Les subordonnées circonstancielles Objectifs : reconnaître les différentes propositions subordonnées circonstancielles et savoir les construire. 1. Définition Il s'agit d'une proposition subordonnée, assumant la fonction de complément circonstanciel du verbe principal. 2. La subordonnée temporelle La subordonnée temporelle exprime un rapport de temps entre la principale et la subordonnée. – L'antériorité : le fait principal se produit avant celui de la subordonnée (avant que, jusqu'à ce que). On emploie le mode subjonctif. Ex. : Je rentrerai, avant qu'il ne fasse nuit. – La simultanéité : le fait principal se produit en même temps que celui de la subordonnée (pendant que, lorsque, tant que). On emploie le mode indicatif. Ex. : A mesure qu'il grandit, il s'assagit. – La postériorité : le fait principal se produit après celui de la subordonnée (après que, une fois que, dès que). On emploie le mode indicatif. Ex. : Après que je l'ai vu, j'ai compris sa déception. 3. La subordonnée causale La subordonnée causale exprime la cause, l'origine du fait de la principale. On emploie : – l'indicatif ou le conditionnel (hypothétique) après comme, puisque, parce que, étant donné que, vu que, du moment que, dès lors que ; Ex. : J'ai préféré partir vu que je me serais énervé. – le subjonctif après soit que... soit que, non que. Ex. : Il l'appréciait beaucoup, non qu'elle fût aimable, mais parce qu'elle était compétente. 4. La subordonnée consécutive La subordonnée consécutive exprime la conséquence, l'effet, le résultat produit par le fait de la principale. On emploie : – l'indicatif (réalisé) ou le conditionnel (hypothétique) après de sorte que, si bien que, tellement... que ; Ex. : Il est tombé de sorte qu'il s'est/se serait cassé la jambe. – le subjonctif (envisagé) après trop (assez)... pour que, sans que. Ex. : Il est trop fatigué pour qu'il puisse travailler. 5. La subordonnée finale La subordonnée finale exprime le but, l'intention, l'objectif visé ou évité par le fait de la principale. On emploie le subjonctif après pour que, afin que, que et après de peur que, de crainte que (+ ne explétif). Ex. : Il s'est caché de peur qu'on ne le voie. 6. La subordonnée hypothétique La subordonnée hypothétique exprime la condition, la supposition dont dépend le fait de la principale. On emploie : – l'indicatif après si, suivant que, selon que ; Ex. : Si tu le veux, nous irons au cinéma ce soir. – le conditionnel après au cas où, dans l'hypothèse où, quand bien même ; Ex. : Au cas où tu le voudrais, je viendrai te chercher. – le subjonctif après à condition que, à moins que, à supposer que, pour peu que, pourvu que. Ex. : A supposer que tu le veuilles, je viendrai te rendre visite. 7. La subordonnée oppositive ou concessive a. La subordonnée oppositive La subordonnée oppositive exprime une opposition entre deux faits indépendants. On emploie l'indicatif après pendant que, tandis que, alors que, même si, tout... que. Ex. : Il joue alors que tu travailles. b. La subordonnée concessive La subordonnée concessive exprime une contradiction entre deux faits dépendant l'un de l'autre. On emploie : – le conditionnel après quand bien même, alors même que ; Ex. : Quand bien même tu la supplierais, elle refuserait. – le subjonctif après quoique, bien que, si (quelque, tout)... que, sans que. Ex. : Bien qu'il soit fatigué, il continue à travailler. 8. La subordonnée comparative La subordonnée comparative établit, avec la principale, un rapport de ressemblance après comme (si), ainsi que, de même que, autant que ou de différence après autre... que, plus (aussi, moins)... que. On emploie l'indicatif ou le conditionnel. L'essentiel La plupart des subordonnées circonstancielles sont des propositions conjonctives ; mais on trouve également des participiales. Ex. : Le jour se levant, il partit. (CC de cause). Etant des compléments circonstanciels (de temps, cause, conséquence, but, condition, opposition ou concession, comparaison), elles n'assument pas une fonction essentielle dans la phrase et peuvent donc être déplacées ou supprimées.