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••••• SG/PRESS(92)32
grands pays industriels accentuent le caractère incertain des prévisions
d’évolution de la demande d’acier pour 1992. Les évolutions attendues dans les
principaux secteurs consommateurs d’acier donnent à penser que la demande
réelle d’acier ne devrait pas progresser en 1992. Toutefois, le mouvement
attendu de reconstitution des stocks devrait contribuer à stabiliser le marché
et mettre un terme à la baisse des prix.
6. Au Japon, le ralentissement généralisé de l’économie devrait se traduire
par une baisse considérable de la consommation d’acier au premier semestre de
1992, par rapport à la même période de 1991, étant donné que la demande
diminuera vraisemblablement dans tous les secteurs à l’exception de celui de la
construction navale. Cette baisse s’ajoutera à celle, évaluée à 2.5 pour cent,
de la consommation de produits en acier ordinaire enregistrée en 1991 par
rapport à l’année précédente (pour s’établir à 78.8 millions de tonnes
métriques). La contraction de la demande, conjuguée aux effets du dégonflement
des stocks, devrait contribuer à faire baisser encore la production d’acier
brut qui, en 1991 avait diminué de 0.6 pour cent pour s’établir à
109.7 millions de tonnes. Le recul, évalué à 13.5 pour cent, de la production
au premier trimestre de 1992 sera vraisemblablement suivi d’une chute encore
plus forte, de 16.8 pour cent selon les estimations, au second trimestre. La
baisse de la consommation intérieure en 1991 avait été quelque peu atténuée par
l’augmentation des exportations d’acier qui avait été de 5.9 pour cent cette
année-là pour s’établir au total à 18 millions de tonnes. Les livraisons
d’acier japonaises ont enregistré des progressions sensibles à Taiwan (plus
45.3 pour cent), en République de Corée (plus 24.0 pour cent) et en Chine (plus
17.7 pour cent). En revanche, les exportations vers les Etats-Unis ont diminué
de 13.7 pour cent. Les importations ont elles aussi augmenté en 1991, de
26.1 pour cent pour s’établir à 9 millions de tonnes.
7. Les résultats de 1991 et les perspectives pour 1992 des autres pays
Membres du Comité de l’acier de l’OCDE sont contrastés. En Autriche, la
production d’acier brut a diminué de 2.5 pour cent en 1991 et les importations
d’acier ont augmenté de 1.8 pour cent alors que les exportations ont chuté de
8.3 pour cent. L’activité dans le secteur de la construction est restée forte
mais la demande d’acier a néanmoins diminué de 1.3 pour cent. Aucun signe de
reprise n’a été enregistré au premier trimestre de 1992. En Finlande, l’atonie
de la demande sur les marchés d’exportation, la baisse de l’investissement
intérieur et l’effondrement des exportations vers l’ex-URSS ont plongé
l’industrie sidérurgique dans une profonde récession en 1991. La consommation
apparente d’acier a chuté de 28 pour cent au cours de l’année, la demande ayant
baissé simultanément sur tous les grands marchés d’exportation. En 1992,
l’activité dans le secteur de la construction restera médiocre, mais on prévoit
une certaine amélioration des exportations. La demande d’acier devrait se
stabiliser et la production d’acier brut s’établira probablement au même niveau
qu’en 1991. En Suède, du fait de la situation économique générale et du déclin
continu de la production industrielle, la production d’acier brut a diminué de
4.6 pour cent en 1991. Les importations d’acier ont accusé un recul de
17 pour cent tandis que les exportations progressaient de 7 pour cent, de sorte
que la consommation apparente d’acier a chuté de plus de 20 pour cent. La
production industrielle suédoise pourrait redémarrer au second semestre de
1992, mais la demande d’acier devrait rester proche de son niveau de 1991.
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