1 INTRODUCTION ROLES DE LA COMPTABILITE 2 IERE PARTIE 4 COMPTABILITE GENERALE CHAPITRE I LES FLUX ECONOMIQUES 4 §I) DEFINITION DES FLUX ECONOMIQUES §II) EXEMPLE DE FLUX §III) DESCRIPTION DE CES FLUX §IV) SIGNIFICATION DES FLUX 4 4 4 5 CHAPITRE II CLASSIFICATION DES FLUX ECONOMIQUES §I) FLUX REELS ET FLUX FINANCIERS §II) FLUX INTERNES ET EXTERNES CHAPITRE III LE PRINCIPE DE L’ENREGISTREMENT DES FLUX §I) LES COMPTES §II) LISTE DES COMPTES PROVISOIREMENT UTILISES §III) EXERCICES D’APPLICATION §IV) NOTIONS DE GRAND LIVRE ET DE SOLDE §V) PRESENTATION REELLE DES COMPTES 7 7 8 11 11 11 12 14 14 CHAPITRE IV) LA PRATIQUE DE L’ENREGISTREMENT DES FLUX 15 CHAPITRE V) LE VIREMENT COMPTABLE §I) PRINCIPE DU VIREMENT COMPTABLE §II) UTILITE DU VIREMENT COMPTABLE CHAPITRE VI) DES COMPTES AU BILAN ET AU RESULTAT §I) DES COMPTES A LA BALANCE §II) DE LA BALANCE AU RESULTAT ET AU BILAN 17 17 17 20 20 21 CHAPITRE VII) LA RECIPROCITE DES COMPTES 27 CHAPITRE VIII) LE PLAN COMPTABLE 27 §I) CLASSIFICATION DECIMALE §II) CADRE COMPTABLE §III) STRUCTURE DES COMPTES CHAPITRE IX) ORGANISATION DE L'ENREGISTREMENT COMPTABLE : NOTION DE SYSTEME COMPTABLE §I) CRITIQUE DE L'ENREGISTREMENT COMPTABLE DANS LES COMPTES §II) LE SYSTEME CLASSIQUE. CHAPITRE X : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE 27 27 27 29 29 29 34 SECT I) PRINCIPES GENERAUX 34 §I) MECANISME DE LA TVA 34 § II) LE FAIT QU’IL EXISTE PLUSIEURS TAUX DE TVA PERTURBE-T-IL CE SCHEMA ? 37 SECT II) LE CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA 38 2 §I) OPERATIONS IMPOSABLES PAR NATURE 38 §II) OPERATIONS IMPOSABLES PAR DISPOSITION EXPRESSE DE LA LOI (art.257 et 291I) 39 §III) OPERATIONS ENTRANT DANS LE CHAMP D’APPLICATION MAIS NON IMPOSEES. 40 §IV) OPERATIONS IMPOSABLES SUR OPTION (art 260, 260 A, B et C du CGI) 41 SECT III) APPLICATION TERRITORIALE DE LA TVA 41 SECT IV) DETERMINATION DE LA TVA BRUTE (TVA EXIGIBLE OU ENCORE TVA COLLECTEE) 42 §I) FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE (art.269 CGI) 42 §II) ASSIETTE DE LA TVA 42 §III) LES TAUX DE TVA 43 §IV) DETERMINATION DE LA TVA DEDUCTIBLE 44 §V) LIQUIDATION 51 §VI) PAIEMENT 51 §VII) COMPTABILISATION DE LA TVA 52 CHAP XI) ENREGISTREMENT DES ACHATS ET DES VENTES §I) LES DOCUMENTS §II) LES ACHATS DE MARCHANDISES ET D'APPROVISIONNEMENTS §III) LES VENTES ET PRESTATIONS DE SERVICES §III) LES REDUCTIONS SUR ACHATS ET SUR VENTES CHAPITRE XII) LES CHARGES ET LES PRODUITS §I) PRINCIPES GENERAUX (REVISIONS) §II) ETUDE DES CHARGES §III) ETUDE DES PRODUITS 53 53 53 55 56 59 59 59 61 §III) ENCADRE NON DESTINE AUX ETUDIANTS INFO. 63 EN REALITE, FISCALEMENT, LES CHOSES SONT UN PEU PLUS COMPLEXE. EXTRAIT DU COURS DE FISCALITE : 63 A) LES SUBVENTIONS 63 1) SUBVENTIONS D'EQUILIBRE OU DE FONCTIONNEMENT 63 ELLES SONT IMPOSABLES IMMEDIATEMENT CAR COMPTABILISEES DANS LE COMPTE 74.OU 7715. 63 AUCUN ARTICLE SPECIFIQUE DU CGI N’EST CONSACRE A CES SUBVENTIONS. 63 2) SUBVENTIONS D'EQUIPEMENT (VERSEES PAR L'ETAT OU LES COLLECTIVITES PUBLIQUES POUR LE FINANCEMENT DES IMMOBILISATIONS). ART 42 SEPTIES 1 63 ILLUSTRATION DE CET ETALEMENT AU PRORATA DES AMORTISSEMENTS : 63 CHAPITRE XIII) LA PAIE 65 3 SECTION I : CALCUL DE LA PAIE. 65 §I) LE SALAIRE BRUT 65 §II) CHARGES PATRONALES A CARACTERE SOCIAL ASSISES SUR LES SALAIRES 68 §III) QUELQUES ÉLÉMENTS SUR LE PASSAGE AUX 35 HEURES. 69 SECTION II) LA COMPTABILISATION DE LA PAIE §I) les comptes en jeu §II) LE BULLETIN DE SALAIRE §III) APPLICATION CHAP XIV) LES ACQUISITIONS DES IMMOBILISATIONS 71 72 72 74 76 SECT I) LES IMMOBILISATIONS NON FINANCIERES §I) ELEMENTS GENERAUX §II) EVALUATION DES IMMOBILISATIONS §III) COMPTABILISATION DE L’ACQUISITION D’IMMOBILISATIONS §IV) COMPTABILISATION DE LA PRODUCTION D’IMMOBILISATIONS PAR L’ENTREPRISE 76 76 76 77 SECT II) TITRES ET DROITS ASSIMILES 79 CHAP XV) LES REGLEMENTS ET LES EFFETS DE COMMERCE §I) REGLEMENTS ET DEPENSES EN ESPECES ET PAR BANQUES §II) LES EFFETS DE COMMERCE CHAP XVI) LES EMBALLAGES §I) comptabilisation chez le client des emballages a rendre §II) COMPTABILISATION CHEZ LE FOURNISSEUR DES EMBALLAGES CONSIGNES CHAP XVII) L’INVENTAIRE EXTRA-COMPTABLE §I) GENERALITES §II) les travaux d’inventaire CHAPITRE XVIII) LES AMORTISSEMENTS 79 81 81 84 89 89 90 91 91 92 93 SECT I) EVALUATION DES AMORTISSEMENTS §I) LES BIENS AMORTISSABLES * les immobilisations financières (titres de participation,....) §II) CALCUL DES AMORTISSEMENTS LINEAIRES (CONSTANTS) §II) L'amortissement dégressif 93 93 93 93 96 SECT II) COMPTABILISATION 97 CHAPITRE XIX) LES PROVISIONS. §I) UTILITE DES PROVISIONS §II) CALCUL ET COMPTABILISATION DES PROVISIONS. CHAPITRE XX) LES CESSIONS D’ELEMENTS D’ACTIF. §I) LES IMMOBILISATIONS. §II) LES VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT. CHAPITRE XXI) LES STOCKS. §I) LA NOTION DE STOCK. §II) COMPTABILISATION DES STOCKS DE MARCHANDISES. §III) INTERPRETATION DES COMPTES 99 99 100 103 103 104 106 106 107 109 4 §IV) DE LA NOTION D'ACHATS REVENDUS A CELLE DE MARGE COMMERCIALE. 110 CHAPITRE XXII) LES AJUSTEMENTS DIVERS DES COMPTES DE GESTION 112 §I) REGULARISATION DES CHARGES. §II) REGULARISATION DES COMPTES DE PRODUITS. 112 115 COURS DE COMPTABILITE MISE A JOUR 18 avril 2001 PHILIPPE RAGUÉNÈS SOURCES : COMPTABILITE GENERALE à l’usage des scientifiques et des littéraires : FERRY BRIQUET. Editions EYROLLES COMPTABILITE GENERALE : PHILIPPS-RAULET-SABATIER. Editions DUNOD LEFEBVRE COMPTABLE LEFEBVRE FISCAL DOCUMENTATION ADMINISTRATIVE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 2 INTRODUCTION ROLES DE LA COMPTABILITE 1°) EXEMPLES SIMPLES DE COMPTABILITES L’exemple le plus simple que l’on puisse donner est celui est celui d’une comptabilité familiale (budget familial). C’est une comptabilité dite dépenses-recettes. On y recense les entrées et sorties d’argent. Le but est de savoir mieux gérer son argent, à savoir : * comment faire des économies : quelles dépenses habituelles peut-on réduire ? * Comment utiliser les économies : placements (caisse d’épargne, ...) Le but est également de savoir si l’on va pouvoir acheter une voiture, comment la financer. Un budget familial peut être plus ou moins simple : si l’on veut acheter une maison il va falloir établir son budget annuel (ressources et dépenses habituelles) et prévoir son budget tel qu’il sera après l’achat (remboursement des emprunts, impôts fonciers, ....) DE CET EXEMPLE ON PEUT DEGAGER 3 OBJECTIFS : p MIEUX CONNAITRE SA SITUATION ECONOMIQUE PRESENTE p MIEUX ANALYSER LES RAISONS DES DIFFICULTES EVENTUELLES p MIEUX PREVOIR L’AVENIR NB : on retrouve des comptabilités encaissements-décaissements dans les associations -loi de 1901, dans les professions libérales (mais plus compliquées que dans l’exemple précédent). 2) NECESSITE D’UNE COMPTABILITE PLUS ELABOREE EN MATIERE COMMERCIALE Le problème de fonds est de savoir si, dans une entreprise, la différence entre RECETTES ENCAISSEES - DEPENSES PAYEES permet de déterminer le résultat (profit ou perte). En fait, l’émergence du capitalisme à la fin du Moyen-Age se traduit à la fois par un usage croissant du capital productif et par un recours accru au crédit (cf cours d’économie) : * le développement du crédit entre commerçants induit un décalage entre la réalisation des échanges et leur concrétisation en termes monétaires. EXEMPLE : en 1993, une entreprise achète pour 500 F de marchandises ; le paiement se fait intégralement en 1993. La même année, elle revend ces marchandises pour un prix de 1000 F ; 400 F sont payés par les clients en 1993, le reste en janvier 1994. Dans ce cas extrêmement simplifié est-il logique de dire que l’entreprise subit une perte de 100 F (400 F encaissés - 500 F dépensés) ? En fait, ce qui importe dans un premier temps de l’analyse c’est davantage l’origine des décaissements et des encaissements (les mouvements de marchandises) ; en 1993, on a bien vendu pour 1000 F les marchandises achetées 500F. * l’usage accru du capital productif : l’acquisition d’une machine en 1993 est bien une dépense de l’année considérée mais cette machine permet de fabriquer des produits sur plusieurs années ; il serait donc illogique de considérer que cette dépense contribue à ne déterminer que le résultat de l’année au cours de laquelle elle a été effectuée. Cette notion d’immobilisation, d’investissement n’existe pas dans un budget familial. * Dans une entreprise, il existe des aléas probables qu’il convient de prendre en compte : un client qui fait faillite et qui ne peut payer. (COMMENT LES ETUDIANTS ANALYSENT-ILS CETTE PROBABILITE). COMPTA 2003. Ph. Raguénès QU'IL FAUT 2C E PREMIERE E T A P E 3 R E T E N IR AU TERME DE CETTE 1) LA COMPTABILITE A POUR ROLE DE RENSEIGNER SUR LA SITUATION ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE : * recettes * dépenses * placements * créances (ce qui doit rentrer) * dettes (ce qui doit sortir) Il s’agit de la comptabilité générale : elle s’occupe essentiellement du présent de l’entreprise. 2) ELLE A EGALEMENT POUR ROLE DE CHERCHER LES CAUSES DE LA SITUATION REVELEE PAR LA COMPTABILITE GENERALE. Cette branche de la comptabilité est tournée vers l’analyse de l’activité de l’entreprise des coûts, des coûts de revient, des prix de vente ...). Elle s’occupe donc essentiellement du passé de l’entreprise (passé proche). 3) DE CETTE ANALYSE, ON TIRE DES REGLES ET DES PREVISIONS AFIN D’AMELIORER LA GESTION. Il s’agit ici de la comptabilité prévisionnelle, budgétaire : elle s’occupe de l’avenir. La comptabilité est donc un moyen de gestion. La comptabilité répond à un certain nombre d’obligations que nous serons amenés plus tard. Citons par exemple : * enregistrement des opérations par ordre chronologique * établir des comptes annuels (réguliers et sincères, donnant fidèle du patrimoine, de la situation financière et du l’entreprise). * Tenue et conservation de livres obligatoires * Toute écriture doit être appuyée de pièces justificatives * etc.... Ces obligations car la comptabilité est : * un moyen de preuve entre commerçants * moyen d’information des associés, des épargnants (sociétés faisant l’épargne publique), des salariés. * un moyen de calcul de l’assiette (base de calcul) des impôts divers. * un moyen de contrôle pour les inspecteurs du travail, de l’URSSAFF des impôts. (cf rôle important du fisc dans les obligations comptables). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 4 Iere PARTIE COMPTABILITE GENERALE CHAPITRE I LES FLUX ECONOMIQUES §I) DEFINITION DES FLUX ECONOMIQUES L’activité de l’entreprise est la production et la vente de biens ou de services. Pour ce faire, des échanges constants se font avec d’autres agents économiques : fournisseurs, clients, banquiers. Ces échanges constituent des mouvements de biens et de valeurs. Ces mouvements constituent des flux. La comptabilité enregistre ces mouvements ; ces derniers sont toujours exprimés en unités monétaires, en francs. §II) EXEMPLE DE FLUX L’entreprise RIVOIRE est en relation avec d’autres entreprises. 1) L’entreprise RIVOIRE achète une machine d’une valeur de 3 000 euros a l’entreprise CARRÉ. A la livraison, un flux économique s’établit du fournisseur CARRÉ à notre entreprise RIVOIRE. 2) L’entreprise RIVOIRE vend 20 sacs de ciment à l’entreprise EMAIL pour un prix de 50 euros. A la livraison, un flux économique s’établit de notre entreprise RIVOIRE au client EMAIL. 3) L’entreprise EMAIL remet 50 euros en espèces à l’entreprise RIVOIRE. Lors du règlement, un flux économique s’établit du client EMAIL à notre entreprise RIVOIRE. §III) DESCRIPTION DE CES FLUX A) SENS DE CES FLUX Tout flux a un point de départ et un point d’arrivée, donc une ORIGINE et une DESTINATION. B) VALEUR D’UN FLUX L’unité de mesure des flux est l’unité monétaire. Ainsi, dans l’exemple 2, la vente des 20 sacs de ciment sera exprimée par sa valeur : 50 euros. Dans une entreprise on regroupe les flux qui s’écoulent sur une période déterminée : cette période est appelée exercice comptable. Sauf exception, un exercice comptable a une durée de 12 mois. Il ne correspond pas forcément à l’année civile. Ainsi, pour certaines activités réglementées, l’exercice commence obligatoirement à une date déterminée : les organismes collecteurs de la participation des employeurs à l’effort de construction doivent commencer leur exercice comptable au 1er février. C) SCHEMATISATION DES FLUX Par convention, dans l’analyse de nos exemples nous mettrons l’entreprise BAUR en bas du schéma. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 5 SCHEMA 1 : FLUX DE L'ENTREPRISE BAUR FOURNISSEUR (CARRÉ) flux réel acquisition machine 3000 euros D NOTRE ENTREPRISE (RIVOIRE) O CLIENT (EMAIL) flux réel vente de sacs de ciment 50 euros D NOTRE ENTREPRISE (RIVOIRE) O CLIENT (EMAIL) règlement en espèces 50 euros D NOTRE ENTREPRISE (RIVOIRE) §IV) SIGNIFICATION DES FLUX O A) LA RESSOURCE Dans l’entreprise, l’origine d’un flux est ce qui permet la réalisation du flux économique. On appelle cette origine la RESSOURCE. Exemple 1 : l’existence de la machine dans l’entreprise CARRÉ Exemple 2 : l’existence de sacs de ciment dans l’entreprise EMAIL Exemple 3 : l’existence des espèces dans l’entreprise EMAIL COMPTA 2003. Ph. Raguénès 6 B) L’EMPLOI Dans l’entreprise située à la destination du flux, c’est l’utilisation de l’élément transféré par le flux économique que l’on appelle EMPLOI. Exemple 1 : l’entreprise RIVOIRE va pouvoir utiliser la machine pour sa fabrication. Exemple 2 : l’entreprise EMAIL va pouvoir utiliser les sacs de ciment qu’elle reçoit. Exemple 3 : l’entreprise RIVOIRE va pouvoir disposer des 50 euros pour alimenter sa caisse. 2 CE QU'IL FAUT RETENIR AU TERME DE CETTE SECONDE ETAPE : p CHAQUE FLUX EST CARACTERISE PAR UNE VALEUR ET UN SENS p LA VALEUR EST TOUJOURS UNE VALEUR MONETAIRE (FRANCS) p LE SENS DU FLUX SE TRADUIT PAR L'EXISTENCE D'UNE ORIGINE ET D'UNE DESTINATION h L'ORIGINE DU FLUX IMPLIQUE (S'APPELLE) UNE RESSOURCE h LA DESTINATION DU FLUX IMPLIQUE (S'APPELLE) UN EMPLOI D’où le schéma général des flux : SCHEMA 2 : SCHEMA GENERAL DES FLUX RESSOURCE EMPLOI 0 D D 0 EMPLOI RESSOURCE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 7 CHAPITRE II CLASSIFICATION DES FLUX ECONOMIQUES §I) FLUX REELS ET FLUX FINANCIERS A) LES FLUX REELS Ce sont les flux qui constatent des mouvement de biens ou de services. Flux de biens = flux réels visibles Flux de services = flux réels invisibles B) LES FLUX FINANCIERS Ce sont les flux qui constatent les mouvements de monnaie et autres moyens de paiement. NB : dans les échanges entre entreprises, les paiements sont rarement immédiats. Les fournisseurs consentent habituellement des délais de paiement à leurs clients et donc des crédits. Exemple 1 : EUROMARCHE achète un ensemble informatique à ELEC 3 d’une valeur de 30 000 euros. Délai de paiement obtenu = 90 jours. SCHEMA 3 : FLUX DE L'ENTREPRISE ELEC 3 EUROMARCHE DETTE O D FLUX FINANCIER = 30 000 euros FLUX REEL = ORDINATEUR (30 000 euros) ELEC 3 D O CREANCE Une créance constitue bien un flux financier au même titre que des espèces (cf cours d’économie générale sur la monnaie). Qu’est ce que la monnaie sinon un symbole donnant le pouvoir d’acheter n’importe quel bien à n’importe qui le vendant ? La monnaie est une créance généralisée alors que la créance d’ELEC 3 est personnalisée (ELEC 3 n’a de créance que sur EUROMARCHE). Dans cet exemple apparaît un principe fondamental en comptabilité : p LA VALEUR DU FLUX ARRIVANT SUR L’ENTREPRISE EUROMARCHE EST IDENTIQUE A CELLE DU FLUX PARTANT DE L’ENTREPRISE EUROMARCHE. CET ELEMENT JUSTIFIE LA NECESSITE DE RESPECTER EN COMPTABILITE LE PRINCIPE DE LA COMPTABILITE TENUE EN PARTIE DOUBLE. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 8 SCHEMA 5 : SYNTHESE SUR LES FLUX BIENS ET SERVICES FOURNISSEURS flux réel d'entrée ! ! ! ! flux mon. sortie ETAT SALARIES PRETEURS DIVERS ENTREPRISE flux réel sortie ! ! ! ! CLIENTS flux mon. entrée MONNAIE §II) FLUX INTERNES ET EXTERNES A) LES FLUX EXTERNES Tous les flux étudiés jusqu’à présent sont des flux externes car ils concernent : * 2 entreprises * l’entreprise ou un autre agent économique (état, banque, ménage, ....). On y a vu que toute opération économique donnait naissance à deux flux externes de sens contraires : ** 2 flux réels (troc) ** 2 flux financiers (change) ** 1 flux réel et un flux financier (ex : achat au comptant ou à crédit). B) LES FLUX INTERNES Ils ne concernent qu'un seul agent économique : Exemple : l’entreprise X qui a des matières premières dans son magasin de stockage (valeur 190 €) les livre à ses ateliers de production. SCHEMA 5 : FLUX INTERNE service magasin 0 flux réel interne atelier production En principe, à une opération interne correspond un seul flux dont l’origine est dans un secteur de l’entreprise et la destination dans un autre. E X E R C I C E SERIE I FLUX A REPRESENTER : Opérations effectuées par entreprise DEMANGE. * vendu à ORTIES des marchandises pour 40 euros * versé en espèces à CACTUS 110 euros (somme qui était due au fournisseur CACTUS) * acheté chez ROSIER 220 litres d’engrais : 200 euros * remis à un employé son salaire du mois : 1000 euros (chèque) * réparation d’un véhicule de l’entreprise par le garage du centre : 70 euros * Mr. DEMANGE se rend pour affaires de LYON à PARIS (par train) : 100 euros * remise d’un chèque bancaire de 200 euros À ROSIER SCHEMA 6 (page suivante) : FLUX DE L'ENTREPRISE DELANGE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 9 CLIENT (ORTIES) flux réel ventes de marchandises 40 euros D NOTRE ENTREPRISE (DEMANGE) O FOURNISSEUR (CACTUS) flux financier espèces 110 euros D NOTRE ENTREPRISE (DEMANGE) O FOURNISSEUR (ROSIER) flux réel achat d’engrais 200 euros D NOTRE ENTREPRISE (DEMANGE) O EMPLOYÉ flux financier chèque 1000 euros D NOTRE ENTREPRISE (DEMANGE) O FOURNISSEUR (GARAGE DU CENTRE) flux réel - réparation espèces 70 euros D NOTRE ENTREPRISE (DEMANGE) O FOURNISSEUR (SNCF) flux réel transport-déplacement 100 euros D NOTRE ENTREPRISE (DEMANGE) O FOURNISSEUR (ROSIER) flux financier chèque 200 euros D NOTRE ENTREPRISE (DEMANGE) O COMPTA 2003. Ph. Raguénès 10 E X E R C I C E SERIE II : FLUX REELS ET FINANCIERS A REPRESENTER SUR LE MEME SCHEMA (DUNOD) Toutes les opérations à représenter concernent l’entreprise BORDES. * Mr BORDES vend au comptant un classeur métallique à VEROT qui paie immédiatement 300 euros par chèque. * BORDES fait faire le plein d’essence de la camionnette de livraison et paie aussitôt en espèces 25 euros. * BORDES vend des marchandises au comptant et encaisse à cette occasion 155 euros (chèque). * Les établissement DELRIEUX livrent à l’entreprise BORDES une perceuse portative ; la facture indique 225 euros. Règlement à 30 jours fin de mois. * BORDES expédie, par l’intermédiaire de la SNCF, un colis à son client CHARVET et paie pour ce transport 10 euros. * Le client CRAMPAGNE retourne à BORDES des marchandises qui ne lui conviennent pas. Valeur : 30 euros ; le remboursement lui sera fait en fin de mois. Flux financier chèque 300 euros D CLIENT (VEROT) flux réel ventes de marchandises 300 euros NOTRE ENTREPRISE (BORDES) O FOURNISSEUR (STATION SERVICE) flux réel- achat de carburant flux financier espèces 25 euros 25 euros D NOTRE ENTREPRISE (BORDES) Flux financier chèque 155 euros O CLIENTS flux réel ventes de marchandises 155 euros D NOTRE ENTREPRISE (BORDES) O D FOURNISSEUR (DELRIEUX) flux réel- achat de perceuse flux financier-dette 225 euros 225 euros NOTRE ENTREPRISE (BORDES) O COMPTA 2003. Ph. Raguénès 11 FOURNISSEUR (SNCF flux réel- transport 10 euros flux financier-caisse 10 euros ) NOTRE ENTREPRISE (BORDES) D CLIENT (CRAMPAGNE) Flux réel-retour marchandises marchandises 30 euros D O flux financier dette 30 euros NOTRE ENTREPRISE (BORDES) O C O N C L U S I O N : cet exercice montre bien que pour chaque opération, la valeur du flux arrivant sur l'entreprise BORDES est identique à celle du flux partant de l'entreprise BORDES. C'EST LE PRINCIPE DE LA COMPTABILITE EN PARTIE DOUBLE CHAPITRE III LE PRINCIPE DE L’ENREGISTREMENT DES FLUX §I) LES COMPTES En comptabilité, tous les flux sont enregistrés dans des comptes représentés schématiquement en T. D PAR C O N V E N T I O N : * La colonne de droite est nommée CREDIT: on y enregistre les RESSOURCES. * La colonne de gauche est nommée DEBIT : on y enregistre les EMPLOIS. DEBIT NOM DU COMPTE EMPLOIS CREDIT RESSOURCES §II) LISTE DES COMPTES PROVISOIREMENT UTILISES COMPTA 2003. Ph. Raguénès 12 CAPITAL RESULTAT A SAVOIR : EMPRUNTS ET DETTES DIVERSES ACHAT DE MARCHANDISES TERRAINS ACHAT D’APPROVISIONNEMENT CONSTRUCTIONS SERVICES EXTERIEURS INSTALLATIONS IMPOTS MATERIEL INDUSTRIEL CHARGES DU PERSONNEL MATERIEL DE TRANSPORT CHARGES FINANCIERES MATERIEL DE BUREAU CHARGES EXCEPTIONNELLES MOBILIER VENTES TITRES PRODUITS FINANCIERS PRETS ET CREANCES DIVERSES PRODUITS EXCEPTIONNELS FOURNISSEURS CLIENTS PERSONNEL ETAT SECURITE SOCIALE BANQUES CAISSE NOTES : * ACHATS D’APPROVISIONNEMENTS : matières premières, matières consommables, fournitures consommables. * ACHATS DE MARCHANDISES : articles revendus en l’état. * CHARGES EXTERNES : il s’agit des charges directement consommées par l’entreprise (sous-traitance, location, entretien-réparation, etc, ...). TOUTES LES CHARGES (ACHATS, CHARGES EXTERNES, ...) SONT DES EMPLOIS DEFINITIFS ET REPRESENTENT UN APPAUVRISSEMENT POUR L’ENTREPRISE. * IMMOBILISATIONS : sous ce terme on regroupe les éléments destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise ; ils ne se consomment pas par le premier usage. Plus précisément ici, il s’agit des TERRAINS, CONSTRUCTIONS, MATERIEL INDUSTRIEL, MATERIEL DE TRANSPORT, MATERIEL DE BUREAU ET MOBILIER. Cette liste devra être complétée plus tard. p Par exception, certains matériels de peu de valeur ou dont la con-sommation est très rapide sont considérés comme des achats et non des immobilisations. La valeur HT de ces matériels n’excèdent pas 2500 F. §III) EXERCICES D’APPLICATION ENREGISTRONS LES OPERATIONS DE L’EXERCICE DE LA SERIE II : TECHNIQUE DE BASE : pour ne pas se tromper dans l'inscription dans les comptes, il convient de reprendre le schéma des flux pour chaque opération, de faire figurer un compte en T sous chaque flux. Ainsi, les flux qui ont pour origine (ressource) l'entreprise dont on tient la comptabilité (et donc qui se situent à droite du schéma) seront crédités dans le compte situé immédiatement en dessous. Raisonnement inverse pour les flux dont notre entreprise est destinataire. Concernant le nom des comptes, pour de nombreuses opérations (sauf les immobilisations,...), il correspondra au nom du flux. Illustration pour la première opération de l'exercice : COMPTA 2003. Ph. Raguénès RESS. 13 VEROT EMPLOI flux financier (banque 300 euros ) EMPLOI D flux réel (vente) BORDES BANQUES C 300 euros RESS. D 300 VENTES C 300 Poursuivez l'exercice. D C D C D C D C D C D C D C D C D C D C D C D C p REGLE F O N D A M E N T A L E : On constate que, pour chaque opération le total des emplois est égal au total des ressources (total des débits = total des crédits). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 14 Dans cet exercice, pour chaque opération, nous avons ouvert deux comptes. C’est ainsi que nous avons ouvert 3 fois un compte BANQUE et 3 fois un compte VENTES DE MARCHANDISES. Dans la pratique, tel n’est pas le cas. Les ventes seront enregistrées dans un seul et même compte VENTES DE MARCHANDISES, de même pour les chèques, ... §IV) NOTIONS DE GRAND LIVRE ET DE SOLDE * Le grand livre est l’ensemble des comptes ouverts au cours d’un exercice dans une entreprise. * Le solde d’un compte est la somme qu’il faut ajouter au plus petit des totaux d’un compte : 1ère étape : on fait le total des débits et le total des crédits. On constate que, pour un compte le total des débits n’est que très rarement égal au total des crédits (cf à titre d’exemple, l’exercice ci-dessus). 2ème étape : on fait la différence et on l’ajoute dans la colonne ou figure le plus petit des totaux. Si le total des débits est supérieur au total des crédits, LE SOLDE EST DEBITEUR. Si le total des crédits est supérieur au total des débits, LE SOLDE EST CREDITEUR. Lorsque les 2 totaux sont égaux, LE SOLDE EST NUL. ON DIT QUE LE COMPTE EST SOLDE. LE SOLDE DONNE LE MONTANT NET D’UN COMPTE A UN MOMENT DONNE. Ainsi, un solde créditeur de 1.000 euros du compte fournisseurs signifie que l’entreprise doit 1.000 euros à ses fournisseurs. Un solde débiteur du compte clients s’élevant à 1.500 euros (par exemple) signifie que l’entreprise a une créance sur ses clients de 1.500 euros. (INTRODUIRE NOTION DE CLIENT CREDITEUR => ACOMPTES) Un solde créditeur de 4.500 euros du compte banques (par exemple) signifie que l’entreprise a une dette envers la banque. Inversement, un compte caisse débiteur de 850 euros signifie qu’il reste en espèces à l’entreprise 850 euros d’espèces (c’est l’existant en caisse). NB : UN COMPTE CAISSE NE PEUT JAMAIS ETRE CREDITEUR. Le solde du compte achats de marchandises indique le montant des marchandises achetées depuis le début de l’exercice. §V) PRESENTATION REELLE DES COMPTES 1) COMPTES AU TRACE TRADITIONNEL DEBIT DATES LIBELLES SOMMES DATES LIBELLES CREDIT SOMMES 2) COMPTES A COLONNES MARIEES DATES LIBELLES SOM MES DEBITS CREDITS SOL DES DEBITEURS CREDITEURS COMPTA 2003. Ph. Raguénès 15 CHAPITRE IV) LA PRATIQUE DE L’ENREGISTREMENT DES FLUX EXERCICE SERIE III Enregistrer les écritures suivantes dans la comptabilité de l’entreprise de vente de matériel informatique ORDINANCY : 1/1/02 2/1/02 3/1/02 4/1/02 5/1/02 6/1/02 7/1/02 8/1/02 9/1/02 10/1/02 Mr ROCHE crée l’entreprise ORDINANCY en apportant 50.000 euros qu’il dépose à la BNP (opération de création de l’entreprise). L’entreprise ORDINANCY achète 5.000 euros une voiture d’occasion payée immédiatement par chèque bancaire. ORDINANCY achète du matériel de bureau (bureaux, chaises, ...) pour 1.400 euros payables à 30 jours (chaque élément est supérieur à 500 euros). Achat de 5 MACINTOSH au prix de 2.000 euros l’unité. Règlement à 60 jours fin de mois. Achat de 10 logiciels STAROFFICE au prix unitaire de 50 euros. Règlement immédiat par banque. Vente au comptant de 5 logiciels STAROFFICE au prix unitaire de 100 euros. 2 ont été payés en espèces et les 3 autres par chèques bancaires. Vente d’un MACINTOSH pour le prix de 3.000 euros. Un paiement partiel de 1.000 euros est fait immédiatement par chèque, le solde sera réglé dans 30 jours. Achat de fournitures de bureau : 22 euros réglés en espèces. Honoraires de l’expert comptable : 5.000 euros payables dans 30 jours. Vidange de la voiture : 45 euros payés par chèque D C D C D C D C D C D C COMPTA 2003. Ph. Raguénès 16 D C D C D C D C D C D C COMMENTAIRES : * On voit bien que, pour chaque opération, RESSOURCE = EMPLOI COMPTA 2003. Ph. Raguénès 17 CHAPITRE V) LE VIREMENT COMPTABLE Il s’agit ici d’écritures qui ne sont justifiées par aucun flux économique. §I) PRINCIPE DU VIREMENT COMPTABLE Le virement comptable est l’opération qui consiste à porter le débit d’un compte au débit d’un autre ou encore le crédit d’un compte au crédit d’un autre. A) EXEMPLE Reprenons les données de l’exercice de la section IV (entreprise ROCHE-ORDINANCY). L’entreprise vend 2 produits différents : des ordinateurs et des logiciels. Revoyons ses opérations du 6/1/02 et du 7/1/02 : le compte VENTES se présente ainsi : 7 VENTES D C 6) 500 7) 3000 Mr ROCHE veut que la comptabilité lui fournisse le montant des ventes par catégories d’articles. Il est donc nécessaire d’ouvrir deux comptes distincts : * ventes d’ordinateurs * ventes de logiciels. Le compte unique VENTES doit donc disparaître au profit des deux comptes nouvellement créés. B) MECANISME Le travail qui consiste à solder le compte ventes pour créditer les 2 nouveaux comptes constitue un VIREMENT COMPTABLE. Cette opération est effectuée le 1/2/02. 707 VENTES D 1/2 pour solde 500 C 6/1 ventes de logiciels 500 7/1 vente ordinateurs 3000 1/2 pour solde 3000 D 7071 VENTES D’ORDINATEURS C 7/1 vente ordinateurs 3000 D 7072 VENTES DE LOGICIELS C 6/1 ventes de logiciels 500 LE COMPTE VENTES EST BIEN SOLDE. IL N’EXISTE PLUS. §II) UTILITE DU VIREMENT COMPTABLE A) REMPLACEMENT DES COMPTES C’est le cas de l’exemple ci-dessus. A l’inverse, on peut également regrouper plusieurs comptes en un seul, plus synthétique. B) RECTIFICATION D’ERREURS Exemple : l’opération du 2/1/02 de l’entreprise ORDINANCY a été ainsi enregistrée par erreur : COMPTA 2003. Ph. Raguénès 2 MATERIEL DE TRANSPORT D C 2/1 5 000 18 D 5 CAISSE C 2/1 m/chq 5 000 En fait, le paiement a eu lieu par banques. Le 3/2/02, l’erreur est rectifiée comme suit : 5 CAISSE 5 BANQUE D C D 3/2 virt à bque 2/1 m/chq 5000 3/2 virt à bque 2/1 5 000 erreur du 2/1 5000 C) LE TRANSFERT D’UNE DETTE OU D’UNE CREANCE ENTRE DEUX COMPTES DE TIERS Lors d’une cession de créance entre 2 personnes, l’entreprise cliente est avertie qu’elle devra effectuer le paiement de sa dette à un autre créancier. Exemple : l’entreprise DELRIEUX a vendu à l’entreprise BORDES (cf exercice série II) une perceuse 225 euros à crédit. Le fournisseur DELRIEUX qui a une créance sur BORDES, cède celle-ci à DEVAUX. Comptabilisation chez BORDES le 30/10 40111 FOURNISSEUR 467 DEBITEURSD DELRIEUX C D CREDITEURS DIVERS C AN 25 (30/10) 25 (30/10) 25 D) EXERCICES Une entreprise individuelle tient un compte “ventes” unique pour l’ensemble des marchandises qu’elle vend à des détaillants. Il en est de même pour le compte “achats”. Le 10/10/02, elle décide d’analyser les mouvements en distinguant 3 catégories d’articles : pantalons, pulls, chemises. 1) enregistrer dans un compte achats et dans un compte ventes les opérations suivantes : 10/1 achat de pulls : 2.500 euros payés immédiatement par chèque bancaire. 20/1 vente de pulls : 4.000 euros payés immédiatement par chèque bancaire. 10/2 achat de pantalons : 3.000 euros payés immédiatement par chèques bancaire. 20/2 vente de pantalons : 4.500 euros payés immédiatement par chèque bancaire. 10/3 achat de chemises : 900 euros payés immédiatement par chèque bancaire. 20/3 vente de chemises : 1.500 euros payés immédiatement par chèque bancaire. 2) Le 10/10/02 vous ouvrez autant de comptes achats et ventes de marchandises que de catégories de marchandises. Ces comptes vont se substituer aux comptes généraux achats de marchandises et ventes de marchandises. 607 ACHAT MARCHANDISES D 10/1 ach de pull 10/2 achat pant. 10/3 achat chem. 2500 3000 900 10/10 pour solde C 6400 707 VENTES MARCHANDISES D 10/10 pour solde 10.000 20/1 ventes pulls 4000 C C COMPTA 2003. Ph. Raguénès 19 20/2 ventes pant. 20/3 ventes chem 512 BANQUES D 20/1 chq/clt 4000 20/2 chq/clt 4500 20/3 chq/clt 1500 D 6071 ACHATS PULLS 10/1 m/chq 10/2 m/chq 10/3 m/chq C D 10/10 achats pull 2500 D 4500 1500 C 2500 3000 900 6072 ACHATS PANTALONS C 10/10 achats pantalons 3000 6073 ACHATS CHEMISES C 10/10 achats chemises 900 D 7071 VENTES PULLS C 10/10 ventes pulls 4000 D 7073 VENTES CHEMISES 10/10 ventes chemises 1500 D 7072 VENTES PANTALONS 10/10 pant. C ventes 4500 C COMPTA 2003. Ph. Raguénès 20 CHAPITRE VI) DES COMPTES AU BILAN ET AU RESULTAT §I) DES COMPTES A LA BALANCE La balance est un tableau qui a un double objet : * CONTROLER : il s’agit de vérifier que pour chaque opération on a bien l’égalité RESSOURCE = EMPLOI, que l’on a pas enregistré 2 fois une même somme au débit d’un compte tiers par exemple. * CONNAITRE UNE SITUATION : à la date d’établissement de la balance on connaît la situation de l’entreprise. La comparaison de plusieurs balances successives donne des informations utiles pour la gestion de l’entreprise. A la fin de chaque période comptable (semaine, mois ou année selon les entreprises) on totalise les sommes portées au débit et au crédit de chaque compte. Ces totaux sont reportés dans la balance. La balance reprend tous les comptes (même ceux soldés) du grand livre. A) PRESENTATION DE LA BALANCE SOM MES N° DES N O M D E S DEBITS CREDITS COMPTES COMPTES D1 D2 C1 C2 SOL DEBITEURS DES CREDITEURS D1-C1 C2-D2 *HYPOTHESE : D1>C1 ET C2>D2 LES COMPTES SONT INSCRITS SUIVANT L’ORDRE DE CLASSEMENT DU PCG DANS LE GRAND LIVRE. B) PROPRIETES DE LA BALANCE TOTAL DES MOUVEMENTS DES DEBITS = TOTAL DES MOUVEMENTS DES CREDITS TOTAUX DE LA BALANCE = TOTAUX DU JOURNAL Car en comptabilité le total des emplois est égal au total des ressources. TOTAL DES SOLDES DEBITEURS = TOTAL DES SOLDES CREDITEURS. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 21 C) EXERCICE D’APPLICATION Etablir la balance des comptes de l’entreprise ORDINANCY (CHAPITRE IV). N° COM-PTES TOTAUX NOM DES COMPTES DEBITS CREDITS SOLDES DEBITEURS CREDITEURS CAPITAL MAT.TRANSP. MAT. BUREAU FOURNISSEURS CLIENTS BANQUES CAISSE FOURNIT.ADM. ACHATS MARC. ENTR.REPARAT. HONORAIRES VENTES MARC. §II) DE LA BALANCE AU RESULTAT ET AU BILAN A) ANALYSE DES SOLDES DE COMPTES 1) COMPTES A SOLDES DEBITEURS * Le compte matériel de transport, par exemple, a un solde débiteur. Ce solde signifie que l’entreprise détient des biens acquis pour 5000 euros. Ces biens existent toujours dans l’entreprise (physiquement) et sont sa propriété. Ces biens pourront donc être éventuellement revendus ultérieurement et donc pourront constituer des ressources pour un flux futur. CES BIENS CONSTITUENT DES EMPLOIS INTERMEDIAIRES. COMME ILS SUBSISTENT DANS L’ENTREPRISE A UN MOMENT DONNE, CES EMPLOIS INTERMEDIAIRES SONT APPELES ACTIF DE L’ENTREPRISE. * Le compte honoraires a un solde débiteur de 5000 euros. Cela signifie que l’entreprise a consommé des services (rémunération expert-comptable). De même, le compte achats de marchandises a un solde débiteur de 10.500 euros ce qui signifie que l’entreprise a acheté des marchandises pour les revendre et ne les a donc plus en propriété pour son usage propre. En principe, ces emplois ne peuvent plus constituer une ressource pour un emploi ultérieur. CE SONT DES EMPLOIS DEFINITIFS. ON APPELLE CES EMPLOIS DEFINITIFS DES CHARGES. 2) COMPTES A SOLDES CREDITEURS * Le solde du compte fournisseurs signifie que des tiers, les fournisseurs, a avancé à l’entreprise une somme de 15 000 euros (il en est de même pour le fournisseur d’immobilisations). Ces sommes devront être payées par l’entreprise ORDINANCY. IL S’AGIT DE RESSOURCES EXTERNES. LES RESSOURCES EXTERNES SONT APPELEES, EN COMPTABILITE, PASSIF DE L’ENTREPRISE. * Le solde du compte ventes de marchandises signifie que l’entreprise a créé, grâce à son activité propre, une ressource de 3.500 euros. IL S’AGIT D’UNE RESSOURCE INTERNE. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 22 CES RESSOURCES INTERNES SONT APPELEES, EN COMPTABILITE, PRODUITS DE L’ENTREPRISE. B) DE LA BALANCE AU COMPTE DE RESULTAT 1) REGROUPEMENT DES COMPES En fin d’exercice, on regroupe tous les comptes de la dernière balance constituant des EMPLOIS DEFINITIFS et donc des CHARGES ainsi que tous ceux constituant des RESSOURCES INTERNES et donc des PRODUITS. CES COMPTES SONT APPELES DES COMPTES DE GESTION. On suppose pour l’instant que toutes les marchandises achetées ont été vendues. On ne tient pas encore compte des stocks. Comptablement, la différence PRODUIT - CHARGES détermine le RESULTAT de l’activité de l’entreprise (BENEFICES ou PERTES). EMPLOIS DEFINITIFS = CHARGES RESSOURCES INTERNES = PRODUITS -RESULTAT 2) CONSTRUCTION DU COMPTE DE RESULTAT L’opération consiste à effectuer le virement comptable des comptes de gestion dans le compte de résultat. Le regroupement des comptes de gestion dans le compte de résultat permet de déterminer le résultat de l’exercice. D CHARGES * * C pour soldes X PRODUITS D pour soldes Y RESULTAT D X C * * C Y EXERCICE : ETABLIR LE COMPTE DE RESULTAT DE L’ENTREPRISE ORDINANCY. (exercice série III). Vous reprenez les comptes en T (uniquement les comptes de gestion), vous passez les écritures relatives aux stocks et vous virez les comptes de gestion au compte de résultat. D C D C COMPTA 2003. Ph. Raguénès 23 D C D C D C D C D C D C RESULTAT” 3) PRESENTATION DU TABLEAU DE SYNTHESE : “COMPTE DE On établit donc un TABLEAU DE SYNTHESE qui permet de comparer les produits et les charges. C’est un document qui reprend les différents postes du compte de résultat en regroupant par rubriques : * pour les charges : charges d’exploitation, charges financières et charges exceptionnelles. * pour les produits : produits d’exploitation, produits financiers et produits exceptionnels. RESULTAT CHARGES CHARGES D’EXPLOITATION CHARGES FINANCIERS CHARGES EXCEPTIONNELLE RESULTAT (BENEFICES) PRODUITS PRODUITS D’EXPLOITATION PRODUITS FINANCIERS PRODUITS EXCEPTIONNEL. RESULTAT (PERTES) EXERCICE : PRESENTER LE COMPTE DE RESULTAT DE L’ENTREPRISE ORDINANCY. 4) PRESENTATION DE LA BALANCE APRES VIREMENT AU COMPTE DE RESULTAT Reprise de la balance ORDINANCY (cf C du n° I de la section VI). Nous l’avons vu, pour déterminer le résultat, tous les comptes de gestion ont été virés au compte de résultat. Dès lors, tous les comptes de gestion sont soldés et un compte de résultat est rajouté à la balance. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 24 PRESENTATION DE LA BALANCE ORDINANCY APRES VIREMENT DES COMPTES DE GESTION AU COMPTE DE RESULTAT. N° COM-PTES NOM DES COMPTES DEBITS TOTAUX CREDITS SOLDES DEBITEURS CREDITEURS CAPITAL MAT.TRANSP. MAT. BUREAU FOURNISSEURS CLIENTS BANQUES CAISSE FOURNIT.ADM. ACHATS MARC. ENTR.REPARAT. HONORAIRES VENTES MARC. C) DE LA BALANCE APRES INVENTAIRE AU BILAN En fin d’année, on fait l’inventaire (à savoir on évalue les stocks) et on vire les comptes de gestion au compte de résultat. Nous verrons ces opérations d’inventaire en fin d’année. La balance constituée après ces opérations est appelée balance après inventaire. Dans notre exemple, nous n’abordons pas la notion de stock. Les stocks sont donc supposés nuls. Nous voyons que tous les comptes de gestion sont soldés et qu’un compte de résultat est apparu. LES COMPTES NON SOLDES SONT APPELES COMPTES DE BILAN. EMPLOIS INTERMEDIAIRES = ACTIF RESSOURCES EXTERNES = PASSIF - BILAN On établit un TABLEAU DE SYNTHESE qui permet de comparer l’ACTIF (ensemble des comptes d’actif) et le PASSIF (ensemble des comptes de passif) de l’entreprise. ATTENTION : L 'USAGE DU COMPTE “BILAN” N'EST PAS OBLIGATOIRE. Pour notre part nous ne l'utiliserons pas dans ce poly. Ce tableau regroupe les comptes par POSTES, classés eux-mêmes en rubriques. SOIT LA REPRESENTATION SIMPLIFIEE SUIVANTE : 1) ACTIF 2 grandes rubriques : a) ACTIF IMMOBILISE Cette rubrique regroupe les emplois intermédiaires destinés à rester durablement dans l’entreprise. 3 POSTES : * IMMOBILISATIONS INCORPORELLES : fonds de commerce, etc * IMMOBILISATIONS CORPORELLES : terrains, construction, etc . * IMMOBILISATIONS FINANCIERES : prêts, participation, ... b) ACTIF CIRCULANT : Cette rubrique regroupe les comptes de situation qui participent au cycle d’exploitation : TRESORERIE OU DETTE (achat march.) --> STOCK ---> CREANCES (ventes march.) ET TRESORERIE. 3 POSTES : *STOCKS *CREANCES COMPTA 2003. Ph. Raguénès *DISPONIBILITES 2) PASSIF 25 3 GRANDES RUBRIQUES : a) LES CAPITAUX PROPRES 4 POSTES : * LE CAPITAL * LES RESERVES : bénéfices conservés et laissés à la disposition de l’entreprise. * RESULTAT : bénéfice ou perte * LES SUBVENTIONS c) PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES : Cette notion sera appréhendée plus tard. b) LES DETTES 3 POSTES : * LES EMPRUNTS *LES FOURNISSEURS *LES DETTES FISCALES ET SOCIALES COMPTA 2003. Ph. Raguénès 26 BILAN ACTIF PASSIF I) ACTIF IMMOBILISE I) CAPITAUX PROPRES IMMOB. INCORPORELLES IMMOB. CORPORELLES IMMOB. FINANCIERES CAPITAL RESULTAT TOTAL (I) TOTAL (I) II) ACTIF CIRCULANT STOCK CREANCES CLIENTS DISPONIBILITES II) PROV. POUR RISQUES ET CHARGES TOTAL (II) III) DETTES TOTAL (II) EMPRUNTS FOURNISSEURS DETTES FISC. ET SOC. TOTAL (III) TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL EXERCICE : PRESENTER LE BILAN DE L’ENTREPRISE ORDINANCY. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 27 CHAPITRE VII) LA RECIPROCITE DES COMPTES EXERCICES D’APPLICATION. CHAPITRE VIII) LE PLAN COMPTABLE §I) CLASSIFICATION DECIMALE Le plan des comptes et divisé selon les principes de la codification décimale ; il est donc classé en 10 classes numérotées de 1 à 10 comme suit : * classe 1 à 5 : ce sont les comptes dits de SITUATION ou de BILAN. * classe 6 à 7 : ce sont les comptes dits de GESTION ou de RESULTAT. * classe 8 : comptes spéciaux (engagements hors bilan, ...) * classe 9 : comptes de comptabilité analytique d’exploitation. * classe 0 : classe non structurée et laissée à la disposition de l’entreprise. En comptabilité générale nous n’utiliserons que les comptes des classes 1 à 7. CONSULTATION DU PLAN COMPTABLE : 1) COMPTES DE BILAN * CLASSE 1 : COMPTES DE CAPITAUX * CLASSE 2 : COMPTES D’IMMOBILISATIONS * CLASSE 3 : COMPTES DE STOCKS ET D’EN-COURS * CLASSE 4 : COMPTES DE TIERS * CLASSE 5 : COMPTES FINANCIERES 2) COMPTES DE RESULTAT : * CLASSE 6 : COMPTES DE CHARGES * CLASSES 7 : COMPTES DE PRODUITS §II) CADRE COMPTABLE Chaque classe de comptes est subdivisée en comptes principaux en fonction de la même classification décimale conformément au cadre des comptes (cf le plan comptable). §III) STRUCTURE DES COMPTES Comment se lisent les numéros de comptes ? Chaque chiffre à une signification. * Le premier chiffre à gauche indique la classe à laquelle appartient le compte. Exemple : 2 = COMPTES D’IMMOBILISATIONS * Le deuxième chiffre précise la nature des comptes. Exemple : 20 = IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 21 = IMMOBILISATIONS CORPORELLES 2 chiffres sont particulièrement significatifs : les 8 et 9 ; le 8 en deuxième position indique qu’il s’agit d’amortissement et le 9 indique qu’il s’agit de provisions. * Le troisième chiffre précise de façon plus significative la nature du compte (il en est de même pour les autres chiffres). Exemple 211 : 2 = IMMOBILISATIONS 1 = CORPORELLES 1 = TERRAINS 2111 ce compte indique qu’il s’agit de TERRAINS NUS. 213 : IMMOBILISATION CORPORELLES - CONSTRUCTIONS 2138 : précise que ces constructions sont des ouvrages d’infrastructure. 21381 : plus précisément, il s’agit de voies de terres. Dans les comptes à 3 chiffres, le 0 et le 9 en troisième position ont une signification particulière : * 0 : il permet les regroupements pour des opérations dans les comptes plus détaillés (sauf pour les comptes d’amortissements et de provisions). Exemple : 410 = CLIENTS ET COMPTES RATTACHES : il regroupe les comptes (411 à 418). 400 = FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES : (regroupe les comptes 401 à 408). * 9 : le 9 en troisième position indique que le compte fonctionne de façon inverse par rapport aux comptes de sa nature : il enregistre les opérations de sens contraire par rapport à la situation habituelle. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 28 Exemple 1 : les comptes "60" sont débités lors de l’enregistrement des achats ; mais si un fournisseur consent une remise sur une facture d’avoir, le compte 609 est crédité du montant de la remise (on considère ainsi que la valeur des achats de l’entreprise est diminuée du montant de l’avoir). Exemple : 2 : 419 : le compte 411 CLIENTS est normalement un compte d’actif ; il est donc habituellement débiteur. Mais, si le client verse une avance sur une commande, l’entreprise a une dette envers son client (elle doit lui livrer la marchandise ou effectuer les travaux prévus). Le compte 419 clients créditeurs est donc crédité du montant de l’avance. EXPLICATIONS SUPPLEMENTAIRES SUR LE 9 ET LE 8 EN DEUXIEME POSITION : Ils indiquent, on l’a dit, que ce sont des provisions et des amortissements. Les chiffres suivants précisent la nature exacte des comptes selon la codification précédemment vue. En fait, certains éléments de l’actif sont amortis ; pour l’indiquer, on utilise la numération normale indiquant la nature de l’élément en question et on intercale un 8 en deuxième position. Exemple : VEHICULE ---> CLASSEMENT COMPTABLE = 2182. AMORTISSEMENT DU VEHICULE --> CLASSEMENT COMPTABLE 28182. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 29 CHAPITRE IX) ORGANISATION DE L'ENREGISTREMENT COMPTABLE : NOTION DE SYSTEME COMPTABLE §I) CRITIQUE DE L'ENREGISTREMENT COMPTABLE DANS LES COMPTES L'enregistrement dans les comptes présente de nombreux inconvénients : * la lecture d'un mouvement dans un compte ne donne aucun renseignement sur la contrepartie d'où une lourdeur certaine pour les recherches * la manipulation de nombreux comptes figurant sur des feuillets différents induit des risques d'oubli et donc, in fine, de ne pas respecter le principe essentiel de l'égalité RESSOURCES EMPLOIS §II) LE SYSTEME CLASSIQUE. A) LES ECRITURES AU JOURNAL Les opérations sont enregistrées sous la forme d'un article (ou écriture) dans un registre appelé : "livre journal". Schema du travail à effectuer Exemple : facture F 30 en date du 2/1/90 : achats de matières premières à crédit ; montant de 600 euros. Le règlement se fera par chèque le 10/1/90 2/1/90 607 ACHATS PREMIERES DE MATIERES 600 401 FOURNISSEURS 600 S/FACTURE F30 10/1/90 401 FOURNISSEURS 600 512 BANQUES 600 M/CHEQUE N°...... TOTAL 1200 1200 EN FIN DE PAGE, ON TOTALISE CHAQUE COLONNE. CES TOTAUX SONT REPORTES EN DEBUT DES COLONNES DE LA PAGE SUIVANTE. En fin de journal on peut vérifier l'égalité suivante : TOTAL DES DEBITS = TOTAL DES CREDITS Cette égalité se retrouve dans la balance après inventaire. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 30 B) OBLIGATIONS COMPTABLES Tout commerçant doit tenir un livre-journal (article 8 du code de commerce), un grand livre. La comptabilité régulièrement tenue peut-être admise en justice comme preuve entre commerçants. Le livre-journal est composé de feuillets reliés, côtés et paraphés par le greffier du tribunal de commerce ou, le cas échéant, par le greffier du TGI. Chaque livre reçoit un numéro d'identification repertorié par le greffier sur un registre spécial. nb : ceci est impossible pour les comptabilités informatisées aussi les documents informatiques peuvent-ils tenir lieu de livre-journal et de livre d'inventaire ; pour ce faire, ils doivent être identifiés, numérotés et datés dès leur établissement par des moyens offrant toute garantie en matière de preuve. LE LIVRE JOURNAL DOIT ETRE TENU CHRONOLOGIQUEMENT, SANS BLANCS NI RATURES NI ALTERATION D'AUCUNE SORTE (article 10 du code de commerce) Le livre-journal et le grand livre peuvent être détaillés en autant de journaux auxiliaires et de livres auxiliaires qu'il est besoin (journal achats, journal ventes, journal caisse, journal banques, journal des opérations diverses). Les écritures portées sur les journaux auxiliaires et le grand livre auxiliaire sont centralisés sur le livre journal encore appelé le journal général et le grand livre. C'est ce que l'on appelle le système centralisateur. Problème : certaines pièces comptables peuvent intéresser 2 journaux en même temps. Exemple : soit une entreprise tenant entre autres un journal "achats au comptant" et un journal "caisse crédit" ; soit une facture d'achats , cette dernière étant réglée immédiatement par caisse * au journal des achats au comptant on débitera l'achat de marchandise en créditant "virements internes" (570) * au journal de "caisse crédit", on créditera la "caisse" en débitant "virements internes" * lors de la centralisation des deux journaux auxiliaires au journal général, débit et crédit de "virements internes" s'annuleront. JOURNAL ACHATS 607 ACHATS MARCHANDISES DE X 57 VIREMENTS INTERNES X JOURNAL CAISSE CREDIT 57 VIREMENTS INTERNES X 53 CAISSE X On le voit ici, lors du report au grand livre, le débit et le crédit du compte 57 s'annulent. §III) VUE D'ENSEMBLE DU SYSTEME COMPTABLE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 31 SCHEMA DESCRIPTIF DU SYSTEME COMPTABLE : DES COMPTES AU BILAN ET AU RESULTAT FACTURES ACHATS FACTURES VENTES PIECES DE CAISSE PIECES COMPTABLES CHEQUES ETC.... JOURNAL TOTAL COMPTES DE BILAN D TOTAL DEBITS C D TOTAL DEBITS TOTAL CREDITS C TOTAL CREDITS D TOTAL DEBITS BALANCE AVANT DETERMINATION DU RESULTAT N° CPTES 1 à 5 6 à 7 TOTAUX TOTAUX D C X X COMPTES DE GESTION 6 7 C D TOTAL CREDITS SOLDES SD TOTAL DEBITS SC C TOTAL CREDITS COMPTA 2003. Ph. Raguénès 32 SCHEMA DESCRIPTIF DU SYSTEME COMPTABLE (SUITE) : DES COMPTES DE GESTION AU RESULTAT hypothèse : il n'y a pas de stocks COMPTES DE GESTION ( repris de la page précédente) 6 D C 7 D SD D SC 12 RESULTAT CHARGES TOTAL DEBITS TOTAUX D C n° des LIBELLES comptes 101 12 2 3 4 5 RESULTAT C PRODUITS BALANCE APRES DETERMINATION DU RESULTAT SOLDES TOTAL CREDITS SD SC SI SD DU CPTE 12, REPORTER AU PASSIF BILAN SIGNE "-" 6 C SI SC DU CPTE 12, REPORTER AU PASSIF BILAN ces comptes sont tous soldés 7 TOTAUX BILAN ACTIF I) ACTIF IMMOBILISE PASSIF I) CAPITAUX PROPRES RESULTAT II) PROVISIONS POUR RISQUES & CHARGES II) ACTIF CIRCULANT TOTAL III) DETTES TOTAL COMPTA 2003. Ph. Raguénès 33 p S Y N T H E S E : ETABLISSEMENT DU R E S U L T A T ET DU B I L A N 1ère étape : on ouvre l'exercice en prenant les reports à nouveau (RN) qui correspondent aux totaux du bilan de clôture du dernier exercice et donc au bilan d'ouverture de l'exercice en cours. 2ème étape : on comptabilise au journal par ordre chronologique toutes les pièces justificatives classées par types et dates (factures d'achats et de ventes, relevés bancaires, pièces de caisse, etc...), et en même temps on reporte sur le grand livre. 3ème étape : on établit des balances périodiques (tous les 15 jours ou tous les mois) ; il y en a au moins une obligatoire : la balance après toutes les opérations de l'exercice et avant l'inventaire ; c'est la balance avant inventaire. 4ème étape : on passe les écritures de fin d'exercice( après inventaire : stocks, dotations aux amortissements et aux provisions, régularisation..) 5ème étape : on établit la balance après inventaire et avant détermination du résultat 6ème étape : on vire les comptes de charges et de produits au compte de résultat 7ème étape : on établit la balance après inventaire et après détermination du résultat 8ème étape : on remplit les tableaux de synthèse : le bilan et le résultat de l'exercice. Plus précisément : - on remplit le résultat à partir de la balance après inventaire et avant détermination du résultat - on remplit le bilan à partir de la balance après inventaire et après détermination du résultat COMPTA 2003. Ph. Raguénès 34 CHAPITRE X : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE La TVA est un impôt indirect créé en France en 1954 et généralisé à partir du 1/1/1968. Ce principe fut ensuite adapté par la C.E.E.. C'est un impôt sur la consommation qui est proportionnel au prix de vente. NB : certains passages ne sont pas destinés à votre promotion. Je vous indiquerai ce qu’il convient de travailler en TD. SECT I) PRINCIPES GENERAUX §I) MECANISME DE LA TVA SCHEMA 1 A) DEFINITION DE LA VALEUR AJOUTEE B) SCHEMA DU PRINCIPE DE LA TVA 1) AU NIVEAU D'UN SECTEUR DE PRODUCTION Suivons le circuit allant de l’extraction de matières premières à ses transformations successives jusqu’à la vente au consommateur final. Hypothèse d' entreprises travaillant dans un même secteur, à des stades successifs. L’entreprise 1 extrait des minerais mais ne consomme rien ; valeur de sa production : P1. Ici, P1 sera égal à la valeur ajoutée VA1. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 35 SCHEMA 2 S Vi = Pn => production finale = S des valeurs ajoutées Si taux de tva = t%, alors : t%* S Vi = Pn * t% On a bien une imposition de la production finale au moment de la vente au consommateur. Cette imposition est donc bien proportionnelle au prix de vente final. C’EST DONC BIEN LE CONSOMMATEUR FINAL QUI SUPPORTE LA TVA. Mais l’imposition est fractionnée. A chaque vente (P1 -> P2 -> P3....) on taxe la valeur ajoutée. Mais on voit bien que la TVA ne dépend que du prix final. Pourquoi fractionner ? - Pour que l’état ait des rentrées fiscales régulières tout au long de l’année. - La distinction consommation finale - consommation intermédiaire n'est pas toujours évidente de prime abord (comment le vendeur connaîtra-t-il la qualité de son client ?). EXEMPLE : SCHEMA 3 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 36 Pn = 750 = S VAi = CONSOMMATION FINALE Si t% = 20%, alors : - entreprise 1. TVA = 200 * 20% = 40 - entreprise 2. TVA = 300 * 20% = 60 - entreprise 3. TVA = 250 * 20% = 50 t%* S Vi = Pn * t% = 750 * 20% 150 = 40+60+50 2) MECANISME AU NIVEAU DE L'ENTREPRISE Reprenons le schéma n°2. L'entreprise vend Pn au consommateur final et achète Pn-1 à son fournisseur Pn = Pn-1 + Vn => Vn= Pn - Pn-1 => t%*Vn = t% (Pn-Pn-1). Illustration à partir du schéma n°3 Le détaillant vend 750 au consommateur final et achète 500 au grossiste. Pn = Pn-1 + Vn => Vn = Pn - Pn-1 750 = 500 + 250 => 250 = 750 - 500 t % * Vn = t % ( Pn - Pn-1) 20% * 250 = 20% (750 - 500). AUTREMENT D I T : TVA = T A X SEU RL EC H I F F R D E' A F F A I R- E T SA X SEU RL E S PRODUITS CONSOMMES TVA A PAYER = TCA-TAXE REPERCUTEE PAR LES FOURNISSEURS COMPTA 2003. Ph. Raguénès 37 EN CONSEQUENCE : - LES ENTREPRISES COLLECTENT LA TVA PAYEE PAR LEURS CLIENTS - ET ELLES DEDUISENT LA TVA PAYEE A LEURS FOURNISSEURS. EN FIN DE CIRCUIT, ON S'APERCOIT QUE LA TVA NE FRAPPE QUE LE CONSOMMATEUR FINAL. DES LORS, L'ENTREPRISE N'EST QU'UNE INTERMEDIAIRE ; LA TVA COLLECTEE N'EST DONC PAS UN PRODUIT POUR L'ENTREPRISE ; DE MEME, LA TVA DEDUCTIBLE N'EST PAS UNE CHARGE. Voilà pourquoi les provisions pour créances douteuses sont calculées sur le HT et non sur le TTC. La TVA étant un impôt sur la consommation, elle ne peut être qu’appliquée dans le pays de destination. Solution : - exonérer les exportations - taxer les importations l’avantage de cette solution étant que le poids de la TVA est identique pour les produits nationaux et les produits importés. § II) LE FAIT QU’IL EXISTE PLUSIEURS TAUX DE TVA PERTURBE-T-IL CE SCHEMA ? Exemple (cf ouvrage de Mr FERRI BRIQUET : COMPTABILITE GENERALE à l’usage des scientifiques et des littéraires - EYROLLES) : Une entreprise A extrait du minerai, le vend à une entreprise B à un taux de TVA de 5,5%. L'entreprise B transforme le minerai et vend le produit fini aux particuliers à un taux de 19,6%. PRIX DE VENTE PRATIQUES : - ENTREPRISE A : 1000 € HT - ENTREPRISE B : 2000 € HT CIRCUIT DES BIENS PAIEMENTS ACHETEUR VENDEUR A VEND MINERAI VERSEMENTS A ETAT 1000 + 55 --------------> 55 TVA COLLECTEE - TVA DEDUCTIBLE (55) B ACHETE MINERAI 1000+55 ----------------------------------! VEND PRODUITS !-->337 FINIS................. 2000+392 -------------! + TVA COLLECTEE ( 392) PARTICULIERS : CONSOMMATION FINALE.................2000+392 ________ TOTAL PERCU PAR L’ETAT 392 EXAMEN DE LA SITUATION : l'entreprise A réalise une valeur ajoutée de 1000 (prix de vente - prix d'achat ; ici : 1000 - 0) l'entreprise B réalise une valeur ajoutée de 1000 (2000 - 1000) L'objectif de la TVA est de frapper en une seule fois l'intégralité de la valeur ajoutée produite. Dans notre exemple, elle s'élève à 2000 €. L'état perçoit donc 372 € de TVA. Pourquoi ne pas taxer en une seule fois à la phase finale ? Outre des difficultés pratiques (comment un fournisseur peut - il être sûr que le client auquel il livre un bien est un consommateur final ?), cette pratique permet à l'état d'avoir des rentrées réguliéres. Pourquoi ne pas taxer directement la valeur ajoutée ? le résultat ne serait pas identique puisque les taux de TVA ne sont pas forcément identiques (voir l'exemple ci-dessus). p RESUME COMPTA 2003. Ph. Raguénès 38 - La TVA repose sur le principe des déductions : chaque assujetti calcule la TVA sur biens et services vendus et déduit la TVA qui a grevé les achats des biens et services nécessaires l’activité de l’entreprise (ceux qui entrent dans les coûts de production) - C’est un impôt réel qui pèse sur le consommateur final SECT II) LE CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA Champ d’application : c’est l’ensemble des opérations normalement taxées à la TVA, y compris celles qui en sont exonérées. §I) OPERATIONS IMPOSABLES PAR NATURE La 6ème directive européenne précise : Article 2 : sont soumises à la TVA les livraisons de biens meubles et les prestations de services effectuées à titre onéreux dans un pays par un assujetti agissant en tant que tel, ainsi que les importations. Article 4 : est assujetti quiconque accomplit de façon indépendante et quelque soit le lieu, un activité économique (quelque soit le résultat de ctte dernière). Le code général des impôts qui est resté longtemps imprécis car tautologique (pour définir l’opération imposable il fallait définir l’assujetti ; or, on définissait l’assujetti comme réalisant des opérations soumises à la TVA !!) précise : - art. 256-I du CGI :"sont soumises à la TVA les livraisons de biens meubles et les prestations de services effectuées à titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel". - art. 256 BIS du CGI : sont également soumises à la TVA les acquisitions intracommunautaires de biens meubles corporels...... - art. 256-A du CGI :!« sont assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée les personnes qui effectuent de manière indépendante une des activités économiques mentionnées au troisième alinéa, quels que soient : - le statut juridique de ces personnes - leur situation au regard des autres impôts - la forme ou la nature de leur intervention!» PRINCIPE A RETENIR. SONT SOUMISES A LA TVA : - les opérations suivantes : - les livraisons de biens - les prestations de services - les acquisitions intra-communautaires - effectuées à titre onéreux - pas un assujetti agissant en tant que tel A) NATURE DES OPERATIONS IMPOSABLES 1) livraisons de biens et assimilés (art 256-II CGI) - la livraison s’entend du transfert de propriété. A noter que l’électricité, le gaz, la chaleur, le froid sont assimilés à des biens meubles corporels. 2) les prestations de services (art 256-IV du CGI) - ce sont toutes les autres opérations : locations, réparations, transports, courtages, travaux d’étude, soins, ventes à consommer sur place de produits alimentaires et de boissons, travaux immobiliers 3) les acquisitions intra-communautaires (art.256 bis du CGI) - c’est le transfert de propriété d’un bien meuble corporel expédié ou transporté par le vendeur, l’acquéreur ou pour leur compte, à partir d’un autre état membre de la Communauté Européenne à destination de l’acquéreur en France (art.256 bis I-3° du CGI) COMPTA 2003. Ph. Raguénès 39 B) NOTION D’OPERATIONS EFFECTUEES A TITRE ONEREUX Cela signifie qu’il existe, au profit du vendeur ou du prestataire de service, une CONTREPARTIE DIRECTE : - quelle que soit la nature de la contrepartie (argent ou échange) - et quels qu’en soient les buts (même si la vente se fait à prix coûtant et donc si les buts sont lucratifs ou non) ou les résultats (bénéfices ou pertes) NB CEPENDANT : si des prélévements à usage personnel sont faits par l’exploitant d’une entreprise individuelle, il y a TVA. La TVA frappe le prix payé par le client, aussi, si l’opération est gratuite, il n’y a pas, en principe, de TVA. (art.256 A du CGI) C) NOTION D’ASSUJETTI AGISSANT EN TANT QUE TEL 1) Définition C’est celui qui effectue de manière indépendante une activité économique, quels que soient : - son statut juridique (cf plus loin sur les exonérations) - sa situation au regard des autres impôts - la forme ou la nature de son intervention 2) Notion d’activité économique (art.256 A 5ème al) toute activité de producteur, commerçant ou de prestataire de services, y compris les activités libérales, agricoles ou extractives EXERCEES A TITRE HABITUEL Il s’agit donc : “ du secteur industriel et commercial “ des activités artisanales “ des activités libérales sauf celles exonérées: ¤soins médicaux et para-médicaux dans le cadre de professions réglementées ( => exclus les ostéopathes, acupuncteurs n’ayant pas le diplôme de médecin et qui ne sont donc pas exonérés) “ des activités d’enseignement “ des activités agricoles §II) OPERATIONS IMPOSABLES PAR DISPOSITION EXPRESSE DE LA LOI (art.257 et 291-I) Ce sont des opérations qui ne sont pas par nature imposables à la TVA mais que le législateur a voulu taxer. 257. A) OPERATIONS CITEES LIMITATIVEMENT PAR L’ARTICLE - livraison à soi-même de biens et services - les opérations faites par les coopératives - les opérations réalisées par les marchands de biens - les opérations concourant à la production ou à la livraison d’immeubles - les achats à des non-redevables de pierres précieuses, de conserves alimentaires, de pierres précieuses. - etc.. B) IMPORTATIONS (art.291.1 du CGI) Depuis le 1/1/1993, on ne parle d’importations qu’à propos de biens provenant de pays hors CEE. A noter qu’on considère comme importation, tout entrée d’un biens sur le territoire national : - qu’il y ait ou non transfert de propriété (approvisionnement d’une succursale française) - que l’importation soit faite à titre onéreux ou à titre gratuit - qu’elle soit réalisée par un redevable ou par un particulier (sauf franchise) COMPTA 2003. Ph. Raguénès 40 §III) OPERATIONS ENTRANT D’APPLICATION MAIS NON IMPOSEES. DANS LE CHAMP A) OPERATIONS EXONEREES 1) PRINCIPES Ces opérations entrent normalement dans le champ d’application mais échappent à la TVA par disposition expresse de la loi. Leur liste est limitative. Conséquences de l’exonération : - l’exploitant ne peut pas déduire la taxe qui est facturée par ses fournisseurs (en amont) aussi son coût de revient est-il plus élevé que pour des opérations taxables - lorsqu’une opération exonérée est insérée dans un circuit de production ou de distribution, la charge fiscale est plus élevée que si tout le circuit avait supporté la TVA (D’OU L’INTERET DE L’OPTION) 2) PRINCIPALES EXONERATIONS Le statut des personnes n’exonère pas de la TVA ; ce sont les opérations qui sont exonérées. “ ainsi les médecins ne sont pas éxonérés de TVA ; ce sont les actes médicaux qui le sont “ les associations-loi de 1901 ne sont pas exonérées lorsqu’elles effectuent des opérations imposables “ à l’inverse, une S.A. qui exploite une clinique échappe à la TVA a) OPERATIONS COURANTES - prestations relevant de professions médicales, paramédicales et opérations accessoires : - actes médicaux et paramédicaux exercés dans le cadre légal et réglementaire de la médecine ; ne sont donc pas exonérés les actes des ostéopathes, acupuncteurs n’ayant pas le diplôme de médecin). - travaux d’analyse de biologie médicale - fournitures de prothéses dentaires par les dentistes et prothésistes - opérations portant sur les organes, le sang et le lait humain -frais d’hospitalisation et de traitement dans les établissements de soins cités par la loi hospitalière - transports sanitaires effectués par les ambulanciers, sauf en véhicule sanitaire léger - opérations entrant dans le champ d’application de l’impôt sur les spectacles : réunions sportives, cercles et maisons de jeux - cessions de biens meubles incorporels soumises au droit d’enregis-trement mentionné a l’article 719 du CGI - biens d’occasion cédés par leurs utilisateurs (art.261.3 1°) : cet article ne concerne pas les particuliers mais les assujettis qui ont utilisé les biens pour leur exploitation - activités d’enseignement : enseignement scolaire et universitaire, formation professionnelle continue assurée par des organismes publics ou certins organismes privés agréés - livraisons de déchets neufs d’industrie et de matières de récupérations -exonérations diverses : certaines opérations bancaires et financières (art.261-C du CGI), opérations d’assurance et de réassurance, certaines cantines d’entreprises. b)OPERATIONS RELATIVES AU COMMERCE EXTERIEUR - échanges intra-communautaires - exportations COMPTA 2003. Ph. Raguénès 41 - exonérations de certaines importations : produits exonérés dans le régime intérieur (cf cidessus), marchandises placées sour un des régimes suspensifs de droit de douane,...s Certaines opérations peuvent être imposées par option : Avantages : on peut déduire la TVA supportée (cas où beaucoup d’immobilisations....) , on peut facturer la TVA aux clients qui pourront la déduire, on ne paie pas de taxe sur les salaires. Retenons essentiellement, les exportations, certaines activités libérales (cf plus haut), certaines opérations bancaires et financières, opérations d'assurance, pêche, certaines associations. B) OPERATIONS REALISEES PAR LES BENEFICIAIRES DE FRANCHISES EN BASE Ces mesures sont prévues pour les petites entreprises et certains redevables. 1) FRANCHISE DE DROIT COMMUN - redevables dont le CA de l’année civile précédente ne dépasse pas le seuil de 76.300 € HT pour les assujettis réalisant des opérations de livraisons de biens, des ventes à consommer su place ou des prestations d’héberbegement ou 27.000 € pour les assujettis réalisant d’autres prestations. 2) FRANCHISES SPECIFIQUES - activités des avocats et avoués, activités des auteurs d’oeuvres de l’esprit et artistes interprétes lorsqu’ils ont réalisés au cours de l’année civile précédente un chiffre d’affaires n’excédant pas 37.400 € HT §IV) OPERATIONS IMPOSABLES SUR OPTION (art 260, 260 A, B et C du CGI) Les conséquences sont multiples : - la personne qui opte est tenue d’acquitter la TVA sur ses opérations, de se soumettre aux obligations des redevables ; en contrepartie, elle peut déduire la TVA qu a grevé en amont ses achats. - le client a intérêt à ce que son fournisseur n’interrompe pas la chaîne des déductions - celui qui opte pour la TVA est dispensé du paiement de la taxe sur les salaires. Les personnes pouvant opter : - collectivités locales pour l’assainissement, la fourniture de l’eau dans les communes de moins de 3000 habitants, les abattoirs publics, l’enlèvement et le traitement des ordures ménagères - personnes exerçant certaines activités libérales : avocats/avoués, auteurs d’oeuvres de l’esprit dont le CA de l’année antérieure était inférieur à 37.400 € HT - entreprises qui réalisent des livraisons portant sur les déchets neufs d’industrie et les matières de récupération -... SECT III) APPLICATION TERRITORIALE DE LA TVA La TVA est un impôt sur la consommation ; elle doit donc être perçue DANS LE PAYS où les biens et services sont consommés ou utilisés. Pour les livraisons de biens meubles corporels BIEN VENDU ET LIVRE LIVRAISON TAXE A LA TVA ART 258 EN FRANCE BIEN VENDU ET LIVRE EXPORTATION EXONERE ART 262 A L’ETRANGER BIEN VENDU ET LIVRE LIVRAISON INTRA EXONERE ART 258 A DANS LA CEE COMMUNAUTAIRE BIEN VENANT DE L’ETRANIMPORTATION TVA FRANCAISE ART 291 GER ET VENDUEN FRANCE BIEN VENANT DE LA CEE ACQUISITION INTRA-TVA FRANCAISE ART 258 C ET VENDU EN FRANCE COMMUNAUTAIRE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 42 Pour les prestations de services, le principe général est qu’elles sont imposables en France lorsque le prestataire de service a en France le siège de son activité (art 259 du CGI). Mais les règles sont beaucoup plus complexes : des exceptions et dérogations nombreuses existent à ce principe. SECT IV) DETERMINATION DE LA TVA BRUTE (TVA EXIGIBLE OU ENCORE TVA COLLECTEE) §I) FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE (art.269 CGI) ¬FAIT GENERATEUR : événement qui donne naissance à la créance fiscale du trésor. Plus clairement, c'est le fait qui génère la dette envers l'ETAT. “ biens meubles corporels : c’est la L I V R A I S O N (au sens remise matérielle) qui constitue le fait générateur “ prestations de services : c’est l’ E X E C U T I O N qui constitue le fait générateur ¬EXIGIBILITE : c’est le fait, pour un impôt de pouvoir être réclamé par le trésor (la recette des impôts pour la TVA). C’est la date à partir de laquelle la TVA est due à l'ETAT “ biens meubles corporels : c’est la L I V R A I S O N (quelle que soit la date de paiement) “ prestations de services : c’est l’ E N C A I S S E M E N T DU P R I X ; si le paiement est fractionné, alors la TVA sera exigible sur chaque paiement au prorata. L’option pour l’acquittement de la TVA d’après les débits (inscription au débit du compte 411) est possible. Trois conditions : “ faire la demande au service des impôts “ la mention de l’acquittement d’après les débits figure obligatoirement sur la facture “ elle ne fait pas obstacle à l’acquittement d’après les encaissements. Si on encaisse des acomptes avant la facturation, alors la TVA est due sur ces encaissements à due concurrence. C’est une simplification comptable ; qui plus est, le client peut déduire immédiatement la taxe sans attendre le décaissement LES LIVRAISONS A SOI-MEME (PRODUCTION IMMOBILISEE) La TVA est exigible lors de la première utilisation du bien. LES IMPORTATIONS La TVA est exigible lors du passage en douane. LES ACQUISITIONS INTRA-COMMUNAUTAIRES La loi sépare dans ce cas : - le fait générateur : délivrance - et l’exigibilité de la TVA : le 15 du mois suivant la délivrance ou lors de la délivrance de la facture mais jamais avant le fait générateur. En conséquence : si la délivrance de la facture intervient avant le fait générateur, l’exigibilité sera le 15 du mois suivant. Si la facture intervient entre le fait générateur et le 15 du mois suivant, l’exigibilité sera lors de la facturation. §II) ASSIETTE DE LA TVA C'est la base de calcul encore appelée base imposable. Selon l’article 266-1-a du CGI, elle est constituée du prix hors taxe du bien tous frais accessoires compris (frais financiers facturés lorsque des délais de paiement sont accordés, frais d’emballages non consignés, frais fiscaux, taxes diverses, frais d’assurance jusqu’à la livraison,... COMPTA 2003. Ph. Raguénès 43 RESUME ASSIETTE = PRIX HORS TAXE + FRAIS ACCESSOIRES : frais d’assurance jusqu’à la livraison ; frais financiers facturés quand des délais de règlement sont accordés, frais de transport et d’installation, frais d’emballage non consignés... NB1 : les consignations ne sont pas soumises à la TVA NB2 : ne pas dissocier la TVA sur les frais de transport NB3 : LES DEBOURS SONT EXCLUS DE L’ASSIETTE. DEBOURS = cas où le vendeur fait l’avance de frais qui incomb e n tnormalement à l’acheteur ; l e remboursement d e c e sdébours n’a pas à être compris dans la base d’imposition si le remboursement est exact et que le vendeur a agi en tant que mandataire et qu’enfin il a inscrit cette somme dans un compte de passage, de tiers. NB4 : LES INDEMNITES D’ASSURANCE SONT EXCLUES DE L’ASSIETTE (cas où elles réparent un préjudice et ne sont donc pas pas la contrepartie d’une opération). Même solution pour les dépôts de garantie, les dépôts et cautionnements - REDUCTIONS DE PRIX : - RRR sur facture initiale (pas de pb : comptabiliser directement le net commercial) - RRR sur facture d’avoir (diminuer la base d’imposition en imputant la TVA payée en trop sur la TVA collectée sur les autres ventes en créditant le compte 4457) (exception : lorsque le vendeur renonce à récupérer cet excédent de TVA, il doit préciser que ses RRR sont nets de taxes). §III) LES TAUX DE TVA - LE TAUX REDUIT = 5,5%. Il concerne essentiellement les produits alimentaires, les produits d'origine agricole (eau, café,...), les produits et services de consommation courante (cantines d'entreprises, transports de personnes, livres,....). Avant le 1/1/89 ce taux était appelé super-réduit ; en effet, il existait un taux réduit de 7%. Depuis le 1/1/90 le taux réduit est de 2,1% pour les médicaments remboursables par la sécurité sociale. - LE TAUX NORMAL = 19,6%. C'est le taux de droit commun. Il frappe la plupart des produits manufacturés et des services. Ce sont là, les deux principaux taux. Il en existe d’autres : 2,1% sur les médicaments remboursés par la sécurité sociale, la presse.... COMPTA 2003. Ph. Raguénès 44 §IV) DETERMINATION DE LA TVA DEDUCTIBLE A) CONDITIONS DU DROIT A DEDUCTION QUI BENEFICIE DU DROIT A DEDUCTION ? Seuls les ASSUJETTIS réellement REDEVABLES de la TVA bénéficient de ce droit. Sont donc exclus les assujettis dont les opérations bénéficient de l’exonération, sauf exception (cf les expor-tations). POUR QUELLES OPERATIONS-ACTIVITES ? - OPERATIONS SOUMISES A LA TVA - CERTAINES OPERATIONS EXONEREES (exportations et livraisons intra-communautaires, services bancaires et financiers rendus à des personnes domiciliées hors CEE (art 271-V et 261-c-1 (a à e))) p CONDITION 1 Selon les termes de l’article 271-I-1 du CGI, pour pouvoir bénéficier du droit à déduction, les biens et services acquis doivent être utilisés pour la réalisation d’opérations imposables. L’article 230-1 de l’annexe II au CGI précise cette notion : les biens et services doivent être NECESSAIRES A L’EXPLOITATION c’est à dire engagées dans l’INTERET DE L’ENTREPRISE. Sont donc exclues : - les dépenses somptuaires - les services sans contrepartie - les dépenses effectuées dans l’intérêt personnel du dirigeant, du person-nel ou des tiers. p CONDITION 2 Les biens et services DOIVENT ETRE AFFECTES (AU MOINS PARTIELLEMENT) A L’EXPLOITATION. Avant 1993, la déduction n’était pas possible dans le cas d’utilisation mixte. Depuis le 1/1/1993 : - seuls les biens et services dont la quote-part d’utilisation privative est supérieure à 90% sont exclus du droit à déduction - si l’utilisation privative correspond à moins de 90% de l’utilisation totale, alors la TVA est déductible. Deux cas sont à analyser : 1) cas des affectations distinctes Quand on peut recourir à des critères physiques dès la naissance du droit à déduction, critères permettant objectivement d’apprécier la part d’utilisation professionnelle, ALORS, LA DEDUCTION EST LIMITEE AU PRORATA DE CETTE UTILISATION. Exemple : - dépenses d’énergie à usage mixte : installation-acquisition d’une chaudière ; la déduction est possible d’après le nombre d’éléments de radiateurs installés dans les locaux professionnels (c’est ce que fait un chauffagiste pour apprécier la puissance de la chaudière). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 45 2) cas des affectations indistinctes ou simultanées. C’est le cas d’un bien : - où il n’existe aucun critère objectif d’affectation - où le bien initialement affecté à l’entreprise fait l’objet d’utilisations alternatives ou successives aux besoins de l’entreprises et à des fins étrangéres à celles-ci. Dans ce cas, il est impossible de calculer le prorata de déduction. ALORS LA DEDUCTION EST TOTALE. MAIS, grâce au mécanisme des LASM, on réduit les déductions faites. Celà signifie que l’utilisation de ce bien qui a fait l’objet d’une déduction totale sera TAXEE lorsqu’elle sera étrangère à l’exploitation. Exemple : - véhicule de société mis à la disposition du personnel pour des besoins privés - si LASM (exploitant, dirigeant), l’entreprise doit acquitter la TVA sur la dépense qui entre dans le coût de revient de la LASM. On reproportionne donc bien la déduction au prorata de l’utilisation professionnelle. p CONDITION 3 Les biens et services ne doivent pas faire l’objet d’une exclusion expresse (art 236 à 242 annexe II et art 298 du CGI) - dépenses de logement, de restaurant, de réception et de spectacle - véhicules ou engins de transport de personnes - transport de personnes et opérations accessoires - biens cédés et services rendus sans rémunération ou moyennant une rémunération très inférieure à leur prix - produits pétroliers chez l’utilisateur final. NB : - les produits pétroliers ouvrant droit à déduction : - ceux utilisés comme combustible - ceux utilisés pour la lubrification des véhicules non exclus du droit à déduction. - les produits pétroliers exclus du droit à déduction : - essence - ceux utilisés pour la lubrification des véhicules exclus du droit à déduction - le gazole et le GPL - utilisés comme carburant des véhicules non exclus du droit à déduction : déductibles à 100% - utilisés comme carburant des véhicules exclus : déductible à 50% p CONDITION 4 : condition de forme Pour être déductible, la TVA doit être justifiée par un document (art.223-annexe II au CGI) : - facture d’achat du fournisseur. Mais attention : l’article 271-II-1-a et 271-II-2 du CGI précise : «!dans la mesure où les fournisseurs sont légalement autorisés à la faire figurer sur les dites factures!». Texte in extenso : "la taxe dont le contribuable peut opérer la déduction est en principe celle qui figure sur les factures d'achat qui lui ont été délivrées par ses fournisseurs dans la mesure où ces derniers étaient légalement autorisés à la faire figurer sur les dites factures". (Dans le cas d'opérations fictives-fausses factures- la TVA n'est pas déductible). Par ailleurs, l’article 283-3 précise : «!Toute personne qui facture la TVA en est redevable!» - document douanier (pour les importations) - mention sur la déclaration de TVA NB : - pour les RRR, s’ils figurent sur une facture d’avoir : préciser la TVA - pour les escomptes de réglements, il n’est pas nécessaire de rédiger une facture d’avoir mais il convient de préciser sur la facture d’origine «!!escompte non net de taxes, seule la TVA correspondant au prix effectivement payé ouvre droit à déduction!». Si le fournisseur renonce à récupérer la TVA collectée à concurrence de l’escompte, il faut préciser : escompte net de taxes. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 46 B) REMBOURSEMENT DE LA TVA L’IMPUTATION N’EST PAS POSSIBLE (CREDITS DE TVA) DEDUCTIBLE QUAND PRINCIPE : en temps normal, on impute le crédit de TVA sur le mois suivant. Dans certains cas, la demande de remboursement est possible : - remboursement annuel au terme de chaque année civile si ce crédit est supérieur à 150 € - remboursement trimestriel si : - le montant minimum à rembourser est de 760 € - chacune des déclarations mensuelles de ce trimestre fait apparaître un crédit de TVA. Il faut faire une demande au service des impôts. Il existe un régime spécial pour les les entreprises exportatrices : elles ont droit au remboursement mensuel. C) REGULARISATION DES DEDUCTIONS 1) REGULARISATION CONCERNANT LES IMMOBILISATIONS a) PRINCIPE - Les cessions d’immeubles sont imposables à la TVA dans deux cas (art 257-7°) - cession à titre onéreux avant l’achèvement de l’immeuble - première mutation qui intervient dans les 5 ans de l’achèvement. - Les cessions d’immobilisations autres que les immeubles (biens mobiliers d’investissement) sont taxables lorsqu’elles ont donné lieu à déduction au moment de leur acquisition (art. 261-3-1°). LORSQUE LES CESSIONS SONT IMPOSABLES A LA TVA, IL N’Y A PAS LIEU A REGULARISATION DE LA TVA INITIALEMENT DEDUITE. b) CAS DE REGULARISATIONS - Cessions d’immobilisations quand elles ne sont pas soumises à la TVA (cessions à titres onéreux ou gratuit) - apport en société - disparition du bien (sauf destruction et vol prouvés et démarque inconnue) - changement d’affectation du bien - immeubles (plus de 5 ans après leur achèvement). c) DELAI DE REGULARISATION - POUR LES BIENS MOBILIERS (cas rare dans la mesure où presque toutes les cessions sont imposables). Si le bien est cédé avant le commencement de la 4ème année qui suit celle où le droit à déduction est né, il y a lieu de procéder à une régularisation (un reversement par 1/5ème). En fait, le bien acquis doit être utilisé pendant 5 ans pour que le droit à déduction soit définitivement acquis. Toute fraction d’année d’utilisation équivaut à une année entière. - POUR LES BIENS IMMEUBLES Si l’immeuble est cédé avant le commencement de la 9ème année qui suit celle où le droit à déduction est né, il y a lieu de procéder à une régularisation. . Pour les immeubles acquis à compter du 1/1/96, le reversement se calculera par 1/20ème. En fait, l’immeuble acquis avant le 1/1/96 doit être utilisé pendant 10 ans. S’il a été acquis à partir du 1/1/96, il doit être utilisé pendant 20 ans. d) MONTANT DE LA REGULARISATION - POUR LES BIENS MOBILIERS : COMPTA 2003. Ph. Raguénès 47 Si le bien est cédé avant le commencement de la 4ème année qui suit celle où le droit à déduction est né, il y a lieu de procéder à un reversement par 1/5ème. Exemple :bien immobilisé acquis le 15/3/99 : le délai de régularisation expire le 31/12/02 ; ce qui signifie que si le bien est cédé le 15/12/96 il faudra régulariser la TVA initialement déduite et reverser 1/5 de cette dernière. Toute cession en 2003 ne donne pas lieu à reversement. - POUR LES IMMEUBLES : - ACQUIS AVANT LE 1/1/96 : le reversement se calcule par 1/10ème. - ACQUIS A COMPTER DU 1/1/96 : le reversement se calcule par 1/20ème Exemple :bien immeuble acquis en 1995 ; la déduction de TVA a été de 147.000 F - hypothèse 1 : le bien est revendu le 31/3/02. Il a fait l’objet d’une utilisation pendant 8 ans. Il convient donc de reverser à la recette des impôts : (147.000/6,55957) *2/10 = 4.482 € (6,55957 = taux de conversion euro/franc) - hypothèse 2 : le bien est revendu en 2003 ; le reversement devra donc être de : (147.000*6,55957)*1/10 = 2.241 €. Le reversement de TVA doit figurer sur la déclaration de TVA sous la rubrique : «!TVA antérieurement déduite à reverser!». D) CAS DES ASSUJETTIS ET REDEVABLES PARTIELS PRINCIPE : - les assujettis qui réalisent uniquement des opérations entrant dans le champ d’application de la TVA et ouvrant droit à déduction déduisent intégralement la TVA - un assujetti qui ne réalise pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction ne peut déduire qu’une fraction de la taxe d’amont COMPTA 2003. Ph. Raguénès 48 DISTINCTION : p ASSUJETTI PARTIEL : celui qui réalise des opérations ÏÔ- dans le champ d' application situées Ìet ÔÓ- hors champ d' application Principe : il ne peut pas déduire la TVA sur les biens et services affectés aux opérations hors champ. p REDEVABLE PARTIEL : celui qui réalise des opérations situées dans le champ d’application mais dont certaines sont exonérées. Principe : il ne peut déduire la TVA qu’en proportion de l’utilisation des biens et services à des opérations taxables. Dans certains cas, la loi impose des secteurs d’activité distincts. 1) CAS DES ASSUJETTIS PARTIELS a) PRINCIPE DE L’AFFECTATION DES FONCTION DE LEUR UTILISATION DEPENSES EN - Opérations hors champ : TVA non déductible - Opérations dans le champ : TVA déductible b) CAS DES DEPENSES MIXTES On applique la règle du prorata Principe : la proportion de déduction doit être déterminée dépense par dépense en fonction de leur propre utilisation. Dérogation : on peut utiliser une clef de répartition commune à toutes les dépenses quand on peut le justifier (exemple : surface, temps d’utilisation) et sur demande au service des impôts. La clef de répartition peut être unique. c) CONSEQUENCES D’UN CHANGEMENT DANS L’AFFECTATION DES IMMOBILISATIONS C’est le cas des immobilisations partiellement affectées à des opérations hors champ d’application suivant une certaine clef de répartition. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 49 PRINCIPE : DES CORRECTIONS SONT A APPORTER SI L’UTILISATION DU BIEN IMMOBILISE A VARIE DE PLUS DE 20 POINTS PAR RAPPORT A LA CLEF DE REPARTITION D’ORIGINE DANS UN CERTAIN DELAI DE REPARTITION : - 10 ANS POUR LES IMMEUBLES - 5 ANS POUR LES BIENS MEUBLES IMMOBILISES DONC : - S’IL Y A DIMINUTION DE PLUS DE 20 POINTS DU POURCENTAGE D’AFFECTATION PROFESSIONNELLE, IL Y AURA LIEU D’EFFECTUER LES REVERSEMENTS SUIVANTS : - IMMEUBLES : (TVA INITIALEMENT DEDUITE-TVA DEDUITE AU TITRE DE L’ANNEE DE VARIATION)*1/10 - MEUBLES : (TVA INITIALEMENT DEDUITE-TVA DEDUITE AU TITRE DE L’ANNEE DE VARIATION)*1/5 - S’IL Y A AUGMENTATION DE PLUS DE 20 POINTS DU POURCENTAGE D’AFFECTATION PROFESSIONNELLE, IL Y AURA LIEU D’EFFECTUER UN COMPLEMENT DE DEDUCTION (même calcul) - EXEMPLE 1 En 1999, une société achète un immeuble : 150.000.000 F HT 27.900.000 F de TVA _____________ 177.900.000 F TTC 25% de la surface de l’immeuble est utilisée pour des opérations hors champ, le reste pour des opérations ouvrant droit à déduction. En 2002, la surface affectée à des opérations hors champ passe à 50%. TVA DEDUITE EN 1999 : 27.900.000 * 75% = 20.925.000 F EN 2002, LE POURCENTAGE DE DEDUCTION EST DE 50%. IL A DIMINUE DE PLUS DE 20 POINTS (75% à 50%). Il faut donc corriger : TVA DEDUCTIBLE AU TITRE DE 2002 : (27.900.000/6,55957) * 50% = 2.126.663 € REVERSEMENT A EFFECTUER : ((20.925.000/6,55957) - 2.126.663)*1/10 = 106.333,27 € - EXEMPLE 2 Acquisition d’un ordinateur en 1999. TVA facturée : 18.600 F. Il est utilisé à hauteur de 70% pour des opérations situées dans le champ d’application de la TVA et pour 30% pour des opérations hors champ. TVA DEDUITE EN 1999 : 18.600 * 70% = 13.020 F En 2000, l’utilisation pour les opérations dans le champ passe à 40% (et non plus 70%). Le changement de prorata est donc de 70-40 = 30. Il a diminué de plus de 20 points. TVA DEDUCTIBLE AU TITRE DE 2000 : 18.600 * 40% = 7.440 F REVERSEMENT A EFFECTUER : (13.020 - 7.440 )*1/5 = 1.116 F En 2001, l’utilisation pour les opérations entrant dans le champ reste à 40%. On est dans le même cas que en 2000, on opére donc la même régularisation REVERSEMENT A EFFECTUER : (13.020 - 7.440 )*1/5 = 1.116 F En 2002, l’utilisation pour les opération entrant dans le champ passe à 50%. Dans ce cas, le pourcentage de déduction est passé de 70% (année initiale) à 50%. L’écart est donc de 20 points. N’étant pas supérieur à 20 points, il n’y a pas lieu de régulariser. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 50 2) CAS DES REDEVABLES PARTIELS Rappel : cas où certaines opérations entrant dans le champ n’ouvrent pas droit à déduction. a) DETERMINATION DU MONTANT DE TAXE DEDUCTIBLE a-1) LES IMMOBILISATIONS On applique toujours la règle du prorata. Au début de chaque année civile, l’entreprise calcule le prorata de déduction résultant des opérations réalisées en n-1 a-2) LES BIENS AUTRES QU’IMMOBILISATIONS ET SERVICES (BAIS) On applique la règle de l’affectation, sinon du prorata. b) CALCUL DU PRORATA % = C.A. annuel afférent aux opérations ouvrant droit à déduction C.A. annuel afférent à l' ensemble des opérations situées dans le champ NUMERATEUR : opérations soumises à la TVA + exportations et livraisons intra-communautaires (exonérées mais considérées comme taxées au regard du droit à déduction). DENOMINATEUR : somme du numérateur + exonération n’ouvrant pas droit à déduction (location de terrains nus....). On prend en compte l’ensemble des opérations situées dans le champ (autant celles ouvrant droit à déduction que celles qui n’ouvrent pas droit). SONT EXCLUS DU RAPPORT : les recettes hors champ d’application, recettes relatives à des opérations incluses dans le champ mais exclues expressément (LASM de biens immobilisés à la TVA, cession de biens d’investissement..). A la fin de l’année on calcule le prorata définitif. Tout écart entre le prorata définitif et le prorata provisoire donne lieu à régularisation avant le 25 avril n+1 Exemple : Chiffre d’affaire n-1 : - opérations soumises à la TVA : 60.000 €HT - opérations exonérées : 20.000 € Acquisitions en n : - matèriel ouvrant droit à déduction : 50.000 € HT + 9.800 € de TVA (livraison en septembre) - BAIS : TVA déduite intégralement selon affectation. DEBUT N : CALCUL DU PRORATA PROVISOIRE 60000*100 =75% 80000 La TVA déductible sur immobilisations au titre de septembre : 9.800 * 75 % = 7.350 DEBUT N+1 : CALCUL DU PRORATA ANNEE N Chiffre d’affaire de l’année n soumis à la TVA : 70. 000 € HT Chiffre d’affaire exonéré : 18.000 € PRORATA DEFINITIF : 70000 88000 *100=80% En conséquence, il convient d’effectuer un complément de déduction de 5% (80%-75%). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 51 DEDUCTION DEFINITIVE : 9.800 * 80 % = 7.840 DEDUCTION PROVISOIRE : 9.800 * 75 % = 7.350 ______ 490 La régularisation doit être de : 490 * 1/5 Si la différence entre les deux pourcentages n’excède pas 10%, il n’y a pas lieu de régulariser. Ce qui est le cas ici. NB : LA VARIATION DE PRORATA DOIT INTERVENIR : - DANS LES 4 ANS QUI SUIVENT LA NAISSANCE DU DROIT A DEDUCTION POUR LES BIENS MEUBLES - DANS LES 9 ANS OU 19 ANS POUR LES BIENS IMMEUBLES SUIVANT QUE LA DATE D’ACHEVEMENT INTERVIENT AVANT OU APRES LE 1/1/96. DISTINCTS. 3) REDEVABLES PARTIELS : LES SECTEURS D’ACTIVITE Quand un même assujetti exerce : -plusieurs activités - que ces activités ne sont pas soumises à des dispositions identiques au regard de la TVA, il convient de constituer des secteurs d’activité distincts. Exemples : - activités libérales et activités commerciales - laboratoire d’analyse médicale exploités parallélement à une pharmacie - entreprises commerciales imposables à la TVA procédant à la location nue d’un immeuble à usage d’habitation. §V) LIQUIDATION Ce terme désigne les opérations de calcul de l'impôt (ici de la taxe) à payer. L'entreprise reverse à l'état la différence entre la TVA collectée (celle facturée aux clients) et la TVA déductible (celle facturée par les fournisseurs). METHODE DE CALCUL DE LA TVA A DECAISSER : TVA A DECAISSER=TVA COLLECTEE-TVA DEDUCTIBLE - TVA DEDUCT. -TVA DEDUCTIBLE au titre du au titre de m SUR IMMOB. au SUR BIENS au SUR SERVICES mois m titre de m titre de m REGLES EN m §VI) PAIEMENT Le paiement, en principe mensuel, de la TVA se fait entre le 15 et le 25 du mois suivant. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 52 §VII) COMPTABILISATION DE LA TVA A) JEU DES COMPTES En matière de comptabilisation de la TVA, les comptes suivants sont utilisés : 4456 : TVA DEDUCTIBLE * 44562 : TVA DEDUCTIBLE SUR IMMOBILISATIONS * 44566 : TVA DEDUCTIBLE SUR AUTRES BIENS ET SERVICES 4457 : TVA COLLECTEE PAR L'ENTREPRISE 4455 : TVA A DECAISSER 44567 : CREDIT DE TVA A REPORTER B) COMPTABILISATION DES OPERATIONS DE GESTION * CHARGES : elles sont comptabilisées pour leur montant HT au débit d'un compte de la classe 6. La TVA déductible est enregistrée au débit d'un compte 4456 Dans les cas où la TVA n'est pas déductible (dépenses somptuaires), la charge est comptabilisée au débit d'un compte de la classe 6 pour son montant TTC * PRODUITS : ils sont comptabilisés pour leur montant HT au crédit d'un compte de la classe 7. La TVA collectée est enregistrée au crédit d'un compte 4457. C) COMPTABILISATION DE LA LIQUIDATION ET DU PAIEMENT. * LIQUIDATION : en fin de pèriode d'imposition (mois ou trimestre), le compte TVA collectée est débité pour solde par le crédit du compte 44551 "TVA A DECAISSER", le compte TVA DEDUCTIBLE est crédité pour solde par le débit du compte TVA A DECAISSER. Le solde de ce dernier compte indique le montant de la dette envers l'état. A noter que dans le cas où le montant de la TVA DEDUCTIBLE est supèrieur au montant de la TVA COLLECTEE, les deux comptes correspondants sont soldés par le compte 44567 "CREDIT DE TVA A REPORTER". CF EXERCICES DES TD MAIS EGALEMENT CHAPITRE XV. D) APPLICATION 1) 19/1 Acquisition d'une machine informatique pour un prix de 3015 € TTC (dont 494,1 € de TVA)Règlement par chèque bancaire. 19/1 2183 MATERIEL DE BUREAU ET MAT.INFORM. 44562 ETAT, TVA DEDUCTIBLE 2520,9 494,1 512 BANQUES S/FACT. N°....... 2) 20/1 Achats de marchandises : 3795,2 € TTC (dont 659,2,2 F de TVA)-Réglement par chèque bancaire. 20/1 607 ACHATS DE MARCHANDISES 44566 ETAT,TVA DEDUCTIBLE SUR ABS 3173,24 621,96 512 BANQUES S/FACT. N°....... 3)21/1 Ventes de marchandises : 1800 € HT + 352,8 € de TVA. Règlement par chèque bancaire 21/1 512 BANQUES 2152,8 707 VENTES DE MARCH. 44571 ETAT, TVA COLL. M/FACT. N°....... COMPTA 2003. Ph. Raguénès 53 CHAP XI) ENREGISTREMENT DES ACHATS ET D E S VENTES §I) LES DOCUMENTS 1) LE BON DE COMMANDE Etabli en 2 exemplaires : 1 pour le fournisseur, l'autre pour l'acheteur. INFORMATIONS : nom acheteur, nom et adresse fournisseur, dénomination bon de commande, date de sa création, n° pour le classement futur, description des articles commandés, quantité, signature acheteur (éventuellement délai de livraison, mode expédition et mode de règlement , ...). 2) LE BON DE LIVRAISON Etabli par le fournisseur et remis au client à la livraison. Il comporte nom et adresse du fournisseur, nom du client, date de livraison, dénomination "bon de livraison", un n°, désignation et quantités d'articles commandés. 3) LA FACTURE Document adressé par le fournisseur au client et qui indique le détail des marchandises livrées ainsi que le décompte de leur prix. MENTIONS OBLIGATOIRES : * RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LE FOURNISSEUR : nom, adresse, n° immatriculation au R.C. et des sociétés, ...) * dénomination FACTURE * n° * date de création facture * désignation des marchandises, quantités, prix unitaires, montants par articles * frais accessoires (port, emballages, ....) * taux et montant TVA * net à payer * mode et délai de règlement NB : SI CERTAINES DE CES MENTIONS NE FIGURENT PAS SUR LA FACTURE, FAIRE ATTENTION AUX RISQUES FISCAUX POUR LE CLIENT (TVA NON DEDUCTIBLE, ....). 4) LA FACTURE D'AVOIR Document établi par le fournisseur quand le client retourne une partie des marchandises reçues, quand il rend au fournisseur des emballages consignées, quand le fournisseur accorde une réduction. §II) LES ACHATS D'APPROVISIONNEMENTS DE MARCHANDISES ET A) PRINCIPES D'ENREGISTREMENT 1) COMPTES EN JEU. * RESSOURCES : comptes financiers (classe 5) ou de tiers (fournisseurs-classe 4) suivant que les achats se font au comptant ou à crédit. * EMPLOIS : comptes d'achats (60). Les achats sont subdivisés en deux grandes catégories : ** ACHATS D'APPROVISIONNEMENTS ; parmi ceux-ci, il convient de distinguer : *** les ACHATS D'APPROVISIONNEMENT STOCKES (matières premières et fournitures (comptes 601) et autres (602)) COMPTA 2003. Ph. Raguénès 54 *** les ACHATS NON STOCKES (études et prestations de services (compte 604), achats de matériel non immobilisé, équipements et travaux (compte 605) et achats non stockés de matières et fournitures (compte 606). NB : LES COMPTES 604 ET 605 N'ENREGISTRENT QUE LA SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLE QUI ENTRE EN COMPTE DANS LE COUT DIRECT DE PRODUCTION ** ACHATS DE MARCHANDISES (comptes 607) 2) APPLICATIONS * Achats au comptant d'articles de papeterie : 23,92 € TTC (TVA facturée au taux normal). Date : 16/5. Règlement par chèque bancaire. 6064 ACHATS NON STOCKES DE FOURNITURES ADMINISTRATIVES 20,00 3,92 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 512 BANQUES 23,92 FACTURE N°...... * L'entreprise DUMAS achète et revend du petit outillage qu'elle enregistre par catégories d'articles. Soit la facture d'achats suivante en date du 19/1/2002 Ciseaux à bois scies à métaux QUANTITE 50 15 PRIX UNIT. HT 8 7 TVA 19,6% NET A PAYER TOTAL 400 105 505 98,98 603,98 REGLEMENT 30 JOURS FIN DE MOIS 19/1 6071 ACHATS MARCHANDISES-CISEAUX A BOIS 607 ACHATS MARCHANDISES-SCIES A METAUX 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 400,00 105,00 98,98 401 FOURNISSEURS facture n° B) LES FRAIS ACCESSOIRES D'ACHATS Deux possibilités d'enregistrement sont offertes : * soit on les enregistre dans les comptes de charges par nature (exemple : assurances, transports, ...) * soit on les enregistre dans les comptes d'achats. 1) DROITS DE DOUANE : ils sont toujours rajoutés au prix d'achat. 2) AUTRES : l'entrepreneur est libre de les affecter ou non aux achats. Si on les affecte, on intercale un 8 en 3ème position : 6081----> 601 6087----> 607 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 55 EXEMPLE : FACTURE D’ACHAT DU 19/1 MARCHANDISES FRAIS TRANSPORT PRIX UNIT. HT 1000 100 TVA 19,6% NET A PAYER TOTAL 1000 100 1100 226,6 1326,6 19/1 607 ACHATS MARCHANDISES 6087 FRAIS DE TRANSPORT SUR ACHATS DE MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 1000,0 100,0 215,6 401 FOURNISSEURS 1315,6 facture n° C) RETOURS AUX FOURNISSEURS C’est le cas lorsque les marchandises ne sont pas conformes à la commande, lorsqu’elles sont abîmées,... Dans ce cas, le fournisseur adresse une facture d’avoir (c’est à dire une facture rectificative) à son client. Exemple : 15/1 ACHAT DE MARCHANDISES : 1000 € HT, TVA : 196 € 18/1 : RETOUR DE TOUTES LES MARCHANDISES AU FOURNISSEUR ET RECEPTION DE SA FACTURE D’AVOIR 15/1 607 ACHATS MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 1000 196 401 FOURNISSEURS 1196 facture n° 18/1 401 FOURNISSEURS 1196 607 ACHATS MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 1000 196 facture n° §III) LES VENTES ET PRESTATIONS DE SERVICES A) LES COMPTES EN JEU * COMPTES 70 : ventes de produits fabriqués, prestations de services, marchandises : 701 : PRODUITS FINIS 702 : PRODUITS INTERMEDIAIRES 703 : PRODUITS RESIDUELS * PRESTATIONS DE SERVICES 704 : TRAVAUX 705 : ETUDES 706 : AUTRES SERVICES * 707 VENTES DE MARCHANDISES B) LES FRAIS ACCESSOIRES SUR VENTES Dans le cas général, la règle juridique de droit commun s'applique, à savoir : lorsque la vente est certaine, la marchandise devient propriété du client (donc au départ de l'entreprise). On parle de ventes-départ. Dans ce cas, le vendeur expédie les marchandises et paye les frais de transport. 2 cas de figure sont alors à envisager : COMPTA 2003. Ph. Raguénès 56 * soit le transport est facturé au client forfaitairement (le fournisseur assurant lui-même le transport et ne connaissant pas le coût exact des frais de transport) ; dans ce cas les transports sont considérés comme des produits d'exploitation et donc comptabilisés au compte 7085 (port et frais accessoires facturés). * soit le transport est effectué par un transporteur indépendant ; le contrat de transport est donc signé entre le transporteur et le vendeur (la livraison des biens se faisant chez le client). Le transport est alors refacturé franc pour franc au client. Le principe de comptabilisation est simple : - lorsque le fournisseur a lui-même reçu la facture du transporteur i l l'a comptabilisée au compte 6242 "transports de biens et transports collectifs de personnels" - dans ce cas, lors de la refacturation de ces frais de transport au client, il suffit de créditer les comptes 6242 et 4456 CLIENT Aucune difficulté. C) RETOUR DE MARCHANDISES EFFECTUE PAR LE §III) LES REDUCTIONS SUR ACHATS ET SUR VENTES A) LES REDUCTIONS DE PRIX A CARACTERE COMMERCIAL : LES RABAIS-REMISES-RISTOURNES Les REMISES : réductions accordées en raison de l'importance de la commande ou de la qualité du client. Les RABAIS : réductions accordées au client à raison d'un défaut de qualité de la marchandise, d'un retard de livraison. Les RISTOURNES : réductions en fin de période en raison de l'importance des ventes au client. 2 cas de figure sont à examiner : 1) LES REDUCTIONS FIGURENT SUR LA FACTURE Ex : MARCHANDISES REMISE 10% PRIX UNIT. HT 200 20 TVA 19,6% NET A PAYER TOTAL 200 20 180 37,08 217,08 Dans ce cas, CHEZ LE CLIENT ON ENREGISTRE DIRECTEMENT LE NET COMMERCIAL : 15/1 607 ACHATS MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 180,00 35,28 401 FOURNISSEURS 215,28 facture n° CHEZ LE VENDEUR, ON ENREGISTRE EGALEMENT LE NET COMMERCIAL : 15/1 411 CLIENTS 215,28 707 VENTES DE MARCHANDISES 4457 ETAT TVA COLLECTEE facture n° 180,00 35,28 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 57 Parfois, l'entreprise accorde des remises successives à son client ; dans ce cas, les remises se font par calcul en cascade : Exemple : MARCHANDISES REMISE 10% REMISE 2% PRIX UNIT. HT 650 65 11,7 NET COMMERCIAL TVA 19,6% NET A PAYER TOTAL 650 65 585 11,7 573,3 112,37 685,67 CHEZ LE CLIENT 15/1 607 ACHATS MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 573,30 112,37 401 FOURNISSEURS 685,67 facture n° CHEZ LE FOURNISSEUR 15/1 411 CLIENTS 685,67 707 VENTES DE MARCHANDISES 4457 ETAT TVA COLLECTEE 573,30 112,37 facture n° 2) LES REDUCTIONS FIGURENT SUR UNE FACTURE D'AVOIR Il s'agit essentiellement des rabais et des ristournes. Ces réductions font diminuer le prix d'achat pour le client ou le prix de vente pour le fournisseur. Au lieu de débiter les comptes d'achats ou de ventes concernés, les réductions sont comptabilisées dans des comptes spécifiques : * 609 : RABAIS, REMISES, RISTOURNES OBTENUS SUR ACHATS * 709 : RABAIS, REMISES, RISTOURNES ACCORDES SUR VENTES ATTENTION AU 9 EN TROISIEME POSITION : I L SIGNIFIE QUE CES COMPTES ONT UN SOLDE C O N T R A I R E A C E L U I DES C O M P T E S A U X Q U E L S ILS S E R A T T A C H E N T ( D O N C DE LA MEME C L A S S E ) EX : 19/1 : FACTURE DE VENTE DE MARCHANDISES N°V1 : 585 € HT + 114,66 € de TVA 20/1 : FACTURE D'AVOIR SUR FACTURE V1 : PRIX UNIT. HT TOTAL RABAIS SUR FACTURE V1 : 20% 117 117 TVA 19,6% 22,93 NET A PORTER AU 139,93 CREDIT DE VOTRE COMPTE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 58 19/1 607 ACHATS MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 585,00 114,66 401 FOURNISSEURS 689,66 facture n° V1 20/1 401 FOURNISSEURS 139,93 6097 RABAIS-REMISESRISTOURNES OBTENUS SUR ACHATS DE MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 117,00 22,93 facture d’avoir sur facture V1 EXERCICE : ENREGISTREZ LA MEME FACTURE CHEZ LE FOURNISSEUR B) LES REDUCTIONS A CARACTERE FINANCIER : L’ESCOMPTE DE REGLEMENT. Quel que soit le mode de facturation, l'escompte est enregistré dans un compte spécifique : * pour le bénéficiaire : compte 765 = PRODUITS FINANCIERS, ESCOMPTES OBTENUS * pour celui qui accorde : compte 665 = CHARGES FINANCIERES, ESCOMPTES ACCORDES. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 59 CHAPITRE XII) LES CHARGES ET LES PRODUITS §I) PRINCIPES GENERAUX (REVISIONS) Charges = emplois définitifs (classe 6) Produits = ressources internes (classe 7) Les charges et les produits sont classés en fonction de leur nature (ex : bulletin de salaire ==> comptes 64 ; charges sociales : elles sont assises sur les salaires ==> compte 64) Ce classement a été conçu en fonction de deux objectifs : * FACILITER LA PRESENTATION DU PCG EN REGROUPANT : ** les éléments d'exploitation (comptes 60 à 65) ** les éléments financiers (comptes 66 et 76) ** les éléments exceptionnels (comptes 67 et 77) * FACILITER LA DETERMINATION DE LA VALEUR AJOUTEE : V.A. = (VENTES ET PDO) - (CONSOMM. DE B&S EN PROVENANCE DE TIERS) = (70 + 71 + 72 + 73) - (60 + 61 + 62) §II) ETUDE DES CHARGES A) EXAMEN DES COMPTES DE CHARGES 1) LES COMPTES "60 : ACHATS" Y sont enregistrés les éléments permettant de déterminer les coûts d'achat des marchandises et approvisionnements. En ce qui concerne les fournitures et matières consommables, on distingue selon qu'elles sont stockables (comptes 602) ou non stockables (comptes 606). Note : en ce qui concerne les matières premières et fournitures, le lefebvre comptable (n°1122) précise : "objets et substances plus ou moins élaborés destinés à entrer dans la composition de produits traités ou fabriqués. Les fournitures premières (comptes 317 et 6017) sont à distinguer des fournitures consommables (comptes 322 et 3022)" Ainsi, par exemple, l'achat de colle est à considérer par nature comme étant un achat de matières consommables (compte 6021) ; cependant, si cet achat est fait par un menuisier, la colle entrant dans la fabrication des produits et est donc à considérer, à ce titre comme un achat de fournitures premières. 2) LES COMPTES "61/62 : AUTRES CHARGES EXTERNES Il s'agit de services fournis par des agents économiques extérieurs à l'entreprise. - 61 : on peut les considérer (moyen mnémotechnique) fictivement comme étant liés principalement à ce qui pourrait être des immobilisations par nature ; ex : crédit-bail, locations, entretien réparation, prime d'assurances. - 62 : autres services extérieurs en relation avec l'activité (personnel intérimaire, intermédiaires, honoraires, publicité transport,... 3) LES COMPTES "63-IMPOTS, TAXES ET VERSEMENT ASSIMILES" Les impôts sont répartis en 2 catégories, selon qu'ils sont versés directement à l'administration des impôts ou à d'autres organismes. Chacune de ces catégories est elle-même divisée en 2 sous-catégories : selon que l'impôt ou la taxe est lié ou non aux rémunérations. * impôts et taxes versés à l'administration des impôts : comptes 631 et 635. * impôts et taxes versés à d'autres organismes : comptes 633 et 637. 4) PERSONNEL" LES COMPTES "64-CHARGES DE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 60 On y trouve toutes les charges de personnel, que ce soient celles versées au personnel ou celles versées aux organismes sociaux. NB : les versements aux entreprises d'intérim sont à comptabiliser au compte 621 et non 641 (d'ailleurs l'utilisateur de M.O. intérimaire ne paye jamais directement cette maind'oeuvre). 5) LES COMPTES "65-AUTRES CHARGES DE GESTION COURANTE" Ce sont toutes les charges de gestion courante qui n'entrent pas dans le calcul de la valeur ajoutée (redevance pour brevets et licences, pertes sur créances irrécouvrables, .........). 6)LES COMPTES "66-CHARGES FINANCIERES" Intérêts des emprunts, intérêts bancaires, ........ 7) LES COMPTES "67-CHARGES EXCEPTIONNELLES" Toutes les autres charges qui n'ont rien à voir avec la gestion courante (amendes, pénalités, créances irrécouvrables). On distingue 2 catégories de charges exceptionnelles : * Les charges exceptionnelles sur opérations de gestion (cf les ex. ci-dessus) * les charges exceptionnelles sur opérations en capital (à voir plus loin dans le cours sur les cessions d'éléments d'actif) B) COMPTABILISATION DES CHARGES PRINCIPE : LES CHARGES SONT COMPTABILISEES AU DEBIT DES COMPTES DE LA CLASSE 6 POUR LEUR MONTANT HT. C) QUELQUES OPERATIONS Suivre en TD les explications concernant le crédit-bail. * opérations réalisées avec les banques : elles peuvent avoir soit un caractère financier (intérêts), soit un caractère de service (dans ce cas, il s'agit de services extérieurs (comptes 627 : commissions, locations de coffres, ....). LES CHARGES FINANCIERES NE SONT PAS SOUMISES A LA TVA, LES COMMISSIONS A CARACTERE DE SERVICE LE SONT. Les opérations d'assurance sont elles-même exonérées de TVA (art.261-C-2° CGI) * Pertes sur créances : les créances non recouvrées par l'entreprise s'enregistrent dans les comptes suivants : ** compte 654 (pertes sur créances irrécouvrables) si l'entreprise accorde habituellement des crédits ; on estime alors que les pertes subies font partie des risques d'exploitation. ** 6714 (créances diverses irrécouvrables dans l'exercice) si la créance irrécouvrée à un caractère exceptionnel (cas des entreprises qui n'accordent pas habituellement de crédit). En fait, il appartient au dirigeant de l'entreprise de juger si la perte a un caractère exceptionnel ou non ; il s'agit d'une décision de gestion. D) QUELQUES NOTIONS FISCALES 1) CONDITIONS DE DEDUCTION DES FRAIS GENERAUX Pour que des frais soient déductibles, ils doivent respecter un certain nombre d'obligations dont les principales sont les suivantes (articles 39 et s. du CGI) : a) SE RATTACHER A LA GESTION DE L'ENTREPRISE OU ETRE EXPOSEES DANS SON INTERET. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 61 Les dépenses personnelles de l'exploitant ne sont pas déductibles. Ainsi, un prélèvement de l'exploitant doit être constaté par le débit du compte de l'exploitant (compte 108) au crédit d’un compte financier et de tiers selon le cas. De même pour la taxe d'habitation. b) CORRESPONDRE A UNE CHARGE EFFECTIVE ET ETRE APPUYES DE JUSTIFICATIFS SUFFISANTS. Il est donc important d'examiner les factures, voir si elles respectent les obligations de forme. c) LES CHARGES DOIVENT ETRE COMPTABILISEES AU COURS DE L'EXERCICE AU COURS DUQUEL ELLES ONT ETE ENGAGEES. C'EST LE PRINCIPE DES CHARGES ENGAGEES. 2) CONDITIONS DE FORME A RESPECTER POUR QUE LA DEDUCTION DE TVA SOIT POSSIBLE. La TVA dont le redevable peut opérer la déduction est celle qui figure sur les factures d'achats qui lui ont été délivrées par SES FOURNISSEURS dans la mesure où ces derniers étaient LEGALEMENT AUTORISES à la faire figurer. Ces factures doivent comporter toutes les mentions obligatoires (cf cours antérieurs) et notamment nom du fournisseur, n° d'immatriculation au RC, capital (si société), n° compte bancaire, identification du client, ... §III) ETUDE DES PRODUITS A) EXAMEN DES COMPTES 1) LES COMPTES "70-VENTES DE PRODUITS FABRIQUES -PRESTATIONS DE SERVICES-MARCHANDISES” NOTION DE CHIFFRE D'AFFAIRES : le PCG définit le C.A. comme le montant des affaires réalisées par l'entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle normale et courante, soit le montant HT : * DES VENTES DE MARCHANDISES (comptes 707) * DE LA PRODUCTION VENDUE (comptes 701 à 706 et 708) SOUS-TOTAL DUQUEL ON RETRANCHE LES RABAIS-REMISESRISTOURNES ACCORDES PAR L'ENTREPRISE (compte 709). 2) LES COMPTES "75-AUTRES PRODUITS DE GESTION COURANTE" On y enregistre les produits de gestion courante qui ne sont pas considérés comme éléments de la production pour le calcul de la Valeur Ajoutée. Ex : Revenus des immeubles non affectés aux activités professionnelles. 3) LES COMPTES "76-PRODUITS FINANCIERS" Produits de participation, revenus de valeurs mobilières de placement, .... 4) LES COMPTES "77-PRODUITS EXCEPTIONNELS" Produits qui ne sont pas liés aux opérations de gestion courante de l'exercice. On distingue deux grandes catégories de produits exceptionnels : * Les produits exceptionnels sur opérations de gestion (débits et pénalités perçus sur achats et ventes, subventions d'équilibre, dégrèvement d'impôts, ...) * les produits exceptionnels sur opérations en capital (notamment prix de cession des éléments d'actif vendus). B) COMPTABILISATION DES PRODUITS PRINCIPE : les produits sont enregistrés au crédit des comptes de la classe 7 pour le montant HT. NB : PRINCIPE FONDAMENTAL A RESPECTER = PAS DE COMPENSATION ENTRE PRODUITS ET CHARGES. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 62 C) ANALYSE DES SUBVENTIONS 1) LES DIFFERENTES CATEGORIES D'INVESTISSEMENT * LES SUBVENTIONS D'INVESTISSEMENT : elles servent au financement d'immobilisations, elles sont considérées comme des ressources et figurent donc au passif. Comptes utilisés : 13 * LES SUBVENTIONS D'EXPLOITATION : elles servent à compenser l’absence de certains produits d'exploitation ou à faire face à certaines charges d'exploitation. Exemples : aides à l'emploi, à l'innovation. Comptes utilisés : 740-Subvention d'exploitation. * LES SUBVENTIONS D'EQUILIBRE : elles permettent de compenser en tout ou en partie la perte globale que l'entreprise aurait constaté si cette subvention ne lui avait pas été accordée. Comptes utilisés : 7715-Subventions d'équilibre". Toutefois, lorsqu'elles assurent l'équilibre du résultat d'exploitation, il s'agit de subventions d'exploitation à enregistrer au compte 740-SUBVENTIONS D'EXPLOITATION. 2) PRINCIPE DE COMPTABILISATION a) LES SUBVENTIONS D'INVESTISSEMENT Elles sont liées à l'immobilisation qu'elles permettent d'acquérir. On tient compte de la durée de vie probable de ce bien. Pendant cette durée, chaque année on réintégre une partie de ces subventions dans un compte de produit. EXEMPLE : L'entreprise AVEL reçoit une subvention de 10000 € le 1/1/02 pour l'acquisition d'un ordinateur dont la durée de vie estimée est de 5ans. Il conviendra donc de réintégrer au compte de produit, chaque année, 1/5ème de la subvention. 1/1/02 512 BANQUES 10000 131 SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT 10000 SUBVENTION ........ 31/12 139 SUBVENTIONS D’INVESTISSE-MENT INSCRITES AU COMPTE DE RESULTAT 2000 REINTEGRATION DES 777 QUOTE-PART DES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT VIREE AU COMPTE DE RESULTAT SUBVENTIONS 2000 La dernière année, en 2003, les écritures suivantes seront passées : 31/12/ 139 SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT INSCRITES AU COMPTE DE RESULTAT REINTEGRATION DES 31/12 131 SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT REINTEGRATION DES 2000 777 QUOTE-PART DES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT VIREE AU COMPTE DE RESULTAT SUBVENTIONS 2000 10000 139 SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT INSCRITES AU COMPTE DE RESULTAT SUBVENTIONS b) LES SUBVENTIONS D'EXPLOITATION sont comptabilisées de façon plus classique.Ex : 512 à 740. 10000 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 63 §III) Encadré non destiné aux étudiants info. En réalité, fiscalement, les choses sont un peu plus complexe. Extrait du cours de fiscalité : A) LES SUBVENTIONS 1) SUBVENTIONS D'EQUILIBRE OU DE FONCTIONNEMENT Elles sont imposables immédiatement car comptabilisées dans le compte 74.ou 7715. Aucun article spécifique du CGI n’est consacré à ces subventions. 2) SUBVENTIONS D'EQUIPEMENT (VERSEES PAR L'ETAT OU LES COLLECTIVITES PUBLIQUES POUR LE FINANCEMENT DES IMMOBILISATIONS). Art 42 septies 1 Les subventions d'équipement accordées à une entreprise par l'Etat, les collectivités publiques ou tout autre organisme public à raison de la création ou de l'acquisition d'immobilisations déterminées ne sont pas comprises, sur option de l'entreprise, dans les résultats de l'exercice en cours à la date de leur attribution ; dans ce cas, elles sont imposables dans les conditions définies au présent article. Lorqu'elles ont été utilisées à la création ou à l'acquisition d'une immobilisation amortissable, ces subventions sont rapportées aux bénéfices imposables en même temps et au même rythme que celui auquel l'immobilisation en cause est amortie . Ce rythme est déterminé, pour chaque exercice, par le rapport existant entre la dotation annuelle aux amortissements pratiquée à la clôture de l'exercice concerné sur le prix de revient de cette immobilisation et ce même prix de revient. Les subventions d’équipement sur un bien amortissable peuvent, sur option, être rattachées aux bénéfices imposables en même temps et au même rythme que l’amortissement dés lors qu’elle ont été versées par l'Etat, les collectivités publiques ou tout autre organisme public. (NB en compta l’étalement est toujours possible même si l’organisme versant est une entreprise ; mais fiscalement, la reprise devra se faire l’année d’octroi). Illustration de cet étalement au prorata des amortissements : 512 banques x 131 subventions d’invest. X Si le bien a une durée de vie de 5 ans, alors le taux d’amortissement sera de 20%. Dès lors, la subvention doit être réintégrée dans le résultat chaque année à concurrence de 20%. 31/12/N 139 subv. d’invest. inscrites au cpte de resultat X*20% 777 quote part des inv. virée au cpte de résultat X*20% .......... DITO 31/12/ N+4 139 subv. d’invest. inscrites au cpte de resultat X*20% 777 quote part des inv. virée au cpte de résultat X*20% 131 subventions d’invest. x 139 subv. d’invest. inscrites au cpte de resultat x COMPTA 2003. Ph. Raguénès 64 Dans le cas où l’entreprise n’opte pas pour l’étalement du produit au prorata des amortissements, la reprise de la subvention se fera intégralement l’année de l’octroi. Fiscalement, depuis le 1/1/98, il n’y a plus le choix, dans le cas de subvention partielle entre la réintégration à hauteur des amortissements pratiqués sur le bien et la réintégration au prorata des amortissements. La deuxième solution s’impose. (Qui plus est, avant 1998, l’année d’attribution de la subvention, la quote-part de subvention n’était pas imposée l’année d’attribution mais l’année suivante => il fallait déduire extra-comptablement la quote-part virée au compte de résultat pour la réintégrer l’année suivante.). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 65 CHAPITRE XIII) LA PAIE Notions de droit du travail : les salariés sont liés à l'entreprise par un contrat de travail ou d'apprentissage. Ce travail s'effectue sous la subordination de l'employeur en contrepartie d'une rémunération : LE SALAIRE. Le salaire constitue la partie la plus importante des charges du personnel ; dans ces charges, on inclut également les charges sociales. SECTION I : CALCUL DE LA PAIE. * PERIODICITE DES VERSEMENTS FIXEE PAR LE CODE DU TRAVAIL - ouvriers = 2 fois par mois au moins - employés = 1 fois par mois au moins - V.R.P. = 1 fois par trimestre au moins. La loi du 24/6/71 autorise des accords de mensualisation pour les ouvriers. Le règlement se fait alors une fois par mois. ?? * SCHEMA DES SOMMES VERSEES PAR L'ENTREPRISE SALAIRE NET VERSE AUX SALARIES (Fin de m) SALAIRE BRUT RETENUES DOIT VERSER (cotisations soc. VERSEES AUX ORGANISMES SOCIAUX CHARGES PATRONALES..................................... (15/m+1) Bulletin de paie établi quelques jours avant la fin de mois A RETENIR : SALAIRE NET = SALAIRE BRUT - RETENUES Ce que perçoit le salarié = salaire net. §I) LE SALAIRE BRUT A) LE SALAIRE DE BASE Il existe plusieurs modes de calcul ; on en retiendra 2 basés sur le principe suivant : le salaire est proportionnel à la durée de travail. 1) SALAIRE HORAIRE = TAUX DE BASE * NOMBRE D'HEURES. L'horaire hebdomadaire légal était de 39 heures. Au-delà de la 39ème heure, le salaire horaire était majoré de la façon suivante : * + 25% de la 40ème à la 47 heure * + 50% à partir de la 48ème heure. A compter du 1/1/2000, l’horaire hebdomadaire légal sera de 35 heures pour les entreprises de plus de 20 salariés ; pour les autres ce sera à compter du 1/1/2002. On dira, pour simplifier, que les majorations pour heures supplémentaires seront toujours de 25% pour les 8 premières heures et 50% pour les autres. En fait, le régime est plus complexe ; nous sommes sous un régime transitoire dans la mesure où les entreprises de plus de 20 salariés doivent être sous le régime des 35 heures depuis le début 2001 et les autres ne le seront COMPTA 2003. Ph. Raguénès 66 qu’en 2002 ; de plus, certaines heures supplémentaires peuvent faire l’objet d’un repos compensateur. EXEMPLE : Mme DURAND a effectué 52 heures de travail (7euros de l'heure). Calcul du salaire brut : TOTAL 39*7 273 8*7*1,25 70 5*7*1,5 52,5 395,5 2) LE SALAIRE MENSUEL Mêmes principes que ci-dessus mais il est calculé sur la base d'un nombre d'heures mensuelles théoriques de 169 heures. Détail du calcul : 1 semaine = 39 heures ; 1 année = 52 semaines (39 * 52) / 12 = 169. A vous de faire le calcul pour les entreprises ayant effectué le passage aux 35 heures.NB : pour les heures supplémentaires, le principe est le mème que plus haut. Il va probablement être modifié bientôt : les 4 premières heures ne seraient majorées que de 10% 3) LES ACCESSOIRES DU SALAIRE LE PRINCIPE A RETENIR : les primes et indemnités ne supportent les charges sociales que lorsqu'elles correspondent à des suppléments de rémunération et non pas lorsqu'elles compensent des charges, des débours. DEFINITIONS : * PRIMES : compléments de rémunération (ancienneté, sécurité, ...) * INDEMNITES : versements destinés à compenser des charges (frais de déplacement, ...) * AVANTAGE EN NATURE : logement gratuit, nourriture, ... B) LES RETENUES DU SALAIRE 1) LES COTISATIONS SALARIALES DE SECURITE SOCIALE Elles sont calculées par l'employeur, déduites par lui du montant du salaire et versées aux organismes de sécurité sociale (URSSAF). * la CSG (contribution sociale généralisée) vise à faire participer tous les revenus au financement de notre protection sociale. Elle est prélevée au taux de 7,5 % sur le salaire brut après déduction de 5% pour frais professionnels (en clair : 7,5% sur 95% du salaire brut). La CSG est une contribution à caractère fiscal (et n'est donc pas une cotisation sociale). Elle n'est pas due uniquement sur les salaires mais sur l'ensemble des revenus d'activité (salaires, pensions, rentes, allocations de chômage et de préretraite, revenus des professions nonsalariées non agricoles et agricoles), sur les revenus du patrimoine et sur les produits de placement soumis à prélèvement libératoire. Etant une contribution à caractère fiscal, elle n'est normalement pas déductible du revenu imposable. Dès lors, le salaire net obtenu par différence entre le salaire brut et l'ensemble des retenues (y compris la CSG) ne devrait pas être le salaire net imposable. Ainsi, en 1996, pour obtenir le salaire net imposable il fallait donc rajouter la CSG au salaire net . Cependant, en 1997, le taux de la CSG a été augmenté de un point (de 2,4% en 1996 à 3,4% puis à 7,5% en 1998). En compensation, la cotisation assurance maladie a diminué de un point en 1996 puis de 4,75 points en 1998. La loi de finance considère que la CSG n’est pas déductible du salaire imposable à hauteur de 2,4% du salaire brut. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 67 Pour obtenir le salaire net imposable, il faut donc rajouter une fraction de la CSG (CSG au taux de 2,4%) au salaire net. * le RDS (remboursement de la dette sociale) a été institué en janvier 1996 par le gouvernement afin de contribuer au financement de la sécurité sociale. Il est applicable depuis le 1er février 1996. Il présente des points communs avec la CSG : - Comme la CSG il frappe les revenus d’activité, les revenus du patrimoine et les produits de placement. Pour ce qui nous concerne, il est prélevé au taux de 0,5% sur 95% du salaire brut. - Tout comme la CSG, cette contribution a un caractère fiscal et, en tant que telle, n’est pas déductible du revenu imposable. Pour obtenir le salaire net imposable, il faut donc rajouter non seulement la CSG mais également le RDS au salaire net. *Les autres cotisations dues à l’URSSAF concernent les risques suivants : assurance maladie, assurance veuvage et assurance vieillesse. Mode de calcul : pour chacun de ces risques, on applique un taux qui lui est propre à une base (assiette) ; cette base est constituée : - soit de la totalité du salaire brut - soit du salaire plafonné. Détail du calcul (barème du 1/07/02): * risque assurance maladie 0,75% du SB * risque assurance veuvage : 0,1% du SB * risque assurance vieillesse : 6,55% du SB plafonné. On le voit, pour les deux premiers risques on applique le taux sur la totalité du salaire. En ce qui concerne le risque assurance vieillesse, le taux s'applique soit sur le salaire brut, soit sur une partie du SB seulement si ce dernier est supérieur au plafond (on parle de salaire plafonné) ; cela signifie qu'au delà d'un certain plafond, les salaires ne sont plus soumis à cotisations. Depuis le 01/07/02, le plafond est de 2.352 euros par mois. PLUS CONCRETEMENT : * si salaire < plafond Æ assurance vieillesse = SB * 6,55% * si salaire > plafond Æ assurance vieillesse = 2.352 * 6,55% EXEMPLE : salaire = 2600 euros. Calculons les différentes cotisations : TOTAL * assurance maladie = 2600 * 0,75% 19,5 * assurance veuvage = 2600 * 0,1% 2,60 * assurance vieillesse = 2352 * 6,55% 154,06 2) LES COTISATIONS SALARIALES D'ASSURANCE-CHOMAGE Elles sont versées aux caisses ASSEDIC (Association pour l'Emploi Dans l'Industrie et le Commerce). MODE DE CALCUL : * 2,1% sur la fraction du salaire inférieure à 4 fois le plafond de la S.S. (9.408 euros) EXEMPLE : soit un SB de 11000 euros. Calcul de la cotisation : TOTAL * Chômage = 9408 * 2,1% 197,57 3) LES COTISATIONS A UNE CAISSE DE RETRAITE COMPLEMENTAIRE Elles sont versées à diverses caisses en fonction du secteur d'activité de l'entreprise. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 68 a) LES CADRES Pour la tranche A : - Régime ARRCO : le taux est de 3% - AGFF : le taux est de 0,8% En ce qui concerne la tranche B : Lorsque le salaire brut dépasse 2.352 euros, les taux de la tranche B sont également appliqués (attention : il existe une limite maximum à la tranche) - Régime AGIRC : le taux est de 7,5%. - AGFF : le taux est de 0,9% - APEC : le taux est de 0,024% Pour la tranche C : Lorsque le salaire dépasse 9.408 euros, sont les taux de la tranche C (entre 9.408 et 18.816 euros) sont également appliqués ; le taux de la cotisation salariale au titre de la tranche C varie selon les négociations salariales. Nous appliquerons ici, la même répartition que celle de la tranche B (AGIRC) Une contribution exceptionnelle temporaire a été créée pour les salaires inférieurs ou égaux à 18.816 euros. Le taux est de 0,13%. b) LES NON-CADRES Le régime a évolué : cela fonctionne également par tranches. On applique le taux de 3% sur la tranche A (2.352 euros par mois). En ce qui concerne la tranche B (elle va du plafond à 3 fois le plafond soit de 2.352 euros à 7.056 euros), le taux est de 6%. Depuis le 1/4/01 une nouvelle cotisation est mise en place pour financer le coût de la retraite à 60 ans. Elle est versée à l’Association pour la Gestion du Fonds de Financement de l’AGIRC et de l’ARRCO (AGFF). Un taux de 0,8% est appliqué sur la tranche A ; un taux de 0,9% est appliqué sur la tranche B 4) LES RETENUES DIVERSES SUR SALAIRES * AVANCES ET ACOMPTES : ce sont des sommes versées aux salariés avant la date normale (cf le compte 425). --> acomptes : le travail est déjà effectué --> avances : le travail n'est pas encore effectué. Ces sommes sont récupérées par l'employeur lors du paiement du salaire. * OPPOSITIONS : ce sont les sommes retenues sur le salaires par l'employeur en vertu d'une décision de justice (saisie-arrêt sur salaire). §II) CHARGES PATRONALES A CARACTERE SOCIAL ASSISES SUR LES SALAIRES * COTISATIONS PATRONALES DE S.S. On a la même décomposition des cotisations que précédemment, à savoir : assurance maladie, allocations familiales, l’aide au logement (n’y sont soumises que les entreprises ayant plus de 9 salariés et l’assurance vieillesse) et les cotisations accidents du travail * COTISATIONS PATRONALES AUX CAISSES D'ASSURANCE CHOMAGE. NB : En même temps que les contributions d'assurance-chômage, l'employeur est tenu de verser à l'ASSEDIC la cotisation patronale due au titre du régime d'assurance des créances des salariés destiné à leur garantir le paiement des sommes leur restant dues en cas de liquidation judiciaire ; le taux des AGS (Assurance Garantie des Salariés) est de 0,10% . * COTISATIONS A LA CAISSE DE RETRAITE COMPLEMENTAIRE DES SALARIES NON CADRES Mais il y a également : COMPTA 2003. Ph. Raguénès 69 * L'AIDE AU LOGEMENT versée au Fonds National d'Aide au logement (FNAL) * REDUCTION DES CHARGES SUR LES BAS SALAIRES. Depuis le 1er septembre 1995 (loi n°95-882 du 4/8/95) une réduction des cotisations patronales de sécurité sociale est mise en place. Elle fait suite aux propositions gouvernementales dans le cadre du plan pour l'emploi et rendues publiques le 22/6/95). A noter que la réduction de cotisations n'est subordonnée à aucun engagement tant sur le volume que sur l'évolution des effectifs. Les entreprises procédant à des licenciements économiques peuvent également en bénéficier. AU 1/07/02 : SMIC HORAIRE = 6,83 euros (=>1035,91 euros BRUT MENSUEL pour les salariés aux 35 heures (base 151,67 heures) ou 1.154,27 euros sur la base de 169 heures) 2 cas : - le SBest inférieur au SMIC mensuel ; REDUCTION = SB * 0,182 - le SB est compris entre le SMIC et 130% du SMIC ; la réduction se calcule ainsi : (1,30 SMIC - SB) * 0,607 avec un maximum qui se calcule ainsi : SMIC*169*0,182. Ce maximum est donc 6,83*169*0,182 = 210,08 * CONTRIBUTION EXCEPTIONNELLE TEMPORAIRE Une contribution exceptionnelle pour le financement des caisses de retraite de cadre a été instituée pour les années. La répartitition entre part patronale et part salariale figure dans le tableau annexé. §III) QUELQUES ÉLÉMENTS SUR LE PASSAGE AUX 35 HEURES. Cet aspect particulièrement complexe ne sera que partiellement abordé pour l’instant. A) SALAIRE ET SMIC Sur une base légale de 39 heures hebdomadaires, le salaire minimum mensuel brut s’élève à 1.154,27 euros. Sur la base légale de 35 heures hebdomadaires, le salaire minimul mensuel brut est de 1.035,91 euros (sur la base de 151,67 heures) ou de 1.035,88 euros selon la formule appliquée (6,83*heures mensuelles ou 6,83*52/12*35). Lors des débats parlementaires préalables à la loi du 13 juin 1998, le gouvernement s’est engagé un dispositif permettant de maintenir le niveau de rémunération des salariés payés au SMIC lors de la réduction du temps de travail : c’est le mécanisme dit du minimum garanti. Le dispositif est complexe dans la mesure où il doit éviter que le salarié ne connaisse une baisse de la rémunération qu’il percevait avant la réduction du temps de travail. Les calculs sont donc divers selon que la réduction du temps de travail s’est faite : - avant le 1/7/99 - entre le 1/7/99 et le 30/6/200 - entre le 1/7/200 et le 30/6/2001 où le taux horaire du SMIC était de 42,02 F - entre le 1/7/2001 et le 30/6/2002 - à compter du 1/7/2002 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 70 exemple de réduction entre le 1/7/2001 et le 30/6/2002 Réduction du temps de travail entre le 1/7/2001 et le 30/6/2002 Nouvelle durée collective du travail 38 heures 37 heures 36 heures 35 heures période du 1/7/01 au 31/12/01 du 1/1/02 au 30/6/02 à compter du 1/7/02 du 1/7/01 au 31/12/01 du 1/1/02 au 30/6/02 à compter du 1/7/02 du 1/7/01 au 31/12/01 du 1/1/02 au 30/6/02 à compter du 1/7/02 du 1/7/01 au 31/12/01 du 1/1/02 au 30/6/02 à compter du 1/7/02 Montant de l a Salaire calculé sur garantie la nouvelle durée 7388,68 F 1127,23 euros 1147,52 euros 7388,68 F 1127,23 euros 1147,52 euros 7388,68 F 1127,23 euros 1147,52 euros 7388,68 F 1127,23 euros 1147,52 euros 7199,37 F 1098,35 euros 1124,70 euros 7009,63 F 1069,40 euros 1095,05 euros 6820,32 F 1040,52 euros 1065,48 euros 6631,01 F 1011,64 euros 1035,91 euros Complément différentiel 189,31 F 28,88 euros 22,82 euros 379,05 F 57,83 euros 52,47 euros 568,36 F 86,71 euros 82,04 euros 757,67 F 115,59 euros 111,61 euros Nous ne prendrons que le cas des entreprises qui ont opéré la réduction du temps de travail à partir du 1/7/2002. Réduction du temps de travail à compter du 30/6/2002 Nouvelle durée col- Montant de la garantie Salaire calculé sur la Complément lective du travail nouvelle durée différentiel 38 heures 1124,70 euros 22,82 euros 37 heures 1154,27 euros 1095,05 euros 59,22 euros 36 heures 1065,48 euros 88,79 euros 35 heures 1035,91 euros 118,36 euros COMPTA 2003. Ph. Raguénès 71 CHARGES SOCIALES ET FISCALES SUR SALAIRE AU 1/07/2002 Régimes taux Répartition Assiette global % Employeur Salarié % % I. URSSAF(1) Assurance maladie (malaladie, maternité 13,55 12,8 0,75 invalidité, décès) (2) Assurance veuvage 0,1 0,1 Allocations familiales* 5,4 5,4 Aide au logement (plus de 9 salariés) 0,4 0,4 Totalité du salaire Assurance vieillesse 1,6 1,6 Accidents du travail Taux variable selon le risque de l’entreprise Contribution sociale généralisée 7,5 7,5 Gain total après déduction de 5% pour frais profesCRDS 0,5 0,5 sionnels Assurance vieillesse 14,75 8,2 6,55 Jusqu'à 2.352 euros par Aide logement 0,1 0,1 mois Taxe prévoyance (plus de 9 8 8 Montant des contributions salariés) patronales de prévoyance II. ASSEDIC Chômage 5,8 3,7 2,1 Jusqu'à 9.408 euros par AGS 0,3 0,3 mois III. RETRAITES COMPLEMENTAIRES C A D R E S ARRCO Assurance décès obligatoire AGIRC APEC ÀGFF AGIRC 7,5 4,5 3 1,5 20 0,06 2,2 20 1,5 12,5 7, 0,036 0,024 1,3 0,9 Répartition libre CET 0,35 0,22 0,13 Jusqu'à 2.352 euros par mois Entre 2.352 euros & 9.408 euros par mois Entre 9.408 et 18.816 euros par mois jusqu’à 18.816 euros ARRCO 7,5 4,5 3 Jusqu'à 2.352 euros AGFF 2 1,2 0,8 par mois ARRCO 15 9 6 Entre 2.352 euros & AGFF 2,2 1,3 0,9 7.056 euros par mois (1) Ce tableau ne tient pas compte du versement de transport (2) Dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, la part salariale est majorée d’une cotisation supplémentaire fixée à 2,15% (4) Dans les entreprises de spectacles, le taux de la part salariale doit être minoré de 0,55% * ALLOC.FAMILIALES : A partir du 1er octobre 1996, l’exonération totale ou partielle est fusionnée avec la réduction des charges patronales sur las bas salaires. Cette réduction dégressive s’applique sur les salaires jusqu’à 130% du SMIC mensuel - le SBest inférieur au SMIC mensuel ; REDUCTION = SB * 0,182 - le SB est compris entre le SMIC et 130 % du SMIC ; la réduction se calcule ainsi : (1,30 SMIC - SB) * 0,607 avec un maximum de SMIC*169*0,182 SMIC HORAIRE : 6,83 euros ; soit un SMIC MENSUEL DE 1.154,27 (sur 169 heures) NON CADRES SECTION II) LA COMPTABILISATION DE LA PAIE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 72 PRINCIPES : Les calculs des rémunérations nettes, des charges patronales et le règlement des sommes ne se fait pas en une journée. Plusieurs étapes : * AVANT LA FIN DU MOIS : calcul et établissement du bulletin de salaire, calcul des charges patronales ; comptabilisation de ces divers documents. * A LA FIN DU MOIS : comptabilisation des paiements. §I) les comptes en jeu En emploi : les comptes de charges ; en ressources : les comptes de tiers qui seront soldés lors du paiement. * COMPTES 64 CHARGES DE PERSONNEL : ** 641 REMUNERATIONS DU PERSONNEL ** 645 CHARGES DE SECURITE SOCIALE ET DE PREVOYANCE : *** 6451 COTISATIONS A L'URSSAF *** 6453 COTISATIONS AUX CAISSES DE RETRAITE *** 6454 COTISATIONS AUX ASSEDIC * COMPTES 42 PERSONNEL ET COMPTES RATTACHES : ** 421 PERSONNEL-REMUNERATIONS DUES * COMPTES 43 SECURITE SOCIALE ET AUTRES ORGANISMES SOCIAUX : ** 431 SECURITE SOCIALE ** 437 AUTRES ORGANISMES SOCIAUX : *** 4372 CAISSE DE RETRAITE COMPLEMENTAIRE *** 4373 CAISSE DE RETRAITE DES CADRES *** 43744 ASSEDIC PRINCIPE A RETENIR : Le PGC impose que, dans une première étape, la dette envers le salarié soit constatée. Le montant de cette dette est constitué par le salaire brut. On débite donc le compte 641 par le crédit du compte 421. ATTENTION : ON ESTIME QUE LA CHARGE CORRESPOND BIEN AU SALAIRE BRUT (l'entreprise ne verse aux organismes sociaux la part salariale des cotisations sociales qu'en lieu et place de ses salariés ; elle n'est qu'un intermédiaire. Il n'y a donc pas lieu de considérer les cotisations salariales comme des charges sociales pour l'entreprise). Ne seront considérées comme des charges sociales que les charges patronales. §II) LE BULLETIN DE SALAIRE Législation du 1/1/89 : 1° Il doit y avoir indication de la convention collective applicable à l'entreprise. 2° doivent être précisées : fonction et position du salarié dans la classification de la convention collective. 3° doivent être précisés : *les diverses majorations pour autres raisons que heures complémentaires (travail de nuit, travail du dimanche et jours fériés, ...) * base de calcul quand la base n'est pas la durée du travail (VRP, pigistes, ...) * les accessoires du salaire soumis à cotisations * doivent également apparaître nettement les accessoires du salaire non soumis à cotisations. 4° le bulletin de salaire doit faire mention des cotisations patronales. Voir page suivante un exemple de bulletin de paie. COMPTA 2003. Ph. Raguénès BULLETIN EXCELL A IMPRIMER 73 COMPTA 2003. Ph. Raguénès §III) APPLICATION 74 EXERCICE : SOIT LES INFORMATIONS SUIVANTES : Salaire de base de Mr VILLERS Claude (DIRECTEUR) : 16000F. Salaire de base de MR CLAUDE Jean-Philippe (EMPLOYE) = 8000 F ; Prime d'ancienneté = 500 F. Ce dernier a reçu une avance de 1000 F LE 10/8/95 PASSEZ LES ECRITURES CORRESPONDANTES ; POUR CE FAIRE IL VOUS FAUDRA CALCULER DIVERSES CHARGES SACHANT QUE LE TAUX DE LA COTISATION ACCIDENTS DU TRAVAIL EST DE 2,50%. ENREGISTREMENT LE 27/8/95 ET PAIEMENT LE 28/8/95. REGLEMENT DES COTISATIONS SOCIALES LE 15/9/95 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 75 BULLETIN VIERGE EXCELL A IMPRIMER COMPTA 2003. Ph. Raguénès Chap XIV) LES IMMOBILISATIONS 76 ACQUISITIONS DES SECT I) LES IMMOBILISATIONS NON FINANCIERES §I) ELEMENTS GENERAUX Elles sont classées en deux catégories : *20 : IMMOBILISATIONS INCORPORELLES *21 : IMMOBILISATIONS CORPORELLES A) LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES * 201 : FRAIS D’ETABLISSEMENT. Il s’agit des frais de constitution, de premier établissement, ..... Ce sont des charges par nature mais on considère qu’elles ne concernent pas uniquement l’exercice au cours duquel elles ont été payées. Leur montant est souvent trop important ; il gréverait donc par trop le résultat de l’entreprise. On les immobilise donc ; mais, par la technique de l’amortissement, dans un délai maximum de 5 ans ils disparaissent du bilan. On peut dire qu’en fait la charge est répartie sur 5 ans au maximum. *203 : FRAIS DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT. Même logique que ci-dessus. *205 : CONCESSIONS, BREVETS, LICENCES, ....BREVET D’INVENTION : il est déposé à l’INPI et assure une protection juridique à l’inventeur. L’INPI remet à l’inventeur un titre qui lui garantit la propriété et l’exploitation exclusive pendant un certain nombre d’années. Il peut le vendre. LICENCES : l’inventeur peut, tout en restant propriétaire du brevet, céder le droit d’exploitation de l’invention pendant une durée déterminée. L’acquéreur a une licence d’exploitation. Une licence peut être une permission accordée par les pouvoirs publics pour excercer certaines professions (cf bars). *206 : DROIT AU BAIL : montant versé au précédent locataire du local commercial. Ceci tient au particularisme des baux commerciaux dont la durée est de 9 ans, dont le renouvellement est assuré au locataire ; ce droit a donc une valeur marchande. Normalement, il fait partie intégrante du fond commercial ; il n’est généralement pas évalué séparément. * 207 : FONDS COMMERCIAL : il est composé de la clientèle, de l’achalandage, du droit au bail, du nom commercial, de l’enseigne, ... B) LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES Elles sont inscrites en charges si elles sont inférieures à 2500 F HT. Sinon elles sont inscrites dans les comptes de la classe 2. Les principaux comptes utilisés sont les suivantes : 211 TERRAINS 212 AGENCEMENT ET AMENAGEMENT DE TERRAINS 213 CONSTRUCTIONS 215 INSTALLATIONS TECHNIQUES, MATERIELS ET OUTILLAGES INDUSTRIELS 218 AUTRES IMMOBILISATIONS CORPORELLES (DONT MATERIEL DE TRANSPORT). C) IMMOBILISATIONS EN COURS Ce sont des immobilisations produites par l’entreprise ou des tiers, inachevées. Il faut donc les comptabiliser pour leur valeur dans leur état d’inachèvement. Pour ce faire, on utilise le compte 230 “immobilisations en cours”. §II) EVALUATION DES IMMOBILISATIONS COMPTA 2003. Ph. Raguénès 77 A) BIENS ACHETES Ils doivent être comptabilisés à leur coût d’acquisition, à savoir : *PRIX D’ACHAT HT (quand la TVA est déductible) *FRAIS ACCESSOIRES LIES A L’ACQUISITION (frais de transport, d’installation et de montage). EXCEPTION : les droits d’enregistrement et honoraires (des intermédiaires et des notaires) sont comptabilisés en charge (comptes 63 “impôts” ou 622 “rémunérations d’intermédiaires et honoraires). B) BIENS PRODUITS PAR L’ENTREPRISE Ils doivent être comptabilisés à leur coût de production, à savoir : *COUT D’ACQUISITION DES MATIERES ET FOURNITURES HT *PLUS CHARGES DE PRODUCTION HT (DIRECTES ET INDIRECTES) §III) COMPTABILISATION D’IMMOBILISATIONS 404 44562 238 237 DE L’ACQUISITION A) COMPTES UTILISES : FOURNISSEURS D’IMMOBILISATIONS : ETAT, TVA DEDUCTIBLE SUR IMMOBILISATIONS : AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR COMMANDES D’IMMOBILISATIONS CORPORELLES : AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR COMMANDES D’IMMOBILISATIONS INCORPORELLES. B) APPLICATIONS Exemples 1 : ENT.LION 5,Rue de l’éléphant LA JUNGLE DOIT : ENT.NOIREL 6, RUE DU SINGE LA SAVANE Le 1/2/90 FACTURE A1 MATERIEL INDUSTRIEL 4400 HT 4400 € TVA 19,6% 862,4 € NET A PAYER REGLEMENT (PAR CHQ N°59010) 5262,4 € COMPTA 2003. Ph. Raguénès 78 1/2/90 2154 MATERIEL INDUSTRIE 44562 ETAT, TVA DED./IMMOBILIS. 4400 862,4 404 FOURNISSEURS D’IMMO 5262,4 s/facture A1 1/2/90 404 FOURNISSEUR D’IMMOBILISAT m/chq n°59010 BNP A1 5262,4 512 BANQUES. 5262,4 Exemple 2 : ENT.LOSANGE 5,Rue de la voiture 75000 PARIS DOIT : ENT.NOIR 6, RUE DU MOINE 57000 METZ Le 1/4/ FACTURE A32 VOITURE DE TOURISME 10000 € PRIX HT TVA 19,6% 19600 € NET A PAYER 79600 € 1/4/90 2182 MATERIEL DE TRANSPORT 79600 404 FOURNISSEURS D’IMMOBILIS. 79600 s/facture A1 Exemple 3 : 10/11 versement d’un acompte de 534 € sur l’achat d’un IBM PENTIUM valant 2.300 € HT (chèque n°59900) 20/11 : réception de la facture A54 et règlement du solde par chèque BNP n° 60000 10/11 238 AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR COMMANDE 534 512 BANQUES 5 M/AVCE SUR COMMANDE - CH.N°59900 20/11 2183 MATERIEL DE BUREAU ET INFORMAT. 44562 ETAT, TVA DED./IMMOBILISATION. 2300,0 450,8 238 AVCES ET ACOMPTES VERSES/commandes d’immobilis. 512 BANQUES S/FACT.A54 M/CHQUE N°60000 Exemple 4 : l’entreprise COMBES reçoit de la société “FORGES ET CHAMPAGNE” la facture suivante : PRIX UNIT. HT TOUR 437 H 5 1895 FRAIS DE TRANSPORT ET MONTAGE 105 TOTAL HT TVA 19,6% TOTAL 1895 TOTAL TTC 2392 105 2000 392 53 221 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 79 Règlement 60 jours fin de mois 1/2/90 2154 MATERIEL INDUSTRIEL 44562 ETAT, TVA DED./IMMOBILIS. 2000 392 404 FOURNISSEURS D’IMMOBILIS. 2392 S/FACT N° §IV) COMPTABILISATION DE LA D’IMMOBILISATIONS PAR L’ENTREPRISE PRODUCTION L’entreprise fabrique elle-même ses immobilisations ; quand elle a acheté les matières premières, les salaires qu’elle a payés et qui correspondent au travail de fabrication, ... elle a comptabilisé ces éléments en charges. Il faut donc constater que ces emplois ne sont pas en fait définitifs mais intermédiaires. En conséquence : EMPLOI = IMMOBILISATION RESSOURCE = PRODUCTION D’IMMOBILISATION Le compte utilisé en ressources est le comptes 722 ; il annule de fait les comptes de charges correspondant aux éléments dont il est fait mention ci-dessus. Exemple : à la fin de l’année 2002, l’entreprise n’a pas achevé les nouveaux locaux qu’elle fabrique elle-même. Coût de production au 31/12/2002 = 15.000 € 31/12/88 231 IMMOBILISATION EN COURS 15000 722 PRODUCTION D’IMMOB. CORPOR. 15000 CONSTRUCTION NOUVEAUX LOCAUX La construction est achevée en 2003 ; coût définitif = 38000 € HT 31/12/88 213 CONSTRUCTION 44562 ETAT, DED./IMMOBILISATIONS 38000 TVA 7448 231 IMMOBILIS. EN COURS 722 PRODUCTION D’IMMO. CORPORELLES 4457 TVA COLLECTEE ACHEVEMENT LOCAUX 15000 23000 7448 NOUVEAUX SECT II) TITRES ET DROITS ASSIMILES TITRES : ce sont des certificats représentatifs de valeurs mobilières émises par SA, SàRL, bon du trésor, ... COMPTA 2003. Ph. Raguénès 80 ACTIONS DE S.A. -TITRES DE PROPRIETE SUR CES SOCIETES PARTS DE SNC OBLIGATIONS -TITRES DE CREANCES SUR L’ORGANISME EMETTEUR BONS DU TRESOR A) CLASSEMENT COMPTABLE Si les titres acquis doivent être conservés durablement dans le patrimoine, il s’agit d’immobilisations financières (classe 2). Si ils sont destinés à être rapidement revendus, il s’agit de valeurs mobilières de placement (classe 5). 1) IMMOBILISATIONS FINANCIERES 2 grandes catégories : *26 : PARTICIPATIONS ET CREANCES RATTACHEES A DES PARTICIPATIONS. Ce sont des titres et créances sur les sociétés dont on détient entre 10 et 50% du capital. Au-delà de 50% ce sont des filiales. *27 : AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIERES. Ce sont des titres que l’on tient à conserver mais ils ne portent pas sur des sociétés liées. 2) LES VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT *50 : VALEURS MOBILIÈRES DE PLACEMENT. Ce sont des titres dont on espère tirer un gain à brève échéance. B) EVALUATION *AU PRIX D’ACQUISITION (ex. achat en bourse) *A LA VALEUR FIGURANT AU CONTRAT (ex. échange d’actions). Contrairement aux immobilisations corporelles, il ne s’agit pas d’un coût d’acquisition. Dès lors, les frais d’acquisition sont enregistrés au compte 6271 “frais sur titres” Exemple : 15/6/N acquisition de 1000 actions de la société LEROIDEC au cours de 20 €. Ces titres permettent de participer à la gestion de la société. Frais d’achat = 275 € + TVA de 53,9 € (19,6%) 25/3 achat en bourse, dans un but lucratif, de 10 actions “carrefour” au cours unitaire de 154 € - frais bancaires d’acquisition : 15,18 € dont 2,5 € de TVA. Les règlement sont immédiats (chèques) 15/6 261 TITRES DE PARTICIPATION 6271 FRAIS SUR TITRES 44566 ETAT, TVA DEDUCTIBLE 20000,00 275,00 53,90 512 BANQUES 20328,90 S/FACT.A54 M/CHQUE N°60000 25/3 50 VALEURS MOBILIERES PLACEMENT 6271 FRAIS SUR TITRES 44566 ETAT, TVA DEDUCTIBLES DE 1540,00 12,69 2,49 512 BANQUES M/AVCE CH.N°59900 SUR COMMANDE - C) LES REVENUS DES TITRES Obligations¡intérêts fixes qui sont matérialisés par des coupons Autres intérêts¡dividendes variables Les produits financiers sont comptabilisés dans les comptes suivants : * 761 PRODUITS DE PARTICIPATIONS * 762 PRODUITS DES AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIERES * 763 PRODUITS DES VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT 1555,18 COMPTA 2003. Ph. Raguénès Chap XV) LES COMMERCE 81 REGLEMENTS ET LES EFFETS DE §I) REGLEMENTS ET DEPENSES EN ESPECES ET PAR BANQUES A) ESPECES * En ce qui concerne les recettes, la pièce justificative de base est le ticket de caisse qui est soit : -tiré d’un carnet à souche : cf entreprises de transports de personnes (dans certains cas). -ticket de caisses enregistreuses * En ce qui concerne les dépenses, la pièce de base est la pièce de caisse qui permet le contrôle des petites dépenses. On y agrafe le ticket de caisse ou la facture pour justifier la dépense. EXEMPLE : SOIT LA SITUATION SUIVANTE DU COMPTE CAISSE AU 1/1/N : D 530 AN 50 CAISSE C SIGNIFICATION : au 1/1 on détient 50 € en espèces. LE 1/2, ACHATS DIVERS : 12,5 € (JUSTIFICATIF : TICKET DE CAISSE SANS TVA MENTIONNEE) LE 2/2 VENTES DE MARCHANDISES : 119,6 € LES REGLEMENTS SE FONT EN ESPECES 1/2 606 FOURNITURES ADMINISTRATIVES 12,50 530 CAISSE 12,50 1/3/90 530 CAISSE 119,60 707 VENTES DE MARCHANDISES 4457 ETAT-TVA COLLECTEE 100,00 19,60 QUELQUES REGLES : les règlements en espèces sont interdits pour les dépenses suivantes : * loyers, transports, fournitures, services, travaux, acquisition d’immobilisations supérieurs à 800 € * salaires supérieurs à 1500 € * l’or, les pièces précieuses et antiquités doivent obligatoirement être réglés par chèques bancaires barrés si leur montant est supérieur à 1500 € B) REGLEMENTS ET MEDIAIRE DE LA BANQUE DEPENSES PAR L’INTER- 1) LE CHEQUE BANCAIRE a) DEFINITION C’est un document par lequel une personne appelée TIREUR donne à une autre, appelée le TIRE l’ordre de payer une somme déterminée à elle-même ou à une autre personne appelée BENEFICIAIRE. Le TIRE est une banque. COMPTA 2003. Ph. Raguénès TIRE 82 (celui qui fait le chèque) donne l'ordre au TIREUR de payer BENEFICIAIRE à (banque) b) MENTIONS OBLIGATOIRES cf vos chèques c) REGLES DE COMPTABILISATION DES DEPENSES - NORMALEMEMENT ON CREDITE LE COMPTE 512 A L’EMISSION DU CHEQUE Exemple : Le 1/2, achat au comptant de marchandises : 3000 €HT (chèque BNP) 1/2 607 ACHAT MARCHANDISES 44562 ETAT, TVA DEDUCTIBLE 3000 588 512 BANQUES 3588 S/FACT. N°.... L’entreprise ne recevra son relevé de situation bancaire que quelques jours plus tard (exemple 15/2/90) - IL EST POSSIBLE DE N’ENREGISTRER LE REGLEMENT QU’A LA DATE DE LA RECEPTION DU RELEVE BANCAIRE Reprenons l’exemple ci-dessus. 1/2 607 ACHAT MARCHANDISES 44566 ETAT, TVA DEDUCTIBLE 3000 588 401 FOURNISSEURS S/FACT 3588 15/2 401 FOURNISSEURS 3588 512 BANQUES 3588 D’APRÈS RELEVE BANCAIRE CELA PRESENTE UN AUTRE AVANTAGE, CELA PERMET DE SUIVRE LE COMPTE FOURNISSEUR. Dans certaines activités, les entreprises qui réalisent un important chiffre d’affaire avec certains de leurs fournisseurs bénéfient d’une ristourne sur ce C.A., d’où l’intérêt de passer par le compte fournisseurs même pour les règlement au comptant. d) REGLES DE COMPTABILISATION DES RECETTES 10/1 : FACTURE VENTE N°1308 LIVRES PRIX UNIT. HT 200 TOTAL 200 TVA A 5,5 % TOTAL TTC 200 11 211 ESCOMPTE 2% NET DE TAXE, EN CAS DE PAIEMENT SOUS HUITAINE COMPTA 2003. Ph. Raguénès 83 Soit ce règlement le 15/1 . 10/1 401 CLIENTS 211,00 707 VENTES MARCHANDISES 4457 ETAT, TVA COLLECTEE FACTURE 1308 200 11 15/1 512 BANQUES 665 ESCOMPTES ACCORDES 206,78 4,22 S/VIREMENT SOUS DEDUCTION 411 CLIENTS ESCOMPTE 2% 211 Dans ce cas, c’est le client lui-même qui a directement déduit l’escompte lors du virement. 2) LE REGLEMENT DE LA TVA. Il se fait tous les mois. Son montant : c’est la différence entre la TVA COLLECTEE et la TVA DEDUCTIBLE. Il s’agit donc de la TVA A DECAISSER. TVA COLLECTEE SUR LES VENTES DE MAI....37.218 € TVA DEDUCTIBLE SUR ACHAT DE BIENS .....13.147 € D 4456 ETAT, TVA DEDUCTIBLE C D 4457 ETAT, TVA COLLECTEE 13147 C 37218 31/5 13147 31/5 37218 4455 ETAT, TVA A DECAISSER D 13147 15/6 C 37218 24071 512 BANQUES D C 24071 31/5 4457 ETAT, TVA COLLECTEE 37218 4456 ETAT, TVA DEDUCTIBLE 4455 ETAT, TVA A DECAISSER 13147 24071 15/1 4455 ETAT, TVA A DECAISSER 24071 512 BANQUES CA3/CA4 DE MAI CHQUE N° EXERCICE SOIT LES OPERATIONS SUIVANTES : 24071 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 84 2/8 ACHATS DE FOURNITURES NON STOCKES TVA A 19,6% TTC REGLEMENT COMPTANT PAR CHEQUE 11/8 VENTES DE PRODUIT FINIS HT TVA A 19,6% TTC 12/8 ACHAT D’UN MATERIEL TVA A 19,6% TTC 4000 € 784 € 4784 € 19000 € 3724 € 22724 € 7000 € 1372 € 8372 € 2/8 606 ACHATS NON STOCKES 44566TVA DEDUCTIBLE / B. ET S. 4000 784 512 BANQUES 4784 S/FACT N° 11/8 512 BANQUES 22724 701 VENTES DE PRODUITS FINIS 4457 ETAT, TVA COLLECTEE 19000 3724 12/8 2154 MATERIEL INDUSTRIEL 44562TVA DEDUCTIBLE /IMMOBI. 7000 1372 404 FOURNISSEUR D’IMMOBILIS. 8372 24/9 4457 ETAT, TVA COLLECTEE 3724 44562 TVA DEDUCTIBLE /IMMOB. 44566 TVA DEDUCTIBLE / B.§ S. 4455 TVA A DECAISSER 1372 784 1568 24/9 4455 TVA A DECAISSER 512 BANQUES 1568 1568 §II) LES EFFETS DE COMMERCE A) LES DIVERS DOCUMENTS 1) LE BILLET A ORDRE. C’EST UNE PROMESSE DE PAYER A UNE CERTAINE DATE FAITE PAR LE DEBITEUR (APPELE SOUSCRIPTEUR) A SON CREANCIER (LE BENEFICIAIRE) BENEFICIAIRE engagement de payer à une somme de SOUSCRIPTEUR (DEBITEUR)(CE)) NCIER)X francs COMPTA 2003. Ph. Raguénès 85 2) LA LETTRE DE CHANGE C’EST UN ECRIT PAR LE LEQUEL LE CREANCIER (TIREUR) DONNE L’ORDRE A SON DEBITEUR (LE TIRE) DE PAYER A UNE DATE FIXEE (L’ECHEANCE) UNE SOMME DETERMINEE A UNE PERSONNE DESIGNEE (LE BENEFICIAIRE) On appelle également la lettre de change, un traite. POUR LES MENTIONS OBLIGATOIRES, VOIR TD Les effets de commerce sont : * DES EFFETS A RECEVOIR pour le bénéficiaire * DES EFFETS A PAYER pour le tiré (le débiteur) B) COMPTABILISATION DES EFFETS DE COMMERCE 1) CHEZ LE CREANCIER SOURCE : FERRI BRIQUET - création de l’effet (exemple sans TVA) 1/11 411 CLIENTS 4800 707 VENTES MARCHANDISES DE 4800 1/11 413 CLIENTS-EFFETS A RECEVOIR LETTRE DE CHANGE CREEE SUR LE CLIENT 4800 411 CLIENTS 4800 Si émission immédiate alors on peut passer l’écriture : 413 à 707 - encaissement à l’échéance 512 BANQUES 4800 413 CLIENTS-EFFETS RECEVOIR A 4800 - endossé à l’ordre d’un tiers : le bénéficiaire d’un effet peut désigner un autre bénéficiaire (banquier, fournisseur) 401 FOURNISSEURS 4800 413 CLIENTS-EFFETS RECEVOIR A - remis à l’escompte : on remet le titre à sa banque avant l’échéance. Dans ce cas, on reçoit le montant de l’effet moins un intérêt, L’ESCOMPTE 4800 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 86 exemple : EFFET A RECEVOIR 710 € ; remise à l’escompte : escompte = 10 € 512 BANQUES 6616 INTERETS BANCAIRES 700 10 413 CLIENTS-EFFETS RECEVOIR A 710 2) CHEZ LE DEBITEUR - création de l’effet 1/11 607 ACHAT MARCHANDISES DE 790 401 FOURNISSEURS 401 FOURNISSEURS 1/11 LETTRE DE CHANGE CREEE PAR LE FOURNISS. 790 790 403 FOURNISSEURS-EFFETS A PAYER 790 - paiement à l’échéance 403 FOURNISSEURS-EFFETS A PAYER 790 512 BANQUES 790 ATTENTION!: FIN DE LA MISE A JOUR EN EUROS. TOUT CE QUI SUIT EST A METTRE A JOUR C) LES CALCULS RELATIFS A L’ESCOMPTE 1) L’ESCOMPTE COMMERCIAL Idée : le bénéficiaire d’un effet de commerce peut se procurer de l’argent avant l’échéance. La banque escompte l’effet de commerce moyennant INTERET FINANCIER => elle “achète” l’effet et récupère elle-même l’argent. L’effet à une VALEUR NOMINALE : c’est la valeur inscrite sur l’effet. - Comment se calcule l’intérêt ? Il est proportionnel à : * la valeur nominale * au délai entre remise à l’escompte et la date d’échéance * au taux d’escompte. a) CALCUL DU DELAI Il se calcule en jours : les mois sont comptés pour leur nombre de jours exacts. L’année est calculée surl a base de 360 jours. LE JOUR DE LA REMISE A L’ESCOMPTE N’EST PAS COMPTE LE JOUR DE L’ECHEANCE EST COMPTE. Exemple : 1er avril au 3 juin AVRIL = 29 JOURS MAI = 31 JOURS JUIN = 3 JOURS TOTAL = 63 JOURS COMPTA 2003. Ph. Raguénès 87 1/3 3/6 63 JOURS CAPITAL = 1420,5 F CAPITAL = 1422 F On dit : le capital qui vaut 1420,5 F le 1/3 vaudra 1422 F le 3/6 TERMES UTILISES : * VALEUR ACTUELLE DU CAPITAL AU 1/3 = 1420,5 F * VALEUR ACTUELLE DU CAPITAL AU 3/6 = 1422 F b) LE TAUX D’ESCOMPTE : Il est appliqué à la valeur nominal. C’est un taux annuel (rappel : en compatabilité, un an = 360 jours). Il faut donc ramener le taux annuel en taux par jour soit TAUX ANNUEL/360 Exemple : taux d’escompte = 10% => par jour = 10/360=0,02777777 taux d’escompte = 15% => par jour = 15/360=0,41666666 e = escompte C = valeur nominale du capital n = délai t = taux d’escompte Exemple : le bénéficiaire d’une traite de 450 F ayant pour échéance le 14/6 la négocie le 3/3 au taux de 15%. Calculez l’escompte commercial retenu par le banquier. * CALCUL DU DELAI : AVRIL = 27 JOURS MAI = 31 JOURS JUIN = 14 JOURS ____________ TOTAL = 72 JOURS 1/3 3/6 72 JOURS CAPITAL =? CAPITAL = 450 F e = 450 * (15%/360)*72 = 13,5 F FORMULE : e = (C*t*n)/360 c) VALEUR ACTUELLE DE L’ESCOMPTE a = VALEUR ACTUELLE = VALEUR NOMINALE - ESCOMPTE Exemple précédent : a = 450 -13,5 = 436,5 C’est la valeur actuelle du capital au 3/3 a =C-e d) EQUIVALENCE DES DEUX EFFETS Deux effets d’une valeur nominale différente sont dits équivalents à une date donnée si, à cette date, ils ont la même valeur actuelle. t = 16% CA = 1000 n = 30 CB = ? n = 45 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 88 aA = 1000 - (1000 * (16%/360) * 30 = 986,67 aB = X - (X*(16%/360)*45) = X * (1 - ((16%/360) * 45) = X * (0,98) aA = aB = 986,67 => X = 986,67/0,98 = 1006,8 e) LES AGIOS C’est ce que la banque retient sur la valeur nominale de l’effet. VALEUR NETTE = VALEUR NOMINALE - AGIOS = VALEUR NOMINALE - (ESCOMPTE + (COMMISSION BANCAIRE + TVA)) = VALEUR NOMINALE - ESCOMTE - COMMISSION TTC = VALEUR ACTUELLE - COMMISSION TTC COMPTA 2003. Ph. Raguénès 89 Chap XVI) LES EMBALLAGES Il y a deux sortes d’emballages : * LES EMBALLAGES PERDUS (non récupérés par le fournisseur). Il ne sont pas comptabilisés séparément. Il sont inclus dans le prix des marchandises non vendues. L’entreprise qui achète des emballages destinés à emballer les produits qu’elle vend les comptabilise au compte 60261. * LES EMBALLAGES RECUPERABLES : ils sont livrés avec les marchandises mais sont repris par le fournisseur ou consignés. On distingue parmi eux : ** ceux qui sont identifiables (marque du fournisseur) ; ils sont immobilisés au compte 2186 quand le fournisseur les achète ** ce qui ne sont pas identifiables ; le fournisseur les comptabilise au compte 60265. §I) comptabilisation chez le client des emballages a rendre A) CONSIGNATION MR NOIREL reçoit de son fournisseur la facture suivante : ENT.LION 5,Rue de l’éléphant LA JUNGLE DOIT : ENT.NOIREL 6, RUE DU SINGE LA SAVANE Le 6/2/94 FACTURE N°125 MARCHANDISES EMBALLAGES (CASIERS) QUANTITE PRIX UNIT. HT TOTAL 10 120 1200 REMISE 10% 120 NET COMMERCIAL 1080 TVA 19,6% 211,68 10 12 NET A PAYER REGLEMENT 30 JOURS FIN 120 1411,68 DE MOIS 6/2 607 ACHAT MARCHANDISES 44566 ETAT, TVA DEDUCTIBLE/ABS 4096 FOURNISSEURS, CREANCES POUR EMBALLAGE A RENDRE 1080,00 211,68 120,00 401 FOURNISSEURS 1411,68 B) RETOUR AU PRIX DE CONSIGNATION 401 FOURNISSEURS 120 4096 FOURNISSEURS, CREANCES POUR EMBALLAGE A RENDRE C) NON RETOUR 120 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 90 Hypothèse : le client garde les emballages. On considère alors qu’il les a achetés. On ne diminue donc pas la dette envers le fournisseur. 60265 ACHATS D’EMBALLAGES RECU-PERABLES NON IDENTIFIABLES 120 4096 FOURNISSEURS, CREANCES POUR EMBALLAGE A RENDRE 120 §II) COMPTABILISATION CHEZ LE FOURNISSEUR DES EMBALLAGES CONSIGNES A) CONSIGNATION 411 CLIENTS 1411,68 707 VENTE MARCHANDISES 4457 ETAT, TVA COLLECTEE 4196 CLIENT DETTES POUR EMBAL-LAGES CONSIGNES 1080,00 211,58 120 B) RETOUR AUX PRIX DE CONSIGNATION 4196 CLIENTS, DETTES POUR EMBALLAGES CONSIGNES 120 411 CLIENTS 120 C) NON RETOUR NOUS NE VERRONS QUE LE CAS D’EMBALLAGES NON IDENTIFIABLES (DANS LE CAS CONTRAIRE, IL FAUDRA CONSIDERER QU’IL Y A CESSION D’IMMOBILISATION). 4196 CLIENTS, DETTES POUR EMBALLAGES CONSIGNES 120,0 70886 VENTES EMBALLAGES RECU-PERABLES NON IDENTIFIABLES 4457 ETAT, TVA COLLECTEE 100,34 19,66 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 91 Chap XVII) L’INVENTAIRE EXTRA-COMPTABLE §I) GENERALITES Nous avons vu les principes essentiels de la comptabilité : comment enregistrer toutes les opérations commerciales et financiers de l’entreprise durant un exercice. Au terme de cette étude, on peut rappeler l’introduction. Nous disions dans le résumé de cette introduction que, notamment : * LA COMPTABILITE A POUR ROLE DE RENSEIGNER SUR LA SITUATION ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE : * ressources * recettes * dépenses * placements * créances (ce qui doit rentrer) * dettes (ce qui doit sortir) PLUS CLAIREMENT, ON PEUT DIRE QUE LA COMPTABILITE GENERALE A POUR FONCTIONS : - DE FAIRE APPARAITRE LA SITUATION PATRIMONIALE ACTIVE ET PASSIVE DE L’ENTREPRISE (créances et biens appartenant à l’entreprise ainsi que ses dettes). - DE DETERMINER LE RESULTAT DE L’EXERCICE (différence entre les produits et les charges de l’exercice) On a appris dans le chapitre VI qu’on établit la balance avant de déterminer le résultat et la situation patrimoniale de l’entreprise. PRINICIPE A RETENIR BILAN ET RESULTAT DOIVENT RESPECTER UN CERTAIN NOMBRE DE PRINCIPES : * PRUDENCE (éviter de transférer sur l’avenir des incertitudes présentes susceptibles de gréver le patrimoine et le résultat à venir. Exemple : fort risque de non paiement d’un client, ....) * REGULARITE (respect des règles) ET SINCERITE (retracer la réalité => toute écriture doit être appuyée de justificatifs). * INDEPENDANCE DES EXERCICES. OR LA BALANCE DU DERNIER MOIS DE L’EXERCICE NE PERMET PAS D’ETABLIR LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTAT DIRECTEMENT CAR IL FAUT TENIR COMPTE DE CES PRINCIPES : * TOUS LES ACHATS DE L’EXERCICE NE SONT PAS CONSOMMES DURANT CE DERNIER. IL Y A DES STOCKS. LES FLUX ENREGISTRES NE PERMETTENT PAS DE CALCULER DIRECTEMENT LES STOCKS. Exemple : achats de marchandises enregistrés au coût d’achat HT ventes de marchandises enregistrées au prix de vente HT Donc la différence ne peut nous donner le stock. Les stocks ne sont pas connus lors de l’établissement de la dite balance. * LES IMMOBILISATIONS SONT ENREGISTREES POUR LEUR VALEUR D’ORIGINE DANS LES COMPTES DE LA CLASSE 2. ILS SE DEPRECIENT AVEC LE TEMPS (USURE). ON NE CONNAIT PAS LA VALEUR DE CETTE DEPRECIATION. * CERTAINES CHARGES CONCERNANT L’EXERCICE NE SONT PAS COMPTABILISEES CAR NON ENCORE CONNUES AVEC PRECISION, LA FACTURE N’ETANT PAS ENCORE PARVENUE (cf facture EDF de novembre-décembre qui ne parviendra qu’en janvier, facture téléphone, ...) COMPTA 2003. Ph. Raguénès 92 * D’AUTRES ONT ETE COMPTABILISEES QUI CONCERNENT L’EXERCICE SUIVANT (facture d’assurance pour la période du 1/7 au 30/6 * LES SOLDES DE CERTAINS COMPTES NE CORRESPONDENT PAS FORCEMENT AUX EXISTANTS REELS (machines hors d’usage toujours en comptabilité, comptes clients débiteurs alors que le client est insolvable, ...) L’inventaire est donc l’opération qui consiste à faire le recensement exhaustif des existants dans l’entreprise. C’est également l’ensemble des documents donnant l’état descriptif et estimatif du patrimoine. ARTICLE 9 DU CODE DE COMMERCE : l’inventaire est obligatoire ARTICLE 10 DU CODE DE COMMERCE : le livre d’inventaire est obligatoire (voir également article 54 du CGI) L’inventaire se fait à la clôture de l’exercice. §II) les travaux d’inventaire A) L’INVENTAIRE EXTRA-COMPTABLE OBJET : APPRECIER LA REALITE (DECALAGE ENTRE VALEURS REELLES ET ESTIMATION COMPTABLE DES ELEMENTS DU PATRIMOINE). Ces opérations commencent après l’établissement de la balance de vérification du dernier mois de l’exercice. ILS NE DONNENT LIEU A AUCUNE ECRITURE COMPTABLE. On dénombre tous les éléments d’actif et de passif de l’entreprise. On ne prend en compte que les biens appartenant à l’entreprise (donc sont exclus les biens en location, en leasing) et que l’on peut dénombrer (on ne tient donc pas en compte des biens dont on a reçu la facture mais qui n’ont pas encore été livrés ; inversement, on prend en compte les biens livrés mais dont la facture n’est pas parvenue). B) AJUSTEMENT ET REGULARISATION DES COMPTES D’ACTIF ET DE PASSIF OBJET : ETABLIR LES REGULARISATIONS DE FIN D’EXERCICE (dépend du point précédent) *ajustement par exemple du compte caisse pour que le solde du compte corresponde à l’existant réel * calcul des amortissements constatant la perte pour détérioration des immobilisations. * calcul des provisions constatant la perte de valeur de certains comptes d’actif. C) REGULARISATION DES COMPTES DE GESTION Problème des charges à payer, des charges payées d’avance, des produits à recevoir D) ECRITURES DE REGROUPEMENT Ce sont les écritures de détermination du résultat (virement des comptes de gestion) E) LA BALANCE APRES INVENTAIRE Celle qui est établie après toutes les opérations qui précédent. F) LA CLOTURE ANNUELLE DES COMPTES On procède à l’arrêté des comptes : on solde entre eux tous les comptes non encore soldés dans la balance après inventaire. G) ETABLISSEMENT DES DOCUMENTS DE SYNTHESE Bilan, résultat et annexes. BILAN = SITUATION PATRIMONIALE DE L’ENTREPRISE RESULTAT = REGROUPE LES COMPTES DE GESTION DE MANIERE A CALCULER LA VALEUR AJOUTEE (PRODUITS D’EXPLOITATION - CHARGES D’EXPLOITATION). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 93 CHAPITRE XVIII) LES AMORTISSEMENTS PROBLEME : Le 1/1/1986, notre entreprise achète une camionnette pour une valeur HT de 160000 F (TVA = 32960 F) 1) comptabilisez cette opération au journal 2) Pensez-vous que ce véhicule a, le 31/12/90, la même valeur ? Justifiez votre réponse. p D E F I N I T I O N DE L ' A M O R T I S S E M E N T : C'est la constatation comptable de la perte de valeur résultant de l'usage, du temps, du changement technique et plus généralement de tout ce qui a des effets irréversibles. PRATIQUEMENT : ON ETALE LA VALEUR DE L'IMMOBILISATION SUR LA DUREE PROBABLE DE SA VIE. p NE PAS OUBLIER : les biens amortissables dont la valeur d'acquisition est inférieure à 2500 F HT peuvent être enregistrés en charges. SECT I) EVALUATION DES AMORTISSEMENTS §I) LES BIENS AMORTISSABLES p ATTENTION( F O N D A M E N T A L: )toutesles immobilisationsne se dépré- cient pas avec le temps : * les terrains (à l'exception des gisements) * les immobilisations incorporelles (fonds de commerce, .....) * les immobilisations financières (titres de participation,....) §II) CALCUL DES AMORTISSEMENTS LINEAIRES (CONSTANTS) Le calcul de l'amortissement constant (linéaire) constitue un minimum obligatoire. En effet, une entreprise qui ne pratiquerait pas d'amortissement de ses biens amortissables ne respecterait pas le principe fondamental de PRESENTATION D'UNE IMAGE FIDELE DE L'ENTREPRISE. Si l'amortissement linéaire n'est pas constaté, il est impossible de déduire les amortissements ainsi différés (article 39 B du Code GénéraI des Impôts) A) BASE DE CALCUL C'est la VALEUR D'ORIGINE, donc le coût d'acquisition HT (dans les cas où la TVA est déductible) qui constitue la base de calcul des amortissements. Ne pas oublier que dans le coût d'acquisition sont compris les frais accessoires (frais de transport, d'installation,....) (cf chapitre XIV). Quand la TVA n'est pas déductible, c'est le coût d'acquisition TTC qui constitue la base de calcul. B) TAUX DE L'AMORTISSEMENT ET ANNUITE. On reprend l'exemple introductif. Coût d'acquisition de la camionnette = 160000 F HT On estime que sa durée probable de vie est de 5 ans. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 94 CE QUE L'ON A DIT PRECEDEMMENT : le principe de l'amortissement consiste à étaler la valeur de l'immobilisation sur la durée probable de sa vie. On calcule donc des ANNUITES. ANNUITE = 160000/5 = 32000 F Cette annuité est le montant de la dépréciation annuelle. CONCLUSION : 100% de la valeur d'acquisition se répartissent sur 5 ans. On amortit donc 1/5 ème par an. Le taux d'amortissement "t%" est donc de : 100%/5 = 20% ANNUITE = VALEUR D'ACQUISITION * T% = 160000 * 20% = 32000 Les taux d'amortissement sont déterminés par le chef d'entreprise en conformité avec l'expérience et les usages de l'industrie et du commerce. Ils doivent tenir compte du degré d'utilisation des éléments à amortir (donc de leur usure), des conditions d'utilisation et des changements résultant des techniques ou de besoins nouveaux. Ainsi, par exemple, le matériel et outillage doit être amorti dans la plupart des entreprises à un taux de 10 à 15%. Ainsi en est-il des marteaux-perforateurs appelés brise-béton. Mais des entreprises oeuvrant dans la réfection du béton réfractaire dans les haut-fourneaux de la sidérurgie utilisent ce matériel dans des conditions extrêmement éprouvantes pour le matériel (les haut-fourneaux ne sont pas éteints, ils sont seulement en sommeil, d'où des températures très importantes) ; le taux d'amortissement pratiqué est au moins de 50% dans de telles entreprises pour ce matériel. L'administration fiscale propose à titre indicatif une liste des taux les plus couramment admis IMMOBILISATIONS BATIMENTS COMMERCIAUX ET INDUSTRIELS................................ MAISONS D’HABITATION.............. MATERIEL.................................... OUTILLAGE.................................. VEHICULES.................................. MOBILIER..................................... MATERIEL DE BUREAU................ DUREE PROBABLE TAUX GENERALEDE VIE MENT ADMIS 20 à 50 ans 50 à 100 ans 6/7 à 10 ans 5 à 10 ans 4 à 5 ans 10 ans 5 à 10 ans 2 à 5% 1 à 2% 10 à 15% 10 à 20% 20 à 25% 10% 10 à 20% C) PRISE EN COMPTE DE LA DATE D'ACQUISITION DE L'IMMOBILISATION. 1) calcul de la première annuité. p PRINCIPE : LA DATE DE DEPART DE L'AMORTISSEMENT EST LA DATE DE MISE EN SERVICE DU BIEN. p ATTENTION : dans notre exemple, la camionnette a été achetée le 1/1/86 (date de sa mise en service effective par hypothèse). De ce fait, la première annuité a été calculée sur la base de tout l'exercice : 1 an. p EN FAIT, SI LE BIEN A ETE ACQUIS EN COURS D'EXERCICE, IL FAUT REDUIRE PRORATA TEMPORIS L'ANNUITE. Le prorata temporis s'effectue en jours. CE QU'IL FAUT SAVOIR POUR LE CALCULER : EN COMPTABILITE 1 AN=360 JOURS ET 1 MOIS=30 JOURS EXEMPLE : achat d'une machine le 1/9/90 ; le prix hors taxes est de 200000 F. La durée probable de vie est de 10 ans Taux d'amortissement = 100%/10 =10% calcul du prorata temporis : (4*30)/360 = 1/3 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 95 calcul de la première annuité : 200000 * 10% * (1/3) = 6667 (on arrondit) 2) calcul de la dernière annuité. Symétriquement, la dernière annuité est réduite par rapport à la dotation complète de l'annuité "prorata temporis" pratiquée lors de l'exercice d'acquisition. En 2000, l'annuité réduite prorata temporis s'élèvera donc, pour l'exemple précédent, à : 20000*(2/3)=13333 F ou encore : 20000 - 6667 = 13333 D) VALEUR NETTE COMPTABLE C'est la différence entre le coût d'acquisition de l'immobilisation et l'amortissement total pratiqué. E) TABLEAU ET PLAN D'AMORTISSEMENT Pour chaque immobilisation, l'entreprise crée un tableau sur lequel elle précise, pour chaque exercice, la valeur d’origine, l'amortissement de l'exercice, la valeur comptable nette en fin d'exercice. Ce tableau est ce que l'on appelle LE TABLEAU D'AMORTISSEMENT. Ce tableau est également souvent établi pour les exercices à venir ; on parle alors de PLAN D'AMORTISSSEMENT. EXERCICE : établir le plan d'amortissement de la machine acquise le 1/9/1990 (prix d'acquisition = 200000 F HT). Durée de vie probable : 10 ans. EXERCICES BASE DE CALCUL (valeur d’origine) AMORTISSEMENT DE L’EXERCICE VALEUR COMPTABLE NETTE FIN D’EXERCICE Que constatez-vous ? F) CAS AUTOMOBILES. PARTICULIER DES VEHICULES Comme on l'a déjà vu pour les véhicules de tourisme, la TVA sur les véhicules de tourisme n'est pas déductible. L'amortissement se calcule donc sur le prix TTC et doit être comptabilisé. Cependant, fiscalement, l'amortissement n'est pas toujours intégralement déductible du bénéfice imposable. En effet, l’amortissement comptable effectué sur les véhicules neufs acquis à compter du 1/11/1993 n’est intégralement déductible que si le prix d’acquisition est inférieur ou égal à 100000 F TTC. Examinons ce qui se passe si le prix d’acquisition du véhicule excéde 100000 F TTC : la fraction du prix d’acquisition qui excède 100000 F ne peut faire l’objet d’un amortissement déductible. Exemple : acquisition d’un véhicule neuf le 21/1/94 ; prix = 120000 F TTC COMPTA 2003. Ph. Raguénès 96 Amortissement pratiqué en comptabilité : 120000*20%=24000 F Amortissement non déductible : ((120000-100000)*24000)/120000=4000 Fraction déductible : 24000-4000=20000 ou encore : 100000*20% = 20000 §II) L'amortissement dégressif Afin d’inciter les entreprises à investir, une loi fiscale de 1959 a autorisé, dans certains cas, l’amortissement dégressif. Le principe est aisé à comprendre : l’amortissement pratiqué est plus fort les premières années (par rapport à l’amortissement linéaire) et décroît selon une progression géométrique. 1) Conditions : Ne peuvent bénéficier de l'amortissement dégressif que les biens acquis à l'état neuf et dont la durée d'utilisation doit être de 3 ans au moins. Il existe une liste des biens amortissables ; les catégories sont les suivantes : - matériels utilisés dans les opérations industrielles de fabrication de transformation et de transport. - matériel de manutention - installations anti-pollution - installations productrices de vapeur, de chaleur ou d'énergie - installations de sécurité - machines de bureau, sauf machines à écrire - matériels affectés à la recherche - installation de magasinage et de stockage - immeubles et matériels des entreprises hôtelières - bâtiments industriels dont durée normale d'utilisation < 15 ans - véhicule transport de personnes. - camion d'1 charge utile > 2 tonnes 2) Calcul On multiplie la valeur nette comptable (et non plus la valeur d'origine) par 1 taux constant qui est le produit du taux d'amortissement linéaire pour 1 coefficient. COEFFICIENTS DEGRESSIFS DUREES DE VIE PROBABLES Coefficients pour les biens acquis DU BIEN entre le 1/2/96 & le 31/1/1997 1,5 2 2,5 3 à 4 ans 5 à 6 ans > 6 ans 2,5 3 3,5 NB : les coefficients normaux sont majorés de 1 point pour les immobilisations acquises entre le 1er février 1996 et le 31/1/97. Le problème qui se pose est celui du calcul des dernières annuités car, souvent, la dernière annuité est plus élévé que la précédente.!Il est admis que lorsque le quotient Erreur!!! est supérieur au montant normal de l'annuité dégressive on retienne ce quotient. Ex : Biens acquis 100000 F HT-durée 5 ans Taux linéaire = 20% - Taux dégressif = 40% COMPTA 2003. Ph. Raguénès Exercice 1992 1993 1994 97 V.C.N. début Dotation de l'exercice exercice 100000 40000 60000 24000 36000 14400 > Erreur!!fi14400 1995 21600 1996 10800 8640 < Erreur!!fi10800 10800 V.C.N. fin exercice 60000 36000 21600 10800 0 Méthode pour connaître le nombre d'exercices sur lequel pratiquer cette méthode du quotient : On divise 100 par le taux d'amortissement dégressif et on ne retient que la partie entière qui correspond au nombre d'exercices. Ici = 100 40 2,5 !fi! 2 exercices Pour les acquisitions en cours d'exercice, on pratique le prorata temporaire. Mais des particularités : - point de départ = date d'acquisition et non de mise en service. - De plus, on compte par mois entiers. Donc l’acquisition est supposée être faite le 1er jour du mois. - Pour la cession, le mois de cession n'est pas pris en compte. SECT II) COMPTABILISATION Le rôle de l'amortissement est de constater la perte de valeur d'un bien. Pour simplifier (il ne s'agit pas de l'approche comptable), il consiste à répartir le coût de l'immobilisation sur sa durée de vie. * La charge (l'usure et donc la perte) se comptabilise au débit des comptes 68 "DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS". Bien noter sur le plan comptable les subdivisions suivantes : - 681 --exploitation - 686 -- financier - 687 -- exceptionnel * En contrepartie, il faut constituer au crédit d'un compte d'immobilisation la perte de sa valeur. QUESTION : quelle solution comptable choisiriez-vous ? REPONSES - QUESTIONS DE L'INTRODUCTION question 1) 2182 MATERIEL DE TRANSPORT 44562 ETAT-TVA DEDUCTIBLE SUR IMMOBILISATIONS 160000 31360 404 FOURNISSEURS D'IMMOBIL. 191360 FACTURE N°...... question 2) En fait, si le coût historique est de 160000 F HT et que c'est à cette valeur que la camionnette figurera à l'actif du bilan, il n'en est pas moins vrai que le véhicule a subi une USURE, une DEPRECIATION IRREVERSIBLE. A noter que, parfois, la dépréciation n'est pas tant physique que due au fait de l'arrivée de matériels plus performants ; de ce fait le matériel acquis subit une perte de valeur ; le matériel est difficile COMPTA 2003. Ph. Raguénès 98 à revendre et il est nécessaire pour l'entreprise de disposer de matériel plus performant. Cf le problème du matériel informatique. Cette usure constitue une perte et donc une CHARGE. - QUESTION I-A-5 EXERCICES BASE DE CALCUL AMORTISSEMENT DE L’EXERCICE 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 6667 20000 20000 20000 20000 20000 20000 20000 20000 20000 13333 VALEUR COMPTABLE NETTE FIN D’EXERCICE 193333 173333 153333 133333 113333 93333 73333 53333 33333 13333 0 La durée d'amortissement est de 10 ans, mais du fait du calcul prorata temporis, l'amortissement est étalé sur 11 exercices. - QUESTION II-1 La solution suivante serait mauvaise : D 68 DOTATION AUX AMORTISSEMENTS C X 21 IMMOBILISATIONS CORPORELLES D C X En effet, les immobilisations doivent obligatoirement être inscrites au bilan pour leur valeur d'origine. La solution consiste donc à utiliser un compte spécifique D 68 DOTATION AUX AMORTISSEMENTS X C 281 AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPOD RELLES C X COMPTA 2003. Ph. Raguénès 99 CHAPITRE XIX) LES PROVISIONS. §I) UTILITE DES PROVISIONS On vient de voir que les amortissements constatent des dépréciations irréversibles. p D E F I N I T I O N DES P R O V I S I O N S : C'est la constatation comptable d'un AMOINDRISSEMENT PROBABLE de la valeur du patrimoine de l'entreprise. pATTENTION : les causes de cet amoindrissement probable ne produisent pas des effets irréversibles à la différence des amortissements. POINTS COMMUNS ENTRE PROVISIONS ET p AMORTISSEMENTS : Comptablement, les notions d'amortissement et de provision se rapprochent car leur objet est de constater une perte de valeur des éléments de l'actif. Leur but est également commun : respecter les principes de prudence et d'image fidèle. DIFFERENCES p AMORTISSEMENTS : ENTRE PROVISIONS ET h l'amortissement résulte d'une usure prévue ; on peut donc le calculer a priori. La provision n'apparaît, quant à elle, qu'à posteriori. h l'amortissement est irréversible ; on ne peut modifier un plan d'amortissement en cours sans motif sérieux. La provision peut faire l'objet de révisions, donc d'ajustements. On distingue 2 catégories de provisions : -les PROVISIONS POUR DEPRECIATIONS dont l'objet est de constater une perte de valeur d'éléments d'actif tels que des créances ou des titres ; la dépréciation n'est pas définitive. -les PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES qui couvrent les risques et charges probables (mais non certains) ; ce sont des dettes potentielles (exemple : risques de pertes de procès, amendes fiscales,.....). La constitution de provisions doit obéir un certain nombre de conditions : - la dépréciation doit être certaine quant à sa nature ; cela signifie qu'elle doit être nettement précisée et l'élément d'actif déprécié doit être individualisé - une provision doit être constituée toutes les fois que la dépréciation est certaine, même si son montant est incertain. L'évaluation doit être prudente et la plus précise possible (à défaut de méthode précise on admet les méthodes statistiques d'évaluation forfaitaire) - la dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de la valeur des éléments d'actif par rapport à leur valeur comptable - ces provisions ne doivent être constituées que pour des dépréciations subies à la clôture de l'exercice. Les événements postérieurs à la clôture de l'exercice ne peuvent donc pas être pris en compte. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 100 §II) CALCUL PROVISIONS. ET COMPTABILISATION DES A) PROVISIONS POUR DEPRECIATIONS. 1) PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES COMPTES CLIENTS. Elles se calculent sur le montant HT des créances. Lors des opérations d'inventaire, on établit la liste des créances douteuses (liste des clients éprouvant de telles difficultés de paiement qu'ils risquent de ne pas payer) et on évalue le montant de la perte probable par client. CLIENTS JEAN JACQUES JOSE CREANCES HT PERTE PROBABLE 40000 75000 20000 10% 50% 75% PROVISIONS 4000 37500 15000 Les provisions pouvant être révisées, elles peuvent faire l'objet d'un réajustement exercice après exercice. CLIENTS JEAN JACQUES JOSE CREANCES HT 40000 75000 20000 PROVISIONS EN PERTES AJUSTEMENTS N PROBABLES EN N+1 4000 37500 15000 20% 20% IRRECOUVRABLE +4000 -22500 -15000 (*) La créance sur JOSE étant devenue irrécouvrable, il s'agit d'une perte définitive qui sera comptabilisée en perte définitive au compte 654 "créance irrécouvrable". Il est donc inutile de maintenir la perte probable. Les opérations comptables s'ordonnent donc de la manière suivante : - 1ère opération : constater le caractère douteux de certains clients - 2ème opération : constater la provision - 3ème opération (s'il y a lieu) : opérer les ajustements. LES COMPTES UTILISES SONT LES SUIVANTS : - clients douteux : compte 416 - provisions : débit du compte 6817 "dotation aux provisions pour dépréciation des actifs circulants" par le crédit du compte 491 "provision pour dépréciation des créances douteuses" - ajustements : lorsque l'ajustement se traduit par une diminution de provision, il convient de débiter le compte 491 par le crédit du compte 7817 "reprise sur provision pour dépréciation des actifs circulants. EXEMPLE 1 : La créance sur JULIEN est de 119600 F TTC. Il est en procédure de règlement judiciaire ; on estime que la perte probable est de 80% en 1990 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 101 31/12 416 CLIENTS DOUTEUX 119600 411 CLIENTS 119600 Créance client JEAN douteux ..D°.. 6817 DOTATION AUX PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES ACTIFS CIRCULANTS 80000 491 PROVISION POUR DEPRECIATION DES COMPTES DE CLIENTS 80000 EXEMPLE 2 : En 1991 on estime que la situation de JULIEN s'est améliorée et que la dette probable ne sera que de 30000 F HT. Il convient donc de diminuer la provision. L'opération comptable consiste donc à effectuer une reprise de provisions 31/12 491 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES ACTIFS CIRCULANTS 50000 7817 REPRISE/PROVISIONS POUR DE-PRECIATION DES ACTIFS CIRCULANTS 50000 ..D°.. EXEMPLE 3 : soit la créance sur la cliente MARIE d'un montant de 23920 F TTC. En 1990, une provision de 10000 F a été constituée. En 1991 la créance devient irrécouvrable. 31/12 491 PROVISION POUR DEPRECIATION DES COMPTES DE CLIENTS 10000 781 REPRISE SUR PROVISION POUR DEPRECIATION DES ACTIFS CIRCULANTS 10000 REPRISE PROVISION MARIE DEVENUE IRRECOUVRABLE ..D°.. 654 PERTES SUR CREANCES IRRECOUVRABLES 4457 TVA COLLECTEE PAR L’E. 20000 3920 416 CLIENTS DOUTEUX 23920 CLIENTE MARIE IRRECOUVRABLE FINANCIERS. 2) PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES TITRES Les comptes utilisés sont les suivants : 686 Dotation aux provisions-charges financières à 590 provision pour dépréciation des valeurs mobilières de placement 3) PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES STOCKS. Les comptes utilisés sont les suivants : 681 Dotation aux provisions- charges d'exploitation à 397 provision pour dépréciation des stocks de marchandises COMPTA 2003. Ph. Raguénès 102 B) PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES Ce sont les provisions constituées par les entreprises dans les cas suivants (liste non exhaustive) : - l'entreprise pense perdre un procès en cours - l'entreprise évalue le coût des réparations gratuites qu'elle devra faire sur des véhicules sous garantie - un contrôle fiscal vient de s'achever ; l'entreprise reçoit la notification de redressement un peu avant la clôture de l'exercice. Elle devra payer au cours de l'exercice suivant. - l'entreprise doit faire de grosses réparations dans ses locaux en 1993; si elle a un devis estimatif, elle étale sur 3 ans la charge (la constitution de la provision doit être étalée sur la période précédant la grosse réparation) CONDITIONS DE FONDS : - les risques et charges doivent être nettement précisés - la probabilité du risque ou de la charge doit résulter d'événements en cours à la clôture de l'exercice. EXEMPLE : l'entreprise dont on tient la comptabilité doit refaire sa toiture en 1993. Le devis estimatif qu'elle a demandé s'élève à 63000 F HT. En 1993, les travaux sont effectués ; la facture du 31/12/93 est de 63000 F HT (12918 F de TVA). 31/12 /1991 6875 DAP POUR RISQUES ET CHARGES EXCEPTIONNELS 21000 1 5 7 2 P R O V I S I O N S POUR GROSSES REPARATIONS 21000 REFECTION TOITURE EN 1994 (63000/3) 31/12 /1992 6875 DOTATION AUX PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES EXCEPTIONNELS 21000 1572 PROVISIONS POUR GROSSES REPARATIONS 21000 REFECTION TOITURE 31/12 /1993 678 AUTRES CHARGES EXCEPTIONNELLES 4456TVA DEDUCTIBLE / A. B. S. 63000 12348 401 FOURNISSEURS 75348 REFECTION TOITURE EN 1994 (63000/3) ..D°.. 31/12 1572 PROVISIONS POUR GROSSES REPARATIONS 42000 7875 REPRISES SUR PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES EXCEPTIONNELS 42000 COMPTA 2003. Ph. Raguénès CHAPITRE XX) 103 LES CESSIONS D’ELEMENTS D’ACTIF. §I) LES IMMOBILISATIONS. p PRINCIPES ESSENTIELS (RAPPEL) LES IMMOBILISATIONS SONT COMPTABILISEES AU DEBIT DES COMPTES DE LA CLASSE 2 A LEUR COUT D’ACQUISITION. ELLES FIGURENT DONC A L’ACTIF DU BILAN A LEUR VALEUR D’ORIGINE ; ON PARLE DE COUT HISTORIQUE. LA DEPRECIATION DE CES IMMOBILISATIONS EST CONSTATEE AU CREDIT DES COMPTES 28. Que se passe-t-il lorsque l’on vend une immobilisation ? ANALYSE DE L’OPERATION : - à l’origine, l’immobilisation a été acquise pour être utilisée de façon durable et non pour être revendue. Le produit de la cession de cette immobilisation constituera donc une ressource exceptionnelle pour l’entreprise (compte 77) - à l’origine l’immobilisation avait été enregistrée dans un compte de la classe 2 ; dans le chapitre VI, on avait qualifié cette écriture comme étant la constatation d’un EMPLOI INTERMEDIAIRE. La cession s’analyse donc comme étant la transformation d’un EMPLOI INTERMEDIAIRE en EMPLOI DEFINITIF (et donc d’une charge). EXEMPLE : 1/1/89 acquisition d’un terrain ; prix = 50000 F (chèque n°1111) 1/1/89 211 TERRAINS 50000 512 BANQUES 50000 M CHEQUE N°1111 Le 21/4/91, le terrain est revendu pour 52000 F à Mme UPMANN. (s’agissant d’un terrain, il n’a jamais fait l’objet d’amortissements) 21/4 675 VALEURS COMPTABLES DES ELEMENTS D’ACTIF CEDES 50000 211 TERRAINS CESSION DU TERRAIN 512 BANQUES 50000 52000 775 PRODUITS DES CESSIONS DES ELEMENTS D’ACTIF 52000 L’entreprise a réalisé une plus-value de 2000 F. Cette plus-value ne se comptabilise pas en tant que telle. Elle se lit par comparaison des comptes 775 et 675. Cependant, la plupart des immobilisations se déprécient et sont donc amorties. Nous avons vu que la valeur réelle d’une immobilisation à une date donnée est sa valeur nette comptable ; pour lire cette valeur nette comptable dans une comptabilité, il suffit de faire la différence entre la valeur figurant au débit du compte de la classe 2 dans lequel cette immobilisation a été comptabilisée et la valeur figurant au crédit du compte 28 correspondant. EN CONSEQUENCE : l’EMPLOI DEFINITIF (la charge) qui doit être constaté correspond à la valeur nette comptable. Pour reprendre l’exemple n°1 du chapitre XVIII : le 1/1/1986, notre entreprise achète une camionnette pour une valeur HT de 160000 F (TVA = 32960 F) L’amortissement pratiqué au cours de chaque exercice a été de 32000 F. Cette camionnette a été cédée le 31/12/89 (la dotation aux amortissements de l’exercice vient d’être passée). Prix de cession 33000 F + 6138. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 104 Ecriture de la cession : 31/12/9 0 28182 AMORTISSEMENT DU MATERIEL DE TRANSPORT 675 VALEUR COMPTABLE DES ELEMENTS D’ACTIF CEDES CESSION DE LA CAMIONNETTE 128000 32000 2182 MATERIEL TRANSPORT DE 462 CREANCES SUR CESSIONS D’IMMOBILISATIONS 160000 39138 775 PRODUITS DES CESSIONS DES ELEMENTS D’ACTIF 4457 TVA COLLECTEE 33000 6138 CESSION DE LA CAMIONNETTE La plus-value est donc de : - compte 775 33000 F compte 675 32000 F 1000 F L’exemple que l’on vient de développer traite du cas d’une cession au dernier jour d’un exercice ; ce cas n’est certainement pas le plus fréquent. Lorsqu’une cession a lieu avant la fin de l’exercice, les écritures d’inventaire, et donc celles constatant les amortissements, ne sont évidemment pas passées. Au moment de la cession, il convient donc de constater le complément d’amortissement sur le bien cédé avant que de constater la cession proprement dite. Certaines entreprises ont pour habitude de ne pas constater ce complément d’amortissement. En reprenant l’exemple précédent et en repassant les écritures sans constater le complément d’amortissement on remarque que le montant total des charges n’est pas modifié ; cela n’a donc aucun impact sur le résultat comptable de l’entreprise. Cependant, sur le plan de l’analyse comptable (cf cours de 2ème année), il en va autrement. En effet, la dotation aux amortissements sur immobilisations (comptes 681.) est une charge d’exploitation. Ne pas constater l’amortissement de l’exercice de cession revient donc à transformer un charge d’exploitation par nature en charge exceptionnelle (compte 675). Or, vous verrez en analyse financière, que cette discipline analyse notamment les comptes de résultat d’une entreprise dans le temps ; cette pratique nuit donc aux comparaisons temporelles. L’administration fiscale adopte officiellement la même approche que le PCG ; cependant, elle adopte une position souple en laissant la liberté à l’entreprise de pratiquer ou de ne pas pratiquer l’amortissement complémentaire. Pour notre part, nous nous en tiendrons aux normes comptables. §II) LES VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT. Les valeurs mobilières de placement font partie de l’actif circulant et non de l’actif immobilisé. L’objectif visé lors de leur cession est de réaliser un gain financier. Leur objet est spéculatif. Leur prix de vente n’est pas considéré comme une source de financement (pour approfondir cette notion, cf cours de 2ème année). C’est pour cette raison que l’on utilise un seul compte pour enregistrer le prix de vente et solder le prix d’acquisition ; attention cependant : l’enregistrer la vente et solder le prix d’acquisition sont deux opérations différentes (deux articles différents). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 105 Exemple : une société détient dans son portefeuille financier 3 actions de la société X (prix d’achat unitaire = 1000 F) et 2 obligations (prix d’achat unitaire = 500 F). Elle revend tous ses titres pour les prix unitaires suivants : - actions de la société X = 1200 F - obligations = 450 F date 465 CREANCES SUR CESSIONS DE VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT 4500 767 PRODUITS NETS SUR CESSIONS DE VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT 667 CHARGES NETTES SUR CES-SIONS DE VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT ORDRE DE VENTE 767 PRODUITS NETS SUR CESSIONS DE VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT 667 CHARGES NETTES SUR CESSIONS DE VALEURS MOBILIERES DE PLACEMENT TITRES EN 900 3000 1000 503 VMP-ACTIONS 506 VMP-OBLIGATIONS VENTE DES PORTEFEUIL 3600 3000 1000 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 106 CHAPITRE XXI) LES STOCKS. §I) LA NOTION DE STOCK. EXEMPLE : cas d'une entreprise où le premier exercice est, par exception, de un mois. Détail de ses achats et ventes de marchandises en 1990 TABLEAU N°1 ACHAT DE MARCHANDISES DATE QTES 1/12 TOTAL 10 VENTE DE MARCHANDISES P.UNIT. P TOTAL HT HT 20 200 10 DATE QTES P. UNIT. P TOTAL HT HT 2/12 5 30 150 3/12 2 30 60 200 7 210 Comptabilisation : 1/12 607 ACHATS DE MARCHANDISES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 200,00 39,20 401 FOURNISSEURS 239,20 S/FACT N° 2/12 411 CLIENTS 179,40 707 VENTES DE MARCHANDISES 4457 ETAT- TVA COLLECTEE M/FACT N° 150,00 29,40 3/12 411 CLIENTS M/FACT N° 71,76 707 VENTES DE MARCHANDISES 4457 ETAT- TVA COLLECTEE 60,00 11,76 Admettons, par souci de simplification, que ce sont là les seules opérations d'achats et de ventes de l'exercice et que, par ailleurs, aucun autre produit et aucune autre charge n'ont été comptabilisées pour l'instant. QUESTION : QUEL EST LE RESULTAT COMPTABLE ? version prof : en apparence il est de 10 QUESTION : EST-CE QUE CELA REFLETE EXACTEMENT LE RESULTAT DE L'ENTREPRISE ? Examinons le tableau précédent. On constate que 3 unités des marchandises achetées ne sont pas vendues. SEUL L'INVENTAIRE PHYSIQUE PERMET DE FAIRE CE CONSTAT. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 107 A V C E H N A T T E S S invendus = stocks ventes en 1990 en quantités en 89 en quantités en 89 p DEFINITION : LES STOCKS CORRESPONDENT AUX QUANTITES DE MARCHANDISES, DE MATIERES PREMIERES OU D'ACHATS STOCKES QUI RESTENT INVENDUES A LA FIN D'UN EXERCICE. QUAND L'INVENTAIRE N'EST EFFECTUE QU'UNE FOIS PAR EXERCICE, ON PARLE D'INVENTAIRE INTERMITTENT QUESTION : QUE FAIRE DE CES 3 UNITES INVENDUES ? QUE VONTELLES DEVENIR ? Ces marchandises achetées en 1989 et donc comptabilisées en charges en1989 ne seront vendues qu'en 1990 et donc comptabilisées en produits en 1990. Dès lors, il n'est pas cohérent de compter les marchandises achetées en 1989 et revendues en 1990 dans les charges de 1989 ; il est plus logique de les compter dans les charges de 1990. §II) COMPTABILISATION DES MARCHANDISES. STOCKS DE Comment comptabiliser les stocks ? Nous venons de voir que les stocks correspondent à des achats comptabilisés en charges au cours d'un exercice, non vendus (ou utilisés) au cours de celui-ci mais au cours de l'exercice suivant ; nous avons alors conclu que ces achats devront être comptabilisés en charges au cours de l'exercice suivant. Concrètement, l'opération consiste à transformer des emplois définitifs (charges) en emplois intermédiaires (comptes de bilan n°30). Travail à faire : essayez de comptabiliser cette opération au journal. REPONSE A LA QUESTION POSEE : Si la réponse est la suivante : 31/12 37 STOCKS MARCHANDISES DE 60 607 ACHATS MARCHANDISES DE 60 CONSTATATION DU STOCK FINAL l'analyse révèle qu'une telle réponse est fausse. En effet, si l'on admettait cette réponse, comment comptabiliserait-on, l'exercice suivant, la charge ? En tout état de cause, on ne peut redébiter le compte 607 car cela ne peut être fait que lorsque l'on a une pièce justificative. Qui plus est, le total du débit du compte 607 (après correction des comptes 608 et 609) doit nous renseigner sur le total des achats d'un exercice (même dans le cas où l'on transfère une charge sur l'exercice suivant). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 108 La solution est la suivante : 31/12 37 STOCKS MARCHANDISES DE 60 6037 VARIATION DES STOCKS DE MARCHANDISES 60 CONSTATATION DU STOCK FINAL° QUE SE PASSERA-IL AU COURS DE L'EXERCICE SUIVANT ? Reprenons l'exemple précédent (tableau n°1) et poursuivons : TABLEAU N°2 : ACHAT DE MARCHANDISES ET VENTE DE MARCHANDISES STOCKS DATE QTES SOLDE P.UNIT. P TOTAL HT HT 3 15/1 10 TOTAL 13 20 200 DATE QTES P. UNIT. P TOTAL HT HT 4/1 3 30 90 31/1 8 30 240 230 11 330 On constate à la fin de cet exercice que le stock final est de 2 unités (40F). Le principe de comptabilisation est le même que celui que nous venons de voir pour l'exercice précédent. Mais on ne peut en rester là sinon, le total du débit du compte 37 passerait de 60 à 100 F ; or le stock final n'est que de 40 F. D'OU LES REGLES DE COMPTABILISATIONS SUIVANTES : - 1ère étape : on annule le stock initial en passant l'écriture inverse (en contre-passant) de celle du dernier exercice 31/12 6037 VARIATION DES STOCKS DE MARCHANDISES 60 37 STOCKS MARCHANDISES ANNULATION INITIAL DU DE 60 STOCK - 2ème étape : on constate le stock final de l'exercice en cours 31/12 37 STOCKS MARCHANDISES DE CONSTATATION DU STOCK FINAL 40 6037 VARIATION DES STOCKS DE MARCHANDISES 40 COMPTA 2003. Ph. Raguénès Soit les comptes en T suivants : 37 STOCK DE MARCHANDISES D AN 60 31/12 C 60 109 6037 VARIATION DE STOCKMARCHANDISES D 31/12 60 annulation 31/12 stock initial C 40 31/12 40 constatation du stock final NB : le stock final de 1989 devient le stock initial de 1990 §III) INTERPRETATION DES COMPTES A) NOTION D'ACHATS REVENDUS Le tableau n°2 montre qu'après transfert des charges 1989 en 1990 (par l'intermédiaire du compte 6037), les charges de 1990 seront : A.N. (STOCKS) ACHATS EXERC - STOCK FINAL 3*20 10*20 2*20 = = = ACHATS REVENDUS 60 200 -40 ________ 220 ACHATS DE L'EXERCICE + STOCK INITIAL - STOCK FINAL =ACHATS REVENDUS B) NOTIONS DE STOCKAGE - DESTOCKAGE Dans l'exemple n°1 (exercice 1989) : S.I (stock initial) = 0 S.F. (stock final) = 60 S.I. < S.F. => STOCKAGE p CE QUI EST FONDAMENTAL A RETENIR POUR LES COURS DE GESTION DE 2ème ANNEE : (SI-SF)<0 => STOCKAGE Dans l'exemple n°2 (exercice 1990) : SI = 60 ; SF = 40 SI - SF = 20 => le stock a diminué de 20 ; il y a donc eu déstockage. SI>SF => DESTOCKAGE (SI-SF)>0 => DESTOCKAGE TRADUCTION COMPTABLE : reprenons les comptes du 1er exercice : 37 STOCK DE MARCHANDISES D SF 31/12 60 31/12 40 Ecritures du 2ème exercice : C 60 6037 VARIATION DE STOCKMARCHANDISES D 31/12 60 SF 60 SOLDE CREDITEUR 60 (= STOCKAGE) C COMPTA 2003. Ph. Raguénès 37 STOCK DE MARCHANDISES D AN (S I SF 60 40 C annulation SI 60 110 6037 VARIATION DE STOCKMARCHANDISES D 60 SF 40 SF 40 SF 60 SOLDE DEBITEU (DESTOCKA GR 20 C pEN RESUME : Le compte de variation de stocks constate la variation des stocks entre le début et la fin de l'exercice : SI > SF => STOCKAGE SI < SF => DESTOCKAGE §IV) DE LA NOTION D'ACHATS REVENDUS A CELLE DE MARGE COMMERCIALE. A) NOTION DE MARGE MARGE BRUTE = PRIX DE VENTE DES MARCHANDISES - PRIX D'ACHAT DES MARCHANDISES B) MARGE COMMERCIALE MARGE COMMERCIALE = PRIX DE VENTE DES MARCHANDISES - PRIX D'ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES Dans le cas d'une entreprise commerciale, on trouve dans le compte de résultat les comptes suivants : 607 ACHATS DE MARCHANDISES 707 VENTES 6037 VARIATION DES STOCKS DE MARCHANDISES MARCHANDISES DE Si on ne prend pas en compte la variation des stocks on calcule la marge brute. Si on prend en compte la variation des stocks on obtient la marge brute des marchandises vendues. EXEMPLE : Soit les soldes suivants : compte 607 : 1500 F compte 6037 : +40 F compte 707 : 4500 F 1) calcul du prix d'achat des marchandises vendues : 1500+40=1540 2) calcul de la marge commerciale : 4500 -1540 = 2960 C) TAUX DE MARGE ET TAUX DE MARQUE TAUX DE MARGE = (MARGE COMMERCIALE/PRIX D'ACHAT HT DES MARCHANDISES VENDUES) * 100 = (2960/1540)*100 = 1,922*100 COMPTA 2003. Ph. Raguénès = 192,2% 111 TAUX DE MARQUE = MARGE COMMERCIALE/PRIX DE VENTE HT = (2960/4500)*100 = 65,78% COMPTA 2003. Ph. Raguénès 112 CHAPITRE XXII) LES AJUSTEMENTS COMPTES DE GESTION DIVERS DES On le sait, le résultat n’est pas déterminé opération par opération mais sur tout un EXERCICE COMPTABLE. Pour dégager le résultat d’un exercice, il faut rattacher à cet exercice TOUTES les charges et TOUS les produits qui le concernent EXCLUSIVEMENT. SIGNIFICATION CONCRETE : p il faut enregistrer des éléments non encore enregistrés mais qui concernent l’exercice en cours p il faut éliminer des éléments enregistrés qui ne concernent pas l’exercice. Exemples : *il peut arriver que l’on doive payer d’avance, annuellement, des primes d’assurance. Soit une prime d’assurance 91 payée en décembre 90 (l’exercice correspond à l’année civile). L’entreprise a reçu l’ordre de paiement en 90 mais la charge concerne logiquement l’exercice 91. Cette prime ne doit donc pas être comptabilisée en charges en 1990. On parle de charges constatées d’avance. * il peut également arriver que des marchandises achetées soient livrées mais que la facture ne soit pas encore parvenue. Or la règle veut que l’on enregistre la facture ; il n’en demeure pas moins que la charge doit être constatée dans l’exercice au cours duquel a eu lieue la livraison. On parle de charges à payer. §I) REGULARISATION DES CHARGES. A) LE PROBLEME. charges charges enregis - constatées trées -à retirer car elles concernent l’exercice suivant d’avance - au cours de l’exerci ce charges à payer + -à rajouter car elles concernent l’exercice en cours (seul le décaissement aura lieu au cours de l’exercice suivant) B) LES CHARGES A PAYER p D E F I N I T I O N DU P . C . G . CE SONT DES DETTE POTENTIELLES, NETTEMENT PRECISEES QUANT A LEUR OBJET MAIS DONT L’ECHEANCE OU LE MONTANT EST INCERTAIN. L’enregistrement comptable est classique : on débite un compte de la classe 6 et on crédite un compte de la classe 4 EXEMPLES : - Exemple 1 : réception de 8500 F HT de marchandises le 30/12/1990 ; la facture arrivera en janvier COMPTA 2003. Ph. Raguénès 113 30/12 607 ACHATS DE MARCHANDISES 44586 ETAT- TVA SUR FACTURES NON PARVENUES LIVRAISON DU...., BON N°.......... 8500 1666 408 FOURNISSEURS, FACTURES NONPARVENUES 10166 - Exemple 2 : au delà de 50000 F, on accorde 2% de ristournes sur le total des ventes. 2 clients, Mrs CHAPUIS et SARRE nous ont acheté respectivement 52000 F et 68000 F de marchandises. On établira les factures d’avoir en janvier. 30/12 709 RRR ACCORDES 44587 ETAT- TVA SUR FACTURES A ETABLIR 2400,0 470,4 4198 CLIENTS, RRR ET AUTRES AVOIRS A ETABLIR 2% sur achats annuels de CHAPUIS et SARRE 2870,4 - Exemple 3 : à la clôture de l’exercice (31/12/1990), on fait les estimations suivantes : - la consommation d’électricité depuis le dernier relevé est estimée à 850 F - l’intérêt annuel d’un emprunt de 50000 F est payable le 30/4 ; le taux d’intérêt annuel est de 12% 31/12 6061 ACHATS DE FOURNITURES NON STOCKABLES 850 4686 CREDITEURS DIVERS-CHARGES A PAYER 850 Estimation consommation électricité 4ème trimestre 661 CHARGES D’INTERETS 4000 1688 INTERETS COURUS 8 mois d’intérêts à payer 4000 NB : POUR LES CHARGES DONT LE MONTANT N’EST PAS CERTAIN, SI CE DERNIER EST MAL ESTIME, ON COMPENSE AU COURS DE L’EXERCICE SUIVANT. Exemple : la consommation d’électricité de 1990 n’est pas de 850 F mais de 950 F (facture reçue le 20/1/1990). 20/1 4686 CREDITEURS DIVERSCHARGES A PAYER 6061 ACHATS DE FOURNITURES NON STOCKABLES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE 850,0 100,0 186,2 401 FOURNISSEURS 1136,2 FACTURE EDF Par ailleurs, reprenons l’exemple 1 et voyons ce qui se passe au cours de l’exercice suivant (réception de la facture le 15/1/1991) COMPTA 2003. Ph. Raguénès 114 15/1 408 FACTURES NON PARVENUES 4456 ETAT-TVA DEDUCTIBLE facture n° 10166 1166 401 FOURNISSEURS 44586 TVA SUR FACTU-RES NON PARVENUES (livraison du 30/12/90) 10166 1166 B) LES CHARGES CONSTATEES D’AVANCE. C’est le cas des charges comptabilisées et payées au cours de l’exercice et qui concernent l’exercice suivant. 1) l’écriture initiale passée au cours de l’exercice n a été du type suivant : 6 5 D C D X C X 2) En fin d’exercice n, lors des opérations de fin d’exercice, il faut réduire la charge de l’exercice et constater une créance sur l’exercice suivant : 6 D C X 486 CHARGES CONSTATEES D’AVANCE D C X EXEMPLE : le 1/7/1990 l’entreprise doit acquitter une prime d’assurance pour la période du 1/7/1990 au 30/6/1991. Son montant est de 760F. (Clôture de l’exercice au 31/12). COMPTA 2003. Ph. Raguénès 115 1/7/90 616 PRIMES D’ASSURANCE 760 512 BANQUES 760 QUITTANCE ASSURANCE 31/12 486 CHARGES CONSTATEES D’AVANCE 380 616 PRIMES D’ASSURANCE 6/12 DE LA D’ASSURANCE 380 PRIME On constate donc que la moitié de la prime a été comptabilisée en charges en 1990. L’exercice suivant, il conviendra de comptabiliser en charges la seconde moitié de la prime, ce, dès les opérations d’ouverture du nouvel exercice comptable. 1/1/91 616 PRIMES D’ASSURANCE 380 486 CHARGES CONSTATEES D’AVANCE 380 QUITTANCE ASSURANCE 31/12 §II) PRODUITS. REGULARISATION DES COMPTES DE Ce sont les mêmes principes que pour les comptes de charges A) PRODUITS A RECEVOIR. Ce sont des produits acquis à l’entreprise. EXEMPLES : - exemple 1 : le 30/12 on expédie les marchandises au client MASSIO: 9600 F HT. La facture sera expédiée en janvier de l’exercice suivant. 30/12/90 418 CLIENTS-PRODUITS NON ENCORE FACTURES 11481,6 707 VENTES DE MARCHANDISES 4457 ETAT-TVA COLLECTEE 9600,0 1881,6 VENTES MASSIO, BON DE LIVRAISON N`°............. - exemple 2 : le montant des ristournes à obtenir de son fournisseur GEROM est de 555 F HT 1/1/90 4098 FOURNISSEURS-RABAIS REMISES RISTOURNES A OBTENIR 663,78 609 RABAIS,REMISES, RISTOURNES OBTENUS 44586 TVA SUR FACTURES NON PARVENUES 555,00 108,78 EVALUATION DES RISTOURNES A RECEVOIR 31/12 - exemple 3 : notre entreprise loue des locaux à une autre entreprise. Les loyers s’élèvent à 7500 F par trimestre. Le paiement s’effectue le 28/2/1991. Comptabilisation du loyer de décembre 1990. COMPTA 2003. Ph. Raguénès 116 31/12 4687 DEBITEURS DIVERS, PRODUITS A RECEVOIR 2500 708 PRODUITS DES ACTIVITES ANNEXES 2500 1/3 LOYERS DU TRIMESTRE 31/12 B) LES PRODUITS CONSTATES D’AVANCE. Ce sont des produits perçus et comptabilisés avant que les marchandises ne soient livrées ou que les services ne soient effectués. Il est donc nécessaire de constater une dette vis-àvis du futur. 1) écriture initiale passée 7 D C x C X 2) écriture passée en fin d’exercice 7 D 5 D D’AVANCE C D 487 PRODUITS CONSTATES X C X Exemple : on loue des locaux à une autre entreprise ; on lui facture les loyers en début de trimestre. Le 1/12, on leur facture le loyer trimestriel au titre des mois de décembre-janvierfévrier ; montant 3600 F HT 31/12/90 512 BANQUES 3600 708 PRODUITS DES ACTIVITES ANNEXES 3600 FACTURE N° 708 PRODUITS DES ACTIVITES ANNEXES LOYERS D’AVANCE (3600*(2/3) 2400 487 PRODUITS CONSTATES D’AVANCE 2400 En janvier 1991, il suffira de contre-passer l’écriture 487 PRODUITS D’AVANCE CONSTATES 2400 708 PRODUITS DES ACTIVITES ANNEXES REGULARISATION LOYER 90/91 2400 COMPTA 2003. Ph. Raguénès 117