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L’INFORMATION DENTAIRE n° 21 - 21 mai 2008
les médicaments de l’urgence
TERBUTALINE (Bricanyl®)
La terbutaline est un agoniste spécifique des récepteurs
B e t a 2 - a d r é n e rgiques des muscles lisses des bro n c h e s : elle
induit une bronchodilatation d’action rapide mais de
courte durée.
Au cabinet dentaire, elle sera utilisée par voie sous-cuta-
née (SC). Par cette voie, son action est quasiment immé-
diate [2, 6, 7].
P r é s e n t a t i o n
N o m F o r m e D o s a g e C o n s e rv a t i o n
B r i c a n y l ® A m p o u l e 0 , 5 m g / m l 36 mois à température
a m b i a n t e *
Indication au cabinet dentaire - posologie
I n d i c a t i o n Vo i e P o s o l o g i e
Asthme Aigu Grave S C 0 , 5 m g
Précaution
Aucune en situation d’urgence.
TRINITRINE (Natyspray®)
La trinitrine est un vasodilatateur veineux
et coronarien. Elle permet de réduire
les besoins en oxygène du myocard e
mais provoque également une baisse
de la pression artérielle.
La pulvérisation sublinguale de cette
spécialité assure une absorption instan-
tanée de la trinitrine et la concentra-
tion plasmatique maximale est atteinte
en moins de 5 minutes [2, 6, 7].
P r é s e n t a t i o n
N o m F o r m e D o s a g e C o n s e rv a t i o n
N a t y s p r a y
®
S p r a y 0 , 1 5 m g / d o s e 36 mois à
0 , 3 0 m g / d o s e température
a m b i a n t e *
Trinitrine Laleuf
®
C o m p r i m é 0 , 1 5 m g 36 mois
t e m p é r a t u r e
a m b i a n t e *
Indication au cabinet dentaire - posologie
I n d i c a t i o n Vo i e P o s o l o g i e
Douleur coronarienne S u b l i n g u a l e 0 , 3 0 m g
chez un coronarien connu
Précaution
La trinitrine étant vasodilatatrice, elle doit être utilisée
chez un patient assis ou allongé ayant une pression art é-
rielle systolique supérieure à 100 mmHg.
N a t i s p r a y ®
B r i c a n y l ®
médecin du SAMU dans le dossier
médical du patient.
Les chiru r giens-dentistes doivent
rationaliser le nombre de médica-
ments présents dans leur trousse d’ur-
gence afin d’avoir à disposition les
principaux médicaments nécessaire s ,
e fficaces, dont l’utilisation est aisée
et la conservation maximale. Ainsi,
certains médicaments fréquemment
préconisés tels une benzodiazépine,
un corticoïde ou un antihypert e n s e u r
n’ont pas nécessairement leur place
dans la trousse d’urgence du cabinet
dentaire.
L’emploi de ces médicaments néces-
site un entraînement régulier vis-à-vis
des techniques d’urgence notamment
l’emploi du matériel d’injection et
d’oxygénothérapie. Ceci passe par la
formation continue et, entre autres,
l’Attestation de Formation aux Gestes
et Soins d’Urgence (AFGSU).
Par ailleurs, leur utilisation doit systé-
matiquement être consignée dans le
dossier du patient (produits, doses,
voies). Enfin, contrairement à une
idée répandue chez les praticiens, le
coût total des médicaments contenus
dans la trousse d’urgence n’est pas
excessif. En effet, en dehors du coût
de location de la bouteille d’oxygène,
l’achat de l’ensemble de ces médica-
ments n’excède pas 45 à 85 e u r o s
pour une durée moyenne de conser-
vation de deux ans.