Association Charles Gide pour l’Etude de la Pensée Economique Colloque international Lille, 22-24 septembre 2005 Y A-T-IL DES LOIS EN ECONOMIE ? S’il n’y a pas de lois ou s’il n’y a pas d’ensemble unifié de lois faisant système, alors en quoi l’économie peut-elle être l’objet d’une science ou d’un art ? S’il y a des lois, quelles sont-elles et comment la science économique se constitue-t-elle en les mettant au jour, en éprouvant leur validité empirique et en leur donnant un fondement rationnel ? Ces questions sont liées les unes aux autres. Elles suggèrent plusieurs directions. En voici quelques-unes à titre indicatif. Une direction épistémologique : qu’appelle-t-on loi ? Faut-il faire une différence entre loi, règle et norme ? Quelle signification donne-t-on ou a-t-on donné aux notions de loi naturelle ou de loi positive ? Les lois économiques relèvent-elles toujours des conditions historiques ? Une direction sémantique : en quoi l’attribution du nom d’un économiste à une loi et l’association de noms d’économistes à d’autres termes que celui de loi (effets, équilibre...) révèlent-elles la place que la discipline attribue à l'histoire de la pensée économique dans son développement ? Une direction historique : quelles sont les petites ou les grandes lois que les économistes ont énoncées au cours des temps modernes et comment ont évolué les représentations qu’il s’en sont donné à cette occasion ? Loi de Gresham, loi de Malthus, loi d’Engel, loi de la baisse tendancielle du taux de profit, loi des débouchés ou loi de Walras, loi de l’offre et de la demande, etc. Une direction analytique : en quoi certaines de ces petites et grandes lois ont-elles constitué des clivages ou des signes de reconnaissance entre écoles ou doctrines ? Les lois de l’accumulation et les classiques ; la loi de l’offre et de la demande et les néo-classiques ; la loi des débouchés et la macroéconomie keynésienne ; la loi quantitative de la monnaie et le monétarisme, etc. Une direction philosophique : comment la science économique s’est-elle émancipée de la morale et des lois morales – sur la justice ou la bienveillance – en affirmant un domaine où ne règne que la « loi de l’intérêt » ? Comment s’est-elle émancipée de la politique en affirmant une sphère indépendante de toute institution monétaire et où ne règne que la « loi de la valeur » ? Appel à communication Les communications (de 60 000 signes maximum) pourront s’inscrire dans plusieurs des directions précédemment évoquées ou être marquées par une direction spécifique. Les projets de communication de 3 pages environ (et de 5 pages au maximum) seront reçus jusqu’au 5 janvier 2005 dernier délai. L’examen des projets par le comité scientifique aura lieu en décembre 2004. La liste des projets retenus sera diffusée début février 2005. Compte tenu de la période de tenue du colloque (rentrée universitaire) le texte définitif devra être envoyé (par mél ET en tirage papier) avant le 11 juin 2005 pour permettre le tirage par l’imprimerie de l’Université. ¶· º³