Le Portugal a un avantage comparatif plus important pour la production du vin que pour la production
du drap. De ce fait le Portugal tendra à se spécialiser dans la production de vin tandis que l’Angleterre se
spécialisera dans la production de drap pour laquelle son infériorité est la plus faible.
2ème formule
C’est la comparaison des coûts des deux marchandises dans chacun des pays.
On comparera le rapport vin/drap au Portugal et le rapport vin/drap en Grande Bretagne
Le rapport vin/drap au Portugal = 80 = 0.88 contre 120 = 1,2 en Grande Bretagne
90 100
Pour commenter cette 2ème formule supposons qu’il n’y ait aucun commerce entre les deux pays.
Etant donné les coûts internes une unité de vin s’échangera en Grande Bretagne contre 1,2 unité de drap.
Au Portugal, une unité de vin s’échangera contre 0.88 unité de drap.
Supposons qu’il y ait échange international, le Portugal a un intérêt suffisant à s’engager dans la voir du
commerce international si une unité de vin lui permet d’obtenir par le commerce un peu plus de 0.88 unité
de drap c’est-à-dire un peu plus que le rapport domestique.
Il lui sera donc avantageux de vendre son vin en Angleterre où une unité de vin vaut 1,2 unité de drap.
De la même façon la Grande Bretagne a intérêt à s’engager dans le commerce international si pour moins
d’1,2 unité de drap elle peut obtenir une unité de vin ce qui provient du rapport d’échange domestique.
N’importe quel taux d’échange compris entre 0.88 et 1,2 unité de drap contre une unité de vin
représente un gain pour les 2 pays.
Supposons encore que ce soit le taux d’une unité de drap contre ne unité de vin qui s’établisse. Cela
signifie que pour 100 unités de travail que la Grande Bretagne envoie au Portugal sous forme de drap elle
reçoit une unité de vin qui lui aurait coûté 120 unités de travail si elle l’avait produite.
De son côté le Portugal obtient contre 80 unités de travail sous forme de vin qu’il exporte une unité de
drap qui aurait exigé 90unités de travail si le Portugal avait été lui-même producteur.
C. L’extension des hypothèses ricardiennes
Dans l’exemple de Ricardo il y a un certain nombre d’hypothèses qui conditionnent la valeur de cet
exemple.
L’ensemble des hypothèse classiques d’abord mais aussi le fait 2 pays et 2 marchandises. Les frais de
transport et d’assurance sont supposés nuls. Le rendement des industries dont les produits sont échangés
sont supposés proportionnels c’est-à-dire qu’il n’y a pas de modification de coût de production en
fonction des modifications des quantités produites.
Après Ricardo de nombreux économistes se sont efforcés de montrer que ce principe des coûts
comparatifs restait valable si on se rapprochait de la réalité.
E n compliquant ces hypothèses très simples et en les remplaçant par des hypothèses un peu plus
compliquées ces auteurs ont montré que l’existence de plusieurs pays prenant part au commerce
international ne change rien à l’affaire, de même que le nombre de produits échangés.
Ils ont montré que l’existence de frais de transport limitent un peu le principe et ne permet pas de pousser
aussi loin la spécialisation internationale.
Enfin ils ont montré que si les coûts dont il est question au lieu d’être proportionnels sont décroissants
comme il est naturel de penser qu’ils le sont jusqu’à un certain point, le principe s’applique encore mieux.
On a fait remarquer que si ce principe est valable dans le cadre des relations internationales n’est pas
spécifique dans sa portée de l’échange international, il peut être aussi appliqué à l’échange interne.
Samuelson prend l’exemple du meilleur avocat de la ville qui est champion de dactylo. Sa supériorité
relative est moindre en dactylo parce que les bons dactylographes sont moins rares, moins chers que les
bons avocats.