COMMUNE DE TALLARD HAUTES-ALPES Plan Local d’Urbanisme Révision générale approuvée le 25 octobre 2005 Révision allégée n°1 Ar r êt é e pa r dé l i bé r a t io n d u Co ns ei l Mu n ic ip a l d u 1 1 s e pt em br e 2 01 5 A ppr o uv é e p ar d é l ib ér at i on du C o ns e i l Mu n i c i pa l d u 2 2 fév r i er 2 0 1 6 PLU de Tallard SOMMAIRE I - NOTE DE PRESENTATION ......................................................................................... 3 1) Objet de la révision allégée ............................................................................................. 3 2) Justification de la procédure ........................................................................................... 3 3) Objectifs et projet ........................................................................................................... 6 4) Contenu et nature de la modification .............................................................................. 9 II – ETUDE D’ENTREE DE VILLE L111.1.4 ................................................................. 10 Préambule .............................................................................................................................. 10 1) Cadre réglementaire ..................................................................................................... 12 2) Présentation du site ...................................................................................................... 14 3) Diagnostic du site au regard des 5 critères de l’amendement Dupont ............................. 20 4) Projet et règlement au regard des 5 critères de l’amendement Dupont........................... 27 III - EVALUATION ENVIRONNEMENTALE .................................................................... 36 PARTIE 1 : Etat initial de l’environnement ................................................................................ 40 PARTIE 2 : Analyse des incidences prévisibles de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement et mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet.............................. 93 PARTIE 3 : Résume non technique..........................................................................................112 VI - PIECES DU PLU MODIFIEES ..................................................................................116 Pièce 4.1 : Règlement .............................................................................................................122 Pièce 4.2 : Zonage ..................................................................................................................128 Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 2 PLU de Tallard I - NOTE DE PRESENTATION 1) Objet de la révision allégée Le PLU de la commune de Tallard a été approuvé le 17 janvier 2005. Ce document a été modifié à plusieurs reprises : • Révision simplifiée n°1 approuvée le 11 février 2008 • Révision simplifiée n°2 approuvée le 11 février 2008 • Modification simplifiée n°1 approuvée le 10 septembre 2012 • Modification simplifiée n°2 approuvée le 15 avril 2013 • Révision simplifiée n°3 approuvée le 25 mai 2013 • Modification simplifiée n°3 approuvée le 3 mars 2014. La présente procédure de révision allégée du PLU, a été prescrite par délibération du Conseil Municipal en date du 6 octobre 2014. Cette révision allégée doit permettre la création d’une zone AUl sur le secteur dit de la « Côte Jalla », situé à l’extrémité Sud-ouest de la commune, en entrée de ville ; lequel secteur est actuellement classé en zone App dans le PLU en vigueur à ce jour. Dans le cadre de cette même procédure, il sera également créé sur ce secteur, une Orientation d’Aménagement et de Programmation. La création de cette zone AUI, en lieu et place de la zone App, doit permettre la création d’une zone exclusivement dédiée à l’accueil d’entreprises du secteur tertiaire – logistique, en complément de la zone d’activités économiques de l’Aéropole de Gap-Tallard, dont la commercialisation sera prochainement achevée, et qui elle, a vocation à accueillir exclusivement des activités commerciales. La création de cette zone permettra ainsi à la commune d’accueillir à très court terme, le siège administratif de la société Alpes Assainissement (filiale du groupe VEOLIA Propreté), qui souhaite regrouper sur la commune la totalité de ses activités et services départementaux, pour un total d’environ 40 emplois. 2) Justification de la procédure La mise en œuvre, par la commune, de ce projet de structuration et de diversification de son développement économique, implique une modification du plan de zonage et du règlement du PLU actuellement en vigueur, ainsi que la définition, sur le secteur objet de la procédure, d’Orientations d'Aménagement et de Programmation. Le schéma ci-après, synthétise les différentes procédures de Révison ou de Modification des PLU, pouvant être prescrites, en fonction de la nature et de l’objet du projet poursuivi par la commune : Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 3 PLU de Tallard Une évolution du PLU sans incidence sur le PADD : Les modifications et les évolutions du PLU qui doivent être opérées pour permettre la réalisation de ce projet, demeurent de faible ampleur et n’ont aucune incidence sur les principes et orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) du Plan Local d’Urbanisme tel qu’il est en vigueur à ce jour. Dès lors, et au regard des dispositions de l’article L123-13-2 du Code de l’Urbanisme, l’évolution du PLU actuel n’a pas à être placée sous le régime de la Révision générale, mais s’inscrit bien dans le cadre de la procédure de Révision Allégée. Article L123-13-2 du Code de l’Urbanisme I. ― Le plan local d'urbanisme fait l'objet d'une révision lorsque l'établissement public de coopération intercommunale ou, dans le cas prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-6, la commune envisage : 1° Soit de changer les orientations définies par le projet d'aménagement et de développement durables ; 2° Soit de réduire un espace boisé classé, une zone agricole ou une zone naturelle et forestière ; 3° Soit de réduire une protection édictée en raison des risques de nuisance, de la qualité des sites, des paysages ou des milieux naturels, ou d'une évolution de nature à induire de graves risques de nuisance ; La révision est prescrite par délibération de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou du conseil municipal. II. ― La révision est effectuée selon les modalités définies aux articles L. 123-6 à L. 123-12. Lorsque la révision a uniquement pour objet de réduire un espace boisé classé, une zone agricole ou une zone naturelle et forestière, une protection édictée en raison des risques de nuisance, de la qualité des sites, des paysages ou des milieux naturels, ou est de nature à induire de graves risques de nuisance, sans qu'il soit porté atteinte aux orientations définies par le plan d'aménagement et de développement durables, le projet de révision arrêté fait l'objet d'un examen conjoint de l'Etat, de l'établissement public de coopération intercommunale Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 4 PLU de Tallard compétent ou, dans le cas prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-6, de la commune, et des personnes publiques associées mentionnées aux I et III de l'article L. 121-4. III. ― Entre la mise en révision d'un plan local d'urbanisme et l'approbation de cette révision, il peut être décidé une ou plusieurs révisions effectuées en application du dernier alinéa du II du présent article, une ou plusieurs modifications ou mises en compatibilité de ce plan. Les procédures nécessaires à une ou plusieurs révisions effectuées en application du dernier alinéa du II du présent article peuvent être menées conjointement. La procédure de révision allégée ainsi prescrite par délibération du 6 octobre 2014, pour permettre la mise en œuvre de ce projet s’inscrit bien dans le cadre de l’article L123-13-2 du code l’urbanisme car elle doit notamment conduire à la réduction d’une zone agricole. Une évolution du PLU nécessitant une évaluation environnementale : Le territoire de la commune de Tallard est concerné par la zone Natura 2000 « La Durance ». Par conséquent, une évaluation environnementale du projet de révision allégée, proportionnée aux enjeux du projet, est réalisée. Une évolution du PLU nécessitant une étude paysagère d’entrée de ville (L111-1-4) Le projet de révision du PLU porte sur un secteur se situant hors agglomération et en bordure de la Route Nationale 85, axe structurant à grand passage. Par conséquent, une étude paysagère d’entrée de ville doit être réalisée au titre de l’amendement Dupont, conformément à l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme. Une évolution du PLU soumise au régime de la « Loi Montagne » - Avis de la CDNPS L’article L 145-3 du Code de l’Urbanisme relatif à la loi n°85-30 du 9 janvier 1985, dite « Loi Montagne » est applicable sur le territoire de la commune de Tallard. Cette loi impose notamment une urbanisation en continuité des bourgs, villages, hameaux existants et des groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants. Le site objet de la procédure de révision allégée, est situé en discontinuité des bourgs, villages, hameaux existants et de groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants. Afin de lever l’inconstructibilité de ce secteur, au titre de la Loi Montagne, une étude de compatibilité avec les objectifs de la Loi n°85-30 du 9 janvier 1985, doit être réalisée. Cette étude a été présentée par la commune en Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS), laquelle commission a émis un avis favorable en date du 7 août 2015. Après arrêt par le Conseil Municipal, le projet de révision allégée N°1 du PLU a été notifié aux personnes publiques associées, en vue d’une réunion d’examen conjointe du dossier, laquelle réunion s’est tenue le 14 octobre 2015, (avant l’enquête publique, et avant l’approbation finale du dossier par le Conseil Municipal de Tallard). Le dossier a été adressé aux personnes publiques suivantes : • le Préfet des Hautes-Alpes, • le Président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, • le Président du Conseil départemental des Hautes-Alpes, • les représentants des chambres consulaires (Chambre des Métiers, Chambre d’Agriculture, Chambre du Commerce et de l’industrie), • le Président du SCOT de l’Aire Gapençaise, • les Maires des communes limitrophes, • les représentants des EPCI. Le projet arrêté par le Conseil Municipal, a également été transmis, pour avis dans les trois mois suivant réception du dossier : • à Monsieur le Préfet des Hautes-Alpes, en tant qu’autorité environnementale • à la Commission Départementale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestier (CDPENAF). Ces deux avis ont été joints au dossier de Révision allégée qui a été mis à enquête publique. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 5 PLU de Tallard 3) Objectifs et projet Objectif poursuivi La procédure de révision allégée N°1 du PLU de la commune de Tallard, doit permettre la création d’une zone exclusivement dédiée à l’accueil d’entreprises du secteur tertiaire-logistique, en complément de la zone d’activités économiques de l’Aéropole de Gap-Tallard, qui elle, a vocation à accueillir exclusivement des entreprises commerciales. Localisation du site Le site dit de la Côte Jalla, retenu pour la création de cette nouvelle zone, est situé à l’extrémité Sud-ouest de la commune de Tallard, en entrée de ville, et le long de la Route Nationale 85. La superficie du tènement fait près de 20 858 m², la partie du projet qui sera artificialisée fait environ 4 000m². La localisation du site est cohérente car elle permet à la commune de poursuivre et diversifier son développement économique, par l’accueil de nouvelles activités, dans le respect et en prolongement des orientations d’aménagement qui ont été posées et arrêtées par l’étude de levée d’inconstructibilité réalisée en 2008 de part et d’autre de la RN 85, pour permettre notamment l’urbanisation des secteurs de l’Aérodrome (zone Ue), de l’Aéropole et de l’actuelle zone d’activités économiques de l’Aéropole de Gap-Tallard. Périmètre d’étude (source Geoportail) L’emplacement stratégique de ce foncier devrait permettre à la commune d’accueillir à très court terme, le siège administratif de la société Alpes Assainissement (filiale du groupe Véolia Propreté), qui regrouperait ainsi sur Tallard, la totalité de ses activités et services départementaux. En privilégiant une implantation sur le site de la Côte Jalla, cette entreprise qui pèse près de 40 emplois et qui intervient sur un secteur géographique particulièrement étendu, du briançonnais jusqu’à Aix-en-Provence, a fait un choix stratégique en terme de positionnement géographique, lui permettant de rationnaliser les distances de transports et de réduire et minimiser son impact sur l’environnement en termes d’émissions de CO2. Le Projet Dans le cadre de la relocalisation de ses activités sur la commune de Tallard, l’entreprise envisage ainsi, sur le site de la Côte Jalla, l’implantation de son siège administratif ainsi que le garage des véhicules nécessaires au fonctionnement de son activité quotidienne (camions et bennes vides). Cette plateforme logistique accueillera un bâtiment administratif, des garages ainsi qu’un bâtimentatelier dédié à l’entretien et à la maintenance des véhicules de transport (camions). Les emplois générés par l’accueil de cette seule société sont de l’ordre de 20 emplois administratifs et 15 emplois d’agents d’exploitation. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 6 PLU de Tallard La réalisation de ce projet permettra d’étoffer et de diversifier les axes de développement économiques de la commune, en complétant l’accueil d’entreprises commerciales par l’installation complémentaire d’entreprises de services. PLAN MASSE PROJET Plan masse du projet (source Blay & Coulet Architectes) Le secteur d’assiette du projet, objet de la présente procédure de révision allégée N°1, est actuellement inscrit en zone App, dans le PLU en vigueur (secteur à vocation agricole, correspondant à une bande de 75 mètres par rapport à l’axe de la RN 85, où s’applique une protection paysagère renforcée, dans le prolongement de l’esprit de l’application de l’amendement Dupont, pour les zones urbanisées). L’objectif de la procédure de révision allégée N°1 engagée par la commune de Tallard, est de classer ce secteur en zone AUl (secteur à caractère naturel destiné à être ouvert à l’urbanisation, à destination principale d’activités tertiaires de logistique). Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 7 PLU de Tallard Cette nouvelle zone AUI doit permettre la réalisation d’une zone dédiée exclusivement à l’accueil de bureaux et d’activités logistiques. Sur ce même site, une Orientation d’Aménagement et de Programmation est également créée afin de définir et d’encadrer les conditions d’ouverture de la zone à l’urbanisation. Cette OAP, en tant que pièce constitutive du PLU, opposable (dans une relation de compatibilité) aux autorisations d’occupation du sol ou aux opérations d’aménagement, garantira la prise en compte par le projet, des enjeux majeurs identifiés sur le secteur, et notamment la bonne intégration des futures constructions dans le site et les paysages. Le secteur dit de la Côte Jalla (secteur projet) est par ailleurs situé en bordure de la RN85, dans la bande des 75 mètres soumise aux dispositions de l’article L 111-1-4 du code de l’urbanisme (dit Amendement Dupont) lequel conditionne la constructibilité à la prise en compte de cinq enjeux territoriaux : la sécurité des accès, les nuisances induites, la qualité paysagère, la qualité urbanistique et la qualité architecturale. Par conséquent, et conformément à l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme, une étude d’entrée de ville est réalisée afin de justifier la prise en compte de ces enjeux territoriaux et permettre ainsi l’urbanisation du secteur dit de la Côte Jalla. Une précédente étude L111.1.4 avait été réalisée en 2008 sur une autre partie de la RN85 le long de l’aérodrome. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 8 PLU de Tallard 4) Contenu et nature de la modification Dans le cadre de la présente procédure de révision allégée, diverses modifications seront apportées au dossier du PLU actuellement en vigueur. 1. Rapport de Présentation Le Rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme sera modifié. Le surfaces visé en page 88 dudit rapport de sera modifié comme suit : Zone au PLU Surface ajoutée Surface retirée App AUl tableau des 21 026m² 21 026m² 2. Projet d’Aménagement et de Développement Durables Sans d’objet. 3. Orientations d’Aménagement et de Programmation Création de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation n°1. 4.1. Règlement Création du règlement de la zone AUl. 4.2. Zonage Reclassement d’une zone App de 2,1 hectares en zone AUl. 5. Annexes Sans objet. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 9 PLU de Tallard II – ETUDE D’ENTREE DE VILLE L111.1.4 Préambule La commune de Tallard est traversée du Nord au Sud, par la Route Nationale 85 qui constitue à la fois l’entrée de ville Sud de la commune mais également la porte d’entrée dans le territoire et l’agglomération de l’aire Gapençaise. De part et d’autre de cet axe structurant qui se prolonge au Sud par l’Autoroute 51 vers Sisteron et Marseille, la commune accueille diverses activités économiques, organisées autour de trois zones ou secteurs différents : - Le secteur de l’Aérodrome de Gap-Tallard : Classé en zone Ue au PLU, le site de l’Aérodrome de Gap-Tallard est implanté au nord du site de la Cote Jalla objet de la présente étude, à proximité de La sortie de l’Autoroute 51 et sur le carrefour des deux grands axes routiers que sont la RN 85 et la RD 942. Site mondialement connu pour son aérologie qui autorise la pratique de toutes les activités de l’air, l’aérodrome véhicule autour de la filière aéronautique locale, une image moderne et dynamique de la commune. - La zone de l’Aéropole de Gap-Tallard : Située à l’Est de la RN 85, en fronton des installations de l’Aérodrome, cette zone a été aménagée et développée par les communes de Gap et Tallard, associées au sein du SIVU de l’Aéropole de GapTallard. Exclusivement dédiée aux activités du secteur aéronautique, cette zone de l’Aéropole accueille aujourd’hui de nombreuses entreprises reconnues pour leur savoir-faire et leur technicité. - La Zone d’Activités Economiques : Située de part et d’autre de la RN 85, au fronton des installations de la zone de l’Aéropole et de l’Aérodrome, cette zone a été aménagée en 2009-2010 par le SIVU de l’Aéropole de Gap-Tallard. Ayant vocation à accueillir des activités commerciales classiques et plus traditionnelles, étrangères à la filière aéronautique, cette zone d’activités d’environ 7 hectares dont la commercialisation est aujourd’hui très avancée, a permis à la commune de Tallard de diversifier ses axes de développement économique, en complémentarité notamment avec les activités attachées à la filière aéronautique. L’ensemble de ces activités s’organisent le long de la RN 85, qui constitue leur vitrine économique. Axe structurant à l’échelle communale et départementale, la RN 85 entre dans le champ d’application de l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme, lequel interdit, en dehors des espaces urbanisés des communes, toutes constructions ou installations sur les terrains implantés dans une bande de 75 mètres de part et d’autre de l’axe de la route. Afin de lever cette inconstructibilité à laquelle est soumis le secteur de la côte Jalla, objet de la présente procédure de révision allégée, et de déroger à ce principe, les règles relatives à la zone de projet doivent être explicitement exposées et inscrites dans le PLU ; justifiées et motivées au regard des 5 critères posés par l’article L111-1-4 (amendement Dupont) à savoir : - la sécurité des accès, - les nuisances induites, - la qualité paysagère, - la qualité urbanistique - la qualité architecturale Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 10 PLU de Tallard La présente étude « d’entrée de ville » a donc pour objectif de prendre en compte ces cinq points afin de permettre l’urbanisation du secteur dit Côte Jalla, au Sud de la commune, et de définir les principes directeurs qui orienteront son aménagement. . Localisation du périmètre (source Géoportail – Atelier 2) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 11 PLU de Tallard 1) Cadre réglementaire 1. Les références juridiques Actuellement, la protection de l’environnement et du paysage vis-à-vis de l’urbanisation et de l’inconstructibilité est encadré juridiquement par : • • • • La loi dite « Barnier » du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement. L’amendement Dupont inscrit à l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme. La circulaire du 13 mai 1996 traduisant l’application de l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme portant sur l’amendement Dupont Le Code de la Voirie routière à travers les articles L122-1 à L122-5, L151-5, L152-1 et L152-2 ainsi que l’article R1 du Code de la Route sur le classement des infrastructures routières. L’ensemble de ces textes réglementaires encadrent les pratiques urbanistiques dans la prise en compte de l’environnement et des paysages. 2. L’objectif de l’amendement Dupont L'article L.111-1-4 du code de l'urbanisme, issu de la loi "Barnier" relative au renforcement de la protection de l'environnement, est entré en vigueur au 1er janvier 1997. Également appelé "amendement Dupont", cet article réglemente l'urbanisation aux abords de certaines voiries (autoroute, route express, déviation ou route classée à grande circulation). Son objectif est d'inciter les collectivités publiques et notamment les communes, à définir préciser, sur ces secteurs situés aux abords et le long de ces voiries, et plus particulièrement sur les secteurs non urbanisés situés le long de ces voies, leurs projets de développement et à éviter une extension non maîtrisée de l'urbanisation. L'urbanisation le long des voies recensées par " l'amendement Dupont " doit ainsi faire l’objet d’un véritable projet des collectivités publiques et participer directement d'une politique de développement. A ce titre, l’urbanisation sur ces secteurs particuliers, doit faire l'objet d'une réflexion en amont garantissant et assurant une qualité d’aménagement qui participera elle-même à la qualité du cadre de vie. Les collectivités publiques, et notamment les communes, doivent donc traduire et inscrire, dans leurs documents d’urbanismes, dont le Plan Local d’Urbanisme, les règles et principes traduisant cette réflexion et garantissant un aménagement de qualité. 3. Les règles posées par l’Amendement Dupont L’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme stipule : « En dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de cent mètres de part et d'autre de l'axe des autoroutes, des routes express et des déviations au sens du code de la voirie routière et de soixante-quinze mètres de part et d'autre de l'axe des autres routes classées à grande circulation. Cette interdiction s'applique également dans une bande de soixante-quinze mètres de part et d'autre des routes visées au dernier alinéa du III de l'article L. 122-1-5. Elle ne s'applique pas : • aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ; • aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ; • aux bâtiments d'exploitation agricole ; • aux réseaux d'intérêt public. Elle ne s'applique pas non plus à l'adaptation, au changement de destination, à la réfection ou à l'extension de constructions existantes. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 12 PLU de Tallard Le plan local d'urbanisme, ou un document d'urbanisme en tenant lieu, peut fixer des règles d'implantation différentes de celles prévues par le présent article lorsqu'il comporte une étude justifiant, en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages. Dans les communes dotées d'une carte communale, le conseil municipal peut, avec l'accord du préfet et après avis de la commission départementale compétente en matière de nature, de paysages et de sites, fixer des règles d'implantation différentes de celles prévues par le présent article au vu d'une étude justifiant, en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages. Il peut être dérogé aux dispositions du présent article, avec l'accord du préfet, lorsque les contraintes géographiques ne permettent pas d'implanter les installations ou les constructions au-delà de la marge de recul prévue au premier alinéa, dès lors que l'intérêt que représente pour la commune l'installation ou la construction projetée motive la dérogation. » Ainsi, aux termes de l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme, la constructibilité des espaces concernés par l’amendement Dupont doit faire l’objet d’une réflexion globale portant sur cinq points particuliers et obligatoires: • les nuisances • la sécurité • la qualité architecturale • la qualité urbanistique • la qualité des paysages Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 13 PLU de Tallard 2) Présentation du site 1. Présentation de la commune Extrait du rapport de présentation du PLU approuvé le 17 janvier 2007. La commune de Tallard est implantée dans le département des Hautes-Alpes à la jonction de deux axes majeurs de desserte de la région : la Route Nationale 85 venant de Grenoble par Gap, prolongée au sud par l'autoroute A51 vers Sisteron et Marseille, et la Départementale 542, qui draine les circulations en provenance de l'Ubaye et de la Haute Durance, traverse le village de Tallard, et rejoint la RN 85 peu avant l'entrée de l'autoroute. Située à 15 kilomètres au Sud de Gap, au bord de la Durance, Tallard est une commune de 2 020 habitants (2012 – source INSEE). Implanté à 606 mètres d’altitude, le territoire communal recouvre une superficie de 1 502 hectares dont 214 hectares sont couverts de forêts. Son territoire possède des entités naturelles et bâties d’une qualité remarquable qui sont un atout fort pour l’image de la commune. Proche de Gap, Tallard a connu une expansion démographique due à l’accueil d’une population de « pendulaires » et a bénéficié de l’implantation d’activités périphériques qui ont permis à la commune de doubler son nombre d’habitants entre les années 1950 et les années 1990, tout en conservant un caractère rural et agricole encore très marqué. Depuis 1937, l’aérodrome de Tallard n’a cessé de développer son activité, comptant aujourd’hui 80 000 mouvements aériens par an. Reconnue comme la première plateforme européenne de parachutisme, ses conditions aérologiques exceptionnelles permettent à toutes les disciplines aériennes de loisirs de se côtoyer (planeur, aviation légère, ULM, hélicoptère). La commune de Tallard se localise sur une transition climatique qui se traduit essentiellement par le caractère méridional de l’architecture traditionnelle déjà quelque peu mélangée avec l’architecture du gapençais. Tallard fait partie de la zone la plus septentrionale des affluences nettes du climat méditerranéen. Vue aérienne de Tallard (source : Jean-Michel DAUBAGNA, Vu aérienne du village de Tallard et de son Château. In Tallard, l’Air et le Temps [En ligne], Dévoluy, Terre de Bien Etre, 2007 – [consulté le 17 juillet 2015]. Disponible sur : http://www.ledevoluy.com/ete/fr/le-devoluy/les-alentours/tallard.html). Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 14 PLU de Tallard 2. Présentation du site d’étude Le site d’étude est situé lieu-dit Côte Jalla, en limite Sud-ouest de la commune, le long et en contrebas (de plusieurs mètres) de la Route Nationale 85. Situé à la sortie de l’Autoroute 51, le site forme l’entrée de ville Sud de la commune. Sur ce secteur géographique, la commune de Tallard présente un nœud de convergence d'axes routiers importants, ouverts sur les trois principales directions irriguant l'ensemble de la région. - Au Nord, la RN 85 conduit à l'agglomération de Gap ou offre la possibilité à l'entrée de Gap de partir à l'Ouest et de rejoindre la vallée du Buech. - Au Nord Est, la D 942 permet de rejoindre la RN 94 en direction des hautes vallées des Alpes du Sud (Vallée de l’Ubaye…). Au Sud, la porte de l'A 51 bien que située sur la commune de la Saulce, constitue l'ouverture sur la vallée de la Durance. Périmètre du projet Localisation du périmètre (source Géoportail) Ce secteur est contraint géographiquement par la présence du cours d’eau du Rousine. Néanmoins, les études réalisées par le cabinet Assistance Pro-G (ingénieurs de l’environnement basés à Gap), lesquelles ont été présentées et acceptées par les services de l’Etat (courrier DDT du 10 août 2012 joint en annexe du dossier) montrent que la zone du projet abordée dans le cadre de la présente étude, (parcelles C800, C801, C802, C803, C305, C397, C598, C599) n’est pas menacée par une crue centennale du Rousine. En effet, les études réalisées en février 2015 par le cabinet Pro-G, démontre que le sommet de la berge se situe, en rive gauche, à une côte franchement supérieure à celle de la rive droite, de sorte qu’une vaste zone d’expansion des crues existe en rive droite. Il est donc avéré que le site du projet n’est pas soumis au risque d’inondation par les eaux du Rousine. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 15 PLU de Tallard Vue d’ensemble du secteur depuis le pont du Rousine (source Google) Ce secteur, bien qu’éloigné géographiquement de l’enveloppe urbaine principale, se trouve néanmoins en continuité directe d’un groupe de constructions essentiellement à vocation d’habitation et/ou hébergement hôtelier, dont certaines sont récentes à l’image de l’Hôtel Restaurant « le Mas d’Estello ». Constructions existantes à proximité du site (source Google) Le foncier d’assiette du projet, objet de la présente étude, est privé ; il est actuellement classé en zone Agricole (Zone App), dans le PLU actuellement en vigueur. Néanmoins, sur ce tènement qui est aujourd’hui, et depuis plusieurs années, vierge de toute culture, l’activité agricole est totalement révolue ; les terres ayant un potentiel agronomique moindre. Le site du périmètre d’étude (Réf plan ci-après) a une superficie totale d’environ 2.5 hectares. Une grande partie du secteur est indicée App en signalement du périmètre correspondant à une bande de 100 mètres par rapport à l’axe de la RN 85, où s’applique une protection paysagère renforcée. Le projet est en effet situé en dehors de la zone urbanisée de la commune, dans la bande des 100 mètres qui longe la RN 85, classée à grand trafic. Le site d’implantation du projet est situé entre 588 et 590m d’altitude, en contrebas de la RN85, aux pieds d’un talus d’une hauteur allant de 1,5m environ au Nord à plus de 5m à l’extrémité Sud. Au-delà, il est totalement plat, un nivellement du secteur par l’entreprise SAB ayant été réalisé en 2009. L’arrêté autorisant les travaux est joint en annexe du dossier. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 16 PLU de Tallard L’intérêt du site en termes de biodiversité est limité, le foncier est en friche et ne présente en effet aucuns éléments remarquables. Le périmètre d’étude sur l’image aérienne et le cadastre (source Géoportail) Vue du tènement depuis la RN 85 (source Google) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 17 PLU de Tallard 3. Présentation du Projet Au travers de la procédure de révision allégée de son PLU qu’elle a engagée, la commune souhaite permettre l'implantation du siège administratif de la société Alpes Assainissement, (groupe VEOLIA) sur son territoire communal. Ce projet consisterait très concrètement en la construction, sur le site dit Côte Jalla, d’une plateforme logistique se composant d’un bâtiment administratif ayant vocation à accueillir les espaces bureaux de la société, et de bâtiments-ateliers qui seraient affectés au garage des véhicules de la société, ainsi qu’à leur maintenance. Les véhicules qui seraient ainsi présents sur site seront exclusivement ceux de la société, il s’agira principalement de camion et de bennes de transport, ces dernières étant toujours vides lorsqu’elles seront sur le site. La société Alpes Assainissement exerce son activité sur un vaste secteur géographique, qui s’étend du briançonnais jusqu’à à Aix-en-Provence. Le site ainsi retenu pour l’implantation du projet se trouve idéalement situé, au cœur et en épicentre de la zone d’activité de l’entreprise. Ce positionnement géographique stratégique, permet ainsi de rationaliser la gestion de la flotte de véhicules de l’entreprise en minimisant la distance des transports inhérente à son activité. Cette rationalisation permet elle-même de réduire l’impact de l’activité sur l’environnement (réduction des émissions de Co2). Dans le cadre du projet, la partie du foncier qui sera artificialisée, représentera environ 19% de la superficie totale du tènement, soit environ 4000 m² sur la totalité des 20 858 m² Les constructions seront implantées sur la partie Nord du périmètre, au plus proche des constructions déjà existantes. Un système de circulation interne au projet et adapté aux camions est mis en place avec une voie à sens unique sous forme d’une piste extérieure au périmètre d’implantation des constructions. Cette circulation propre et séparée des parkings permet de garantir la sécurité des manœuvres des poidslourds et la sécurité des personnes travaillant sur le site. Plan du projet (source Blay & Coulet Architectes) Les emplois générés par le projet sont : • Environ 20 emplois administratifs, • Environ 15 emplois liés à l’entretien des camions. Il y aura sur le site 18 places de stationnement, 8 places en garage et 2 places en entretien. Les rotations de véhicules seront de : • 12/15 véhicules le matin, • 4/5 dans la journée, • 12/15 le soir. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 18 PLU de Tallard Le projet intègre les contraintes liées au cours d’eau du Rousine et à la RN 85. En effet, le projet envisage la création d’une entrée et d’une sortie totalement dissociées permettant ainsi un accès direct au site pour les véhicules arrivant du Nord ou de la RD 942. La zone de stockage centrale existante, des véhicules en provenance du Sud, sera redimensionnée à 70 mètres linéaires contre les 40 mètres actuels afin de garantir en toute sécurité le stockage de plusieurs véhicules de type semiremorque. Conformément à la préconisation du gestionnaire de voirie, le projet devra également respecter un recul de 7 mètres par rapport à l’alignement de la RN 85 afin de permettre l’élargissement de la voirie et de ne pas remettre en question l’aménagement paysager lors de ce possible élargissement. Le projet devra également s’implanter avec un retrait de 25 mètres par rapport aux berges de la Rousine comme défini dans l’Orientation d'Aménagement et de Programmation. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 19 PLU de Tallard 3) Diagnostic du site au regard des 5 critères de l’amendement Dupont 1. Le critère relatif aux Nuisances La présence du Rousine en bordure du site, pourrait éventuellement être abordé dans le cadre des nuisances ; il parait néanmoins plus judicieux et opportun de l’aborder au regard du critère de la sécurité, sous l’angle du risque d’inondation. Nous aborderons donc seulement ici, au titre des nuisances, les nuisances sonores induites par la présence de la RN85. La proximité du site-projet avec la RN 85 génère une nuisance sonore liée à l’intensité du trafic routier. En effet, sur une échelle de 1 à 5 (1 représentant la catégorie des voies les plus bruyantes, et 5 la catégorie des voies les moins bruyantes), la RN85 est classée par arrêté préfectoral n° 2014-3300012 du 26 novembre 2014, en catégorie 3. Ce classement de la RN 85 au titre des infrastructures terrestres, se traduit notamment par l’instauration d’une bande de 100 mètres de part et d’autre de la voie dans laquelle il sera nécessaire de prévoir pour les nouvelles constructions une installation acoustique renforcée. En l’espèce, et dans l’emprise de cette bande de 100 mètres, les constructeurs sont tenus de prendre en compte, pour détermination de l’isolation acoustique des bâtiments à construire, les niveaux sonores suivants : 73 dB(A) en période diurne, et 68 dB(A) en période nocturne. Conformément aux dispositions de l’article 571-10 du code de l’environnement, l’arrêté préfectoral sus visé, demeure annexé au PLU de la commune de Tallard. En ce sens, l’ensemble des dispositions de cet arrêté doit être intégré et pris en compte dans le cadre de l’instruction des demandes d’autorisation d’urbanisme. 2. Le critère relatif à la Sécurité a. Accès au site Actuellement, l’accès au site se fait par une voirie en intersection avec la RN 85, qui permet de desservir un groupe de constructions essentiellement à vocation d’habitation et/ou d’hébergement hôtelier. La majorité des véhicules qui empruntent cet accès sont des véhicules légers (essentiellement des voitures) exception faite de quelques camions qui assurent la livraison des restaurants et/ou hébergements hôteliers présent sur le secteur. Cette intersection implantée à proximité du carrefour entre la RN 85 et la ED 942, est potentiellement de nature à poser un problème de sécurité pour les usagers lors de l’insertion ou de la sortie sur la RN 85. Actuellement, une interdiction de tourner à gauche oblige les véhiculent quittant le site pour remonter vers le Nord en direction de Gap via la RN85, à emprunter le giratoire de la sortie de l’autoroute 51, situé en aval, au Sud. Cette interdiction de tourner à gauche évite ainsi le sectionnement de la RN 85. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 20 PLU de Tallard b. Risques Le cours d’eau du Rousine est identifié dans l’Atlas des Zones Inondables (AZI) de la région PACA. Publié en 2004, ce document qui a pour vocation d’informer les populations, et en premier lieu les communes en tant que gestionnaire du droit du sol, indique ainsi que le site du projet est exposé au risque d’inondation par débordement du cours d’eau du Rousine. Néanmoins, il convient de rappeler que l’AZI est un document informatif qui n’a pas de valeur réglementaire en tant que tel. L’atlas permet aux communes qui, comme Tallard, ne possèdent pas de PPRI, d’intégrer et de prendre en compte l’existence du risque d’inondation identifié sur un secteur donné, dans la gestion des demandes d’autorisation d’urbanisme sur ce même secteur. En ce sens l’Atlas a principalement valeur informative (porter à connaissance), il est ici important de préciser que le pétitionnaire dans le cadre de son projet, ou la collectivité elle –même, ont la possibilité de faire procéder à leurs frais, à la réalisation d’études techniques ou d’expertises complémentaires permettant d’affiner la connaissance de l’aléa (en l’occurrence l’aléa inondation). Dès lors que les conclusions de ces études sont présentées et acceptées par les services de l’Etat compétents en la matière, elles feront autorité et serviront de référentiel à la commune dans l’application du droit des sols sur les secteurs concernés. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 21 PLU de Tallard ▲ L’Atlas des Zones Inondables sur la commune de Tallard (source Atlas des Zones Inondables PACA) Ainsi, suite aux études, notamment hydrauliques, réalisées par le cabinet Assistance Pro-G (ingénieurs de l’environnement basés à Gap), sur la question particulière du risque d’inondation du secteur projet par débordement du Rousine, il a été prouvé que le site en question n’est aucunement menacé par une crue centennale du Rousine. En effet, l’étude montre que le sommet de la berge, en rive gauche du Rousine, se situe à une cote franchement supérieure à celle de la rive droite du torrent, de sorte qu’une vaste zone d’expansion des crues existe en rive droite (étude jointe au présent dossier). La berge qui domine le lit majeur de 2,75 à 3,00 m a une pente relativement forte de 36 à 50% (inclinaison de 20 à 27°). En deux points ponctuels, et sur un linéaire maximum de 5 à 10 mètres, la berge est sujette à des phénomènes de ravinement qui restent modérés, mais qui nécessitent toutefois la réalisation de travaux de stabilisation, lesquels travaux demeurent ponctuels et de faible ampleur. La longueur de réalisation des travaux de génie végétal sur la zone 1 est de 80 mètres (étude sur le renforcement des berges en rives droite du Rousine jointe en annexe). Sur ce linéaire, seuls sont à aménager avec des fascines les tronçons de la berge où la végétation arbustive ne s’est pas implantée. Le Rousine depuis la berge du périmètre d’étude (source Atelier 2) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 22 PLU de Tallard 3. Le critère relatif à la qualité architecturale Le secteur situé aux abords immédiat et en continuité du site projet, est composé d’un groupement de constructions d’importance relative (moins d’une dizaine de constructions). Les constructions implantées à proximité du site du projet sont de faible hauteur allant de R à R+1, et sont majoritairement des constructions récentes, à vocation d’habitation. Les constructions sont essentiellement composées de tuiles et d’enduits de couleur beige-ocre. Vue des constructions depuis le site de projet (source Atelier 2) ▲ Vue des constructions depuis la RN 85 (source Google) A proximité immédiate du site du projet, au Nord en remontant vers Gap, nous trouvons tout d’abord la zone de l’Aérodrome de Gap-Tallard, implantée le long de la RN85. L’architecture et le type des bâtiments et constructions présentent sur ce secteur de l’Aérodrome ont été essentiellement déterminés au regard de leur vocation aéronautique. Nous trouvons ainsi principalement des hangars couvert de bardage métalliques, avec toiture un ou deux pans en bac acier. La hauteur des constructions oscille entre R et R+1. Les couleurs des bardages en façade sont relativement hétérogènes et variées, (couleur bleue, grise, beige-ocre…). Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 23 PLU de Tallard ▲ Vue des hangars de l’aérodrome depuis la RN 85 (source Mairie) ▲ Vue de l'ensemble de l'axe de la RN 85 avec la ZAE en premier plan, (source Mairie) En continuité et en fronton des installations du secteur de l’Aérodrome, nous trouvons la zone de l’Aéropole aménagée par les communes de Gap et Tallard associées toutes deux au sein d’un SIVU. Cette zone, à vocation essentiellement aéronautique, accueille de nombreuses entreprises connues et reconnues pour leur savoir-faire et leur technicité. Comme pour le secteur de l’aérodrome, les bâtiments et constructions présentent sur la zone de l’Aéropole, sont principalement des hangars couverts de bardage métalliques, avec toiture à un ou deux pans en bac acier, dont la hauteur oscille entre R et R+1. Les couleurs des bardages en façade sont relativement hétérogènes et variées, (couleur bleue, grise, beige-ocre…). Enfin, en remontant un peu plus encore au Nord en direction de Gap, nous trouvons la nouvelle Zone d’Activités Economiques récemment aménagée par le SIVU de l’Aéropole de Gap-Tallard, de part et d’autre de la RN 85, pour une superficie totale d’environ 7 hectares. Les travaux d’aménagement de cette zone d’activités intègrent notamment un traitement paysager de qualité, matérialisé par la plantation d’une haie champêtre le long et de part et d’autre de la RN85, essentiellement composée d’essences locales. Le cahier des charges de ces plantations a été définit et imposé par les services de la DDT 05 au SIVU, dans le cadre de l’aménagement de la zone. Ce cahier des charges de ces plantations sera repris dans le cadre du traitement paysager du projet d’urbanisation du site de la côte Jalla. Les premières constructions d’ores et déjà achevées ou en cours d’édification, démontrent une réelle volonté d’une architecture qualitative à l’image de la réalisation d’Intermarché. La construction est de faible hauteur couvert de bardage métalliques de couleur foncée et de bardage bois. Le supermarché présente une toiture plate. Un aménagement paysager accompagné de circulations douces permet l’harmonisation de l’urbanisation et sa bonne intégration. ▲ Vue du supermarché et des aménagements paysagers (source Mairie) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 24 PLU de Tallard 4. Le critère relatif à la Qualité urbanistique La RN 85 est un vecteur d’installation des zones d’activités le long de son axe qui offre un effet vitrine aux entreprises qui s’y installent. La route nationale est la porte d’entrée principale de l’agglomération gapençaise, elle constitue également l’entrée de ville Sud de la commune. Le site projet est implanté à proximité de l’aérodrome de Gap-Tallard. La présence de l’aérodrome nécessite une vaste étendue. Vue aérienne de l’aérodrome Gap-Tallard (source : Vue aérienne de l’aérodrome de Tallard. In Aérodrome de Gap – Tallard, Alpes de Hautes Provence, Région PACA [En ligne], Skydrive Center – Centre de parachutisme – [consulté le 17 juillet 2015]. Disponible sur : http://www.skydivecenter.fr/fr/content/22-centrede-parachutisme-paca) La zone d’étude est également marquée par la présence d’éléments naturels structurants. - Sur la partie Ouest, le site est bordé par le cours d’eau du Rousine qui longe sur quelques kilomètres la RN 85. - La Côte Jalla structure également le site sur sa partie Est. Bien que le paysage soit en cours de transformation avec une agriculture en déclin, certains espaces agricoles perdurent. L’arboriculture, avec la culture de pommes et de poires, et plus généralement les activités agricoles, restent bien présentes à proximité du site d’étude. Localisation des espaces structurants le territoire communal (source Atelier 2) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 25 PLU de Tallard 5. Le critère relatif à la qualité des Paysages Perception paysagère de la zone d’étude La zone d’étude apparait principalement comme un terrain en friche, sur lequel toute activité, notamment agricole, est révolue. En effet, bien que ce site soit classé en zone agricole dans le PLU, ce secteur est aujourd’hui et depuis plusieurs années, vierge de toutes cultures, les terres étant d’une qualité agronomique moindre. Le site apparait également en tant qu’emplacement stratégique sur le plan paysager. En effet il se place directement le long de la RN 85 en entrée Sud de la commune et plus globalement de l’aire Gapençaise car nous sommes à moins de 500m de la fin de l’A51. Vue ouverte du site d’étude (source Atelier 2) Perception paysagère lointaine Le site de la Côte Jalla est implanté en contrebas de la RN 85 entre le Rousine et la route départementale. Actuellement, le terrain est dégagé car couvert uniquement de hautes herbes. Les vues sont alors ouvertes vers la montagne de Céüse et la vallée du Dévoluy. Pour autant les vues directes sont obstruées à l’Est par la ripisylve du Rousine, à l’Ouest par la crête de Côte Jalla. Vue ouverte vers les montagnes depuis le site d’étude (source Atelier 2) Perception paysagère de la RN 85 La route nationale est également un élément paysager important présent sur le site d’étude. Cette infrastructure linaire traverse la plaine de Tallard et offre une vue sur un paysage très ouvert avec une nature très présente en paysage rapproché. La présence d’une ripisylve proche de la RN 85 structure le paysage notamment aux abords de la Côte Jalla. La route nationale offre également en paysage lointain une vue sur les montagnes qui apparaissent comme des repères permanents (vue sur Céüse, sur les massifs du Champsaur et du Dévoluy). Des champs cultivés bordent également la RN 85. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 26 PLU de Tallard 4) Projet et règlement au regard des 5 critères de l’amendement Dupont 1. Principes retenus en considération du critère relatif aux Nuisances Au titre de la prise en compte des nuisances sonores générées essentiellement par l’intensité du trafic routier sur la RN85 ; - le règlement d’urbanisme de la nouvelle zone AUl, tel que proposé dans le cadre de la procédure de révision allégée n°1, impose une implantation des constructions en retrait de 25 mètres par rapport à l’axe de la RN 85, - l’Orientation d'Aménagement et de Programmation n°1, (OAP) impose la plantation d’un écran paysager le long de la RN 85, et en retrait de 7 mètres par rapport à l’alignement actuel de la RN85. Cet écran paysager qui sera composé d’arbres de hautes tiges et de buisons, participera directement à l’atténuation de nuisances sonores générées par la RN 85 (affaiblissement acoustique). NB : Cet écran paysager sera conforme au cahier des charges des plantations imposé par les services de l’Etat (DDT 05) dans le cadre de l’aménagement de la zone d’activités économiques du SIVU de l’Aérodrome de Gap-Tallard, située en amont du projet ( cahier des charges joint en annexe du dossier) assurant ainsi une unité et une continuité paysagère le long de la RN 85. Il devra être maintenu à faible hauteur afin de ne pas générer de zones d’ombres sur cet axe. Enfin, il contribuera à éviter l’éblouissement des usagers de la RN 85, et participera à la dissimulation et à l’intégration des nouvelles constructions dans le site et les paysages. - le Règlement d’urbanisme de la nouvelle zone AUl, tel que proposé dans le cadre de la procédure de révision allégée n°1, réserve la vocation de la zone à l’accueil des seules activités tertiaires de logistique à l’exclusion de toute construction à usage d’habitation (y compris les appartements de fonction et/ou de gardiennage) Le règlement apportera ainsi la garantie qu’aucune construction à usage d’habitation ne sera acceptée sur la zone. L’impact des nuisances sonores induites par la RN 85 en sera donc d’autant réduit notamment en période nocturne. - l’arrêté préfectoral n° 2014-330-0012 du 26 novembre 2014, en tant qu’il demeure annexé au PLU, apportera la garantie de la prise en compte par le constructeur des niveaux sonores obligatoires de 73 dB(A) en période diurne, et 68 dB(A) en période nocturne. L’isolation acoustique des bâtiments appelés à être édifiés sur la nouvelle zone, est ainsi garantie sur un plan règlementaire. Plan du projet avec un écran végétal (source Blay & Coulet Architectes) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 27 PLU de Tallard Insertion du projet dans le site, vue depuis le Sud (source Blay & Coulet Architectes) 2. Principes retenus en considération du critère relatif à la Sécurité a. Accès Propos introductif : Au regard de la situation géographique du site et de la nature même de l’activité de l’entreprise ayant vocation à s’y installer, les enjeux de gestion des accès au site et des flux de circulation sur la RN85 sont majeurs. En ce sens, les services de la DREAL PACA et de la DIERMED ont été largement associés par la commune, à la définition et à la conception du projet. Cette concertation des services a notamment été déterminante sur deux points particuliers : - la définition et l’élaboration d’un accès sécurisé au site, en connexion de la RN 85, au regard de la configuration des aménagements de desserte routière tels qu’existants au jour de la conception du projet, - la compatibilité du projet avec les différents scénarios d’aménagement routier de la portion de la RN85 située entre la sortie de l’A51 et le carrefour RN85 – RD 942, étudiés au jour du projet, par les services de l’Etat (élargissement de la RN85 en vue de sa mise en 3 voies, et/ou création d’un nouveau giratoire au droit du carrefour RN85 – RD942. • La mise en place d’une desserte sécurisée La zone du projet sera desservie depuis la RN 85, au moyen d’une entrée/sortie unique qui sera indépendante et totalement dissociée afin de garantir la sécurité. Principes retenus : - La création d’une entrée et d’une sortie totalement dissociées, qui permet un accès direct aux véhicules arrivant du Nord ou de la RD 942. - Pour les véhicules en provenance du Sud (depuis la sortie de l’A51), la gestion et la sécurisation des flux d’accès sont assurées au moyen d’une zone de stockage centrale existante, positionnée sur la RN 85. La capacité de cette zone de stockage du « tourne à gauche » sera augmentée, sa longueur sera portée à 95 mètres. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 28 PLU de Tallard Cette zone de stockage centrale ainsi redimensionnée selon avis du gestionnaire de la voie sera à même de garantir, en toute sécurité, le stockage de plusieurs véhicules de type semi-remorque (voir zoom ci-dessous). Nous rappelons ici que s’agissant d’une plateforme destinée à accueillir principalement le personnel administratif, ainsi que les flux de transit logistique, le flux de type semi-remorque sera relativement limité (réf. courrier VEOLIA joint en annexe). - Une interdiction de tourner à gauche au niveau de la sortie du site projet, envoyant le flux sortant sur le rond-point d’entrée de l’autoroute A51, se situant en aval du site. Zoom du projet de raccordement à la RN 85 (source Blay & Coulet Architectes) • Compatibilité avec les différents scénarios d’aménagement routiers étudiés par l’Etat Le projet a pris en compte les différents scénarii étudiés à ce jour par les services de l’Etat en vue de l’élargissement de la portion de la RN 85 entre la sortie de l’A 51 et le carrefour RN 85/RD 942, et/ou l’aménagement d’un giratoire au droit dudit carrefour. Le moment venu, le projet ainsi défini sera totalement compatible avec les aménagements qui auront été retenus et réalisés, sur la portion de la RN85 concernée. Principes retenus : Concernant un élargissement de la RN85 depuis la sortie de l’A51 jusqu’au carrefour RN85 – RD942 : - un recul de 7 mètres par rapport à l’alignement de la RN85 est imposé, pour permettre l’implantation et l’aménagement paysager sur un merlon de terre. Ce recul, conforme à la préconisation du gestionnaire de la voie, apporte ainsi la garantie que ces aménagements paysagers (imposés dans l’OAP n°1) ne seront pas quoi qu’il arrive remis en question en cas d’élargissement de la voire. La création de l’écran paysager le long de la RN 85 et en retrait de 7 mètre par rapport à son alignement, au-delà de sa fonction d’intégration paysagère des futures constructions, contribuera à éviter l’éblouissement des usagers de la RN85. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 29 PLU de Tallard Concernant la compatibilité du projet avec la création d’un éventuel rond-point au droit du carrefour RN85 – RD942 : - Dès lors que le carrefour giratoire sera réalisé ; le projet devra obligatoirement se raccorder et se connecter sur ce nouveau giratoire. Le schéma ci-après démontre que le moment venu, et dès lors que le nouveau carrefour giratoire serait effectivement réalisé par l’Etat, le projet pourra se connecter à ce nouvel aménagement. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 30 PLU de Tallard Plan du projet de raccordement à la RN 85 avec raccordement au projet de giratoire (source Blay & Coulet Architectes) Les dessertes internes au projet s’organisent autour d’une voirie en sens unique sous forme d’une piste extérieure aux bâtiments et installations du site. Cette circulation propre et séparée des parkings et des circulations internes permet de garantir la sécurité des manœuvres des poids-lourds et la sécurité des personnes travaillant sur le site ; elle permet également de préserver la sécurité des usagers de la RN 85 en évitant qu’ils ne soient perturbés ou éblouis par les feux des véhicules circulant sur cette voirie interne. b. Principes retenus en considération du critère relatif aux Risques Comme exposé précédemment, l’Atlas des Zones Inondables (AZI), identifiait initialement sur le site côte Jalla, objet de la présente étude, un risque inondation. Les études complémentaires réalisées par le cabinet d’étude Assistance Pro-G en février 2015 ont finalement permis de prouver que le site en question n’est aucunement menacé par une crue centennale du Rousine ; le sommet de la berge, en rive gauche du Rousine, se situant à une cote franchement supérieure à celle de la rive droite du torrent, de sorte qu’une vaste zone d’expansion des crues existe en rive droite (étude jointe au présent dossier). Néanmoins, la berge qui domine le lit majeur de 2,75 à 3,00 m a une pente relativement forte de 36 à 50% (inclinaison de 20 à 27°). En deux points ponctuels, et sur un linéaire maximum de 5 à 10 mètres, la berge est ainsi sujette à des phénomènes de ravinement qui restent modérés, mais qui nécessitent toutefois la réalisation de travaux de stabilisation, lesquels travaux demeurent ponctuels et de faible ampleur. L’approche des risques sur le site du projet, se fera donc essentiellement sous l’angle de l’objectif de stabilisation des berges du Rousine, et de leur préservation contre le risque de ravinement. Une étude complémentaire, spécifique à la problématique des ravinements modérés dus aux pentes relativement fortes a ainsi été réalisée par le bureau d’études Pro-G en février 2015. Cette étude, acceptée par les services de l’Etat, conclut à la nécessité de réaliser divers travaux de génie végétal permettant de stabiliser définitivement les portions de berges du Rousine soumise et exposées aux risques de ravinement et d’érosion. La longueur de réalisation des travaux de génie végétal sur la zone 1 est de 80 mètres (étude sur le renforcement des berges du Rousine jointe en annexe). Sur ce linéaire, seuls sont à aménager avec des fascines les tronçons de la berge où la végétation arbustive ne s’est pas implantée. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 31 PLU de Tallard La réalisation de ces travaux est inscrite dans l’AOP n°1 ; dans le cadre de l’ouverture du secteur à l’urbanisation, leur réalisation est un préalable obligatoire. Principe retenu : - des travaux de génie végétal doivent être réalisés conformément au cahier des charges et aux conclusions de l’étude spécifique réalisée en en février 2015 par le cabinet Pro-G, en sécurisation et en protection des berges du Rousine contre le risque de ravinement et d’érosion. 3. Principes retenus en considération du critère relatif à la Qualité architecturale Le règlement d’urbanisme de la nouvelle zone AUl autorise exclusivement l’accueil d’activités tertiaires de logistiques. Les grandes lignes du parti architectural retenu pour les constructions appelées à être édifiés sur cette zone, sont déterminées par considération de la nature des activités qui ont vocation à s’implanter sur la zone, et par la prise en compte de la qualité intrinsèque du site lui-même. La hauteur maximale des constructions est définie par l’échelle des éléments qui composent et structurent le site (relief proche et lointain, bâti existant, vues et paysages sur le massif de Céüse…). Principes retenus : - L’architecture des bâtiments et constructions devra ainsi être à la fois sobre et contemporaine. - La hauteur maximale des constructions devra respecter le plan d’épannelage intégré dans l’Orientation d'Aménagement et de Programmation afin de garantir la bonne intégration des gabarits dans le grand paysage. - Les toitures des constructions seront à un seul pan ou en toiture-terrasse obligatoirement végétalisées. Les toitures à deux pans sont proscrites. - Les matériaux de couvertures, les menuiseries ainsi que les bardages doivent être de tonalité neutre comme définis dans l’article 12 de la zone AUl. Le PLU mentionne les aspects réglementaires relatif à la qualité architecturale. Il mentionne notamment les règles à respecter en matière de hauteur maximum des constructions et des aspects extérieurs (caractère et expression des façades, bardages, toitures, clôtures, énergies renouvelables…). La brochure « construire en gapençais » peut également être consultée. Coupe montrant l’aspect architectural du projet (source Blay & Coulet Architectes) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 32 PLU de Tallard Insertion du projet dans le site, vue depuis le Nord (source Blay & Coulet Architectes) 4. Principes retenus en considération du critère relatif à la Qualité urbanistique Le parti d’aménagement retenu consiste à implanter les constructions parallèlement ou perpendiculairement à la RN 85. La disposition des constructions formera un îlot tourné vers l’intérieur mais ouvert vers le Sud. Les constructions seront implantées sur la partie Nord du périmètre de projet, au plus proche des constructions déjà existantes. Cette implantation permettra de renforcer le groupe de constructions et évitera la création d’une nouvelle implantation ponctuelle. Cela permet également de respecter l’esprit des dispositions de la Loi Montagne qui préconise une urbanisation en continuité des bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants. Le classement de la zone en AUl au PLU (ancienne classée App) prévoit que le site d’étude corresponde à un secteur à caractère naturel destiné à être ouvert à l’urbanisation, à destination principale d’activités tertiaires de logistique. Le site de la Côte Jalla fait l’objet d’une Orientation d’Aménagement et de Programmation. Cette OAP de 29 699 m² vise à garantir les points majeurs du projet et sa bonne intégration dans le site. Afin de garantir un aménagement global et cohérent du secteur, l’OAP intègre: - le carrefour d’accès au projet, - le périmètre d’implantation du projet, - les abords du Rousine pour lequel des aménagements de berges doivent être effectués, - le secteur non urbanisé, au sud, qui sera aménagé dans une logique à la fois de gestion des eaux pluviales et de maintien et de renforcement de la continuité écologique sur le site. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 33 PLU de Tallard 5. Principes retenus en considération du critère relatif à la qualité paysagère. Les aménagements paysagers, imposés dans le cadre de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation et formalisés dans le futur règlement d’urbanisme de la zone, doivent permettre de préserver les vues sur le paysage en favorisant l’insertion des bâtiments dans l’environnement, et de maintenir l’aspect naturel du site. L’OAP décline notamment un schéma d’épannelage qui garantit la préservation des vues sur les montagnes de Céüse, du Dévoluy et du Champsaur. Le règlement du PLU limitera la hauteur des constructions à 8m. La différence altimétrique entre le RN 85 et le site du projet allant de 3 mètres à 5 mètres, l’impact visuel de l’implantation des bâtiments sera fortement atténué et leur insertion derrière le talus végétal sera favorisée. ▲ Ori entation d'Aménagement et de Programmation n°1 Côte Jalla (source : Atelier 2) Principes retenus : 1 - Réalisation et plantation d’un écran végétal le long de la RN 85, planté sur un merlon de terre positionné en retrait de 7m par rapport à l’alignement de la voirie existante, Cet écran paysager sera constitué essentiellement d’arbustes et ponctuellement d’arbres de hautes tiges et sera conforme au cahier des charges des plantations imposé par les services de la DDT05 dans le cadre de l’aménagement de la ZAE de l’Aéropole de Gap-Tallard, en amont du site, de part et d’autre de la RN 85. Cet écran paysager sera maintenu à une faible hauteur afin, à la fois à préserver les vues sur le massif de Céüse, la vallée du Dévoluy et du Champsaur, et de ne pas générer de zones d’ombres sur la RN85. Le cahier des charges des plantations est joint en annexe du dossier. 2 - Plantation d’un écran végétal en limite Sud du projet pour masquer la vue sur les bâtiments et les camions depuis la courbe de la RN 85, en sortie de l’A51. Il sera lui aussi composé d’arbustes et d’arbres de haute tige. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 34 PLU de Tallard 3 - réalisation de travaux de génie végétal en bordure du Rousine en conformité avec les prescriptions de l’étude de renforcement des berges réalisée par le cabinet Pro-G. (étude jointe au présent dossier). 4 - Aménagement, en extrémité sud du site, d’un bassin de rétention largement dimensionné permettant d’assurer la gestion des eaux pluviales. Ce dernier devra avoir un aspect naturel et des berges végétalisées pour favoriser son intégration paysagère, il aura également une vocation écologique en ce sens qu’il participera au renforcement de la trame verte et bleu identifiée sur le site et ses alentours. Le substrat utilisé pour l’aménagement de ce bassin devra être naturel, et une végétation hygrophile locale y sera réimplantée. 5 - Le respect d’un plan d’épannelage afin de ne pas porter atteinte aux vues sur le grand paysage et les massifs environnants : Céüse – Dévoluy – Champsaur. NB : Le périmètre d’implantation du projet concerne seulement une partie du secteur de l’Orientation d'Aménagement et de Programmation. Seule une partie du périmètre de l’Orientation d'Aménagement et de Programmation sera reclassée d’une zone App en zone AUl limitant ainsi l’artificialisation des sols aux besoins stricts du projet. ▲ Insertion du projet dans le site, vue depuis le Sud (source Blay & Coulet Architectes) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 35 PLU de Tallard III - EVALUATION ENVIRONNEMENTALE SOMMAIRE DETAILLE Préambule .............................................................................................................................. 38 1. 2. Description de la manière dont l'évaluation environnementale a été réalisée .................................... 38 Justification du site de la Côte Jalla pour l’accueil de la nouvelle zone d’activités ............................... 38 PARTIE 1 : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT .............................................................. 40 1) Biodiversité et dynamique écologique ................................................................................. 41 1. Habitats naturels ....................................................................................................................................... 41 2. Les zones réglementaires et d’inventaires et Biodiversité ........................................................................ 48 3. Dynamique écologique ............................................................................................................................. 55 4. Les enjeux de la révision du PLU sur la biodiversité et la dynamique écologique .................................... 62 2) Paysage .............................................................................................................................. 62 1. Perception paysagère de la zone d’étude ................................................................................................. 62 3. Perception paysagère lointaine................................................................................................................. 63 2. Perception paysagère de la RN 85 ............................................................................................................ 63 3) Ressource en eau ................................................................................................................ 68 1.Le SDAGE Rhône - Méditerranée, Le Contrat de rivière de la vallée de la Durance .................................. 68 2. Caractéristiques des masses d’eau ........................................................................................................... 69 3. L’alimentation en eau potable (AEP)......................................................................................................... 70 4. Assainissement .......................................................................................................................................... 70 5. Les enjeux de la révision du PLU sur les ressources en eau ...................................................................... 70 3) Énergie et Gaz à effet de serre (GES) .................................................................................... 71 1. Contexte national et international ............................................................................................................ 71 2. Contexte régional ...................................................................................................................................... 72 3. Données départementales ........................................................................................................................ 73 4. Données locales ........................................................................................................................................ 75 5. Les enjeux de la révision du PLU sur l’énergie et les gaz à effet de serre ................................................. 75 4) Le bruit ............................................................................................................................... 76 1. Contexte réglementaire ............................................................................................................................ 76 2. Données générales .................................................................................................................................... 76 3. Les nuisances sonores sur la commune .................................................................................................... 77 4. Les enjeux de la révision du PLU sur le bruit ............................................................................................. 83 5) Risques naturels et technologiques...................................................................................... 84 1. Les risques naturels ................................................................................................................................... 84 2. Les risques technologiques ....................................................................................................................... 86 3. Les enjeux de la révision du PLU sur les risques ....................................................................................... 86 6) Synthèse des enjeux environnementaux .............................................................................. 87 7) Articulation avec les autres documents d’urbanisme et plans et programmes....................... 88 1. Le Schéma régional de cohérence écologique .......................................................................................... 88 2. Le SDAGE Rhône-Méditerranée ................................................................................................................ 88 3. Le SCoT l’Aire gapençaise .......................................................................................................................... 89 Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 36 PLU de Tallard PARTIE 2 : ANALYSE DES INCIDENCES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PROJET .......................................................................................................... 93 1) INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT................................... 94 1. Incidences sur le site Natura 2000 la Durance .......................................................................................... 94 2. Incidences sur la biodiversité et la dynamique écologique..................................................................... 109 3. Incidences sur la gestion des eaux pluviales ........................................................................................... 111 4. Incidences sur les risques ........................................................................................................................ 111 PARTIE 3 : RESUME NON TECHNIQUE ............................................................................112 Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 37 Préambule 1. Description de la manière dont l'évaluation environnementale a été réalisée Le travail d’évaluation des incidences de la révision allégée du PLU sur l’environnement a consisté à éviter la majeure partie des incidences prévisibles du projet puis d’assurer la meilleure intégration possible des grands enjeux environnementaux dans l’élaboration des pièces réglementaires, principalement dans l’orientation d’aménagement et de programmation (OAP) définies sur le secteur. L'évaluation environnementale a été réalisée dans les limites dictées par l'article L121-11 et R123-2-1 du Code de l'Urbanisme, rappelées ci-après : L121-11 : « Le rapport de présentation contient les informations qui peuvent être raisonnablement exigées, compte tenu des connaissances et des méthodes d'évaluation existant à la date à laquelle est élaboré ou révisé le document, de son contenu et de son degré de précision et, le cas échéant, de l'existence d'autres documents ou plans relatifs à tout ou partie de la même zone géographique ou de procédures d'évaluation environnementale prévues à un stade ultérieur ». R123-2-1 : « Le rapport de présentation est proportionné à l’importance du plan local d’urbanisme, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu’aux enjeux environnementaux de la zone considérée ». 2. Justification du site de la Côte Jalla pour l’accueil de la nouvelle zone d’activités L’objectif poursuivi par la commune au travers de cette procédure est de consolider et diversifier ses axes de développement économiques, par la création d’une zone exclusivement dédiée à l’accueil d’entreprises de secteur tertiaire – logistique. 1. Pourquoi cette nouvelle zone d’activités ? Comme cela a pu être indiqué au dossier de révision allégée, et notamment en préambule de l’étude d’entrée de ville, bien que la commune de Tallard dispose déjà sur son territoire de différentes zones à vocation économiques, force est de constater que celles-ci sont soit spécialisées dans l’accueil d’activités bien spécifiques (ex : activités aéronautiques …), et/ ou qu’elles sont presque totalement commercialisées. - La zone de l’Aérodrome de Gap-Tallard : gérée par le Département des Hautes-Alpes, cette zone classée au PLU en zone Ue, est exclusivement réservée à l’accueil d’entreprises du secteur aéronautique. Hormis le fait que la gestion de cette zone est assurée exclusivement par le Département, force est de constater que les disponibilités foncières ne permettent plus d’envisager l’implantation de nouvelles entreprises ou activités. - La zone de l’Aéropole de Gap-Tallard : aménagée et développée par les communes de Gap et Tallard associées au sein du SIVU de l’Aéropole de Gap-Tallard, cette zone est également dédiée à l’accueil exclusif d’entreprises du secteur aéronautique. Par ailleurs, le foncier restant disponible pour l’accueil de nouvelles entreprises représente moins d’un hectare. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 38 - la zone d’activités économiques (ZAE) : d’une superficie d’environ 7 hectares, elle a été aménagée en 2009-2010 par le SIVU de l’Aéropole de Gap-Tallard, et est exclusivement dédiée à l’accueil d’activités commerciales classiques, étrangères à la filière aéronautique. La commercialisation de cette zone est aujourd’hui très avancée, et devrait être achevée d’ici le premier semestre 2017. - L’accueil à très court terme, d’une entreprise et de 35 emplois. Ainsi, les zones d’activités présentes sur le territoire de la commune de Tallard sont exclusivement dédiées à l’accueil d’entreprises commerciales et aéronautiques ; par ailleurs, très peu de fonciers restent disponibles sur ces zones. La création d’une nouvelle zone d’activités, exclusivement dédiée à l’accueil d’entreprises du secteur tertiaire-logistique, doit ainsi permettre à la commune de poursuivre, et consolider et diversifier ses axes de développement économique. 2. Pourquoi le site de la côte Jalla ? - Comme cela a été exposé au dossier, le site est une zone de remblai qui est par ailleurs en friche. Cette zone, de par sa très faible valeur agronomique, n’a en effet plus aucun usage agricole depuis près d’une douzaine d’années. De ce point de vue, l’implantation de cette nouvelle zone, sur ce secteur géographique, apporte la garantie d’un moindre impact du projet sur la consommation d’espaces agricoles. - Par ailleurs, la topographie naturelle du site, permet de garantir un moindre impact visuel des constructions. La zone de remblai devant accueillir le projet est en effet située en contrebas de la RN 85, avec une différence altimétrique allant de 3 à 5 mètres. Cette différence altimétrique, conjuguée aux prescriptions règlementaires (Respect du plan d’épannelage – hauteur maximale des constructions limitée à 8 mètres – interdiction des exhaussements …..), favorise l’insertion du projet dans le site et les paysages. - La localisation du site est également stratégique, au regard de la nature des activités appelées à s’implanter sur la nouvelle zone. Le site est idéalement situé, en sortie immédiate l’Autoroute A 51, en bordure de la RN 85 et au droit du carrefour entre la RN85 et la RD 942. Ce positionnement est donc particulièrement favorable à l’implantation d’activités tertiaires-logistiques, ces dernières bénéficiant de conditions de desserte idéales (vers le Nord via la RN 85, vers l’Ubaye via la RD942 et vers le Sud via l’A51) qui permettent par railleurs une rationalisation des déplacements et des flux de véhicules. Le site choisi est également cohérent : il se situe en limite géographique avec la commune de La Saulce, qui est actuellement en cours d’aménagement et de commercialisation d’une zone à vocation logistique. Le choix du site de la côte Jalla permet une cohérence d’aménagement d’ensemble de ce secteur géographique, par regroupement et centralisation des activités et installations. - Avis favorables de LA CDNPS et de la CDPENAF (avis ci-joints) Dans le cadre de la procédure de révision allégée N°1 du P.L.U., le projet de création de cette nouvelle zone d’activités sur le site de la côte Jalla a été examiné par la Commission Départementale Nature Sites et Paysages (CDNPS) et par la Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels Agricoles et Forestiers (CDPENAF). La CDNPS et la CDPENAF ont respectivement émis un avis favorable sur le projet, le 1er juillet 2015 et le 19 novembre 2015. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 39 PARTIE 1 : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 40 1) Biodiversité et dynamique écologique 1. Habitats naturels En montagne, la distribution spatiale des végétaux obéit directement à une loi physique qui régit l’abaissement des températures avec l’altitude (en moyenne 1°C/200 m). Ce phénomène est assez net pour se traduire sur le terrain par l’apparition de tranches altitudinales de végétation distinctes (caractérisées par des séries de végétation spécifiques), appelées étages de végétation. Les limites altitudinales de ces étages varient en fonction de l’orientation des versants considérés. Répartis entre 570 et 1121 m d’altitude, les habitats naturels de la commune de Tallard occupent les étages de végétation collinéenne et montagnarde. Deux visites de terrain ont été réalisées (le 8 avril et le 21 juillet 2015) sur la zone du projet visée par la révision allégée du PLU. Les habitats naturels ont été relevés et cartographiés. Ils sont décrits ciaprès. METHODOLOGIE La stratégie d'échantillonnage est basée sur des relevés phyto-sociologiques. Ces derniers sont placés sur les zones qui apportent le maximum d'informations sur la diversité de la flore et des habitats à l'échelle des sites. Une recherche ciblée des espèces végétales remarquables et protégées a été effectuée. Après caractérisation phyto-sociologique, les relevés effectués ont été rattachés à un type d'habitat naturel selon la typologie Corine Biotope. Note préalable : la description des habitats s’inspire largement de la typologie CORINE BIOTOPES définie comme standard européen de description hiérarchisée des milieux naturels (ENGREF, MNHN, 1997). La codification est présentée à titre indicatif sous la forme : « CB 61.11 » = typologie CORINE BIOTOPES N° 61.11. Les relevés complets figurent en annexes de ce document. a. Zones Rudérales (CB 87.2) Elles représentent la majeure partie de la zone d’étude. Il s’agit de zones récemment remblayées avec une végétation herbacées de plantes communes et pionnières. Aucune espèce patrimoniale n’a été relevée. Photo 1 Zones rudérales Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 41 b. Forêts de peupliers riveraines et mediterranéennes (CB 44.61 – EUR 92A0) Ce boisement occupe les berges du Rousine et supporte des crues régulières. Il s’agit d’un habitat de zones humides. c. Galeries méditerranéeenes de Grands saules (CB 44.14 – EUR 92A0) Cette formation longe le cours d’eau et est principalement composée de saules. On y trouve également des peupliers, des frênes et des ormes. (Habitat de zone humide) d. Prairies méditerranéeennes subnitrophiles (CB 34.8) Ces prairies sont composées principalement de graminées annuelles, de crucifères et de légumineuses. On les trouve souvent le long des routes, sur des remblais. Photo 2 Prairie située entre le secteur du projet et le cours d’eau. e. Bancs de graviers sans végétation (CB 24.21) Il s’agit d’un milieu situé près de l’eau où la végétation ne s’est pas encore développée et qui est régulièrement soumis aux perturbations du cours d’eau. (Habitat de zone humide) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 42 Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 43 Liste des espèces végétales relevées sur le site : Pelouses méditerranéennes subnitrophiles (CB 34.8) Fourrés médio-européens sur sol fertile (CB 31.81) Code habitat Nom latin Nom vernaculaire Statut de protection Clematis vitalba L., 1753 Clématite des haies, Herbe aux gueux - Cornus mas L., 1753 Cornouiller mâle, Cornouiller sauvage - Cornus sanguinea L., 1753 Cornouiller sanguin - Crataegus monogyna Jacq., 1775 Aubépine à un style, Épine noire, Bois de mai - Dipsacus fullonum L., 1753 Cabaret des oiseaux, Cardère à foulon, Cardère sauvage - Ligustrum vulgare L., 1753 Troëne, Raisin de chien - Lolium multiflorum Lam., 1779 Melilotus officinalis (L.) Lam., 1779 Rosa canina L., 1753 Ivraie multiflore, Ray-grass d'Italie - Mélilot officinal, Mélilot jaune - Rosier des chiens, Rosier des haies - Sonchus asper (L.) Hill, 1769 Laiteron épineux - Verbascum thapsus L., 1753 Molène bouillon-blanc - Vicia cracca L., 1753 Vesce cracca - Artemisia vulgaris L., 1753 Armoise commune, Herbe de feu - Daucus carota L., 1753 Carotte sauvage - Erigeron acer L., 1753 Vergerette âcre - Hypericum perfoliatum L., 1767 Millepertuis perfolié - Lolium multiflorum Lam., 1779 Ivraie multiflore, Ray-grass d'Italie - Melica ciliata L., 1753 Mélique ciliée - Phyteuma spicatum L., 1753 Raiponce en épi - Poa pratensis All., 1785 Populus nigra (Plantierensis Gp) Rumex acetosa L., 1753 Pâturin des prés - Peuplier noir - Oseille des prés - Sonchus asper (L.) Hill, 1769 Laiteron épineux - Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 44 Galeries méditerranéennes de grands Saules (CB 44.14) Forêt de Peupliers riveraines et méditerranéennes (CB 44.61) Clematis vitalba L., 1753 Clématite des haies, Herbe aux gueux - Cornus sanguinea L., 1753 Cytisus scoparius (L.) Link, 1822 Ligustrum vulgare L., 1753 Cornouiller sanguin - Genêt à balai - Troëne, Raisin de chien - Mélique ciliée - Mélilot officinal, Mélilot jaune - Parthenocissus quinquefolia (L.) Planch., 1887 Vigne vierge à cinq feuilles, Vignevierge - Populus alba L., 1753 Populus nigra (Plantierensis Gp) Robinia pseudoacacia L., 1753 Peuplier blanc - Peuplier noir - Robinier faux-acacia, Carouge - Salix alba L., 1753 Saule blanc - Salix eleagnos Scop., 1772 Saule drapé - Artemisia vulgaris L., 1753 Armoise commune, Herbe de feu - Cornus sanguinea L., 1753 Cornouiller sanguin - Crataegus monogyna Jacq., 1775 Aubépine à un style, Épine noire, Bois de mai - Genêt à balai - Carotte sauvage - Knautie des champs - Salicaire commune, Salicaire pourpre - Melica ciliata L., 1753 Mélique ciliée - Phragmites australis (Cav.) Trin. ex Steud., 1840 Roseau - Melica ciliata L., 1753 Melilotus officinalis (L.) Lam., 1779 Cytisus scoparius (L.) Link, 1822 Daucus carota L., 1753 Knautia arvensis (L.) Coult., 1828 Lythrum salicaria L., 1753 Populus alba L., 1753 Populus nigra (Plantierensis Gp) Prunella vulgaris L., 1753 Peuplier blanc - Peuplier noir - Herbe Catois - Robinia pseudoacacia L., 1753 Robinier faux-acacia, Carouge - Salix alba L., 1753 Saule blanc - Salix eleagnos Scop., 1772 Saule drapé - Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 45 Prairies sèches améliorées (CB 81.1) Zones rudérales (CB 87.2) Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. ex J. & C.Presl subsp. Ray-grass français elatius Artemisia absinthium L., 1753 Armoise absinthe, Herbe aux vers - Daucus carota L., 1753 Carotte sauvage - Erigeron acer L., 1753 Vergerette âcre - Hypericum perforatum L., 1753 Millepertuis perforé - Lolium multiflorum Lam., 1779 Ivraie multiflore, Ray-grass d'Italie - Lotus corniculatus L., 1753 Lotier corniculé, Pied de poule - Plantago lanceolata L., 1753 Plantain lancéolé - Verbascum thapsus L., 1753 Molène bouillon-blanc - Artemisia absinthium L., 1753 Armoise absinthe, Herbe aux vers - Artemisia vulgaris L., 1753 Armoise commune, Herbe de feu - Daucus carota L., 1753 Carotte sauvage - Daucus carota L., 1753 Carotte sauvage - Dipsacus fullonum L., 1753 Cabaret des oiseaux, Cardère à foulon, Cardère sauvage - Echium vulgare L., 1753 Vipérine commune - Erigeron crispus Pourr., 1788 Érigéron crépu - Hypericum perfoliatum L., 1767 Millepertuis perfolié - Lolium perenne L., 1753 Ivraie vivace - Lolium perenne L., 1753 Ivraie vivace - Lotus corniculatus L., 1753 Lotier corniculé, Pied de poule - Melilotus albus Medik., 1787 Melilotus officinalis (L.) Lam., 1779 Plantago lanceolata L., 1753 Populus nigra (Plantierensis Gp) Robinia pseudoacacia L., 1753 Mélilot blanc - Mélilot officinal, Mélilot jaune - Plantain lancéolé - Peuplier noir - Robinier faux-acacia, Carouge - Sonchus asper (L.) Hill, 1769 Laiteron épineux - Taraxacum officinale subsp. tenebricans Dahlst., 1905 Pissenlit - Verbascum thapsus L., 1753 Molène bouillon-blanc - Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 46 Liste des espèces animales relevées sur le site : Investigations de terrain du 21 juillet 2015 Révision allégée du PLU de Tallard (05) Habitats Taxon Nom scientifique Nom vernaculaire Zones rudérales (CB 87.2) Anthocharis cardamines (Linnaeus, 1758) Aurore (L') * Colias crocea (Fourcroy, 1785) Souci (Le) Thécla de la ronce * Callophyrue rubi intermedia Tutt, 1907 Lépidoptères (Lepidoptera) Pieris napi (Linnaeus, 1758) (doublon) * Colias alfacariensis Ribbe, 1905 Fluoré (Le) * * Adopaea sylvestris (Poda, 1761) Hespérie de la Houque (L'), Thaumas (Le), Bande noire (La) * Aglais urticae (Linnaeus, 1758) Petite Tortue (La), Vanesse de l'Ortie (La), Petit-Renard (Le) * Gonepteryx rhamni (Linnaeus, 1758) Citron (Le), Limon (Le), Piéride du Nerprun (La) * Melanargia galathea galathea (Linnaeus, 1758) Demi-Deuil (Le), Échiquier (L'), Échiquier commun (L'), Arge galathée (L') * * Chevreuil européen, Chevreuil * * Odonates Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) * * Libellule à quatre taches Fringilla coelebs tyrrhenica Schiebel, 1910 Motacilla alba Linnaeus, 1758 * * Orthetrum brunneum (Fonscolombe, 1837) Corvus corone Linnaeus, 1758 * * Calopteryx splendens (Harris, 1780) Libellula depressa Linnaeus, 1758 Libellula quadrimaculata quadrimaculata Linnaeus, 1758 Onychogomphus forcipatus (Linnaeus, 1758) * * * Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758) Protection nationale * * Azuré de la Bugrane (L'), Argus bleu (L'), Azuré d'Icare (L'), Icare (L'), Lycène Icare (Le), Argus Icare (L') Vanesse des Chardons (La), Belle-Dame (La), Vanesse de L'Artichaut (La), Vanesse du Chardon (La), Nymphe des Chardons (La) Directive oiseaux * Pieris rapae (Linnaeus, 1758) (doublon) Vanessa cardui (Linnaeus, 1758) Oiseaux Fourrés Galerie Pelouses médioméditerranéennes méditerranéennes européens de grands Saules subnitrophiles sur sol fertile (CB 44.14) (CB 34.8) (CB 31.81) Piéride du navet Piéride de la rave Polyommatus icarus (Rottemburg, 1775) Mammifères Prairies sèches améliorées (CB 81.1) Statut de protection * Corneille noire * Pinson des arbres * Article 3 Article 3 Annexe II Bergeronnette grise * Parus major Linnaeus, 1758 Mésange charbonnière * Pica pica galliae Kleinschmidt, 1917 Pie bavarde * Sylvia atricapilla (Linnaeus, 1758) Fauvette à tête noire * Article 3 Troglodytes troglodytes troglodytes (Linnaus, 1758) Troglodyte mignon * Article 3 Merle noir * Turdus merula Linnaeus, 1758 Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 Article 3 Annexe II Annexe II 47 PLU de Tallard Conclusions : Aucune espèce d’intérêt patrimonial n’est relevée au sein de la zone d’étude. Les bords du cours d’eau ainsi que les boisements en limite Ouest du site du projet peuvent être favorables à des espèces d’oiseaux ou d’odonates intéressantes. Le projet ne détruira pas ces milieux. 2. Les zones réglementaires et d’inventaires et Biodiversité La commune de Tallard est concernée par 13 zones réglementaires et d’inventaire naturalistes. Avec une superficie totale de 158,36 ha, près de 11 % du territoire communal est concerné par ce type de zonage. Tableau 1 Patrimoine naturel reconnu sur la commune de Tallard Superficie (en ha) Zones référencées Totale Commune ZONES RÉGLEMENTAIRES SITE NATURA 2000 : La Durance-ZSC 15 920 La Durance – ZPS 20 008 La haute Durance de Tallard et ses ripisylves retenue de Curbans-la Saulce - marais et zones humides adjacentes 100,69 50,87 La haute Durance, ses iscles et ses ripisylves d'Espinasses à Tallard 1007,92 21.76 234,77 78,02 104,49 ZONES D’INVENTAIRES ZNIEFF type I ZNIEFF type II La haute Durance à l'aval de Serre-Ponçon jusqu'à Sisteron INVENTAIRE DÉPARTEMENTAL DES ZONES HUMIDES 7 zones 124,58 ZICO Vallée de la Durance : de Tallard à Sisteron Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 1 650 48 PLU de Tallard Carte 1 Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 49 PLU de Tallard a. Site Natura 2000 Depuis 1992, l’Europe s’est lancée dans un ambitieux réseau de sites écologiques appelé Natura 2000. Cette démarche est née de la volonté de maintenir la biodiversité biologique du continent européen tout en tenant compte des activités sociales, économiques, culturelles et régionales présentes sur les sites désignés. Pour réaliser ce réseau écologique, les États membres se basent sur les deux textes fondateurs que sont la Directive « Oiseaux » de 1979 (les zones de protection spéciale – ZPS) et la Directive « Habitats Faune Flore » de 1992 (les zones spéciales de conservation – ZSC). La Directive « Oiseaux » a été créée en vue de la conservation de 181 espèces et sous-espèces d’oiseaux menacées en Europe. La Directive « Habitat Faune Flore » vise la conservation des espèces de faune et de flore sauvages ainsi que leurs habitats naturels. Ces Directives établissent la base réglementaire du réseau Natura 2000. Une fois désigné, un comité de pilotage (COPIL) regroupant les acteurs locaux et institutionnels du territoire est constitué. Sous l’égide de ce comité est alors élaboré un document d’objectif (DOCOB). Le DOCOB est le document de référence servant à définir les mesures de gestion Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 50 PLU de Tallard adéquates à mettre en œuvre en vue de la préservation du site Natura 2000 et de son intégration dans le tissu socio-économique local. Cette démarche donne alors lieu à une gestion contractuelle et volontaire du site Natura 2000 se traduisant par la signature de contrats de gestion et/ou de la Charte Natura 2000. La commune de Tallard est concernée par le périmètre du site Natura 2000 « La Durance ». Ce site a été désigné comme zone spéciale de conservation (FR9301589) par l’Arrêté du 21 janvier 2014 paru au Journal Officiel et zone de protection spéciale (FR9312003) par l’Arrêté du 25 avril 2006. LA DURANCE - ZSC La Durance constitue un bel exemple de système fluvial méditerranéen, présentant une imbrication de milieux naturels plus ou moins humides et liés au cours d'eau. La variété des situations écologiques se traduit par une grande diversité d'habitats naturels : végétation basse des bancs graveleux et des dépôts de limons, boisements bas, étendues d'eau libre, bras morts directement associés au lit de la rivière, ainsi que différentes formes de forêts installées sur les berges. La plupart de ces habitats est remaniée à chaque crue et présente ainsi une grande instabilité et originalité. Le site présente un intérêt particulier puisqu'il concentre, sur un espace réduit, de nombreux habitats naturels d'intérêt communautaire à la fois marqués par les influences méditerranéenne et montagnarde. La Durance assure un rôle fonctionnel important pour la faune et la flore : fonction de corridor (déplacement des espèces, tels que certains poissons migrateurs, chiroptères, insectes...), fonction de diversification (mélange d'espèces montagnardes et méditerranéennes) et fonction de refuge (milieux naturels relictuels permettant la survie de nombreuses espèces). Concernant la faune, la Durance présente un intérêt particulier pour la conservation : > de diverses espèces de chauves-souris > de l'Apron du Rhône, poisson fortement menacé de disparition La désignation en site Natura 2000 se justifie par la présence d’habitats et d’espèces d’intérêt communautaire. Tableau 1 Habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire justifiant de la désignation en site Natura 2000 de La Durance Habitats naturels Espèces 3140- Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. Castor fiber 3150 - Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition Telestes souffia 3230 - Rivières alpines avec végétation ripicole ligneuse à Myricaria germanica Callimorpha quadripunctaria 3240 - Rivières alpines avec végétation ripicole ligneuse à Salix elaeagnos Rhodeus amarus Parachondrostoma Coenagrion mercuriale Lucanus cervus 3250 - Rivières permanentes méditerranéennes à Glaucium flavum Cerambyx cerdo 3260 - Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion Lampetra fluviatilis 3270 - Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 Austropotamobius pallipes Alosa fallax Barbus meridionalis Zingel asper Cottus gobio 51 PLU de Tallard p.p. Bombina variegata 3280 - Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion avec rideaux boisés riverains à Salix et Populus alba Emys orbicularis 5210 - Matorrals arborescents à Juniperus spp. 6220 - Parcours substeppiques de graminées et annuelles des Thero-Brachypodietea* 6420 - Prairies humides méditerranéennes à grandes herbes du Molinio-Holoschoenion 6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin Rhinolophus hipposideros Rhinolophus ferrumequinum Myotis blythii Barbastella barbastellus Miniopterus schreibersii Myotis capaccinii Myotis emarginatus Myotis myotis 7210 - Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae* 7240 - Formations pionnières alpines du Caricion bicoloris-atrofuscae* 8210 - Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 8310 - Grottes non exploitées par le tourisme 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)* 92A0 - Forêts-galeries à Salix alba et Populus alba 9340 - Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia * habitats ou espèces en danger de disparition sur le territoire européen des États membres et pour la conservation desquels l'Union européenne porte une responsabilité particulière. LA DURANCE – ZPS La Durance constitue la seule grande rivière provençale, à régime méditerranéen, dont la biostructure a profondément évolué depuis quelques décennies (aménagements hydroélectriques). Fréquentée par plus de 260 espèces d'oiseaux, la vallée de la Durance est certainement l'un des sites de France où la diversité avifaunistique est la plus grande. La plupart des espèces françaises (à l'exception de celles inféodées aux rivages marins ou aux étages montagnards) peut y être rencontrée. La Durance est régulièrement fréquentée par plus de 60 espèces d'intérêt communautaire, ce qui en fait un site d'importance majeure au sein du réseau NATURA 2000. Le site présente un intérêt particulier pour la conservation de certaines espèces d'intérêt communautaire, telles que le Blongios nain (20 à 30 couples), le Milan noir (100 à 150 couples), l'Alouette calandre (6 à 10 couples, soit 20% de la population nationale) et l'Outarde canepetière (une quinzaine d'individus). Les ripisylves, largement représentées, accueillent plusieurs colonies mixtes de hérons arboricoles (Aigrette garzette, Bihoreau gris, Héron garde-boeufs...). Les roselières se développant en marge des plans d'eau accueillent de nombreuses espèces paludicoles (Héron pourpré, Butor étoilé, Blongios nain, Marouette ponctuée, Lusciniole à moustaches, Rémiz penduline...). Les bancs de galets et berges meubles sont fréquentés par la Sterne pierregarin, le Petit Gravelot, le Guêpier d'Europe et le Martin-pêcheur d'Europe. Les zones agricoles riveraines constituent des espaces ouverts propices à diverses espèces patrimoniales (Alouette lulu, Pipit rousseline, Pie-grièche écorcheur, etc.) et sont régulièrement Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 52 PLU de Tallard fréquentées par les grands rapaces (Percnoptère d'Egypte, Circaète Jean-le-Blanc, Aigle de Bonelli, Aigle royal, Grand-duc d'Europe, Faucon pèlerin) nichant dans les massifs alentour (Luberon, Verdon, Alpilles, Lure ...). La vallée de la Durance constitue un important couloir de migration. Ses zones humides accueillent de nombreux oiseaux hivernants (canards, foulques...) et migrateurs aux passages printanier et automnal. La désignation en site Natura 2000 se justifie par la présence de très nombreuses espèces d’oiseaux protégées au niveau national et inscrites à l’annexe I de la directive européenne « oiseaux ». b. Les Zones Naturelles Floristique (ZNIEFF) d’Intérêt Écologique, Faunistique et Le réseau de ZNIEFF a pour objectif la connaissance permanente aussi exhaustive que possible des espaces naturels, terrestres et marins, dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème soit sur la présence d'espèces de plantes ou d'animaux rares et menacées. Deux types de ZNIEFF sont à distinguer : > Les ZNIEFF de type I qui s’appliquent à des secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur valeur biologique remarquable, > Les ZNIEFF de type II qui s’appliquent à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Ces deux types de zones abritent des espèces « déterminantes », parmi les plus remarquables et les plus menacées à l’échelle régionale. L’existence d’une ZNIEFF n’est pas en elle-même une protection réglementaire. Sa présence est toutefois révélatrice d’un intérêt biologique qui doit être pris en compte dans tout projet d’aménagement. Il est à noter qu’une ZNIEFF est un argument recevable par la justice lorsque celle-ci doit statuer sur la protection des milieux naturels. Les descriptions des principales ZNIEFF sont présentées ci-après, sur la base des fiches produites par la DREAL (Inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique 2e édition 2007). ZNIEFF TYPE I « LA HAUTE DURANCE, SES ISCLES ET SES RIPISYLVES D'ESPINASSES À TALLARD» (N°05-132-221) Le site correspond à la portion de la Durance, de ses berges et milieux associés : iscles, bras et terrasses alluviales basses, établi sur la bordure sud du département des Hautes-Alpes, en limite avec le département des Alpes de Haute Provence, entre la retenue de l’Espinasse et la petite ville de Tallard. Il bénéficie d’un climat supra-méditerranéen à tendance continentale, avec une saison estivale marquée par un fort déficit de précipitations. Situé dans la zone biogéographique des Préalpes delphino-provençales, en marge du secteur méditerranéen, à la rencontre des influences méditerranéennes et alpines, le site est inclus dans l’étage de végétation supra-méditerranéen, entre 599 m et 642 m d’altitude. Bien que relativement étroit sur ce secteur, le lit de la Durance a tout de même créé différents habitats caractérisés par une bonne représentativité de tous les stades de la dynamique de végétation, depuis les stades initiaux composés de bancs de graviers nus, en passant par les formations pionnières de colonisation des alluvions et délaissées, les saulaies arbustives et de larges ripisylves, où se rencontrent à la fois des espèces végétales d'origine montagnarde et méditerranéenne. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 53 PLU de Tallard La végétation est dominée par des formations de hautes herbes, de fourrés et de forêts riveraines ou ripisylves. Les bancs de galets y ont une extension limitée, mais deviennent plus fréquents dans la partie aval du site. ZNIEFF TYPE I « LA HAUTE DURANCE DE TALLARD ET SES RIPISYLVES - RETENUE DE CURBANS-LA SAULCE - MARAIS ET ZONES HUMIDES ADJACENTES» (N°05-132-226 Etabli en bordure sud du département des Hautes-Alpes, le site correspond au cours de la Durance, avec ses iscles et ses ripisylves associées, de Tallard à la retenue de Curbans/La Saulce. Il bénéficie d’un climat supra-méditerranéen à tendance continentale. Le lit de la Durance y est relativement étroit, mais s’élargit un peu en amont du barrage de la Saulce pour former un plan d’eau. Situé dans la zone biogéographique des Préalpes delphino-provençales, en marge du secteur méditerranéen, à la rencontre des influences méditerranéennes et alpines, le site est inclus dans les étages de végétation supra-méditerranéen aux environs de 580 m d’altitude. Bien que relativement étroit sur ce secteur, le lit de la Durance a tout de même créé différents habitats caractérisés par une bonne représentativité de tous les stades de la dynamique de végétation, depuis les stades initiaux composés de bancs de graviers nus, en passant par les formations pionnières de colonisation des alluvions et délaissées, les saulaies arbustives et de larges ripisylves, où se rencontrent à la fois des espèces végétales d'origine montagnarde et méditerranéenne. La végétation bordant la rivière est dominée par des formations de hautes herbes, de fourrés et de forêts riveraines. Les bancs de graviers sont limités mais deviennent plus fréquents dans la partie avale, un peu avant le plan d’eau de la Saulce. Une roselière étendue borde certaines des rives du plan d’eau de Curbans / La Saulce. ZNIEFF TYPE II « LA HAUTE DURANCE À L'AVAL DE SERRE-PONÇON JUSQU'À SISTERON» (N°05-132-100 Etabli sur la bordure sud du département des Hautes-Alpes, en limite avec celui des Alpes de Haute Provence, le site correspond au cours de la Durance, avec ses iscles et ses ripisylves, à l'aval de Serre Ponçon jusqu'à Sisteron. Ce site bénéficie d’un climat supra-méditerranéen à tendance continentale. Situé dans la zone biogéographique des préalpes delphino-provençales à la rencontre des influences méditerranéennes et alpines, le site est compris dans l’étage de végétation supraméditerranéen entre 480 m et 630 m d’altitude. Bien que relativement encaissée entre d’anciennes terrasses fluvio-glaciaires perchées, la Durance a constitué un important lit, où se sont développés de multiples habitats liés à l’eau ou aux bordures de cours d’eau. Le site est caractérisé par une bonne représentativité de tous les stades de la dynamique de végétation, depuis les stades initiaux composés de bancs de graviers nus, en passant par les formations pionnières de colonisation des alluvions et délaissées, les saulaies arbustives et les ripisylves bien constituées. La végétation riveraine est dominée par des formations de hautes herbes, de fourrés et de forêts riveraines. Les bancs de graviers, récemment déposés et colonisés par une végétation pionnière, sont assez peu nombreux et n’occupent que de faibles surfaces. En revanche les bancs de galets plus anciens occupent de plus vastes surfaces. Ils sont colonisés par une végétation de fourrés pionniers de saules, et sur les terrasses alluviales les plus hautes, et donc les plus sèches, de pelouses ou de garrigues à Thym (Thymus vulgaris), voire de chênaies de Chêne pubescent (Quercus humilis). En conséquence de cette très importante diversité de milieux, la flore et la faune sont également très variées. Par exemple, la flore associe à la fois des espèces végétales d'origine montagnarde et méditerranéenne. Plusieurs espèces patrimoniales de mammifères, oiseaux et poissons sont de même représentées sur ce site. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 54 PLU de Tallard c. Inventaire départemental des zones humides (Conservatoire d’espaces naturels PACA) L’inventaire départemental des zones humides des Hautes-Alpes a été réalisé en 2011 pour le CEN PACA. La commune de Tallard compte 7 zones humides inscrites à cet inventaire. Aux droits de la zone faisant l’objet de la révision du PLU, on trouve la zone humide n°CEEP0085 « La Rousine T1 ». Elle recouvre une surface de 27,80 ha tout le long du cours d’eau. Les milieux présents sont : > Bancs de graviers des cours d’eau, sans végétation (CB 24.21) > Voiles des cours d'eau (CB 37.71) > Galeries méditerranéennes de grands Saules (CB 44.14) > Forêts de Peupliers riveraines et méditerranéennes (CB 44.61) > Phragmitaies (CB 53.11). Les fonctions principales de cette zone humide sont l’épuration des eaux, la régulation hydraulique et la participation à la préservation de la ripisylve du Rousine. Les menaces relevées qui pèsent sur cette zone sont le développement des activités agricoles (assèchement, modification des berges, suppression de la ripisylve) et les modifications du fonctionnement hydraulique à cause des enjeux agricoles et d’urbanisation. Une visite de terrain a permis de réaliser la carte des habitats naturels de la zone d’étude. Au regard des observations réalisées, nous pouvons noter que la zone humide a des limites différentes de celle de l’inventaire se limitant à la rive proche du cours d’eau sur le secteur. d. La Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux Dans le cadre de l'application de la directive européenne du 6 avril 1979 concernant la protection des oiseaux sauvages (Directive « Oiseaux »), un inventaire des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) a été réalisé par le Muséum National d'Histoire Naturelle et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Les ZICO sont des sites d'intérêt majeur qui hébergent des effectifs d'oiseaux sauvages d'importance européenne. Après la désignation des ZICO, l'État doit, dans un deuxième temps, lui adapter une Zone de Protection Spéciale (ZPS) c'est-à-dire une zone où les mesures de protection du droit interne devront être appliquées. L'existence d'une ZICO n'est pas en soi une protection réglementaire mais elle est révélatrice d'un intérêt biologique, et peut constituer un indice à prendre en compte par la justice lorsqu'elle doit apprécier la légalité d'un acte administratif au regard des différentes dispositions sur la protection des milieux naturels. La ZICO Vallée de la Durance : de Tallard à Sisteron (n°PAC18) recouvre une superficie totale de 1 650 ha et 72 espèces d’oiseaux y ont été observées. 3. Dynamique écologique a. Quelques notions La dynamique écologique d’un territoire s’apprécie au regard de la fonctionnalité de ses réseaux écologiques. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 55 PLU de Tallard Un réseau écologique se compose : > De continuums écologiques comprenant des zones nodales et des zones d’extension Les zones nodales (ou réservoirs de biodiversité) sont formées par un habitat ou un ensemble d’habitats dont la superficie et les ressources permettent l’accomplissement du cycle biologique d’un individu (alimentation, reproduction, survie). Elles constituent le point de départ d’un continuum et ont un rôle de zone « refuge ». Les zones d’extension sont les espaces de déplacement des espèces en dehors des zones nodales. Elles sont composées de milieux plus ou moins dégradés et plus ou moins facilement franchissables. Il est possible de distinguer les continuums terrestres (continuums forestiers, continuum des zones agricoles extensives et des lisières, continuums des landes et pelouses subalpines…) et le continuum aquatique (cours d’eau et zones humides). Chaque continuum peut être rapporté aux déplacements habituels d’espèces animales emblématiques (ex : le continuum forestier a pour espèces emblématiques le sanglier et le chevreuil). > De corridors écologiques : Il s’agit des liaisons fonctionnelles entre deux écosystèmes ou deux habitats favorables à une espèce permettant sa dispersion et sa migration (pour la reproduction, le nourrissage, le repos, la migration…). C’est un espace linéaire qui facilite le déplacement, le franchissement d’obstacle et met en communication une série de lieux. Il peut être continu ou discontinu, naturel ou artificiel. Ces espaces assurent ou restaurent les flux d’individus et donc la circulation de gènes (animaux, végétaux) d’une (sous) population à l’autre. Les corridors écologiques sont donc vitaux pour la survie des espèces et leur évolution adaptative. > De zones relais : Ce sont des zones d’extension non contiguës à une zone nodale. De taille restreinte, elles présentent des potentialités de repos ou de refuge lors de déplacement hors d’un continuum. Figure 1 Schéma de principe d’un réseau écologique (source Réseau Écologique RhôneAlpes) b. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur En région PACA, au regard de l'évidence d'une fragmentation écologique croissante, la prise de conscience de l’enjeu de connaître et d’agir s’est faite et formalisée dès les années 90. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique en résulte et donne une première approche globale de l’état écologique à l’échelle régionale et plus locale. Son élaboration a débuté fin novembre 2011 et il a été approuvé le 26 novembre 2014. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 56 PLU de Tallard Il se compose : > d’un rapport écrit qui comprend un diagnostic et un plan d’action stratégique ; > d’une évaluation environnementale ; > 3 atlas cartographique au 1/100 000ème en 10 planches (Tallard planche 3) : Carte 1 : les éléments de la trame verte et bleue régionale ; Carte 2 : (valeur informative) les éléments de la Trame Verte et Bleue régionale par sous trame ; Carte 3 : les objectifs assignés aux éléments de la trame verte et bleue régionale. > D’un résumé non-technique. Tallard est située dans le secteur de « l’arrière-pays » : « Ce secteur est dominé par des espaces naturels (des grands massifs) à naturalité importante et encore fonctionnels. La pression majeure est localisée autour de la vallée de la Durance, avec des zones de rupture au niveau des confluences, comme celles du Verdon par exemple. Les zones de piémonts, à l’interface entre les massifs et les plaines alluviales, constituent globalement des secteurs à enjeu de connectivité vu leur importance écologique et la pression foncière qui pèse sur eux. Comme pour les espaces arrière-littoraux, cette pression foncière y remonte du littoral par les grandes vallées et le long des axes de communication. L’arrière-pays est par ailleurs affecté par le retrait d’une agriculture extensive garante du maintien de l’ouverture des milieux. Dans ce contexte, les pelouses et garrigues laissent progressivement la place aux habitats préforestiers et sont souvent réduites à de faibles surfaces et isolées. Globalement, en dehors d’un axe durancien plus intensivement soumis aux aménagements, cette zone est marquée par le cumul des petites pressions (projets d’énergie renouvelables, etc.). » Les enjeux et les pressions sur les grandes continuités régionales ont été cartographiés. Le secteur de Tallard est à l’interface entre 3 entités : continuité majeure de dimension régionale à internationale (soumise au développement des pressions dans les vallées), Pressions majeures sur les continuités régionales (Axe durancien, conurbation A8, sillon permien et Côte d’Azur), Bivalence du Rhône et de la Durance (continuités écologiques/pressions). Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 57 PLU de Tallard Figure 2 Extrait de la cartographie « Enjeux et pressions sur les grandes continuités écologiques régionales ». SRCE PACA Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 58 PLU de Tallard Figure 3 Extrait de la cartographie « Trame verte et bleue régionale ». SRCE PACA Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 59 PLU de Tallard c. La trame verte et bleue du SCoT de l’Aire Gapençaise L’état initial de l’environnement du SCoT approuvé le 13décembre 2013 met en lumière une grande richesse naturelle du territoire du SCoT. La prédominance des milieux naturels et agricoles est à souligner, mais elle est menacée par le développement de l’urbanisation. En terme de trame écologique ou trame verte et bleue, le SCoT a réalisé une étude très fine afin d’identifier les connexions écologiques du territoire et les zones de conflit. Les enjeux ainsi dégagés pour cette trame dans le SCoT sont : > Maintenir les espaces naturels remarquables reconnus comme réservoirs de biodiversité > Permettre leur mise en réseau en assurant des liens entre les réservoirs de biodiversité : enrayer le processus de fragmentation des espaces naturels qui impact directement les espèces ; préserver et/ou remettre en bon état les corridors écologiques, notamment ceux soumis aux pressions urbaines : ils jouent un rôle clé pour l’accomplissement du cycle de vie de nombreuses espèces et sont garants de la fonctionnalité globale du territoire et du maintien de la biodiversité. La nécessité de maintenir le foncier agricole : ces espaces participent du maintien de la biodiversité sur le territoire du SCoT en valorisant et protégeant certains espaces. Ils accueillent en effet une part importante des espèces des milieux ouverts qui y trouvent les conditions nécessaires à leur épanouissement. Sur le secteur Sud gapençais, il est relevé qu’entre Gap et Tallard, le territoire se structure autour de la RD 1085 : le maillage écologique y est fortement contraint par un développement rapide de l’urbanisation. Les connexions d’intérêt écologiques identifiées jouent pourtant un rôle majeur en participant de la grande connectivité Est – Ouest au sein du Gapençais. Il y a ici un enjeu prioritaire pour le Gapençais. Projet de nouvelle zone AUl Figure 4 Extrait de la trame verte et bleue du SCoT de l’Aire Gapençaise Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 60 PLU de Tallard d. La trame verte et bleue sur le site du projet La zone d’étude est occupée par une majorité de zones rudérales avec une végétation basse et banale. Elle est bordée à l’Ouest par le torrent du Rousine et à l’Est par la RN85, classée axe à grande circulation. Le cours d’eau est accompagné d’une ripisylve. A l’extrémité Sud du site et au-delà de la Route Nationale, on retrouve des boisements, des prés de fauches, un coteau thermophile, des vignes. Comme il a été vu ci-avant, le SCOT identifie la présence d’une continuité écologique, laquelle peut permettre à des espèces végétales ou à la petite faune (principalement des insectes) de se disséminer ou de se déplacer dans un continuum de milieux relativement thermophiles, forestiers ou humides. Toutefois, cette continuité écologique demeure néanmoins très largement contrainte par : > La RN85 et une barrière de sécurité : > La présence d’une clôture grillagée, en partie en bordure de la RN85, entourant une propriété privée : > Le site de la déchetterie des Piles : Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 61 PLU de Tallard La RN85 en elle-même, la présence de glissières de sécurités, la présence de clôtures grillagées ou encore l’implantation de la déchetterie des Piles, sont autant de contraintes matérielles et physiques qui contraignent le déplacement de la grande faune au sein de la continuité écologique identifiée par le SCOT. L’ACCA de Tallard ne relève par ailleurs pas ce secteur comme zone de passage spécifique pour la grande et moyenne faune sauvage ; un axe bien emprunté par la faune (sangliers …) est clairement répertorié au Nord, à environ 2 km de la zone d’étude. 4. Les enjeux de la révision du PLU sur la biodiversité et la dynamique écologique > La fonctionnalité écologique de la ripisylve du Rousine ; > La préservation des habitats d’intérêt communautaire du site, > La préservation, voire la restauration de la trame verte et bleue du site. 2) Paysage 1. Perception paysagère de la zone d’étude La zone d’étude apparait principalement comme un terrain en friche, sur lequel toute activité, notamment agricole, est révolue. En effet, bien que ce site soit classé en zone agricole dans le PLU, ce secteur est aujourd’hui et depuis plusieurs années, vierge de toutes cultures, les terres étant d’une qualité agronomique moindre. Le site apparait également en tant qu’emplacement stratégique sur le plan paysager. En effet il se place directement le long de la RN 85 en entrée Sud de la commune et plus globalement de l’aire Gapençaise car nous sommes à moins de 500m de la fin de l’A51. Vue ouverte du site d’étude (source Atelier 2) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 62 PLU de Tallard 3. Perception paysagère lointaine Le site de la Côte Jalla est implanté en contrebas de la RN 85 entre le Rousine et la route départementale. Actuellement, le terrain est dégagé car couvert uniquement de hautes herbes. Les vues sont alors ouvertes vers la montagne de Céüse et la vallée du Dévoluy. Pour autant les vues directes sont obstruées à l’Est par la ripisylve du Rousine, à l’Ouest par la crête de Côte Jalla. Vue ouverte vers les montagnes depuis le site d’étude (source Atelier 2) 2. Perception paysagère de la RN 85 La route nationale est également un élément paysager important présent sur le site d’étude. Cette infrastructure linaire traverse la plaine de Tallard et offre une vue sur un paysage très ouvert avec une nature très présente en paysage rapproché. La présence d’une ripisylve proche de la RN 85 structure le paysage notamment aux abords de la Côte Jalla. La route nationale offre également en paysage lointain une vue sur les montagnes qui apparaissent comme des repères permanents (vue sur Céüse, sur les massifs du Champsaur et du Dévoluy). Des champs cultivés bordent également la RN 85. 6. Principes d’intégration paysagère retenus Les aménagements paysagers, imposés dans le cadre de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation et formalisés dans le futur règlement d’urbanisme de la zone, doivent permettre de préserver les vues sur le paysage en favorisant l’insertion des bâtiments dans l’environnement, et de maintenir l’aspect naturel du site. L’OAP décline notamment un schéma d’épannelage qui garantit la préservation des vues sur les montagnes de Céüse, du Dévoluy et du Champsaur. Le règlement du PLU limitera la hauteur des constructions à 8m. La différence altimétrique entre le RN 85 et le site du projet allant de 3 mètres à 5 mètres, l’impact visuel de l’implantation des bâtiments sera fortement atténué et leur insertion derrière le talus végétal sera favorisée. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 63 PLU de Tallard ▲ Orientation d'Aménagement et de Programmation n°1 Côte Jalla (source : Atelier 2) Principes retenus : 1- La réalisation et la plantation d’un écran végétal le long de la RN 85, planté sur un merlon de terre positionné en retrait de 7m par rapport à l’alignement de la voirie existante, Cet écran paysager sera constitué essentiellement d’arbustes et ponctuellement d’arbres de hautes tiges et sera conforme au cahier des charges des plantations imposé par les services de la DDT05 dans le cadre de l’aménagement de la ZAE de l’Aéropole de Gap-Tallard, en amont du site, de part et d’autre de la RN 85. Cet écran paysager sera maintenu à une faible hauteur afin, à la fois à préserver les vues sur le massif de Céüse, la vallée du Dévoluy et du Champsaur, et de ne pas générer de zones d’ombres sur la RN85. Le cahier des charges des plantations est joint en annexe du dossier. 2 - La plantation d’un écran végétal en limite Sud du projet pour masquer la vue sur les bâtiments et les camions depuis la courbe de la RN 85, en sortie de l’A51. Il sera lui aussi composé d’arbustes et d’arbres de haute tige. 3 - La réalisation de travaux de génie végétal en bordure du Rousine en conformité avec les prescriptions de l’étude de renforcement des berges réalisée par le cabinet Pro-G. (étude jointe au présent dossier). 4 - L’aménagement, en extrémité sud du site, d’un bassin de rétention largement dimensionné permettant d’assurer la gestion des eaux pluviales. Ce dernier devra avoir un aspect naturel et des berges végétalisées pour favoriser son intégration paysagère, il aura également une vocation écologique en ce sens qu’il participera au renforcement de la trame verte et bleu identifiée sur le site et ses alentours. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 64 PLU de Tallard Le substrat utilisé pour l’aménagement de ce bassin devra être naturel, et une végétation hygrophile locale y sera réimplantée. NB : Le périmètre d’implantation du projet concerne seulement une partie du secteur de l’Orientation d'Aménagement et de Programmation. En effet, seule une partie du périmètre de l’Orientation d'Aménagement et de Programmation sera reclassée d’une zone App en zone AUl, limitant ainsi d’autant l’artificialisation des sols aux besoins stricts du projet. ▲ Insertion du projet dans le site, vue depuis le Sud (source Blay & Coulet Architectes) 5 - Le respect d’un plan d’épannelage afin de ne pas porter atteinte aux vues sur le grand paysage et les massifs environnants : Céüse – Dévoluy – Champsaur. Pour la lecture des documents présentés ci-après, il faut considérer que l’observateur est placé au volant de sa voiture, soit à une hauteur moyenne de 1.20 mètre. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 65 PLU de Tallard Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 66 PLU de Tallard Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 67 PL U d e T all a rd 3) Ressource en eau 1. Le SDAGE Rhône - Méditerranée, Le Contrat de rivière de la vallée de la Durance a. Le SDAGE du bassin Rhône Méditerranée 2010-2015 Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un document de planification pour l’eau et les milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Le SDAGE RhôneMéditerranée 2010-2015 est entré en vigueur le 17 décembre 2009. Il fixe pour une période de 5 ans les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et intègre les obligations définies par la directive européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour un bon état des eaux d’ici 2015. Le SDAGE comporte huit orientations fondamentales : Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité. Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques. Vision sociale et économique : intégrer les dimensions sociale et économique dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux. Gestion locale et aménagement du territoire : organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement durable. Pollutions : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé. Des milieux fonctionnels : préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques. Partage de la ressource : atteindre et pérenniser l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir. Gestion des inondations : gérer les risques d'inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d'eau. Le SDAGE définit également des principes de gestion spécifiques des différents milieux : eaux souterraines, cours d'eau de montagne, grands lacs alpins, rivières à régime méditerranéen, lagunes, littoral. Le SDAGE a une certaine portée juridique, d’après l’article L212-1 du Code de l’environnement. Il est opposable à l’administration et non aux tiers, c’est-à-dire que la responsabilité du nonrespect du SDAGE ne peut être imputée directement à une personne privée. En revanche toute personne pourra contester la légalité de la décision administrative qui ne respecte pas les mesures du document. Tous les programmes ou décisions administratives ne peuvent pas être en contradiction avec le SDAGE sous peine d’être annulés par le juge pour incompatibilité des documents. Le territoire de Tallard se trouve principalement dans le sous bassin versant de la Durance référencé DU_13_16 au SDAGE Rhône - Méditerranée. Les références des masses d’eau prise en compte dans ce Bassin sont les suivantes : Des mesures à mettre en place ont été identifiées en 2010 par le SDAGE sur ce bassin versant pour les masses d’eau superficielles : Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 68 PL U d e T all a rd > Traiter les sites pollués à l'origine de la dégradation des eaux, > Mettre en place un traitement des rejets plus poussé, > Elaborer et mettre en œuvre un schéma directeur de gestion des eaux pluviales, > Mettre en place des conventions de raccordement, > Contrôler les conventions de raccordement, régulariser les autorisations de rejets, > Actualiser les autorisations relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement, > Optimiser ou changer les processus de fabrication pour limiter la pollution, traiter ou améliorer le traitement de la pollution résiduelle, > Quantifier, qualifier et bancariser les points de prélèvements, > Adapter les prélèvements dans la ressource aux objectifs de débit. Le Contrat de rivière de la vallée de la Durance Le contrat de rivière de la vallée de la Durance a été signé en 2008 pour 7 ans. La structure porteuse est le SMAVD (Syndicat mixte d'aménagement de la vallée de la Durance). Le contrat de bassin versant couvre une superficie de 2 240 km² sur 78 communes et comprend 230 km de linéaire de rivière. Les objectifs que le contrat a identifiés sont les suivants : > Assurer la sécurité du dispositif de protection contre les inondations en cohérence avec l’occupation de la plaine ; > Accroître la qualité et la diversité des milieux naturels alluviaux et aquatiques ; > Protéger la ressource en eau de la nappe alluviale ; > Favoriser le développement harmonieux des usages ; > Engager la réflexion sur la gestion de l’eau de la Durance ; > Restaurer et promouvoir le patrimoine lié à l’eau; > Assurer une cohérence entre le fonctionnement prévisible de la Durance, les usages de la plaine, les objectifs de gestion de l’espace alluvial et les enjeux de protection. 2. Caractéristiques des masses d’eau a. Masses d’eau souterraines Le territoire est rattaché à 2 masses d’eau souterraine désignées au SDAGE RhôneMéditerranée 2010-2015 sous la dénomination : > FRDO402 – Domaine plissé du bassin versant de la haute et moyenne Durance ; > FRDO347 – Alluvions de la Durance et de ses affluents. En 2009, les états quantitatif et chimique de la masse d’eau étaient qualifiés de « bon ». Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 69 PL U d e T all a rd b. Masses d’eau superficielles Une masse d’eau superficielle est située en limite du site d’étude. Il s’agit du torrent de la Rousine, référencé FRDR10028 au SDAGE. Pour l’année 2012, l’agence de l’eau indique un état « bon » voire « très bon » selon les paramètres mesurés sur ce cours d’eau. Pour la Durance (FRDR292), en 2010, son état était globalement « mauvais ». c. Zones humides La zone humide présente aux droits de la zone du projet a été décrite au chapitre « Biodiversité et dynamique écologique ». 3. L’alimentation en eau potable (AEP) Sur le territoire, l’alimentation en eau potable est en partie gérée par la communauté de communes Tallard-Barcillonette et par Véolia-CGE. Aucun problème de ressource n’est à noter. 4. Assainissement Les réseaux d’assainissement de la commune sont gérés par la commune, concédés à la CGE. La construction et la gestion des stations d’épuration sont de la compétence de la CCTB. La STEP de Tallard a été mise en service en juillet 1997 et assainit également les communes de Lettret et de Chateauvieux, représentant au total environ 2 000 EqH. 5. Les enjeux de la révision du PLU sur les ressources en eau > La qualité des eaux du Rousine en lien avec : La gestion des eaux pluviales et de ruissellement (rétention, qualité). Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 70 PLU de Tallard 3) Énergie et Gaz à effet de serre (GES) 1. Contexte national et international Au niveau mondial, la France adhère à diverses démarches internationales. Elle est notamment signataire du protocole de Kyoto (en 2010, stabilisation des niveaux d’émissions à celui de 1990 pour la France). Au niveau européen, le paquet énergie-climat, voté le 12 décembre 2008, est un accord européen sur l’énergie, reposant la règle des «3 x 20 en 2020» qui comprend trois grands objectifs énergétiques : > Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport à 1990 (équivaut à 14 % depuis 2005). > Améliorer l’efficacité énergétique de 20 % (baisse de consommation et amélioration du rendement) avec 9 % d’économie en 9 ans, exemplarité des personnes publiques… > Porter la part des énergies renouvelables à 20 % en Europe (en France, passer de 10 à 23 %). En France, « la lutte contre le changement climatique est une priorité de la politique énergétique » (loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique française). Cette lutte s’élabore sur le concept du « facteur 4 », qui vise à stabiliser la température de la planète. Il s’agit pour la France de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 pour passer de 140 millions de tonnes de carbone par an et par habitant, à 38 MT. Les interventions ciblent plus particulièrement les secteurs les plus gros consommateurs d’énergies qui voient leurs émissions augmenter ces dernières années : les transports et le résidentiel-tertiaire (voir Figure 5 et Figure 6 ci-dessous) Les objectifs sont sectoriels : > 38% dans le bâtiment, d’ici 12 ans (2005 - 2017). > 20% dans les transports, d’ici 12 ans (2005 – 2017). Figure 5 Répartition par source des émissions de CO2 en France en 2009 (DOM inclus) Source : Agence européenne pour l’environnement d’après Citepa, juin 2011. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 71 PLU de Tallard Figure 6 Consommation d’énergie finale par secteur (Source SOeS, Bilan de l’énergie) Tableau 2 Émissions de CO2 dues à l’énergie avec correction climatique en France Métropolitaine (en millions de tonnes de CO2) - Source : SOeS, calcul simplifié à partir du bilan de l’énergie, juin 2009. Million de tonnes D’équivalent CO2 (MteqCO2) Écart 197 0 198 0 199 0 200 0 200 5 2006 200 7 2008 2008/199 0 Variation 2008/199 0 (Mt CO2) Transports (hors soutes) 61 95 122 144 146 147 147 142 +19,8 16% Résidentiel et tertiaire 117 114 95 98 101 97 95 97 +1,3 1% Industrie et agriculture 134 124 96 90 84 84 82 80 -15,4 -16% Centrales électriques 69 106 39 36 38 34 35 33 -5,5 -14% Autres (branche énergie) 34 31 22 18 17 19 18 20 -1,7 -8% Total 416 470 374 387 386 380 377 372 -1,5 -0,2 Les lois « Grenelle » insistent en particulier sur la baisse des consommations énergétiques des bâtiments, avec des objectifs ciblés : > Un seuil de consommation annuel d’énergie primaire limité à 50kWh/m² pour les nouvelles constructions à partir de 2012. > Toute construction neuve à partir de fin 2020 devra présenter une consommation d’énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite dans ces constructions (dont bois-énergie). 2. Contexte régional Le pays s’est donc engagé, à l’horizon 2020, à : réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre améliorer de 20% son efficacité énergétique, porter à 23% la part des énergies Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 72 PLU de Tallard renouvelables dans sa consommation d’énergie finale. Ces objectifs doivent être déclinés au niveau régional en fonction des potentialités des territoires. Chaque région doit définir sa contribution aux objectifs nationaux en fonction de ses spécificités, à travers un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE). En région PACA, les objectifs globaux du SRCAE sont : > Des objectifs sectoriels pour une meilleure efficacité énergétique, > Des objectifs de développement des énergies renouvelables, > Des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, > Réduire les émissions de polluants atmosphériques. 3. Données départementales Au niveau départemental, le plan Climat des Hautes-Alpes a été réalisé en 2014. Le plan d'action est composé de 47 fiches, qui se répartissent selon différents axes (adaptation au changement climatique ; habitat ; production d'énergie et maîtrise de la demande en électricité ; urbanisme, aménagement, transports et déplacements ; écoconstruction et matériaux locaux ; patrimoine et éco-responsabilité du Conseil Général ; coordination et évaluation). L’observatoire régional de l’énergie, du climat et de l’air de Provence-Alpes Côte d’Azur a établi une base de données « Energ’air » sur les consommations et les productions d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Au niveau départemental, plus de 99% de l’énergie produite est de l’électricité de façon renouvelable (hydroélectricité, photovoltaïque). La consommation, toutes énergies confondues est établie à environ 490 000 tonnes d’équivalent pétrole (tep) soit un peu plus de 2% de la consommation régionale. Figure 7 Sources d’énergies du département des Hautes-Alpes (Source : ORECA – 2010) En termes de consommation par type d’énergie, l’électricité et les produits pétroliers sont les plus consommées à parts égales. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 73 PLU de Tallard Figure 8 Consommation des différents types d’énergies (Source : ORECA – 2010). Le secteur résidentiel est le premier consommateur d’énergie suivi par les transports puis le tertiaire, mais c’est le secteur des transports qui est le plus émetteur de gaz à effet de serre, suivi par le résidentiel. En effet, le secteur des transports utilise le pétrole, le plus fort émetteur de GES, comme principale source d’énergie. Figure 9 Consommation d’énergie par secteur d’activité (Source : ORECA – 2010) Figure 10 Emissions de gaz à effet de serre par secteur d’activité (Source : ORECA – 2010) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 74 PLU de Tallard 4. Données locales a. Consommations énergétiques et gaz à effet de serre La base de données Energ’air de la région PACA est établie à l’échelle communale. En termes de consommation, c’est le secteur des transports le plus gros consommateur, suivi du secteur résidentiel et du secteur tertiaire. En termes de GES, c’est le CO2 qui est le plus émis, principalement par les transports. b. Énergies renouvelables Sur le territoire communal, les productions d’énergie sont liée au photovoltaïque et au solaire thermique. 5. Les enjeux de la révision du PLU sur l’énergie et les gaz à effet de serre > Les économies d’énergies. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 75 PL U d e T all a rd 4) Le bruit 1. Contexte réglementaire Les principaux textes en vigueur relatifs à la réglementation du bruit (infrastructures routières) sont les suivants : > Le Code de l’Environnement et notamment ses dispositions relatives à la lutte contre le bruit (livre V), > Le décret n°95-22 du 9 janvier 1995, relatif à la limitation des aménagements et infrastructures de transports terrestres, pris pour l’application de la loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 codifiée, > L’arrêté du 5 mai 1995, relatif au bruit des infrastructures routières, complété par la circulaire du 12 décembre 1997, > L’arrêté du 30 mai 1996, relatif aux modalités de classement des infrastructures de transports terrestres et à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit. 2. Données générales Le bruit peut être caractérisé par sa fréquence (grave, médium, aiguë) et par son amplitude mesurée en niveau de pression acoustique. L’oreille humaine a une sensibilité très élevée, puisque le rapport entre un son audible (2.10-5 Pascal) et un son douloureux (20 Pascal) est de l’ordre de 1 000 000. L’échelle usuelle pour mesurer le bruit est une échelle logarithmique et l’on parle de niveaux de bruit exprimés en décibel A (dB(A)) où A est un filtre caractéristique des particularités fréquentielles de l’oreille. Le bruit de la circulation automobile fluctue au cours du temps. La mesure instantanée (au passage d’un camion par exemple), ne suffit pas pour caractériser le niveau d’exposition au bruit des habitants. Les enquêtes et études menées ces trente dernières années ont montré que c’était le cumul de l’énergie sonore reçue par un individu qui était l’indicateur le plus représentatif des effets du bruit sur l’homme, et en particulier, de la gêne issue du bruit de trafic. Ce cumul est traduit par le niveau énergétique équivalent, noté Leq. Après enquête sur un certain nombre de sites, on peut donner les indications suivantes caractérisant la gêne des habitants : > en dessous de 55 dB(A) : moins de 1 % des riverains se déclarent gênés, > entre 55 et 60 dB(A) : 5 % des riverains se déclarent gênés, > entre 60 et 65 dB(A) : 20 % des riverains se déclarent gênés, > entre 65 et 70 dB(A) : 50 % des riverains se déclarent gênés, > au-delà de 70 dB(A) : près de 100 % des riverains se déclarent gênés. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 76 PL U d e T all a rd Le bruit lié à la circulation automobile varie devant les habitations dans un intervalle de 55 à 80 dB(A) : > 55 dB(A) : immeuble situé à 500 m d’une autoroute ou façade sur cour en centre-ville, > 65 dB(A) : rue secondaire d’un centre-ville, > 75 dB(A) : artère principale d’une grande ville ou habitation à 30 m d’une autoroute, > 80 dB(A) : façade en bord d’autoroute. 3. Les nuisances sonores sur la commune a. Infrastructures routières Le classement des infrastructures de transports terrestres est défini en fonction des niveaux sonores de référence. Pour chaque infrastructure sont déterminés sur les deux périodes 6h-22h et 22h-6h deux niveaux sonores dits "de référence" (LAeq). Caractéristiques de la contribution sonore de la voie, ils servent de base au classement sonore et sont évalués en règle générale à un horizon de vingt ans. Les infrastructures sont ainsi classées par catégories (de la catégorie 1 la plus bruyante, à la catégorie 5), par arrêté préfectoral. Pour chaque catégorie correspond une zone de largeur définie dans laquelle il sera nécessaire de prévoir une installation acoustique renforcée, pour les nouvelles constructions. Tableau 3 Classement des infrastructures sonores (Source DDT 74) Niveau sonore de Niveau sonore de référence référence Catégorie LAep(6h-22h) en dB(A) LAep(22h-6h) en dB(A) Largeur du secteur de protection L > 81 L > 76 1 300 m 76 < L ≤ 81 71 < L ≤ 76 2 250 m 70 < L ≤ 76 65 < L ≤ 71 3 100 m 65 < L ≤ 70 60 < L ≤ 65 4 30 m 60 < L ≤ 65 55 < L ≤ 60 5 10 m Ces niveaux sonores peuvent être en réalité perçus à des distances très variables qui s’affranchissent en fonction de la situation topographique du riverain par rapport à la voirie. Sur la commune de Tallard, la RN85 et la RD942 sont considérées comme des axes bruyants : > RD85 : catégorie 3 – arrêté préfectoral du 16 mai 2013 ; > RD942 : catégorie 3 dans le tissu urbain, catégorie 4 sur le reste du territoire. > L’A51 : catégorie 2 – seule la bande impactée par le bruit de l’infrastructure vient sur le territoire communal. Les cartes suivantes présentent les secteurs affectés par le bruit. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 77 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 78 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 79 PL U d e T all a rd Des cartes des zones exposées au bruit des grandes infrastructures de transport selon les indicateurs Lden et Ln sont également réalisées pour les routes supportant un trafic important dans le département. Celles-ci présentent les zones actuellement exposées au bruit des grandes infrastructures de transport sur le département. Cette représentation, basée sur des données d’entrée parfois forfaitaires et évaluée par calcul, propose une vision macroscopique et maximaliste de l’exposition au bruit NB : Indicateur Lden : indicateur du niveau sonore global pendant une journée (jour, soir et nuit) utilisé pour qualifier la gêne de la population liée à l'exposition au bruit. Indicateur Ln : indicateur du niveau sonore global pendant la période nocturne (22h à 6h) utilisé pour qualifier la gêne de la population liée à l'exposition au bruit. Les cartes suivantes présentent les zones exposées au bruit selon ces 2 indicateurs et les zones où les valeurs seuils sont dépassées. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 80 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 81 PL U d e T all a rd NB : l’A51 n’apparaît pas sur la carte car les zones où les valeurs seuils sont dépassées ne concernent pas la commune de Tallard. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 82 PL U d e T all a rd Les quatre cartes ci-dessus révèlent qu’une très petite partie de la population réside dans un environnement sonore considéré comme bruyant, en lien avec la RD 85 sur le territoire communal. c. Autres sources potentielles de nuisances sonores L’aérodrome de Tallard est potentiellement une source non négligeable de bruit. Il n’est pas couvert à ce jour par un plan d’exposition au bruit. 4. Les enjeux de la révision du PLU sur le bruit > L’exposition des populations aux nuisances sonores à proximité des infrastructures routières. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 83 PL U d e T all a rd 5) Risques naturels et technologiques 1. Les risques naturels Quelques grands principes sont à retenir pour la prise en compte des risques naturels dans l’aménagement du territoire. Dans l’ordre de priorité : > Privilégier le principe de prévention qui vise à limiter les enjeux dans les zones soumises aux phénomènes (aléas). > Raisonner l’aménagement pour ne pas aggraver les risques ou en créer de nouveaux. Ne pas aggraver la vulnérabilité existante. > Réduire la vulnérabilité des aménagements existants. La commune n’est pas couverte par un PPRn1. Le risque sismique est qualifié de très faible mais non négligeable (classe 1A). Tallard est peu sujette aux glissements de terrain, éboulis ou chutes de pierres. Le torrent du Rousine qui longe la zone du projet est identifié dans l’Atlas des Zones Inondables (AZI) de la région PACA publié en 2004. La zone du projet a, quant à elle, fait l’objet de deux études réalisées par la société SAB (Sablière du Buech), l’une sur l’inondabilité du secteur, et l’autre relative au renforcement des berges en rive droite du Rousine. Cette analyse conclue que les parcelles concernées par le projet ne sont pas menacées par une crue centennale car la berge à un sommet plus haut en rive gauche qu’en rive droite, 1 PPRn : Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 84 PL U d e T all a rd dirigeant alors l’expansion des crues en rive droite. Néanmoins, des phénomènes d’érosion peuvent fragiliser les berges et l’étude conclut à la nécessité de réaliser des travaux de consolidation : mise en place de fascine et plantations. Pour la gestion des risques, l’étude réalisée par les Sablières du Buech prévoit des travaux sur 2 secteurs aux abords de la zone d’étude. > Zone n°1 : renforcement des zones non végétalisées du talus par la mise en place de fascines et plantations d’arbustes en arrière des fascines. > Zone n°2 : travaux léger (plantation, mises en place de fascines) pour protéger le secteur des phénomènes de ravinement modérés qui empêchent l’implantation d’une végétation qui arrêterait l’érosion régressive de la berge. Figure 11 Extrait de l’étude pour le renforcement des Berges – Côte Jalla. Localisation des zones de travaux. SAB 2015 Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 85 PL U d e T all a rd 2. Les risques technologiques La commune n’est pas couverte par un PPRt2 et aucun risque technologique n’est répertorié. 3. Les enjeux de la révision du PLU sur les risques > 2 PPRt L’exposition des populations aux risques naturels. : Plan de Prévention des Risques technologiques Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 86 PL U d e T all a rd 6) Synthèse des enjeux environnementaux DOMAINE Biodiversité dynamique écologique Ressource eau Niveau d’enjeux pour le projet de révision ENJEUX et en Energie La fonctionnalité écologique de la ripisylve du Rousine et de la zone humide MODERE La préservation des communautaire du site FAIBLE habitats d’intérêt La préservation, voire la restauration de la trame verte et bleue du site FORT La gestion des eaux pluviales et de ruissellement sur le site du projet. FORT Les économies d’énergies FAIBLE Bruit Risques naturels et technologiques L’exposition des populations aux nuisances sonores à proximité des infrastructures routières. FAIBLE L’exposition des populations aux risques naturels. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 MODERE 87 PL U d e T all a rd 7) Articulation avec les autres documents d’urbanisme et plans et programmes 1. Le Schéma régional de cohérence écologique Le secteur visé par la révision allégée n°1 du PLU est situé dans l’espace de fonctionnalité du torrent du Rousine dans l’atlas du SRCE PACA. Malgré cela, l’état initial de l’environnement a montré qu’actuellement, la zone d’expansion de crues est située en rive droite et que le site n’accueille pas d’habitat lié au cours d’eau sur sa partie à aménager. La révision allégée du PLU n’aura pas d’effet sur la continuité du Rousine. 2. Le SDAGE Rhône-Méditerranée Le site du projet fait partie du territoire du SDAGE Rhône-Méditerranée. Il est également concerné par le contrat de rivière de la vallée de la Durance. Le SDAGE fixe les orientations fondamentales pour la gestion de la ressource en eau des grands bassins hydrographiques tandis que le contrat de milieu s’applique à un niveau local. Les huit orientations fondamentales définies dans le SDAGE sont les suivantes : > Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité, > Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques, > Vision sociale et économique : intégrer les dimensions sociale et économique dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux, > Gestion locale et aménagement du territoire : organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement durable, > Pollutions : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé, > Des milieux fonctionnels : préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques, > Partage de la ressource : atteindre et pérenniser l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir, > Gestion des inondations : gérer les risques d'inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d'eau. L’objet de la présente révision du PLU est lié à l’urbanisation d’un secteur qui ne touche ni zone humide ni cours d’eau, en compatibilité avec les orientations fondamentales du SDAGE. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 88 PL U d e T all a rd 3. Le SCoT l’Aire gapençaise Le SCoT de l’Aire gapençaise a été approuvé le 13 Décembre 2013. Le PLU de Tallard doit être compatible avec ce document. - Orientations du SCoT concernant le développement économique Le SCoT encadre la consommation d’espace dédiée à l’économie à travers la définition d’une enveloppe maximale de foncier économique pouvant être urbanisée au cours des 20 prochaines années. Pour le secteur Tallard-Barcillonnette, cette enveloppe est de 23 ha. Le SCoT demande, sous condition de maîtrise préalable des éventuelles nuisances pouvant être générées pour la population et usagers locaux, à développer de manière préférentielle l’activité économique et les emplois au sein des espaces habités pour éviter les déplacements contraints. Ainsi, le SCoT souhaite que les collectivités prévoient des règles d’aménagement pour éviter le développement d’activités économiques en dehors des centres urbains et espaces dédiés, notamment le long des principaux axes routiers du territoire. Il est également demandé à ce que les extensions / création de zones d’activités soient programmées en profondeur ou en hauteur plutôt que le long des axes de desserte. Le projet prévoit la création d’une zone exclusivement dédiée à l’accueil d’entreprises du secteur tertiaire-logistique, en complément de la zone d’activités économiques de l’Aéropole de Gap-Tallard, qui elle, a vocation à accueillir exclusivement des entreprises commerciales. Ce Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 89 PL U d e T all a rd projet permet de diviser les activités sur le secteur sans remettre en cause la polarisation d’activités commerciales à proximité de l’aérodrome. Le projet de plate-forme logistique n’est pas compatible avec la proximité d’espaces habités et nécessite un accès immédiat sur la RN85. Le site retenu pour a une position stratégique au regard des infrastructures routières et de la limitation des nuisances par rapport aux autres activités ou aux habitations. - Orientations du SCoT concernant le paysage La carte prescriptive de « valorisation paysagère » du territoire Gapençais identifie la RN85 comme un itinéraire de découverte où l’interface route / zone d’activités est à améliorer. Cette prescription porte sur la portion de la RN 85 située entre la sortie d’autoroute A51 à la Saulce et la zone d’activités de l’Aéropôle de Tallard. Le SCoT identifie et localise des points de vue et panoramas remarquables (vues statiques sur le territoire) que les collectivités doivent pérenniser et valoriser dans les documents d’urbanisme locaux. La sortie de l’autoroute A51 est identifiée comme « point de vue et panorama remarquable ». Le site d’étude, situé en entrée sud du territoire, est visible depuis ce point de vue statique. Une étude d’entrée de ville L111.1.4 a permis de mener une réflexion approfondie et concertée sur l’intégration optimale du projet dans le paysage. Les aménagements paysagers, imposés dans le cadre de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP N°1) et formalisés dans le futur règlement d’urbanisme de la zone, permettent de préserver les vues sur le paysage en favorisant l’insertion des bâtiments dans l’environnement, et de maintenir l’aspect naturel du site. L’OAP décline notamment un schéma d’épannelage qui garantit la préservation des vues sur les montagnes de Céüse, du Dévoluy et du Champsaur (Cf. développement infra). Le règlement du PLU limitera la hauteur des constructions à 8m. La différence altimétrique entre la RN 85 et le site du projet allant de 3 mètres à 5 mètres, l’impact visuel de l’implantation des bâtiments sera fortement atténué et leur insertion derrière le talus végétal sera favorisée. Des écrans paysagers adaptés permettront de limiter l’impact visuel des constructions sans remettre en cause les vues et sans gêner la circulation sur la RN85. Le périmètre d’implantation du projet concerne seulement une partie du secteur de l’Orientation d'Aménagement et de Programmation. Seule une partie du périmètre de l’Orientation d'Aménagement et de Programmation sera reclassée en zone AUI, de façon à limiter strictement l’artificialisation des sols aux seuls besoins du projet. L’extrémité sud de la zone sera en effet maintenue en zone App, garantissant ainsi la préservation de ce secteur, et la consécration de sa vocation écologique (Cf. Compte rendu Réunion des Personnes Publiques Associées). Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 90 PL U d e T all a rd - Orientations du SCoT concernant le paysage et les continuités écologiques Les corridors écologiques ont été identifiés en croisant les données relatives aux espaces à forts enjeux de biodiversité, aux distances à l’urbanisation, aux infrastructures routières et aux habitats naturels et semi-naturels d’intérêt patrimonial. Sur Tallard, un corridor écologique a été identifié au sud de la commune. Ce corridor, identifié à l’échelle du 1/60 000ème, relie le massif de Serre Soleille, à l’ouest, aux espaces naturels de Boussac, à l’est, en suivant le ruisseau Baudon et le Rousine, les espaces boisés de Côte Jalla et les espaces agronaturels du Mont d’Abdon. Sur le secteur Sud gapençais, il est relevé qu’entre Gap et Tallard, le territoire se structure autour de la RD 1085 : le maillage écologique y est fortement contraint par un développement rapide de l’urbanisation. Les connexions d’intérêt écologiques identifiées jouent pourtant un rôle majeur en participant de la grande connectivité Est – Ouest au sein du Gapençais. Il y a ici un enjeu prioritaire pour le Gapençais. La zone d’étude (site de la Côte Jalla) est occupée par une majorité de zones rudérales avec une végétation basse et banale. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 91 PL U d e T all a rd Elle est bordée à l’Ouest par le torrent du Rousine et à l’Est par la RN85, classée axe à grande circulation. Le cours d’eau est accompagné d’une ripisylve. A l’extrémité Sud du site et au-delà de la Route Nationale, on retrouve des boisements, des prés de fauches, un coteau thermophile, des vignes. Comme il a été vu ci-avant, le SCOT identifie la présence d’une continuité écologique, laquelle peut permettre à des espèces végétales ou à la petite faune (principalement des insectes) de se disséminer ou de se déplacer dans un continuum de milieux relativement thermophiles, forestiers ou humides. Toutefois, cette continuité écologique demeure largement contrainte par la présence de la RN 85, par la présence de la déchetterie, par la présence de clôtures… Dans le cadre du projet, la dimension écologique de ce secteur est pleinement intégrée ; de nombreux travaux de plantations seront réalisés à la fois pour des raisons paysagères (valorisation du paysage en favorisant une insertion optimale des bâtiments dans le site et les paysages), mais également écologiques. Les plantations qui seront plus particulièrement réalisées à l’extrémité Sud de la parcelle, dans la zone de la continuité écologique repérée par le SCOT, permettront de créer, autour du bassin de collecte des eaux pluviales, un boisement relativement dense, entre le projet, la ripisylve du Rousine et la RN 85. Ce boisement a vocation à renforcer la continuité écologique repérée sur le secteur par le SCOT de l’Aire Gapençaise. L’ensemble de ces travaux d’aménagement et de plantation sont par ailleurs valeur obligatoire, puisqu’ils sont formellement prescrits et imposés par le règlement d’urbanisme de la zone (Zone AUI) et dans l’OAP N°1°. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 92 PL U d e T all a rd PARTIE 2 : ANALYSE DES INCIDENCES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PROJET Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 93 PL U d e T all a rd 1) INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT L’analyse des incidences et les mesures associées sont développées pour les enjeux rappelés dans le tableau ci-après. DOMAINE ENJEUX Biodiversité dynamique écologique et La fonctionnalité écologique de la ripisylve du Rousine et de la zone humide La préservation, voire la restauration de la trame verte et bleue du site Paysage Ressource eau en Risques naturels et technologiques Niveau d’enjeux pour le projet de révision MODERE FORT Le maintien des vues sur le grand paysage et la perception des abords de la RN85 MODERE La gestion des eaux pluviales et de ruissellement sur le site du projet. FORT L’exposition des populations aux risques naturels. MODERE 1. Incidences sur le site Natura 2000 la Durance La commune de Tallard abrite une partie du site Natura 2000 de la Durance, désigné au titre des directives européennes habitat et oiseaux (FR 9312003 et FR 9301589). Il couvre une surface totale de près de 16 000 hectares répartis sur 5 départements (Alpes-de-HauteProvence, Bouches-du-Rhône, Var, Hautes-Alpes et Vaucluse). Sur la commune de Tallard, le site comprend la Durance et ses berges. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 94 PL U d e T all a rd Périmètre du projet Légende : Emprise du projet Natura 2000 Limites du site Natura 2000 de la Durance sur la commune de Tallard et localisation du site du projet. Les habitats naturels (habitats d’intérêt communautaire) du site Natura 2000 sur la commune sont : > Végétation pionnière des rivières méditerranéennes à Glaucière jaune et Scrophulaire des chiens (EUR 3250-1), > Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces (EUR 6430-4), > Peupleraies noires sèches méridionales (EUR 92A0-3), > Peupleraies blanches (EUR 92A0-6), > Fruticées d’Argousiers (CB 31.8124), > Gazons à Brachypode de Phénicie (CB 34.36), > Groupements méditerranéens subnitrophiles de graminées (CB 34.81), > Prairies humides eutrophes (CB 37.2), > Steppes supraméditerranéennes et prairies à Aphyllanthes (CB 34.72), > Cultures, plantations et friches, > Villes, villages et sites industriels. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 95 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 96 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 97 PL U d e T all a rd (Éléments tirés de la fiche Natura 2000 du réseau Natura 2000 http://www.developpementdurable.gouv.fr et du document d’objectif du site) Le secteur d’étude est en limite du site Natura 2000 « La Durance ». Ce dernier couvre une superficie totale de 20000 ha. Le réseau Natura 2000 a pour objectif de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l'Union Européenne. Il assurera, à terme, le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d'espèces de la flore et de la faune sauvage d'intérêt communautaire. Il est composé de sites désignés spécialement par chacun des États membres en application des directives européennes dites "Oiseaux" et "Habitats" de 1979 et 1992. L'ordonnance n° 2001-321 du 11 avril 2001 transpose, en droit français, la "Directive Habitat" (articles 4 et 6) dont les prescriptions sont inscrites dans le Code de l’Environnement (Articles L414-1 à L414-7). L'article L414-4 reprend l’obligation de soumettre les projets à une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site. L’application de cet article est retranscrite dans les articles R214-34 à R214-39 du Code de l’Environnement. Le projet se situe en limite du site Natura 2000 « La Durance », un site d’Importance Communautaire (SIC) proposé à l'Union Européenne pour être désigné Zone Spéciale de Conservation au titre de la Directive « Habitats » et Zone de Protection Spéciale au titre de la Directive « Oiseaux ». Ces classements ont été officialisés le 24 avril 2006 pour la ZPS, le 28 mars 2008 pour le site d’importance communautaire et le 21 janvier 2014 pour la zone spéciale de conservation. Le Docob (document d’objectifs) du site est approuvé par arrêté préfectoral du 20 juin 2012. DESCRIPTION DU SITE – LA DURANCE ZSC La Durance constitue un bel exemple de système fluvial méditerranéen, présentant une imbrication de milieux naturels plus ou moins humides et liés au cours d'eau. La variété des situations écologiques se traduit par une grande diversité d'habitats naturels : végétation basse des bancs graveleux et des dépôts de limons, boisements bas, étendues d'eau libre, bras morts directement associés au lit de la rivière, ainsi que différentes formes de forêts installées sur les berges. La plupart de ces habitats est remaniée à chaque crue et présente ainsi une grande instabilité et originalité. Le site présente un intérêt particulier puisqu'il concentre, sur un espace réduit, de nombreux habitats naturels d'intérêt communautaire à la fois marqués par les influences méditerranéenne et montagnarde. La Durance assure un rôle fonctionnel important pour la faune et la flore : fonction de corridor (déplacement des espèces, tels que certains poissons migrateurs, chiroptères, insectes...), fonction de diversification (mélange d'espèces montagnardes et méditerranéennes) et fonction de refuge (milieux naturels relictuels permettant la survie de nombreuses espèces). Concernant la faune, la Durance présente un intérêt particulier pour la conservation : > de diverses espèces de chauves-souris > de l'Apron du Rhône, poisson fortement menacé de disparition La désignation en site Natura 2000 se justifie par la présence d’habitats et d’espèces d’intérêt communautaire. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 98 PL U d e T all a rd DESCRIPTION DU SITE-LA DURANCE ZPS La Durance constitue la seule grande rivière provençale, à régime méditerranéen, dont la biostructure a profondément évolué depuis quelques décennies (aménagements hydroélectriques). Fréquentée par plus de 260 espèces d'oiseaux, la vallée de la Durance est certainement l'un des sites de France où la diversité avifaunistique est la plus grande. La plupart des espèces françaises (à l'exception de celles inféodées aux rivages marins ou aux étages montagnards) peut y être rencontrée. La Durance est régulièrement fréquentée par plus de 60 espèces d'intérêt communautaire, ce qui en fait un site d'importance majeure au sein du réseau NATURA 2000. Le site présente un intérêt particulier pour la conservation de certaines espèces d'intérêt communautaire, telles que le Blongios nain (20 à 30 couples), le Milan noir (100 à 150 couples), l'Alouette calandre (6 à 10 couples, soit 20% de la population nationale) et l'Outarde canepetière (une quinzaine d'individus). Les ripisylves, largement représentées, accueillent plusieurs colonies mixtes de hérons arboricoles (Aigrette garzette, Bihoreau gris, Héron garde-boeufs...). Les roselières se développant en marge des plans d'eau accueillent de nombreuses espèces paludicoles (Héron pourpré, Butor étoilé, Blongios nain, Marouette ponctuée, Lusciniole à moustaches, Rémiz penduline...). Les bancs de galets et berges meubles sont fréquentés par la Sterne pierregarin, le Petit Gravelot, le Guêpier d'Europe et le Martin-pêcheur d'Europe. Les zones agricoles riveraines constituent des espaces ouverts propices à diverses espèces patrimoniales (Alouette lulu, Pipit rousseline, Pie-grièche écorcheur, etc.) et sont régulièrement fréquentées par les grands rapaces (Percnoptère d'Egypte, Circaète Jean-le-Blanc, Aigle de Bonelli, Aigle royal, Grand-duc d'Europe, Faucon pèlerin) nichant dans les massifs alentour (Luberon, Verdon, Alpilles, Lure ...). La vallée de la Durance constitue un important couloir de migration. Ses zones humides accueillent de nombreux oiseaux hivernants (canards, foulques...) et migrateurs aux passages printanier et automnal. La désignation en site Natura 2000 se justifie par la présence de très nombreuses espèces d’oiseaux protégées au niveau national et inscrites à l’annexe I de la directive européenne « oiseaux ». COMPOSITION DU SITE Habitats naturels d’intérêt communautaire : Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 99 PL U d e T all a rd Tableau 4 Surface globale des habitats d’intérêt communautaire sur le site N2000 « La Durance » Espèces d’intérêt communautaire Les tableaux et listes d’espèces ci-dessous reprennent toutes les espèces d’intérêt communautaire du site Natura 2000. > Oiseaux. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 100 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 101 PL U d e T all a rd > Mammifères Le Castor d’Europe Les chiroptères Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 102 PL U d e T all a rd > Les poissons > Les reptiles et amphibiens Le sonneur à ventre jaune (pas de station identifiées dans le site mais des informations le donnent présents). La Cistude d’Europe (une seule station à la Roque d’Anthéron). Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 103 PL U d e T all a rd > Les invertébrés LES ENJEUX TRANSVERSAUX DE CONSERVATION DU SITE Les principaux enjeux du site sont : La mobilité de la rivière, à l’origine de sa spécificité et du maintien dynamique et durable de la mosaïque d’habitats et de cortèges d’espèces remarquables qu’elle contient ; La fonction de corridor écologique : axe migratoire international, zone d’échange entre les influences alpines et méditerranéennes, ramification centrale d’un écosystème aquatique (des torrents de montagne au Rhône); cette fonction est portée par la continuité du cours d’eau, de ses annexes et ripisylves, mais aussi par le réseau de zones humides associées ; La dimension de réservoir biologique que la rivière revêt : les confluences de la Durance avec ses affluents sont à ce titre particulièrement riches car elles constituent des secteurs de plus grande quiétude, des zones de contact entre différentes influences ; d’autres milieux patrimoniaux ont un rôle de réservoir : annexes hydrauliques, certaines ripisylves matures, friches thermophiles… enfin, pour que cette fonction se maintienne, il est important que les continuités biologiques latérales (entre le cours d’eau et les milieux naturels connexes) soient opérationnelles. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 104 PL U d e T all a rd Les enjeux de conservation du site N2000 « La Durance ». Le projet en lui-même, et plus généralement l’ensemble de la zone d’étude, ne se situent pas au sein du périmètre Natura 2000. Deux habitats d’intérêt communautaire ont été recensés dans la zone d’étude : Il s’agit de forêts de Peupliers riveraines et méditerranéennes (CB 44.61 – EUR 92A0) d’une part, et de galeries méditerranéennes de grands Saules (CB44.14 – EUR 92A0) d’autre part. Comme le montre le document graphique ci-joint, ces deux habitats situés sur les berges du Rousine, sont en dehors de l’emprise et du périmètre du projet. Ces deux habitats ne sont donc pas impactés par le projet. De plus l’Orientation d'Aménagement et de Programmation prévoit un maintien de ces habitats et leur renforcement puisque des arbres autochtones seront plantés dans la partie Sud du projet. Habitats d’intérêt communautaire : Le tableau ci-après reprend les habitats naturels répertoriés sur le secteur d’étude qui sont également des habitats d’intérêt communautaire du site Natura 2000. HABITAT (Code Corine Biotope) Galerie méditerranéennes de grands Saules (CB 44.14) Forêts de Peupliers riveraines méditerranéenne (CB 44.61) HABITAT D’INTERET COMMUNAUTAIRE DU SITE NATURA 2000 « LA DURANCE » et Forêts galeries à Salix alba et Populus alba (CN 92A0) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 105 PL U d e T all a rd Espèces d’intérêt communautaire Durant les inventaires, aucune espèce d’intérêt communautaire liée au site Natura 2000 « La Durance » ou non n’a été observée. Le Docob relève la présence sur la commune de Tallard du Chevalier guignette. Cette espèce occupe les lacs, les gravières et surtout le lit vif des rivières. Dans ce dernier milieu, il occupe les sites pourvus d’une végétation herbacée ou buissonneuse ne dépassant pas 2 mètre de hauteur. L’habitat type de l’espèce se constitue de plages de galets et de sable avec quelques rochers et une étendue herbeuse. Les habitats naturels du site ne représentent pas d’intérêt pour cette espèce. A proximité, d’autres données sont disponibles. Les espèces sont décrites ci-dessous avec la potentialité d’accueil de la zone d’étude : Le Blongios nain se rencontre aussi bien dans les grandes roselières aérées mais inondées que dans les canaux envahis de végétation en bordure de rivière ou dans les gravières réaménagées, voire même un simple trou d’eau comme dans la plaine d’Aubagne par exemple. Le site d’étude ne présente pas d’habitat favorable à cette espèce. Le Milan noir est donné présent sur l’ensemble du site Natura 2000, tout le long de la Durance. Hôte régulier des systèmes agro-pastoraux et des zones humides de plaine (lacs, grands étangs et vallées fluviales bordées d’arbres, prairies humides, zones agricoles à proximité de décharges à ciel ouvert). Il fréquente assidûment les décharges, les cours d’eau, les grandes étendues de marais et de friches industrielles et niche habituellement dans les grands arbres à proximité des terrains d’alimentation (Peuplier, Aulnes…). Pour la reproduction, présence de grands arbres indispensables et disponibilité alimentaire importante et facile d’accès (déchets ménagers, lapins myxomateux, poissons…). Les oiseaux reviennent sur site en mars et entame la ponte dès le mois d’avril. La ponte puis l’élevage des jeunes se poursuit jusqu’en juin puis les oiseaux se rassemblent et commencent à déserter la région jusqu’à la fin août. Le site peut l’accueillir mais ne lui propose pas de milieux spécifiques. Le Râle d’eau se rencontre de préférence dans les phragmitaies ou dans des roselières. Il fréquente également les zones saumâtres à salicornes. Ses sites de reproduction sont à proximité de l’eau dont le niveau reste stable. Les berges présentent un couvert végétal épais. Le milieu doit également se caractériser par une bonne disponibilité en nourriture. Son territoire peut cependant être de petite taille (2-5 ares). La zone d’étude peut l’accueillir au niveau des boisements rivulaires. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 106 PL U d e T all a rd Le Rousserole turdoïde est un habitant caractéristique des phragmitaies de taille variable, inondées, en bordure de lacs, d’étangs, de rivières ou de canaux et qui n’hésitent pas à utiliser les arbres côtiers pour chanter. Les milieux naturels du site ne lui sont pas favorables. Le petit Rhinolophe se rencontre de la plaine jusqu’en montagne. Il recherche les paysages semi-ouverts où alternent bocage et forêt avec des corridors boisés. Ses terrains de chasse préférentiels se composent des linéaires arborés de type haie ou lisière forestière avec strate buissonnante bordant des friches, des prairies pâturées ou prairie de fauche. Une donnée est relevée sur la commune. Les boisements de la zone d’étude peuvent lui servir de zone de chasse, comme aux autres espèces de chiroptères. Invertébrés : aucune espèce d’invertébré d’intérêt communautaire n’a été recensée sur le site d’étude malgré un passage en période favorable (21/07/2015). Les bords du Rousine sont favorables à ce groupe, notamment à l’Agrion de Mercure. Le Chabot affectionne les rivières et fleuves à fond rocailleux, bien que plus commun dans les petits cours d’eau, il peut également être présent sur les fonds caillouteux des lacs. L’espèce est très sensible à la qualité des eaux. Un substrat grossier et ouvert, offrant un maximum de caches pour les individus de toutes tailles, est indispensable au bon développement de ses populations. Les cours d’eau à forte dynamique lui sont très propices du fait de la diversité des profils en long (radier-mouilles) et du renouvellement actif des fonds en période de forts débits. C’est une espèce qui colonise souvent les ruisseaux en compagnie des Truites. Il peut se trouver dans le Rousine qui borde la zone d’étude. Le Blageon vit de préférence dans les ruisseaux et rivières avec des eaux claires et courantes, un substrat pierreux ou graveleux. L’espèce est recensée sur la commune par le docob du site Natura 2000. Il peut coloniser le Rousine qui longe la zone du projet. Impact du projet sur le site Natura 2000, ses habitats et espèces d’intérêt communautaire : La zone d’étude abrite un habitat d’intérêt communautaire : 92A0 Forêts galeries à Salix alba et Populus alba. Le projet ne prévoit pas de porter atteinte à ces formations végétales. Conclusion : Le projet d’aménagement ne porte pas atteinte au site Natura 2000 de la Durance. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 107 PL U d e T all a rd Périmètre du projet Habitats d’intérêt communautaire > Aucune espèce d’intérêt communautaire n’a été relevée sur la zone d’étude. Les boisements situés en bordure du Rousine et les milieux aquatiques associés peuvent être favorables à certaines espèces d’oiseaux ou d’odonates. Le projet ne prévoit pas la destruction de ces milieux. Conclusion : Le projet d’aménagement ne porte pas atteinte aux espèces ou aux habitats d’espèce d’intérêt communautaire du site Natura 2000 de la Durance. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 108 PL U d e T all a rd 2. Incidences sur la biodiversité et la dynamique écologique a. Incidences sur la zone humide : Aux droits de la zone faisant l’objet de la révision allégée du PLU, on trouve la zone humide n°CEEP0085 « La Rousine T1 », inscrite à l’inventaire départemental des zones humides des Hautes-Alpes réalisé en 2011 pour le CEN PACA. Elle recouvre une surface de 27,80 ha tout le long du cours d’eau. Les milieux naturels présents sont : > Bancs de graviers des cours d’eau, sans végétation (CB 24.21) > Voiles des cours d'eau (CB 37.71) > Galeries méditerranéennes de grands Saules (CB 44.14) > Forêts de Peupliers riveraines et méditerranéennes (CB 44.61) > Phragmitaies (CB 53.11). Périmètre du projet Habitats humides Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 109 PL U d e T all a rd Les fonctions principales de cette zone humide sont l’épuration des eaux, la régulation hydraulique et la participation à la préservation de la ripisylve du Rousine. Les menaces relevées qui pèsent sur cette zone sont le développement des activités agricoles (assèchement, modification des berges, suppression de la ripisylve) et les modifications du fonctionnement hydraulique à cause des enjeux agricoles et d’urbanisation. Une visite de terrain a permis d’inventorier les habitats naturels présents sur la zone du projet. Au regard des observations réalisées, nous pouvons noter que la zone humide a des limites différentes de celle de l’inventaire se limitant aux rivages proche du cours d’eau sur le secteur. Conclusion: Le projet ne porte donc pas atteinte à des milieux naturels humides liés à la zone humide « La Rousine T1 ». INCIDENCES SUR LA TRAME VERTE ET BLEUE ET MESURES Le périmètre du projet vise une zone récemment remblayée et occupée par un habitat naturel très commun et typique des terrains remaniés (zone rudérale – CB 87.2). Les milieux naturels qui seront détruits n’ont pas d’intérêt patrimonial. La ripisylve du Rousine ne sera pas impactée par les travaux mais des mesures sont prévues pour sa préservation : Mesures > Un recul obligatoire de 25 mètre par rapport aux berges du Rousine La préservation de la ripisylve est garantie par le futur règlement d’urbanisme de la zone, lequel impose le respect d’un recul de 25 mètres minimum, par rapport aux berges du Rousine, pour l’implantation de toute construction (OAP). > Une obligation de végétaliser les berges du Rousine Pour la gestion des risques, la zone du projet a fait l’objet de deux études réalisées au sujet de l’inondabilité du secteur et du renforcement de la berge en rive droite du Rousine par la société SAB (Sablière du Buech). Cette analyse conclut que les parcelles concernées par le projet ne sont pas menacées par une crue centennale car la berge à un sommet plus haut en rive gauche qu’en rive droite, dirigeant alors l’expansion des crues en rive droite. Pour sécuriser au mieux la zone, des plantations d’arbres (essences locales) devront être réalisées pour stabiliser les berges du torrent en 2 points. La ripisylve sera donc étoffée et il faudra veiller à la plantation d’arbres d’essences autochtones et adaptées prévu et inscrit au règlement et dans l’Orientation d'Aménagement et de Programmation. > Le projet prévoit aussi le renforcement de la continuité écologique identifiée par le SCOT. En effet, de nombreux travaux de plantations seront réalisés, pour des raisons paysagères (insertion optimale des bâtiments dans le site et les paysages), mais également écologiques. Les plantations qui seront plus particulièrement réalisées à l’extrémité Sud de la parcelle, dans la zone de la continuité écologique repérée par le SCOT, permettront de créer un boisement relativement dense, entre le projet, la ripisylve du Rousine et la RN 85. Ce boisement a vocation à renforcer la continuité écologique repérée sur le secteur par le SCOT de l’Aire Gapençaise. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 110 PL U d e T all a rd 3. Incidences sur la gestion des eaux pluviales Comme il l’a été vu plus tôt dans ce document, la révision allégée du PLU de Tallard vise un tènement de près de 21 000 m² dont seuls 4 000 m² seront artificialisés. Ces derniers vont donc modifier la nature du sol et donc les écoulements des eaux pluviales et de ruissellement par imperméabilisation. Mesures Le règlement de la zone AUl impose dans l’article 4.3 que les aménagements réalisés doivent être tels qu’ils garantissent l’écoulement direct des eaux pluviales, sans aggraver la situation antérieure et que le constructeur réalisera les dispositifs appropriés pour une évacuation vers un exutoire. Le projet et l’OAP prévoit la mise en place d’un bassin de rétention dans la partie Sud du site. Ce bassin ayant également une vocation écologique de renforcement de la trame verte et bleue du site et de ses alentours, il sera largement dimensionné. Le substrat utilisé pour son aménagement sera naturel, et une végétation hygrophile locale y sera réimplantée. Bassin de rétention Boisement Figure 12 Plan masse du projet d’aménagement 4. Incidences sur les risques Pour la gestion des risques, la zone du projet a fait l’objet d’une étude réalisée au sujet du renforcement de la berge en rive droite du Rousine par la société SAB (Sablière du Buech). Cette analyse conclut que les parcelles concernées par le projet ne sont pas menacées par une crue centennale car la berge à un sommet plus haut en rive gauche qu’en rive droite, dirigeant alors l’expansion des crues en rive droite. Pour sécuriser au mieux la zone, des plantations d’arbres (essences locales) devront être réalisées pour stabiliser les berges du torrent en 2 points. La ripisylve sera donc étoffée et il faudra veiller à la plantation d’arbres d’essences autochtones et adaptées. La gestion des eaux pluviales est également à prendre en compte pour les risques. Nous avons vu qu’un bassin de rétention adapté est prévu pour recueillir les eaux de ruissellements des surfaces nouvellement imperméabilisées. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 111 PL U d e T all a rd PARTIE 3 : RESUME NON TECHNIQUE Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 112 PL U d e T all a rd La révision allégée du PLU porte sur la création d’une zone exclusivement dédiée à l’accueil d’entreprises logistiques non commerciales, en complément de la zone d’activités économiques de l’Aéropole de Gap-Tallard, qui elle, a vocation à accueillir exclusivement des activités commerciales. Ce projet est situé entre la RN85 et le Rousine à l’entrée sud de la commune de Tallard au lieu-dit Côte Jalla. La création de cette zone doit permettre à la commune d’accueillir à très court terme le siège administratif de la société Alpes Assainissement (filiale du groupe Véolia Propreté). La superficie du tènement fait près de 20 858 m², la partie du projet qui sera artificialisée fait environ 4 000m². Cette société envisage l’implantation de son siège administratif ainsi que le garage des camions et des bennes (vides). Cette plateforme logistique accueillera un bâtiment administratif, des garages et un bâtimentatelier dédié à l’entretien et à la maintenance des camions. Les emplois générés pour l’accueil de cette seule société sont de l’ordre de 20 emplois administratifs et 15 emplois d’agents d’exploitation. Actuellement inscrite en zone App dans le PLU en vigueur, l’objectif de cette révision allégée est de classer l’espace de projet en zone AUl créée pour permettre la réalisation d’une zone dédiée exclusivement à l’accueil de bureaux et d’activités logistiques. Cette zone AUl correspond à un secteur à caractère naturel destiné à être ouvert à l’urbanisation. Sur ce même site, une Orientation d’Aménagement et de Programmation est également créée afin de garantir les points majeurs du projet et sa bonne intégration dans le site. Conformément à l’amendement Dupont inscrit à l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme, une étude d’entrée de ville est réalisée afin de justifier la levée d’inconstructibilité du secteur d’étude situé sur les abords de la RN 85 au regard de la sécurité, des nuisances et de l’intégration architecturale, urbaine et paysagère. L’état initial de l’environnement a dressé un état des lieux communal sur tous les domaines de l’environnement, que sont la biodiversité et la dynamique écologique, la ressource en eau, l’énergie, le bruit, les risques naturels et technologiques. Sont issus de cet état des lieux des enjeux environnementaux selon les différentes thématiques traitées. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 113 PL U d e T all a rd DOMAINE Biodiversité dynamique écologique et Paysage Ressource eau Niveau d’enjeux pour le projet de révision ENJEUX en Energie La fonctionnalité écologique de la ripisylve du Rousine et de la zone humide MODERE La préservation des communautaire du site FAIBLE habitats d’intérêt La préservation, voire la restauration de la trame verte et bleue du site FORT Le maintien des vues sur le grand paysage et la perception des abords de la RN85 MODERE La gestion des eaux pluviales et de ruissellement sur le site du projet. FORT Les économies d’énergies FAIBLE Bruit Risques naturels et technologiques L’exposition des populations aux nuisances sonores à proximité des infrastructures routières. FAIBLE L’exposition des populations aux risques naturels. MODERE L’analyse des incidences et les mesures associées sont développées pour les enjeux modérés ou forts dans le tableau ci-dessus et présentées ci-après. La révision du PLU consiste en un changement de zonage A/agricole d’un secteur en zone d’accueil d’activités tertiaires. La vocation de la zone va donc être modifiée, entrainant la destruction de milieux naturels, l’imperméabilisation des sols, la construction de bâtiment… Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 114 PL U d e T all a rd Domaines à enjeux sur le secteur, objet de la révision allégée du PLU Synthèse des effets prévisibles Pas d’effet sur des habitats d’intérêts communautaire. Enjeux de Biodiversité et dynamique écologique Pas d’effets sur les habitats de zone humide. Destruction de milieux naturels non patrimoniaux (zones rudérales CB 87.2) couvrant la zone concernée par la révision du PLU. Mesures Obligation de respecter un recul de 25 mètres par rapport aux berges du Rousine. Végétalisation des berges du Rousine sur les parties vulnérables identifiées par une étude sur les risques. Plantation d’arbres pour renforcer la continuité écologique située au Sud du projet d’aménagement. Enjeux sur la gestion de l’eau pluviale L’imperméabilisation de 4000 m² de terrain va modifier les conditions actuelles d’infiltration et de ruissellement des eaux pluviales. Création d’un bassin de rétention avec traitement approprié en amont (séparateur hydrocarbures) avec substrat naturel et réimplantation d’une végétation hygrophile locale pour créer un espace écologique. Enjeux sur les risques L’aménagement de la zone ne va pas engendrer de risques supplémentaires et les bâtiments n’accueilleront que des activités tertiaires. Application des conclusions de l’étude spécifique : végétalisation et mise en place de fascines sur les zones appropriées. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 115 VI - PIECES DU PLU MODIFIEES Pièce 1 : Rapport de présentation Page 88 du rapport de présentation : modification du tableau des surfaces. PLU approuvé le 17-01-2005 Zones Surfaces (Ha) Zones Urbaines Uap dont Uap1 149,17 7,72 3,11 dont Uap2 4,61 Ub dont Uba dont Ubp dont Ubm 71,24 3,23 48,81 4,9 dont Ubpm 1,10 Utp1 Ue dont Uepp 4,54 58,09 8 Uxa 7,58 Zones A Urbaniser AUbp dont AUbpm 43,41 9,96 2,64 AUfp2 2,52 Révisions simplifiées n°1 et 2 Zones Uap dont Uap1 dont Uap2 Ub dont Uba dont Ubp dont Ubm dont Ubpm Utp1 Ue dont Uepp Uhc Ux dont Uxa dont Uxb AUbp dont AUbpm AUfp2 Surfaces (Ha) 165,67 7,72 3,11 4,61 71,24 3,23 48,81 4,9 1,10 4,54 58,09 8 0,59 17,86 9,1 12,44 27,5 9,96 2,64 2,52 AUx 11,95 AUx 22,23 dont AUxpp 6,81 --AU 3,07 AU 8,7 Zones Agricoles 940,42 940,08 dont Ap1 30,83 dont Ap1 30,83 dont Ap2 124,48 dont Ap2 124,48 dont App 37,71 dont App 37,37 Zones Naturelles 380,82 380,57 dont Njp 22,49 dont Njp 22,49 dont Np 25,67 dont Np 25,67 dont Nm 2,66 dont Nm 2,66 dont Nu 7,76 dont Nu 7,51 Un espace boisé classé est présent sur la commune, il se situe à proximité du château. Sa surface est de 5,5 Ha. TOTAL 1 513,82 1 513,82 Révision allégée n°1 Zones Uap dont Uap1 dont Uap2 Ub dont Uba dont Ubp dont Ubm dont Ubpm Utp1 Ue dont Uepp Uhc Ux dont Uxa dont Uxb AUbp dont AUbpm AUfp2 AUl AUx -AU dont Ap1 dont Ap2 dont App dont Njp dont Np dont Nm dont Nu Surfaces (Ha) 165,67 7,72 3,11 4,61 71,24 3,23 48,81 4,9 1,10 4,54 58,09 8 0,59 17,86 9,1 12,44 29,6 9,96 2,64 2,52 2,10 11,95 -3,07 937,98 30,83 124,48 35,27 380,57 22,49 25,67 2,66 7,51 PL U d e T all a rd Pièce 2 : Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP N°1) Création de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation n°1 Côte Jalla. Prescriptions d’aménagement ▲ ▲ Orientation d'Aménagement et de Programmation n°1 Côte Jalla (source : Atelier 2) * : L’écran végétal implanté le long de la RN 85 sera composé de haies champêtres mélangées et devra être de faible hauteur afin de ne pas générer de zones d’ombre sur la RN 85. Il sera majoritairement composé d’espèces arbustives adaptées aux conditions climatiques locales (le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le Noisetier (Corylus avellana, le Sureau noir (Sambucus nigra), le Cerisier de Saint Lucie (Prunus mahaleb), la Viorne commune (Viburnum lantana), le Cognassier (Cydonia oblonga)). De façon ponctuelle, des arbres de hautes tiges (ou en cépée), adaptés aux conditions climatiques locales pourront être plantés (Merisier (Prunus avium), Frêne commun (Fraxinus exclsior), Erable à feuille d’Obier (Acer opalus), Erable champêtre (Acer campestis), Poirier commun (Pyrus communis), Pommier commun (Malus communis), Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphylos) ainsi que Alisier blanc (Sorbus aria)). Afin de s’intégrer aux milieux naturels environnants, la composition de l’écran végétal alternera les différents types de plants en privilégiant les espèces arbustives locales ponctuées d’arbres de hautes tiges afin de ne pas altérer la qualité de circulation de la RN 85. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 117 PL U d e T all a rd ** : En raison des variations journalières et annuelles (vacances scolaires) du trafic routier, la zone de stockage du tourne à gauche devra être allongée afin de stocker 1 à 2 camions - remorques supplémentaire de manière à éviter un blocage de la RN 85. *** : Les premières constructions devront s’implanter à 25 m des berges. Sur la ripisylve du Rousine la végétation existante devra être conservée. Afin de protéger la berge de la rive gauche, les plantations existantes devront être conservées et confortées par des plantations complémentaires d’arbres et d’essences autochtones. Les travaux de génie végétal seront réalisés le long du projet d’implantation sur 80 mètres. Ils devront être conformes à l’étude d’Assistance Pro G (jointe en annexe du PLU). **** : Un bassin de rétention des eaux pluviales devra être construit et aménagé à l’extrémité Sud du site. Largement dimensionné, ce bassin assurera la gestion des eaux pluviales du site, mais aura également une vocation écologique car il participera au renforcement de la trame verte et bleue identifiée sur le site et ses alentours. Dans sa conception, le bassin devra donc avoir un aspect naturel et ses berges devront être végétalisées pour favoriser son intégration paysagère. Le substrat utilisé pour l’aménagement de ce bassin devra être naturel, et une végétation hygrophile locale y sera réimplantée. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 118 PL U d e T all a rd Pièce 3: Schéma d’épannelage (intégré à l’OAP N°1) ▲ Schéma d’épannelage limitant la hauteur des constructions (source : Atelier 2) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 119 PL U d e T all a rd ▲ Schéma d’épannelage limitant la hauteur des constructions (source : Atelier 2) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 120 PL U d e T all a rd ▲ Schéma d’épannelage limitant la hauteur des constructions (source : Atelier 2) Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 121 PL U d e T all a rd Pièce 4.1 : Règlement Règlement de la zone AUl créé : Caractère dominant de la zone : La zone AUl correspond à un secteur à caractère naturel destiné à être ouvert à l’urbanisation, à destination principale d’activités tertiaires de logistique Lorsque les voies publiques et les réseaux existants à la périphérie immédiate de la zone AUl ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, le Règlement et l’Orientation d’Aménagement et de Programmation définissent les conditions d’ouverture à l’urbanisation de la zone. Les constructions y sont autorisées lors de la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble. ARTICLE AUl 1 - Occupations et utilisations du sol interdites Sont interdits : • les constructions à usage d’habitation (y compris les logements de fonction et autre locaux de gardiennage), d’hébergement hôtelier, d’exploitation agricole et forestière, d’artisanat, d’industrie, commerce ; l’ouverture de carrières ; • le stationnement de caravanes ; • les terrains de camping et de caravaning ; • les dépôts de toute nature ; • les garages métalliques type préfabriqués, les bungalows et toutes constructions de type provisoire ou d'habitat léger de loisirs • toute activité de stockage, d’entreposage ou de traitement de déchets, fermentescibles (de type ordures ménagères, boues, graisses…) • toutes constructions y compris les clôtures dans une emprise de 25 mètres par rapport aux sommets des berges des torrents et des ravins. Si une protection est en place, les clôtures seront installées de manière à laisser un passage de 5 mètres de large le long des berges. Cette interdiction ne s’applique pas aux éventuels dispositifs de protection. ARTICLE AUl 2 - Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières 1 – Rappels l’édification des clôtures est soumise à déclaration ; les installations et travaux divers sont soumis à l’autorisation prévue aux articles R 442.1 et suivants du Code de l’urbanisme ; 2 - Sont admises les occupations et utilisations du sol suivantes (sous réserve des conditions du paragraphe 3 ci-après) : la reconstruction après sinistre, avec éventuellement extension mesurée, des constructions sinistrées dans un délai de 3 ans après la déclaration de sinistre ; les aires de stationnement ouvertes au public. les clôtures présentant une partie pleine de moins de 0,50 mètre de hauteur ; les ouvrages techniques nécessaires aux services publics ou au fonctionnement de la zone ; les constructions et ouvrages à usage de bureau ou d’entrepôt. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 122 PL U d e T all a rd 3 - Toutefois, ces occupations et utilisations du sol ne sont admises que si elles respectent les conditions ci – après : Tout projet, toute construction ne pourra être autorisé sur la zone, qu’à l’occasion d’une opération d’aménagement d’ensemble, dans le respect de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP N°1). Les travaux de construction ainsi autorisés, ne pourront être engagés qu’après réalisation des travaux de protection des berges du Rousine par technique végétale, tels que ces derniers sont prévus et définis dans l’étude réalisée en février 2015 par le cabinet Pro-G, (étude annexée au PLU). ARTICLE AUl 3 - Accès et voirie 1 - Accès Pour être constructible, un terrain doit avoir accès à une voie publique ou privée soit directement, soit par l’intermédiaire d’un passage aménagé sur le fond voisin. Tout terrain enclavé est inconstructible à moins que son propriétaire ne produise une servitude de passage suffisante instituée par un acte authentique ou par voie judiciaire. Lorsque le terrain est riverain de deux ou plusieurs voies publiques, l’accès sur celle de ces voies qui présenterait une gêne ou un risque pour la circulation sera interdit. Les accès doivent être adaptés à l’opération et aménagés de façon à apporter la moindre gêne à la circulation publique ; toute opération doit prendre le minimum d’accès sur les voies publiques. 2 - Voirie Les voies doivent avoir des caractéristiques adaptées à l’approche des véhicules de lutte contre l’incendie, du déneigement et d’enlèvement des ordures ménagères et aux exigences de la protection civile. Les dimensions, formes et caractéristiques techniques des voies privées doivent être adaptées aux usages qu’elles supportent ou aux opérations qu’elles doivent desservir. Les voies se terminant en impasse doivent être aménagées de telle façon à permettre aux véhicules de faire demi-tour. Est interdite l’ouverture de toute voie privée non destinée à desservir une installation existante ou autorisée. Le raccordement à la RN 85 doit se faire en accord avec le gestionnaire de la voirie. ARTICLE AUl 4 - Desserte par les réseaux Les réseaux doivent être suffisamment dimensionnés pour permettre le fonctionnement de tout le secteur concerné. 1 - Eau potable Toute construction ou installation nouvelle qui en consomme, doit être raccordée au réseau public de distribution d’eau potable. 2 - Assainissement Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 123 PL U d e T all a rd Zones desservies Toute construction, installation nouvelle ou aménagement par changement d’affectation doit être équipé d’un réseau séparatif eaux usées – eaux pluviales et être raccordé au réseau public. L’évacuation des eaux usées liées aux activités artisanales et commerciales dans le réseau public d’assainissement peut être subordonnée à un pré traitement approprié. Zones non desservies En l’absence de réseau d’assainissement d’eaux usées ou en l’attente de celui-ci, il peut être amis un dispositif d’assainissement individuel, conçu de façon à pouvoir être mis hors circuit et dont la possibilité de mise en œuvre est conditionnée par les dispositions énoncées aux annexes sanitaires. 3 – Eaux pluviales Les aménagements réalisés sur tout terrain devront être tels qu’ils garantissent l’écoulement direct des eaux pluviales, sans aggraver la situation antérieure. Le constructeur devra aménager un bassin de rétention des eaux pluviales en extrémité Sud de la zone, en conformité avec les principes posés par l’OAP n°1. Ces aménagements sont à la charge exclusive du propriétaire qui doit réaliser les dispositifs adaptés à l’opération et au terrain. 4 - Réseaux secs Les réseaux et branchements doivent être enterrés. ARTICLE AUl 5 - Caractéristiques des terrains Sans objet. ARTICLE AUl 6 - Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Toute construction ou installation doit être implantée en retrait de l’alignement des voies existantes ou à créer : 5 mètres au moins pour les bâtiments présentant une hauteur absolue inférieure à 4 mètres. 10 mètres au moins pour les bâtiments présentant une hauteur absolue supérieure à 4 mètres. Toute construction doit être implantée en retrait de 25 mètres par rapport à l’axe de la RN 85. ARTICLE AUl 7 - Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives L’implantation des constructions doit respecter un recul de 4 mètres par rapport aux limites séparatives. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 124 PL U d e T all a rd ARTICLE AUl 8 - Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété Les constructions peuvent s’implanter librement les unes par rapport aux autres sur une même propriété. ARTICLE AUl 9 - Emprise au sol L’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder 40% de la surface des terrains. ARTICLE AUl 10 - Hauteur maximum des constructions 1 - Hauteur absolue La différence d'altitude entre tout point de la construction et le niveau du sol existant initial situé à l'aplomb ne doit pas dépasser 8 mètres. Par sol existant il faut considérer : - le terrain obtenu après terrassements dans le cas où la construction réclame un déblai dans le terrain initial ; le terrain naturel avant terrassements dans le cas où la construction réclame un remblai sur le terrain initial. 2 - Hauteur relative a. généralités : Les débordements de toiture jusqu'à 1 mètre ne sont pas pris en compte pour l'application des règles édictées par les articles suivants. b. schéma d’épannelage : La hauteur absolue des constructions sur la zone, s’apprécie également par référence au schéma d’épannelage des constructions arrêté dans le cadre de l’OAP n°1. ARTICLE AUl 11 - Aspect extérieur 1 – Prescriptions générales Les constructions doivent présenter un aspect compatible avec le caractère ou l’intérêt des lieux avoisinants, du site et des paysages. Les constructeurs peuvent utilement consulter la brochure « Construire en gapençais », annexée au PLU. 2 – Prescriptions particulières Mouvements de terrains Les affouillements autorisés sont limités à 1,30 mètres par rapport au terrain naturel, excepté pour la desserte d’une construction, et sous réserve d’une remise en forme et du régalage des terres et de leur végétalisation. Les exhaussements sont interdits. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 125 PL U d e T all a rd Caractère et expression des façades Doivent être recouverts d’un enduit, tous les matériaux qui par leur nature et par les usages locaux, sont destinés à l’être ; tels le béton grossier, les parpaings, … Les enduits devront respecter une couleur ton pierre, beige-ocre ; la finition de l’enduit sera frotassée. La couleur blanche ou noire est interdite. Les matériaux de couvertures et/ou de bardage des bâtiments doivent être de qualité ; ils seront dans des tonalités neutres, s’intégrant aux paysages et à l’environnement (brun – beige – vert foncé – gris foncé). Sont notamment interdits les matériaux de récupération, les tôles galvanisées « naturel » non pré laquées. Les menuiseries seront de teinte neutre, les teintes vives sont interdites. Les transformateurs (à caractère privé) devront obligatoirement être intégrés aux bâtiments. Les dispositifs de climatisation doivent être intégrés au mieux à la façade et doivent être le moins visible possible depuis les voies alentours. Bardages L’utilisation du bardage doit s’inscrire dans le cadre d’un projet architectural de qualité, permettant la meilleure insertion possible des bâtiments dans l’environnement et le paysage. Leurs couleurs devront s’intégrer harmonieusement dans l’environnement immédiat, et devront obligatoirement figurer à la demande de permis de construire. Ces couleurs doivent être dans des tonalités neutres, s’intégrant à l’environnement (brun – beige – vert foncé – gris foncé …). La mise en œuvre de bardage de récupération ou de tôles galvanisées « naturel » non pré laquées, est notamment strictement interdit. La couleur blanche est interdite. Toitures Les toitures seront à un seul pan (pente maximale autorisée limitée à 20%) ou en toiture-terrasse végétalisées Les toitures à deux pans sont interdites. Clôtures Les clôtures positionnées le long de la Route Nationale 85 devront être édifiées en observant un retrait de 7 mètres minimum, par rapport à l’alignement de la Route Nationale 85. Elles seront constituées : - soit d’un treillis soudé de teinte vert foncé noyé dans une haie, - soit d’un muret d’une hauteur maximum de 50 cm, revêtu d’un enduit de couleur ton pierre – beige ocre, éventuellement surmonté d’un treillis soudé de teinte neutre, et doublé d’une haie vive. Dans tous les cas, les haies seront composées d’essences champêtres mélangées. Les essences seront conformes au cahier des charges des plantations joint en annexe. Energies renouvelables Sont préconisés les éléments de construction propres à assurer des démarches de développement durable dans l’architecture, à condition qu’ils s’intègrent dans la construction, dans les perspectives architecturales et dans le paysage. Les panneaux solaires devront s’intégrer dans le plan de toiture, dans la façade ou devront être disposés sur châssis au sol (les châssis sur toitures-terrasses sont interdits). Leur disposition sur la toiture devra privilégier les symétries, les alignements et les équilibres d’ensemble. ARTICLE AUl 12 - Stationnement Le stationnement des véhicules automobiles doit être assuré en dehors des voies publiques et correspondre aux besoins des constructions et installations. Afin d’assurer un stationnement des véhicules automobiles correspondant aux besoins des constructions et installations, il est exigé : Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 126 PL U d e T all a rd Bâtiments à usage d’entrepôt : 1 place pour 150 m² de surface de plancher Bâtiments à usage de bureaux ou de services : 1 place pour 30 m² de surface de plancher En cas d’impossibilité architecturale ou technique d’aménager sur le terrain de l’opération le nombre d’emplacements nécessaires au stationnement, le constructeur est autorisé à aménager sur un autre terrain séparé du premier, par un parcours inférieur à 300 mètres, les surfaces de stationnement qui lui font défaut, à condition qu’il apporte la preuve qu’il réalise ou fait réaliser les dites places. ARTICLE AUl 13 - Espaces libres et plantations Les plantations devront respecter les principes décrits dans l’Orientation d’Aménagement et de Programmation. Installations, travaux divers et citernes non enterrées : des végétaux doivent être plantés afin de masquer les installations. Les espaces non bâtis et non occupés par les installations liées aux activités et par le stationnement des véhicules, doivent être plantés à raison d’un arbre de haute tige pour 100 m² et traités en espaces verts sur 80% de la surface. Pour les ensembles d'habitation, les aires banalisées de stationnement doivent être plantées à raison d'au moins un arbre pour 4 emplacements. Les types d'arbres seront de préférence des feuillus d'essences locales. ARTICLE AUl 14 - Coefficient d’occupation du sol (C.O.S) et autres densités Sans objet. Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 127 PL U d e T all a rd Pièce 4.2 : Zonage Les modifications de zonage sont présentées dans les pages suivantes… Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 128 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 129 PL U d e T all a rd Révision allégée n°1 – Approuvée le 22 février 2016 130