Tendances / Artigues-Près-Bordeaux / 14 et 15 mars 2007 Espaces pluriels / Pau / 10 mai 2007 Les Connivences de juin / Nantes / 4 juin 2007 Le Printemps de la danse / Angoulême / 1er juillet 2007 Pièce chorégraphique pour 6 danseurs Chorégraphie et mise en scène de Faizal Zeghoudi D'après « Une Noce » d’Anton TCHEKOV Cie Faizal Zeghoudi 46, rue Laroche - 33000 Bordeaux Tél. 05 56 52 05 41/ Fax 05 56 94 63 76 Email / [email protected] Nu ou vêtu, sauvage ou civilisé, le corps est le lieu de mon être au monde, Le laboratoire où s’élaborent mes sensations, mes perceptions, mes émotions. Ce n’est pas une collection, c’est une totalité, Même si je parle de lui comme quelque chose qui m’appartient, Je sais bien au fond que ce n’est pas une chose et que, peut-être, Il m’appartient un peu moins que je ne lui appartiens moi-même Faizal Zeghoudi, Danseur / Chorégraphe Jadis on croyait … de Faizal Zeghoudi Chorégraphie et Mise en scène Faizal Zeghoudi Dramaturgie Julie Sermon Scénographie Gilles Govaerts et Faizal Zeghoudi Lumière Gilles Govaerts Musique Ruelgo Costumes Patricia Antoniazzi Réalisation vidéo Remi Benichou Distribution, danseurs : Giuseppa Di Giugno, Elena Ciavarella, Patrice Usseglio, Vladimir Rodriguez Chapparro, Ludovic Atchy Dalama, Véronique Droit. Distribution, vidéo : Patrick Calafato, Cédric Saucier, Stanislas de Barbeyrac, Delphine Girard, Claire Richard, Michèle Simonnet Production Technichore et le monde du zèbre Chargée de production : Armelle Bavière Coproduction : Office Artistique de la Région Aquitaine, Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel, Le Cuvier de Feydeau / Artigues-Près-Bordeaux, Espaces Pluriels / Pau, CCN de Nantes, CCN de Biarritz, Adam 24, La Gare Mondiale Avec le soutien de l’ADAMI et du Printemps de la Danse d’Angoulême La Compagnie Faizal Zeghoudi est subventionnée par le Ministère de la culture – DRAC Aquitaine au titre de l’aide aux compagnies conventionnées, par le Conseil Régional d’Aquitaine, par le Conseil Général des Landes, par le Conseil Général de la Gironde et le Conseil Général de la Dordogne. La prochaine création puise son inspiration dans la pièce de Tchekhov intitulée « Une Noce ». L’élaboration d’un projet de cette ampleur nécessite un investissement en temps et moyens importants. Il se déroulera donc sur 2 années consécutives : de 2006 à 2007. Un travail de recherche rassemblant une quinzaine de danseurs professionnels se déroulera en plusieurs cessions au cours de l’année 2006 au Cuvier de Feydeau, à La Laiterie à Bordeaux et au domaine du Lorêt à Cenon. Ensuite, le travail de réécriture de l’argumentaire et celui de création chorégraphique et théâtrale de la pièce démarreront en avril 2006 et se poursuivront jusqu’au premier trimestre 2007. Le chorégraphe sera à ce stade entouré d’autres collaborateurs tels que scénographes, dramaturges,, compositeurs et vidéastes . La pièce chorégraphique « Jadis on croyait » sera finalement présentée au public le 14 mars 2007 au Cuvier de Feydeau à Artigues dans le cadre du festival Tendances. Des résidences de création se dérouleront avec des partenaires fidèles à la compagnie comme l’ADAM Landes mais aussi l’ADAM Dordogne, La Gare mondiale, le Cuvier de Feydeau, le Centre Chorégraphique de Biarritz, le Centre Chorégraphique de Nantes, l' Espace Pluriels de Pau. Le Théâtre de Tchekhov « L’action se passe dans un salon du traiteur Andronov. La salle est brillamment éclairée. Une grande table dressée pour le souper, autour de laquelle s’affairent des garçons en habit. En coulisse, la musique joue les dernières mesures d’un quadrille. Zmeioukina, Yat et un garçon d’honneur traversent la scène. » (« La Noce », le décor) Les personnages de Tchekhov n’y vont pas par quatre chemins : « Vous n’avez aucune idée de l’enfer dans lequel je vis ! Un enfer de vulgarité et de déception » (Platonav dans Ce fou de Platonov). « Je ne suis qu’un citron pressé, une lavette, un clou rouillé… » (Svetlovidov dans Le Chant du cygne). « je suis un être mauvais, pitoyable, nul » (Ivanov, dans Ivanov). Ce ne sont pas des personnages de tragédie qui parlent ainsi. Ce ne sont pas des héros lancés sur une trajectoire par quelque inexorable passion. Les personnages du théâtre de Tchekhov sont des rêveurs, des distraits. Ils sont intelligents et nous voyons toutes sortes de pensées et d’émotions les assaillir, puis les quitter. Ce sont des provinciaux qui ont réfléchi pendant des années. Ils étouffent lentement. Ecrasés par leur vie présente, ils prophétisent des jours meilleurs pour les générations qui vont venir. Ils évoquent demain avec un lyrisme émouvant. Mais le pessimisme l’emporte. Si la vie n’a pas de sens, elle n’est « qu’une farce de collégien » (Les Trois Sœurs) ». Dans ce théâtre, la construction est invisible. Il est sans action, ou tout au moins sans péripéties. Il semble fait de l’heure qui passe, de choses tues, d’un peu de musique. Parfois un coup de pistolet vient briser ce silence. Ce n’est pas un dénouement. Comme le dit Macha, à la fin des Trois Soeurs : « Il faut vivre ». Dans cet art, hésitant comme la vie, chaque instant semble raté. Leur succession laisse un goût d’inaccompli, d’inexprimé, qui est le vrai sujet. Aussi ce théâtre donne-t-il plus qu’un autre l’impression du temps qui s’écoule. On sait que rien ne va changer, que tout va se répéter. Eternellement, on pleurera sur le passé et on parlera de l’avenir, sans y croire. L’action se réduit à la durée, à la fuite des ans. Le ressort dramatique, c’est que les jours passent et qu’il ne se passe rien. Le temps est déjà une conquête du théâtre tchekhovien. La vie intérieure des protagonistes se révèle, indépendante du dialogue. Pendant qu’ils parlent, on sent qu’ils pensent à autre chose. Parfois même, les personnages sont si occupés par leurs propres pensées que le dialogue leur devient insupportable et qu’ils réclament le silence, ce qui est un extraordinaire paradoxe puisque nous sommes au théâtre. Ces héros rêveurs ne réagissent pas selon la réalité, mais selon leur imagination. Ils n’aiment pas les gens pour ce qu’ils sont, mais pour l’idée qu’ils se font d’eux. « Il faut montrer la vie non telle qu’elle est, ni telle qu’elle doit être, mais telle qu’elle nous apparaît en rêve. » Entretien avec Faizal Zeghoudi • Une pièce de théâtre, « La Noce » de Tchekhov, comme support de création. Pourquoi ? En 1998, la pièce intitulée « Les Epousées », premier volet de mon triptyque sur la culture moyen-orientale, avait été écrite à partir d’un texte de Harry Condoléon. Les femmes y sont le fruit d’une idéalisation masculine qui, comme tout processus fantasmatique, amplifie la réalité et la fausse. La « Noce » de Tchekhov s’inscrit pour moi dans la continuité de cette réflexion sur l’idéalisation. C’est une pièce qui a été peu mise en scène et elle a l’avantage d’être courte. Tchekhov a une dramaturgie qui me passionne. Pour cette nouvelle création, j’avais très envie de m’appuyer sur un texte comme point de départ de ma propre écriture. Dans « Les Epousées », j’étais parti du texte original, je me l’étais approprié et j’en avais fait une traduction sans être en lien direct avec les danseurs. Pour ce projet, j’ai envie d’impliquer d’avantage les interprètes, faire en sorte qu’ils proposent eux-mêmes leur interprétation du texte, puisent dans leur univers et leur propre imaginaire pour influer sur la chorégraphie. • Un nouveau type d’écriture ? Je pars souvent d’un texte dans mon processus de recherche. Mais pour la première fois, je veux amener les danseurs à parler, à jouer la pièce, avant d’entrer en mouvement. Explorer la parole avant de travailler sur le corps. Le texte original ne sera pas pour autant au centre de l’écriture chorégraphique. Je ne veux surtout pas retranscrire la pièce de Tchekhov ni l’interpréter. Je veux puiser dans son matériau pour aboutir à une autre réflexion. • Comment faire vivre, ensemble, le texte et le mouvement ? Au départ de la recherche, lorsque nous découvrirons le texte avec les danseurs, notre démarche sera celle d’un cours de théâtre. Chacun devra être spectateur de la proposition de l’autre à défaut de l’interpréter soi-même. A l’issue de ces lectures simples de la pièce, je demanderai aux danseurs de résumer son contenu en une seule phrase, puis en un seul mot. A partir de cet exercice de « corollaire », je solliciterai ensuite leur mémoire sensorielle afin qu’ils recréent une situation totalement théâtralisée, vécue ou pas, fictive ou non, avec des accessoires de leur choix ou avec les danseurs présents. Ils auront chacun à être à la fois acteurs et metteurs en scène de leur interprétation. Afin d’enrichir ce travail d’improvisation, je les encouragerai à s’inspirer des différents artistes qui ont traité du même sujet : peintres, écrivains, cinéastes, designers ou couturiers, pourquoi pas ? L’objectif est qu’ils aboutissent à une dramaturgie qui leur soit très personnelle. Une fois qu’ils auront défini leur langage, je les amènerai à interpréter une scène entière de la pièce afin qu’ils transposent leur dramaturgie à leur propre corps. Ces concepts de recherche purement chorégraphiques, ces mises en situation corporelles nous serviront alors de cadre pour travailler sur un état. Des états de corps. Ceux qu’ils auront mis à jour dans leur interprétation. Les éléments fondateurs de la création se dégageront peu à peu d’eux-mêmes. Il sera ensuite temps de façonner les différents tableaux avec leurs intervenants. • Ce sera un long processus de création… J’écris toujours ma danse à partir de tableaux. Mais cette phase, où n’interviendront que des petites formules de danseurs (duos ou quatuors), ne peut intervenir qu’à l’issue d’un long travail de recherche en groupe. Cela nous prendra certainement une année pour aller au bout de ce processus collectif. Ce n’est qu’ensuite que je pourrai dégager les lignes directrices qui relieront les différents tableaux. Ce sera là la dernière étape de la création. Celle où interviendront le compositeur, le créateur lumière. Il me faudra également m’appuyer sur le scénographe tout au long de la première année de recherche, afin d’imposer rapidement les éléments de décor. La pièce se composera de deux parties, « les mariés » qui évolueront dans un décor de miroirs mobiles et ensuite « le banquet ». Dans ce deuxième tableau j’imagine très bien une table autour de laquelle ils construiront leur danse avec des accessoires amovibles. Un film vidéo, réalisé par Rémi Benichou, avec quatre chanteurs lyriques , une comédienne et une danseuse fera également partie de la scénographie. Je suis conscient que ce processus sera long, notamment le temps de trouver les états de corps. Mais il est indispensable pour aller au delà du texte original. . «Je cherche à travers ces corps, une incarnation sociale et théâtrale de façon identitaire afin de permettre au public une possible identification de soi à travers la danse, et de recevoir son histoire qui peut se jouer en 3ème ou 4ème couche de l’inconscient du spectateur. » Faizal Zeghoudi. Faizal Zeghoudi, « chorégraphe dramaturge » bi-culturel Extraits de l’article publié dans L’Echo Haute-Vienne le 12 avril 2005 Propos recueillis par Jacques Morlaud Jacques Morlaud : De vos expériences théâtrales ou cinématographiques, quels éléments utilisez-vous aujourd’hui dans votre travail de chorégraphe ?Dans ce dernier, on ressent en effet une théâtralisation des corps. Faizal Zeghoudi : Pour moi la danse ne peut s’émanciper de la dramaturgie des corps comme parfois le théâtre ou le cinéma s’appuient pour transmettre des émotions fortes, des sensations inqualifiables. Je cherche, à travers ces corps, une incarnation sociale et théâtrale de façon identitaire afin de permettre au public une possible identification de soi à travers la danse, et de recevoir son histoire qui peut se jouer en troisième voir quatrième couche dans l’inconscient du spectateur. Je tiens cela de mon expérience théâtrale et cinématographique où je faisais appel à ma mémoire sensorielle pour trouver l’état du personnage que je devais servir. Je développe le même concept avec mes danseurs. Ce qu’ils sont dans leur vie intime et privée ne m’intéresse pas, mais ce qu’ils sont comme interprète qui accepte d’être traversé par un état universel est la seule condition possible pour nous réunir autour d’un projet de création. La seule chose qui compte, c’est le fait que chaque artiste, danseur, est le dépositaire d’un héritage et le porteur d’une mission : chacun d’eux a hérité de son père et de sa mère, de ses nombreux ancêtres, de son peuple, de sa langue, certaines particularités bonnes ou mauvaises, agréables ou fâcheuses, certains talents et certains défauts. Tout cela mis ensemble fait de ces danseurs une manière particulière de s’approprier le mouvement. Cette réalité unique, chacun d’eux doit la faire valoir, la vivre jusqu’au bout, le faire parvenir à maturité et finalement la restituer par sa danse dans un état de perfection plus ou moins avancé. C’est grâce à cette totale liberté que le mouvement se transforme en état, et se projette dans celui qui la regarde. J.M. : Porteur de plusieurs cultures, qu’aimez-vous puiser dans chacune d’elle ? F.Z. : Je suis rempli de la fusion de mes deux cultures : franco-arabe. Le monde du Moyen-Orient et le monde occidental traversent en moi le mélange de leurs esthétismes, de leur rapport au temps. Je m’appuie sur l’architecture et l’urbanisme, qui sont deux éléments fondateurs d’une société, pour créer mes pièces chorégraphiques. C’est à partir de cela que je peux être compris du spectateur qui ressent en couches profondes la dynamique architecturale et urbanistique (puisqu’elles font parti de son quotidien et de son environnement à tel point qu’il n’en n’a plus conscience). L’histoire de l’humanité du monde arabo-musulman et occidental montre tous ces points de convergence, que l’on retrouve dans la manière dont les choses ont traversé les frontières depuis l’antiquité pour les importer en Occident. J’aime puiser dans ma biculturalisme ce qu’il y a de meilleur en elles, à savoir la transgression des interdits qui permet l’espace au désir. J.M. : Votre prochaine création va-t-elle conforter le style qui est le votre à ce jour ou évoluer sensiblement ? F.Z. : Je ne peux prédire de ce que sera ma prochaine création. Toutefois, je travaille actuellement sur la thématique de La Noce. Mon point de départ est une recherche à partir de la pièce de théâtre « Une Noce » de Tchekhov, pour aboutir, je l’espère, à un spectacle fidèle à mon travail. Je pense que ce dernier confortera mon style et une fois de plus, me questionnera sur ma danse pour la faire évoluer vers une plus grande maturité. Documentaire de création par Rémi Benichou Pourquoi faire un film sur Faizal Zeghoudi ? On pourrait presque le comparer à un Billy Eliot du sud… Un jeune de la banlieue parisienne qui voulait contre vents et marées faire de la danse. Pour y parvenir, il a «d’abord passé son Bac». Il aurait pu devenir le « Beurgeois » de service, surtout qu’à la fin des années 80, dans le milieu de la danse, la place était vacante. Il aurait pu faire des chorégraphies «folkloriques» ou mettre en scène le Hip Hop des cités et ainsi cadrer parfaitement avec les catégorisations simplistes. Trop sincère et sans doute trop révolté, son projet artistique était (est) trop personnel pour se fondre dans ce qu’on attendait de lui. Je connais Faizal Zeghoudi depuis plusieurs années. J’apprécie autant l’homme que le chorégraphe qui est capable de créer tout en ayant un haut niveau de réflexion sur son art et sa place dans la société. Une place que la danse, art minoritaire, doit encore conquérir. C’est quelqu’un d’exigeant qui est capable de se mettre en danger pour défendre un point de vue fort à travers ses mises en scène. Elles sont très « théâtrales » et elles me parlent à moi qui ne suis pas un spécialiste. C’est d’ailleurs dans cette position du «non spécialiste» que je vais faire le film. Une position qui me permettra sans cesse de me demander comment faire pour intéresser le plus grande nombre. Pour moi, il est dans la lignée des chorégraphes de «la nouvelle danse» (Pina Bausch ou Jean-Claude Gollota), ceux qui ont introduit une dimension théâtrale affirmée. Du coup la danse n’est plus seulement esthétique et abstraite, elle peut porter un «discours» explicite. Et quand Faizal aborde les questions du fantasme, de l’érotisme en Europe ou dans la culture arabe, ou lorsqu’il évoque le rapport de domination dans le sexe, il le fait sans détour. C’est qu’il y a toujours chez lui une double préoccupation, celle de la mise en scène du corps intime et celle, plus rare, de la mise en perspective du corps dans sa dimension sociale. Aussi, ses mises en scènes laissent rarement indifférentes (voir extraits du dossier de presse de la compagnie) et certaines ont mêmes provoquées des débats passionnés dans la presse et dans le monde de la Danse. On y débattait sur le thème de la censure et de la liberté d’expression. (voir en annexe) La réponse logique et responsable de l’artiste fut claire et nette: «Nous ne sommes pas là pour faire du présentable, mais pour exprimer ce qui nous possède sans crainte d’aller au bout.» Sa manière «d’être au monde» avec ses créations a une dimension provocatrice essentielle qui voudrait casser le carcan «du bon goût» bourgeois. Il défend la position qu’il n’y a pas d’art sans un minimum de provocation, au sens premier du verbe provoquer, c’est à dire susciter des réactions. Souvent qualifié d’une formule lapidaire de chorégraphe «gay et arabe», à moins que ça ne soit «arabe et gay», il ne peut se laisser enfermer dans une catégorisation journalistique aussi simpliste. Oui, ses chorégraphies sont marquées par sa culture arabe, par les thèmes de l’homosexualité, mais son propos s’adresse à tous et il cherche à ouvrir les portes de l’inconscient de part et d’autre de la Méditerranée. En réalité on ne peut pas réduire sa production artistique à ces simples qualificatifs. Ils ne sont qu’une partie de son identité qui est le fruit de multiples autres apports (ses origines, sa formation universitaire, son expérience théâtrale et cinématographique, son histoire intime, son histoire professionnelle, etc.) Et au fond, le film à travers ce portrait de l’artiste au travail mettra en lumière la diversité identitaire d’un homme dans la France d’aujourd’hui. Une diversité identitaire qui définit une personne bien mieux que des catégorisations rapides qui enferment dans des ghettos communautaires. Biographie de Faizal Zeghoudi Après un parcours atypique aussi bien marqué par les arts - danse (Karine Saporta, Jean-François Duroure, Jacqueline Fynaert…), théâtre (Actor’S Studio) et cinéma (Luc Besson, Marcel Bluwal, Jean-Marie Perrier…), que des études universitaires , le danseur et chorégraphe Faizal Zeghoudi fonde sa compagnie en 1995. D’emblée, son travail puise dans le terreau de ses origines française et algérienne, afin d’en explorer les contradictions et complémentarités pour une plus vaste réflexion sur l’individu, son rapport au corps et à l’autre, les rouages de son désir et de ses tabous. Pièce après pièce, son univers chorégraphique témoigne de ce regard double, douloureux et engagé, profond et ludique, qui invite le public à lire la danse par flashes.s Visuel et sensuel, son travail repose sur différentes lectures du corps qu’il donne à voir comme autant de réalités. Il n’y a pas de mouvement pour le mouvement chez Faizal Zeghoudi; le jeu entre le réel et l’abstrait prend sa source dans l’humanité et la proximité. Son intérêt pour l’inconscient lui fournit le matériau quotidien de son inspiration : parler d’hommes et de femmes, parler aux hommes et aux femmes, donner à montrer leurs silences, leurs joies ou leurs travers, leur intimité d’individus en permanente construction. Ses dernières créations 2005 « Les Epousées » re-création 2004 « La Maison de Loth » , pièce pour six danseurs, présentée pour la première fois en juillet au festival « Danse à Aix », puis au festival Nov’Art de Bordeaux en novembre. 2003 « Délit de fuite » (duo). 2001 « Hammam » pièce pour quatre danseurs. 2000 « Trois, Histoire privée », pièce pour six danseurs. 1999 « Cantata Profana », pièce pour quatre danseurs. 1998 « Les Epousées », pièce pour cinq danseurs. 1996-1997 « Si les cœurs de mes yeux s’en sont allés » (duo) et « Quartier de bal ou la SaintValentin », pièce pour six danseurs/comédiens. 1995 « L’Emu de l’horizon », pièce pour trois danseurs.