Cours TS 2 - Les SVT à Stella

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Première S - Cours 4 (suite)
FEMININ - MASCULIN
IV. Les bases physiologiques du plaisir
Une émotion est une sensation plus ou moins nette de plaisir ou de
déplaisir que l’on peut reconnaître en soi. C’est le système nerveux qui
informe sur des perceptions qui seront ressenties comme agréables ou pas.
Tous les sens sont mis à contribution.
Ainsi, lors de la vision d’une personne, les aires corticales la vision vont
recevoir les informations provenant des yeux (voir chapitre vision)
Comment le cerveau peut-t-il alors engendrer une sensation de plaisir ?
Il faut pour cela comprendre le fonctionnement du système nerveux.
1°) Les supports de la communication nerveuse : les neurones
Un neurone est une cellule nerveuse dont la fonction est de conduire les messages nerveux. Il reçoit et transmet
les messages d’une cellule à l’autre d’une façon propre qui est liée à sa structure. Le corps cellulaire du neurone
possède en effet deux types de prolongements cytoplasmiques et une terminaison qui ont chacun une fonction :
 les dendrites qui collectent les messages
nerveux en provenance d’autres cellules.
 L’axone formé de la fibre nerveuse entourée
de myéline. Elle conduit les messages émis
par le neurone. L’arborisation (ramification)
terminale transmet les messages à d’autres
cellules.
L’ensemble du système nerveux s’articule en
réseaux neuronaux, qui passent le message
nerveux de cellule en cellule, par des points de
contact appelés synapses, et ce jusqu’aux
cellules effectrices.
2°) Transfert du message d’un neurone à l’autre au niveau d’une synapse :
Il n’y a pas continuité entre les cellules nerveuses formant la synapse : un espace synaptique, entre 20 et 50nm,
sépare les neurones. La transmission de l’information se fait ici de façon chimique : des molécules (= les
neurotransmetteurs) stockées à l’extrémité d’un
neurone présynaptique, sont libérées à l’arrivée d’un
potentiel d’action. Elles se fixent sur des récepteurs sur
la membrane du neurone postsynaptique et
interviennent dans la formation d’un éventuel nouveau
message nerveux.
Il y a donc un sens de circulation déterminé par les
synapses, car au niveau d’une synapse chimique, seule la
terminaison du neurone présynaptique contient des
neurotransmetteurs.
Les synapses peuvent être inhibitrices (la fixation du
neurotransmetteur provoque une hyperpolarisation de
la membrane réceptrice) ou excitatrice (dépolarisation
de la membrane réceptrice).
Les connexions entre neurones sont complexes dans
les centres nerveux. Elles forment des réseaux
neuroniques, ainsi, chaque neurone va créer un
message original à partir des messages qu’il a reçu.
Certaines molécules sont des analogues structuraux des
neurotransmetteurs et peuvent ainsi prendre leur place
ou interviennent dans des réactions chimiques au niveau de la synapse.
Certaines molécules comme la caféine stimulent les transmissions nerveuses, d’autres les inhibent (alcool,
cannabis) Les drogues comme le LSD interviennent au niveau des aires visuelles provoquant des hallucinations
visuelles. L’alcool réduit considérablement le champ visuel (problème grave en cas de conduite) Le cannabis
provoque, entre autres, une diminution de la concentration, un allongement du temps de réaction et une
mauvaise appréciation des distances.
3°) le circuit de la récompense ou l’origine du plaisir :
Nos comportements sont le fruit de la synthèse de nombreuses informations qui viennent des différentes zones
de notre cerveau des plus primitifs aux plus intégrés et complexes. Le circuit de la récompense est impliqué pour
donner une information positive ou négative dans la réalisation d’un comportement (alimentaire, sexuel en vue
de la perpétuation de l’espèce, comportement social de relation)
L’analyse d’expériences chez le rat montre des
autostimulations de régions du cerveau (septum,
noyaux accumbens) provoque des sensations de
plaisir.
L’aire tegmentale ventrale (ATV), située en plein
centre du cerveau, est particulièrement importante
dans ce circuit. Elle reçoit des informations de
plusieurs autres régions (surtout le cortex cérébral)
l’ATV transmet ensuite cette information à d’autres
structures cérébrale située dans la même région
centrale du cerveau (noyau accumbens, septum,
amygdale …) et le cortex préfrontal. Les neurones
de l’ATV délivrent un neurotransmetteur : la
dopamine qui est aussi appelée molécule du plaisir.
L’activation du circuit par la dopamine est à
l’origine d’une émotion agréable qui suit par
exemple une prise de nourriture ou
l’accomplissement d’un acte sexuel.
Cependant, chez l’Homme, la seule biologie ne peut à elle seule expliquer les sentiments amoureux, de désir et de plaisir ;
le comportement sexuel est influencé par d’autres facteurs, cognitifs, affectifs et culturels…
V. La maîtrise de la reproduction :
Maîtriser sa reproduction c’est faire en sorte qu’un couple évite les grossesses non désirées ou bien faire en sorte
qu’une grossesse soit possible quels que soient les difficultés rencontrées. Le tout en veillant à la santé de chacun.
On parle de contraception dans le cas où souhaite empêcher la grossesse.
On parle de contragestion dans le cas où on veut interrompre une grossesse en cours.
On parle de Procréation Médicalement Assistée (PMA) dans le cas où on souhaite aider à déclencher une grossesse.
1°) La contraception hormonale :
On utilise des hormones de synthèse qui vont perturber la régulation naturelle des cycles féminins.
a- La pilule combinée (ou œstro-progestative).
Elle contient un mélange d'œstrogène et de
progestatif. Sa prise quotidienne, pendant les 21
premiers jours du cycle, entretient un taux
plasmatique moyen d'hormones ovariennes qui a
trois conséquences :
- le complexe hypothalamo-hypophysaire subit un
rétrocontrôle négatif permanent qui limite la
production de gonadostimulines, il n'y a donc ni
cycle ovarien, ni ovulation ;
- l'endomètre utérin est atrophié ce qui ne permet
par la nidation d'un embryon ;
- la glaire cervicale demeure imperméable aux
spermatozoïdes.
L'interruption du traitement pendant une semaine
permet les règles.
b- Les pilules progestatives (ou micropilules) contiennent uniquement un progestatif. Elles
n'empêchent pas forcément l'ovulation mais interviennent au niveau utérin (endomètre et glaire cervicale)
comme le font les pilules combinées. Le traitement est continu car elles n'empêchent pas les règles
(plaquettes de 28 pilules).
c- D'autres présentations permettent une diffusion lente du contraceptif :
- Œstro-progestatives : anneau vaginal (à renouveler toutes les 3 semaines) et patch contraceptif (à
renouveler toutes les semaines) ;
- Progestatives : implant contraceptif (à renouveler tous les 3 ans), dispositif intra-utérin hormonal (DIU
hormonal à renouveler tous les 5 ans), progestatif injectable (une injection tous les 3 mois).
d- La contraception d'urgence intervient après un rapport sexuel non ou mal protégé. Un seul comprimé
contenant un progestatif fortement dosé à prendre le plus vite possible, plus tard dans les 3 à 5 jours (suivant
le modèle) déclenche les règles.
La contraception hormonale masculine présente encore des difficultés de mise au point.
2°) La contraception non hormonale :
a- Le stérilet : Objet inséré dans
l’utérus et qui empêche la
nidation. Il contient parfois des
hormones (progestérone) pour
parfaire son efficacité.
b- Les préservatifs : Qu’ils
soient masculins (condom) ou
féminin, ils sont formés d’un
cylindre en latex qui empêche les
spermatozoïdes de pénétrer dans
l’utérus.
c- Le diaphragme : disque en
latex placé au niveau du col de
l’utérus (même rôle que les
préservatifs mais dont l’efficacité
doit être renforcée par des
produits spermicides.
d- Les produits spermicides :
produits qui détruit les
spermatozoïdes et modifie la
glaire cervicale. Se présentent
sous forme de gelée, de crème, de
comprimés, d’éponge imbibée …
3°) La contragestion :
a- Les pilules abortives permettent d'interrompre une grossesse en cours.
Le RU 486 est un stéroïde de synthèse. Il se fixe sur les mêmes sites cellulaires que la progestérone en particulier
sur ceux de la muqueuse utérine.
Le RU 486 bloque donc l’action de la progestérone en
prenant sa place. Cette dernière ne pouvant donc plus
faire réagir les organes comme l’utérus.
C'est un antagoniste de la progestérone par compétition,
c'est une anti-hormone.
En empêchant la progestérone endogène de stimuler les
cellules de la muqueuse utérine lors d’un début de
grossesse, il déclenche les règles provoquent ainsi une
fausse-couche.
b- L’IVG (interruption volontaire de grossesse) est une intervention chirurgicale qui doit intervenir dans les 12
semaines après la conception.
4°) La procréation médicalement assistée (PMA)
a- L’infertilité et ses causes :
L'infertilité correspond a la baisse ou l’absence de capacité a engendrer une descendance. Elle concerne
plus d'un couple sur 10 et peut être d'origine masculine, féminine ou liée au couple (elle est parfois
inexpliquée). On parle de stérilité en cas d’incapacité définitive de procréer. On parle d’infécondité en cas
d’absence d’enfant dans un couple à un moment donné.
 Les causes de l’infertilité masculine :
- Problèmes hormonaux : FSH / LH insuffisants ; mauvaise réponse du testicule
- Problèmes de spermatozoïdes : sperme peu ou pas
fécondant
Aspermie = pas de SP
Oligospermie = peu de SP
Asthénospermie = faiblesse des SP
Tératospermie = SP anormaux (ci-contre)
- Production difficile des spermatozoïdes = Ex : cryptorchidie
- Difficultés de sortie des spermatozoïdes = ex : canaux
déférents bouchés
 Les causes de l’infertilité féminine :
- Problèmes hormonaux : FSH / LH insuffisants ; mauvaise réponse de l’ovaire aux hormones
hypophysaires ou mauvaise réponse de l’utérus aux hormones ovariennes.
- Problème d’ovulation = ex : ovaire polykystique
- Problème de fécondation = ex : trompes bouchées
- Problème de nidation =utérus avec lésion ou malformation
 Facteurs aggravants : médicaments ; MST ; tabac ; alcool ; drogues …
La compréhension des mécanismes de la reproduction a permis de mettre au point diverses méthodes
d'assistance médicale à la procréation.
b- Résoudre l’infertilité :
 La stimulation ovarienne est un traitement hormonal qui permet de provoquer des ovulations.
 L'insémination artificielle après stimulation ovarienne.
Du sperme (qui peut provenir d'un don) est injecté directement dans l'utérus.
Elle permet de court-circuiter la glaire cervicale (stérilités cervicales) et de rapprocher les
spermatozoïdes des ovocytes (stérilités masculines, stérilités inexpliquées).
- IAC : Insémination artificielle avec sperme du conjoint
- IAD : Insémination artificielle avec sperme d’un donneur.
 La fécondation in-vitro et transfert d'embryon (FIVETE) après stimulation ovarienne,
prélèvement d'ovocytes et de
spermatozoïdes, elle permet de courtcircuiter les trompes (stérilités tubaires) et
de rapprocher les spermatozoïdes des
ovocytes (stérilités masculines). La
fécondation est réalisée en laboratoire,
soit en mettant les gamètes (qui peuvent
provenir d'un don) en présence soit par
injection intracytoplasmique de
spermatozoïde (ICSI) dans le cas de
stérilités masculines sévères. Le jeune
embryon est ensuite transféré dans
l'utérus.
 Le développement de ces techniques pose
de nombreux problèmes éthiques.
En France, les médecins n'agissent qu'avec l'accord des parents et dans le cadre légal (loi du 7 juillet
2011). De plus, un Comité consultatif national d'éthique « donne des avis sur les problèmes éthiques
et les questions de société soulevées par les progrès de la connaissance dans les domaines de la
biologie, de la médecine et de la santé ».
Tableau regroupant les techniques de PMA et les problèmes rencontrés
Méthode
de PMA
Indications
thérapeutiques
Insémination
artificielle
avec le
sperme du
conjoint
(IAC)
- Le sperme du
conjoint est conservé
dans une banque de
sperme si l'homme
doit subir un
traitement qui risque
de le rendre stérile.
- Le conjoint est peu
fertile (oligospermie).
- Les rapports sexuels
sont impossibles.
Insémination
artificielle
avec le
sperme d'un
donneur
(IAD)
Stérilité de l'homme
Procédés utilisés
Résultats
- Le sperme est recueilli et
congelé dans un CECOS
(Centre d'étude et de
conservation des ovules et
du sperme) en vue d'une
insémination future. Les
spermatozoïdes sont
rassemblés pour les rendre
plus efficaces. Le sperme
est déposé dans l'utérus.
- La femme est inséminée
avec du sperme congelé
ou décongelé, ou avec du
sperme frais, au moment
de l'ovulation (en général
après avoir subi une
stimulation ovarienne
pour maîtriser le moment
de l'ovulation et le nombre
d'ovules émis).
- 75 % de réussite après
12 cycles menstruels (10
% sur 1 cycle).
- Le ou les ovules sont
recueillis puis fécondés
dans une "éprouvette" par
le sperme du mari. L'œuf
ou les œufs sont implantés
dans l'utérus maternel
pour démarrer la
grossesse.
- 15 à 20 % de réussite (25
% par conception
naturelle) dont 27 % de
naissances multiples.
- réimplantation de 5
embryons au maximum
- 11.000 naissances/an
(sur un total de 750.000
naissances/an en France)
Patrimoine
génétique
L'enfant reçoit la
moitié du
patrimoine
génétique du père
et l'autre moitié
de sa mère : il est
l'enfant génétique
du couple.
La moitié du
patrimoine
génétique de
l'enfant vient de
sa mère, l'autre
moitié, du
donneur.
Filiation de
l'enfant
Problèmes de droit
en France
Exemples de problèmes
d'éthiques soulevés
L'enfant est
légitime si le
couple est marié. Il
est naturel si le
couple n'est pas
marié : il pourra ou
non être reconnu
par le père.
- Pratique légale.
- Si le mari meurt, la
femme peut
demander à être
inséminée, ce qui
pose des problèmes
quant à
l'établissement de la
filiation : si la
naissance intervient
plus de 300 jours
après le décès du
père, l'enfant est
réputé naturel.
- Le sperme est-il
dissociable du corps et de
la volonté du décédé ?
- A-t-on le droit de faire
naître un enfant dont le
père est déjà mort
(problème de
l'insémination postmortem) ?
L'enfant est
légitime si le
couple est marié. Il
- Pratique légale.
est naturel si le
- Le mari peut obtenir
couple n'est pas
devant la justice le
marié : il pourra ou désaveu de paternité.
non être reconnu
par le père stérile.
- Le don de sperme est
gratuit et anonyme en
France : que se passeraitil dans le cas contraire ?
- L'enfant doit-il savoir ?
- Les femmes célibataires,
vierges, homosexuelles
peuvent-elles y recourir ?
Fécondation
in vitro et
transfert
d'embryon
(FIVETE)
Stérilité de la femme
par obturation des
trompes
Don
d'ovocytes
La femme est stérile :
elle n'a pas d'ovaires
ou est ménopausée
précocement ou elle
est atteinte d'une
maladie héréditaire ;
son utérus est
fonctionnel. Le
conjoint est fertile.
Une fécondation in vitro
(FIV) est réalisée avec
l'ovocyte d'une donneuse
et le sperme du mari, puis
l'embryon est réimplanté
dans l'utérus de la femme
stérile.
La moitié du
patrimoine
génétique vient
de la "donneuse
d'ovocyte" et
l'autre moitié du
père.
Pas de problèmes
juridique (la
filiation maternelle
est fondée sur
l'accouchement, la
mère légale est la
femme qui
accouche).
Le mari et la femme
sont stériles, mais
l'utérus de la femme
est fonctionnel.
FIV avec du sperme et des
ovocytes de donneurs,
puis implantation de
l'embryon dans l'utérus de
la mère.
La moitié du
patrimoine
génétique vient
de la "donneuse
d'ovocyte" et
l'autre moitié du
"donneur de
sperme".
Le père peut
obtenir un désaveu
de paternité. La
mère est celle qui
accouche.
La femme est stérile
par anomalie des
ovaires et de l'utérus.
L'homme est fertile.
Une femme volontaire
prête ou loue son utérus
("prêt d'utérus"). Elle est
inséminée avec le sperme
du mari de la femme
stérile. A la naissance,
l'enfant est remis au
couple demandeur.
La moitié du
patrimoine
génétique vient
de la "mère
porteuse" et
l'autre moitié du
père.
La mère légale
n'est pas la mère
biologique. La
mère porteuse
accouche sous X.
Le père biologique
reconnaît l'enfant,
puis sa femme
l'adopte.
Don
d'embryon
Maternité de
substitution
(mère
porteuse)
Enfant génétique
du couple.
Enfant légitime du
couple
- Pratique légale
- Pas de problèmes
juridiques
- Que faire des 70.000
embryons surnuméraires
conçus chaque année (pb.
de la réduction
embryonnaire) ?
- Doivent-ils être
conservés pour une
implantation ultérieure ou
détruits ou donnés à un
couple stérile ?
- A-t-on le droit de faire
des recherches et des
expériences sur les
embryons ?
Pratique légale (avec
restrictions)
- Problèmes du commerce
des ovocytes, de leur
sélection, de l'anonymat
des donneuses, de leur
rémunération…
- L'enfant doit-il savoir ?
- Même pb. que l'IAD…
Pratique légale (avec
restrictions : c'est
l'équivalent d'une
adoption…)
- Organisation d'une
banque d'embryons, voire
d'un marché ?
- Le couple demandeur ne
désirera-t-il pas un enfant
parfait ?
- Eugénisme possible…
- Trafic d'embryons…
Pratique illégale en
France
- La mère porteuse peut
décider de garder
l'enfant…
- Qui voudra de l'enfant
s'il naît malformé ?
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