Bulletin Bulletin Vers la santé mentale Publication de de Publication l’Association québécoise québécoise des des parents parents et et amis amis de de la la personne personne atteinte atteinte de de maladie maladie mentale mentale inc. inc. l’Association 31, été été 2007 2007 n° 31, n° LE TROUBLE DE LA PERSONN ALITÉ LIMITE L e trouble de personnalité limite est de plus en plus fréquent dans la population en général et il est souvent mal identifié, ce qui a un impact important chez les gens qui en sont affectés. La détresse émotionnelle et les difficultés comportementales associées à ce trouble ont, de plus, des répercussions importantes sur les proches et les amènent à vivre une variété d’émotions souvent intenses : découragement, impuissance, colère, angoisse, peur, etc. Qu’est-ce que le trouble de personnalité limite? Diagnostic du trouble de la personnalité limite Critères diagnostiques du DSM-IV-TR (Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders, publié par the American Psychiatric Association) Une instabilité omniprésente dans les relations interpersonnelles, l’image de soi et les affects, ainsi qu’une impulsivité marquée qui apparaît au début de l’âge adulte dans divers contextes, tels qu’ils se présentent dans au moins cinq critères parmi les suivants . 1 Des efforts effrénés afin d’éviter un abandon réel ou imaginé. 2 Des relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par une alternance entre les extrêmes de l’idéalisation et de la dévalorisation. 3 Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image de soi ou de la notion de soi. 4 Impulsivité dans au moins deux domaines ayant un potentiel autodestructeur (ex.: dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, boulimie). 5 Comportement, gestes ou menaces suicidaires ou d’automutilation récurrents. 6 Instabilité affective causée par une réactivité marquée de l’humeur (ex.: dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété qui dure habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours). 7 Sentiments chroniques de vide. 8 Colères inappropriées et intenses ou difficulté à maîtriser sa colère (ex.: sautes d’humeur fréquentes, colère constante, bagarres récurrentes). 9 Idées passagères de persécution ou symptômes dissociatifs graves en situation de stress. Le trouble de personnalité limite affecte 1 à 2 % de la population générale. 50 % de ces personnes feront des tentatives de suicide et jusqu’à 10 % de ce nombre se suicideront. En outre, 19 % des personnes suivies en clinique externe de psychiatrie sont atteints de ce trouble. Les trois-quarts des patients ayant reçu ce diagnostic sont des femmes. Le diagnostic du trouble de la personnalité limite est souvent occulté par d’autres problèmes de santé mentale, tels que la dépression, le trouble bipolaire, la toxicomanie, les troubles anxieux et les troubles alimentaires. Par ailleurs, le trouble peut se manifester de différentes façons puisque seulement cinq des neuf critères du trouble de la personnalité limite sont suffisants pour établir le diagnostic. suite à la page 5 De plus, les symptômes fluctuent souvent. AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale Bulletin Vers la santé mentale Chronique de Mot de la Présidente Yolanda Sabetta Travailleuse sociale psychiatrique Chers membres, Comme toujours, c’est un grand honneur et un vif plaisir pour moi de vous adresser ce mot par le biais de notre bulletin. Puis-je vous confier que j’aime notre association et que j’en éprouve beaucoup de fierté? Les services, l’écoute et l’accueil chaleureux de l’équipe de la permanence, le dévouement des membres du Conseil d’administration et des autres bénévoles, font de l’AQPAMM une association bien vivante en amélioration constante. Je profite de l’occasion pour remercier sincèrement tous ces gens qui nous rassemblent en nous offrant le meilleur d’eux-mêmes. À tous, je souhaite que cette nouvelle saison d’activités vous apporte réconfort et support lorsque viennent les moments difficiles. Que cette saison soit des plus enrichissante! Votre présidente, Monique Choquette Notre Nouvelle adresse du site web L e premier décembre 2006, a eu lieu à Montréal le congrès d’une journée sur « Le trouble de personnalité limite ». Il a été organisé par Docteur Joël Paris, psychiatre, des membres de son équipe qui traitent des personnes ayant un trouble de personnalité limite et par Madame Lise Laporte Ph.D. chercheure, tous du département de psychiatrie du Centre universitaire de santé McGill, en collaboration avec L’A.Q.P.A.M.M., A.M.I.-Québec et le National Education Alliance for Borderline Personality , association internationale dont le siège social est à New-York USA. Ce colloque avait comme objectif de donner de l’information sur les critères diagnostiques, le traitement, ainsi que de tisser des liens entre professionnels de la santé mentale, venant du milieu hospitalier, des organismes communautaires et les membres des familles concernées. Ce fut un colloque intéressant et encourageant où s’étaient réunis 208 professionnels et intervenants en santé mentale venant du milieu hospitalier, des Centres de Santé et de Services Sociaux, des Organismes communautaires, des Universités, de la Curatelle Publique ainsi que 60 parents et personnes souffrant de TPL. Le grand nombre de personnes inscrites venant de différentes régions du Québec et de l’Ontario démontre l’intérêt grandissant envers cette problématique. Les principaux conférenciers étaient : Dr. Ronald Fraser, psychiatre chef du Programme de traitement à long terme des personnes présentant un TPL sévère et persistant, le Dr Joël Paris, psychiatre, chercheur, Professeur chef du Programme de traitement à court terme des personnes présentant un TPL, tous deux du Centre Universitaire de Santé McGill, à Montréal; Madame Mary C. Zanorini, ED.D. Directrice du « Laboratory for the study of Adult development, McLean Hospital, Massachusetts et Professeure Associée de Psychologie au Département de Psychiatrie du Howard Medical School de Boston. Elle est de plus l’auteure de la recherche intitulée « Dix ans de Rétrospective sur le Trouble de Personnalité Limite »; Dr. Evens Villeneuve psychiatre et Professeur au Département de L’Université Laval à Québec, fondateur et chef de la Clinique au Centre de traitement le Faubourg St-Jean de Québec, clinique spécialisée dans l’évaluation et le traitement des troubles sévères de personnalité, de l’Institut en Santé Mentale Robert Giffard; Madame Perry D. Hoffman Ph.D. Présidente du « National Education Alliance for borderline Personality disorder » qui a développé un cours de 12 semaines pour les familles dont un proche souffre de TPL, intitulé « Family Connections ». Voici un bref résumé des points d’intérêt les plus importants, retenus par l’ensemble des conférenciers. • Jusqu’à présent, on ne sait pas vraiment ce qui cause le trouble de personnalité limite. • Les personnes présentant un TPL s’avèrent une clientèle difficile, imprévisible et souffrante. Elles ont souvent des attitudes défiantes, séductrices, exigeantes suite à la page 4 page 2 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- Numéro 31, été 2007 Mot de la Directrice générale L a nouvelle saison d’activités est à nos portes mais il nous faut d’abord vous informer sur ce qui s’est passé durant cette année qui vient de s’écouler. C’est avec grand intérêt que j’ai relevé le défi d’assumer la direction générale de l’AQPAMM et je tiens à remercier toutes celles et ceux qui m’ont appuyée sur cette nouvelle route qui m’attendait. Il est impératif pour moi d’ajouter que sans l’aide de toute l’équipe, tant les employées que les membres du conseil d’administration, il m’aurait été difficile de réaliser ce qu’ensemble nous avons accompli en 2006-2007. J’ajoute un merci spécial à Monique Choquette qui, malgré ses obligations, a toujours répondu à mes questions et demandes entre les rencontres du conseil d’administration. Merci Monique! Une revue des activités, de la programmation et des services offerts a permis d’actualiser notre offre de services pour l’année qui vient de s’écouler. Nous avons modifié la programmation 2006-2007 en tenant compte de l’achalandage et de la consultation effectuée auprès des membres, c’est ce qui a guidé le choix des activités offertes cette année. En juin 2006 nous avons mis fin à l’Art thérapie et aux cliniques sur la maladie mentale suite à un manque de participation. Nous avons par contre remplacé ces formations par une programmation qui semblait davantage répondre aux demandes reçues. Nous avons donc mis à l’horaire une activité de détente qui s’intitule «chindaï » c’est une discipline qui s’apparente au yoga (en terme de détente) et au Taï chï (au niveau de la gestuelle). Cette activité a suscité suffisamment d’intérêt pour qu’elle soit à nouveau inscrite au programme de l’automne. Nous avons offert des ateliers intitulés «dessin/écriture». C’est aussi avec beaucoup d’intérêt que les membres se sont inscrits et ont maintenu leur présence de façon soutenue durant un hiver parfois rigoureux; nous poursuivons cette activité à l’automne pour une phase II. En terme de services directs aux personnes qui sont encore sous le choc d’apprendre à vivre avec un proche atteint de maladie mentale, nous avons beaucoup développé le volet suivi individuel. Ce besoin urgent d’obtenir de l’aide, de l’information à la compréhension d’un nouveau rôle qui nous incombe lorsqu’on est parent et que l’on apprend que son proche est atteint de maladie mentale ou qu’il se comporte de façon à nous inquiéter. Ce besoin il nous fallait le combler. Nous avons offert, via un suivi individuel, ce support presque immédiat lorsque nécessaire (parfois à l’intérieur d’une même semaine). Nous croyons l’avoir fourni aux personnes qui en faisaient la demande et nous en sommes fières! (Voir les statistiques du rapport annuel). L’année 2007-2008 s’annonce aussi trépidante. Tel qu’annoncé, nous travaillerons (avec quelques familles qui s’intéressent à la question) à la mise en place et à la formation des sentinelles en prévention du suicide. (Des informations supplémentaires suivront à l’automne au fur et à mesure de l’évolution du dossier.) Nous travaillerons en collaboration avec l’Association québécoise de prévention du suicide, entre autres avec des parents inquiets et intéressés par la question, ainsi que d’autres partenaires qui semblent croire à la pertinence de notre démarche. Ce projet n’empêche en rien la programmation de base. Donc, une année qui se présente très occupée mais surtout le plus près possible de vos besoins. C’est toute l’équipe de l’AQPAMM qui vous souhaite une saison bien remplie! Nous vous assurons que nous serons toujours là pour répondre à vos demandes. Bonne Rentrée! Benjamine Gill Directrice générale Publication n° 31 - été 2007 Directrice générale Benjamine Gill Conseillère experte au C.A. Yolanda Sabetta, t.s. Coordonnatrice et rédactrice en chef Carole Damphousse Collaborateurs à la rédaction des textes René Minot, Yolanda Sabetta et Rémi Silois Réviseure Ginette Roth Membres du comité du journal Benjamine Gill, Sylvie Peltier, Linda Bengivengo, Diane Tardif Design et infographie Pierre Jetté Vers la santé mentale est une publication de l’Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale inc., AQPAMM, un organisme financé par la Agence de santé et des services sociaux de Montréal-Centre et Centraide-Montréal. Les opinions exprimées par les auteurs des articles du bulletin Vers la santé mentale ne reflètent pas nécessairement l’opinion et la philosophie de l'Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de malade mentale. ÉDITEUR AQPAMM 1260, rue Sainte-Catherine Est, Suite 202A Montréal, (Qc) H2L 2H2 Téléphone: (514) 524-7131 Télécopieur: (514) 524-1728 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec. Bibliothèque nationale du Canada. Heures de bureau : Lundi au vendredi : 9h à 11 h 45 / 13 h 15 à 17 h ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 3 Bulletin Vers la santé mentale suite de la page 2 • • • • • • ou condescendantes, rendant le traitement difficile pour les thérapeutes et pour leur famille désirant aider. Les dernières recherches faites sur une période de 10 ans, démontrent qu’avec une meilleure connaissance de la problématique, de nouvelles approches thérapeutiques et des recherches faites sur une longue période (10 ans), le pronostique de rémission et non de guérison, est beaucoup plus positif pour la majorité des personnes, qu’il était il y a une vingtaine d’années. S’il y a hospitalisation, elle doit être de courte durée. Depuis 10 ans la moyenne de séjour a beaucoup diminuée, elle est passée de 40 jours à 9 jours. Les deux principaux critères d’hospitalisation sont : 1) la personne fait un épisode psychotique (ex : entend des voix, etc.); 2) la personne a fait une sérieuse tentative de suicide. Les conférenciers favorisent le traitement dans la communauté. Le traitement de jour, soit en Centre de jour ou Hôpital de jour, semble avoir une certaine efficacité car la personne est structurée et laisse place donc a un minimum de régression. Il est reconnu que la médication ne guérit pas la personne ayant un TPL mais peut l’aider à diminuer son impulsivité. Tous recommandent que la personne ayant un TPL soit suivie en psychothérapie. • Beaucoup de personnes dans la vingtaine ayant un TPL vont menacer de se suicider, entre 8 et 10 % réussiront. La moyenne d’âge de la personne décédée par suicide est de 37 ans. • Dans la recherche de Madame Zarini, presque 80% des personnes ayant un trouble de personnalité limite, atteignent un fonctionnement social satisfaisant à l’intérieur d’une période de 10 ans; c’est-à-dire qu’elles ont un partenaire ou une relation significative avec une personne. Au niveau du travail, le fonctionnement n’est pas aussi élevé. • En conclusion, on note qu’il est encourageant de constater qu’il y a de plus en plus de cliniques spécialisées pour traiter les personnes ayant un TPL et, en général, les intervenants en santé mentale commencent à démontrer plus d’intérêt pour traiter ces personnes. Le travail d’équipe est fortement recommandé. • Pour plus d’information sur les présentations des conférenciers, veuillez consulter le site Internet de Robert Labrosse www.personnalitelimite.org Sur ce site, vous y trouverez beaucoup d’information en regard du trouble de personnalité limite et plusieurs hyperliens qui vous offrent une panoplie de renseignements pertinents tant pour les familles que pour les personnes atteintes de ce trouble. À cela s’ajoute à notre centre de documentation, une copie de la conférence sur ce sujet, qui a eu lieu le 1er décembre 2006, au Pavillon Douglas Hall de l’hôpital Douglas. Vous pouvez visionner ce DVD dans les locaux de l’AQPAMM, vous n’avez qu’à prendre rendez-vous avec une des employées de l’Association. Pour ceux et celles qui sont familiers avec l’anglais, vous trouverez le reportage de ce colloque à l’adresse web suivant : www.borderlinepersonalitydisorder Vous trouverez aussi la traduction française d’une brochure intitulée: Le TPL… en bref ! Je vous recommande également de lire un excellent livre intitulé « Vivre avec un proche impulsif, intense, instable, Guide d’espoir » dont les auteurs sont Sandra D’Auteuil, infirmière et Caroline Lafond, travailleuse sociale psychiatrique, travaillant au Pavillon Albert Prévost de l’Hôpital Sacré Cœur de Montréal, publié par Bayard Canada 2006, disponible en librairie et à notre centre de documentation de l’AQPAMM. Yolanda Sabetta t.s.,M.s.w., T.c.f. page 4 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- Numéro 31, été 2007 suite de la page 1 Description des critères du DSM-IV TR Tel que mentionné auparavant, pour recevoir le diagnostic du trouble de la personnalité limite, il faut présenter 5 des 9 critères énoncés dans le DSMIV-TR. Voici une description plus détaillée de ces symptômes : 1 Peur de l’abandon. La perception d’une séparation ou d’un rejet imminent ou la perte de structures externes peut déclencher chez la personne atteinte du trouble de la personnalité limite des changements de l’image de soi, de son affect, de ses perceptions et comportements. Ces personnes sont très sensibles au contexte et à l’environnement et peuvent ressentir une peur intense d’abandon, de même qu’une colère inappropriée, même lorsqu’elles ne sont placées que devant une séparation de durée limitée ou lorsqu’elles doivent vivre des changements imprévus dans ce qu’elles avaient planifié. Elles croient parfois que ces séparations surviennent parce qu’elles sont « méchantes ». Cette peur de l’abandon témoigne de leur incapacité à supporter la solitude et de leur besoin d’être entourées de gens. Ces efforts effrénés pour éviter l’abandon peuvent se traduire par des actions impulsives telles que des comportements suicidaires ou d’automutilation. On pense que la peur de l’abandon est un symptôme résultant d’un attachement précoce insécurisant et qu’elle pourrait avoir une composante héréditaire. Il faut distinguer cela de l’angoisse de séparation, plus répandue. 2 Relations instables et intenses. Les personnes ayant un trouble de personnalité limite ont souvent de la difficulté à investir les proches (c’est-à-dire les sources potentielles de soins ou de protection) autrement qu’en les idéalisant (s’il y a gratification) ou en les dévalorisant (s’il n’y a pas de gratification). Cela fait référence à la pensée dualiste « noir ou blanc » ou à la notion de clivage. Lorsque la colère ressentie envers un proche est menaçante, une perception clivée se produit afin de préserver ce qui est bon chez ce proche. L’instabilité des relations résulte aussi de la difficulté de la personne atteinte à contrôler ses émotions et à gérer ses impulsions, sa difficulté à tolérer la solitude et sa peur du rejet. 3 Perturbation de l’identité. Ce trouble émane d’une image de soi instable ou indistincte. Les personnes ayant un trouble limite tiennent souvent leurs valeurs, leurs habitudes et leurs attitudes de ceux avec qui elles se trouvent. Ces problèmes d’identité sont amplifiés dans le contexte des relations interpersonnelles car ces personnes n’ont pas appris à bien identifier leurs propres émotions ni à décoder les motifs et intentions de leurs actions. 4 Impulsivité. L’impulsivité de la personne ayant un trouble limite a souvent des effets autodestructeurs ou du moins des intentions. Le comportement impulsif se traduit souvent par l’abus d’alcool ou la toxicomanie, la boulimie, la sexualité à risques et la conduite automobile dangereuse. Cela diffère de l’impulsivité que l’on retrouve dans la maniaco-dépression ou le trouble antisocial. 5 Comportements suicidaires ou autodestructeurs. Les comportements suicidaires ou auto-agressifs récurrents (tentatives, gestes, menaces) sont caractéristiques du trouble limite. Ce diagnostic vient donc naturellement à l’esprit en présence de comportements autodestructeurs récurrents. Ceux-ci peuvent commencer à se manifester à l’adolescence et sont habituel- lement déclenchés par des menaces de séparation ou de rejet ou si l’on force la personne à prendre des responsabilités dont elle ne veut pas. Ce critère permet d’établir le diagnostic d’un trouble de personnalité limite chez les patients qui présentent des symptômes de dépression ou d’anxiété. 6 Instabilité affective. Dès les débuts, les cliniciens ont remarqué l’intensité, la volatilité et la gamme des émotions exprimées par le patient ayant un trouble limite. Au départ, on a associé cette instabilité émotionnelle à celle des personnes atteintes de troubles de l’humeur (dépression et trouble bipolaire). Cependant, ces changements d’humeur (dépression épisodique intense, agitation, colère, panique ou désespoir) ne durent habituellement que quelques heures et l’humeur dysphorique sous-jacente est rarement soulagée par des périodes de bien-être ou de satisfaction. Ces épisodes illustrent la réactivité extrême de la personne au stress, en particulier celui relié aux relations interpersonnelles. 7 Vide. Un sentiment chronique de vide, décrit comme un sentiment viscéral intérieur afflige la personne ayant un trouble limite. Il ne s’agit ni d’ennui ni d’angoisse existentielle. Cet état est associé à la solitude et à un grand besoin affectif. Les patients atteints du trouble de personnalité limite utilisent des mots tels que « vide », « manque », « aucun sentiment, aucune pensée, aucun rêve » pour décrire leur vécu. 8 Colère. La colère de la personne ayant un trouble limite pourrait découler d’un tempérament excessif ou de la réponse du nourrisson à une très grande frustration. Que la cause soit génétique ou environnementale, la personne ressent de la colère la plupart du temps, même suite à la page 6 lorsque cette ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 5 Bulletin Vers la santé mentale suite de la page 5 dernière n’est pas exprimée ouvertement. La colère ressentie par la personne atteinte peut être provoquée par sa perception, qu’une personne significative, la néglige, la prive, l’abandonne ou ne se soucie pas d’elle. L’expression de la colère est souvent suivie de honte et de culpabilité, ce qui contribue à leur sentiment d’être méchante. 9 Distorsion de la réalité. Les personnes peuvent éprouver des symptômes de dissociation : un sentiment d’être dépersonnalisé ou que le monde est irréel. Ces symptômes sont généralement de courte durée ne dépassant pas quelques jours et se produisent souvent pendant des situations extrêmement stressantes. Les personnes ayant un trouble limite peuvent également avoir une conscience d’elles-mêmes irréaliste, croyant que les gens les jugent ou parlent d’elles. Par ailleurs, ces distorsions de la réalité doivent être distinguées de celles que l’on retrouve dans d’autres pathologies car en général, au moyen de « feedbacks », ces personnes sont capables d’apporter des correctifs à leurs distorsions de la réalité. Origine du trouble de la personnalité limite Le trouble de la personnalité limite est causé par une combinaison complexe de facteurs génétiques, sociaux et psychologiques. Toutes les théories modernes s’accordent à présent pour affirmer que plusieurs causes doivent interagir pour que le trouble se manifeste et que plusieurs facteurs de risque y sont associés. Les facteurs de risque comprennent ceux qui sont présents à la naissance, qu’on appelle le tempérament, les expériences vécues pendant l’enfance et les influences subies dans l’environnement. Actuellement, les théoriciens cliniques sont d’avis que des compo- santes biogénétiques et environnementales doivent toutes deux être présentes pour le développement du trouble. Ces facteurs sont variés et complexes. La plupart des gens pourraient avoir une disposition neurobiologique au trouble. Différents types d’environnement pourraient aussi être propices au développement de ce trouble de santé mentale. Ainsi, les familles qui offrent des soins et une éducation acceptables pourraient constater que le trouble s’est développé chez leur enfant. Par ailleurs, plusieurs enfants subissent des ravages incalculables aux mains de leurs parents/tuteurs et ne manifestent pas de symptômes du trouble de la personnalité limite. La meilleure explication semble être celle de la confluence des facteurs environnementaux avec un enfant sensible, instable sur le plan affectif, qui éprouve de la difficulté à interpréter le monde, y compris la signification des comportements de l’adulte qui s’occupe de lui. Le trouble de la personnalité limite se manifeste habituellement au début de l’âge adulte, mais il existe une certaine variabilité. Traitement Au cours des dernières décennies, le traitement du trouble de la personnalité limite a changé radicalement et en retour, le pronostic s’est amélioré de façon significative. L’une des premières questions qui se pose aux familles et aux proches est de savoir comment et quand s’en remettre aux professionnels. Il est souhaitable que la personne chargée du traitement ait de l’expérience clinique avec les patients atteints du trouble limite. Lorsqu’il s’agit d’une équipe de plusieurs professionnels, il est important que leurs approches soient compatibles et qu’ils communiquent les uns avec les autres. Le soutien des membres de la famille quant au traitement est tout aussi important. • Hospitalisation L’hospitalisation des patients est habituellement limitée à la gestion des crises (y compris les situations où la sécurité de la personne est précaire). Les hospitalisations sont habituellement de courte durée. • Psychothérapie La psychothérapie est la pierre angulaire du traitement des personnes ayant un trouble limite. Le développement d’un lien d’attachement significatif avec le thérapeute est généralement essentiel afin que la psychothérapie produise des effets bénéfiques. Ceci n’est pas facilement établi étant donné les grands besoins et les peurs à l’égard des relations interpersonnelles de ces patients. Pour leur part, les thérapeutes sont parfois très inquiets à l’idée de travailler avec des personnes atteintes du trouble limite car leurs symptômes peuvent être aussi difficiles à gérer pour les professionnels que pour les membres des familles. Dans certains cas, un traitement médicamenteux sera utile pour contrôler certains symptômes, améliorer les capacités fonctionnelles et optimiser les effets de la psychothérapie. • Thérapie comportementale dialectique La thérapie comportementale dialectique combine des modes de thérapie individuelle et de groupe, et vise à enseigner à la personne atteinte du trouble limite des habiletés pour qu’elle puisse réguler ses états émotionnels intenses et minimiser ses comportements autodestructeurs. L’approche proactive de cette thérapie, qui vise la résolution de problèmes, obtient rapidement l’adhésion des patients ayant un trouble limite et motivés à changer. page 6 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- Numéro 31, été 2007 • Thérapie cognitivo-comportementale La thérapie cognitivo-comportementale requiert du patient qu’il examine et remette en question ses croyances de base et la perception qu’il a de lui et de ses façons d’interagir avec le monde. Les personnes atteintes du trouble limite adoptent souvent des modèles de pensée qui sont difficiles à comprendre et à modifier. Au cours des premières phases du traitement, la thérapie cognitivo-comportementale pourrait occuper une place de choix parmi les stratégies de réinsertion sociale globales dont plusieurs patients ont besoin. • Thérapie familiale Les parents et les conjoints ont souvent un lourd fardeau à porter. Ils se sentent habituellement jugés et critiqués injustement lorsque les personnes ayant un trouble de la personnalité limite leur jettent le blâme pour leurs souffrances. En réalité, pour le patient atteint du trouble limite, comme pour ceux qui l’aiment, avoir à vivre avec ce trouble représente tout un défi à relever au quotidien. C’est pourquoi les membres de la famille apprécient d’être renseignés à propos du diagnostic, du pronostic, des attentes réalistes par rapport au traitement et de ce qui est attendu d’eux. De telles interventions améliorent souvent les communications, atténuent l’aliénation et soulagent le fardeau de la famille. On doit habituellement faire un effort considérable pour établir une alliance entre les membres de la famille et le patient avant d’entreprendre la thérapie familiale. Pour commencer une thérapie familiale en consultations externes, le patient ayant un trouble limite doit être motivé à participer et doit avoir acquis la capacité de communiquer avec des mots (plutôt que par des actions) et d’écouter. Il est tout aussi important qu’on évalue la motivation des membres de la famille et leur capacité de participer de manière signifiante. • Thérapie de groupe Les thérapies de groupe comprennent les groupes de patients sélectionnés, dirigés par des professionnels, et les groupes d’entraide composés de gens qui se réunissent pour discuter de problèmes communs. Ces deux types de thérapies constituent des traitements efficaces. Attitudes à privilégier pour la famille de ces personnes qui ont un trouble de personnalité limite En tout temps, il est conseillé de maintenir avec elles une attitude d’adulte à adulte. Il est important que les attentes et les limites soient claires, constantes, prévisibles et justifiables. (Prévisibilité et constance) De plus, il est essentiel de responsabiliser ces personnes, en les laissant prendre leurs décisions et entreprendre elles-mêmes leurs démarches. On doit également les encourager à persister dans la poursuite de leurs buts et de leurs objectifs. (Responsabilisation) De la même façon, il est important de reconnaître les compétences et les efforts de ces personnes et de les soutenir de façon constante dans leurs actions (Validation, support) Comment les proches peuventils mieux composer avec le stress engendré par les situations de crise de personnes ayant un trouble de personnalité limite? • En identifiant leurs limites personnelles • En établissant certaines règles • En acceptant leur impuissance à régler certains problèmes de l’autre • En se joignant à un groupe de soutien • Les méthodes de détente et de relaxation, la participation à des activités ou à des loisirs peuvent également être utiles pour gérer le stress • Malgré cela, le recours à une aide professionnelle peut parfois s’avérer nécessaire. Conclusion Le trouble de la personnalité limite est relativement nouveau dans le système diagnostique de la psychiatrie. Malgré sa prévalence en milieu clinique et son énorme coût pour la santé publique, ce trouble n’a reçu que récemment l’attention qu’il mérite. Cela est visible avec l’émergence de groupes de parents défenseurs/de sensibilisation/de soutien. Notre compréhension du trouble lui-même subit des bouleversements. Alors qu’on a déjà pensé que son étiologie était exclusivement d’ordre environnemental, nous savons à présent qu’elle a un lien avec la génétique. Alors qu’on a déjà pensé qu’il s’agissait d’un trouble chronique et résistant aux changements, nous savons à présent qu’il jouit d’un excellent pronostic. Finalement, alors qu’on a déjà pensé que le traitement du trouble de la personnalité limite nécessitait un engagement héroïque, nous disposons à présent d’une gamme d’interventions adaptées à leurs besoins qui peuvent donner des résultats significatifs. Sylvie Peltier, intervenante Références • Le TPL… en bref! Introduction au trouble de la personnalité limite. Diagnostic, origine, évolution et traitement, par John G. Gunderson, M.D. Révisé en 2006. • Au coeur du trouble de personnalité limite. Guide à l’intention des familles. Clinique Le Faubourg Saint-Jean. • Site Internet : HYPERLINK : www.personnalitelimite.org ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 7 Bulletin Vers la santé mentale Témoignage Éloignement M alade... mais à quel point? Et pour combien de temps? Attendre sa guérison pour bouger, voyager? Rester rivé, sans répit, à mon proche touché par la maladie mentale ? Que faire quand il est hospitalisé? D'abord, quelles sont ses chances de guérir? Des causeries, à l'Aqpamm ou ailleurs, et des lectures sur la maladie mentale, que nous faisons tous, nous informent. J'en ai retenu un schéma approximatif – qu'on corrigera au besoin: un quart des personnes atteintes de schizophrénie en guérissent ou, si l'on veut, demeurent en rémission permanente; une sur deux voit son état se maintenir assez bien sans rechutes graves, et même s'améliorer un peu au fil des années; le dernier quart connaît une dégradation irrémédiable de sa santé mentale et souvent dégringole vers diverses fins tragiques. Mon Pascal est dans la moyenne statistique: il mène aujourd'hui une vie paisible, modérément active, avec un bon suivi médical. Il y a dix ans, j'avais songé un peu vite qu'il était de ceux pour qui la guérison à long terme était envisageable. J'avais alors pris le parti d'un éloignement durable, et profité d'une occasion pour aller enseigner un an dans un pays oriental. À mon retour, l'état de Pascal s'était insidieusement détérioré. Quelques mois plus tard, une série d'hospitalisations en cascade a commencé. Chocs répétés... Mes billets publiés depuis lors dans le Bulletin de l'Aqpamm ont été l'écho des peines vécues, et ma façon de les partager. Aujourd'hui, mon fils de 33 ans va bien. Assez pour que j'aie, à nouveau, envisagé de partir à l'étranger durant près de cinq mois. Je suis maintenant de retour, et Pascal va très bien... Quand nous nous sommes recontactés au téléphone, il m'a demandé si j'avais revu Myriam lors de mon passage récent à Paris. Myriam est une amie depuis plus de trente ans. Enseignante comme moi, elle a choisi de prendre sa retraite en France, où je ne manque pas d'aller lui faire une visite quand l'occasion s'y prête, tout comme nous nous voyons lors de ses déplacements vers le Québec. Son empathie discrète lors des crises que mon Pascal a jadis traversées – et moi avec lui... - m'a plus d'une fois réconforté; et son intérêt pour mon fils, en crise ou en rémission, a toujours été beaucoup plus que des mots de circonstance. J'ai donc donné à Pascal des nouvelles de Myriam, entre autres son implication comme bénévole pour aider des étudiants de niveau collégial et universitaire malades et hospitalisés, à préparer leurs examens de fin d'année: l'un souffre d'un cancer assez avancé, l'autre se remet difficilement d'un grave accident, etc. Un organisme recrute des profs qualifiés, souvent retraités, pour ce service bénévole, individualisé, et très en demande – ça aide à contrer l'éloignement social que représente une hospitalisation, surtout pour des jeunes. Au fait, il y a-t-il l'équivalent au Québec? Le 5 juin, j'envoie un courriel à Myriam: «[...] Aujourd'hui, anniversaire de Pascal. Au téléphone, il m'a demandé de tes nouvelles. Je lui ai un peu dit ce que tu fais, notamment auprès des jeunes étudiants hospitalisés...» Le 6, sa réponse: «[...] C'est curieux, je pensais justement à ton fils, dont je savais que c'était l'anniversaire ces jours-ci... Peux-tu me communiquer ses coordonnées (téléphone ou Internet s'il dispose d'une telle adresse) afin que je lui adresse mes voeux ? Je serais contente d'échanger quelques nouvelles avec lui...» Le 8 juin, j'écris à Myriam: «[...] Quand j'ai parlé à Pascal, l'autre jour, je ne lui ai pas spécifié que tu t'occupes aussi – et peut-être de plus en plus – de quelques jeunes hospitalisés en psychiatrie. En tout cas, voici son téléphone [...]. C'est un cellulaire - un «portable» comme vous dites en France. Il ne répond pas toujours au premier appel, notamment quand il travaille (en gros, de 11h à 16h, du lundi au jeudi). Le matin, il lui faut du temps pour émerger; le soir, souvent il se couche tôt. Parfois, c'est l'appareil qui est en recharge... Quant à Internet, Pascal n'a pas renoué avec le courrier électronique depuis l'an 2000 et ses dernières glissades dans la maladie. Se souvient-il qu'à cette époque, sa navigation dans le virtuel ou dans les petites annonces douteuses le rendait encore plus perdu? Je lui envoie de temps à autre du courrier postal, spécialement quand j'écris une lettre «famille» à sa soeur et aux autres proches: il reçoit une version papier avec quelques jours de retard...» page 8 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- Numéro 31, été 2007 11 juin. Pascal m'appelle à la maison, à Sherbrooke: «P'pa, peux-tu me réveiller demain matin, à 8h20? - Pas de problème, mon grand: je t'appelle à 8h20.» Contrôle sanguin de routine à son CLSC pour le suivi de son traitement à la Clozapine. J'ajoute: «Dis donc, on s'est pas encore vus depuis mon retour. J'ai affaire à Montréal dans une semaine. Aimerais-tu qu'on passe un bout de temps ensemble? - Ah, ça oui! - Bon! On va faire ça! En attendant, je t'appelle demain matin. - OK. Salut, P'pa!» Je ne lui ai pas demandé comment, pendant les cinq mois de mon absence, il s'est arrangé pour tous ses matins de visite médicale, dix ou douze au total. Pascal n'a eu besoin de personne, semble-t-il. Mon éloignement lui a-t-il été favorable? Sa voix est bonne, présente, tranquille et chaleureuse... Je ne lui ai pas demandé non plus si Myriam l'avait appelé. En fait, aujourd'hui, mon fils va bien: pourquoi alors j'interférerais dans ses relations? Dans sa vie ? Dans sa liberté retrouvée? Une fois de plus, Pascal me renvoie indirectement à moi-même et à une réflexion amorcée au long d'un voyage marqué par des découvertes et des retrouvailles: des étrangers me sont devenus proches, et des proches de jadis me sont devenus éloignés. Le 12, j'envoie un mot à Myriam: «Que tu aies ou non parlé à Pascal, ces jours derniers, ma chère Myriam, il n'est pas important que je le sache. Dès notre premier contact au téléphone à mon retour, je l'ai senti comme impliqué dans le monde de son boulot, de ses fréquentations - tout modeste que ce soit -, dans son monde à lui, quoi, et qui n'est plus (ou est moins) celui, rassurant mais limité, de la relation sécurisante et sécurisée d'un enfant-souffrant-avec-son père-souffrant-aveclui... Pour moi, tu t'en doutes, c'est une immense grâce de la vie, le signe qu'il retrouve sa liberté intérieure.» Et moi la mienne. Le 15, le téléphone sonne: c'est Myriam, de Paris. «Quelle belle surprise! Que deviens-tu? - Eh bien, ça va, oui! Mais toi, Rémi, tu es plus facile à rejoindre au téléphone que ton Pascal. - Tiens...? - Les cellulaires... Bien commodes, mais pas toujours fiables. Dis à ton fils que j'ai essayé de le rejoindre pour son anniversaire. - Entendu. On se voit les jours prochains, pour la Fête des pères. Et toi, Myriam? Tes élèves? - En ce moment, je n'ai que des cas psychiatriques. - Je m'en doutais. - En plus des cours, il y a les réunions de fin d'année, les rencontres avec le personnel soignant. Ces jours-ci, je me fais du souci pour une de mes élèves... - Ah?... - Juliette, 18 ans, anorexique grave, a fait une tentative de suicide. - ... ... - Une petite élève absolument charmante. Je n'en reviens pas! Ces derniers temps, elle réagissait très bien à mon cours de littérature: «Ça change les idées», m'a-t-elle dit. - Sur quoi la faisais-tu travailler? - Elle avait choisi un poème de Francis Ponge, bien ancré dans la vie: «Le Pain»... justement! - Pour une anorexique... Un choix qui, sans doute, représente l'éloignement tragique d'une réalité qu'elle ne peut pas rejoindre... - Oui, mais vois-tu, Rémi, son «mal vient de plus loin», comme Racine le fait dire à Phèdre: Juliette est littéralement rejetée par ses parents. De plus, bon nombre de ses camarades d'hôpital aiment souligner leur marginalité, par exemple avec des coupes ou des couleurs de cheveux fantaisistes: ils trouvent Juliette trop standard et l'éloignent de leur groupe... - Quelle misère! - Tu parles d'éloignement, Rémi: les distances géographiques ne sont rien en comparaison de ce qui peut profondément séparer les êtres. - En tout cas, merci, Myriam, de ta proximité de coeur à l'égard de Pascal. Si mes pensées pouvaient, de loin, rejoindre ta Juliette!... - Pourquoi pas?» Rémi Silois Sherbrooke, le 16 juin 2007 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 9 Bulletin Vers la santé mentale Congrès FFAPAMM du 7 au 10 juin 07 Rapport du congrès V os représentantes au congrès de la FFAPAMM de cette année ont été : Mesdames Monique Choquette présidente, Gisèle Beaudoin membre du c.a.; Célia Rojas Viger membre du c.a.; Sylvie Peltier intervenante et Benjamine Gill directrice générale. Le congrès de la FFAPAMM se déroule tous les ans et a pour but de réunir sous le même toit les membres des quarante et une associations qu’elle regroupe. Cette année, cette rencontre a réunit 302 participantes et participants. Se rencontrer une fois l’an, partager avec d’autres personnes ce qu’elles vivent en tant que parent ou amies-s d’une personne atteinte de maladie mentale; voilà une occasion qu’apprécient particulièrement les familles vivant en région. Vivre à Montréal permet ce genre de rencontres à plus petite échelle (nous sommes six associations regroupées à Montréal); par contre, il peut être intéressant de découvrir le portait de la vie en région et les contraintes qu’apporte parfois l’éloignement lorsque son proche est atteint d’une maladie mentale. S’ouvrir aux autres, voir à travers cette autre fenêtre, partager pendant quelques jours les difficultés distinctes que vivent les familles loin des grands centres, c’est une occasion de jeter un nouveau regard sur nos propres difficultés. Cette rencontre se déroule sur une période de deux à trois jours selon les ateliers de formation retenus. Lors de ces rencontres, il est offert une formation accessible aux membres, considérant que l’ensemble des participantes et participants ne sont pas nécessairement des spécialistes. Cette rencontre de personnes en provenance de toutes les régions du Québec, a motivé la participation de certains membres du conseil d’administration; qui ont crut bon de partager avec vous ce qu’elles ont retenu de leur participation aux différents ateliers. La lecture de ces compte rendus vous permettra nous le souhaitons, de peut-être prendre connaissance de ce qu’apporte une telle rencontre et qui sait? Peut-être vous rencontrer au prochain congrès 2008? page 10 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- Numéro 31, été 2007 RÉSUMÉS DES ATELIERS Par: Monique Choquette et Benjamine Gill COMMENT FAVORISER L’EXERCICE DU RÔLE PARENTAL LORSQU’UN DES NÔTRES EST AUX PRISES AVEC UN PROBLÈME DE SANTÉ MENTALE Présentation : Marc Boily, candidat au doctorat, travailleur social, le 9 juin 2007 à Québec Les limitations attribuables aux troubles mentaux chez un parent peuvent entraîner de sérieuses difficultés à évaluer les besoins de l’enfant et à y répondre. Les enfants exposés à ces facteurs sont plus à risque de vivre des difficultés familiales, des problèmes de développement et de santé mentale. Mais ils sont aussi susceptibles de devenir résilients s’ils rencontrent des « tuteurs de développement. » Le parent aux prises avec des troubles mentaux a parfois temporairement perdu ses pleines capacités parentales sans avoir perdu ses compétences. Il peut donc s’agir de négligence transitoire. Que devraient définir les protocoles ? 1. Dépister les parents d’enfants d’âge mineur, les pères aussi bien que les mères 2. Évaluer les conséquences 3. Expliquer les conséquences aux parents ainsi qu’aux enfants 4. Négocier des stratégies en vue de crises futures. Les personnes atteintes de schizophrénie, de trouble schizo-affectif, de trouble bipolaire et de dépression majeure présentent davantage d’excès de poids, d’obésité et de diabète de type 2, que la population en général. Elles présentent également un risque accru d’infarctus du myocarde et d’accidents cardio-vasculaires. Plusieurs antidépresseurs, stabilisateurs de l’humeur et antipsychotiques induisent un gain de poids significatif. Le programme Mieux-Être vise la prise de conscience et la responsabilisation. Il consiste à informer, tôt en début de traitement, des risques métaboliques, à accroître l’activité physique et à réévaluer les habitudes alimentaires. Les participants apprennent à lire les étiquettes sur les aliments, à gérer les aliments au frigo pour éviter le gaspillage et à cuisiner avec des aliments sains. Le programme met en place un club de marche saisonnier avec podomètre (10 000 pas/jour). Les participants font aussi des séances d’exercice hebdomadaires. Les résultats sont très positifs : le progrès est quantifiable après seulement 3 mois d’adhésion au programme. ------------------------------------PROGRAMME QUÉBÉCOIS PAIRS-AIDANTS RÉSEAU ------------------------------------PROGRAMME MIEUX ÊTRE / « WELLNESS » Présentation : L’intervention par les pairs… Un tandem d’espoir vers le rétablissement Diane Harvey et Nathalie Lagueux, co-responsables du projet, le 9 juin 2007 à Québec Présentation au XVe Congrès provincial de la FFAPAM, le 8 juin 2007 à Québec, par Christian L. Shriqui, professeur de psychiatrie et responsable-concepteur du programme Selon le Guide de pratique pour le suivi intensif (AHQ, 2004) : « Un travailleur pair-aidant est une personne qui a été ou continue d’être traitée pour des troubles mentaux graves. L’expérience de la maladie mentale et l’utilisation des services de santé mentale de cette personne ajoute une expertise à l’équipe, expertise à laquelle aucune formation professionnelle ne peut se substituer. » Ce programme est une stratégie québécoise pour favoriser l’embauche et l’intégration des intervenants pairsaidants dans les services de santé mentale. Car selon le Plan d’action en santé mentale 2005-2010, La force des liens : « Les CSSS verront à assurer la présence de pairs-aidants au sein de 30 % des équipes de suivi intensif et de soutien d’intensité variable d’ici 5 ans » (p. 52). Concrètement, le pair-aidant : * Articule les éléments de sa propre démarche pour aider ses pairs à surmonter les obstacles au rétablissement. * Responsabilise les personnes utilisatrices en regard de leur démarche de rétablissement. * Contribue au développement de pratiques favorisant le rétablissement dans le milieu où il intervient. Résumé : Monique Choquette ------------------------------------ATELIER DE FORMATION SUR LA RÉDACTION ET LA TENUE DE DOSSIERS Donné par : Lucie Chainé. T.S. Ce que je retiens principalement de cet atelier c’est l’importance de conserver les notes de dossiers de manière à ce que personne n’y ait accès sauf l’intervenante qui a écrit ces notes. Le caractère privé des notes et l’importance du secret professionnel doivent être appliqués chez nous, même si nous ne sommes pas membres d’un ordre professionnel. Justement le secret professionnel est à l’AQPAMM très suite à la page 12 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 11 Bulletin Vers la santé mentale suite de la page 11 important et je profite de cette occasion pour rassurer toutes les personnes qui ont eu ou qui ont actuellement un suivi individuel avec une intervenante de notre organisme, que les résumés de dossier dont nous disposons à titre de suivi, sont conservés de manière à ce que personne n’y ait accès. Toutes les notes de dossiers sont détruites lorsque les suivis ont pris fin. La confidentialité c’est important chez nous et cet atelier m’a permis de constater que nous répondons aux exigences en cette matière. ------------------------------------LE TROUBLE DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION AVEC/SANS HYPERACTIVITÉ CHEZ L’ADULTE Par : Martin Lafleur, PH. D. L’atelier a davantage porté sur la question du trouble déficitaire de l’attention avec hyper activité. « Le TDAH existe à tout âge : Enfants = 5%, Adultes = 4%. Le TDAH est sous diagnostiqué surtout chez l’adulte. La description clinique et le traitement de l’adulte atteint ne sont apparus que vers les années 1990; Ce trouble n’est reconnu que depuis 1994 dans le DSM-IV.». (Diagnostics and Statistical Manuel on Mental Disorders, en français : Critères Diagnostiques, en santé mentale) Décrit chez l’enfant depuis 1902, Le traitement avec les amphétamines a quand même été tenté dès 1937. Ce trouble a longtemps été perçu comme un déficit de l’attention, avec hyper activité motrice. C’est plutôt un problème neurologique qui entraîne des difficultés à contrôler les : Idées (inattention); Gestes (bougeotte physique); Comportements (impul sivité); Émotions (hyperréactivité). Les problèmes d’apprentissage sont les suivants : échecs scolaires, décrochage, troubles de comportement, par exemple : trouble d’opposition et de conduite. Les personnes souffrant de ce trouble, présentent aussi parfois un comportement délinquant à titre d’exemples : Le tabagisme précoce, un taux d’accidents plus élevé; des troubles du sommeil et possiblement une Sexualité « impulsive » « S’il n’est pas traité, le TDAH peut entraîner de graves complications : Certains problèmes tels qu’une diminution du rendement professionnel, un taux de faillite plus élevé, de multiples difficultés interpersonnelles, des relations instables, des problèmes d’estime de soi ; Ce que les spécialistes nomme Comorbidité psychiatrique. (Traiter le TDAH pourrait réduire le risque de toxicomanie de 85%) » « Les Causes soupçonnées: La géné- tique explique 80-90% des cas; Autres 10 à 20% : Ce pourrait être secondaire à une atteinte au cerveau (p. ex ., prématurité, exposition à la cigarette ou à l’alcool). » « En résumé, ces études démontrent que les adultes avec TDAH ont un cerveau différent de celui de sujets contrôles, aux plans : Neurobiologique; Anatomique : d’activation fonctionnelle. La très grande majorité des régions étudiées sous-tendent les processus attentionnels et le contrôle exécutif. » Monsieur Lafleur a expliqué la démarche suivie menant au diagnostique de ce trouble du cerveau. Le traitement : On nous a donné différentes références documentaires et pour celles et ceux qui naviguent sur Internet voici le site du Centre hospitalier Robert Giffard de Québec: http;//rgiffard.qc.ca/tdah/, là où vous pouvez obtenir plus d’information. Nous avons aussi reçu quelques références en matière de lectures: « Mon cerveau a besoin de LUNETTES, (par Dr. Annick Vincent) Ces références vous permettrons d’y trouver les types de traitements incluant la pharmacothérapie ainsi que l’intervention psychosociale. Cet atelier a été très intéressant, le support multimédia a rendu cet atelier très dynamique. Merci! Au conférencier. Benjamine Gill Abonnement au Bulletin Vers la santé mentale 306$ numéros si non-membre M. ❒ Mme ❒ _________________________________________ Adresse : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _Appt. :_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Ville : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Province : _ _ _ _ _ _ _ _ Code Postal :_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ✁ Mode de paiement : chèques ❒, mandats poste ❒. Faire parvenir ce coupon ainsi que votre paiement à : Bulletin Vers la santé mentale A.Q.P.A.M.M., 1260, rue Sainte-Catherine Est, Suite 202A, Montréal, (Qc) H2L 2H2 page 12 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- Numéro 31, été 2007 Personnalité borderline : l'instabilité au quotidien Regard sur l'univers des personnes atteintes d'un trouble de personnalité limite… Par Danielle Arsenault E lles sont souvent colériques, impulsives et blâment constamment les autres pour leurs malheurs. Pas surprenant donc qu'elles développent des relations interpersonnelles chaotiques. Même les professionnels de la santé en ont parfois marre. Pourtant, elles souffrent réellement de leur situation. Comment vivre l'instabilité au quotidien quand on a une personnalité limite? Personnalité instable Le trouble de personnalité limite ou «borderline» touche environ deux pour cent de la population. On estime que 75% des personnes atteintes sont des femmes. Ce trouble se manifeste généralement à l'adolescence ou au début de l'âge adulte. Les personnes aux prises avec ce type de difficultés sont habituellement instables sur le plan émotionnel: elles réagissent de façon disproportionnée ou imprévisible, elles sont irritables et colériques et elles changent rapidement d'humeur. Elles ont aussi beaucoup de difficultés à gérer le stress au quotidien et tolèrent mal la frustration. Elles sont également instables dans leurs relations avec les autres qui sont vécues sous un mode «amour-haine». Par exemple, elles peuvent estimer et adorer un collègue de travail une journée et le détester profondément le lendemain. Ceci s'explique par le mode de pensée «tout noir ou tout blanc» des personnes atteintes. Il y a rarement de zones grises avec elles. Sans nuance, elles sont souvent perçues comme d'excellentes manipulatrices. De plus, elles blâment souvent les gens de leur entourage pour expliquer tous leurs ennuis. Elles se perçoivent toujours comme des «victimes». Leurs relations interpersonnelles sont ponctuées de chicanes et de disputes constantes. Ayant peur d'être délaissées et abandonnées, elles vont tout faire pour maintenir et préserver la relation avec l'être cher, souvent au détriment de leur propre bien-être ou à tel point que leurs comportements dépendants repoussent carrément l'autre et mettent en péril cette relation. L'instabilité se manifeste aussi dans leurs comportements: impulsives, elles peuvent dépenser sans limites, avoir de nombreuses relations sexuelles à risque avec différents partenaires, faire des excès alimentaires, dépasser constamment les limites de vitesse en voiture et abuser des drogues et de l'alcool. Elles sont aussi plus à risque de faire des menaces ou des tentatives de suicide et des gestes d'automutilation. Un calvaire pour les proches Avec de tels comportements, il n'est pas surprenant que la vie de leurs proches ne soit pas de tout repos! Le découragement, l'incompréhension, l'impuissance, la colère et l'angoisse sont autant d'émotions qui envahissent et nuisent à leur quotidien. Les membres de la famille, les amis et les collègues de travail peuvent toutefois contribuer à rendre la situation plus aisée en adoptant certaines attitudes. Il est recommandé de toujours maintenir une approche d'adulte à adulte avec la personne atteinte et on ne doit pas prendre les décisions à sa place. Il faut la responsabiliser et l'encourager à poursuivre ses objectifs. Les limites et les attentes doivent être claires, constantes et prévisibles. Il est important que les proches pensent à eux, qu'ils trouvent des moyens de détente et de relaxation qui leur conviennent. Des activités de loisirs pratiquées de façon régulière sont également bénéfiques. Ils ne doivent pas garder leurs sentiments et leur peine pour eux. Ils peuvent partager ce qu'ils vivent avec une personne de confiance ou ils peuvent se joindre à un groupe de soutien. Une aide professionnelle peut également être nécessaire. Source : http://www.coupdepouce.com/Sante/ maux/personnalite-borderline-l-instabilite-au-quotidien-n237575p1.html ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 13 Bulletin Vers la santé mentale Programmation Automne 2007 GROUPES D’ENTRAIDE : Au 1260 rue SteCatherine Est, Bureau 204 Les groupes d’entraide aqpamm : Le jour : À chaque premier ET troisième jeudis du mois de 14h00 à 16h00, débutant le 6 septembre. Le soir : À chaque premier mardi du mois de 19h30 à 21h30, débutant le 11 septembre. Les groupes d’entraide TOC (trouble obsessionnel compulsif) : À tous les premiers mardi du mois de 19h00 à 21h00, à compter du 4 septembre. ----------------------------Au CLSC-CHSLD PAT/MONTÉAL-EST 13 926, RUE NotreDame est, Montréal, Qc. Les groupes d’entraide L’Étançon : Le soir : À chaque troisième mercredi du mois de 19h00 à 21h00, débutant le 19 septembre NOUVEAU POINT DE SERVICE GROUPES D’ENTRAIDE CLSC PETITE PATRIE 6520 rue St-Vallier (métro Beaubien) ------------------------------------À compter du 4 septembre prochain (*exceptionnellement le mardi à cause de la fête du travail*), L’AQPAMM ajoutera un point de service (pour un groupe d’entraide) au CLSC Petite Patrie situé au 6520 rue St-Vallier à Montréal, salle 218 (métro Beaubien). En effet, nous accueillerons le premier lundi de chaque mois, toutes les personnes qui ont besoin de se rencontrer, de partager et d’échanger, leur expérience lorsque l’on vit avec un proche atteint de maladie mentale. Ces rencontres apportent réconfort et permettent de partager ses idées et/ou outils que chacun développe lorsqu’il est confronté à une situation difficile. Ce service est offert à toute personne qui souhaite joindre ce groupe et pour qui la proximité de ce CLSC est plus accommodante. Pour bénéficier de ce service et de tous les services offerts par l’AQPAMM (sauf pour assister aux conférences), il vous est nécessaire d’être membre de l’association. Les frais d’adhésion sont de dix dollars (10$) par personne, de quinze (15$) par couple et de vingt dollars (20$) pour une famille (personnes vivant sous le même toit). Ces modalités seront discutées lors de la première rencontre. Pour les membres, ces activités et services sont offerts gratuitement. Vous avez des questions? N’hésitez pas à communiquer avec nous au 514-524-7131 et nous nous ferons un plaisir d’y répondre. Voici donc les dates de rencontre pour 2007-2008 4 septembre 2007 5 novembre 2007 7 janvier 2008 3 mars 2008 5 mai 2008 1er octobre 2007 3 décembre 2007 4 février 2008 7 avril 2008 2 juin 2008 C’est avec beaucoup d’empathie et de support que nous vous accueillerons à compter du 4 septembre prochain. D’ici là BONNES VACANCES ET REPOSEZ-VOUS BIEN! L’AQPAMM OFFRE À SON BUREAU, UN CENTRE DE DOCUMENTATION ET DES ÉQUIPEMENTS MULTIMÉDIA INCLUANT UN POSTE INFORMATIQUE (avec Internet) UN LECTEUR DVD ET VHS. page 14 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- Numéro 31, été 2007 RÉPIT : Au 1260 rue Ste-Catherine Est, Bureau 204 Centre de documentation et poste informatique. -------------------------------ATELIERS D’ÉCRITURE : Cet automne nous offrirons des ateliers d’écriture. (Voir le contenu de la démarche, joint à l’envoi) à compter du 15 septembre. Les ateliers se dérouleront le samedi matin de 9h00 à 13h00; tout autre horaire (nécessairement le samedi) pourra être discuté avec les participantes et participants lors de la première rencontre. Il sera impératif de tenir compte de la disponibilité des personnes intéressées et des contraintes que pourrait avoir la formatrice responsable de cette activité. La fréquence des rencontres sera aussi déterminée par les participantes et participants, en tenant compte du choix et de la démarche proposée (ex : une fois semaine ou une fois aux deux semaines etc.) Ces ateliers vous prépareront à l’écriture, que se soit pour rédiger un article de journal ou pour rédiger un bouquin, c’est Votre activité. Le nombre de participant devant être limité, les inscriptions seront priorisées par ordre d’entrées. -------------------------------DESSIN ET ÉCRITURE : En effet ces ateliers de dessin/écriture seront de retour à compter de septembre 2007. Les ateliers débuteront le 26 septembre pour se terminer le 28 novembre inclusivement. .L’atelier 1 n’est pas un pré-requis pour s’inscrire à l’atelier 2. Madame Claude Wallot sera à nouveau disponible pour offrir aux membres la phase II de dessin/écriture. Ces ateliers nous incitent à la redécouverte de l’enfant en soi. Ces ateliers nous incitent à la redécouverte de l’enfant en soi. Ces émotions que nous avons parfois enfouies, il vous sera donné un temps pour redécouvrir cette naïveté que nous possédons et que nous croyions trop loin dans nos souvenirs. Un nouveau regard sur soi, sur son environnement à travers une lunette rajeunie……… -------------------------------CHINDAÏ : OUI! Cette activité de relaxation est de retour à compter de septembre prochain. Une occasion de se détendre durant une petite heure, sans compter les trucs que Grégory Ardiet vous offrent afin d’utiliser chez vous ce mode de détente. Malheureusement cette saison Grégory n’est pas disponible en soirée. L’activité aura donc lieu les mercredis après-midi de 15h30 à 16h30 du 19 septembre au 5 décembre inclusivement. Nous n’avons pas de nombre limite d’inscriptions pour cette activité. Si nous devions avoir trop de demandes, nous tenterons d’ouvrir une deuxième session. Cependant des inscriptions reçues tôt facilitent la planification de l’activité. Les conférences et ateliers se tiennent toujours au 1260 rue Ste-Catherine Est, Bureau 204 CALENDRIER ET THÈMES DES CONFÉRENCES 2007-2008 4e mardi du mois - 19H30 à 21H30 25 septembre 2007 27 novembre 2007 26 février 2008 22 avril 2008 23 octobre 2007 22 janvier 2008 25 mars 2008 27 mai 2008 Thèmes : • Trouble obsessionnel compulsif (Dr. Kieran O’Connor) • Troubles de la personnalité limite • Schizophrénie • Le trouble bipolaire • Toxicomanie et comorbidité • Médication psychiatrique I (anti-psychotique) • Requêtes (loi P-38) • Sécurité du revenu (Léo Bolduc) CALENDRIER ET THÈMES DES ATELIERS 2007-2008 4e jeudi du mois - 14H00 à 16H00 27 septembre 2007 22 novembre 2007 28 février 2008 24 avril 2008 25 octobre 2007 24 janvier 2008 27 mars 2008 22 mai 2008 Thèmes : • Gestion du stress • Prévention du suicide • Témoignage sur la schizophrénie (Sébastien Métivier) • Témoignage sur le trouble de la personnalité limite (Étienne Gervais) • Les fiducies et régimes de protection • Comment faire son budget • Pourquoi et comment choisir un hébergement pour mon proche • Centre de Crise • La vie dans la rue Huit thèmes seront choisis en fonction des disponibilités des animateurs. Vous recevrez quelques semaines précédent l’activité, un avis écrit vous identifiant le thème retenu et le nom de l’animateur de l’atelier. ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 15 Commanditaires Agence de la Santé et des Services Sociaux 4e mardi du mois - 19H30 à 21H30 C CALENDRIER ALENDRIER DES DES CONFÉRENCES CONFÉRENCES 2007-2008 2007-2008 25 septembre 2007 27 novembre 2007 26 février 2008 22 avril 2008 23 octobre 2007 22 janvier 2008 25 mars 2008 27 mai 2008 4e jeudi du mois - 14H00 à 16H00 C CALENDRIER ALENDRIER DES DES A ATELIERS TELIERS 2007-2008 2007-2008 27 septembre 2007 22 novembre 2007 28 février 2008 24 avril 2008 25 octobre 2007 24 janvier 2008 27 mars 2008 22 mai 2008 AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale