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ACTUAL I TÉS
EN BREF
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
I N D I C AT E U R S
Les chiffres des permis de construire
repassent dans le vert
Pour la première fois depuis plusieurs mois, les indicateurs des permis de
construire sont en hausse contrairement à ceux des mises en chantier.
11,1 %
N o m b re d ’ A p p els d ’ o f f res C o u v erture acier et b arda g e
Nombre de marchés
1 311
1 291
1 400
C’est la part des femmes parmi les salariés du
bâtiment en 2010.
(source FFB)
1 300
1 200
1 100
1 000
Les chiffres
900
c o nstructi o n neu v e (source MEDDE)
800
5,6 %
Hausse du nombre de permis
de construire de logements neufs
de janvier à mars 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
11,2 %
Baisse du nombre de mises
en chantier de logements neufs
de janvier à mars 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
c o nstructi o n sur b â ti m ents e x istants (source MEDDE)
5,4 %
Hausse du nombre de permis de
construire sur logements existants
de janvier à mars 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
11,2 %
Baisse du nombre de mises en
chantier sur logements existants
de janvier à mars 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
700
T3
2010
T4
2010
T1
2011
T2
2011
T3
2011
T4
2011
T1
2012
T2
T3
T4
T1
2012 2012 2012 2013
(source Vecteur Plus)
1639
C’est l’indice du coût de la construction au
quatrième trimestre 2012, soit une
augmentation de un point par rapport à la
même période en 2011 (base 100 en 1953).
a m eli o rati o n - entretien
l o g e m ents c o llecti f s (source MEDDE)
5,2 %
Baisse du nombre de permis de
construire de logements collectifs
de janvier à mars 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
5,6 %
Baisse du nombre de mises
en chantier de logements collectifs
de janvier à mars 2013 par rapport
à la même période il y a un an.
0,6 %
Baisse de la production en volume en
2012 par rapport à 2011. (source FFB)
0,5 %
Augmentation de l’indice des prix
des travaux d’entretien-amélioration
des logements au quatrième
trimestre 2012 par rapport au
trimestre précédent. (source MEDDE)
Vecteur Plus, SOeS, ECLN
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ACTUAL I TÉS
EN BREF
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
N OM I N AT I O N
Dominique Royer, nouveau président du GS2
Le directeur technique de l’entreprise d’étanchéité et de bardage
Smac a été nommé président du Groupe spécialisé n°2, en charge
de la délivrance des Avis techniques des procédés de façades et de
cloisons légères.
D
L es m e m b res
GS2 en compte environ une cinquantaine aux expertises différentes. Ils
assistent aux commissions en fonction de la thématique abordée »,
explique Dominique Royer. Au
final, une vingtaine de personnes
étudient les dossiers lors de commissions mensuelles. Leur appartenance à un groupe industriel, un
syndicat professionnel, un bureau
de contrôle ou une entreprise ne
doit en aucun cas interférer dans
les discussions et le positionnement du GS. Un président ne peut
d’ailleurs exercer d’activité chez un
industriel afin d’éviter tout conflit
d’intérêt. « Les dossiers examinés
doivent bien évidemment rester
confidentiels. Les membres des GS
s’y engagent et signent une clause de
confidentialité », précise le directeur
technique de Smac. l
Les membres d’un GS sont cooptés
par leurs pairs en fonction de leurs
compétences personnelles dans le
domaine d’activité du groupe. « Le
* Comme tous les autres groupes spécialisés, le GS2
dépend de la Commission chargée de formuler les
Avis techniques (CCFAT), organisme paritaire composé des instances ministérielles et professionnelles
du bâtiment telles que la FFB, la CSFE et le CSTB.
epuis le 1er janvier 2013,
Dominique Royer, directeur technique de Smac,
assure la présidence du Groupe
spécialisé n°2 (GS2)*, chargé de
la délivrance des Avis techniques
pour tous les procédés de façades
et cloisons légères (bardages rapportés, translucides, panneaux
sandwichs, verrières, façades
légères…). Il succède ainsi à Michel
Krimm, retraité de la direction technique de Socotec. Au sein du GS,
le président anime les débats, en
assure l’objectivité et garantit la
libre expression de chacun de ses
membres. Il endosse également la
responsabilité, avec le rapporteur
spécialisé du CSTB, de valider le
texte définitif de l’Avis technique.
Parcours
Dominique Royer est diplômé de l’INSA de Lyon,
section génie civil et urbanisme en 1978. Un an plus
tard, il intègre l’entreprise Smac, qu’il ne quittera plus.
Il débute en tant qu’ingénieur R&D dans le domaine
de l’isolation extérieure des façades. En 1987, il est
nommé responsable de l’activité enveloppe acier puis
directeur technique adjoint pour l’activité enveloppe
du bâtiment (1995). Depuis début 2012, il occupe le poste de directeur technique
de Smac. Il commence à siéger en tant qu’expert au sein du GS2 dans les années
1980 et en prend finalement la présidence en 2013.
Procédure de validation
La délivrance d’un Avis technique (ou d’un Document technique d’application –
DTA - lorsque le procédé relève par ailleurs d’une norme européenne) se fait à
l’initiative du fabricant en relation avec le CSTB qui étudie la recevabilité de la demande et effectue tous les tests et essais nécessaires à valider le système. « Les
évaluations sont spécifiques à chaque procédé, rappelle Dominique Royer. Elles
sont définies par la jurisprudence du GS. » Le dossier technique présenté devant
le Groupe spécialisé comprend la définition du complexe, le domaine d’emploi
et les conditions de mise en œuvre. Il est complété par tous les justificatifs de
performances utiles à l’examen. « Chaque procédé ne passe normalement
qu’une fois devant la commission du GS2. » Charge donc au CSTB de s’assurer
que les éventuelles questions posées en commission aient trouvé leurs réponses
et soient intégrées à la rédaction de l’Avis technique avant la validation finale.
Per m éa b ilité à l ’ air
Le nombre d’entreprises qualifiées n’atteint pas les objectifs
de Qualibat
D
epuis la RT 2012, les mesures de perméabilité à l’air de l’enveloppe des bâtiments se
généralisent. Une nouvelle profession de
« mesureur » s’est ainsi développée, dont l’encadrement est géré par Qualibat depuis 2011.
L’organisme a ainsi mis en place la qualification 8711, « attribuée aux entreprises qui, pour
le compte d’un tiers, assurent, dans le cadre d’une
activité commerciale, la préparation du bâtiment,
la recherche de fuites et la mise en place d’un système de mesures de leur réalisation ». Au sein de
ces entreprises qualifiées, seules les personnes
autorisées nominativement par le ministère de
l’Écologie sont habilitées à faire ces mesures.
Au 31 décembre 2012, Qualibat recensait
572 opérateurs de mesures autorisés, répartis dans 432 entreprises, soit une augmentation de 79 % par rapport à 2011 et de 200 %
par rapport à 2010. Pourtant, « Qualibat est
légèrement en deçà des objectifs qu’il s’était fixé
il y a un an, escomptant quelques 500 entreprises qualifiées avec 600 opérateurs autorisés
à la date d’entrée en vigueur de la RT 2012 »,
déplore l’organisme. En cause principalement :
le fait que « les compétences ne sont pas toujours
présentes chez les demandeurs ». Les chiffres
devraient continuer leur progression d’ici à
la fin 2013 pour atteindre, selon Qualibat,
800 opérateurs. Par conséquent, le nombre
de mesureurs autorisés restera toujours faible
au regard des besoins théoriques découlant de
la nouvelle réglementation thermique (entre
2 000 et 3 000 opérateurs). l
ACTUAL I TÉS
EN BREF
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
S al o n
Batimat : rendez-vous à Villepinte en novembre
Pour sa vingt neuvième édition, le salon international de la
construction partagera le parc des expositions de Paris Nord
Villepinte avec ceux de l’efficacité énergétique des bâtiments
(Interclima + Elec) et de la salle de bain (Idéo Bain).
A
vec plus de 3 000 exposants et 400 000 visiteurs attendus du 4 au 8
novembre prochain, cette plateforme tricéphale se présente sans
hésiter comme le premier rendezvous mondial du bâtiment et de
l’architecture.
« Transversalité des métiers »
pour Joseph Le Jollec, président
d’Interclima, « évolution des
méthodes de construction » d’après
Serge Lecat, celui d’Idéo Bain, ou
« nécessité de prendre en compte
la dimension internationale du
bâtiment », selon Stéphanie
Auxenfans, directrice de la division « Construction » de Reed
Expositions : les organisateurs
ont des motifs convergents
d’approuver le transfert de leurs
salons du sud vers le nord de la
capitale, du parc des expositions
de la porte de Versailles vers celui
de Paris Nord Villepinte.
Tout le complexe sera occupé
et l’offre sectorisée par halls
pour la rendre plus accessible à
l’ensemble des visiteurs, en particulier au gros contingent des
OPPB T P
Prévenir les risques améliore la performance des entreprises du BTP
E
xiste-t-il un lien entre prévention des risques
et performance économique ? Oui, répond
l’OPPBTP qui vient de publier une étude microéconomique sur cette thématique. « Pour 100 euros
engagés dans une action de prévention, les gains économiques réalisés ont été de 219 euros, annonce
l’organisme. Les gains observés se situent sur des axes
essentiels de l’efficacité opérationnelle. » Ces derniers
ont pu être identifiés. Ainsi, à temps passés égaux, le
travail en sécurité s’accompagne d’une plus grande
productivité des intervenants. Il apparaît également
que l’utilisation plus maîtrisée des ressources permet une optimisation du poste
« achats ». Plus difficile à chiffrer,
« 80 % des actions étudiées sont
en relation avec des gains liés à la
qualité ». Enfin, 13 % des mesures
de prévention mises en place ont
permis l’augmentation du chiffre
d’affaires et des marges des entreprises « en ouvrant la porte à des
activités connexes ».
En termes d’investissement
de départ, 24 des 101 actions
analysées n’ont pas engendré de dépenses supérieures à
5 000 euros, remboursées en un
an et demi en moyenne. Le coût est donc accessible
aux entreprises de toutes tailles. Selon l’étude, les
TPE « sont celles qui bénéficient d’un rendement supérieur à trois ».
Les dispositions prises en faveur de la prévention
s’avèrent donc être une voie à explorer pour le
développement des entreprises. 43 % des sociétés
interrogées ont réaffecté les gains réalisés pour
le recrutement. Pour les autres, l’investissement
ou le maintien des marges et de la compétitivité
face à l’augmentation générale des coûts ont été
privilégiés. l
© Dekra Industrial
10
Méthodologie
L’analyse s’est concentrée sur
101 actions de prévention mises en
place (classées selon l’organisme
technique habilité, la motivation et le
risque concerné) par 27 entreprises
couvrant 90 % des métiers du
bâtiment. Le panel de sociétés a été
catégorisé en fonction des effectifs :
moins de 20 salariés, entre 20 et
50 salariés et plus de 50 salariés.
« Un outil méthodologique a
été conçu afin d’identifier et
de caractériser une action de
prévention, et de recueillir les
données permettant d’en évaluer
tous les impacts économiques »,
précisent les auteurs de l’étude.
L’ensemble permet de dresser un
bilan économique pour chaque
entreprise, « sur la base d’un état
avant/après sur tous les postes
impactés par l’action et les résultats
obtenus en matière de prévention
(risque éliminé ou réduit), de qualité
et de développement durable ».
BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3
maîtres d’ouvrage et des maîtres
d’œuvre, des architectes et des
bureaux d’études. Munis d’un
badge unique, tous circuleront à
leur gré entre trois manifestations
qui auront en commun de se placer sous le signe de l’innovation.
Plus de 2 000 nouveaux produits
y seront présentés. Le concours
éponyme de Batimat s’élargit aux
deux autres salons et des espaces
dédiés ouvriront dans chaque hall.
Idéo Bain profitera du déménagement pour se recentrer sur les professionnels de la filière en ciblant
les prescripteurs, les distributeurs
et les installateurs. À proximité
du hall que ce dernier investira,
Interclima + Elec regroupera
650 exposants dans trois autres
halls en mettant l’accent sur la
domotique et plus largement, le
E N BR E F
bâtiment intelligent, ou encore,
sur la production d’énergie
photovoltaïque.
L es arc h itectes
en b o nne p lace
Avec plus de 2 000 stands, dont
46 % sous bannière étrangère, et
quelque 350 000 visiteurs escomptés, dont près du tiers venus de l’extérieur des frontières nationales,
Batimat rappelle qu’il figure parmi
les premiers salons mondiaux de
la construction.
L’offre s’organisera comme d’habitude autour de trois univers :
matériaux ; fenêtres, fermetures
et façades ; matériels de chantier
et outillage.
Nouveauté : « Batimat in situ » réunira une sélection de cinquante
bâtiments exemplaires de nouvelles
solutions constructives et/ou de
nouveaux matériaux (logements,
bureaux, écoles…). Leurs architectes expliqueront leur démarche
sur le salon et sur Internet, mais
aussi lors de visites programmées
dans le cadre de « Batimat off ».
C’est une ville – Londres en l’occurrence - et non un pays qui sera cette
fois l’invité d’honneur de Batimat.
Les professionnels pourront faire
le point sur la transformation de
A C T UA LIT ÉS
l’ancien site des Jeux olympiques
en quartier et sur les grands projets
de construction lancés dans la capitale britannique avec les élus et les
architectes concernés. La manifestation déroule incontestablement
le tapis rouge à leur profession.
Le « lounge » de l’espace « Zoom
touch » (aménagement intérieur)
se chargera lui aussi d’en accueillir
les représentants et de les éclairer
sur les nouvelles matières. l
Le bardage et l’isolation représentés
Les stands des fabricants de produits de bardage et d’isolation seront installés
dans l’espace gros œuvre. Pour les parements, tous les matériaux auront
leurs représentants (3A Composites, Eternit, Trespa, Fundermax, VMZinc,
Silverwood…). Les professionnels de l’isolation seront également présents
(Knauf Insulation, Recticel, Foamglass…) sans oublier les fabricants de fixations
(Etanco…). Pour consulter la liste des exposants présents sur Batimat (mise à
jour régulière) : www.batimat.com
11
ACTUAL I TÉS
EN BREF
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
Orc h ies
Un palais des sports aux couleurs
du club de basket
L
a plus grande salle omnisport du Pas-deCalais se trouve désormais à Orchies. Avec ses
5 000 places, elle est vouée à accueillir des
compétitions nationales et même internationales
avec notamment dès juin 2013, les championnats
d’Europe de basket féminin.
Pour sa conception, les architectes de l’agence
Chabanne et Partenaires ont privilégié la forme
arrondie, « symbole des grands rassemblements. De
plus, le cercle est la forme géométrique qui présente
le périmètre le plus court. Le linéaire de façade est
minimum. Moins de façade, c’est moins de surface en
contact avec l’extérieur », justifie le maître d’œuvre.
Et donc des déperditions thermiques moins importantes que pour un quadrilatère, une diminution
des matières et des coûts de construction et des
surfaces à entretenir réduites. De plus, « la façade
circulaire répète le même module assurant la rapidité
de construction et le respect des délais », souligne
l’architecte.
Le bardage bicolore (Fundermax) de 2 000 m² fait
© Rockwool
12
référence au sport local. Ainsi, le bleu rappelle les
couleurs du club de basket de la ville. Les pastilles
blanches disséminées rythment l’ensemble et symbolisent le rythme du match qui se déroule à l’intérieur.
Les panneaux ont été disposés en facettes (sans
cintrage) selon l’arrondi du bâtiment. L’isolation
thermique par l’extérieur est assurée par une double
couche de laine de roche (Rockwool). l
La forme arrondie du palais
des sports est symbole de
rassemblement.
É tude
Bon retour sur investissement pour la rénovation thermique
L
e grand chantier de la rénovation thermique des logements, prévu par le Grenelle
de l’environnement depuis 2007
prend du retard, malgré les
annonces des différents gouvernements successifs. En cause notamment : le contexte économique et
les difficultés de financement qui
en découlent. Dans son étude sur
l’évaluation des « impacts de mise
en œuvre d’un plan de rénovation
thermique des logements à l’échelle
nationale sur le même horizon que
celui proposé par le gouvernement,
à savoir quatre ans », le cabinet
de conseil en management SIA
Partners s’attache à démontrer
que, malgré les apparences, « une
stratégie volontariste en la matière
peut s’avérer économiquement rentable ». Le tout étant de définir les
priorités. D’après l’étude, celles-ci
sont claires et, finalement, confirment ce que l’on savait déjà : « les
épaves thermiques construites
avant la première RT en 1974 ne
constituent qu’un quart du parc
immobilier mais consomment pour
près de la moitié de l’énergie du
secteur. »
L’analyse va plus loin en chiffrant le coût de passage d’une
étiquette H (épave thermique)
à A (bâtiment HQE) à environ
550 €/m². Pour arriver à ce
résultat, les auteurs ont listé les
différents leviers accessibles à la
rénovation et leur ont attribué un
prix (voir schéma). Ils ont également réalisé une modélisation de
quatre logements types, représentatifs du parc résidentiel français.
Ces éléments permettent de
concevoir plusieurs scenarios
plus ou moins favorables de mise
en œuvre d’un plan à l’échelle
nationale en prenant en compte
le type de logements ciblés et
l’évolution annuelle des coûts
de l’énergie. Résultat : concentrer les efforts sur les épaves
thermiques permet « d’alléger au
maximum la facture énergétique
(2 millions de logements rénovés sur
quatre ans = -125 TWh / an) et
qui fournissent le meilleur rendement (TRI de huit ans) ». La plupart des leviers d’amélioration
peuvent en effet y être actionnés
et en priorité les plus efficaces.
Si les fortes dépenses déboursées les quatre premières années
(environ huit milliards d’euros
par an) sont importantes, quatre
milliards d’euros seraient ensuite
économisés sur la facture annuellement. l
BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3
A C T UA LIT ÉS
E N BR E F
b arda g e
Dernière ligne droite pour la campagne
d’essais sismiques du SNPPA
Les industriels adhérents au syndicat ont soumis leurs produits à une
série d’essais afin de répondre à la réglementation parasismique.
Panneau x sand w ic h es
Deuxième catégorie de produits testés : les panneaux
sandwiches industriels à deux parements acier. Ils
intègrent les produits avec une âme en polyuréthanne
(fixations traversantes ou cachées) et ceux avec une
âme en laine de roche (uniquement avec fixations
traversantes). Les modificatifs aux Avis techniques ont
été publiés, excepté pour les sols de classe E et pour les
bâtiments de la catégorie 4. D’autres études, toujours
en cours, permettront d’étendre très prochainement
cette validation à l’ensemble des configurations. Pour
les solutions destinées aux applications agroalimentaires (panneaux sandwiches de bardage à deux parements acier et à fixations traversantes ainsi que les
panneaux de plafonds contreventés), les essais d’une
part et l’application de l’Eurocode 8 d’autre part, ont
permis de valider les procédés pour toutes les zones
sismiques, toutes les catégories d’importance et tous
les types de sol. Les modificatifs aux Avis techniques
des fabricants de panneaux sandwiches adhérents du
SNPPA** sont attendus avant la fin du mois de mai. l
* ArcelorMittal Construction France, Bacacier, Cisabac, Joris
Ide, Libaud Bardage Couverture, Spo, Tatasteel Monopanel
** Joris Ide, Isocab France, AMCF, Tatasteel Monopanel, Dagard,
Panelco
Dimensionnement
aux états limites
des bardages
en panneaux
sandwiches
Publié en avril par le CSTB, ce
nouveau référentiel (Cahier 3731 de
mars 2013) expose les méthodes de
dimensionnement aux états limites des
ouvrages de bardage et de couverture
faisant l’objet d’un Document
technique d’application (DTA). Les
panneaux sandwiches de bardage et
de couverture sont visés. Il repose sur
trois méthodes de dimensionnement :
la méthode par calcul suivant la norme
européenne NF EN 14509, celle par
essais selon le complément national
XP P 34-900, enfin la méthode
alternative par essais. Parallèlement,
le centre technique a également
diffusé une note d’information n°14
indiquant les actions climatiques
selon notamment les Eurocodes à
prendre en compte dans le cas de ces
dimensionnements.
© SNPPA
E
ngagée en 2011 par le SNPPA, la campagne de
validation sismique des produits de bardage issus
du profilage et des panneaux sandwiches livre ses
premiers résultats. Cette initiative du Syndicat national
du profilage et des produits plats en acier fait suite
à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation
parasismique et à la généralisation de l’Eurocode 8 et
de son annexe nationale. L’ensemble de ces essais a été
réalisé sur les plateformes expérimentales du CSTB
et des laboratoires de Polytech à Clermont-Ferrand.
Première famille de systèmes concernée: les bardages
métalliques double peau traditionnels, relevant des
Règles professionnelles de janvier 1981. Un premier
amendement à ces Règles, publié en mars 2012,
avait d’ores et déjà permis de spécifier les conditions
d’utilisation de ces bardages en zones sismiques. Les
essais récemment réalisés et le rapport d’étude du
CSTB publié le 27 février 2013 viennent d’étendre ce
cadre, au profit des adhérents du SNPPA* , en validant
l’emploi de leurs systèmes double peau, quel que soit
leur sens de pose, à l’ensemble des zones sismiques, sur
tous les types de sols et pour l’ensemble des catégories
de bâtiment, sous réserve de respecter des dispositions
constructives minimales. Le rapport d’étude du CSTB
définit le domaine d’emploi et précise les dispositions
techniques à respecter. Il est disponible auprès des
fabricants adhérents au SNPPA* qui sont également
les seuls à pouvoir s’en prévaloir.
Autre famille de parements concernée : les lames,
les clins et les cassettes. Les études expérimentales
sont achevées et le SNPPA attend la publication des
rapports d’essais et du rapport d’étude validant le
domaine d’emploi.
Mise à jour des règles permettant de justifier
la stabilité des bardages
Suite à l’évolution de la réglementation sismique, le CSTB vient de publier une mise à jour des règles
permettant de justifier la stabilité des bardages rapportés en zones sismiques. Entériné par le GS2*,
le document traite des parements mis en œuvre sur ossature bois ou métallique. Il vise également
les applications numériques dans le cas de panneaux maintenus par des fixations traversantes
et de plaques maintenues en rives hautes par fixations traversantes et emboîtées en rive basse.
Le texte ne concerne que les systèmes faisant l’objet d’un Avis technique. De même, il ne peut
s’appliquer sans consulter le DTA du bardage envisagé qui fournit les dispositions constructives
et le dimensionnement des composants permettant de respecter les exigences parasismiques.
* Groupe spécialisé 2 (Constructions, façades et cloisons légères).
13
14
ACTUAL I TÉS
EN BREF
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
C o nstructi o n - rén o vati o n
Le Président de la République a dévoilé son plan
d’actions en faveur du logement
© 3F Immobilier
Financement des travaux, logement social, parc privé, densification
urbaine et évaluation des normes… Pour relancer le secteur de
la construction-rénovation dans le logement, François Hollande
a présenté vingt mesures.
L
e 21 mars dernier à Alfortville, le Président
de la République a dévoilé son plan d’investissement pour le logement. Vingt mesures et
cinq dispositions principales destinées à renverser
la tendance à la baisse du secteur, tant en termes
de construction que d’emplois. Devant l’urgence
de la situation, la voie des ordonnances sera utilisée dans certains cas afin d’accélérer le processus
législatif et lever ainsi les freins à l’aboutissement
de certains projets.
Premier constat : la TVA à 5 % pour les travaux liés
à la rénovation énergétique espérée par les professionnels n’a pas été annoncée. Néanmoins, ce taux
réduit s’appliquera dès 2014 à la construction et la
réhabilitation de logements sociaux. Cette décision
s’intègre dans le cadre des engagements communs
de l’État et de l’Union sociale pour l’habitat (USH)
destinés à assurer la production et la rénovation
de, respectivement, 150 000 et 120 000 logements
sociaux par an.
Finance m ent
L’engagement pris par François Hollande lors de
la conférence environnementale de septembre
dernier de réhabiliter 500 000 logements par an
devra être rempli d’ici à 2017. Afin d’atteindre cet
objectif, le logement privé fera l’objet de plusieurs
mesures spécifiques : « les dispositifs de financements
existants (crédit d’impôt développement durable et
éco-prêt à taux zéro) seront optimisés pour favoriser les rénovations lourdes », annonce le service de
presse du ministère du logement. Parmi les autres
dispositions financières incitatives, « une prime de
1 350 euros sera attribuée au plus pendant deux ans,
aux ménages qui en ont le plus besoin ». À partir de
2015, le principe du tiers-financement se généralisera pour finalement suppléer aux subventions
publiques. Pour le logement social, le taux de l’écoPLS sera quant à lui fixé à 1 % et les critères d’éligibilité des logements de classe D seront assouplis.
L’objectif affiché de ces mesures ambitionne la
rénovation de 270 000 logements dont 180 000
dans le privé.
S i m p li f icati o n
Pour la construction, certains freins devraient
être levés. Les délais de procédures applicables
en matière d’urbanisme seront divisés par trois en
moyenne. En outre, le chef de l’État souhaite lutter
contre les recours abusifs déposés devant le juge
administratif contre certains permis de construire
tout en réduisant les délais de traitement des contentieux légitimes. Un groupe de travail est chargé
d’étudier la question.
En parallèle, afin de « densifier la ville et lutter contre
l’étalement urbain, plusieurs dérogations aux règles
d’urbanisme seront prises ». Par exemple, en Îlede-France, des immeubles de logements pourront
ainsi être surélevés et des immeubles de bureaux
transformés en logements.
Enfin, suite à un moratoire de deux ans, les normes
et réglementations seront sans doute simplifiées afin
« de donner aux acteurs la stabilité juridique dont ils
ont besoin pour construire vite ». Ainsi, ils pourront
« se passer des normes présentant le rapport coût/ efficacité le moins probant ». Certaines réglementations
se verront également rédigées avec des objectifs de
résultats et plus de moyens. l
La FFB satisfaite
de ces mesures
Dans un communiqué de presse
diffusé le même jour, la Fédération
française du bâtiment s’est félicitée
que « le Président de la République
et le gouvernement aient décidé
d’amplifier leur action dès aujourd’hui
afin de soutenir l’activité, l’emploi et
la satisfaction des besoins de nos
concitoyens ». Ce plan « apporte
des solutions rapides sur les sujets
fondamentaux du développement de
l’offre foncière et de la densification.
(…) Il soutient clairement la
réalisation de l’objectif de
150 000 logements sociaux via
l’abaissement du taux réduit de TVA
à 5 % à partir du 1er janvier 2014.
(…) Il réaffirme la volonté d’assurer
la transition énergétique via
l’amélioration du parc
existant au rythme annuel de
500 000 logements. »
La FFB n’en stoppera pas pour
autant ses actions « en faveur
de la TVA à taux réduit pour les
travaux d’efficacité énergétique,
du développement de l’accession
sociale et l’exclusion du bâtiment du
champ de l’auto-entrepreneur » qui
n’ont pas été évoqués par François
Hollande.
BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3
E N BR E F
A C T UA LIT ÉS
Plan b â ti m ent dura b le
Vers une obligation de rénovation énergétique
dans le logement ?
© 3F/DR
« Une étude analysera les possibilités
de mettre en œuvre à termes des obligations de travaux de rénovation »,
mentionne l’article 5 de la loi du
3 août 2009 dite Grenelle 1. Dans ce
cadre, le président du Plan Bâtiment Durable,
Philippe Pelletier, a confié à Jacques Chanut, viceprésident de la FFB et président de la FFB Région
Rhône-Alpes et Raphaël Claustre, directeur du
CLER*, réseau pour la transition énergétique, le
soin de former et de conduire un groupe de travail
chargé d’explorer l’opportunité d’une obligation
future de rénovation dans le secteur résidentiel.
« Il s’agit là d’une réflexion essentielle dans le cadre
de l’élaboration du plan de performance énergétique
des bâtiments et de la future loi d’orientation sur la
transition énergétique », précise Philippe Pelletier
dans sa lettre de mission.
Afin d’envisager les différentes actions possibles en
la matière, le nouveau groupe de travail analysera
les impacts positifs et négatifs d’une telle mesure,
tant d’un point de vue technique, juridique, économique, qu’organisationnel et social. L’ensemble du
parc de logements (individuels et collectifs) sera
concerné. « Vous envisagerez également les modalités
concrètes de mise en place, notamment au regard
de la dynamique immobilière et des opportunités
de réalisation des travaux. Une attention spécifique
sera portée aux ménages en situation de précarité
énergétique », ajoute le président du Plan Bâtiment
Durable. Sans oublier le rôle que pourront jouer
les collectivités.
Le groupe de travail rendra ses conclusions rapidement, la remise de son rapport étant prévue pour
le mois de juin. l
*Comité de liaison énergie renouvelable
T ertiaire
3D
Le nombre d’immeubles de bureaux
franciliens certifiés HQE en croissance
Création de
l’association BIM
France
13,5 %
C’est la part du
parc de bureaux
franciliens certifiés HQE à la fin mars 2013 en évolution
cumulée depuis 2005, soit 7,35 millions
de m², selon l’étude publiée par la
société de conseil en immobilier d’entreprise Jones Lang LaSalle. 2013 devrait
être une bonne année avec presque
700 000 m² certifiés prévus à la livraison. Un
chiffre qui rattrape presque celui de 2009,
« meilleur cru » en la matière avec plus de
700 000 m² labellisés. « Cette évolution est
due à la reprise des mises en chantier », précise l’étude. 2014 et 2015 devraient accuser une nouvelle baisse, même si la société
de conseil annonce qu’ « à l’horizon 2015,
ce sont plus de 1,7 millions de m² de projets
de bureaux qui ont d’ores et déjà obtenu
une certification environnementale, dont
950 000 m² en chantier ».
« La certification environnementale fait
dorénavant partie du processus “standard”
dans la production de bureaux neufs en
Île-de-France », affirment les auteurs du
rapport. Ainsi 75 % des immeubles livrés,
en neuf comme en rénovation, sont
labellisés. Ce chiffre est stable depuis
plusieurs années.
En termes de transactions, la part du
HQE a connu une légère baisse entre
2011 et 2012, passant de 32 % à 26 %.
Pour les surfaces supérieures à 5 000 m²,
la diminution s’élève à 14 % sur la même
période (de 52 % à 38 %). Pourtant, on
ne remarque pas de différences significatives de montant de loyers entre un
bâtiment certifié ou pas.
Enfin, « on note une hausse des certifications étrangères en Île-de-France (BREEAM
et LEEDS) permettant de positionner les
immeubles auprès des investisseurs internationaux et des grandes entreprises ».
Par exemple, sur l’offre certifiée disponible, un peu plus d’un quart est également labellisé BREEAM. l
P
romouvoir l’usage du Building information
model (BIM) et de la maquette numérique
auprès des acteurs de la construction,
c’est l’objectif de la toute nouvelle association
BIM France, créée il y a quelques semaines.
Les enjeux sont également d’associer le BIM
aux marchés publics et de participer à la mise
en place d’une charte sur le modèle et son
utilisation.
Pour rappel, le BIM permet, à travers une
maquette numérique, de capitaliser les informations à chaque étape du processus de
conception, de construction et d’exploitation
d’un bâtiment pour en générer et en gérer les
données tout au long de son cycle de vie. Les
architectes, les bureaux d’études structure, les
constructeurs acier et béton… Tous participent
à l’élaboration du modèle. Chaque modification
apportée est automatiquement répercutée sur
l’ensemble du projet. Au final, l’avancement
et/ou les modifications du projet sont observables en temps réel. l
15
16
ACTUAL I TÉS
EN BREF
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
CSTb
vulcain, le nouvel équipement de recherche pour
la résistance au feu des structures innovantes
R
épondre aux nouveaux
enjeux du bâtiment en
maîtrisant les risques : c’est
l’objectif du nouvel équipement
de recherche pour la résistance au
feu des structures innovantes du
CSTB, baptisé Vulcain, inauguré
le 26 mars dernier à Champssur-Marne. « Les nouvelles exigences de performance énergétique
impliquent un renforcement de
l’isolation et une amélioration de
l’étanchéité à l’air des ouvrages,
explique Bertrand Delcambre,
président du CSTB. Le risque d’embrasement généralisé en est accru. »
D’où la nécessité de proposer aux
acteurs du secteur un moyen de
considérer ces problématiques
dès la phase conception, en neuf
comme en rénovation, afin d’optimiser l’empreinte environnementale des bâtiments et d’améliorer
leurs performances économiques
et de contribuer ainsi à la compétitivité des entreprises.
ToURS JUmELLES
Vulcain est l’aboutissement de
cinq ans de travail, en lien étroit
avec les centres techniques industriels (FCBA, CTMNC, CERIB…)
et d’autres organismes de
recherches internationaux, pour
un investissement de sept millions
d’euros. « L’effondrement des tours
jumelles à new York en 2001 a été
un élément déclencheur, souligne
Pierre Carlotti, directeur sécurité
structure et feu au sein du CSTB.
Il a révélé que les essais normalisés
n’étaient pas suffisants. Quand les
États-Unis ont choisi de concentrer leurs recherches sur l’acier, en
France, nous nous sommes orientés
vers le béton. » En privilégiant une
approche performancielle plutôt
que prescriptive.
© Pyc
© Pyc
© CSTB
Il combine trois caractéristiques innovantes : la modularité, les tests
de grandes dimensions et les chargements non-conventionnels.
Le nouvel équipement est complémentaire des autres moyens
d’essais du CSTB, avec trois
caractéristiques principales : la
modularité, les tests de grandes
dimensions et les chargements
non-conventionnels (courbes de
température-temps classiques ou
pas). Il combine essais en dimension réelle et simulations. Conçu
comme un grand four ouvert sans
porte, il est refermé par l’élément
à tester (voir photos). Ce dernier
peut atteindre jusqu’à neuf mètres
de haut ou sept mètres de long,
en représentant les assemblages à
l’échelle 1 ou être tridimensionnel
comme par exemple pour tester
les connections entre composants.
À l’intérieur, la température est
augmentée d’abord très rapidement puis stabilisée à 1 300 °C.
Jusqu’à deux cents capteurs
de température et/ou de force
Vulcain est un grand four ouvert sur
un côté refermé par l’élément
à tester. À l’intérieur, la température
est augmentée pour atteindre
1 300 °C. L’incendie ainsi provoqué
permet d’analyser le comportement
au feu de la structure.
fournissent des résultats de haute
précision. Des mesures acoustiques et une analyse par l’image
sont également possibles afin de
localiser l’origine des défaillances
(craquements) et d’analyser les
mouvements de déformation.
« Dans le cas de système de bardage, ces dernières viendront de
l’ossature métallique », souligne
Pierre Carlotti. Les premiers
essais devraient se tenir en juin
prochain. l
18
ACTUA L I TÉS
en bref
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
En images...
01
01
© Marc-Detiffe
Ce monstre marin de 6 700 m2
recouvert de quelques
200 000 écailles en aluminium
accueille la patinoire de la ville
de Liège, ouverte depuis la fin 2012
(architectes : L’Escaut-BE Weinand,
association momentanée).
02
02
03
Le projet SymBio2, lauréat du quinzième appel à projets
du fonds unique interministériel (FUI 15) en mars 2013,
propose de cultiver des microalgues au sein
de « biofaçades » en tirant pleinement profit des
échanges thermiques et chimiques avec le bâtiment hôte.
Le bardage bois du nouveau cinéma
d’Auch (Gers) fait référence au séchoir
à tabac de la région (architectes :
agence Encore Heureux). Le chantier
a été livré en juillet dernier.
© Nicola Delon
© X-Tu
03
© Moeding
BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3
A C T UA LIT ÉS
E N BR E F
19
04
Pour à la fois s’insérer dans un espace restreint et dans un ensemble
monumental chargé d’histoire, le nouveau bâtiment du Parlement
de Bavière à munich livré l’année dernière s’est habillé de céramique
aux dessins géométriques, symbolisant « la générosité et la retenue ».
© Cabinet Valode & Pistre
04
05
06
05
Le futur centre commercial
Beaugrenelle (Paris), dont
l’ouverture est prévue à la rentrée
prochaine, verra ses façades
habillées de résille triangulaire
métallique, abritant, lorsqu’elles
font face à un bâtiment
d’habitation, une végétalisation
verticale pouvant atteindre
jusqu’à trois mètres de hauteur.
06
© Jean-Pascal Clément architecte
La façade du multiplexe de
Saint-Raphaël inauguré en juin
2010 après deux ans de travaux,
est parée de feuilles de cuivre
pré-oxydé qui se patineront avec
le temps pour donner une couleur
plus proche du brun.
BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3
P R OJ E T S
21
A C T UA LIT ÉS
ACIER
Effet miroir pour une façade vitrine
L
© Arval
e groupe de gestion et de
promotion immobilière breton Kermarrec a inauguré
récemment son nouveau siège
social à Rennes baptisé Ekyo.
Pour sa conception, le maître
d’ouvrage a fait appel à l’agence
Treguer architectes avec comme
principale exigence : « faire de
cette réalisation un programme
tertiaire exemplaire tant au niveau
esthétique que technique ». Cet
ouvrage R+3 bénéficie de la
labellisation NF bâtiment tertiaire niveau HPE BBC 2005.
Deux parties distinctes composent ce bâtiment construit en
structure mixte béton (poteaux,
poutres et planchers) et murs
à ossature bois. Chacune est
identifiable par sa façade dont la
superficie totale atteint 1 200 m².
© Benjamin Gouret
Le programme
Ekyo
CASSETTES pERfoRÉES
Les façades de l’aile sud sont
revêtues d’un bardage en acier
inoxydable recuit brillant (Arval)
composé de cassettes posées
verticalement sur un procédé
de volets mobiles. Par son effet
miroir, l’inox anime le bâtiment
en reflétant l’environnement du
site ainsi que les mouvements
du ciel. Les parements sont
perforés de manière aléatoire.
Les perforations, dont les diamètres varient de 20 à 80 mm,
renferment plusieurs dizaines
de rampes d’éclairage à LED trichromatiques peu énergivores,
installées entre la structure et
la façade et donc invisibles. De
nuit, l’édifice s’illumine et change
de couleur. Le jour, les cassettes
© Benjamin Gouret
Le nouveau siège social du groupe breton Kermarrec combine
performances énergétiques et ambition esthétique grâce à un
habillage inox perforé.
font office de brise-soleil pour
assurer le confort des occupants
notamment en été.
SobRIÉTÉ
Pour contraster avec le brillant de
l’inox, l’aile ouest du bâtiment a
été traitée avec un parement de
couleur noir mat en lames acier
(Arval) posées horizontalement
et verticalement. Elles s’emboîtent
les unes aux autres par rives longitudinales et les fixations sont
invisibles après la pose.
L’homogénéité du bâtiment est
assurée par le calepinage et les
jonctions entre les deux ailes. De
la même manière, le format des
cassettes a été développé pour
correspondre aux dimensions des
Labellisé BBC, ce programme tertiaire
combine plusieurs dispositions
constructives et équipements
destinés à réduire ses consommations
énergétiques. ainsi, une bonne
étanchéité à l’air, le rafraîchissement
par poutres froides, le chauffage
par pompes à chaleur, le système
de récupération des eaux de pluie
pour l’alimentation en eau non
potable (sanitaire, arrosage…), les
pièces éclairées par détecteurs de
présence renforcent les performances
de l’ouvrage. Enfin, l’ensemble des
installations est relié à un système
électronique permettant de contrôler,
de gérer et d’optimiser tous les
équipements, niveau par niveau,
depuis le chauffage jusqu’au système
d’alarme (gestion technique du
bâtiment). Les consommations réelles
peuvent être vérifiées par rapport aux
prévisions par le biais d’écrans.
lames (3 200 X 600 mm). Une
attention particulière a été portée
aux angles : les cassettes ont été
mariées avec des tôles en acier noir.
L’ouvrage a été récompensé par
la Pyramide d’argent décernée
par la fédération des promoteurs
immobiliers de Bretagne dans la
catégorie « Prix immobilier de
l’entreprise 2012 ». l
22
ACTUAL I TÉS
PROJETS
BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013
N o isiel
La troisième vie de la tour des Jeunes Mariés
La rénovation thermique et esthétique des façades de cette tour
à l’architecture toute en courbures a poussé les entreprises
intervenantes à modifier leurs méthodes de travail.
01
Des nacelles ont été spécialement
conçues pour le chantier afin
de leur faire épouser les courbures
de l’ouvrage.
02
Le bâtiment est isolé par l’extérieur
avec une épaisseur de 240 mm de
laine de roche.
03
Les panneaux ont été cintrés selon
huit rayons de courbure différents,
concaves ou convexes.
04
L’Alucobond A2 est classé M0,
incombustible.
O
n la surnomme la tour des Jeunes Mariés.
Edifié dans les années 1970 à Noisiel (Seineet-Marne), ce bâtiment de quinze étages
accueillait les jeunes couples fraîchement installés
en Île-de-France – alors en pleine explosion démographique – dans 121 petits appartements de deux
ou trois pièces. À l’époque, on l’appelait aussi la tour
verte, de la couleur de la peinture qui recouvrait
alors le béton aux courbes concaves et convexes.
Vingt ans plus tard, elle subit une première opération de rénovation avec notamment la dépose
de l’ensemble des fenêtres en acier et aux verres
cintrés, remplacées par des cadres droits en PVC.
Un coup de pinceau beige était également sensé
rajeunir l’ensemble mais le charme est rompu. Une
réhabilitation de fond est décidée en 2011 par le
bailleur France Habitation, propriétaire des lieux.
Objectifs du maître d’ouvrage : améliorer les performances thermiques de l’ouvrage, particulièrement
de son enveloppe, pour atteindre le niveau BBCEffinergie rénovation et redonner au bâtiment sa
dimension architecturale. L’isolation par l’extérieur
avec bardage rapporté s’est imposée comme la solution la plus efficace. Ce cahier des charges a été
complété par des exigences strictes en matière de
sécurité incendie. Compte tenu de sa hauteur (plus
de 40 m), la tour relève de la quatrième famille des
bâtiments d’habitations collectifs. Par conséquent,
la configuration de la façade devait répondre aux
contraintes de C+D.
N o yau m inéral
Le choix des matériaux s’est avéré déterminant. En
plus de leur comportement au feu, les panneaux
de façade devaient également être en mesure de
© Antoine Felletin
Brelan de tours
01
La tour des Jeunes Mariés fait partie d’un programme emblématique de l’urbanisme des années
1970, imaginé par l’architecte Philippe Deslandes. Trois tours identiques dans leur forme et
identifiables par leur couleur (verte, bleue et rose) ont été édifiées dans le même but à Noisiel,
Cergy-Pontoise et Villetaneuse : accompagner le développement démographique de l’Île-deFrance en permettant aux jeunes arrivants de s’installer, souvent provisoirement, dans un logement
moderne et confortable.
D é m o nta g e - m o nta g e
La même logique d’adaptation s’est imposée à l’entreprise de bardage Stim Technibat. Car, si sur le
papier, le système à mettre en œuvre est classique
(240 mm d’isolant en laine de roche, une ossature
métallique réglable de type oméga posée verticalement supportant le parement), dans la pratique, la
configuration du bâtiment a considérablement compliqué la tâche. À tel point que la méthode de pose
habituelle (l’ossature et les fixations sont montées
02
avant d’être habillées par le parement) a dû être
abandonnée après un essai infructueux. En cause :
la forme en pétales du bâtiment mais aussi le faux
aplomb de 17 cm entre le haut et le bas de l’édifice
et le jeu inférieur à deux centimètres entre les éléments voulu par l’architecte. « Nous avons démonté
l’intégralité des profils pour les remonter au fur et
à mesure de la pose des panneaux », explique JeanJacques Pedrol, directeur commercial de l’entreprise.
L’immeuble a été livré très récemment. Cette mise
en œuvre « haute couture » pourrait reprendre rapidement. En effet, la tour anciennement verte a deux
sœurs jumelles, une rose et une bleue, à Villetaneuse
(93) et à Cergy Pontoise (95) (voir encadré). La
réhabilitation de cette dernière est d’ores et déjà
prévue. l
Rénovation
complète
La réhabilitation de l’enveloppe s’est
accompagnée du remplacement des
menuiseries PVC par des châssis
profilés aluminium avec double vitrage.
Des chaudières à condensation
alimentent les appartements.
L’installation électrique a été remise
aux normes et le système de
ventilation refait à neuf.
03
© Antoine Felletin
23
A C T UA LIT ÉS
© Pyc
supporter un cintrage concave ou convexe jusqu’à
quarante centimètres de rayon afin d’épouser les
formes de la structure en béton. « Les panneaux composites aluminium avec noyau minéral (Alucobond
A2) répondent à l’ensemble de ces critères, explique
l’architecte Antoine Felletin. La brillance du matériau
au ton cuivre joue avec la lumière et les reflets. Les lignes
horizontales soulignent l’enchaînement des différents
rayons de courbure. L’immeuble redevient un repère
urbain dans la ville. »
Pour arriver à ce résultat, l’ensemble des intervenants
a dû adapter ses méthodes de travail. Le façonnage
des 4 500 panneaux a conduit la société Vetisol à
investir dans de nouveaux équipements. « En raison
de la dureté de la couche de silice intégrée entre les
deux tôles d’aluminium, nous avons usiné les plaques
au diamant », souligne Agapito Fernandez, chargé
d’affaire chez Vetisol. Cinq personnes étaient mobilisées pour le cintrage concave ou convexe de chaque
parement, selon huit rayons de courbure différents.
« Certains panneaux atteignent 3,90 m de long sur
1,40 m de large avec un poids de 7,6 kg/m². Nous avons
eu recours à un système de tables étagées pour accompagner le parement au fur et à mesure de son passage
dans les rouleaux », poursuit le chargé d’affaires. Les
panneaux sont livrés sur chantier au fur et à mesure
de l’avancement des travaux.
P R OJ E T S
© Antoine Felletin
BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3
04
ACTUAL I TÉS
P R O DU I T S
BAR D AG E . I N FO # 0 3 ma I 2 013
E TA n C o
I S o n AT
Nouvelle
géométrie de vis
à tête esthétique
Isolant bio-sourcé
3A CoMpoSITES
Couleurs vives ou grisées viennent
enrichir la gamme Alucobond
© Etanco
Adaptable à tous types de bardages
et de matériaux, la nouvelle vis
S-Têt, développée par Etanco et
commercialisée depuis le mois
d’avril, présente une tête esthétique extra-plate à entraînement
sous tête. Autoperceuse, elle est
disponible dans plus de 800 laquages différents. « Cette gamme est
destinée à répondre aux exigences
des architectes qui reprochent souvent aux fixations d’être trop visibles,
explique Francis Dive, chef de produit bardage et façade chez Etanco.
Nous leur proposons donc aujourd’hui une vis qui se
fond dans le parement et participe à l’écriture de la
façade. » Elle est livrée avec une douille adaptée à
sept pans. Elle est également garantie « retardatrice d’effraction ».
Disponible depuis le mois de mars, le nouvel
isolant bio-sourcé Isonat Fiberwood est destiné à l’ITE. Constitué à plus de 95 % de fibres de
bois, ce matériau, issu du recyclage de l’industrie du bois, se caractérise par une forte inertie thermique et des capacités de régulation de
vapeur d’eau importante. Quatre versions du
produit sont disponibles en fonction de l’application qu’on lui destine. Quant à l’épaisseur,
elle varie de 20 à 200 mm.
© Isonat
24
Le nuancier Alucobond dévoile de nouvelles teintes. Deux séries totalement différentes
font ainsi leur apparition. La première propose des couleurs vives et franches : du vert
tendre (Yellow Green), du bleu noir (Steel blue) et de l’orange (Orange). La deuxième,
intégrée dans la gamme unie et métallique se décline autour du gris avec un gris souris (Mouse grey), un gris clair (Signal grey) et un gris sombre teinté de marron (Grey
brown).
RoCkwooL
© Hilti
Commercialisé depuis janvier 2013, le nouveau système de bardage Rockstyl’system est destiné aux bâtiments industriels. Il revendique une finition design des
façades alliée à une isolation thermique et phonique
performante. Il combine deux produits existants :
l’isolant en laine de roche Rockbardage et Rockpanel,
panneaux de façade du même matériau. Sous Avis technique, ce complexe double peau se décompose comme
suit : plateaux de bardage, système d’isolation, pare-pluie (métallique ou synthétique), ossature secondaire métallique et parement
extérieur. Il est disponible dans toutes les teintes proposées par Rockpanel.
H I LT I
© Rockwool
Système pour bardage métallique double peau
METSä wood
Offre complète
Un catalogue visuel et pratique
Depuis le 1 janvier 2013, le fabricant Hilti propose une gamme complète de solutions destinée
au bardage rapporté : chevilles, équerres et profilés. « Le rachat de la société autrichienne Eurofox
en 2011 nous a permis d’acquérir un savoir-faire
de 20 ans en matière d’ossatures aluminium »,
précise Cristian Baciu, directeur national enveloppe du bâtiment du groupe. L’industriel fournit également l’outillage nécessaire à la pose.
L’argument de vente est donc tout trouvé : « Avec
cette offre, il ne reste au client final qu’à trouver le
bardage et l’isolant. »
Le nouveau guide du fabricant de solutions bois Metsä Wood entend remplir un
double objectif : dresser un panorama de l’ensemble des produits disponibles et
devenir une source d’inspiration pour
les architectes et les maîtres d’ouvrage.
Les éléments techniques se rapportant à
chaque gamme sont ainsi accompagnés
de grandes photos d’illustrations dans un
format « à l’italienne ». Le catalogue est
divisé en quatre parties. La première est
consacrée aux solutions pour l’extérieur.
À noter que les tarifs sont disponibles
séparément.
© Metsä Wood
er
P R OD U I T S
ETERnIT
A R vA L
Clins à emboîtement
Revêtement anti-graffiti
© Eternit
Les nouveaux clins à emboîtement en fibres-ciment Cedral click
se caractérisent par une pose rapide grâce à des clips vissés sur
l’ossature. Protégées par une peinture acrylique, les lames sont garanties dix ans.
Leurs dimensions :
3 600 x 190 x 12 mm.
Elles sont également,
d’après le fabricant,
insensibles aux moisissures, aux champignons et aux termites.
Avec treize coloris disponibles, des couleurs
unies ou lazurées, une
finition lisse ou relief
bois, une pose horizontale ou verticale, les
possibilités architecturales sont larges.
S I Lv E R w o o d
Une collection en bois naturel
protégé contre les Uv
© Silverwood
Le fabricant de bardage en bois Silverwood lance une nouvelle
gamme baptisée « Essence protect ». Déclinée en trois essences
(red cedar, melèze et douglas), elle conserve durablement l’aspect
naturel du bois grâce à un système anti-UV spécifique. Microporeux,
ce dernier possède des propriétés hydrofuges. Non filmogène, il agit
en pénétrant et en préparant le support pour prévenir les effets dommageables des UV. Il protège également le bois des intempéries et
des agressions extérieures. Sa finition incolore évite le grisaillement
du bardage et préserve les nuances originelles de chaque essence.
La collection Essence protect est disponible en incolore pour les trois
essences et en deux nuances de gris pour le mélèze.
A C T UA LIT ÉS
Le vernis transparent Flontec appliqué sur les bobines
d’acier galvanisé avant profilage assure aux façades une
protection durable contre les
graffitis grâce à un nettoyage
facile et sans solvant. Il est utilisable sur tous types de bâtiments et disponible en quinze
teintes standards.
En pratique, pour éliminer les
traces de graffiti sur la surface traitée, une éponge et de l’eau claire,
associées à une brosse douce ou à un nettoyeur haute pression à froid
sont suffisants. Selon le fabricant, l’opération peut être répétée à plusieurs reprises sans dommage pour le support. La fonctionnalité antigraffiti perdure car l’emploi de solvant agressif et polluant est évité.
Enfin, de par leurs propriétés hydrophobes et son traitement antiencrassement qui retarde l’accumulation de poussière, les façades
restent propres plus longtemps.
25
© Arval
BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3
P R O DU I T S
BAR D AG E . I N FO # 0 3 ma I 2 013
TERREAL
A R vA L
Nouveau
nuancier dédié
aux solutions
acier
Les nouveaux parements de façade en
terre cuite du fabricant Terreal sont destinés plus spécifiquement aux chantiers
de rénovation. Ils se posent sur des rails
horizontaux optimisés qui permettent
d’augmenter les entraxes d’ossature
primaire jusqu’à 120 cm. Ils existent
également en version renforcée Q4
pour une utilisation en rez-de-chaussée y compris dans les zones d’accès au
public. Les panneaux sont disponibles
en treize coloris et cinq finitions (lisse,
sablée, perforée, twin et émaillée).
© Terreal
Bardage économique et de grande longueur
RHEInzInk
des lignes de produits
redéfinies et élargies
© Rheinzink
Depuis le début de l’année, le fabricant de solutions en zinc-titane pour le bâtiment Rheinzinc
a redéfini ses lignes de produits afin d’y intégrer de nouvelles offres. La gamme Patina-Line
regroupe les surfaces prépatinées
qui prennent le nom de prePatina,
prePatina clair et prePatina ardoise.
Leurs propriétés ont été optimisées.
La nouvelle ligne Protect, disponible
en clair ou ardoise, est adaptée aux
conditions climatiques extrêmes
grâce à un revêtement transparent
résistant. La Color line dispose désormais de cinq nouvelles couleurs
(bleu, rouge brique, vert mousse, or
perle et brun noisette). La dernière
ligne de produits est consacrée à la
conception d’intérieur.
Pour accompagner le lancement des
nouveaux coloris de ses aciers prélaqués, le groupe Arval a sorti un
nouveau nuancier proposant une centaine de possibilités créatives. Il se
présente sous la forme d’un dépliant à
cinq volets permettant de se faire une
idée du nombre de teintes que l’on
peut obtenir avec un seul matériau.
Les coloris sont classés par gammes
selon le type de finition (prestige,
texture, excellence et freedom). Il
est également possible de créer des
couleurs sur-mesure, sous réserve de
quantité suffisante.
© Arval
ACTUAL I TÉS
p R o TA C o U E S T
Processus écologique de traitement
du bois
Protac Ouest, fabricant de produits en bois pour l’intérieur et pour
l’extérieur lance une nouvelle gamme thermo-traitée pour terrasses et
bardages, baptisée Thermo. Alternative à l’autoclavage, le processus de
thermo-traitement du bois est réalisé à la vapeur d’eau, sans aucune
adjonction de produits chimiques. Un four spécial commandé par ordinateur chauffe le bois, d’abord progressivement, pour atteindre une température comprise entre 190 et 215 °C pendant deux ou trois heures. Le bois
est ensuite refroidi pour amener sa siccité au niveau souhaité. La gamme
Thermo est proposée dans une couleur satinée brun soutenu.
© Prota Ouest
26
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