EFFONDREMENT ET REFONDATION RÉPUBLICAINE (1940

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3ème partie – Vie politique et société en France
Chap. 5 - EFFONDREMENT ET REFONDATION RÉPUBLICAINE (1940-1946)
 Les objectifs de la leçon :
 Connaître et utiliser les repères suivants pour le brevet :
- 18 juin 1940 : Appel du général de Gaulle ;
- 1940-1944 : Régime de Vichy ;
-1943 : Fondation du Conseil National de la Résistance par J. Moulin ;
- 1944-1945 : Libération de la France, rétablissement de la République (la IVème République), droit de vote des femmes, Sécurité sociale.
 Raconter la défaite et expliquer ses conséquences, l’armistice et la fin de la IIIème République.
 Décrire :
- quelques aspects de la politique du régime de Vichy révélateurs de son idéologie.
- les principales mesures prises à la Libération (dont le droit de vote des femmes).
 Raconter la vie d’un réseau, d’un mouvement ou d’un maquis en montrant les valeurs dont se réclament les hommes et les femmes de
la Résistance.
Introduction :
La défaite française au début de la guerre va permettre aux forces d’extrême droite d’arriver au
pouvoir. Mais les Français vont être divisés face à cette situation. Ceux qui sont attachés aux valeurs
de la République refusent ce nouveau pouvoir autoritaire.
Problématique :
Comment la France républicaine vaincue au début de la Seconde Guerre mondiale finit-elle par
revenir au pouvoir à la fin de la guerre ?
I – La défaite de 1940 et l’effondrement de la République :
En mai-juin 1940, l’armée allemande envahit la France et met l’armée française
en déroute. Devenu président du Conseil, le maréchal Pétain demande un armistice
à l’Allemagne. Il est signé le 22 juin.
Les Allemands occupent alors une grande partie du territoire français.
Pétain et son gouvernement doivent s’installer à Vichy (voir carte p. 163). La
III
République est remplacée par un nouveau régime : l’État français qui
collabore avec les Allemands.
ème
Le maréchal Pétain
(Voir biographie p. 158)
Cependant une partie des Français refusent la défaite. Le 18 juin 1940,
le général de Gaulle réfugié à Londres lance un appel à la radio pour
continuer le combat : c’est la naissance de la Résistance.
Le général de Gaulle
(Voir biographie p. 158)
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II – Le régime de Vichy et la collaboration (1940-1944) :
Le régime de Vichy (ou État français) instauré par Pétain est un régime autoritaire. Pétain a
les pleins pouvoirs. Les élections sont supprimées (voir doc. 1 p. 160) ainsi qu’une grande partie
des libertés.
Pétain met en place une politique de la Révolution nationale. Il rejette les valeurs de la
république et de la démocratie qui seraient selon lui responsables de la défaite. Il souhaite que les
Français se tournent vers des valeurs plus traditionnelles incarnées par la nouvelle devise
« Travail, Famille, Patrie » (voir doc. 2 p. 160).
En parallèle, le régime de Vichy met en place une collaboration avec les Allemands (voir doc.
4 p. 161) :
- La France fournit au Reich une part toujours plus importante de ses productions industrielles
et agricoles.
- Des Français doivent partir travailler en Allemagne dans le cadre du STO (Service du Travail
Obligatoire).
- Un politique antisémite est mise en place pour livrer des juifs aux Allemands dans le but de les
exterminer.
III – La résistance face à l’ennemi :
La Résistance est multiple : elle est intérieure (en France) et extérieure (en Angleterre autour du
général de Gaulle pour ceux qui ont réussi à quitter le territoire français).
- La résistance extérieure forme les Forces Françaises Libres (FFL).
- En France, la résistance n’est pas unie. Elle est organisée en réseaux (voir fiche HDA
sur l’affiche rouge en ce qui concerne l’exemple du réseau Manouchian),
mouvements et maquis.
 Un exemple de mouvement de résistance : Libération-Sud
Dès 1940 en zone libre (partie du territoire administrée par Vichy), le journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie réunit
autour de lui des personnes refusant l’armistice et le régime de Vichy. En 1941, il fonde Libération-Sud dont les objectifs
sont :
- le départ des Allemands,
- la suppression du régime de Vichy et de la Collaboration,
- le retour de la République et de ses valeurs (liberté, égalité, laïcité…)
Pour se faire, le mouvement a différentes activités :
- renseignements secrets
- manifestations
- évasions de prisonniers
- publication d’un journal clandestin (Libération) pour informer et sensibiliser la population sur la réalité de la
collaboration.
Les résistants doivent vivre cacher de peur d’être fait prisonniers et exécutés.
Afin de rendre plus efficace la résistance intérieure, le général de Gaulle va
envoyer en France en 1941 Jean Moulin pour unifier les différentes
organisations de Résistance.
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En 1943 Jean Moulin parvient à créer le Conseil National de la Résistance
(CNR) qui comprend des délégués de tous les mouvements et qui reconnait de
Gaulle comme son chef.
IV – La libération et le rétablissement de la République : (1944-1945)
Le territoire français commence à être libéré après les débarquements des Alliés en Normandie
(juin 1944) et en Provence (août 1944). Le régime de Vichy s’effondre et de Gaulle prend la tête
d’un gouvernement provisoire de la République française qui punit les collaborateurs et lance de
grandes réformes conformément au programme du CNR (voir doc. 3 p. 166) :
- 1944 : Droit de vote des femmes,
- 1945 : Création de la sécurité sociale.
En 1946, la rédaction d’une nouvelle Constitution proclame la IVème République qui garantie les
droits de l’homme et les valeurs et principes républicains et remplace la IIIème République
d’avant la guerre.
Vocabulaire :
- État français : Nom donné au nouveau régime qui remplace la IIIème République.
- Résistance : action clandestine menée pour lutter contre l’occupation nazie et parvenir à la libération des
territoires
- Collaboration : action d’aider l’ennemi qui occupe le pays.
- Révolution nationale : programme conservateur et antirépublicain mis en œuvre par le régime de Vichy
- réseau : organisation de la résistance qui privilégie les actions contre l’ennemi (ex. : sabotage, exécution,
attentats…)
- mouvement : organisation qui a pour objectif premier d’informer et de sensibiliser la population par la diffusion
de journaux et de tracts.
- maquis : refuges situés dans des régions isolées qui rassemblent des résistants et des réfractaires au STO.
- CNR
Que se passe-t-il en Guadeloupe pendant la guerre ?
Pendant la guerre, La Guadeloupe est toujours une colonie française. Elle n’a pas connu de combats sur
son territoire. Cependant, en temps que colonie, les mesures prises par le régime de Vichy en métropole
doivent être appliquée sur l’île. C’est l’amiral Robert qui est chargé d’appliquer les nouvelles mesures. Les
libertés sont restreintes. Les personnes qui s’opposent au régime sont faites prisonnières.
Des Guadeloupéens qui refusent cette situation et l’occupation allemande en métropole manifestent leur
opposition : c’est la Dissidence. Certains décident de quitter la Guadeloupe pour rejoindre les Alliés aux
États-Unis afin de participer à la Libération de la France.
Dissidence : opposition au régime de Vichy dans les colonies françaises aux Antilles-Guyane. (Équivalent de
la Résistance en France).
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