« ALGERIE : ANALYSE D UN MARCHE EN PLEI NE MUTATION CCIP & ESAA (Ecole Supérieure Algérienne des Affaires Conférence du Mercredi 22 novembre 2006 Résumé en bref Autrefois, l Algérie était l une des économies les plus diversifiée de l Afrique. Aujourd hui, après les dix ans de terrorisme sur son sol, elle est largement dépendante des hydrocarbures. Le gouvernement met en place des réformes (privatisations, libéralisations, code des investissements ) afin de se rédiversifier. Après identification économique des problématiques, deux sociétés ont porté leur témoignage. Résumé détaillé par orateur Pascal MORAND, Directeur Général de l ESCP-EAP La Présence de M. Pierre SIMON et SE Missoum SBIH montre l importance de cette école et du thème. Partenariat entre les écoles ESCP-EAP (école de management européenne) et l ESAA (Ecole Supérieure Algérienne des Affaires). Lespace Euro-méditerranéenne est important dans la mondialisation et son envergure va au-delà du libre échange. Pierre SIMON, Président de la CCIP La CCIP (Chambre de Commerce et d Industrie de Paris) couvre quatre départements (Paris et la petite couronne), soit 400.000 entreprises Elle a quatre tâches principales : 1. conseiller le pouvoir public du développement du commerce (c est pour cette raison que Napoléon l a créée). 2. appui à l entreprise (dès sa création) et accompagner les entreprises dans leur développement vers l international. 3. gestionnaire de grand équipement de parcs (Villepinte, Bourget, Maillot ) 4. enseignement / formation (lourd au niveau de budget). Partenariat CCIP CACI (Chambre Algérienne de Commerce et d Industrie) SE Missoum SBIH, Ambassadeur d Algérie en France Le désengagement de l Etat est quasi-total : privatisations, libéralisations (ce qui implique des opportunités pour les hommes d affaires français) Un code des investissements a été créé récemment, ce qui facilite et garantie les investissements. Aménagement important pris dans ce Code afin d améliorer l accès des investissements aux étrangers et faciliter leurs démarches. Le programme 2005-2009 vise à améliorer l infrastructure et réduire la pauvreté (cela implique des marchés publics de grande uvre ce qui pourra intéresser des grandes groupes français) LAlgérie fait un redressement en vue d une insertion dans l économie mondiale. Un symposium sur l investissement français en Algérie sera organisé par les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays. « ALGERIE : ANALYSE D UN MARCHE EN PLEI NE MUTATION CCIP & ESAA (Ecole Supérieure Algérienne des Affaires Conférence du Mercredi 22 novembre 2006 Table Ronde : L Ouverture algérienne dans la perspective de l après pétrole Bruno PONSON, Directeur Générale de l ESAA Equilibre budgétaire, croissance, dette réduit à zéro à la fin de l année prévoir la diversification de l économie. Mais l après-pétrole ? Il faut Thierry COVILLE, économiste, professeur associé à Négocia 1. Tableau Macro-économique Croissance soutenue en 2005 (+5,4%), inflation faible (3,2%), excédent courant (21,3% du PIB), excédent budgétaire (14,8% du PIB), réserves en devises de 61 milliards de $, réformes structurelles (baisse d impôts, privatisation , plus grande ouverture du secteur hydrocarbure ) MAIS : 2. Qu est-ce qui va moins biens dans l économie algérienne ? - Cet environnement macro-positif est très lié au pétrole - Croissance soutenue par la hausse des dépenses budgétaires - LAlgérie fait-elle mieux que les autres pays pétroliers ? (Elle est plus dépendante des hydrocarbures que les autres ; le taux de croissance reste très lié à l hydrocarbure) - LAlgérie est au début de son intégration international (résultat bien inférieur au potentiel selon CNUCED) Principaux challenges : - Diversification de l économie ; générer une croissance forte pour diminuer le chômage tout en limitant l inflation ; absorber le choc de l ouverture à l international (choc de compétitivité) Cause des problèmes (trois suggestions) : - Dutch Disease : l afflux des devises tend sur un taux de change qui rend moins compétitive probablement pas le cas - Volatilité de l activité du fait de la dépendance pétrolière probablement pas le cas - Priorité d une logique de répartition des rentes par rapport à une logique de production (manière de repartir les rentes) probablement le cas 3. Quelques pistes de réforme : - Ouverture + libéralisation = peut permettre de changer la logique - Nécessité d une ouverture graduelle et d une intervention de l Etat pour soutenir les secteurs clés - Nécessité d une plus grande efficacité et solidité du secteur bancaire (poursuivre les réformes en cours) - Nécessité absolue de mener une politique budgétaire transparente et prudente - Prendre en compte le déficit du secteur public en calculant les activités quasi-budgétaires - Importance de la qualité de la dépense publique - Rôle des IDE pour développer l exportation - Nécessité d une politique de communication adaptée (perception de la population) - Nécessité d une concertation entre les groupes économiques concernés et les autorités (ce qui a été le cas en Indonésie qui elle, est l un des seuls pays pétroliers émergeant qui a réussi à se diversifier) « ALGERIE : ANALYSE D UN MARCHE EN PLEI NE MUTATION CCIP & ESAA (Ecole Supérieure Algérienne des Affaires Conférence du Mercredi 22 novembre 2006 M. Abdelatif BENACHENHOU, professeur d économie et ancien ministre des Finances Au niveau de la diversification de l économie, avant, l Algérie était le pays le plus diversifié devant l Afrique du Sud. Mais, après 10 ans de terrorisme et maintenant 4 ans d ouverture. La majorité de secteurs ont été ouverts. Ce n est pas le principe de l ouverture qui est mis en cause il faut maintenant améliorer la qualité de l ouverture. Chaque acteur de l ouverture doit se rend compte de son rôle. LEtat, on lui demande de faire de la bonne privatisation, de faire de la bonne finance, de bonnes formations (pénurie de ressources humaines) Le privé national, on lui demande plus de management, plus d organisation juridique (déficit de juridique, beaucoup d entreprise familiale, pas assez de grandes entreprises), il faut plus de transparence Les entreprises étrangères (grandes groupes) : il faut considérer la problématique des grandes commandes et les marchés locaux. LAlgérie ne génère pas de grands groupes qui répondent aux demandes des marchés publics ) Les entreprises étrangères (PME) : il y a des difficultés, il faut les identifier et tenter de les corriger. Louverture engage tous les acteurs. Table Ronde sur l Ouverture du marché sur les entreprises algérienne Karim ZINAI, Directeur Générale d Almedys Communication Jean BEUCHER, Directeur des Ressources Humaines de Cevital (plus grande société algérienne) Présentation de la société Cevital (à la base agro-alimentaire, mais se positionne sur plusieurs autres marchés : construction, verre, distribution logistique, énergies nouvelles, tourisme ) 1.5 Milliards de dollars. Quelques problèmes en Algérie : lourdeurs administratives, réformes bancaires à peaufiner Mais de ressources importantes (agriculture, beaucoup de jeunes ) Défis à relever par les entreprises : - Veille stratégique & analyse permanente des marchés - Identifier, sapproprier et mettre en uvre les techniques et les savoirs faire les plus évolués (prendre exemple sur la Corée du Sud ) - Développer des modes d organisation centrés sur les clients - Privilégier pratiques de gestion transparente autorisant l accès à des modes de financement diversifié - Accorder l attention nécessaire aux chois des hommes, à leur formation et à la transmission des compétences. « ALGERIE : ANALYSE D UN MARCHE EN PLEI NE MUTATION CCIP & ESAA (Ecole Supérieure Algérienne des Affaires Conférence du Mercredi 22 novembre 2006 Slim OTHMANI, Directeur Général de NCA (Nouvelle Conserverie Algérienne) Rouiba et fondateur du Club CARE Etabli en 1966, Rouiba était la référence en Algérie sur le marché des confitures. Elle a ouvert son capitale avec succès pour les raisons suivantes : renforcer les fonds propres, équilibrer la structure financière, partager le risque, soutenir la croissance, préserver l actif familial, préparer l avenir actionnarial, réduire les tensions entre les actionnaires.