1 Introduction
Dans ce travail, nous nous int´eressons `a la topologie des courbes alg´ebriques sur le plan
projectif r´eel. ´
Etant donn´e un polynˆome homog`ene `a coefficients r´eels de degr´e den trois
ind´etermin´ees, f(X0, X1, X2), non singulier 1, on note
X={(x0, x1, x2)∈CP2|f(x0, x1, x2)=0}
XR={(x0, x1, x2)∈RP2|f(x0, x1, x2) = 0}
Si XRest non vide, c’est alors une sous-vari´et´e lisse du plan projectif de dimension 1 2
et compacte, donc compos´ee d’un nombre fini de composantes connexes , chacune ´etant
hom´eomorphe au cercle (voir l’annexe de [Mil91] pour une d´emonstration). On est alors amen´e
`a se demander quelles peuvent ˆetre les positions relatives 3de ces composantes connexes. C’est
cette question qui constitue la premi`ere partie du seizi`eme probl`eme de Hilbert, que l’on peut
reformuler de la mani`ere suivante :
Quelles sont `a isotopie pr`es les positions relatives possibles des diff´erentes composantes
connexes d’une courbe alg´ebrique de degr´e d dans le plan projectif ?
Si l’on consid`ere l’ensemble X, alors la formule du genre pour les courbes planes caract´erise
X, qui est une surface de Riemann de genre
g=(d−1)(d−2)
2.
Dans le cas r´eel, ce n’est pas si simple et une classification par le degr´e, comme cela est
possible pour le cas complexe, est illusoire. On le voit facilement en consid´erant par exemple
f1(X0, X1, X2) = X2
0+X2
1+X2
2
dont le lieu des z´eros dans RP2est vide, et
f2(X0, X1, X2) = X2
0+X2
1−X2
2
qui d´efinit une ellipse.
Le probl`eme pos´e revˆet deux aspects. Le premier est la d´etermination de contraintes sur
les positions relatives des ovales. Le second est la v´erification de l’optimalit´e des contraintes
trouv´ees, en construisant les courbes correspondant aux situations non exclues par les contraintes.
Ce travail se concentre sur le premier aspect.
Ce rapport repose sur l’article de George Wilson [Wil77]. Les r´ef´erences que j’ai utilis´ees
sont list´ees `a la toute fin et j’ai essay´e de faire apparaˆıtre dans le texte les lieux o`u chacune
m’a servi.
1. Condition que l’on traduit analytiquement par la non-annulation des quatre polynˆomes homog`enes f,
∂X0f,∂X1fet ∂X2f
2. Par application du th´eor`eme d’inversion locale dans les cartes, nous y reviendrons
3. Nous pr´eciserons en temps voulu ce que l’on entend par positions relatives.
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