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CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DEVELOPPEMENT
Améliorer les effets structurants du secteur
des ressources minérales dans les pays de
la Communauté économique d'Afrique centrale
Atelier régional
Brazzaville, République du Congo
28 au 30 septembre 2016
Discours d'ouverture
par
Son Excellence Mme Ingrid Olga Ebouka-Babackas, Ministre
du Plan, de la statistique et de l'intégration régionale,
République du Congo
Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement
les points de vue de la CNUCED.
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Atelier de lancement du projet sous-régional sur le thème « renforcer
les effets structurants du secteur des ressources minières dans les
pays de la Communauté Economique d’Afrique Centrale »
MPSIR/CNUCED, Brazzaville du 16 au 30 Septembre 2016
DISCOURS D’OUVERTURE DU MINISTRE DU PLAN, DE LA
STATISTIQUE ET DE L’INTEGRATION REGIONALE
Brazzaville, le 28 septembre 2016
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- MONSIEUR LE REPRESENTANT DU PREMIER MINISTRE ET
MESSIEURS LES REPRESENTANT DES MEMBRES DU
GOUVERNEMENT
- MONSIEUR LE REPRESENTANT DU MINISTRE DU COMMERCE
DU TCHAD,
- MESDAMES ET MESSIEURS LES REPRESENTANTS DES MISSIONS
DIPLOMATIQUES AU CONGO,
- MADAME LA CHEFFE DE SECTION CONTENU LOCAL DE LA
CNUCED
- MONSIEUR LE COORDONATEUR DU SYSTEME DES NATIONS
UNIES
- MESDAMES ET MESSIEURS LES REPRESENTANTS DES
PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT,
- DISTINGUES INVITES EN VOS GRADES RANGS ET QUALITES,
MESDAMES ET MESSIEURS, LES PARTICPANTS
Nous sommes tous réunis ce jour, pour prendre part au lancement de l’atelier
régional organisé par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le
Développement (CNUCED), sur un thème d’une importance stratégique pour
nos pays africains richement dotés en ressources naturelles : comment
« renforcer les effets structurants du secteur des ressources minières dans les
pays de la Communauté Economique d’Afrique Centrale ».
Mais avant de poursuivre mon propos, permettez-moi de m’acquitter de
l’agréable devoir d’exprimer au nom du président de la République, chef de
l’Etat et de celui du premier ministre chef du gouvernement et en mon nom
propre, une cordiale bienvenue à tous nos hôtes étrangers : le représentant du
ministre du commerce du Tchad, la délégation de la CNUCED conduite par
madame YANCHUN ZHANG, et à tous nos autres invités en vos rangs et
qualité respective.
Ces assises font suite au lancement, lundi dernier d’un atelier national qui a vu
la participation de nombreux experts congolais qui se joignent à moi pour vous
assurer d’un séjour agréable et fructueux en cette riche terre d’Afrique centrale.
MESDAMES ET MESSIEURS,
La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement
(CNUCED) ne cesse de soutenir, depuis une cinquantaine d’années,
l’intégration des pays en développement, dépendant des matières premières,
dans l’économie mondiale à travers son programme de travail sur les produits de
base.
Cet appui se traduit notamment par l’organisation du présent atelier financé par
la 9ème tranche du compte de développement de la CNUCED dans le cadre d’un
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projet qui se poursuit depuis 2015 dans trois pays pilotes à savoir la République
du Tchad, la République de Guinée Equatoriale et la République du Congo,
comme indiqué par le coordonateur représentant des Nations Unies.
Le ministère du plan, de la statistique et de l’intégration régionale a été désigné
point focal dans notre pays, à un double titre :
1- Celui d’administration centrale en charge du pilotage des stratégies et
politiques de développement économique ;
2- Et aussi celui en charge de suivre l’exécution des programmes et projets
relatifs à l’intégration.
C’est ainsi que le ministère s’est associé dans l’organisation des assises de
l’atelier régional ; mais aussi de l’atelier national qui pendant deux jours a
permis aux experts (fonctionnaires, chercheurs, représentants du secteur privé et
de la société civile) de tenter de répondre au paradoxe qui établit que malgré des
réserves minières significatives, les pays de la CEEAC ne tirent pas
suffisamment profit de leur exploitation dans la mesure cette activité ne
génère pas les revenus importants ou les emplois décents qui contribuent à une
croissance économique respectueuse de l’environnement et à long terme à un
développement durable.
En effet, la plupart des pays de la CEEAC exportent leurs ressources minières
sans y ajouter de la valeur et par conséquent sans transformation au niveau local
ce qui aurait l’avantage de désenclaver le secteur minier et créer des liens de
développement avec le reste de l’économie.
MESDAMES ET MESSIEURS,
Le secteur des ressources naturelles est une source directe de créations
d’emplois, d’accumulation de capacités productives locales et de collecte
d’impôts ; mais il devrait indirectement contribuer à stimuler un développement
économique inclusif à condition que les politiques de contenu local, soient
adaptées.
Dans cette seconde approche, l’on comprend bien que les concepts de « contenu
local » et de « liens de développement » s’entremêlent. Tandis que le contenu
local se réfère à la valeur ajoutée au niveau local dans l’économie il y a les
ressources naturelles, le concept de liens de développement va au-delà de la
simple création de valeur ajoutée.
La CNUCED nous prévient que « les liens de développement nécessitent donc,
de la part des multinationales et autres partenaires publics et privés, de favoriser
les entreprises locales à travers des partenariats solides afin d’élever leurs
standards au niveau des chaines de valeur régionale et globale tout en le
transformant en de véritables entités économiques viables capables de soutenir
la compétition avec les entreprises internationales de leur taille ».
Que de joutes en perspective !
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Au plan national, l’on peut se réjouir que le Congo ait mis en place un comité de
pilotage du contenu local, ce qui représente une étape importante dans le sens du
renforcement des politiques du contenu local et des liens de développement du
secteur des ressources naturelles avec le reste de l’économie. Ce comité
accomplit des progrès à travers notamment deux avant-projets de loi sur la
promotion et le développement du secteur privé national et sur l’organe de suivi
de la mise en œuvre de la loi.
Cependant, certains défis demeurent d’actualité :
- Procéder rapidement à l’adoption des textes de loi régissant la matière ;
- Renforcer les capacités managériales et techniques des PME congolaises
et promouvoir l’emploi local ;
- Appliquer les reformes déjà engagées par le gouvernement du Congo à
court et moyen terme;
- Diversifier à moyen et long terme l’économie grâce à l’apport issu du
secteur extractif en général.
Nous noterons donc avec intérêt les recommandations pertinentes de l’atelier
national :
- Mettre en place un groupe de travail élargi à toutes les parties prenantes
au processus ;
- Et l’élaboration d’une feuille de route à l’instar du Tchad.
MESDAMES ET MESSIEURS,
Au niveau de la sous région CEEAC, le Traité reconnait l’importance de
l’utilisation des ressources naturelles comme moteur d’un développement
économique inclusif et le besoin de coordonner les politiques visant à maitriser
les techniques de valeur ajoutée et la promotion des liens de développement.
Toutefois, beaucoup reste à faire pour faire de l’exploitation de nos ressources
naturelles, le vecteur d’une croissance soutenue et d’un développement socio-
économique durable et inclusif.
Ainsi, nos experts tenteront, pendant trois jours, de répondre à l’interrogation
objet de cet atelier régional comment « renforcer les effets structurants du
secteur des ressources minières dans les pays de la Communauté Economique
d’Afrique Centrale » à travers l’examen de plusieurs thématiques :
- Intégration dans les chaines de valeurs régionales et globales ;
- Réduction des lacunes dans les qualifications ;
- Amélioration de l’environnement des affaires ;
- Réalisation d’infrastructures ;
- Renforcement de la bonne gouvernance ;
- Résolution des problèmes sociaux et environnementaux.
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