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« Frankfurter Rundschau » : « Ne consacrer l'agriculture qu'aux exportations peut conduire à de grands
conflits sociaux, si de petits paysans perdent leurs terres et leurs moyens de subsistance. »
Développement et menace alimentaire
Davantage que sa volonté d’aider les populations en détresse, les critiques des chancelleries
occidentales visent en effet la politique agricole de la Chine mais aussi des autres pays émergents. La
question sous-jacente : les investissements étrangers dans les terres africaines sont-elles un facteur de
développement, via la mise en place d’infrastructures destinées à accroître la productivité des
installations, ou un accaparement des terres et une menace contre la sécurité alimentaire ?
Elément de réponse : l’Ethiopie a distribué 600 000 hectares à des entreprises étrangères entre 2004 et
début 2009, d'après un rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture). Officiellement, le pays cherchait ainsi à profiter des techniques de pointe qui lui auraient
permis d’exploiter son sol plus efficacement, de créer des emplois et de doubler la production agricole.
Mais les résultats se font attendre : 44 % de la population éthiopienne restent sous-alimentés.
L’Europe accuse mais n’est pas innocente
A en croire Stacy Feldman, co-fondatrice du site Solve Climate News, la réponse est à chercher du
côté de la crise alimentaire de 2008 en particulier. Celle-ci a, selon elle, effrayé les pays émergents qui
se sont tournés vers l’Afrique pour leur sécurité alimentaire : « Une grande partie des terres est achetée
par les pays émergents pour cultiver des produits agricoles destinés à leur population croissante. Ces
pays, Chine, Inde, Corée du sud et États pétroliers du Golfe arabo-persique, disposent de ressources
limitées en terres agricoles et en eau sur leur territoire. »
Ainsi, la polémique portant sur l’aide chinoise à l’Ethiopie tient avant tout de la macro-économie - les
investissements étrangers sont-ils facteurs de développement ?- et d’une question de conscience –
peut-on importer des produits alimentaires d’un pays en proie à la famine ? Et il est sans doute restrictif
de confiner la question aux pays émergents.
Car l’Europe n’est pas étrangère au phénomène. L’un des plus gros locataires de terres africaines n’est
autre que le Royaume-Uni. Et, si les cultures destinées aux agro-carburants remplacent toujours
davantage les exploitations vivrières, l’Union Européenne y est sans doute pour quelque chose : pour
Bruxelles, 10 % des carburants utilisés pour le transport devront venir de produits d'origine végétale
avant 2015.
Source:
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110825152740/?utm_source=feedburner&utm_medi
um=feed&utm_campaign=Feed%3A+jeune_afrique_Politique+%28Jeune+Afrique+Politique%29
Libye : l'Union africaine refuse de reconnaître le CNT
LEMONDE.FR avec AFP | 26.08.11 | 06h58 • Mis à jour le 26.08.11 | 22h21
"Nous ne pouvons pas dire que c'est la force qui est légitime maintenant", a déclaré Jacob Zuma à
propos du CNT.
Alors que Mouammar Kadhafi, traqué mais toujours introuvable, appelait dans la nuit de jeudi à
vendredi à la résistance, les rebelles confortaient encore leurs positions, en prenant leurs quartiers dans
la capitale.
Le "gouvernement" des rebelles, le comité exécutif du Conseil national de transition (CNT), jusque-là
installé à Benghazi, a ainsi été transféré à Tripoli, a annoncé dans la nuit Ali Tahouni, son vice-président.
Ce dernier a également précisé que le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, arriverait à Tripoli dès que la
situation sur le plan de la sécurité le permettrait.
Alors que le CNT a été reconnu par une quarantaine de pays, l'Union africaine (UA), par la voix du
président sud-africain Jacob Zuma, a émis une voix discordante, mettant en cause "la légitimité" de
l'organe politique des rebelles. L'UA a appelé à la formation en Libye d'un "gouvernement de transition