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s’engage davantage dans un vaste mouvement de modernisation, une course à la performance. 
Cela se traduit par de réelles évolutions dans la gestion et le management de ses ressources 
humaines,  à  l’image  du  champ  de  la  formation.  Pour  autant,  le  concept  Gestion  des 
Ressources Humaines  (GRH)  n’est  pas  complètement  intégré,  et  particulièrement dans  les 
pratiques. En effet, celles-ci restent encore imprégnées d’une culture de gestion administrative 
du personnel qui se donnait comme vocation de gérer les agents eux-mêmes. Cette gestion 
s'articulait autour des actes tels que le recrutement, l’évaluation, la gestion de la mobilité, des 
promotions et des affectations. Ainsi, elle s’effectuait sans autre référence précise aux besoins 
de  la  structure  que  celle  des  effectifs  budgétaires.  Un  tel  fonctionnement  pose  quelques 
problèmes aux gestionnaires de l’Administration et à l’Etat lui-même. 
La  nécessité  d’aller  vers  de  nouvelles  pratiques  demeure  alors  indispensable ; 
pratiques  qui  visent  une  meilleure  adéquation  entre  les  besoins  d’une  structure  et  ses 
ressources humaines. 
Les  besoins  en  ressources  humaines  correspondent  aux  situations  de  travail  qui 
doivent être correctement occupées pour que la structure puisse accomplir les missions qui 
sont les siennes. Cette recherche de la meilleure adéquation possible entre les besoins et les 
ressources humaines d’une structure s’effectuera : 
-d’une part, sur le plan quantitatif, ce qui va éviter le sureffectif ou le sous-effectif ; 
-d’autre  part,  sur  le  plan  qualitatif,  pour réduire  les  situations de  sous-qualification  ou de 
surqualification voire de qualification inadaptée.  
C’est cette deuxième dimension qui est celle qui se démarque le plus des pratiques de 
la gestion du personnel qui n’intègrent pas réellement l’aspect quantitatif.  
Cette dimension  qualitative (les compétences) de  la gestion  des ressources  humaines œuvre 
pour la performance de la structure et à la satisfaction du besoin de l’usager. Selon Meignant, 
A., 2009, Manager la formation,  Paris, Editions Liaison, l’excellence des organisations, leur 
compétitivité, la satisfaction de leurs clients ou de leurs usagers sont de plus en plus liées à la 
compétence des hommes. 
Cette  compétence  des  hommes,  Parmentier,  C.,  2005,  L’essentiel  de  la  formation, 
Paris, Editions d’Organisation Eyrolles, la définit comme « un ensemble  stabilisé de savoirs, 
de conduites types, de procédures standards, de types de raisonnement que l’on peut mettre en 
œuvre  sans  apprentissage  nouveau ».  Pour  lui,  la  compétence  est  contingente  à  l’activité 
professionnelle  et  qu’elle  ne  saurait  se  définir  en  termes  de  contenu,  mais  en  termes  de 
relation dynamique entre différentes composantes relatives aux connaissances formalisées, à 
l’expérience et à la situation de travail.