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Par conséquent, la confiance que développe le jeune enfant, au fur et à mesure des
divers échanges, envers la personne qui le pourvoie en soins, fait émerger ses propres
capacités à s’attacher aux autres, à gérer des situations difficiles, à gérer ses sentiments de
peur, d’angoisse par la mobilisation de ses ressources personnelles.
Par ailleurs, le développement affectif du nourrisson est à la fois spécifique de l’être
humain et intimement lié aux relations avec ses différents partenaires avec lesquels il
interagit.
La compréhension du développement affectif de l’enfant dont l’attachement représente
l’un de ses systèmes comportementaux, joue un grand rôle dans le développement général de
l’enfant, que se soit au niveau de l’acquisition de l’autonomie, de l’estime de soi, de la
confiance en soi ou dans le sentiment de pouvoir envisager le futur de façon positive et
rassurante.
Cependant, il se peut que le développement affectif se trouve entravé parce que les soins
maternels donnés à l’enfant ne sont pas satisfaisants sur le plan quantitatif et qualitatif, ce qui
le met dans un état de vulnérabilité extrême. Cet enfant éprouve alors des difficultés à
dépasser les sentiments de dépendance, d’insécurité et de peur d’être abandonné par la
personne qui ne répond pas de façon régulière, constante et empathique à ses besoins.
Il arrive également que le nourrisson ou le jeune enfant soient exposés à des situations
adverses ou vulnérabilisantes qui induisent une réponse émotionnelle et comportementale
immédiate pouvant potentiellement induire un traumatisme psychique. Cette situation
traumatogène est caractérisée par la perte de la mère, soit par décès, soit par abandon.
La perte de la mère, que celle-ci soit la mère biologique, ou la personne pourvoyeuse de
soins, représente un réel traumatisme pour l’enfant, parce que la séparation arrive au moment
où il se trouve dans une extrême vulnérabilité, tant organique que psychique. Cet état de
fragilité met les ressources du nourrisson et du jeune enfant à rude épreuve parce qu’ils sont
encore incapables de traiter et de liquider, par eux-mêmes, la somme d’excitations qui les
assaille.
Ainsi, les conséquences de la rupture du lien affectif et de la perte de la mère sont
dommageables pour l’enfant qui en est victime en quelque sorte. Les conséquences de la