PRO
LONGATIONS N°23 décembre 2013
Didier Tholot a été victime des mauvais
résultats. Il fut un entraîneur compétent et
passionné durant trois ans et demi. Il a su
maintenir l’équipe en L2 lors de ses trois saisons
pleines et le club comme les supporters lui en sont
reconnaissants. Il a su gérer des championnats
difciles et surtout maîtriser des ns de saison au
suspense à couper le soufe et à chaque fois la
Berri s’en tirait. Ce qui n’est pas rien quand on
voit des clubs de plus grandes villes qui végètent
en National et même en dessous. Après trois ans
à la Berri, Didier Tholot était même l’un des plus
anciens en poste dans le même club. Hélas, mille
fois hélas, les mauvais résultats auront stoppé cette
longévité ici. Après une défaite de trop à Nîmes,
sa mission a été stoppée. « Ce fut une décision
inéluctable au regard de la situation, mais ça
n’enlève rien à ce qu’a fait Didier avec nous, ni
à ma grande estime pour lui. Mais il fallait faire
quelque chose. Comme on dit dans ces cas-là, il
est plus facile de changer un entraîneur que quinze
joueurs » commentait Patrick Le Seyec. C’est ainsi
que Jean-Louis Garcia est arrivé.
« UN CLUB
HYPER STRUCTURÉ »
Ce dernier a d’autant mieux compris la détresse de
Didier Tholot qu’il a lui-même vécu pareil tourment
avec Lens, il y a plus d’un an. Il fut lui aussi sacrié sur
l’autel des mauvais résultats dans le Nord. Mais c’est
le lot de tous les entraîneurs en manque de résultats.
Bref, Tholot comme Garcia peuvent étaler des états
de service de grande qualité. Concernant Jean-Louis
Garcia, on a appris à le connaître lors des grands
classiques de L2, Châteauroux/Angers. Il fut le coach
des Angevins durant cinq ans. Il a donc souvent affronté
la Berri. Visiblement, il connaissait fort bien le club :
« oui je connais Châteauroux et notamment pas mal de
ses joueurs pour les avoir affrontés souvent. J’ai même
parfois souhaité les enrôler dans mon équipe. En tout
cas, je sais que la Berri est un club formateur, et c’est
très bien, car ça correspond aussi à ma philosophie.
Châteauroux est un club hyper structuré et doté de
belles installations. C’est un club qui a une histoire ».
DE LA FORMATION
À LA COMPÉTITION
De sa carrière pro comme gardien de but à
Cannes, Monaco, Nancy, Châtellerault ou Nantes,
Jean-Louis Garcia a tiré le goût de l’entraînement
et du management. « Le tout avec sa personnalité
et sa passion rappelant celles de Victor Zvunka »
conait Patrick Le Seyec, lors de la présentation
de son nouveau coach. Bref, Garcia a commencé
sa carrière d’éducateur comme préparateur des
gardiens à Nantes. Il a enchaîné ensuite comme
formateur en dirigeant l’équipe réserve de
Bordeaux avant de devenir entraîneur principal à
Toulon. C’est là qu’il se fait remarquer par Angers.
Il prend le club en National et l’amène en L2.
Suivront des saisons, où Angers se fait remarquer
en L2. De ces résultats remarquables, Garcia sera
élu meilleur entraîneur de l’année par le magazine
France-Football en 2008.
Il se fait un nom dans le milieu. Et Lens, un club
mythique tombé en L2, n’hésite pas à l’enrôler.
Mais le club est dans la tourmente. Le contexte est
difcile, le traumatisme de la descente en L2, deux
ans avant, reste énorme. Si bien que Jean-Louis
Garcia est évincé. « Je sais donc ce qu’a ressenti
Didier Tholot. Au début c’est dur à vivre. Mais il
faut vite passer à autre chose pour rebondir et
repartir plus fort » cone Garcia.
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SUR LE TERRAIN
Jean-Louis Garcia
le nouveau guide
Jean-Louis Garcia a remplacé Didier Tholot
à la tête de l’équipe pro. Le nouvel entraîneur
veut croire en l’avenir.
DU GRAND VIDE
AU GRAND DÉFI
Jean-Louis Garcia est donc ravi de rebondir en
Berry : « le football me manquait terriblement
et du reste je l’ai dit à mes joueurs lors de notre
premier contact. J’étais tout excité de retrouver
les vestiaires, le terrain, tout ça… ». Un coach
qui est venu sans adjoint, également : « c’était
le souhait du club et je n’avais aucune exigence
à avoir. Je suis très heureux de travailler avec
le staff déjà là. Christian Matiello reste mon
adjoint, on se connait et on se respecte depuis
longtemps. Je connaissais aussi le parcours de
Sébastien Hamel, aujourd’hui en charge des
gardiens et je découvre les qualités de Romaric
Boch, le préparateur physique. C’est un staff qui
a de la compétence et de la disponibilité. Il y a
tout ce qu’il faut pour faire du bon travail ».
Il sait qu’il doit d’abord travailler dans l’urgence :
« dans un vestiaire qui doute, il faut vite
réinstaurer un climat positif. Il faut mettre
les joueurs dans les dispositions qui puissent
leur permettre de tirer la quintessence de leur
potentiel, un potentiel qui doit être au service
de l’équipe ».
« HUMILITÉ ET DON DE SOI »
Après avoir découvert son staff, le coach a vite
établi un audit sur le groupe. « J’ai le sentiment
de déjà bien connaître les joueurs. J’en ai croisé
durant mes fonctions à Angers ou Lens. Et puis,
j’ai passé ces premières semaines avec eux. Je
pense que c’est un effectif qui a de la qualité.
C’est une équipe qui a été capable de battre
Niort ou Clermont (sur le même score 3-0),
il n’y pas de raisons de ne pas renouveler ce
genre de performances ». Surtout, avant de
présenter sa philosophie de jeu, le coach a
avancé aux joueurs deux valeurs indispensables
et préalables à toute autre chose : « il faut faire
preuve d’humilité et de don de soi ».
« UNE ORGANISATION
DÉFINIE »
Venant, avec son œil neuf et ses propres convictions,
il a ainsi redistribué les cartes. Forcément, chaque
joueur a donné un peu plus, soit pour garder sa
place soit pour la conquérir. L’électrochoc c’est
d’abord cela.
Ensuite, à la Tremblère ou à Gaston-Petit, il a
travaillé ses différents plans de jeu. « Il faut de la
stabilité dans les équipes, comme dans la tactique
à employer. On va essayer de s’appuyer sur une
organisation établie. Je voudrais partir sur un 4-4-2,
voire, un 4-2-3-1, mais qu’on ait deux lignes de
quatre solides à la récupération du ballon. Il faudra
répéter tout cela à l’entraînement, et insister. Il faut
aussi créer des complicités ».
Jean-Louis Garcia a rapidement fait le check-up du
groupe et tiré les enseignements idoines : « c’est un
effectif composé de joueurs qui ont une certaine
expérience de la Ligue 2 et beaucoup de jeunes
prometteurs issus du centre de formation. Il y a un
équilibre à trouver pour permettre à nos jeunes de
poursuivre leur progression. Mais ce n’est pas leur
rendre service que de les mettre en situation de
danger dans notre situation. Il faut donc trouver un
compromis, pour trouver un équilibre dans le jeu
et dans la composition d’équipe. En tout cas, ici on
a les outils pour bien travailler ».
« PAS D’EGO À AVOIR ICI »
Surtout, Jean-Louis Garcia martela d’entrée son
leitmotiv : « la star c’est l’équipe » et d’afner ainsi
le propos : « on ne peut pas se permettre d’avoir de
l’égo quand on est joueur de foot à la Berri. Il y a
un impératif, corriger la situation. Mais le maintien
se jouera à la n de saison. Il y aura encore des
hauts et des bas même s’il faudra tout de même
de la régularité dans les résultats, mais l’essentiel
c’est qu’on soit en L2 au soir du dernier match.
Il faudra donc être tolérant et patient. Ensuite,
quand l’objectif sera atteint, on pourra repartir
sur d’autres ambitions ». Il reste, en effet, assez de
journées et un réservoir de points conséquent pour
ne pas sombrer dans la panique et la sinistrose.
Mais il est évident qu’il faudra fabriquer des points
dès maintenant, car la bataille du maintien va faire
rage. La Berri aura peut-être un avantage sur ses
adversaires, elle a l’habitude de cette pression du
maintien jusqu’au money time du championnat.
Mais pour le coach, cette mission de maintenir
l’équipe est celle de tout le monde : des dirigeants
aux joueurs, en passant par le personnel du club,
les partenaires, « et surtout les supporters qui ont
un rôle de 12e homme très important à jouer. Cette
union sacrée doit être primordiale ».
Jean-Louis Garcia est très exigeant avec ses joueurs.
Jean-Louis Garcia collabore désormais
avec Christian Mattiello.
Sylvie - Alain FOURNIER
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