Centres d’impulsion
et inégalités de développement
I. La Triade
Les échanges mondiaux s’organisent autour des 3 pôles de la
Triade : Etats-Unis, Japon, Union Européenne. (cf. MP
« Mondialisation et Interdépendances » pour tout ce qui
concerne les échanges mondiaux). Les flux sont dominés par
ces 3 pôles, mais le Canada et l’Asie du Sud-Est sont des
acteurs incontournables. Ils forment ensemble un oligopole
mondial.
Oligopole : Situation dans laquelle n’existent que quelques
offreurs en face de nombreux demandeurs.
La Triade représente 90% des IDE (Investissements Directs à
l’Etranger), et 85% des échanges commerciaux mondiaux. Les
« centres d’impulsion » de l’espace mondial se situent donc
dans les grandes métropoles de cet oligopole.
Le pôle nord-américain est organisé par les Etats-Unis.
L’économie du Canada y est intégrée, et celle du Mexique va
bientôt l’être.
Le pôle asiatique est dominé par le Japon (85% des
échanges). A l’intérieur des pôles, il existe des concurrences et
des disparités. Mais cette puissance est contestée par les pays
émergents.
Le pôle européen est économiquement performant mais ses
Etats sont très hétérogènes. Il a surtout servi à la reconversion
des anciens pays socialistes. L’Union Européenne est avant
tout une construction économique (disparition des barrières
douanières) et financière (zone euro depuis 2002 avec 12
membres). Son agriculture est compétitive grâce à la PAC
(Politique Agricole Commune). Les échanges se font entre les
Etats membres (2/3), avec la Triade et les pays du Sud (Afrique
depuis 2000). Mais la construction politique est plus difficile. Il
n’existe pas de pouvoir supranational, bien que le Conseil
européen, le Conseil des Ministres, la Commission exécutive
détiennent certains pouvoirs. L’Union Européenne est centrée
sur l’Allemagne (30% du PIB de la zone euro), sur la France
(21%), et sur la ville de Londres. Les 10 nouveaux membres de
l’UE ont un niveau de vie bien inférieur aux Quinze (PIB 4 fois
plus faible que PIB moyen des 15). Le passage de 15 à 25
membres pose un problème institutionnel car l’UE a été
structurée pour fonctionner à 12. Mais le projet de Constitution
piétine.
II. Un monde inégalitaire
!"
Les indicateurs
Les différences entre les Etats se mesurent avec le RNB
(Revenu National Brut d’un pays = PNB) qui indique la
puissance d’un pays sur la scène économique. Le RNB des
pays du Nord est de 15000 $. La tendance générale actuelle
mondiale est la baisse de la croissance démographique. Mais
la transition démographique n’est pas achevée dans certains
pays du Sud. Un fort taux de croissance démographique induit
la malnutrition, la famine, les épidémies. Le niveau de vie est
un autre indicateur : il prend en compte la richesse, le nombre
de médecins/hab, le taux de mortalité infantile, l’espérance de
vie et le niveau de scolarité. Enfin l’IDH (Indice de
Développement Humain) combine le PIB/hab, l’espérance de
vie à la naissance, et le niveau d’instruction. Il est le signe d’un
réel développement. L’IDH le plus élevé est celui de la
Norvège, le plus bas est celui de la Sierra Leone. Le monde est
divisé en 2 ensembles : le Nord, et les Sud, car ils sont eux
aussi divisés.
!"
Les périphéries : pays émergents ou en transition
Leur RNB se situe entre 6000 et 15000 $. Ce sont les pays
producteurs de pétrole, les pays en transition, et les pays
émergents.
Les pays en transition sont l’Europe centrale, les Etats baltes,
l’Europe du Sud-Est et la CEI : leur économie est en transition
vers une économie de marché (libéralisation du commerce
international, ouverture aux capitaux étrangers, liberté de choix
des consommateurs et des producteurs). Leur croissance est
supérieure à la moyenne mondiale mais elle reste sensible à la
conjoncture mondiale.
Les pays émergents sont les PED (pays en développement)
dont l’économie est la plus dynamique et qui ont des potentiels
de développement (Asie, Amérique latine, Afrique du Nord).
Leur PIB croît : de 1.8% de 1965 à 95, il est passé de 2.5% de
1995 à 2005. Leurs indicateurs socio-économiques
progressent, ils bénéficient de capitaux étrangers, leur
industrialisation se développe. Mais ils dépendent de la
conjoncture internationale et de l’évolution démographique.
!"
Les PMA (Pays les Moins Avancés)
Ce sont des pays en grande difficulté, et leur situation
s’aggrave. Ils sont très pauvres. Leur RNB est inférieur à 900 $
par an et seuls 11 millions dépassent 500 $ du RNB par an.
C’est essentiellement l’Afrique subsaharienne qui est touchée.
Le taux de natalité est très élevé, l’espérance de vie très faible
(le sida ravage la population), l’IDH est bas (<0.399), la famine
se propage (840 millions de personnes dans le monde sont
concernées dont 33% chez les Africains et 16% chez les
Asiatiques). Leur niveau de vie est 3 fois inférieur à la moyenne
mondiale. On compte 630 millions d’habitants dans les PMA, et
la population ne cesse d’augmenter. Les infrastructures sont
insuffisantes, l’environnement est dégradé, la situation politique
est difficile. La situation est dénoncée par les alter-mondialistes
et les instances internationales. L’aide publique internationale
est nécessaire pour les PMA : elle correspond à 80% de leurs
financements extérieurs. Les PMA ne peuvent pas financer leur
développement et les apports financiers leur sont
indispensables.
MemoPage.com SA © / Avril 2005 / ISSN : 1762-5920/
Auteur : Claire Garcin / Expert : Christine Maillard
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