E/2009/50/Rev.1
ST/ESA/319
Étude sur la situation économique
et sociale dans le monde, 2009
Promouvoir leveloppement,
protéger la planète
Nations Unies
New York, 2010
Département des affaires économiques et sociales
asdf
DESA
Le Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat de l’Organisation
des Nations Unies sert de relais entre les orientations arrêtées au niveau international
dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux et les politiques exé-
cutées à léchelon national. Il in tervient dans trois grands domaines liés les uns aux
autres : i) il compile, produit et analyse une vaste gamme de données et d’éléments
dinformation sur des questions économiques, sociales et environnementales dont les
États Membres de l’Organisation se servent pour examiner des problèmes communs
et évaluer les options qui s’offrent à eux; ii) il facilite les négociations entre les États
Membres dans de nombreux organes intergouvernementaux sur les orientations à sui-
vre de façon collective afin de faire face aux problèmes mondiaux existants ou en voie
dapparition; iii) il conseille les gouvernements intéressés sur la façon de transposer les
orientations politiques arrêtées à loccasion des conférences et réunions au sommet des
Nations Unies en programmes exécutables au niveau national et aide à renforcer les
capacités nationales au moyen de programmes dassistance technique.
Note
Les cotes des documents de l’Organisation des Nations Unies se composent de lettres
majuscules et de chiffres.
E/2009/50/Rev.1
ST/ESA/319
ISBN 978-92-1-209093-1
Publication des Nations Unies
Numéro de vente : F.09.II.C.1
Copyright © Nations Unies, 2010
Tous droits réservés
Imprimé aux Nations Unies, New York
iii
Préface
Des mesures sans précédent ont été prises pour enrayer la crise financière mondiale et per-
mettre au monde de surmonter la crise économique dans laquelle il a été plongé en 2008.
Mais notre planète va également devoir faire face à une crise climatique qui couve depuis
beaucoup plus longtemps. Si nous ne relevons pas ce défi avec la même détermination et avec
le même sentiment de défendre une cause commune que ceux qui nous ont animés face à
la crise économique, non seulement la catastrophe climatique redoutée par la communauté
scientifique se produira, mais il sera impossible de s’en remettre. Fort heureusement, les me-
sures appropriées à prendre pour juguler la crise climatique peuvent également contribuer à
la prospérité économique à long terme.
Les scientifiques nous ont mis en garde : si les émissions mondiales n’atteignent pas
leur maximum en une décennie, nous devons nous attendre à de graves conséquences, en
particulier dans le monde en développement, où vit l’immense majorité de l’humanité et
où la vulnérabilité aux impacts climatiques est la plus grande. Si laugmentation des reve-
nus dans le monde en développement doit être obtenue au prix dune croissance fortement
génératrice de carbone, à l’instar de la croissance actuelle des pays dévelops, c’est le tissu
environnemental qui risque fort dentrer en déliquescence.
De fait, si le problème du climat a pris une telle ampleur, c’est parce que rien nest venu
limiter la croissance des émissions depuis deux siècles. Le maintien dune telle modalité de
croissance ne correspond pas à ce qui avait été promis dans le cadre du Protocole de Kyoto à
la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Force nous est de
reconnaître que nous avons laissé échapper de multiples occasions de changer de cap. Les pays
en développement sont les premières victimes dun problème dans lequel, historiquement par-
lant, ils portent le moins de responsabilité; de surcroît, ce sont eux qui en souffrent le plus.
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui doit se tenir
en décembre 2009 à Copenhague constituera une occasion exceptionnelle de tracer la voie
dun développement économique plus durable. Il y sera demandé aux pays avancés, dont les
ressources leur permettent de donner l’impulsion nécessaire et qui en ont la responsabilité, de
prendre des engagements très fermes s’agissant de réduire leurs émissions et daider les pays
en développement à mettre en œuvre des mesures datténuation et dadaptation.
Le changement climatique est un problème mondial dont les effets ne peuvent être
contenus que dans le cadre dun dialogue ouvert et inclusif. L’Organisation des Nations Unies
occupe une place incontournable dans ce dialogue. LÉtude sur la situation économique et so-
ciale dans le monde, 2009 défend lidée qu’il convient de régler à la fois le problème du climat
et le problème du développement en prenant conscience des liens existant entre les deux et en
s’engageant dans une voie de développement à faibles émissions et à forte croissance.
Il n’existe pas de modèle universel pour atteindre ces objectifs. LÉtude passe en revue
les principaux éléments constitutifs de ce qui pourrait représenter les meilleures solutions
possibles pour des pays ayant atteint des niveaux de développement différents. Ce faisant, elle
iv Étude sur la situation économique et sociale dans le monde, 2009
rejette la polarisation entre latténuation et ladaptation et l’idée que lon doit choisir entre les
deux. L une comme l’autre est indispensable, tout comme il s’impose de réunir les ressources
financières et technologiques nécessaires à leur mise en œuvre.
Des investissements massifs dans lefficacité énergétique, les énergies renouvelables,
la réduction de la vulnérabilité et les projets de développement général permettraient de
valoriser des synergies considérables. Il faudra pour cela apporter des réponses véritablement
intégrées et léconomie mondiale devra se prêter à des ajustements de grande ampleur. Ce
nest quà ce prix que nous pourrons espérer faire prendre au monde le cap dun développe-
ment plus durable. Il appartient à la communauté internationale de fournir les ressources et
les impulsions nécessaires pour garantir lutilité et léquité de tout ce qu’il sera matériellement
possible de faire. La présente étude est une contribution opportune à cette entreprise et j’en
recommande la lecture à tous.
Le Secrétaire général,
BAN KI-MOON
v
Remerciements
L’Étude sur la situation économique et sociale dans le monde est la publication phare que le
Département des aaires économiques et sociales du Secrétariat de l’ONU consacre chaque
année à un problème majeur pour le développement. Cette année, lÉtude a été établie sous
la direction générale de Rob Vos, Directeur de la Division de l’analyse des politiques de dé-
veloppement du Département des affaires économiques et sociales. Richard Kozul-Wright a
dirigé léquipe qui a établi cette étude. Les membres de l’équipe de base de la Division ont
été Imran Ahmad, Piergiuseppe Fortunato, Nazrul Islam, Alex Julca, Oliver Paddison et
Mariangela Parra. Alex Izurieta, qui travaille également à la Division, a fourni les simulations
de modèles présentées aux chapitres I et IV. Tariq Banuri, de la Division du développement
durable du Département des affaires économiques et sociales, a fourni des indications im-
portantes pour lanalyse globale et a, avec David O’Connor, Chantal Line Carpentier et
Fred Soltau, apporté les principales contributions aux chapitres II et V de lÉtude. Manuel
Montes et Frank Schroeder, du Bureau du financement du développement du Département
des aaires économiques et sociales, ont apporté les principales contributions au chapitre VI.
Jan McAlpine et Barbara Tavora-Jainchill, du secrétariat du Forum des Nations Unies sur
les forêts, ont apporté des contributions aux chapitres III et VI.
Les responsables de lÉtude sont également reconnaissants des contributions et des
observations des fonds et organismes des Nations Unies, parmi lesquels le Fonds pour len-
vironnement mondial, la Société financière internationale, le Bureau international du Travail
(Département des stratégies en matière demploi), le Programme des Nations Unies pour le
développement (Bureau des politiques de développement, New York), le Programme des Na-
tions Unies pour lenvironnement (Division de la technologie, de l’industrie et de léconomie,
Paris), le Centre Risø du Programme des Nations Unies pour lenvironnement (Copenhague)
et le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(Bonn). Ils tiennent également à remercier de leurs contributions spécifiques les chercheurs
de lAustralian National University, de la Tufts University, de lUniversity of Oregon et du
Centre du Sud (Genève).
Les documents dinformation établis spécialement pour lÉtude par un certain nom-
bre d’éminents experts du changement climatique et du développement sont venus enrichir
lanalyse. Ces documents sont consultables à ladresse http://www.un.org/esa/policy/wess.
Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général au développement économique au
Département des aaires économiques et sociales, a fourni dutiles orientations générales.
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