A Dream with Diggy… Tout commence au Velvet Paradise, un cabaret miteux du New York d’après guerre. Eileen Mc Murray, correspondante pour le Irish Daily News souhaite consacrer un article à Diggy, une tête d’affiche du cabaret. L’entretien, entrecoupé de bribes de vie et de chansons, s’avère mouvementé et haut en couleurs ; Diggy a tous les atouts d’une chanteuse à la fois féline et populaire, toujours désireuse de plaire à son public et qui sait faire corps avec son temps. Pourtant il se dégage du personnage léger parfum suranné qui semble la tenir éloignée de la réalité… Distribution Ecriture, mise en scène : Alexandra Lucchesi-Frébault Diggy : Sarah Camus Eileen Mc Murray : Méline Cazin Edmond : Benjamin Alison Franz, le pianiste : Thomas Loyer Création Lumières : Sidi M. N’Aïm Extrait Diggy: On me réclame? Bien me voilà! En chair et en os! Enfin surtout en chair, j'aime pas les os, (c'est pour les pauvres)! Pour vous gentlemen, avec vos beaux vestons et vos portefeuilles rembourrés, je suis prête à me déhancher! En avant, roulez jeunesse, faites-moi sauter l' bouchon d' l'ivresse! Elle chante : Je suis belle, moi, messieurs et j'me parfume de vos soupirs, j'ferais rougir tous mes aieux s'ils s'étaient empêchés d'mourir Regardez-moi avec vos mains, touchez-moi d'l'oeil avec vos cils et réchauffez mes lendemains avec vos sous de vieux fossiles Bienvenue au Velvet Paradise! Vénus vénale, pour vous servir, venez, venez, que j'vous désarme, j'travaille la nuit pour votre plaisir, Vénus vénale pour vous servir (…) Lettre d’intention Je me suis attelée à l’écriture de A Dream with Diggy dans l’optique de réunir les comédiens dont le talent et la présence scénique m’avaient particulièrement touché au cours de notre scolarité commune au sein du Conservatoire d’Art Dramatique de Dijon. Si je tiens à mettre moi-même mon texte en scène, c’est parce que, étant témoin de leur évolution respective, je me sais apte à dénicher et mettre en lumière les multiples atouts des trois comédiens choisis. Sarah Camus, qui incarne le rôle-titre, est une actrice plurielle, dotée d’une large palette d’émotions, capable de traverser et d’incarner les fragilités et les forces de son personnage. J’ai également choisi Méline Cazin et Benjamin Alison, qui gravitent autour de Diggy, pour leur poésie scénique, leur grand sens de l’écoute et cette qualité rare qui est celle d’ouvrir son jeu à l’autre afin de le servir et lui faire écho dans le même temps. Ce qui m’intéresse, ce sont les jeux de forces et les passerelles qu’il faudra trouver entre les deux femmes, dont les comportements s’inscrivent dans le schéma suivant : la première, à la fois évanescente et exubérante, assurée dans la démonstration et la célébration de sa féminité, qui s’impose, par son métier, comme celle qu’il faut regarder et admirer ; l’autre, fragilisée par son mensonge identitaire et par le manque d’aplomb que lui confère son jeune âge et son humilité naturelle, à qui il est demandé de regarder et d’admirer. Un point d’équilibre est à trouver dans cette disproportion des forces scéniques, et c’est là un enjeu considérable de la mise en scène qui aura en charge d’accorder et d’harmoniser le visible avec l’invisible, la parole bavarde avec l’écoute nourrie de présence, et l’action qui attire l’œil avec le regard que l’on pose sur ce qui est regardé. À la fin du spectacle, le schéma entre les deux personnages s’inversera, non seulement sur le plan psychologique mais aussi sur le plan physique puisque Diggy, volatilisée parce que bue par son passé, aura fait don de ce qui lui restait de vie et de réalité historique à la jeune Elisabeth, aguerrie par le cran dont elle a su faire preuve et par l’expérience mystérieuse dont elle a été l’initiée. De plus, je souhaite faire naître une atmosphère poussiéreuse, aux lumières ocres et tamisées, d’où il émanerait une poésie désuète et confidentielle, propice à la résurgence du passé. La musique — élément essentiel à la création de cette ambiance — s’inscrit à la fois dans l’écriture (la pièce a été pensée pour qu’un jeu d’écho puisse avoir lieu entre la parole et la musique) et dans la mise en scène car, au-delà des cinq intermèdes aux accents jazzy chantés par Diggy, je souhaite que la musique du piano ponctue le texte, tel un cinquième personnage, de manière pertinente et humoristique. Je désire que cette pièce mime la vie par sa forme même, grouillante et fourmillante d’émotions et de rebondissements, et laisse dans le même temps entendre le chant d’une âme qui a vécu par-delà le vacarme des choses. Alexandra Lucchesi-Frébault L'équipe Alexandra Lucchesi-Frébault Après une khâgne classique à Orléans, Alexandra Lucchesi-Frébault intègre la classe d’Art Dramatique d’Ewa Lewinson au conservatoire de Dijon en 2006 ; elle y restera quatre ans, forgeant son identité de metteur en scène aux côtés de son professeur qui monte ses premiers textes, dont Les passeurs de souffle et Malèk. Au cours de son cursus au conservatoire, Alexandra fait la connaissance de Lison Goillot, comédienne, avec laquelle elle s’associe pour faire émerger des créations au sein de la compagnie L’Oiseau Monde, fondée en janvier 2009. Ensemble, elles mettent à jour leur première création, Joie, une rêverie poétique sur Camille Claudel, écrite et mise en scène par Alexandra. En 2009 toujours, elle monte Le petit conte du grand amour, une création ludique et jalonnée d’intermèdes musicaux destinée aux enfants. En 2010, elle propose une de ses œuvres, Malèk, à la classe d’art dramatique du Conservatoire de Dijon. Ce projet, soutenu par l’action artistique du Conservatoire ainsi que par le Théâtre Dijon Bourgogne, est mis en scène et créé par Ewa Lewinson en juin 2010. En 2011, Alexandra écrit et met en scène A dream with Diggy, un spectacle-cabaret. En 2012, elle crée Ah-bon le petit garçon, une pièce d’éveil à destination des tout-petits (1/3 ans) qui fait appel à des marionnettes.Alexandra est également comédienne et tient le rôle de Galathée depuis 2010, dans Mon Isménie, d’Eugène Labiche, mis en scène par Ewa Lewinson. En 2013, Alexandra écrit et met en scène Le rêve d'Irène, une nouvelle création à destination du jeune public ; à la demande de l'association Dépendances 21, cette année est aussi l'occasion pour l'auteur d'écrire Vacarmes, un ensemble de saynètes traitant de la dépendance et des hépatites. ; par ailleurs, elle écrit et met en scène des spectacles pour des compagnies de théâtre amateur en Bourgogne et en Franche-Comté (Et le printemps viendra, Requiem pour Beachspinach Land) et expérimente d’autres formes d’écriture en collaborant avec le groupe dijonnais Iltika. Sarah Camus Après avoir suivi les cours dispensés par Pierre Lambert et Pierre Yanelli à l’école du Théâtre de l’Espoir, Sarah intègre le conservatoire d’Art Dramatique de Dijon où elle sera formée au métier de comédienne par Ewa Lewinson de 2006 à 2009, année d’obtention de son Diplôme d’Etudes Théâtrales. Elle complète sa formation par des stages réguliers avec des professionnels du théâtre, tels qu’Elisabeth Barbazin, Leyla-Claire Rabih, Cyril Cottineau, Jacques Fornier ou encore, Michèle Troise, avec laquelle elle engage un long et beau travail sur la voix. En 2007, elle joue et chante dans Vauban !!, spectacle écrit et mis en scène par Hervé Colin. En 2009, elle rejoint la Compagnie l’Oiseau Monde et joue la sorcière du Petit Conte du Grand Amour, spectacle pour enfant écrit et mis en scène par Alexandra Lucchesi-Frébault ; en 2011, elle incarne Diggy, vedette sur le retour du spectacle-cabaret A Dream with Diggy, une autre création de la compagnie L’Oiseau Monde. La même année, elle reprend le rôle de Julie et du médecin dans Monsieur de Pourceaugnac de Molière pour le Spiralum Cie. Depuis janvier 2012, elle joue Isménie avec le collectif Hélios dans la pièce d’Eugène Labiche Mon Isménie, mis en scène par Ewa Lewinson ; enfin, elle fait l’expérience du jeu couplé à l’utilisation de marionnettes et tient tous les rôles d’Ah-Bon le petit garçon, une pièce d’éveil à destination des tous-petits écrit et mis en scène par Alexandra Lucchesi- Frébault. En 2013, Sarah joue le rôle de la Sorcière et de la Mère dans la nouvelle création de la compagnie l'Oiseau Monde, Le rêve d'Irène, un spectacle à destination du jeune public qui explore le thème de la différence. Dans le même temps elle participe à la création de l’Oiseau Monde, Vacarmes un panel de saynètes qui traite de la dépendance et des hépatites. Sarah dirige régulièrement des ateliers théâtre et des ateliers axés sur la voix pour l’Education Nationale, la ville du Creusot et des compagnies amateurs . Méline Cazin Après un Bac option théâtre sous la direction d’Elisabeth Barbazin, Méline Cazin fait ses débuts sur scène pour la première partie du spectacle Humeurs, à Dijon. En juillet 2005, elle suit plusieurs stages de théâtre et d’écriture au festival d’Avignon. En 2006, elle intègre le conservatoire d’Art Dramatique de Dijon sous la direction d’Ewa Lewinson, ce qui lui permet de participer à des stages dirigés par Toméo Vergès « Le Corps théâtre » et Jacques Fornier « Prise de conscience par le mouvement méthode Feldenkrais », puis à une master class avec François Chattot. En 2008, elle est comédienne pour un spectacle créé par Alexandra-Lucchesi Frébault, Les Passeurs de souffle. En 2009, elle joue le rôle de Chiquette dans Mon Isménie de Labiche (mis en scène par Ewa Lewinson) ; spectacle qui tourne encore à ce jour. Elle participe aussi à Inferno de Roméo Castellucci à l’auditorium de Dijon. La même année, elle intègre la compagnie L’Oiseau Monde. Puis en 2010, après avoir obtenu son Diplôme d’Etudes Théâtrales, elle joue dans trois créations d’Alexandra LucchesiFrébault: Le Petit conte du grand amour, Malèk, et A Dream with Diggy, spectacles actuellement en tournée. En 2013, Méline joue Mandoline dans dans la nouvelle création de la compagnie l'Oiseau Monde, Le rêve d'Irène, un spectacle à destination du jeune public qui explore le thème de la différence. Dans le même temps elle participe à la création de l’Oiseau Monde ,Vacarmes un panel de saynètes qui traite de la dépendance et des hépatites. Benjamin Alison Après avoir fait partie des liquid’acteurs, une troupe de théâtre amateur établie à Dijon, Benjamin Alison est admis au conservatoire d’Art Dramatique de Dijon en octobre 2007 ; il sera formé au métier de comédien par Ewa Lewinson, son professeur.En 2009, Benjamin intègre la compagnie L’Oiseau Monde, créée par ses comparses du conservatoire, et tient le rôle d’Octobre dans Le petit conte du grand amour, une création destinée au jeune public ; cette même année, il rallie le collectif Hélios et joue dans Mon Isménie, d’Eugène Labiche, spectacle mis en scène par Ewa Lewinson et joué entre autres au Parvis Saint- Jean à Dijon. En 2010, il joue dans Prélude, spectacle de théâtre d’ombre mis en scène par Fabrizio Montecchi lors du festival dijonnais « A pas contés » ; il joue également dans Malèk, écrit par Alexandra Lucchesi-Frébault et mis en scène par Ewa Lewinson. Enfin, après une année riche d’expériences, il obtient son diplôme d’Etudes Théâtrales. En 2011, il incarne Edmond dans A dream with Diggy, le spectacle-cabaret de la compagnie L’Oiseau Monde. En 2013, Benjamin joue le rôle d' Octobre dans la nouvelle création de la compagnie l'Oiseau Monde, Le rêve d'Irène, un spectacle à destination du jeune public qui explore le thème de la différence ; en parallèle, il rejoint l'équique artistique de Label Rencontre à Lyon pour la reprise du spectacle musical Le chat Botté. Cette même année, il participe à la création de l’Oiseau Monde, Vacarmes un panel de saynètes qui traite de la dépendance et des hépatites. Attiré par le cinéma, il tourne dans trois courts-métrages de Christophe Gand, La beauté du temps en 2008, Le Toucher en 2009 et Piangero en 2011 ; il anime également des ateliers théâtre au Creusot, à Semur-en-Auxois et au lycée des Marcs d’or à Dijon auprès d’élèves en réinsertion sociale et scolaire. Thomas Loyer ThoTho créé et programme de la musique depuis 1994, et travaille le piano depuis l’age de 11 ans. Ancien membre des groupes Free’s B et Pause, il joue aujourd’hui dans deux formations musicales : Urban 5tet.… ( Hip Hop ) et Iltika ( Hip Hop accoustique ). Il travaille également en solo pour diverses créations et évènements, notamment à Dijon, pour Itinéraire Singulier, Nuits d’Orient, Dièse ou pour Résonances Electroniques… Il sort son premier album solo début 2008, hommage à la musique du XXème siècle, et le second fin 2009 en duo avec le rappeur Dr Larry, édités sous son propre label associatif, GriTCHE. A partir de 2008, il se tourne vers le spectacle vivant : il crée pour de la danse et devient membre de la Compagnie Préface ( Haute Marne ), où il côtoie le théâtre contemporain, avec Marion Sancellier et Sylvain Chiarelli. Il continue son expérience dans le théâtre avec la Compagnie l’Oiseau Monde dans le spectacle A Dream with Diggy, où il incarne sur scène Franz, le pianiste peu loquace de l'héroïne. La Compagnie l'Oiseau Monde Créée le 21 janvier 2009 , la compagnie L’Oiseau Monde défend un théâtre simple à la scénographie épurée et essentielle, qui fait la part belle à la parole et à la musique. En effet, les créations de la compagnie s'appuient essentiellement sur les textes de l'auteur dramatique Alexandra Lucchesi-Frébault ; s'ils sont variés dans leurs formes et leurs registres, ces textes originaux se forgent une identité singulière au fil de l'écriture : la prégnance d'une langue à la foulée ample, qui assume son lyrisme et sa gourmandise littéraire et qui, malgré ce classicisme affirmé, ne craint pas de s'aventurer dans des univers burlesques et parfois décalés. Au cours de la première création, Joie, une rêverie poétique sur Camille Claudel, écrit et mis en scène par Alexandra Lucchési-Frébault, les compositions du violoniste Pierre-Olivier Fernandez font écho à la parole de la comédienne Lison Goillot ; si l'intériorité du personnage se fait entendre par ce prisme, assurément, le chant du violon ouvre une porte sur quelque chose de plus grand, de plus puissant et vient souligner le discours de l'invisible et des émotions enfouies. En 2009, la compagnie crée Le petit conte du grand amour, un spectacle d'éveil destiné aux enfants et recrute à cette occasion trois nouveaux membres : Sarah Camus, Méline Cazin et Benjamin Alison. Cette création ludique, légère, jalonnée d'intermèdes musicaux et de chansonnettes, aborde le thème de la différence et de l'amour qui peut advenir lorsqu'on apprend à la dépasser. Le décor, volontairement pensé très simple et aisément manipulable, s'inscrit dans le désir commun des membres de la compagnie de pouvoir jouer partout en investissant n'importe quel lieu, qu'il soit un espace dédié à une représentation publique ou non. En 2010, Alexandra Lucchesi-Frebault, l'auteur référente de la compagnie l'Oiseau Monde propose une de ses oeuvres, Malèk, à la classe d’art dramatique du conservatoire de Dijon. Ce projet, soutenu par l’action artistique du conservatoire ainsi que par le Théâtre Dijon Bourgogne, est mis en scène et créé par Ewa Lewinson en juin 2010, assistée d'Alexandra Lucchesi-Frébault. Au cours de cette fable paysanne, l'auteur lâche la bride de son écriture et explore le caractère bancal, la rugosité et les images brutes, et riches, de la langue populaire. C'est l'occasion pour les comédiens de la compagnie, qui rallient le projet, d'approfondir leur approche du travail choral aux côtés des élèves de la classe d'art dramatique et de trouver leur place sur un plateau-pluriel. En 2011, une nouvelle création voit le jour : A dream with Diggy, un spectacle cabaret, écrit et mis en scène par Alexandra Lucchesi-Frébault qui a mis en lumière le talent de Sarah Camus dans le rôle-titre ainsi que celui de Méline Cazin, Benjamin Alison et Thomas Loyer, le pianiste qui a composé et donné vie aux chansons qui jalonnent la création. Cette création fait la synthèse des grands axes de création épousés par la compagnie à son commencement, à savoir une écriture riche et singulière, un lyrisme débraillé et populaire aux accents de faubourgs new-yorkais d'après-guerre ainsi qu'un univers sonore nécessaire et très présent. En 2012, Ah-bon le petit garçon, une création facétieuse à destination des tout petits (0/ 3ans) voit le jour et permet à l’auteur et aux comédiens d’explorer la facette pédagogique et initiatrice du théâtre par le prisme des marionnettes. Actuellement les membres de la compagnie l'Oiseau Monde développent leur projet Vacarmes autour d'actions de préventions en collaboration avec l' association Dépendances 21 ; dans le même temps ils sont en tournée avec leur nouvelle création Le rêve d'Irène, un spectacle à destination du jeune public qui explore à nouveau le thème de la différence. Contact Adélie Sublet 06 65 76 48 43 [email protected] www.loiseaumonde.com