Plantes hypoglycémiantes(*)

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Bull. Soc. Pharm. Bordeaux, 2012, 151(1-4), 141-170
DIABÈTE ET PHILATÉLIE
II – Plantes hypoglycémiantes (*)
Étienne JOUZIER (1), Bénédicte BERKÉ (2)
La phytothérapie peut être associée à tout traitement antidiabétique,
et dans le cas des diabètes gras non insulinodépendants sa place peut être
importante, en complément du régime alimentaire qui a un rôle majeur et
des médicaments éventuels.
Les critères d’une plante agissant sur le diabète sont : action
hypoglycémiante chez le sujet sain et les sujets diabétiques (grand nombre
de plantes : Ephedra, Allium, Aloe vera, Oryza, Myrtus communis,
Aconitum,
Glycine
max,
Trigonella
foenum-graecum,
Rubus,
Eleutherococcus), action sur l’hyperglycémie induite sur des modèles
expérimentaux ou animaux, action diminuant la résistance au glucose,
action sur la résorption (importante ou totale) des sucres au niveau de la
muqueuse intestinale, sur l’insulinémie, sur l’insulinosécrétion, sur les
adipocytes, les myocytes, les hépatocytes, sur la néoglycogenèse. Les
plantes hypoglycémiantes sont souvent des plantes à hétéroglycanes.
Nous présentons ici quelques plantes antidiabétiques illustrées par
des timbres.
(*)
(1)
(2)
Manuscrit reçu le 19 septembre 2008.
Laboratoire de Biochimie fondamentale et clinique, Faculté des Sciences
pharmaceutiques, Université de Bordeaux, 146, rue Léo-Saignat, 33076 Bordeaux
Cedex.
Laboratoire de Pharmacognosie, Université de Bordeaux, 146, rue Léo-Saignat,
33076 Bordeaux Cedex. [email protected]
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La
Coralline,
Corallina
officinalis, Algue rouge au thalle
incrusté de calcaire, présente des
fractions
protéiques
de
nature
hypoglycémiante.
La Capillaire de Montpellier,
Adiantum
capillus-veneris,
une
Fougère, est réputée antidiabétique
pour la plante entière.
Chez les gymnospermes, les
“baies” de Genièvre, Juniperus
communis, de la famille des
Cupressacées, sont l’un des piliers du
traitement phytothérapique du diabète.
Elles
stimulent
puissamment
l’ensemble des fonctions organiques
dont la fonction pancréatique. Si les
ilots de Langerhans ne sont pas
complètement
taris,
leur
fonctionnement sera favorisé par le
genièvre.
143
Le Raisin de mer, Ephedra distachya,
de la famille des Éphédracées, renferme un
polysaccharide hypoglycémiant, l’éphédrane
C.
L’Avocatier, Persea americana (= P.
gratissima), de la famille des Lauracées, est
un arbre cultivé pour ses baies comestibles.
L’extrait aqueux de ses feuilles est
hypoglycémiant chez le Rat.
Chez les Monocotylédones, les
rhizomes du Lotus bleu ou Lotus d’Égypte,
Nymphaea
lotus,
sont
réputés
antidiabétiques.
144
Les fleurs du Bananier, Musa X paradisiaca (= M. X sapientum), ont
été utilisées.
Le Riz, Oryza sativa, est une céréale annuelle cultivée dans les
régions chaudes et humides. Ses racines sont réputées efficaces contre le
diabète sucré à Taiwan et en Chine. L’extrait aqueux de racines renferme
des oryzabranes A, B, C et D, glycanes hypoglycémiants chez la Souris.
L’extrait aqueux de l’enveloppe du grain de Riz renferme de l’oryzabrane A
et a un effet hypoglycémiant notable chez la Souris.
145
L’Orge, Hordeum vulgare, n’aurait
pas d’effet antidiabétique, mais pourrait
améliorer la tolérance au glucose.
L’extrait aqueux du Chiendent piedde-poule, Cynodon dactylon, a prouvé son
efficacité chez le Rat diabétique par voie
orale. On a observé une diminution
significative de la glycémie accompagnée
d’effets hypolipémiants.
La Canne à sucre, Saccharum
officinarum,
présente
un
polyoside
hypoglycémiant et contre l’athérosclérose.
Le bulbe du Lis doré du Japon,
Lilium auratum, de la famille des
Liliacées, contient des mucilages à
activité hypoglycémiante.
146
Les mucilages du bulbe du Lis
japonais, Lilium speciosum, ont des
propriétés hypoglycémiantes.
On doit citer les bulbes de l’Ail, Allium sativum, et de l’Ognon,
Allium cepa, de la famille des Amaryllidacées. L’Ognon est une excellente
plante médicinale dans la stratégie de prévention des risques artériels à
mettre en œuvre en cas de diabète. Les propriétés antifibrinolytiques de
l’Ognon rendent de précieux services, en plus de ses propriétés
hypoglycémiantes. Il renferme de la glucokinine dont l’effet est proche de
celui de l’insuline.
Zephyranthes candida est
une autre Amaryllidacée qui a été
utilisée en Afrique pour traiter le
diabète sucré.
Aloe vera, actuellement
placé dans les Xanthorrhoéacées,
a
fait
l’objet
d’études
pharmacologiques et d’essais
cliniques.
147
Le Gui, Viscum album, actuellement
placé dans les Santalacées, est une plante
antidiabétique utilisée de la Turquie à la
Corée.
Premier jour à Bern en 1974
Bien au delà de sa traditionnelle
action antiseptique sur les voies respiratoires,
les feuilles de l’Eucalyptus, Eucalyptus
globulus, de la famille des Myrtacées,
présentent de nombreuses substances
tanniques leur conférant de précieuses
propriétés hypoglycémiantes. On les utilise
en décoction ou en gélules.
148
Le Goyavier pomme, Psidium guajava, est
une autre Myrtacée dont les feuilles ont prouvé
leur activité antidiabétique sur des modèles
animaux.
149
Les graines et les feuilles du Jambosier,
Syzygium jambos (= Eugenia jambos), ont des
propriétés hypoglycémiantes.
Dans les Myrtales, on rencontre la famille
des Lythracées, qui renferme la Salicaire,
Lythrum
salicaria,
dont
les
propriétés
hypoglycémiantes ont été étudiées chez l’animal.
L’Épilobe hérissé, Epilobium hirsutum,
une Onagracée, a été utilisé pour lutter contre le
diabète aux Canaries.
L’Aconit capuchon de moine ou Aconit de
Carmichael, Aconitum carmichaeli, est une
Renonculacée utilisée en médecine traditionnelle
chinoise et japonaise.
Le
Géranium
Robert,
Geranium
robertianum, de la famille des Géraniacées, aurait
une action favorable sur le diabète. Il a été utilisé
dans un petit diabète gras, en complément de la
Bardane, à raison de 3 ou 4 tasses par jour de
décoction à 50 g/l.
150
Les fruits du Badamier, Amandier tropical ou Amandier de Cayenne,
Terminalia catappa, de la famille des Combrétacées et riches en tanins,
présentent une activité antidiabétique.
151
Le Fusain ailé, Euonymus alatus, de
la
famille
des
Célastracées,
est
hypoglycémiant.
Dans la famille des Fabacées, parmi les
Faboïdées, les cosses de Haricot, Phaseolus
vulgaris, sont hypoglycémiantes. La gousse du
haricot, ou cosse, est riche en fibres
cellulosiques, pectines, tanins et flavonoïdes qui
ont la propriété de ralentir l’absorption des
sucres au niveau de l’intestin, ce qui limite et
régularise leur passage dans le sang, en évitant
en particulier le pic hyperglycémique après les
repas.
Les graines de Petit pois, Pisum sativum,
sont recommandées pour traiter le diabète en
Chine. Leur consommation n’entraine pas
d’hyperglycémie postprandiale contrairement à
un régime à base de pomme de terre chez les
diabétiques de type 2.
La lathyrine et la L-glutamyl-L-lathyrine
seraient
responsables
des
propriétés
hypoglycémiantes des graines de Lathyrus
japonicus.
152
La décoction de plantes sèche de Fenugrec, Trigonella foenumgraecum, a une activité hypoglycémiante chez le Lapin.
Un régime à base de Soja, Glycine max (= Soja hispida), améliore
l’état des diabétiques.
Pterocarpus marsupium augmente la tolérance au glucose et
l’insulinosécrétion et contient de l’épicatéchol et du quercétol agissant sur
l’incorporation du Ca2+ par la granula des cellules de Langerhans, et des
flavonoïdes qui ont une propriété inverse.
Cyamopsis tetragonolobus, légume annuel des Indes, fournit la
gomme guar, inscrit à la Pharmacopée française, issue du broyage de
l’albumen des graines, qui renferme 67 % de polysaccharides de poids
moléculaire élevé (galactomannane). Elle est hypoglycémiante dans le
diabète insulinodépendant, augmente la tolérance au glucose et est un bon
adjuvant à 5 g par jour. 80 % de la production mondiale vient d’Inde. Les
gousses vertes sont comestibles. Après hydrogénation partielle, la gomme
devient totalement soluble dans l’eau et joue de rôle de fibres végétales
diététiques.
Le Baguenaudier d’Éthiopie, Lessertia
frutescens ou Sutherlandia frutescens, est
utilisée en Afrique du Sud pour soulager les
symptômes du diabète.
153
Le
Châtaignier
d’Australie,
Castanospermum australe, est hypoglycémiant.
Les graines du Petai, Parkia speciosa,
ont été considérées comme bénéfiques dans le
traitement du diabète. Les gousses renferment de
la stigmast-4-èn-3-one hypoglycémiante.
Toujours dans les Fabacées Faboïdées,
on a le Pois mascate, Mucuna pruriens, dont les
graines ont une activité antidiabétique.
Dans les Fabacées Césalpinioïdées, on
utilise le Caroubier, Ceratonia siliqua, dans
les pays du bassin méditerranéen.
154
L’arbre à orchidées, Bauhinia
variegata, utilisé en médecine traditionnelle
indienne,
aurait
des
propriétés
hypoglycémiantes.
L’écorce et les feuilles de Senna
glauca (= Cassia glauca), sont utilisées en
Inde dans le diabète. Leur activité
antidiabétique a été étudiée in vivo.
La sève du Bouleau, Betula pendula,
de la famille des Bétulacées, a été utilisée en
Bulgarie.
Dans les Juglandacées, le Noyer, Juglans regia, est, lui aussi,
traditionnellement utilisé pour le traitement phytothérapique du diabète. Les
herboristes vendaient autrefois les feuilles. Les principes actifs
hypoglycémiants sont présents dans diverses parties : bourgeons, feuilles et
écorce.
155
Les feuilles de la Ronce, Rubus
fruticosus, de la famille des Rosacées,
ont été utilisées.
En Inde, on peut substituer cette
dernière espèce avec la Ronce des
rochers, Rubus saxatilis.
La
Pimprenelle
épineuse,
Sarcopoterium spinosum, affecte in
vitro la sécrétion d’insuline des cellules
ß du pancréas et a un effet
insulinomimétique.
Les feuilles et fleurs de
l’Azérolier, Crataegus azarolus, sont
réputées antidiabétiques au MoyenOrient.
Les feuilles du Poirier, Pirus
communis, ont été utilisées dans le
traitement du diabète.
156
Le Néflier du Japon ou Bibacier, Eriobotrya japonica, a des
propriétés hypoglycémiantes de par ses glycosides sesquiterpéniques et ses
triterpènes polyhydroxylés.
Le Prunelier, Prunus spinosa, est
utilisé dans le pourtour du bassin
méditerranéen.
L’Ortie, Urtica dioica, très largement
utilisée dans la tradition médicale populaire
depuis l’Antiquité. Outre ses propriétés
dépuratives majeures, cette Urticacée est
utilisée dans le cadre du traitement du
diabète. La plante récoltée fraiche est utilisée
en décoction ou jus frais. On l’emploie aussi
à l’état sec.
157
Dans les Moracées, on utilise les
bourgeons du Murier noir, Morus nigra,
comme ceux du Noyer.
Ficus racemosa (= F. glomerata)
est une plante hypoglycémiante dont
l’activité a été étudiée in vivo.
On utilise aussi la figue et l’écorce du Banyan, Ficus benghalensis,
dont l’écorce présente des flavonoïdes, réputées hypoglycémiantes en Inde.
L’infusion d’écorce est aussi tonique, astringente et antidiarrhéique.
Ficus religiosa a été utilisé comme
antidiabétique en Inde.
158
Les propriétés antidiabétiques de la
Margose,
Momordica
charantia,
Cucurbitacée aux fruits décoratifs et
consommés comme légume, ont fait l’objet
de nombreux travaux.
Les feuilles et le jus de fruit ont été
utilisés contre le diabète, par exemple au
Costa Rica. Le fruit et les graines abaissent
la glycémie et agissent contre le diabète
par voie orale. Un extrait aqueux réduit la
glycémie chez des diabétiques au cours
d’un test de tolérance à 50 g de glucose
administré par voie orale. Il améliore la
tolérance au glucose chez les diabétiques.
La charantine, stéroïde non identifié des fruits, aurait une activité
hypoglycémiante plus forte que le tolbutamide chez des Lapins à jeun. Le
jus de la plante agit comme hypoglycémiant dans un modèle de diabète
alloxanique, inhibe la résorption intestinale, augmente le stockage de
glycogène hépatique et musculaire, augmente l’insulinosécrétion
(probablement par action sur l’échange du Ca2+ au niveau des cellules de
Langerhans). Cette plante agit de façon complète et peut s’opposer au
diabète insulinodépendant.
Momordica foetida (timbre de gauche), par ses glucosides de stérols,
et M. cochinchinensis (deux timbres à droite) ont aussi des propriétés
hypoglycémiantes :
159
La Coloquinte, Citrullus colocynthis,
de la même famille, a des propriétés
antidiabétiques, qui ont été étudiées sur des
modèles expérimentaux.
La Calebasse, Lagenaria siceraria, a
est
utilisée
en
médecine
chinoise
traditionnelle contre le diabète sucré.
On a utilisé les feuilles du Chou, Brassica oleracea. Les graines
d’une Sapindacée, Blighia sapida, l’Ackee, ont été utilisées.
Brassica oleracea
Blighia sapida
160
La purée de Cresson de fontaine, Nasturtium officinale
(= N. aquatica) constituerait un des meilleurs légumes pour les diabétiques :
L’Althéa, ou Ketmie, ou Mauve en
arbre, Hibiscus syriacus, de la famille des
Malvacées, est aussi antidiabétique par ses
mucilages.
Les feuilles macérées ou en décoction de Sclerocarya birrea, arbre
africain de 8-10 m de hauteur de la famille des Anacardiacées, auraient chez
le Rat une influence sur la glycémie et sur l’assimilation du glucose par le
tissu musculaire, due à des flavonosides et tanins, avec une faible toxicité.
161
La Myrtille, Vaccinium myrtillus, de la famille des Éricacées,
contient un principe actif hypoglycémiant, la myrtilline. Cette substance fait
baisser la glycémie et agit de façon spectaculaire sur la glycosurie. On
utilise une décoction des feuilles.
L’Azalée naine, Loiseleuria
procumbens, petit arbrisseau rampant
de haute montagne, a des effets
glucosuriques dus à la présence de
phloridzoside.
162
Le Kaki, Diospyros kaki, de la famille des Ébénacées est une Éricale
dont les feuilles sont hypoglycémiantes par voie orale chez le Rat
diabétique.
Les fruits du Noni,
Morinda citrifolia, de la
famille des Rubiacées,
présentent un jus réputé
actif contre le diabète et
qui
normaliserait
la
glycémie.
163
Chez
les
Apocynacées, il faut citer
la
Pervenche
de
Madagascar, Catharanthus
roseus,
la Petite Pervenche, Vinca
minor,
et la Liane de gatope ou
Liane à Caoutchouc, Allamanda
pourpre, Cryptostegia grandiflora
sont également utilisées comme
antidiabétiques.
164
Le Lyciet de Chine, Lycium
chinense, est une Solanacée
ornementale dont les fruits
réduisent le taux de glucose
sanguin in vivo.
L’Aubergine, Solanum melongena, originaire d’Asie équatoriale, est
conseillée aux diabétiques en raison de sa faible densité calorifique et de sa
teneur élevée en fibres. De plus, elle ralentit l’absorption des glucides. En
effet, certains extraits inhibent l’α-amylase pancréatique et l’α-glucosidase,
deux enzymes digestives qui dégradent l’amidon et le transforment en
glucose.
Les feuilles de la Trompette d’or, Tecoma stans, de la famille des
Bignoniacées, ont été utilisées en Amérique centrale.
165
La Digitale chinoise, Rehmannia
glutinosa, placée dans les Plantaginacées,
est faiblement hypoglycémiante. Elle entre
avec sept autres espèces dans la préparation
traditionnelle chinoise Hachimi-Gan. Cette
dernière inhibe chez le Rat ayant subi une
diète
sucrée
l’augmentation
des
triglycérides, de la lipoperoxydation et de
l’insuline. Elle a également fait l’objet
d’essais cliniques.
Striga
gesnerioides
est
une
Orobanchacée
hémiparasite
d’une
légumineuse, le Niébé, Vigna unguiculata
subsp. unguiculata. Elle est utilisée en Inde
contre le diabète.
La lavande vraie, Lavandula
angustifolia, est une Lamiacée qui pourrait
abaisser la glycémie.
La
Sauge
officinale,
officinalis,
aurait
une
hypoglycémiante manifeste.
Salvia
activité
166
L’Olivier, Olea europaea, est une
plante antidiabétique par excellence. Ses
feuilles
ont
des
propriétés
hypoglycémiantes, auxquelles s’ajoutent
plusieurs actions complémentaires comme
la stimulation des fonctions hépatiques et
un puissant effet hypotenseur.
Le Bois d’olive noir ou Olivier brun, de petite taille, correspond à la
sous-espèce cuspidata (= O. africana = O. chrysophylla) et est utilisé contre
le diabète en Afrique.
Son huile insaturée est recommandée aux diabétiques pour la
cuisine.
167
Dans les Caryophyllales et
la famille des Cactacées, la racine
du Figuier de Barbarie, Opuntia
ficus-indica, est antidiabétique.
Rheum
emodi,
une
Rhubarbe de Chine, de la famille
des Polygonacées, est aussi réputé
antidiabétique.
168
La racine de Ginseng, Panax ginseng, de la famille des Araliacées,
est considérée comme une véritable panacée. Elle possède des propriétés
hypoglycémiantes surtout grâce à deux des ginsénosides qu’elle contient.
Elle est utilisée sous de multiples présentations.
Le Ginseng d’Amérique,
Panax quinquefolius, est aussi
utilisé en Orient dans le traitement
du diabète.
La Carotte, Daucus carota,
de la famille voisine des Apiacées,
renferme
des
substances
hypoglycémiantes qui en font un
aliment
recommandable
aux
diabétiques. Elles ont été étudiées
sur des modèles expérimentaux du
diabète.
169
La Grande Bardane, Arctium
lappa, est une Astéracée commune
qui pousse au bord des chemins. La
racine est riche en un principe actif
hypoglycémiant, l’inuline.
Les
lignanes des fruits ont également
montré
des
propriétés
antidiabétiques.
Le Bleuet, Centaurea cyanus, est une messicole cultivée comme
ornementale à fleurs bleues, blanches ou roses. La littérature rapporte des
actions hypoglycémiantes.
Achyrocline satureioides est
une Astéracée médicinale en
Amérique du Sud utilisée dans le
traitement du diabète de type 2. Elle
renferme de l’achyrofurane, un
dibenzofurane
prénylé
antihyperglycémique chez la Souris
obèse.
170
Le Souci officinal, Calendula
officinalis, a montré une activité
antidiabétique sur un modèle
expérimental de diabète.
L’Aunée, Inula helenium, est
riche en inuline, un fructosane
donnant par hydrolyse du fructose,
glucide utilisé en alimentation
parentérale chez les diabétiques.
Les plantes antidiabétiques sont très nombreuses et rencontrées dans
toute la classification végétale. Cela peut s’expliquer par des molécules
actives et des modes d’action très divers. Des potentialités importantes
existent pour le développement futur de médicaments hypoglycémiants.
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