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I  Introduction 
 
1.  A sa dernière réunion, le Bureau du CDBI a pris note des observations faites par 
plusieurs  délégations  sur  le  projet  de  Recommandation  sur  les  droits  et  le  statut 
juridique des enfants et les responsabilités parentales, en cours d’élaboration au sein 
du Comité sur le droit de la famille (CJ-FA), [document CJ-FA-GT3 (2010) 2 rev. 2, 
daté du 27 mai 2010]. Ces observations figurent dans le document CDBI (2010) 14 
REV. Le Bureau a chargé le Secrétariat de préparer, à la lumière des observations 
reçues  et  tenant  compte  du  domaine  de  compétence  du  CDBI,  une  liste  des 
principaux points pour discussion en plénier. 
 
2.  Le présent document a pour objet de résumer ces points. 
 
Domaine de compétence du CDBI et portée de l’Avis 
 
3.  Le CDBI n’a pas pour mandat de définir le statut juridique des enfants en général. 
Cependant, certaines situations visées par le projet de texte résultent d’interventions 
médicales dans le domaine de la procréation, et c’est dans ce domaine que le CDBI 
apparaît comme ayant une compétence au moins indirecte. La question des droits 
des enfants issus d’une procréation médicalement assistée, en particulier en ce qui 
concerne  leur  filiation,  reste  en  effet  intimement  liée  au  régime  juridique  de  la 
procréation médicalement assistée elle-même. 
 
4.  Le présent document s’attache ainsi à décrire les principales situations résultant de 
l’assistance  médicale  à  la  protection,  à  rappeler  les  principes  applicables  en  la 
matière, en particulier ceux résultant des dispositions de la Convention d’Oviedo, et 
enfin à analyser les dispositions pertinentes du projet d’instrument élaboré au sein du 
CJ-FA. Le document n’aborde pas certains aspects évoqués dans les commentaires 
des délégations lorsqu’ils ne relèvent pas de la compétence du CDBI ; cependant, les 
commentaires  des  délégations  sont  également  communiqués  au  CJ-FA  (voir 
document CDBI (2010) 14 REV). 
 
II  Assistance médicale à la procréation : différentes situations envisageables 
 
5.  L’assistance  médicale  à  la  procréation  (AMP)  comprend  différentes  techniques 
médicales  que  l’on  peut  grouper  en  deux  catégories  principales :  l’insémination 
artificielle (IA),  dans laquelle la fécondation de  l’ovule par le  sperme se réalise à 
l’intérieur du corps de la femme, et la fécondation in vitro (FIV), dans laquelle ladite 
fécondation se réalise en dehors du corps de la femme. Tant l’IA que la FIV peut se 
réaliser avec les gamètes (sperme et ovule) du couple (fécondation autologue) ou 
avec des gamètes (sperme et/ou ovule) d’un tiers (fécondation hétérologue). Ainsi, 
les trois types de situations rencontrées sont les suivants : 
 a.  l’IA ou la FIV sont réalisées avec les gamètes du couple (IA ou FIV autologues) 
b.  l’IA se fait avec le sperme d’un tiers donneur (IA hétérologue) 
c.  la FIV se fait avec le sperme d’un tiers donneur et l’ovule de la femme ; avec le 
sperme  de  l’homme  et  l’ovule  d’une  donneuse,  ou  avec  le  sperme  et  l’ovule 
provenant de tiers donneurs (FIVes hétérologues). 
 
6.  La plupart des questions concernant la filiation des enfants issus de l’AMP découlent 
de la fécondation  hétérologue (situations  b  et  c).    La fécondation  autologue peut 
cependant en susciter d’autres, surtout  lorsque l’on procède à la  conservation du 
sperme prélevé sur le mari, des ovules prélevés sur la femme ou des embryons issus 
d’une FIV. Dans plusieurs pays, en effet, il est non seulement permis à un couple de 
conserver des embryons issus d’une FIV (autologue ou hétérologue) pendant une