Vaccinations du cheval

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à votre vétérinaire.
04/ 2008 800 F
Cette brochure vous est offerte par:
Un regard sur la
vaccination équine
Les chevaux doivent-ils vraiment être vaccinés ?
La réponse est OUI, sans la moindre
hésitation ! Aujourd’hui encore, les vaccins
représentent le moyen le plus efficace pour
prévenir les maladies infectieuses dont les
germes guettent un peu partout. Le système
immunitaire peut ainsi produire à temps
les anticorps spécifiques contre les germes
pathogènes contagieux. Grâce au génial
mécanisme de mémorisation du système
immunitaire, votre cheval bénéficiera encore
de la meilleure protection plusieurs mois
après la vaccination.
Plus les chevaux sont vaccinés, moins les
germes pathogènes contagieux ont de chance
de survivre dans la population équine et,
dans le meilleur des cas, ils en disparaissent.
C’est pourquoi il est important de garder
un œil sur la protection vaccinale de
votre cheval.
Contre quelles maladies
faut-il vacciner ?
L’ influenza équine
L’influenza équine est une maladie virale hautement infectieuse. Plusieurs foyers sont enregistrés
chaque année à l’échelle de la planète. Les symptômes typiques de cette maladie comprennent
une fièvre élevée ( jusqu’à 42° C ), une toux sèche,
un écoulement nasal et oculaire séreux ainsi qu’un
abattement. Si les chevaux ne sont pas protégés
contre l’influenza équine, le virus peut se propager
très rapidement et atteindre presque tous les chevaux d’une écurie en 1 à 5 jours. Souvent, les
muqueuses lésées par les virus sont surinfectées
par des bactéries qui viennent alors aggraver le
tableau clinique. Pour éviter les séquelles, un traitement vétérinaire adéquat est indispensable.
Comment protéger mon cheval ?
Il est possible de vacciner contre l’influenza équine.
Pour obtenir une protection vaccinale fiable, les
recommandations du fabricant du vaccin doivent impérativement être respectées. La règle générale veut
que les chevaux non vaccinés et les poulains reçoivent d’abord une immunisation de base et qu’ensuite, des vaccinations de rappel régulières garantissent
la persistance d’une défense immunitaire efficace.
Le respect des intervalles entre les vaccinations est
crucial. Dépasser les intervalles entre les vaccinations peut se comparer à une interruption de l’entraînement des défenses immunitaires. Le cas échéant,
il faudra passer par une nouvelle immunisation de
base pour retrouver le statut immunitaire antérieur.
Le vaccin
Les virus de l’influenza ont cette particularité qu’ils
peuvent, au même titre que les virus de la grippe
chez l’homme, modifier leur enveloppe et éviter ainsi
d’être reconnus par le système immunitaire. Chez le
cheval, contrairement au virus de la grippe humaine,
cela se produit tous les dix à quinze ans seulement.
Malgré cela, il faut veiller à utiliser un vaccin qui
induise une protection avérée contre les souches les
plus récentes de l’influenza équine.
Pour les vaccins contre l’influenza, la composition
antigénique n’est pas le seul paramètre important,
l’adjuvant contenu dans le vaccin joue également un
rôle important. L’adjuvant participe de manière
décisive à la stimulation des cellules immunitaires.
Le tétanos
Mis à part l’homme, les chevaux, les poneys et les
ânes sont les espèces les plus sensibles au tétanos.
Le germe Clostridium tetani est une bactérie saprophyte que l’on peut également trouver dans le tube
digestif d’hommes et d’animaux en bonne santé.
Lorsque, en revanche, il entre au contact de plaies,
il se multiplie et produit une toxine qui se lie aux
cellules nerveuses. Parmi les chevaux infectés, les
cas mortels sont fréquents. La mortalité chez le
cheval adulte varie entre 45 et 90 % ; chez le sujet
jeune, elle est encore plus élevée.
Les signes typiques de cette dangereuse maladie
comprennent des troubles locomoteurs avec une
raideur des muscles, des tremblements musculaires
ainsi qu’une excitabilité accrue pouvant déboucher
sur des crises de crampes. D’autres symptômes
comme la procidence de la troisième paupière, les
crampes des muscles masticatoires ainsi qu’une
posture en chevalet peuvent être observés.
Comment protéger mon cheval ?
La vaccination contre le tétanos est indispensable !
La vaccination stimule la production d’anticorps qui
neutralisent les toxines et empêchent ainsi l’apparition de la maladie.
Un traitement avec le sérum antitétanique après
infection est possible, cependant il arrive souvent
trop tard car seules peuvent être neutralisées
les toxines qui ne sont pas encore liées aux
cellules nerveuses.
Maladies à virus herpès
Les virus herpès représentent, avec les virus de
l’influenza, les germes les plus fréquemment responsables de maladies respiratoires. Nombreux sont
les chevaux qui sont des porteurs persistants du
virus, qui donc hébergent en eux de manière latente
différents virus herpès équins sans présenter de
symptômes cliniques. Font partie de ces virus les
virus herpès équins EHV 1 et EHV 4, contre lesquels
il existe des vaccins.
Ces deux virus attaquent aussi bien le système respiratoire que l’appareil génital ou le système nerveux.
Le stress ( par exemple transport, maladie, changement d’écurie ou concours ) peut réactiver les virus
au repos et conduire à leur excrétion. La transmission des virus herpès, par ailleurs très contagieux,
se fait par contact direct et par gouttelettes.
EHV 1 et EHV 4 sont à l’origine des tableaux
cliniques suivants :
•Affections des voies
– principalement EHV 4
respiratoires – également EHV 1
( rhinopneumonie )
•Troubles nerveux centraux – principalement EHV 1
( paralysies, décubitus, mort )
– également EHV 4
•Avortements
– principalement EHV 1
( avortement à virus )
– également EHV 4
Comment protéger mon cheval ?
Il existe des vaccins qui contiennent les deux virus
herpès EHV 4 et EHV 1 sous forme inactivée.
Ils permettent d’encourager le système immunitaire à produire des anticorps.
Pour conserver une immunité suffisante, ces vaccinations doivent être répétées tous les six mois. Il est
possible de procéder à une vaccination combinée
contre l’influenza et le tétanos.
Rage
Le virus de la rage se transmet par la morsure
d’animaux infectés. Le virus migre du site de la
morsure via les voies nerveuses jusqu’au système
nerveux central où il se multiplie et, de là, retourne vers la périphérie.
Les chevaux atteints de la rage présentent des démangeaisons au site de la morsure, grattent de leurs
sabots, rongent leur crèche et ont une sécrétion de
salive accrue. Mis à part un inconfort semblable à
des coliques, une agressivité envers les humains et
les chiens peut être observée. Nombreux sont les
chevaux qui ne présentent cependant aucune excitation, mais qui se tiennent debout tête baissée, titubent ou se couchent fréquemment. La mort survient
après 4 à 5 jours.
Comment protéger mon cheval ?
La rage est une maladie à déclaration obligatoire
dont le traitement chez l’animal est interdit mais la
vaccination autorisée. La Suisse est exempte de rage,
la vaccination n’est nécessaire que dans certains
cas exceptionnels.
Le schéma vaccinal recommandé chez le cheval
Veuillez considérer qu’il n’existe pas un seul et unique schéma vaccinal correct. Selon le type de vaccin,
selon les conditions de vie et l’environnement du
cheval, votre vétérinaire vous proposera un plan de
vaccination en rapport avec les besoins de
votre animal.
Un survol de vaccinations importantes
Immunisation de base
Maladie
Vaccinations de rappel
Immunisation précoce
1ère injection
2ème injection
1er rappel
à l’âge de
à l’âge de
à l’âge de
touts
les suivants
Influenza *
possible
6 mois
7 mois
12 mois
annuellement **
Tétanos *
possible
6 mois
7 mois
24 mois
tous les 2 ans
Affections à virus herpès *
possible
4 mois
5 – 6 mois
9 – 12 mois
tous les 6 mois
Rage
possible
6 mois
tous les 2 ans
** Il existe également des vaccins combinés influenza / tétanos
et influenza / virus herpès
** En tous cas, tenez compte des divergences dans les propositions
de vaccination des différentes associations sportives équines
Chaque cheval est véritablement unique !
Chaque cheval est différent, qu’il s’agisse de sa
personnalité ou de ses conditions de vie. Ceci doit
être pris en compte pour le plan de vaccination.
Les risques infectieux auxquels votre cheval est
exposé varient selon qu’il est utilisé dans le sport
ou dans l’élevage, selon qu’il participe à des concours à l’étranger ou selon l’intensité des contacts
qu’il a avec ses congénères.
Protégez votre cheval et faites-le régulièrement
examiner et vacciner par votre vétérinaire.
Vous pourrez ainsi jouir pleinement et longtemps
de votre compagnon.
Facteurs de risque qui ont un impact
sur le schéma vaccinal
•Participation à des concours
•Transports à l’étranger
•Contacts avec d’autres chevaux:
dans les écuries de pension, à l’entraînement,
dans les parcs d’hiver, etc.
•Âge
•Utilisation dans l’élevage
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