Texte : Charles-Eric Petit
mise en scène : Vladimir Steyaert
production : compagnie vladimir steyaert (rhône-alpes)
COMPAGNIE
VLADIMIR
STEYAERT
DIRECTION ARTISTIQUE : Vladimir Steyaert : [email protected] / 06 13 14 68 50
7, rue Henri Barbusse 42000 Saint-Etienne
ADMINISTRATION/PRODUCTION : Stéphane Triolet : [email protected] / 06 13 46 25 37
Le Bureau Éphémère - 2 rue Dormand 42000 Saint-Etienne
LOOKING FOR QUICHOTTE
Il lui suft d’aimer pour qu’on le voie renaître
Texte : Charles-Eric Petit
Mise en scène : Vladimir Steyaert
Création vidéo : Eric Petrotto et Laurent Abrial
Création musicale : Jean-Christophe Murat
Comédiens : Christophe Brault (Don Quichotte)
Tommy Luminet (Sancho Panza)
Lumières : Yann Loric assisté d’Aby Mathieu
Scénographie : Jacques Mollon
Costumes : Isadora Steyaert assistée d’Elodie Groux
Régie Générale : Aby Mathieu
Régie son et vidéo : Clément-Marie Mathieu
L’enregistrement des intermèdes sera coné à différents artistes : Fabrice Murgia-Belgique, Roger Atikpo-
Togo, Ursa Raukar- Croatie, Adela Minae-Craiova... (en cours)
Production : Compagnie Vladimir Steyaert
Coproduction (en cours) : Compagnie l’Individu (Région PACA)
Avec le soutien de la Compagnie Jean-Claude Berutti. La Compagnie Jean-Claude Berutti est conven-
tionnée avec le Ministère de la Culture et de la Communication.
En partenariat avec la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon et la Friche Belle de Mai à Marseille
Avec le soutien logistique de la Compagnie Artara-Fabrice Murgia (Bruxelles), 6am Prod (Rive-de-
Gier/Rhône-Alpes) et L.i.E-Laboratoire de l’inquiétante Étrangeté- (Lyon)
Création prévue pour l’automne 2015
* Résidence du 3 au 22 mars 2014 à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Centre
National des Ecritures du Spectacle
* «Workshop Quichotte» du 7 au 12 avril 2014 à la Friche Belle de Mai, à Marseille, avec
la Compagnie l’Individu-Charles-Eric Petit
*Une petite forme autour de la gure de Sancho à destination des salles de classe de col-
lège sera créée parallèlement au spectacle
* Lieux de diffusion pour la saison 2015-16 (en cours) : Théâtre de Vanves, Chartreuse
de Villeneuve-lez-Avignon, Théâtre de Privas...
Le projet a ni deuxième de l’appel à projets de la Fédération des ATP de France pour la saison 2014-15.
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VLADIMIR STEYAERT PRÉAMBULE
« Dans mes spectacles, je souhaite parler des gens de ma génération en questionnant leur
place dans la société, leur solitude et leur désarroi face à un ascenseur social grippé. Com-
ment peut-on construire sa propre identité dans un monde régi par des lois économiques,
sociétales et familiales qui déterminent nos pensées et comportements? En quoi l’enfance
et l’héritage familial conditionnent-ils notre vie d’adulte? Comment la profusion d’images
(télévisuelles, publicitaires, Internet...) dont nous sommes inondés au quotidien inuence-t-
elle notre imaginaire et notre perception du monde?
Ces questions se retrouvent dans le choix des textes que je monte (très souvent inédits en
France) avec une prédilection pour ceux possédant une dramaturgie complexe rompant avec
la linéarité de la narration, où chronologie et lieux se mélangent et s’entrechoquent, ne ra-
contant pas une mais des histoires et cassant ainsi le cadre traditionnel de la représentation
théâtrale.
Mon univers scénique est pluridisciplinaire et tente de réunir sur le plateau vidéo en direct,
musique et installations plastiques. Depuis mes premiers spectacles, je collabore étroitement
avec le scénographe Rudy Sabounghi, les vidéastes Eric Petrotto et Laurent Abrial, ainsi le
sound-designer et compositeur Jean-Christophe Murat an de créer des oeuvres homogènes
où les différentes disciplines participent à un seul langage scénique en étant au service du
texte et du jeu an de réaliser des images et des situations fortes et intenses. Le rapport au
texte est à l’origine de cette création d’images et n’est pas un simple matériau ou un faire-
valoir d’effets de mise en scène. »
Vladimir Steyaert
«Pour moi, Don Quichotte représente le rêve hanté par la lucidité du monde. C’est aussi le
désir enfantin de la gloire et des grandes émotions. C’est une gure qui se dresse contre toute
apologie grâce à la force du ridicule. C’est un héros sublime et dérisoire. Une gure magni-
que. Un modèle de résistance.»
Charles-Eric Petit
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Après avoir monté différents auteurs contemporains et avoir mis en scène des spectacles
la musique et la vidéo étaient le moteur de la narration, j’éprouve la nécessité de faire dia-
loguer mon langage scénique avec un mythe collectif, à savoir la gure de Don Quichotte.
Ma démarche reste la même : créer un spectacle pluridisciplinaire pour le plus grand nombre
et réunissant des artistes de disciplines différentes (musique, vidéo, théâtre, arts plastiques) au
service d’un propos artistique et onirique suscitant l’imagination et la réexion du spectateur.
Comme je souhaitais travailler sur une matière textuelle poétique et musicale, il m’est
apparu nécessaire de passer commande et de mener un compagnonnage avec un auteur avec
qui je partage un grand nombre de questionnements artistiques et politiques : mettre en
avant le texte et le jeu des acteurs, rééchir à la portée politique et sociétal du théâtre, re-
mettre au goût du jour la notion de «théâtre populaire», rééchir aux nouveaux moyens
d’expression scénique rendus possibles par le développement des nouvelles technologies.
C’est en rencontrant l’écriture de Charles-Eric Petit et le travail de la Compagnie L’Indi-
vidu, qu’il m’est paru évident de lui passer commande d’un texte questionnant le mythe de
Don Quichotte dans notre monde globalisé. Ainsi est le texte «Looking for Quichotte».
Enfant, lorsque je me rendais chez mes grands-parents, républicains espagnols exilés en
France à Nïmes, j’étais fasciné par un livre de leur bibliothèque, la version originale en castillan
de Don Quijote de la Mancha, avec une belle reliure et des illustations de Gustave Doré. Au-des-
sus de cette bibliothèque, comme chez quasiment tous les anciens guerrilleros espagnols, était
accrochée une reproduction de Guernica de Picasso. Ainsi, dans mon imaginaire, j’associais
Don Quichotte à mes grands-parents espagnols et à la lutte pour la liberté et contre le fascisme.
Aujourd’hui, Don Quichotte symbolise en plus pour moi la volonté de transformer le
monde par l’imagination, le rêve voire le délire (dans cette version qui se dessine, le délire serait
davantage métaphysique et de cause éthylique). Il est bien difcile de discerner ce qui, chez
le Chevalier à la Triste Figure, relève de la folie douce ou bien d’un aspect visionnaire. Et peu
importe ! Le héros de Cervantès rompt avec la vision unique de la réalité en la dédoublant entre
ce qui se trouve réellement face à ses yeux et ce qu’il croit voir. Cela permet donc d’ouvrir de
nouveaux champs de perception et de ressenti et rejoint pleinement ma démarche artistique, à
savoir, faire côtoyer dans un même espace de jeu, le charnel et le virtuel, le concret et le suggéré,
le réel et l’imaginaire.
Monter Quichotte aujourd’hui, dans une société qui a énormément de mal à se créer
de nouvelles utopies collectives, est un geste politique. Mettre en avant la poésie et la fable
sur un plateau de théâtre n’est-il pas un geste artistique dérisoire ? Quels combats mènerait
Don Quichotte en ce début de XXIème siècle ? Comment se situerait-il par rapport au monde
de la nance et aux nouvelles technologies de plus en plus omniprésentes dans notre vie quo-
tidienne ? Et surtout, comment ses actions seraient-elles perçues par nos contemporains?
En partant de ces questions, l’auteur Charles-Eric Petit et moi-même avons décidé de
lancer une «en-quête» autour de la gure de Quichotte en interrogeant différentes personnes sur
ce que ce mythe représentait pour elles. De cette matière, a vu le jour ce texte, «Looking for Qui-
chotte», les témoignages de gens réels (retranscrits par la plume de Charles-Eric Petit) vont
servir de point de départ à une succession d’épisodes arrivant à notre duo Quichotte-Sancho.
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Traduire le roman de Don Quichotte au plateau est un acte impossible. Les réalisateurs
Orson Welles et Terry Gilliam pourraient ou auraient pu en témoigner pour la question du ciné-
ma... Mais n’est-ce pas un des grands intérêts de l’oeuvre de Cervantès que d’avoir créé cette
gure insaisissable et qui appartient à l’imaginaire de tous ? En interrogeant des personnes au
hasard de sa quête d’écriture, Charles-Eric Petit a déjà recueilli une vingtaine de témoignages
sur ce qu’évoque cette dernière à chacun.
JUAN PEDRO. – Don Quichotte? L’enfance. Quelqu’un qui refuse de rentrer dans le monde
parce qu’il le trouve laid. Très conscient. Un vieux qui ne veut pas grandir. Comme une ma-
ladie. Il le sait. Il refuse d’en parler. Ce n’est pas un utopiste, il est très conscient ! Il refuse
de grandir, c’est tout. « Quelqu’un qui soumet le monde à son regard », c’est vraiment ça.
Comme un enfant. C’est une belle tristesse (il a envie qu’on lui touche les mains). J’imagine
Don Quichotte et Sancho dans un hospice… Quelle est sa blessure ? Il a dû souffrir pour
refuser la mort à ce point…
(Looking for Quichotte, Intermède 3)
Le texte est encore loin d’être gé car nous envisageons notre Quichotte comme un objet
littéraire mouvant. Le travail au plateau avec les comédiens, les intermèdes lmés par d’autres
artistes mais aussi l’actualité et les rencontres personnelles d’ici la création du spectacle vont
modier le texte grâce à une collaboration étroite envisagée avec l’auteur tout au long du pro-
cessus créatif.
Ce travail d’interviews est un des axes forts d’écriture du projet Looking for Quichotte.
En effet, on s’aperçoit que si peu de personnes ont lu le roman de Cervantès, chacun possède
un rapport très personnel à la gure de son héros. Don Quichotte est un archétype insaisissable,
issu de la culture orale, et qui continue à galoper le long des plaines de l’imaginaire collectif.
An de rendre compte de l’universalité de cette oeuvre et parce que je souhaite que cette
«en-quête» soit la plus ouverte possible, je vais demander à des artistes de plusieurs disciplines
et de différentes nationalités de prendre en charge ces intermèdes en vidéo sous la forme qu’ils
souhaitent (plastique, musicale, documentaire...), un peu à la manière de la démarche de Sophie
Calle lors de son exposition «Prenez soin de vous», qui consistait à la réappropriation d’une
lettre de rupture amoureuse par plusieurs femmes de diverses professions.
Ainsi, je vais entre autres faire appel au metteur en scène belge Fabrice Murgia, aux
comédiennes Ursa Raukar et Adela Minae-respectivement croate et roumaine, au griot togolais
Roger Atikpo pour s’emparer de ces intermèdes qui serviront de point de départ aux épisodes
que vont traverser Quichotte et Sancho.
Les épisodes que vont vivre et traverser notre duo sont bien évidemment des hommages
au roman de Cervantès avec un travail de transposition contemporaine de certains événements
du Quichotte original an que le spectateur puisse y voir des analogies avec ce qu’il connaît du
mythe de Quichotte.
Lors de leur épopée, nos deux (anti)-héros vont ainsi partir avec plus ou moins de réussite à
l’assaut des «grands puissants» du monde qui tirent les celles de l’économie néo-libérale de
manière discrète voire quasi invisible : la restauration rapide, le FMI, le monde de la publicité,
la Silicon Valley...
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