L’éco-construction dans l’agglomération nancéienne Exemples et témoignages de réalisations janvier 2012 L’éco-construction Bâtiment d’activités dans l’agglomération nancéienne L’éco-construction, une approche renouvelée et intégrée de la construction Construire des bâtiments économes ou producteurs d’énergie, sains à habiter et qui s’intègrent au mieux dans leur environnement, tel est le défi à relever pour les collectivités locales mais aussi pour toute la filière du BTP. Aujourd’hui, le secteur du bâtiment est responsable à lui seul de 25 % des émissions de CO² et de 43 % de la consommation d’énergie en France. La notion d’éco-construction est une nouvelle vision de l’habitat. Elle consiste à construire un bâtiment en prenant en considération les 3 axes que sont l’environnement, l’énergie et la santé, à chaque étape de sa construction, puis lors de son fonctionnement, et enfin, s’il y a lieu, lors de sa destruction. Dans le cadre de son 6e Programme Local de l’Habitat Durable (PLHD), le Grand Nancy entend relever ce défi et, au travers des leviers dont il dispose, favoriser le développement d’un habitat durable, notamment dans le logement social, tout en contribuant à renforcer des savoir-faire locaux et soutenir une économie de l’habitat durable qui émerge peu à peu. > Pour réduire son impact sur l’environnement, un bâtiment éco-construit doit, dans la mesure du possible, être : • relativement compact • orienté de façon optimale (Nord/Sud) pour profiter des apports du soleil • bien intégré dans son environnement paysager • conçu avec des procédés de construction et des matériaux qui ne nécessitent pas de trop grands apports énergétiques • conçu avec des matériaux recyclables • conçu de manière à valoriser les eaux de pluie. Ce document présente une sélection de réalisations exemplaires en matière d’éco-construction sur l’agglomération nancéienne. L’idée est de donner l’occasion aux professionnels du secteur de témoigner de l’innovation et des savoir-faire qu’ils ont déjà pu expérimenter dans ce domaine, quels que soient la destination d’usage (habitat, activité, équipement public) ou le statut du porteur de projet (public ou privé). Les témoignages sont complétés, en fin de document, par un décryptage de la filière éco-construction : point d’actualité sur ce que prévoit la réglementation et des éléments de repère sur les labels et normes en vigueur. > En matière d’énergie, l’éco-construction valorise, d’une part, les énergies renouvelables comme mode de chauffage, d’éclairage… (solaire, éolien, géothermie, etc.), et d’autre part, tous les process de construction et les matériaux permettant de réduire au maximum les déperditions énergétiques (isolation des murs, des toits, des ouvertures, VMC double ou triple flux, etc.). Les projets d’éco-construction ou d’éco-rénovation, présentés sous forme de fiches, sont tous des projets achevés. Chacun détaille les performances réalisées dans trois domaines qui fondent l’écoconstruction : l’environnement, l’énergie et la santé. Si certains projets font l’objet d’une labellisation ou d’une certification globale ou partielle sur un domaine particulier, notamment en matière énergétique, cette information est mentionnée sur la fiche, mais elle ne témoigne pas d’une préférence pour un label ou une certification. > Dans le domaine de la santé, l’éco-construction est une démarche volontaire qui souhaite limiter les risques sanitaires liés aux matériaux de construction utilisés pour les habitants comme pour les installateurs. Le document a pour vocation d’être enrichi régulièrement pour intégrer de nouvelles réalisations en cours et à venir dans l’agglomération nancéienne. 2 Exemples et témoignages de réalisations 1 2 3 4 5 6 7 8 Centre européen de la Myéline Siège du CNIDEP Bureau de l’Observatoire Espace Brabois Siège d’Airlor Jardin Botanique Evok Design Isolant de l’Est 9 Siège de Meurthe & Moselle Habitat p. 21 10 Eco-logis p. 23 11 SCI Vert p. 25 12 Maison Grenelle p. 27 13 Maison «S» (non localisée) p. 29 14 Coteaux de Brabois p. 31 15 Océanis p. 33 p. 5 p. 7 p. 9 p. 11 p. 13 p. 15 p. 17 p. 19 12 11 Maxéville 15 2 3 10 1 9 Nancy Jarville-laMalgrange 6 14 5 Heillecourt 8 ADUAN 4 Laneuveville-devant-Nancy Houdemont Fléville-devant-Nancy Bâtiment d’activités Habitat Ludres 7 Équipement public 3 4 Bâtiment d’activités 1 Centre Européen de la Myéline (ELA) Laxou • Bâtiment tertiaire neuf (THPE) « Projet ambitieux mené à terme par l’Association Européenne contre les Leucodystrophies (ELA), le Centre Européen de la Myéline (CEM) a ouvert ses portes en juillet 2007. Bien plus que de nouveaux locaux, il marque une étape importante pour ELA. Ce nouveau centre est avant tout un espace de travail et d’échange. Il constitue également un centre d’informations et de ressources sur les leucodystrophies. L’idée de base était de faire un bâtiment avec des matériaux vivants, avec des lignes qui rappellent la vie, l’espoir. » C. Gex, directeur adjoint de l’association Très sensible aux problèmes de santé, l’Association ELA a souhaité construire un bâtiment bioclimatique utilisant notamment des matériaux sains. C’est pourquoi, son choix s’est arrêté sur une structure ossature bois et sur notamment un bardage extérieur de dalles de terre cuite qui recouvre les deux corps de bâtiments parallèles et donne une identité visuelle forte au projet. Le projet a été nominé par Lorraine Qualité Environnement pour son prix LQE en 2009. Permis de construire 2004 Bureau de contrôle technique : NORISKO Réception Surface : 780 m² de Shon juin 2007 Maître d’ouvrage Association ELA Maître d’œuvre SCP Mijolla et Monjardet Architecte Surface de la parcelle 1 400m² Coût des travaux 1 430 000 euros Aides financières SCP Mijolla et Monjardet Terrain acquis pour un euro symbolique Bureau d’études bois Partenaires financiers Barthes Bureaux d’études AIC Ingénierie, UTOP, Guy CHOLLET Conseil régional de Lorraine, Conseil général de Meurthe & Moselle et partenaires privés. 5 1 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Cette éco-construction respecte les grands principes d’une conception bioclimatique en optimisant l’orientation générale des bâtiments selon un axe Sud-Ouest/Nord-Est afin de profiter au mieux de l’ensoleillement naturel. Par ailleurs, des ombres portées par les bâtiments parallèles contribuent à apporter une fraicheur naturelle pendant la période estivale. De plus, le projet a fait l’objet d’une démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) dont les efforts ont porté principalement sur les matériaux utilisés, notamment les bardeaux en terre cuite pour les façades mais aussi pour la toiture. Les eaux de pluie sont récupérées dans une cuve de 5 000 litres. Elles servent ensuite à l’alimentation des sanitaires et aux activités en extérieur. Une énergie maîtrisée Le bâtiment présente de « Très Hautes Performances Energétiques» (THPE). L’inertie thermique est assurée par une ossature en bois et par la compacité des bâtiments. Isolation L’isolation en façade se compose de laine minérale accompagnée d’un pare-vapeur. Un confort pour les usagers L’objectif était de choisir des matériaux vivants, respectueux de l’environnement, et de la santé des occupants. On retrouve le bardage en terre cuite, sur les parois intérieures du bâtiment. Le choix du bois symbolise « la vie ». Les peintures sont en phase aqueuse et à faible émission de composés organiques volatils. Chauffage et aération Le chauffage fonctionne grâce à une chaudière à gaz à condensation reliée à un plancher chauffant. L’eau chaude sanitaire est fournie par des panneaux solaires thermiques d’une surface de 4 m². L’air est renouvelé et tempéré grâce à une ventilation mécanique contrôlée à double flux. 6 Bâtiment d’activités 2 CNIDEP Laxou • Bâtiment tertiaire neuf « Il y a deux points forts dans ce projet. Tout d’abord, il faut savoir qu’il y a une différence entre le matériau en lui-même et sa mise en œuvre. C’est avec un échange porteur entre les différents acteurs qu’est née une véritable aventure humaine et c’est ce qui nous a permis d’aboutir à un bâtiment cohérent. Aussi, nous nous sommes beaucoup interrogés afin de savoir si nous remplissions bien nos objectifs, et c’est grâce à la «culture de la vérification» que nous sommes parvenus à répondre à nos attentes. » P.Mucchielli, directeur du CNIDEP Pour le Centre National d’Innovation pour le Développement durable et l’Environnement dans les Petites entreprises (CNIDEP), l’enjeu était de construire un bâtiment « exemplaire » respectueux de l’environnement et véritable démonstratif des savoir-faire des artisans dans ce domaine. De plain-pied, cette nouvelle construction accueille des bureaux, un espace d’accueil et de documentation pour le grand public et même des espaces d’exposition. L’innovation de sa construction a été saluée en 2008 avec un premier prix au concours PREBAT, organisé par l’ADEME, et plus récemment en 2011, le bâtiment a reçu le label LQE remis par Lorraine Qualité Environnement. Permis de construire septembre 2006 Réception Architecte AUP Lorraine, B. Fedeli et J. Moncuit septembre 2009 Surface : 336 m² de Shon Maître d’ouvrage Coût des travaux Chambre de Métiers et d’Artisanat de Meurtheet-Moselle Assistant à maîtrise d’ouvrage Vitalis Architecture Maître d’œuvre AUP Lorraine 786 000 euros HT Partenaires financiers Conseil régional de Lorraine, Communauté urbaine du Grand Nancy, Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, Réseau de Transport d’Electricité, ADEME, Banque Populaire Lorraine Champagne Bureaux d’études Sedime, Energico 7 2 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Il s’agit d’un Bâtiment Basse Consommation (BBC) dont les performances énergétiques se rapprochent de celles exigées pour des bâtiments passifs. Son indice énergétique est de 22,26 kW/m²/an d’énergie finale. L’inertie thermique est obtenue grâce à une ossature en bois et par les briques alvéolaires en terre cuite. Elle est renforcée par la compacité du bâtiment. Les isolants choisis sont la ouate de cellulose, la fibre de bois compressée, le chanvre et le liège expansé. Les fenêtres sont de type triple vitrage. Le Bâtiment du CNIDEP a été construit dans le respect de la démarche Haute Qualité Environnemental (HQE). L’ensemble des 14 cibles était prise en compte, en particulier : • la relation du bâtiment avec son environnement • le choix de matériaux comme le liège, le chanvre, la ouate de cellulose, le bois • l’impact du chantier notamment avec la signature de la charte de chantier vert • la gestion de l’énergie par l’emploi des meilleures technologies actuelles et une conception bioclimatique • la gestion de l’eau • le confort hygrothermique • le confort acoustique • le confort visuel • la qualité de l’air intérieur par l’emploi de matériaux et de mobiliers faiblement émissifs en COV. Chauffage et aération Les baies vitrées, orientiées vers le Sud, apportent une énergie solaire passive. Une ventilation mécanique contrôlée à double flux assure un rendement supérieur à 90 % en termes de récupération des calories de l’air extrait. Une pompe à chaleur de type eau/eau, comprenant deux forages géothermiques verticaux de quatre-vingt cinq mètres de profondeur, renforce le système. L’eau chaude est produite par des panneaux solaires thermiques d’une surface de 7,5 m². Implanté à proximité immédiate de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Meurthe et Moselle dont il dépend, la construction est assez compacte. Elle est surmontée d’une toiture courbe et de deux sheds qui permettent de bénéficier pleinement de l’éclairage naturel pour l’ensemble des pièces, quelle que soit leur destination. En effet, les bureaux et les services communs (documentation, reproduction) sont majoritairement orientés vers le sud et bénéficient de grandes ouvertures. Les espaces d’exposition et de réunions qui sont utilisés de manière plus occasionnelle sont situés côté nord et sont éclairés majoritairement par les sheds. Electricité En terme de production électrique, le bâtiment du CNIDEP est assez innovant car il comprend des capteurs photovolataïques, d’une surface de 40 m², posés sur le toit sous forme de membranes souples qui couvrent les besoins électriques de la pompe à chaleur du bâtiment). Ce procédé présente des rendements supérieurs aux panneaux traditionnels. Il est également plus léger et donc ne nécessite pas de structures porteuses conséquentes. Il présente également l’intérêt de pouvoir être intégré au revêtement d’étanchéité. Des capteurs solaires thermiques ont également été installés verticalement sur les murs du bâtiment exposés au Sud. Ils contribuent l’hiver à chauffer le bâtiment. Le système constructif comprend une charpente et une structure des murs à ossature bois. Les façades Est et Ouest ont été réalisées en briques alvéolaires qui présentent de nombreux avantages (pas d’émissions de composés organiques volatils, bonnes performances thermique et hygrothermique), tandis que les façades à ossature bois ont été recouvertes d’un bardage métallique au Nord et d’un bardage bois au Sud. Un confort pour les usagers Le mobilier a été soigneusement choisi. Il est recyclable et répond aux normes ISO 14 000 qui encadrent le management environnemental. Les peintures choisies sont composées de pigments naturels. Les briques alvéolaires ont été enduites de chaux, un matériau local sain et résistant. Le revêtement de sol est en linoleum. Cette construction a fait l’objet d’un chantier vert codifié par une charte dans laquelle une intention particulière a été portée au tri et au recyclage des déchets. Les nuisances acoustiques ne pouvaient être supérieures à 85 décibels dans un rayon de 10 mètres. Le commanditaire a choisi des entreprises locales volontaires pour travailler ensemble sur ce chantier innovant, utilisant des techniques de construction ou des matériaux nouveaux. 8 Bâtiment d’activités 3 Bureau de l’Observatoire Laxou • Bâtiment tertiaire neuf (BBC) «Le site et son environnement commercial [...] de la Grande Sapinière [...] nécessitaient une architecture créant un signal visuel fort face à l’avenue des Quatre vents. Le projet, guidé par un objectif de fonctionnalité et de modularité, devrait permettre au bâtiment d’évoluer dans le temps, d’intégrer les évolutions et les extensions tout en proposant une architecture pérenne». C. Presle, architecte Situé à proximité immédiate de la zone d’activité commerciale de la Grande Sapinière, ce bâtiment, destiné à accueillir des activités tertiaires, allie fonctionnalités, performances énergétiques, confort pour ses usagers et esthétique, grâce à des effets de matières et de couleurs. Le bâtiment a été nominé par Lorraine Qualité environnement pour son prix LQE en 2010. Permis de construire Bureau d’études Réception Aménagement intérieur et occupant 2009 novembre 2010 TRIGO Maître d’ouvrage AFNOR Groupe Maîtrise d’ouvrage déléguée 800 m² de Shon, 1 008 m² de Shob SCI Grééments FD Patrimoine et TRIGO Architecte Surfaces Coût des travaux 1 076 000 euros HT Atelier Presle Architectes photo : Olivier Dancy 9 3 Chauffage Un chauffage passif est rendu possible grâce à la mise en place d’un « volume tampon » constitué par le sas de verre de l’entrée qui capte le rayonnement du soleil pour chauffer le bâtiment. L’air est renouvelé ainsi dans l’ensemble du bâtiment par une centrale de traitement d’air qui est couplé à la fois à ce volume tampon et à une pompe à chaleur air/air en cas de besoin de chauffage plus conséquent. Une conception architecturale en faveur de l’environnement Ce bâtiment avec étage a été conçu dans une démarche de développement durable pour accueillir deux cellules de bureaux articulées autour d’une « faille d’entrée » qui permet l’apport de lumière naturelle au cœur de la construction et confère à l’ensemble une identité visuelle forte. Electricité et éclairage Des luminaires d’appoints à basse consommation ont été installés dans l’ensemble du bâtiment. Ils se déclenchent grâce à des capteurs en fonction du degré de luminosité. Une énergie maîtrisée Il s’agit d’un Bâtiment Basse Consommation (BBC). Son indice énergétique ne dépasse pas les 50 kW/m²/an d’énergie primaire. Le projet dispose d’une structure mixte « béton/bois » avec une façade en ossature bois qui permet d’allier une bonne isolation et un confort acoustique des espaces de travail. La structure béton permet d’apporter une bonne inertie ther- Un confort pour les usagers Les éléments en bois lasurés sont traités sans solvant et proviennent mique et restitue la fraîcheur générée par une ventilation nocturne (ventelles et châssis ouvrant dans la «faille centrale»). du groupe Lignotrend qui détient la certification Natureplus®. Ils apportent un confort visuel mais aussi acoustique. Le revêtement de sol est en linoleum. Isolation L’isolation dans l’épaisseur de la façade à ossature bois est renforcée par une isolation extérieure sur l’ensemble des façades. L’enveloppe du bâtiment est composée d’un bardage en fibres de ciment qui demande peu d’entretien. En toiture et façade, les isolants choisis sont la ouate de cellulose et la laine de bois. 10 4 Bâtiment d’activités SCI Espace Brabois Vandœuvre-lès-Nancy • Bâtiment Tertiaire réhabilité (HQE) «Le bâtiment de l’Espace Brabois témoigne de la manière dont étaient conçus les bâtiments de bureaux dans les années 80. Organisé selon un plan en Y, ce bâtiment présentait lors de sa conception une grande efficacité fonctionnelle mais par contre, l’efficacité énergétique des bâtiments n’avait pas été prise en compte : une isolation thermique minimale et d’importantes surfaces vitrées ouvertes dans toutes les directions avaient pour conséquences du froid en hiver et une surchauffe en été. Le projet de réhabilitation a eu pour objet de gommer ces défauts pour rendre ce type de construction plus attractif sur le marché de l’immobilier. L’amélioration de l’isolation thermique a eu pour objet d’éviter les surchauffes estivales sans se priver des apports caloriques en période hivernale». Situé sur le Technopôle Nancy-Brabois, cette opération de réhabilitation opérée par un propriétaire privé fait figure d’exemple à suivre pour remettre à niveau un parc d’activités peu performant en matière de consommation énergétique ou plus généralement en matière de développement durable. Cette opération a permis d’optimiser l’image et la valeur locative de bâtiment tout en concervant l’entreprise locale durant les travaux. P. Sarazin, architecte Début des travaux Architecte octobre 2009 InSitu Architectes Réception Occupants mars 2010 Maître d’ouvrage Renault et Predict Surface SCI Espace Brabois 1 202 m² Maître d’œuvre Coût des travaux FD Patrimoine 170 000 euros 11 4 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Cette écorénovation s’inscrit dans une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE). Une énergie maîtrisée Les importants travaux entrepris sur le bâtiment ont permis de réduire la consommation d’énergie par an à 150kWh/m²/an grâce à une reprise complète de l’étanchéité à l’air qui a été menée sur l’ensemble du bâtiment notamment par le biais d’une isolation extérieure des murs pignons. Avant Un nouveau bardage en acier a été installé sur l’ensemble du bâtiment. Un système de « brise soleil » a été installé sur la façade Sud-Sud/Est du bâtiment. L’inclinaison de ces brises soleil a été étudiée de manière à lutter efficacement contre le soleil haut et chaud en période estivale tout en laissant passer les rayons du soleil en période hivernale pour contribuer au chauffage de l’immeuble. Ces brises soleils ont permis l’installation de panneaux photovoltaïques qui améliorent très sensiblement le bilan énergétique du bâtiment. Sur le toit, d’autres panneaux photovoltaïques ont été installés, ils constituent eux-mêmes un garde corps pour toutes les interventions d’entretiens futures. La capacité de production d’énergie du bâtiment est ainsi portée à 20 500kW/an. Un panneau situé dans les parties communes permet d’afficher en temps la production d’énergie produite par les panneaux solaires. Après 12 Bâtiment d’activités 5 Siège de l’association AIRLOR Villers-lès-Nancy • Bâtiment tertiaire neuf (HQE/BBC) « Il s’agissait de faire un bâtiment sobre en énergie mais qui reste aussi sain à vivre, il fallait donc respecter les enjeux climatiques et la qualité de l’air. Pour atteindre nos objectifs, nous avons conjugué techniques ancestrales et modernes. La Haute Qualité Environnementale, c’est avant tout du bon sens. » J.P Schmitt, directeur d’AIRLOR AIRLOR est une association chargée de surveiller la qualité de l’air pour la Meuse, les Vosges, le Sud de la Meurthe-et-Moselle et le Sud-Est de la Moselle, c’est pourquoi son siège social se devait dans sa conception même de respecter les enjeux climatiques d’aujourd’hui et d’offrir une qualité de l’air optimum pour ses salariés. Situé sur le technopôle de Brabois, ce bâtiment de plain-pied à ossature bois est le lauréat 2008 du concours PREBAT de l’ADEME, et du Trophée Habitat et Bois d’Épinal en 2010, et a été nominé par Lorraine Qualité Environnement pour son prix LQE en 2009. Permis de construire juin 2007/ Etude : 2007-2008 Réception 2009 Maître d’ouvrage Association AIRLOR Maître d’ouvrage délégué SOLOREM Bureaux d’études Barthes bois, Solares Bauen, E3 Economie Bureau de contrôle technique VERITAS Surface 416 m² Surface de la parcelle Maître d’œuvre 4 482m² Architecte 1 319 000 euros HT Assistant à maîtrise d’ouvrage HQE : Cap Terre 208 000 euros Klein & Baumann Architectes Klein & Baumann Architectes Coût des travaux Aides financières Partenaires financiers Communauté urbaine du Grand Nancy, Conseil régional de Lorraine, ADEME et EDF 13 5 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Si ce bâtiment tend à minimiser au maximum ses consommations énergétiques et à se rapprocher des performances des bâtiments passifs, il consomme, aujourd’hui, environ 35KWh/m² d’énergie primaire ce qui le classe parmi les bâtiments BBC. La conception de ce bâtiment s’est inscrite pleinement dans une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE) où les cibles portant plus spécifiquement sur l’énergie, le confort hygrométrique et la qualité de l’air, ont été très approfondies. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’une assistance à maîtrise d’ouvrage spécifique tout au long du projet (AMOHQE). Elle démontre tout l’intérêt d’une prise en compte globale des enjeux énergétiques et de la qualité de l’air. Isolation La paroi extérieure est composée de lamellé collé en mélèze et est renforcée par de la laine de bois et de la ouate de cellulose. Pour les « ouvertures », le choix a été porté sur des fenêtres à double vitrage de petites tailles. Une double peau en réglite complète l’ensemble. Chauffage et aération L’équilibre chaud-froid est réalisé grâce à un système de plancher chauffant/raffraîchissant en eau basse température. S’y ajoute une pompe à chaleur en système eau/eau sur forage vertical. L’air est renouvelé et tempéré grâce à une ventilation mécanique contrôlée à double flux. Afin d’économiser au mieux l’énergie, des capteurs de présence et de mesure des taux de CO2 ont été installés pour opitimiser la ventilation du bâtiment Electricité et éclairage Le poste éclairage reste théoriquement le plus consommateur d’énergie, les gains dans ce domaine ont été particulièrement importants. Une luminosité naturelle est apportée majoritairement par des sheds orientés vers le Nord. Sur leur face Sud, des panneaux photovoltaïques ont pris place. Un confort pour les usagers Pour la santé des occupants, les matériaux sont peu émissifs en composés organiques volatils. D’ailleurs, certains détiennent l’écolabel allemand « Ange bleu® ». Le revêtement de sol est en linoleum. Il est à noter que le bâtiment fait l’objet d’un suivi continu par l’association, tant sur les performances énergétiques qu’en termes de qualité de l’air 14 Bâtiment d’activités Équipement public 6 Pavillon d’accueil du Jardin Botanique du Montet Vandœuvre-lès-Nancy • Bâtiment public neuf « L’architecture du pavillon d’accueil s’exprime avec une volumétrie, aux matières contrastées, qui est en harmonie avec l’environnement du jardin botanique : une base horizontale habillée de bois et une autre verticale, transparente et lumineuse, en métal et verre. Cette opposition met en valeur l’élément signal du projet, à savoir le capteur solaire. L’expression minimale du bâtiment s’efface pour mettre en avant les engagements environnementaux de l’opération.» C. Presle, architecte Alliant fonctionnalité et conception bioclimatique, le Jardin botanique du Montet dispose d’un pavillon d’accueil au dessin très contemporain qui a été nominé par Lorraine Qualité Environnement pour son prix LQE en 2006. Il s’agit d’un bâtiment de plain-pied à ossature bois, acier et verre qui n’est pas sans rappeler les serres du jardin. Inscrit dans une démarche de développement durable, il est le point de départ du parcours muséographique mais il sert aussi de billetterie, de boutique et de salle de conférence. Etude 2003-2004 Réception mai 2005 Maître d’ouvrage Communauté urbaine du Grand Nancy Maître d’ouvrage délégué SOLOREM Surface 298 m² Surface de la parcelle 109 587m² Coût des travaux 456 268 euros Architecte Christophe Presle, (chef de projet Kosinski) Partenaires financiers Université de Lorraine et Conseil régional de Lorraine Bureaux d’études Saunier et associés Aides financières 30% Université de Lorraine 8% Conseil régional de Lorraine Bureau de contrôle technique VERITAS 15 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Cette éco-construction dispose d’une toiture végétalisée en sedum dont les couleurs suivent l’évolution des saisons ce qui permet une meilleure intégration paysagère au sein du jardin, limite le ruissellement des eaux pluviales et conforte l’inertie thermique. Le bâtiment a été construit sur des fondations spéciales sur micropieux afin de répondre aux contraintes mécaniques du sol. Le sol étant fragile, une réalisation en bois a permis une construction suffisamment légère et adaptée. Le choix d’une façade en bois brut et raboté de pins Douglas permet un entretien réduit évitant ainsi d’avoir recours à des produits nocifs pour l’environnement : un point important dans la gestion du jardin botanique. atelier C. Presle Une énergie maîtrisée Situé près d’une étendue d’eau arborée, il bénéficie de la fraîcheur et l’ombrage naturel en été. La compacité de la volumétrie, la maîtrise des ouvertures extérieurs et la bonne isolation des parois et toitures assurent au bâtiment une bonne inertie thermique. Isolation L’épaisseur totale de la paroi d’ossature bois accueille une laine de bois et un pare vapeur intérieur. Les ponts thermiques des ossatures sont supprimés par un doublage isolant complémentaire intérieur. Chauffage et aération Un chauffage passif est rendu possible grâce la mise en place d’un « volume tampon vertical » de huit mètres de hauteur, qualifié de « tour solaire ». Elle est à ossature acier et est complétée par du verre. Elle sert également de sas d’entrée et permet d’éviter les déperditions liées au passage du public. Ce système de « serre » permet de capter le rayonnement solaire. L’ensemble est régulé par une centrale de traitement d’air, à double flux, qui juge des apports thermiques nécessaires. Architecte / photo : C. Presle Un confort pour les usagers Des capteurs de CO2 permettent de déclencher la centrale de traitement d’air autant que de besoin pour assurer une qualité de l’air optimum. Des dalles acoustiques en plâtre ont été apposées au niveau des plafonds pour assurer le confort acoustique nécessaire lors des conférences, projections ou expositions. Le revêtement de sol est en linoleum. 16 Bâtiment d’activités 7 Evok Design Ludres • Bâtiment d’activité neuf « L’objectif de l’éco-construction c’est avant tout de penser au “bien-être”, en proposant des lieux de vie confortables et conviviaux, il était donc logique de concevoir un bâtiment éclairé naturellement, tempéré, spacieux et fonctionnel. “L’Ecologie” pour moi, ça rime avec économie, c’est-à-dire quelque chose de moins énergivore. Cela fait partie de notre philosophie de vie et de travail. Nos locaux représentent la vitrine de notre entreprise et de notre savoirfaire. Créer de la biodiversité autour d’un bâtiment industriel c’est tout à fait possible et c’est très important. Travailler quotidiennement avec ses collaborateurs et recevoir ses clients industriels, c’est plus facile lorsque le bâtiment où l’on exerce est agréable à vivre. Je souhaite que mes collaborateurs et nos visiteurs s’approprient pleinement les lieux. S. Poirel, designer industriel et directeur de l’agence Permis de construire décembre 2004 Etude 2003 Réception 2006 Maître d’ouvrage SCI Idoine (Evok Design) Maître d’œuvre SCI Idoine (Evok Design) Conception SCI Idoine (Evok Design) Spécialisé dans le design de produits industriels respectant des démarches d’éco-conception, c’est tout naturellement qu’Evok Design a appliqué dès 2003 ces mêmes principes pour concevoir ses locaux d’activités sur le Dynapôle de Ludres. Evok Design a créé un projet ne faisant pas appel à des technologies de pointe ni des technologies très coûteuses. Le budget étant limité, l’accent a donc été mis sur la conception bioclimatique du bâtiment et le recours à des solutions simples de gestion de l’énergie et d’optimisation des ressources naturelles. Nominé par Lorraine Qualité Environnementale pour son Prix LQE en 2006, ces locaux contribuent pleinement au marketing de l’entreprise. Coût des travaux 350 000 euros HT (terrain compris) Aides financières 42 000 euros Partenaires financiers Communauté urbaine du Grand Nancy (14 000 euros), Conseil Général de Meurtheet-Moselle (14 000 euros) Conseil Régional de Lorraine (14 000 euros) Surface 225 m² de Shon, 400 m² utiles 17 7 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée L’inertie thermique est assurée par une ossature métallique et par la compacité du bâtiment. Elle est renforcée par un vitrage en argon étendu sur l’ensemble de la façade Nord qui est accompagné par une « casquette » brise-soleil. Cette éco-construction s’intègre dans une double démarche d’écoconception et de bioclimatisme. Orienté principalement au Sud, ce bâtiment relativement compact bénéficie pleinement grâce à de grandes ouvertures du rayonnement solaire pour éclairer et chauffer les bureaux en hiver. Une « casquette » brise soleil vient toutefois limiter les phénomènes de surchauffe en période estivale. La structure du bâtiment est en acier recouvert en partie d’un bardage bois qui a été traité sans arsenic. Isolation Il s’agit d’une isolation comprenant seize centimètres de laine de roche. Chauffage et aération Le chauffage est assuré en partie par les apports du rayonnement solaire sur la façade principale du bâtiment. Un puits canadien capte également l’inertie thermique du sol. Il est accompagné par un chauffage au gaz. Une attention toute particulière a été apportée à la récupération des eaux de pluie. Celles-ci sont acheminées vers des citernes pour alimenter les sanitaires de l’entreprise. Le trop plein ainsi que les eaux de ruissellement alimentent un bassin de rétention, qui grâce à un système de lagunage, purifie l’eau et constitue au maintien de la biodiversité de la faune et la flore au sein du Dynapôle puisque ce bassin contient des poissons d’eau douce, différents insectes aquatiques et attirent ainsi des oiseaux des environs. Ce bassin en plus de ses fonctions esthétiques et d’agrément, apporte une fraîcheur naturelle aux salariés de l’entreprise. Un confort pour les usagers Le choix s’est porté sur des matériaux bruts et esthétiques : - Pour le bois, il s’agit essentiellement d’épicéa labellisé PEFC (Programme européen des forêts certifiées). - Des peintures sans plomb aux pigments naturels ont été utilisées. - Le bois en intérieur n’a pas été traité. - Le revêtement de sol est en béton huilé. Des pieds de vignes, qui ne sont pas sans rappeler que Ludres fut un temps un village viticole, ont été plantés autour du bâtiment un certain nombre de plantes calcicoles qui apprécient particulièrement le sol argilo-calcaire présent sur ce site. 18 Bâtiment d’activités 8 Isolants de l’Est Heillecourt •Bâtiment d’activité neuf (HQE THPE EnR) « Je suis sensible au respect de la nature, c’est pourquoi je tenais à avoir un environnement de travail quasiment parfait qui réponde aux normes environnementales d’aujourd’hui ». P. Goulesque, Président du groupe IDE « Nous passons environ 80 % de notre temps sur notre lieu de travail », c’est pourquoi le groupe IDE qui est spécialisé dans l’isolation de haute performance, a conçu les locaux d’activités des Isolants de l’Est de manière à offrir un environnement de qualité à ses salariés. Lauréat de Lorraine Qualité Environnement en 2010, cette réalisation allie esthétisme, écologie et « bien-être à travers une ambiance zen ». Cet ensemble, aux traits contemporains, comprend des bureaux et un entrepôt de logistique. Permis de construire décembre 2008 Réception 2010 Maître d’ouvrage SCI PG IMMO Maître d’œuvre Philippe Weitling Architecte Philippe Weitling Constructeur bois Ecologgia Bureau de contrôle technique Bureau d’études CME Surface 1 269 m² Coût des travaux 1 135 000 euros HT Aides financières 216 839 euros Partenaires financiers Conseil régional de Lorraine, Conseil Général de Meurtheet-Moselle, Communauté urbaine du Grand Nancy, FEDER (Fonds européens de développement régional) VERITAS 19 8 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Le bâtiment est de Très Haute Performance Energétique et Energies renouvelables (THPE EnR). Il détient un indice énergétique de 100 kWh/m²/an. Cette donnée présente une économie de 35 % des consommations conventionnelles d’énergie primaire. L’inertie thermique est assurée par une ossature en bois massif en lamellé-collé. Elle est renforcée par la compacité de la construction. Cette éco-construction répond aux objectifs de la démarche de la Haute Qualité Environnementale® (HQE). Elle présente une orientation Ouest-Est, et permet ainsi de capter l’apport énergétique du soleil sur la façade Sud. L’utilisation du matériau « bois » a permis la mise en place d’un chantier propre et rapide, puisque le montage a été réalisé en quatre jours. Isolation Il s’agit d’une isolation par l’intérieur et l’extérieur en fibre de bois et en polystyrène expansé sous étanchéité (PES). L’enveloppe du bâtiment comprend un crépi et un bardage bois. Chauffage et aération Une pompe à chaleur réversible en système eau/eau sur champ de sondes à géothermie verticale qui se compose de cinq puits permet d’alimenter un plancher chauffant à basse température. Des brises-soleil ont été mis en place et permettent de diminuer la température ambiante de 4 à 5°C. L’air est renouvelé et tempéré grâce à une ventilation mécanique simple flux hygroréglable. Eclairage La façade Sud dispose une verrière qui apporte de la lumière naturelle tout au long de l’année. Afin d’optimiser au mieux la consommation énergétique du bâtiment, des capteurs de présence permettent de rationaliser l’usage des luminaires en fonction des besoins. Un confort pour les usagers Des capteurs de CO² permettent le renouvellement et la qualité de l’air. Le revêtement de sol est en linoleum. 20 Bâtiment d’activités 9 Siège de Meurthe&Moselle Habitat Nancy • Bâtiment tertiaire neuf (TPHE) « Ce bâtiment exprime avant tout sa différence en empruntant son esthétique aux hangars transformés en Factory culturelles telles les Factory de Wahrol à New York et de Saville à Manchester : une rock attitude, déplaçant le tertiaire vers les univers underground des soirées festives de la jeunesse, et que tente de traduire le projet à travers, les escaliers de théâtre, les réseaux apparents, les matériaux laissés bruts, les néons blancs, les verres colorés modifiant en permanence la lumière intérieure et les façades mobiles en textile.» J-C Seifert, architecte Le siège social de Meurthe-et-Moselle Habitat (mmH) s’inscrit dans une démarche de développement durable et de conception bioclimatique afin de marquer l’engagement fort du bailleur dans ce domaine. Cette construction contemporaine qui allie qualité environnementale et « design urbain » a été sélectionnée par le CAUE 54 et le centre de recherche de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy (ENSA) en 2008-2009 parmi les dix meilleurs projets réalisés dans le département. L’association Lorraine Qualité Environnent l’a également sélectionnée en 2009 pour son prix LQE. Permis de construire 2006 Maître d’œuvre J-C Seifert architectes Etude septembre 2006 Architecte J-C Seifert architectes Réception mai 2008 Bureaux d’études SIRR Ingénierie Maître d’ouvrage Meurthe-et-Moselle Habitat Surface 3 150 m² de Shon Coût des travaux 3 000 000 euros HT 21 9 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Le bâtiment présente de « Très Hautes Performances Énergétiques » (THPE). Son indice énergétique prévisionnel environne les 130 kW/ m²/an d’énergie primaire. L’inertie thermique s’effectue grâce à l’ossature en béton brut qui est largement apparente. Elle est confortée par la compacité de la réalisation. Cette éco-construction comprend deux bâtiments jumeaux donc un seul constitue le siège de mmH. La structure des deux bâtiments repose sur un système de poteaux et poutres en béton brut. Les façades latérales sont rapportées et sont à ossature bois recouverte d’un bardage en tôle métallique pliée qui limitent fortement les ponts thermiques. Les bâtiments sont recouverts d’une toiture végétalisée qui filtre les eaux de pluie qui sont recueillies pour l’arrosage des espaces verts, et à l’avenir, en cas d’évolution favorable de la réglementation pour l’eau sanitaire. Isolation Le bâtiment est enveloppé par un bardage en acier. Il ne présente aucun pont thermique. Il s’agit d’une isolation par l’extérieur comprenant de la laine de roche. Les fenêtres disposent de double vitrage à l’argon. L’ensemble du chantier a fait l’objet d’un cahier des charges environnemental. Une attention particulière a été menée pour éviter le gaspillage des matériaux utilisés, c’est pourquoi les découpes des gardes corps des escaliers en panneaux de médium ainsi que les formes des Chauffage, aération et éclairage La construction est reliée au réseau de chauffage urbain par cogénération et biomasse qui permet d’alimenter les radiateurs individuels présents dans chaque bureau et qui peuvent être réglés par l’usager. Une ventilation mécanique contrôlée à double flux renouvelle et tempère l’air ambiant. Pour limiter les effets de surchauffe, des stores en toile coulissants peuvent être tirés le long des grandes ouvertures vitrées des façades. Au cœur de la réalisation, un atrium peut être surventilé la nuit pour restituer de la fraîcheur en journée, c’est le phénomène de Free Cooling... Une sonde extérieure pilote le renouvellement de l’air, la récupération ou non de calories et la surventilation nocturne. vitrages colorés des fentes des bureaux ont été conçues de manière à ne pas produire de chutes. Un confort pour les usagers Le bâtiment a été conçu de manière à offrir avant tout un environnement de travail agréable aux usagers. Dans cette optique, l’architecte a favorisé un éclairage naturel abondant en répartissant les bureaux sur la couronne extérieure du bâtiment. Les circulations internes se font à partir de l’atrium central traversant sur toute la hauteur et qui est recouvert d’une verrière. Les couloirs donnant accès aux bureaux sont éclairés par des fentes en verre coloré aménagées dans les cloisons des bureaux. Les salles de réunions donnent sur des terrasses accessibles à tous. Un abri pour vélos a été mis en place au milieu du mail commun aux deux bâtiments jumeaux. Le bâtiment possède des vestiaires avec douches pour les employés souhaitant venir à vélo ou pratiquer des activités sportives à proximité. Les peintures choisies sont peu émissives en composants organiques volatils. Le revêtement de sol est en linoleum. 22 Bâtiment d’activités 10 Habitat Eco-Logis Nancy • Habitat collectif neuf (Passiv’haus) « L’idée initiale était de faire un début de rue, voire même une réparation de rue entre le bâtiment du Kinépolis et les petites maisons environnantes de la ZAC, grâce à la création de ce bâtiment aux expressions contemporaines ». R. Matz, architecte Premier immeuble collectif passif en Lorraine, cette construction de huit logements sur trois étages présente des performances énergétiques bien au-delà des réglementations thermiques en vigueur. Construit par le bailleur social Société Lorraine de l’Habitat, la difficulté était d’allier les contraintes de la construction du logement social, des «économies financières» pour ses occupants et l’impact du projet sur l’environnement en limitant notamment « son empreinte écologique ». Ce projet a été le lauréat 2009 du concours PREBAT de l’ADEME. Permis de construire Architecte juin 2008 Rolf Matz Architecture Réception Surfaces novembre 2010 Maître d’ouvrage Société Lorraine de l’Habitat Maître d’œuvre Rolf Matz Architecture 750 m² de Shon 667 m² de surface habitable Coût des travaux 1 092 111 euros HT, soit 1 637 euros HT/m² Partenaire financier le PREBAT 23 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Le bâtiment est passif et détient le label Passivhaus de l’Institut de Dramstadt qui implique que les consommations en énergie du bâtiment (énergie primaire, énergie finale électroménager compris) soient inférieures à 120 KWh/an/m². Il a un indice énergétique de 15 kW/m²/an d’énergie primaire. Cette éco-construction s’inscrit plus généralement dans le projet urbain des Rives de Meurthe dont les lignes directrices ont été dessinées par Alexandre Chemetov. Ce projet vient s’intégrer en renouvellement urbain aux cotés de construction plus anciennes préexistantes. Afin d’atteindre les performances d’isolation exigées par les constructions passives, un soin tout particulier a été porté à la gestion des ruptures de ponts thermiques, notamment entre les façades et les planchers et d’une manière générale à l’étanchéité à l’air de l’ensemble du bâtiment. La structure de l’immeuble en béton et ossature bois a été surélevée de manière à limiter les points de contact avec le sol et de dégager un espace pour les places de parkings des locataires de l’immeuble. Par ailleurs, un effort particulier a été mené dans le cadre de ce projet afin de limiter l’imperméabilisation des sols et le ruissellement des eaux pluviales. Le bâtiment dispose d’une toiture végétalisée essentiellement composée de Sedum qui permet de limiter les rejets d’eau de ruissèlement dans les réseaux de la collectivité. La conception et la performance énergétique de cette construction ont préalablement été contrôlées grâce au logiciel Passive House Planning Package. L’inertie thermique est assurée par une ossature en pré-mur et prédalle en béton armé et est renforcée par la compacité de l’élément. Isolation L’enveloppe extérieure est composée d’un bardage bois. L’isolation comprend de la ouate de cellulose et de la laine de bois. Les fenêtres sont à triple vitrage. Des rubans adhésifs « nouvelle génération » ont été utilisés pour supprimer toutes les fuites d’air et les ponts thermiques de manière systématique au niveau des portes et des fenêtres. L’ensemble a été suivi par l’application de nombreux tests à l’étanchéité. Chauffage et aération Chauffage, ventilation, production d’eau chaude et récupération de chaleur sont assurés par les équipements compacts « aerosmart » de chez Drexel et Weiss au niveau de chaque appartement afin de limiter les pertes énergétiques lors de la production, le stockage et de la distribution notamment via les conduites. Des dispositifs de régulation intelligents permettent de contrôler la ventilation, le chauffage, la production d’eau chaude et la récupération de chaleur de manière automatique en fonction des besoins.Toutefois les occupants peuvent contrôler leur consommation énergétique par le biais d’un écran à commandes tactiles simples et intuitives afin d’obtenir un confort « sur mesure » au sein de chaque logement. Éclairage Des leds ont été installés dans les cuisines et dans les espaces de circulations afin de réduire la consommation en électricité. Un confort pour les usagers A l’intérieur, les peintures utilisées sont non émissives de composés organiques volatils. 24 Bâtiment d’activités 11 SCI Vert.com Essey-lès-Nancy • Bâtiment commercial neuf « Ces bâtiments commerciaux conçus pour le compte de la SCI Vert.com sont destinés à la location. Ils ont été pensés de manière à pouvoir être divisés à volonté en fonction des besoins des locataires tout en offrant des performances thermiques importantes. Les façades peuvent être utilisées, soit en vitrines, soit en parties pleines, et sont interchangeables en fonction des besoins des entreprises locataires. L’unité de l’ensemble est assurée par la hiérarchisation des matériaux de façades et par la mise en place d’un brise-soleil sur les faces Sud des bâtiments. Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur ces brises-soleil, ce qui est encore assez rare pour ce type de bâtiment commercial ». P. Sarazin, architecte Permis de construire avril 2009 Réception 2010 - 2011 Situé sur le site d’activités commerciales de la Porte Verte 3, cet ensemble de bâtiments commerciaux « durables » présente une conception originale permettant d’atteindre de hautes performances énergétiques dans un domaine où ce type de réalisation fait encore figure d’exception. Ces deux bâtiments de plain-pied en forme de « L » sont implantés en limite de parcelle et présentent leur façade principale sur rue en rejetant les parkings à l’intérieur de l’ilot, ce qui est en soit assez peu courant pour des bâtiments commerciaux en zone commerciale. Occupants bâtiment B Gianori Habitat et Akena Veranda Maître d’ouvrage FD Patrimoine Surfaces Bâtiment A : 785 m² de Shon Bâtiment B : 1 161 m² de Shon Maître d’œuvre FD Patrimoine Parcelle 5 100 m² Architecte InSitu Architectes Coût des travaux 1 092 111 euros HT ; soit 1 637 euros HT/m² de Shon Partenaires financiers PREBAT 25 11 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Cette éco-construction s’inscrit pleinement dans le cadre d’une démarche Haute Qualité Environnementale (HQE). Une énergie maîtrisée Le Bâtiment présente de Très Hautes Performances Energétiques (THPE). Il possède une ossature métallique et une structure béton. L’inertie thermique est assurée par la compacité des volumes. Isolation L’isolation a été réalisée essentiellement grâce à de la laine de roche. Deux types de bardages ont été employés pour recouvrir les murs extérieurs, l’acier et le bois. Ces deux types de matériaux, 100% recyclables, ont permis de satisfaire aux exigences d’un « chantier propre ». Electricité et éclairage Pour répondre aux besoins énergétiques des occupants, une membrane photovoltaïque a été installée en plus des panneaux des « brises-soleil » sur les 1 500 m² de toitures des deux bâtiments. Cette installation permet de produire 52 000 kW/heure. Un confort pour les usagers Des capteurs de CO2 permettent de déclencher le renouvellement de l’air et d’assurer une bonne qualité de l’air dans les bâtiments. Le revêtement du sol est en linoleum. 26 Bâtiment d’activités 12 Habitat Maison Grenelle Lay-Saint-Christophe • Habitat privé individuel neuf (HQE /BBC/NF Logement) « Ce projet est né de notre volonté de minimiser au maximum notre empreinte écologique mais également d’anticiper l’augmentation quasi certaine du coût de l’énergie. En 2008, il nous a semblé intéressant de faire construire. La Maison Grenelle conçue par Maison d’en France qui anticipait déjà les réglementations thermiques de 2012 et 2020, nous est apparue très intéressante. Aujourd’hui, la maison est construite et nous ne regrettons pas notre choix». M. et Mme Bertin, propriétaires occupants La Maison Grenelle est une construction bioclimatique qui tire le meilleur parti du rayonnement solaire et de la circulation de l’air. Véritable performance économique et écologique, cette réalisation sur trois niveaux a décroché la médaille d’argent au concours national des maisons françaises en 2008. Elle a été lauréate de l’appel à projets organisé par la Région Lorraine en décembre 2009, et a remporté également le prix LQE remis par Lorraine Qualité Environnement en 2011. Permis de construire octobre 2009 / Etude 2008 Réception 2010 Maître d’ouvrage privé Maître d’œuvre Maison d’en France Architecte R. Zimmermann Bureaux d’études Synergisud, Fondasol, Cirse Environnement Surface 200 m² de Shon Surface de la parcelle 969 m² Coût des travaux 500 000 euros comprenant l’acquisition du terrain Aides et Partenaires financiers Conseil régional de Lorraine en 2009 : 6 000 euros Pour la récupération d’eau : 800 euros Pour le solaire thermique : 700 euros Pour le photovoltaïque : 4 000 euros 27 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Cette éco-construction respecte les principes d’une démarche HQE et est certifiée NF Logement individuel - démarche HQE, et dispose également de la certification CEQUAMI (Certification Qualité en Maisons individuelles). Elle présente principalement une structure en monomur de terre cuite complétée par des bacons, des gardes corps et un bardage du dernier étage en Mélèze. Une attention particulière a été portée à la récupération des eaux de pluie puisqu’elle dispose d’une toiture végétalisée composée de sedum, ainsi qu’une cuve de 3 000 litres permettant de stocker les eaux de pluies pour arroser le jardin. Chauffage et aération Le chauffage de la maison repose sur un double système constitué de deux panneaux solaires thermiques installés sur « le brise-soleil » du dernier étage de la maison, et sur une chaudière au gaz à condensation qui peut être mobilisée en appoint en cas de besoin. L’air est renouvelé et tempéré grâce à une ventilation mécanique contrôlée à double flux. L’ensemble du chantier a pu faire l’objet d’une démarche « chantier propre » formalisée par la signature d’une charte entre les différents corps de métier intervenant à chaque étape de la construction. Une énergie maîtrisée Il s’agit d’un Bâtiment Basse Consommation qui détient le label BBCEffinergie ®. Son indice énergétique est de 17 kW/m²/an d’énergie primaire. L’ossature est en monomur de terre cuite certifié Natureplus®. L’enveloppe extérieure est composée d’un crépi et d’un bardage bois de Mélèze certifié PEFC (Programme européen des forêts certifiées). Electricité Sept panneaux photovoltaïques (21 m² de surface) produisent de l’électricité qui est revendue à EDF. Isolation L’isolation a été réalisée, pour la toiture, par l’intérieur, au moyen de plusieurs couches de polyuréthane. Pour les façades, une seule couche de 12 cm a été suffisante. Un pare vapeur a été posé sous le bardage bois et de la laine minérale a été utilisée pour isoler la cage d’escalier et les sols intérieurs. Pour bénéficier des apports naturels du soleil, au Sud, la façade principale accueille de grandes ouvertures à double vitrage. Pour la partie Nord, ont été mises en place des fenêtres de dimensions plus réduites à triple vitrage. L’ensemble de ces fenêtres est composé d’argon, un gaz ajouté qui remplace les lames d’air entre les plaques de verre, et permet ainsi de renforcer le rendement énergétique des fenêtres. Un confort pour les usagers A l’intérieur, les peintures utilisées sont de type photocatalytique. Elles assurent ainsi une meilleure qualité de l’air intérieur. En effet, elles captent et décomposent naturellement les substances organiques volatiles. Les plafonds sont recouverts de plaques de plâtre détenant un composé minéral volcanique, la zéolithe, qui décompose naturellement les polluants, et purifie ainsi l’air de la maison (Procédé LEANEO). Les volets de la maison peuvent s’ouvrir et se fermer automatiquement en fonction de l’ensoleillement grâce à un capteur, et réguler au mieux la température ambiante de la maison. 28 Bâtiment d’activités 13 Habitat Extension de maison «s» Villers-lès-Nancy • Extension et réhabilitation d’habitat individuel privé (THPE ) « Ce projet a été particulièrement intéressant à imaginer et à réaliser. Il y a eu des échanges très productifs avec les clients, mais aussi avec les entreprises. C’était une expérience enrichissante, partagée par l’ensemble des intervenants. Orienter la conception architecturale vers une démarche respectueuse pour l’environnement me paraissait naturelle. Ma plus grande récompense est la grande satisfaction qu’ont mes clients et leur famille à vivre dans cette "nouvelle" maison ». S. Malgras, architecte Construite dans les années 1950, la maison préexistante était très énergivore et n’était plus assez grande pour une famille nombreuse. Pour répondre à ces problématiques, cette maison a fait l’objet d’une réhabilitation et d’une extension en bois aux traits contemporains. Cette construction moderne, comprenant trois niveaux, a été le « coup de cœur » du jury du concours vosgien « Habitat et Bois » en 2010 pour sa créativité et sa performance. Permis de construire septembre 2008 Réception novembre 2009 Maître d’ouvrage privé Maître d’œuvre Bureau d’études économiques ABECO Constructeur bois GICO Coût des travaux 1 300 euros HT/m² de Shon Sébastien Malgras Architecte Sébastien Malgras 29 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Le bâtiment présente de Très Hautes Performances Energétiques (THPE). Sur la structure en béton de l’ancienne maison, deux nouveaux volumes en ossature bois sur un socle béton ont été ajoutés. Ils contribuent par leur relative compacité à renforcer l’inertie thermique de la maison. Le bois utilisé pour la construction est certifié PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières). Ce matériau offre l’avantage de permettre un chantier propre et une mise en œuvre rapide. Il s’agit essentiellement de sapin, produit localement puisque le bardage et l’ossature sont d’origine vosgienne. La charpente, quant à elle, provient de la Forêt-Noire. Les eaux de pluie sont récupérées dans une cuve d’une capacité de 3 000 litres utilisables pour les activités en extérieur. Isolation L’isolation passe par l’utilisation de laine de roche et de fibre de bois. Le bardage extérieur est réalisé en pin Douglas naturel à claire voie. Chauffage et aération Le système de chauffage a été entièrement repensé. L’ancienne chaudière au gaz a été remplacée par une chaudière au gaz à condensation et un poêle à granulés bois. Quatre panneaux solaires thermiques d’une surface de 8 m² ont été installés sur le toiture de la partie ancienne de la maison. L’air est renouvelé et tempéré grâce à une ventilation mécanique contrôlée Hygro B qui permet de réguler grâce à des capteurs l’humidité de l’air présents dans la maison. Eclairage La lumière naturelle est apportée par de grandes ouvertures qui disposent de doubles vitrages à l’argon aussi bien sur les façades qu’à l’intérieur de la maison par le biais de puits de lumière naturelle. Un confort pour les usagers Tous les bois employés pour les aménagements intérieurs (escalier, parquet) sont certifiés PEFC. Toutes les peintures utilisées sont non émissives en composés organiques volatifs. 30 Bâtiment d’activités 14 Habitat Les Coteaux de Brabois Vandœuvre-lès-Nancy • Habitat intermédiaire privé neuf (THPE 2005) « Avec ce premier programme imaginé en 2008 de 10 appartements-terrasse à ossature bois, nous avons tenté d’apporter des réponses à des questions aussi diverses que la performance énergétique, l’emploi de matériaux non nocifs pour la santé ou la compacité du bâti. Aujourd’hui, nous souhaitons avec nos programmes en cours aller plus loin. Notre objectif est simple : produire des logements à basse consommation, avec des matériaux sains et des dispositifs constructifs fiables et pérennes, le tout au prix du marché, sans surcoût pour l’acquéreur ou l’investisseur ». Nicolas Regrigny, Directeur d’Ecologgia Promotion Permis de construire 2008 Réception Décembre 2010 Maître d’ouvrage Ecologgia Promotion Maître d’œuvre Valérie Schatzle Architecte, CME Réalisé par le promoteur Ecologgia, le programme baptisé “Les Coteaux de Brabois” constitue l’une des premières livraisons de l’opérateur en matière d’habitat sur l’agglomération nancéienne. Situé avenue Jean Jaurès à proximité du Jardin Botanique du Montet et du parc public du Château de Brabois, l’ensemble résidentiel de 10 logements locatifs intermédiaires se distingue par son ossature et son bardage bois. SHON 858 m² SHAB 746 m² Surface du terrain 2 360 m² Typologie 2 T2, 6 T3 et 2 T4 (de 40 à 69 m²) Performance énergétique 80 à 111 kwh/m²/an Coût des travaux 1,5 M€ Ecologgia 31 Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Afin d’atteindre une consommation énergétique variant de 80 à 111 kwh/m² (selon les appartements et leur exposition), le promoteur a choisi de travailler sur une enveloppe de construction de grande qualité et un renouvellement systématique de l’air. L’architecte Valérie Schatzle de Villers-lès-Nancy a en particulier souhaité valoriser l’environnement géographique et climatique du site en dessinant un bâtiment selon les principes de l’architecture bioclimatique tout en dégageant des vues généreuses sur le Jardin Botanique de Vandœuvre. L’isolation fait ainsi appel à de la laine de roche. La façade à ossature bois est en particulier recouverte d’un bardage mélèze naturel et d’une isolation thermique par l’extérieur. Le confort thermique est assuré, même en été, par des brises-soleil. Pour rendre les logements les plus écologiques (et économiques) possibles, une orientation Sud-Est / Nord-Ouest a été privilégiée pour assurer un maximum d’ensoleillement naturel. Les grandes ouvertures et les pièces à vivre sont ainsi localisées au Sud. Pour éviter les ponts thermiques, les terrasses du premier étage à structure métallique et autoportantes ont été désolidarisées du bâtiment. La compacité des 5 modules composant la construction renforce également une isolation déjà très performante. Pour le chauffage, chaque logement dispose d’une chaudière individuelle à gaz à condensation, tandis que l’aération est assurée grâce à une ventilation hygroréglable B. Enfin, l’installation de fenêtres en bois double vitrage et l’absence de parties communes contribuent également à une optimisation renforcée de la performance énergétique des logements, ainsi qu’à la réduction des charges des locataires. Il a cependant fallu travailler avec une contrainte importante du site : une pente estimée à environ 10 degrés. Pour répondre à l’inclinaison du site, il a été choisi d’opter pour une structure en escalier ainsi que d’accentuer la rampe pour les voitures, permettant de rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite les logements en rezde-chaussée. Au total, tous les appartements sont en accès individuel, avec des passerelles métalliques pour les appartements en étage. L’opération bénéficie en outre de la proximité immédiate d’une station de tramway, offrant aux locataires un mode de déplacement alternatif à la voiture. L’ensemble de ces dispositifs placent les logements dans la catégorie B ou C du diagnostic de performance énergétique (soit au niveau THPE 2005). Un confort pour les usagers Pour le confort et la santé des locataires, un soin particulier a été accordé au choix des matériaux. Le bois a été privilégié (un des seuls matériaux de construction renouvelables). Planchers, murs et façades sont ainsi réalisés avec des panneaux en bois non traité (sans solvant, colle ou vernis) et issu de forêts à l’exploitation maîtrisée. Brevetés et fabriqués dans l’atelier de production du promoteur à Nomexy dans les Vosges, ces panneaux ont été habillés à l’intérieur des logements d’une peinture à base de composants d’origine naturelle. L’ensemble des 10 logements a été vendu à des investisseurs. Les premiers occupants locataires ont emménagé fin 2010 – début 2011. Afin de les accompagner dans les premiers mois d’occupation des appartements, chacun d’entre eux a reçu un « guide des bonnes pratiques d’utilisation du logement ». Forte de cette première expérience, l’entreprise espère améliorer encore davantage les performances de ses logements. Les 15 appartements composant la seconde phase du programme « Les Coteaux de Brabois » atteindront cette fois une performance BBC Effinergie (soit une consommation maximale de 50 à 65 kWhep/m²/an). Le lancement des travaux est prévu pour le 4e trimestre 2011. 32 Bâtiment d’activités 15 Océanis Maxéville • Bâtiment tertiaire neuf (BBC) « L’enjeu du projet Océanis était de réaliser un bâtiment d’activités tertiaires présentant les performances thermiques BBC, utilisant des process de construction avec des matériaux sains et naturels au prix du marché. Le premier bâtiment d’Océanis est sorti de terre en février 2011 pour accueillir les bureaux d’Ecologgia. Pari donc réussi ! » Nicolas Regrigny, Directeur d’Ecologgia Promotion Situé sur le site d’activités Saint-Jacques II, Océanis est un programme de construction de cinq immeubles de bureaux réalisés avec des matériaux naturels, atteignant les performances BBC. Ce programme s’intègre dans un écoparc de 15 hectares mêlant immeubles d’activités en location et parcelles à construire, dans un cadre verdoyant, entre une sortie de l’autoroute A31 et la forêt de Haye. Permis de construire Bureaux d’études 2008 CTE et Jean JOB Réception Surface Février 2011 Maître d’ouvrage Ecologgia Maître d’œuvre AMA et CME Ensemble Océanis : 15 000m² 1er bâtiment : 3 000 m² Coût des travaux 1er bâtiment : 4 millions d’€uros hors acquisition des terrains Architecte AMA 33 habitat Une conception architecturale en faveur de l’environnement Une énergie maîtrisée Ce premier bâtiment a été conçu pour présenter des performances énergétiques d’environ 49 KWH/m²/an hors système de rafraichissement d’air, et de 67 KWH/m²/an (tout compris) qui s’apparentent aux exigences énergétiques du BBC. Le bâtiment est actuellement sous monitoring. Des ajustements pourront être réalisés après un an de fonctionnement, soit sur les installations, soit sur les comportements des usagers. Un guide « utilisateur » a d’ailleurs été rédigé dans ce sens et remis aux salariés des entreprises présentes dans les bâtiments. Des réunions entre commercialisateurs et concepteurs d’Ecologgia devraient permettre également, à intervalles réguliers, de faire remonter aux concepteurs les attentes des clients ou les remarques des entreprises déjà implantées sur le fonctionnement des bâtiments Océanis. Le premier bâtiment d’Océanis comprend deux immeubles jumeaux d’environ 1 500 m² de SHON chacun, reliés par des parcelles extérieures à un ascenseur central vitré pour desservir les plateaux des étages. La structure de ces deux immeubles présente un sous-sol béton et une superstructure bois massif et ossature bois. Ces bureaux bénéficient d’une orientation bioclimatique Nord/Sud permettant d’optimiser les apports caloriques du soleil en hiver, grâce à de grandes baies vitrées qui sont dotées de coursives jouant le rôle de brise-soleil lors de la saison estivale. La végétalisation de la façade Sud permet également de réduire naturellement le réchauffement du bâtiment en été. Les parkings qui ont été semi enterrés permettant également de favoriser une circulation d’air sous le bâtiment. Isolation Le bâtiment est isolé grâce à de la laine de roche, les baies vitrées disposent de doubles vitrages. Par contre, le toit n’a pu être végétalisé en raison du surpoids que celui-ci aurait représenté, et qui n’aurait pas été compatible avec la structure ossature bois retenue pour le projet. Chauffage, aération et éclairage Le bâtiment dispose d’une pompe à chaleur eau/eau et d’un système de rafraichissement d’air par poutres froides. La configuration du site ne permettait pas d’utiliser la géothermie ou des éoliennes. Des capteurs de luminosité et des détecteurs de présence permettent de déclencher ou d’arrêter l’éclairage en fonction des besoins, et d’optimiser ainsi les consommations d’énergie. Un confort pour les usagers Le bois utilisé dans la construction du bâtiment provient de forêts dont les propriétaires se sont engagés à respecter les règles d’une gestion forestière durable. Ils sont traités par autoclave sans solvant ni peinture émissive en composés organiques volatils. Les revêtements de sol sont réalisés en marmoléum et en moquette écologique. 34 Habitat Les opérations BBC en chantier ou en projet dans le Grand Nancy Une floraison de projets en 2011 Un travail à approfondir et à partager Le label BBC (« Bâtiments Basse Consommation ») deviendra, à partir de 2013, le standard de la construction neuve. Cependant, il constitue d’ores-et-déjà une réalité de marché. Le concept d’éco-construction semble donc séduire de plus en plus d’opérateurs sur le territoire du Grand Nancy. Pour autant, il s’agit de mieux connaître ces projets et de procéder à leur décryptage, ainsi que de partager les premiers retours d’expérience. Les bailleurs et les promoteurs n’ont en effet pas attendu cette échéance pour lancer des programmes BBC (y compris hors zone ANRU). L’année 2011 marque en ce sens une rupture dans les normes énergétiques des logements, puisque la quasi-totalité des opérateurs affichent la volonté de produire des logements respectant ce niveau Les positionnements et les choix techniques varient en effet d’un opérateur à l’autre et d’un projet à l’autre (en fonction des caractéristiques du site). Ainsi, si certains professionnels préfèrent travailler sur l’enveloppe du bâtiment et son isolation, d’autres opteront par exemple pour des dispositifs de production d’énergie à partir de ressources renouvelables. de performance énergétique. En outre, les stratégies des acteurs divergent en matière de labellisation et de certification. Certains acteurs privilégient par exemple cette dernière jugeant qu’elle leur permet de faire progresser leurs process de travail, tandis que d’autres optent pour la labellisation, obligatoire depuis 2011 dans le cadre d’un dispositif Scellier. Des maîtres d’œuvre et d’ouvrage mobilisés Face au double enjeu que représentent le développement durable et la maîtrise des charges locatives, les bailleurs sociaux se mobilisent particulièrement tandis que les promoteurs privés sont encouragés par le verdissement des dispositifs de défiscalisation (« Scellier BBC »). La réforme du dispositif Scellier et les nouveaux taux applicables à partir de 2012 orientent l’investissement locatif vers les produits BBC et contribue à renforcer la demande à l’égard de ces produits. Au sein du Grand Nancy, les premières réalisations commencent à sortir de terre, tandis que les projets se multiplient. Ossatures bois, géothermie, pompes à chaleur, panneaux solaires, toitures végétalisées, matériaux sans solvant… les procédés techniques mobilisés sont diversifiés et combinent, en fonction des spécificités des sites, une isolation thermique performante (pour la plupart des projets par l’extérieur), un chauffage à haut rendement, une ventilation améliorée et une utilisation variable des énergies renouvelables. 35 LES SITES EN CHANTIER DE L’AGGLOMÉRATION NANCÉIENNE EN 2010 habitat Opérations de 20 logements et plus, dont le chantier était en cours ou a débuté en 2010 Les opérations en BBC dans le Grand Nancy Opérations de 4 logements et plus, labellisées BBC (ou en cours de labellisation) I Source : Cerqual et Aduan - novembre 2011 Malzéville 26 17 38 Dommartemont Seichamps 41 Maxéville Essey-lès-Nancy 23 22 18 25 24 21 Saint-Max 28 19 4 9 11 37 10 7 Pulnoy 29 Nancy 16 Tomblaine 1 27 42 Laxou 34 33 5 40 Villers-lès-Nancy 20 30 Saulxures-lès-Nancy 6 2 31 13 Jarville- la-Malgrange 35 32 3 15 12 14 Art-sur-Meurthe 36 8 Vandœuvre-lès-Nancy Heillecourt Laneuveville-devant-Nancy Houdemont Fléville-devant-Nancy Ludres 39 EN CHANTIER 1.La Commanderie I Crédencial I 16 coll. I BBC 2005 2. Le Fonteno Park I Bouygues Immobilier I Bât. B1 I 32 log. I BBC Effinergie I H&E 3. ÉcoSquare I Novémia I 15 ind. I BBC 2005 4. Les Jardins Viridis I mmH I 40 coll. I BBC Effinergie 5. Place de Padoue I Batigère Nord Est I 73 coll. I BBC Effinergie I H&E 6. Résidence Artéo I Bouygues Immobilier I 101 coll. I BBC Effinergie I H&E 7. Ancien Établissement Moine I EHC-Solendi I 23 coll. I BBC Effinergie I HQE Promotelec EN PROJET 8. 48-50, Rue du Faubourg Saint-Phlin I OPh de Nancy I 2 ind. I BBC Effinergie 9. Le Jardin des Muses I Nouvel Habitat I 21 coll. I BBC Effinergie 10. Essey Tram I Karim Khalij I 9 coll. et 1 ind. I BBC 2005 11. 89, Avenue Foch I EHC - 32 coll. I BBC Effinergie I H&E 12. Les Villas Margot I Icade I 30 coll. et 1 ind. I BBC 2005 13. PRU La Californie I Les Symphonies I mmH I 30 coll. I BBC Effinergie I H&E 14. Rue Joseph Piroux I SLH I 8 ind. et 18 interm. I BBC Effinergie 15. Les Jardins de la Malgrange I Novémia et SLH I 18 ind. et 6 interm. I BBC Effinergie 16. Les Terrasses du Point de vue I Park Habitat I 14 coll. I BBC 2005 17. Chemin du Goulot I 2GI I 4 ind. I BBC Effinergie 18. Domaine du Parc de Saint-Jacques I Eiffage Immobilier I 79 coll. I BBC Effinergie 19. Berger Levrault I Le Carré Lumières I Bouygues Immobilier I 60 log. I BBC Effinergie I NF Logement Berger Levrault I Résidence Charles V I Groupe Claude Rizzon I 40 coll. I BBC Effinergie I H&E 20. PRU Haussonville I Lots C et D I OPh de Nancy I 15 ind. et 6 coll. I BBC Effinergie Rue de Roubaix (hors PRU) I OPh de Nancy I 5 ind. I BBC 2005 21. 6-14, Rue Bergnier I SLH I 35 coll. I BBC Rénovation 2009 22. PRU Plateau de Haye I Les Jardins de la Haye I Akérys I 13 ind. et 70 coll. I BBC 2005 PRU Plateau de Haye I Ilot P7 Lot 2 I Icade I 21 ind. et 24 coll. I BBC 2005 PRU Plateau de Haye I Laverny Sud I La Foncière / Ecologgia I 15 ind. I BBC 2005 PRU Plateau de Haye I Laverny Nord I La Foncière I 24 coll. I BBC 2005 23. Le Clos d’Hannoncelles I Yolande Wehr Investissements I 15 coll. I BBC 2005 24. Ancien site de la Direction régionale de la Jeunesse et des Sports I Bouygues Immobilier I 56 coll. I BBC Effinergie 25. PRU Saint-Michel Jéricho I Secteur Mourion I mmH - 47 interm. I BBC 2005 26. Route Nationale I EHC-Solendi I 24 coll. I BBC Effinergie I H&E 36 27. ZAC Bois la Dame I La Roselière I mmH I 50 coll. I BBC Effinergie I H&E 28. Domaine et Villa Lavoisier I Alpha Réalisations I 26 ind. et 48 coll. I BBC Effinergie 29. Le Chardon Rouge I SLH I 30 coll. réhabilités I BBC Rénovation 2009 30. Les Coteaux de Brabois I Tranche 2 I Ecologgia I 15 interm. I BBC 2005 31. Résidence Bien Être I OptimHome I 6 coll. I BBC 2005 32. Bella Vista I mmH I 12 coll. I BBC Effinergie I H&E 33. Ilot Oudreville I SLH I 43 coll. I Rénovation visant une performance BBC Effinergie 34. Les Génoves I Vilogia-MFL I 48 interm. BBC Effinergie I 4 ind. Passivhaus I H&E 35. Naturéa et Arboréa I Nouvel Habitat I BBC 2005 36. Les Rives de Sainte-Valdrée I Adim Est I 225 log. I BBC Effinergie I H&E 37. Rue Kléber I EHC I 19 coll. I BBC Effinergie I H&E 38. Square Here I mmH I 18 log. I BBC Effinergie I H&E 39. Place Ferri I SLH I 9 coll. I BBC Effinergie 40. Clos Saint-Fiacre I Vinci et Financière maxévilloise d’investissements I 120 log. I BBC Effinergie 41. Rue République I mmH I 11 log. I BBC Effinergie I H&E 42. Route de Bosserville I Tricotterie I EHC I 46 log. I BBC Effinergie I H&E L’éco-construction dans l’agglomération nancéienne Décryptages Ce que prévoit la réglementation p. 39 Labels, certifications et autres qualifications p. 41 37 38 Décryptages Ce que prévoit la réglementation De la RT 2005 à la RT 2012 La généralisation du BBC dans le neuf d’ici 2013 C’est à la suite du choc pétrolier de 1973 que la France adopte dès 1974 une première Réglementation Thermique (RT) afin de réduire la facture énergétique. En préparation depuis l’été 2008 et préfigurant la RT 2020, la RT 2012 généralise à l’ensemble des constructions neuves le label BBC Effinergie (Bâtiment Basse Consommation). Née dans l’urgence suite au renchérissement brutal du prix des hydrocarbures, elle sera régulièrement réévaluée par la suite (RT 1982, RT 1988, RT 2000, RT 2005, RT 2012), devenant de plus en plus exigeante et s’appuyant sur des moteurs de calcul de plus en plus affinés. Plus précisément, les exigences s’orientent, pour le neuf, vers trois niveaux de performance globale : • La qualité de l’enveloppe avec la création du coefficient Bbiomax (besoins bioclimatiques du bâti). • La définition d’une limite maximale de consommation d’énergie primaire (coefficient Cepmax). • La prise en compte du confort d’été (dans les bâtiments non climatisés). L’objectif est d’améliorer la qualité et le confort des logements en France et orienter la construction neuve vers des bâtiments dits «à énergie positive» à l’horizon 2020 (bâtiments produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment). Des modulations suivant les régions Le niveau de performance exigé par le label BBC fixe comme objectif une consommation d’énergie primaire en moyenne inférieure à 50kWh/m²/an (incluant le chauffage, le rafraîchissement, la ventilation, l’eau chaude sanitaire et l’éclairage). Pour faciliter la transition vers ce saut énergétique, le Grenelle de l’Environnement a instauré un véritable « Plan Bâtiment » visant à réduire de manière progressive les consommations d’énergie du bâti. Il s’appuie, pour ce faire, sur une nouvelle réglementation thermique : la RT 2012. Cette valeur est cependant à moduler en fonction de la situation géographique de la construction. En effet, il est plus facile de chauffer une maison à Nice qu’à Nancy. Ainsi, les paramètres complémentaires à prendre en compte sont la zone climatique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment ou encore la surface pour les logements. À noter, la RT 2012 a défini une nouvelle carte des zones climatiques. CALENDRIER DE LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE 2012 À partir du 28 octobre 2011 Pour les bureaux, les bâtiments d’enseignement et les établissements d’accueil de > la petite enfance et les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU. Courant 2012 Pour les autres bâtiments tertiaires (soit un an après la publication des arrêtés spéci> fiques qui devrait intervenir courant 2011 et au plus tard au 1er janvier 2013) À partir du 1er janvier 2013 > Pour tous les autres types de bâtiments neufs (notamment résidentiels) 39 Un vaste chantier de réhabilitation thermique dans le parc existant d’ici à 2020 Pour les bâtiments existants, le Grenelle de l’Environnement vise à réduire de 38 % la consommation énergétique du parc immobilier d’ici 2020. Un vaste programme de rénovation est lancé. Tous les bâtiments tertiaires (publics et privés) auront ainsi l’obligation de réaliser des travaux de rénovation énergétiques entre 2012 et 2020, avec pour objectif de réduire d’ici 2020 leurs consommation énergétiques d’au moins 40 % et les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 50 %. aux énergies renouvelables, octroi de subventions jusqu’à 20% du coût des travaux… - Pour les logements du parc privé : objectif de rénovation de 400 000 logements par an à partir de 2013, incitations financières (éco-PTz), lutte contre la précarité énergétique avec le programme national «Habiter mieux», incitations visant à encourager la mise en œuvre de travaux dans les copropriétés (assouplissement des règles de majorité pour le vote de ces travaux, obligation de réaliser un DPE dans les 5 ans dans les copropriétés équipées d’un chauffage collectif…), etc. - Pour les bâtiments de l’État et les établissements publics : obligation d’engager des travaux de rénovation d’ici 2012 destinés à réduire de 40% la consommation d’énergie et de 50% les émissions de GES dans un délai de 8 ans. - Pour les bâtiments tertiaires existants : incitation par l’État à une concertation bailleurs/associations de locataires pour déterminer les modalités de partage des économies d’énergie (via la mise en place du contrat de performance énergétique -CPE) - Pour les logements sociaux : objectif de rénovation de 800 000 logements sociaux dont la consommation dépasse 230 kW/m² et devant être ramenée à 150 kW/m² d’ici 2020, incitation de recourir Un nouveau panel d’outils Afin d’atteindre les objectifs fixés, la loi Grenelle II instaure une myriade de mesures. Outre une série d’aides financières (subventions, prêts bonifiés, défiscalisations et crédits d’impôt), la nouvelle Réglementation Thermique s’appuie une nouvelle génération d’outils accélérant l’émergence d’un nouveau droit immobilier. LE DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE (DPE) Affichage obligatoire des qualités thermiques du logement dans les contrats de bail et dans les annonces immobilières depuis le 1er janvier 2011. LE BAIL VERT Annexe environnementale imposée à l’ensemble des baux conclus ou renouvelés à compter du 1er janvier 2012 (locaux de plus de 2 000 mètres carrés à usage de bureaux ou de commerces). Selon cette annexe, le locataire et le propriétaire devront se communiquer mutuellement toutes informations utiles relatives aux consommations énergétiques des locaux loués. Des obligations pourront également être imposées aux locataires pour limiter la consommation énergétique des locaux concernés. Les baux en cours devront également l’intégrer à partir du 13 juillet 2013. LA GARANTIE DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE Obligation de réaliser à la fin des travaux un test d’étanchéité à l’air (permettant de vérifier que tous les ponts thermiques sont traités). Pour les logements individuels et collectifs, il sera obligatoire jusqu’en 2015. À partir de cette date, la mise en œuvre d’une démarche qualité agréée permettra de réaliser le test sur un échantillon représentatif de logements composant le programme de construction. LES CERTIFICATS D’ÉCONOMIE D’ÉNERGIE (CEE) Dispositif qui repose sur l’obligation imposée par les pouvoirs publics aux vendeurs d’énergie de réaliser des économies d’énergie. Plusieurs options leur sont offertes : soit inciter leurs clients à réaliser des travaux d’économie d’énergie dans leur logement par la mise en place d’une aide financière, soit réaliser eux-mêmes des économies d’énergie dans leurs propres bâtiments et installations. Ils peuvent également choisir d’acheter des certificats auprès d’autres acteurs, comme les collectivités territoriales et/ou les bailleurs sociaux. Pour cela, il a été mis en place un marché de gré à gré où se négocient et s’échangent les CEE. Ce marché n’est pas sans rappeler la Bourse du carbone, où s’échangent les droits à polluer en Europe. LE CONTRAT DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE (CPE) Contrat conclu entre le maître d’ouvrage d’un bâtiment et une société de services spécialisée dans l’efficacité énergétiques, visant à garantir au cocontractant une diminution des consommations énergétiques d’un bâtiment ou d’un parc de bâtiments, vérifiée et mesurée dans la durée, par un investissement dans des travaux, des fournitures ou des services. 40 Décryptages Labels, certifications et autres qualifications Un label ou une certification, à quoi ça sert ? Démarche HQE®, BBC Effinergie, Passivhaus, H&E, BREEAM… hier inconnus, ces sigles acquièrent aujourd’hui une notoriété croissante. Pour faire face aux difficultés et aux évolutions de leur métier, les professionnels de la construction ont en effet multiplié au cours des dernières années, chartes, labels, certifications et autres qualifications. LES LABELS ET LES CERTIFICATIONS PERMETTENT… • Pour les usagers : garantir la qualité des logements et des bâtiments. • Pour les opérateurs : fixer des objectifs et de s’assurer de leur atteinte (démarche qualité), d’avoir un avis externe au projet, de répondre à certaines conditions légales (ex : label énergétique obligatoire pour le Scellier BBC)… Attestant de la qualité d’un bâtiment, d’un matériau ou d’une installation, ces marques de garantie sont délivrées par des organismes indépendants, accrédités par l’État. Non obligatoires et payantes, elles constituent des démarches volontaires engagées par les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre. Ces derniers ont ainsi le choix entre deux possibilités : • Pour les collectivités : conditionner les aides publiques à des niveaux de performance, faire progresser une filière professionnelle… • S’appuyer sur la méthode et concrétiser les efforts par la labellisation et/ou la certification du bâtiment. Mais, cela a un coût. • S’inspirer des référentiels pour définir la démarche environnementale et les objectifs du bâtiment, sans aller jusqu’à la labellisation et/ou la certification. Dans ce cas, l’opérateur ne peut utiliser le nom de la démarche suivie. Les labels de performance énergétique Ces labels déterminent la consommation d’énergie primaire du bâtiment (CEP), en référence à sa consommation réglementaire maximale (CEPréf), calculée sur la base de la RT 2005. Il existe ainsi à ce jour 5 labels énergétiques officiels dans le neuf contre 2 niveaux de labellisation dans l’existant. notamment pour les constructions passives pour lesquelles il n’existe Ces labels sont cependant jugés insuffisants par un certain nombre d’opérateurs. C’est pourquoi ils préfèrent se référer à des labels énergétiques étrangers ou alternatifs (développés par des associations), cours d’élaboration par l’association Effinergie, qui fut la première en pas de label français. Pour ces dernières, ce sont ainsi des labels européens qui sont appliqués (Passivhaus, Minergie). Un label BEPAS est actuellement en France à élaborer un référentiel pour les bâtiments BBC (référentiel dont la RT 2012 s’inspire). LES LABELS ÉNERGÉTIQUES OFFICIELS NEUF • HPE 2005 : consommation énergétique inférieure de 10% à la consommation de référence définie par la RT 2005 • HPE EnR 2005 : même niveau que pour le label HPE 2005 accompagnées d’exigences sur l’installation d’équipements d’énergie renouvelable • THPE 2005 : consommation d’énergie au moins inférieure de 20% à la consommation de référence RT 2005 LES LABELS ÉNERGÉTIQUES ALTERNATIFS ET ÉTRANGERS NEUF • BBC Effinergie : créé par l’association du même nom pour les bâtiments neufs. BBC 2005 + conditions supplémentaires (équivalent au BBC 2012) • Minergie : le «label BBC suisse» créé par l’association Prioriterre avec 4 niveaux d’exigence, selon la performance énergétique visée (le moins exigent requiert 38 kWh/m².an) • THPE EnR 2005 : consommation d’énergie au moins inférieure de 30% à la consommation de référence + des exigences sur l’utilisation d’équipements d’énergie renouvelable • BBC 2005 : 50 kW/m²/an d’énergie primaire max. EXISTANT • HPE Rénovation 2009 : 150 kW/m²/an max. • BBC Rénovation 2009 : 80 kW/m²/an max. 41 • Passivhaus : label allemand - 15 kWh/m² par an max. EXISTANT • Rénovation Energétique de Promotelec • BBC-Effinergie Rénovation de l’association Effinergie • Minergie Restauration (suisse) : 60 kWh/m2.an pour les bâtiments rénovés (niveau le moins exigeant) Les différents types de certification Allant généralement au-delà des labels énergétiques grâce à leur approche globale et multicritères, les certifications donnent l’assurance qu’un bâtiment, une organisation, ou une filière professionnelle sont conformes à des exigences établies dans un référentiel. Elles sont établies sur la base d’indicateurs et de références fiables et sont à l’initiative des porteurs de projet. • A la qualité des matériaux : Natureplus pour la qualité écologique des matériaux, Forest Stewardship Council (FSC - bois issu d’une gestion forestière durable), Acermi (produits d’isolation thermiques)… • A la qualité des installations : Promotelec (équipement électriques), Quali’sol (systèmes solaires thermiques), Quali’Bois (chaudières à biomasse)… Qualité environnementale des bâtiments, qualité de service, confort, sécurité, santé, management des opérations… il existe de nombreuses certifications dans le secteur de la construction. On distingue ainsi les certifications relatives : • Aux filières professionnelles : Quali’Eau (entreprises de plomberie), CERTIBAT (management de la qualité)… • Au confort des logements et à la maîtrise des charges : Qualitel (du Cerqual)… • Au respect de l’environnement : Habitat&Environnement (H&E) du Cerqual, Haute Qualité Environnementale (HQE®)... QUI CERTIFIE ? COMBIEN ÇA COÛTE ? Certivéa (bâtiments d’activités), Cerqual (bâtiments résidentiels collectifs neufs), Cerqual Patrimoine (bâtiments résidentiels collectifs existants), Céquami (maisons individuelles neuves ou anciennes), Promotelec (habitat neuf et existant)… Le coût de ces certifications varie en fonction du nombre de logements (ou de la surface du bâtiment) et les options choisies, oscillant entre 10 000 € et 41 000 € HT environ dans le tertiaire. Pour une opération de 20 logements neufs, il faut compter un minimum de 6 000 € HT. Zoom sur les certifications environnementales LA DÉMARCHE DE HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE (HQE®) LES 14 CIBLES DE LA DÉMARCHE HQE® ÉCO-CONSTRUCTION 1. Relations des bâtiments avec leur environnement immédiat 2. Choix intégré des procédés et produits de construction 3. Chantier à faibles nuisances Portée par l’association du même nom depuis plus de 15 ans, elle vise à intégrer les dimensions du développement durable dans toutes les phases de la vie d’un bâtiment (construction et exploitation). Pour cela, elle s’appuie sur un système de management et sur 14 cibles de qualité environnementale. Elle peut être mobilisée tant pour un bâtiment public que résidentiel et propose pour une construction tertiaire des déclinaisons adaptées pour les immeubles de bureaux et d’enseignement, les locaux commerciaux, les établissements de santé, l’hôtellerie, les plates-formes logistiques et les industries. À noter, il est possible de dépasser l’échelle du bâtiment et de faire certifier une opération d’urbanisme avec la démarche «HQE Aménagement™». ÉCO-GESTION 4. Gestion de l’énergie 5. Gestion de l’eau 6. Gestion des déchets d’activité 7. Gestion de l’entretien et de la maintenance CONFORT 8. Confort hygrothermique 9. Confort acoustique 10. Confort visuel 11. Confort olfactif SANTÉ 12. Qualité sanitaire des espaces 13. Qualité sanitaire de l’air 14. Qualité sanitaire de l’eau 42 Pour chacune des cibles, des niveaux de performance sont définis au travers de 3 niveaux : «Base» (réglementation), «Performant» (bonne pratique) et «Très Performant» (meilleure pratique). LA CERTIFICATION HABITAT & ENVIRONNEMENT (H&E) LES 7 THÈMES DE LA CERTIFICATION H&E Elle constitue, avec la démarche HQE®, l’une des certifications environnementales les plus intégrées pour les constructions d’habitat neuves ou en rénovation. Elle porte en effet à la fois sur l’environnement intérieur et extérieur du logement ainsi que sur le comportement de ses utilisateurs. Sept thèmes sont abordés, dont 2 relatifs à la conduite de projet, 4 à la qualité technique de la construction et 1 à l’information des usagers (voir encadré). Elle est délivrée par les différentes filiales de l’association Qualitel (Cerqual, Cerqual patrimoine et Céquami). Un nouveau référentiel est actuellement en préparation («millésime 2012») : il intègre les retours d’expérience du millésime 2005 ainsi que les éléments de la RT 2012. Management environnemental de l’opération Chantier propre Énergie et réduction de l’effet de serre Filière constructive et choix des matériaux Eau Confort et santé Gestes vert Pour afficher la certification, au moins 6 thèmes sur 7 doivent être satisfaits, dont 3 sont systématiquement retenus (thèmes 1, 3 et 7). Pour le thème non retenu, des exigences minimales doivent être respectées. LES CERTIFICATIONS ENVIRONNEMENTALES ÉTRANGÈRES différentes méthodes d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments ont été développées à l’étranger. Parmi les plus connues, certains référentiels se distinguent et constituent des standards de référence en termes de construction durable utilisés à travers le monde (essentiellement pour les immeubles tertiaires) : LE LABEL PERFORMANCE DE PROMOTELEC Moins global que les certifications HQE et H&E, il certifie que le logement présente une qualité, un confort et une performance supérieure à ceux respectant uniquement la réglementation thermique en vigueur. Il est décerné aux réalisations de logements d’habitation neufs (maisons individuelles ou logements collectifs). • BREEAM (Angleterre - BRE Environmental Assessment Method un des référentiels les plus anciens) • DGNB (Allemagne - Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen) • CASBEE (Japon - Comprehensive Assessment System for Built Environment Efficiency) • LEED (États-Unis - Leadership in Energy and Environmental Design) • PCI (Canada - Processus de Conception Intégrée - méthode inspirée de recherches de l’industrie automobile pour augmenter la qualité des produits sans en augmenter le coût) • Green Rating™ (Europe - méthode d’audit et d’évaluation des bâtiments existants de bureaux, de commerce et de logistique développée par Bureau Veritas) • SB Tool (Sustainable Building Tool - système international pour l’évaluation de la performance environnementale des bâtiments et projets). 43 Conception/réalisation : Aduan 2011 - Crédit photos : Aduan, sauf mentions contraires aduan.fr Agence de développement et d’urbanisme de l’aire urbaine nancéienne ESPACE CORBIN - 10 rue Poirel - BP20516 - 54008 NANCY Cedex Tél. : 03 83 17 42 28 - Fax : 03 83 17 42 10 - [email protected] - www.aduan.fr