Un regard sur la
vaccination équine
Les chevaux doivent-ils vrai-
ment être vaccinés ?
La réponse est OUI, sans la moindre
hésitation ! Aujourd’hui encore, les vaccins
représentent le moyen le plus efficace pour
prévenir les maladies infectieuses dont les
germes guettent un peu partout. Le système
immunitaire peut ainsi produire à temps
les anticorps spécifiques contre les germes
pathogènes contagieux. Grâce au génial
mécanisme de mémorisation du système
immunitaire, votre cheval bénéficiera encore
de la meilleure protection plusieurs mois
après la vaccination.
Plus les chevaux sont vaccinés, moins les
germes pathogènes contagieux ont de chance
de survivre dans la population équine et,
dans le meilleur des cas, ils en disparaissent.
C’est pourquoi il est important de garder
un œil sur la protection vaccinale de
votre cheval.
Le vaccin
Les virus de l’influenza ont cette particularité qu’ils
peuvent, au même titre que les virus de la grippe
chez l’homme, modifier leur enveloppe et éviter ainsi
d’être reconnus par le système immunitaire. Chez le
cheval, contrairement au virus de la grippe humaine,
cela se produit tous les dix à quinze ans seulement.
Malgré cela, il faut veiller à utiliser un vaccin qui
induise une protection avérée contre les souches les
plus récentes de l’influenza équine.
Pour les vaccins contre l’influenza, la composition
antigénique n’est pas le seul paramètre important,
l’adjuvant contenu dans le vaccin joue également un
rôle important. L’adjuvant participe de manière
décisive à la stimulation des cellules immunitaires.
Contre quelles maladies
faut-il vacciner ?
L’ influenza équine
L’influenza équine est une maladie virale haute-
ment infectieuse. Plusieurs foyers sont enregistrés
chaque année à l’échelle de la planète. Les symp-
tômes typiques de cette maladie comprennent
une fièvre élevée ( jusqu’à 42° C ), une toux sèche,
un écoulement nasal et oculaire séreux ainsi qu’un
abattement. Si les chevaux ne sont pas protégés
contre l’influenza équine, le virus peut se propager
très rapidement et atteindre presque tous les che-
vaux d’une écurie en 1 à 5 jours. Souvent, les
muqueuses lésées par les virus sont surinfectées
par des bactéries qui viennent alors aggraver le
tableau clinique. Pour éviter les séquelles, un traite-
ment vétérinaire adéquat est indispensable.
Comment protéger mon cheval ?
Il est possible de vacciner contre l’influenza équine.
Pour obtenir une protection vaccinale fiable, les
recommandations du fabricant du vaccin doivent im-
pérativement être respectées. La règle générale veut
que les chevaux non vaccinés et les poulains reçoi-
vent d’abord une immunisation de base et qu’ensui-
te, des vaccinations de rappel régulières garantissent
la persistance d’une défense immunitaire efficace.
Le respect des intervalles entre les vaccinations est
crucial. Dépasser les intervalles entre les vaccina-
tions peut se comparer à une interruption de l’entraî-
nement des défenses immunitaires. Le cas échéant,
il faudra passer par une nouvelle immunisation de
base pour retrouver le statut immunitaire antérieur.
Le tétanos
Mis à part l’homme, les chevaux, les poneys et les
ânes sont les espèces les plus sensibles au tétanos.
Le germe Clostridium tetani est une bactérie sapro-
phyte que l’on peut également trouver dans le tube
digestif d’hommes et d’animaux en bonne santé.
Lorsque, en revanche, il entre au contact de plaies,
il se multiplie et produit une toxine qui se lie aux
cellules nerveuses. Parmi les chevaux infectés, les
cas mortels sont fréquents. La mortalité chez le
cheval adulte varie entre 45 et 90 % ; chez le sujet
jeune, elle est encore plus élevée.
Les signes typiques de cette dangereuse maladie
comprennent des troubles locomoteurs avec une
raideur des muscles, des tremblements musculaires
ainsi qu’une excitabilité accrue pouvant déboucher
sur des crises de crampes. D’autres symptômes
comme la procidence de la troisième paupière, les
crampes des muscles masticatoires ainsi qu’une
posture en chevalet peuvent être observés.
Comment protéger mon cheval ?
La vaccination contre le tétanos est indispensable !
La vaccination stimule la production d’anticorps qui
neutralisent les toxines et empêchent ainsi l’appari-
tion de la maladie.
Un traitement avec le sérum antitétanique après
infection est possible, cependant il arrive souvent
trop tard car seules peuvent être neutralisées
les toxines qui ne sont pas encore liées aux
cellules nerveuses.
Maladies à virus herpès
Les virus herpès représentent, avec les virus de
l’influenza, les germes les plus fréquemment res-
ponsables de maladies respiratoires. Nombreux sont
les chevaux qui sont des porteurs persistants du
virus, qui donc hébergent en eux de manière latente
différents virus herpès équins sans présenter de
symptômes cliniques. Font partie de ces virus les
virus herpès équins EHV 1 et EHV 4, contre lesquels
il existe des vaccins.
Ces deux virus attaquent aussi bien le système respi-
ratoire que l’appareil génital ou le système nerveux.
Le stress ( par exemple transport, maladie, change-
ment d’écurie ou concours ) peut réactiver les virus
au repos et conduire à leur excrétion. La transmis-
sion des virus herpès, par ailleurs très contagieux,
se fait par contact direct et par gouttelettes.
EHV 1 et EHV 4 sont à l’origine des tableaux
cliniques suivants :
•
Affections des voies – principalement EHV 4
respiratoires – également EHV 1
( rhinopneumonie )
•
Troubles nerveux centraux – principalement EHV 1
( paralysies, décubitus, mort ) – également EHV 4
•
Avortements – principalement EHV 1
( avortement à virus ) – également EHV 4
Comment protéger mon cheval ?
Il existe des vaccins qui contiennent les deux virus
herpès EHV 4 et EHV 1 sous forme inactivée.
Ils permettent d’encourager le système immuni-
taire à produire des anticorps.
Pour conserver une immunité suffisante, ces vacci-
nations doivent être répétées tous les six mois. Il est
possible de procéder à une vaccination combinée
contre l’influenza et le tétanos.
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