Symptômes
La plupart des IST sont repérables à certains
symptômes : brûlures en urinant (surtout
chez l’homme, dans les blennorragies ou les
chlamydioses), boutons ou ulcération des organes
génitaux, sécrétions anormales au niveau du sexe,
verrues. Beaucoup de ces signes peuvent disparaître
spontanément avant de resurgir plus tard, parfois
sous une forme diérente (comme dans la syphilis,
par exemple). Si vous constatez de tels symptômes sur
votre corps ou sur celui de votre partenaire, consultez
rapidement un médecin, qui vous proposera un
traitement.
Attention aux hépatites, qui ne provoquent aucun
symptôme chez les porteurs ! 50 % des personnes
infectées par une hépatite l’ignorent. Il est très
important de se faire dépister non seulement pour
éviter de contaminer son/sa/ses partenaire(s), mais
aussi pour que la maladie n’évolue pas en cirrhose ou
en cancer.
Se soigner
Toutes les IST se soignent, et, pour la plupart d’entre
elles, avec des traitements très simples. Presque
toutes les IST peuvent guérir sans laisser de séquelles.
Attention : dans la mesure où la plupart des IST se
transmettent lors de rapports sexuels, il est insusant
de se faire dépister et suivre un traitement seul. Pour
bien détecter et traiter une IST, il faut impliquer son
ou ses partenaires, même si aucun symptôme n’a
été détecté. Dans le cas contraire, votre partenaire
risque de rester porteur de l’IST et ainsi de vous la
retransmettre.
Contre l’hépatite B, il existe un vaccin remboursé par
la Sécurité sociale, des traitements pour contenir
l’évolution de la maladie, mais pas de traitement
radical. Contre l’hépatite C, il n’y a pas encore de
vaccin, mais des traitements antiviraux. Parlez-en
à votre médecin ou rendez-vous dans un centre de
dépistage. (Voir la liste 2 du carnet d’adresses)
Pour se protéger du sida et des autres IST, l’utilisation
d’un préservatif (masculin ou féminin) à chaque
rapport à risque est obligatoire !
Les préservatifs masculin et féminin protègent
du sida et des IST et préviennent des risques de
grossesse non désirée. Ils sont la solution la plus
ecace pour les personnes sexuellement actives
qui souhaitent limiter au maximum les risques. La
abilité des préservatifs n’atteint pas 100 % mais les
études montrent que ce manque de abilité provient
principalement d’une mauvaise pose du préservatif.
N’achetez que des préservatifs estampillés « NF » et
soyez vigilant quant à leur date d’expiration : au-delà,
ils peuvent devenir poreux et fragiles ! De même, si
vous utilisez un gel lubriant, prenez une formule
compatible avec les préservatifs en latex (sans corps
gras).
LE TEST DE DÉPISTAGE
Avec le préservatif, le test de dépistage est la
deuxième arme contre le sida et l’ensemble des IST.
La plupart des transmissions d’IST sont le fait de
personnes qui ignorent qu’elles sont porteuses. Le
dépistage vous permet de savoir où vous en êtes,
quels risques vous courez et quels risques vous faites
courir à vos partenaires.
Si vous n’avez pas de partenaire xe, faites
régulièrement un test de dépistage, même si vous
utilisez des préservatifs. Parlez-en à votre médecin
traitant ou contactez Sida Info Service pour
déterminer le bon moment pour le faire, en fonction
des risques que vous auriez pu prendre.
Si vous êtes en couple et que vous avez donc un
partenaire xe, vous devez tous les deux faire un test
si vous voulez vous passer de préservatifs. Pour que
les résultats soient totalement ables, il faut que 3
mois au moins se soient écoulés depuis vos derniers
rapports non protégés avec un ancien partenaire.
Pensez aussi à une autre méthode contraceptive pour
éviter les grossesses non désirées.
Pour eectuer un test de dépistage, rendez-vous
dans un centre de dépistage anonyme et gratuit
(CDAG). Ces établissements sont habilités à eectuer
le dépistage du sida, des hépatites B et C et, pour
certains, d’autres IST. Vous y rencontrerez un médecin
avec qui vous pourrez parler des risques pris, poser
des questions sur le VIH, les hépatites et les IST. Les
résultats du test sont rendus en personne, environ
une semaine après la prise de sang. (Voir la liste 2 du
carnet d’adresses)
Si vous passez par votre médecin traitant, il vous
orientera vers un laboratoire qui eectuera un
prélèvement et une analyse. L’analyse est remboursée
à 100 % par la Sécurité sociale, mais la consultation et
le prélèvement ne le sont qu’en partie.
LE TRAITEMENT D’URGENCE
Vous venez d’être confronté(e) à une situation à
risque (par exemple, relation non protégée avec une
personne porteuse du virus, injection de drogue avec
une seringue non stérile…) ? Rendez-vous d’urgence
(si possible dans les 4 premières heures, au plus
tard dans les 48 heures) dans un service hospitalier
spécialisé où une consultation de dépistage peut
vous être proposée. Un traitement immédiat d’un
mois diminue de 80 % le risque de contamination.
(Voir la liste 3 du carnet d’adresses)
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Se protéger