Le secteur bancaire et nancier souhaite une nouvelle
réglementation plus performante et un système nancier
plus robuste. Compte tenu de son caractère international
ouvert, le secteur bancaire et nancier belge demande
une approche harmonisée au niveau international,
qui s’attache à garantir la position concurrentielle belge et
l’application du principe de proportionnalité. La fonction
charnière des banques et des institutions nancières dans
le cadre du soutien de l’économie ne peut toutefois être
vidée de sa substance par la mise en place d’une nouvelle
réglementation.
• Approcheharmoniséeauniveauinternational
Le secteur souscrit aux principes de base des diérentes
initiatives réglementaires, et notamment aux objectifs
sous-jacents des propositions internationales de Bâle III.
Mais il plaide aussi pour la recherche d’un “level playing
eld” et une introduction bien rééchie des mesures
durant les volets de phasage, de séquençage et de
transition. La Belgique doit dès lors veiller à s’inscrire
dans le contexte international et européen et à éviter les
distorsions inhérentes à l’application de réglementations
nationales (supplémentaires).
• Proportionnalité
La grande diversité, en termes de taille et d’activités,
des acteurs nanciers opérant en Belgique est une
caractéristique du paysage nancier de notre pays.
Le secteur rappelle dès lors combien il est important de
tenir compte de la spécicité des institutions nancières
et gérant des infrastructures de marché, e.a. les non-
grandes banques et les acteurs de niche, dans le cadre
de la mise en œuvre de la réglementation.
C’est pourquoi le secteur bancaire et nancier plaide
non seulement pour une analyse d’impact cumulatif
détaillée, mais aussi pour une implémentation par
phases de la nouvelle réglementation et du contrôle
amendé. Dans ce contexte, il conviendra d’examiner
scrupuleusement l’introduction progressive de
nombreuses nouvelles règles et obligations complexes,
en tenant compte de leurs coûts et conséquences tant
pour les institutions nancières elles-mêmes que pour
le rôle charnière de celles-ci dans l’économie. Toutes les
institutions nancières et gérant des infrastructures de
marché, grandes ou petites, doivent avoir la possibilité
de s’adapter et d’évoluer de manière que la diversité du
paysage bancaire et nancier belge ne soit pas mise en
péril dans un cadre européen et international plus large.
En vue d’un redressement nancier et économique
durable, Febeln demande dès lors qu’au moment
d’adopter de nouvelles mesures, le nouveau
Gouvernement s’attache à préserver l’équilibre entre
les priorités sociétales, la réglementation, la supervision
et la dynamique du libre marché, tout en maintenant
un espace pour la croissance économique.
Le surcoût substantiel qu’entraînera la mise en œuvre
de la nouvelle réglementation, notamment Bâle III,
les intérêts qu’un certain nombre de banques paient
pour les garanties d’Etat et les contributions bancaires
nationales limiteront les moyens de fonctionnement
des banques et risquent de nuire à leur capacité d’octroi
de crédit.
Concernant ces moyens de fonctionnement, le secteur
préconise l’introduction en Belgique d’un régime légal
pour les covered bonds, régime qui existe d’ailleurs
déjà dans la quasi-totalité des autres pays de la zone euro.
Ces titres procurent en eet à leurs émetteurs des moyens
de fonctionnement à long terme, soutiennent l’octroi
de crédit à long terme et contribuent à renforcer la
stabilité. Ce sont en outre des instruments sûrs pour
les investisseurs, puisqu’ils ne s’accompagnent pas
d’un transfert du risque.
1. Febeln plaide pour une réglementation et un contrôle
nanciers proportionnels et harmonisés
Febeln 2010
I Mémorandum politique
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