l’UE et par le Parlement européen, y compris la zone de libre-échange approfondi et complet, continue de
s'appliquer provisoirement, offrant à l’UE et à l’Ukraine de nouvelles opportunités d'échanges, ainsi que
de nouvelles possibilités pour leurs entreprises.
En avril, la Commission européenne a proposé de lever l’obligation de visa pour les ressortissants
ukrainiens qui se rendent dans l’espace Schengen pour un séjour de courte durée. Cette mesure facilitera
la mobilité mais elle favorisera aussi les échanges et la coopération et elle instaurera un climat de
confiance et d'entente. La lutte contre la corruption est une condition essentielle à la libéralisation du
régime des visas, et elle reste une priorité urgente pour le pays dans son ensemble. L’indépendance,
l’intégrité et la capacité opérationnelle des nouveaux organismes publics seront des éléments cruciaux.
Les dirigeants politiques de l’Ukraine ont le devoir de coopérer en cherchant l’unité et en plaçant l’avenir
de leur pays au premier rang.
En ce qui concerne la situation dans l’E st de l’Ukraine, l’UE reste déterminée à ce que les accords de
Minsk soient pleinement mis en œuvre, en commençant par un cessez-le-feu complet et véritable. L’UE
maintient une position forte et unie contre toute agression ou déstabilisation, mais elle croit aussi aux
vertus du dialogue et de la diplomatie.
Russie - Les sanctions économiques contre la Russie sont en place depuis juillet 2014 et ont été
renouvelées en dernier lieu par le Conseil européen de décembre 2015. La durée des sanctions est
directement liée à la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk. Par ailleurs, l’UE garde une
communication ouverte avec la Russie, et elle noue également le dialogue sur certaines questions de
politique étrangère, de manière sélective, lorsqu’il existe un intérêt manifeste. L’UE soutient la société
civile russe et investit dans les contacts interpersonnels. L’UE renforce également ses relations avec ses
partenaires orientaux et ses autres voisins, notamment en Asie centrale.
Iran — L'UE, par l'intermédiaire de sa haute représentante Federica Mogherini, a joué un rôle
prépondérant en permettant l'accord nucléaire avec l’Iran l’an dernier, et elle collabore désormais avec
ses partenaires internationaux afin de le mettre en œuvre. Dès lors que des garanties ont été données
concernant le caractère pacifique des intentions de l'Iran, les sanctions économiques et financières liées
au programme nucléaire ont été levées. Les relations entre l’U E et l’Iran ont connu une étape marquante
il y a peu avec la visite historique à Téhéran, le 16 avril, de la haute représentante/vice-présidente,
Mme Mogherini, et de sept autres commissaires. L’UE a mis en place un dialogue politique régulier,
tandis que la coopération se concentrera notamment sur les droits de l’homme, l’économie, les échanges
commerciaux et l’i nvestissement, le climat et l’énergie, l’aviation, la sûreté nucléaire, les migrations, la
science, la recherche, l’éducation et la culture.
Iraq — En réponse aux conflits en Iraq et en Syrie et afin de lutter contre la menace mondiale que
représente Daech, l’UE a adopté le 16 mars 2015 la stratégie régionale de l’UE pour la Syrie et l’Iraq,
ainsi que pour la menace que constitue Daech. Pour l’Iraq, la stratégie prévoit une combinaison d’aide
humanitaire et d'aide à la résilience, un soutien à la stabilisation des zones libérées de Daech, un soutien
à l’État de droit, à la bonne gouvernance et à de meilleures performances économiques, ainsi qu’une aide
non militaire aux différentes lignes d’action de la coalition internationale de lutte contre Daech. Cette
stratégie est assortie d'une enveloppe €d'1 milliard d'euros pour la Syrie et l'Iraq, qui entre-temps est
passée à €1,7 milliard d'euros pour 2015 et 2016, dont plus de €200 millions d'euros sont affectés à
l'Iraq. La mise en œuvre de la stratégie est en cours, en coordination avec les États membres de l’UE et
d’autres partenaires. En outre, l’UE et l’Iraq ont signé un accord de partenariat et de coopération en
2012, qui a déjà été mis en œuvre à titre provisoire, mettant l’accent sur les droits de l’homme, les
échanges commerciaux, les questions économiques et énergétiques, dans l’attente de la ratification
complète du traité.
Libye — L’Union européenne coopère étroitement avec les Nations unies pour soutenir le gouvernement
d’entente nationale, qu'elle considère comme le seul gouvernement légitime de la Libye. Le 18 avril, le
Conseil des affaires étrangères s’est félicité de l’arrivée du Conseil de la présidence à Tripoli le 30 mars,
qui ouvre la voie à une gestion efficace du pays par le gouvernement d’e ntente nationale. L’UE a plaidé
en faveur de l’appropriation libyenne du processus politique qui doit être aussi ouvert que possible. Elle
s’est engagée à soutenir le gouvernement d’entente nationale, avec une enveloppe de €100 millions
d’euros d’aide immédiate dans différents domaines.
Syrie — L’Union européenne soutient activement les efforts visant à rétablir la paix en Syrie, pays
ravagé par la guerre. Elle défend pleinement les pourparlers de Genève menés par l’envoyé spécial de
l’ONU, M. Staffan de Mistura. L’UE fait également partie du groupe international d'appui à la Syrie. Ce
groupe appelle à la fin du recours aveugle aux armes et à la cessation des hostilités, à l’accès
humanitaire aux zones assiégées et difficiles d’accès, et au lancement d’une transition politique conduite
par les Syriens.
L’UE et ses États membres sont les principaux bailleurs de fonds en ce qui concerne l’aide humanitaire et
économique. En février dernier à Londres, lors de la conférence de soutien à la Syrie et à la région, l’UE