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projet qui se poursuit depuis 2015 dans trois pays pilotes à savoir la République
du Tchad, la République de Guinée Equatoriale et la République du Congo,
comme indiqué par le coordonateur représentant des Nations Unies.
Le ministère du plan, de la statistique et de l’intégration régionale a été désigné
point focal dans notre pays, à un double titre :
1- Celui d’administration centrale en charge du pilotage des stratégies et
politiques de développement économique ;
2- Et aussi celui en charge de suivre l’exécution des programmes et projets
relatifs à l’intégration.
C’est ainsi que le ministère s’est associé dans l’organisation des assises de
l’atelier régional ; mais aussi de l’atelier national qui pendant deux jours a
permis aux experts (fonctionnaires, chercheurs, représentants du secteur privé et
de la société civile) de tenter de répondre au paradoxe qui établit que malgré des
réserves minières significatives, les pays de la CEEAC ne tirent pas
suffisamment profit de leur exploitation dans la mesure où cette activité ne
génère pas les revenus importants ou les emplois décents qui contribuent à une
croissance économique respectueuse de l’environnement et à long terme à un
développement durable.
En effet, la plupart des pays de la CEEAC exportent leurs ressources minières
sans y ajouter de la valeur et par conséquent sans transformation au niveau local
ce qui aurait l’avantage de désenclaver le secteur minier et créer des liens de
développement avec le reste de l’économie.
MESDAMES ET MESSIEURS,
Le secteur des ressources naturelles est une source directe de créations
d’emplois, d’accumulation de capacités productives locales et de collecte
d’impôts ; mais il devrait indirectement contribuer à stimuler un développement
économique inclusif à condition que les politiques de contenu local, soient
adaptées.
Dans cette seconde approche, l’on comprend bien que les concepts de « contenu
local » et de « liens de développement » s’entremêlent. Tandis que le contenu
local se réfère à la valeur ajoutée au niveau local dans l’économie où il y a les
ressources naturelles, le concept de liens de développement va au-delà de la
simple création de valeur ajoutée.
La CNUCED nous prévient que « les liens de développement nécessitent donc,
de la part des multinationales et autres partenaires publics et privés, de favoriser
les entreprises locales à travers des partenariats solides afin d’élever leurs
standards au niveau des chaines de valeur régionale et globale tout en le
transformant en de véritables entités économiques viables capables de soutenir
la compétition avec les entreprises internationales de leur taille ».
Que de joutes en perspective !