines maladies, de se constituer un capital santé et de conserver ce capital tout au long de la vie
(prévention primaire). Le dépistage précoce de nombreuses maladies est actuellement possible,
permettant alors des actions efficaces pour éviter leur développement et leur passage à l’état chronique
(prévention secondaire). Des traitements appropriés agissent de plus en plus pour éviter une
aggravation de l’état de santé par l’apparition de pathologies associées (prévention tertiaire).
À côté de la prévention, la promotion de la santé est une approche plus globale (qualité de vie et bien-
être) qui vise à améliorer les déterminants de la santé en général.
Les pharmaciens d’officine avec leur « maillage territorial » (environ 22 000 officines), leurs contacts
avec plus de quatre millions de personnes par jour, leur formation dans les domaines du médicament, de
l’éducation à la santé, de l’éducation thérapeutique, sont à même d’agir dans tous les champs de la
prévention :
prévention primaire : par les conseils qu’ils prodiguent auprès des familles notamment dans le
domaine de la vaccination en s’aidant de tous les moyens dont ils peuvent disposer : vitrines,
affiches, documents accessibles au public ;
prévention secondaire avec la dispensation de tests rapides d’orientation diagnostique (TROD)
dont l’usage et les résultats doivent être bien expliqués et confirmés, en collaboration avec les
biologistes médicaux et les médecins traitants ;
préventions secondaire et tertiaire, avec les actions d’éducation thérapeutique et les
consultations (ou entretiens) pharmaceutiques à l’exemple des pharmaciens canadiens.
Les pharmaciens d’officine ont également un rôle à jouer dans la promotion de la santé :
lutte contre les addictions : tabac, alcool, cannabis, et autres drogues ;
promotion de l’activité physique et sportive ;
lutte contre le dopage ;
éducation à la santé dès l’école primaire ;
action dans la prévention de la iatrogénie médicamenteuse…
Les biologistes médicaux, comme les pharmaciens d’officine, sont des acteurs de santé publique de
proximité qui peuvent, au-delà du cadre actuel de leur activité, concourir à la prévention en santé.
Ils participent notamment à des campagnes de prévention et de dépistage précoces telles que celles
concernant les maladies génétiques, les maladies infectieuses émergentes, les maladies chroniques non
transmissibles.
Les pharmaciens et les biologistes médicaux, en contact avec le public, ont beaucoup d’atouts pour
participer, avec les autres professionnels de santé, au développement d’une véritable politique de
prévention et de promotion de la santé en France. Cette mission nécessite de prévoir une adaptation
de la formation initiale et de la formation continue des étudiants en pharmacie de façon à être en
adéquation avec les programmes nationaux de prévention et de promotion de la santé.