En 1972, l’Américain Paul Berg et son équipe réalisent le premier ADN
recombinant grâce à des enzymes de restriction (ciseaux à ADN) et des
ligases (colles à ADN) de manière ciblée pour relier des morceaux d’ADN
d’origines différentes en laboratoire. Il réussit à combiner l’ADN d’une
bactérie avec l’ADN d’un virus.
Un an plus tard, les Américains Stanley Cohen et Herbert Boyer
produisent le premier organisme génétiquement modifié en laboratoire:
ils isolent un plasmide muni d’un gène de résistance de la
bactérie Escherichia coli contre un antibiotique (tétracycline) et y
introduisent un deuxième gène de résistance contre l’antibiotique
canamycine. Le transfert du plasmide recombinant sur la
bactérie Escherichia coli la rend résistante contre les deux antibiotiques
tétracycline et canamycine.
En 1978, L’insuline humaine est produite pour la première fois par le
groupe pharmaceutique Eli Lilly and Company. Ce procédé a permis de
disposer de quantités illimitées d’insuline et de ne plus dépendre d’une
source animale d’insuline et d’assurer un traitement plus proche des
besoins. L’insuline est une hormone dont une déficience provoque le
diabète. Un gène humain codant pour l’insuline est introduit dans une
bactérie afin qu’elle produise l’insuline humaine. Elle fut autorisée à la
production commerciale en 1982.
En 1980, la Cour Suprême des États-Unis admet pour la première fois au
monde le principe de brevetabilité du vivant pour
une bactérie génétiquement modifiée. Il s'agit d'une nouvelle bactérie
capable de digérer environ les deux tiers des hydrocarbures qui se
trouvent dans un déversement de pétrole classique, mise au point par le
docteur Chakrabarty Mohan Ananda un chercheur et scientifique
Américain d’origine indienne.
Dans les années 80, la production des OGM fait des progrès considérables
dans le domaine végétal. En 1982, le premier animal génétiquement
modifié est obtenu. Il s'agit d'une souris géante à laquelle le gène de
l'hormone de croissance du rat a été transféré, en 1983, le premier
végétal génétiquement modifié est obtenu : un plant de tabac modifié
par un gène de levure pour résister à un antibiotique et en 1985, la
première plante transgénique résistante à un insecte est alors née :
un tabac dans lequel un gène de toxine de la bactérie Bacillus
thuringiensis a été introduit .
En 1990, la Commission européenne s’empare de la question des OGM.
Elle déclare : « L’utilisation d’aliments modifiés doit s’effectuer de
manière à limiter les effets négatifs qu’ils peuvent avoir sur nous ». Elle