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8EN BREF BARDAGE.INFO #03 MAI 2013
D
epuis la RT 2012, les mesures de perméabi-
lité à l’air de l’enveloppe des bâtiments se
généralisent. Une nouvelle profession de
« mesureur » s’est ainsi développée, dont l’enca-
drement est géré par Qualibat depuis 2011.
L’organisme a ainsi mis en place la qualifica-
tion 8711, « attribuée aux entreprises qui, pour
le compte d’un tiers, assurent, dans le cadre d’une
activité commerciale, la préparation du bâtiment,
la recherche de fuites et la mise en place d’un sys-
tème de mesures de leur réalisation ». Au sein de
ces entreprises qualifiées, seules les personnes
autorisées nominativement par le ministère de
l’Écologie sont habilitées à faire ces mesures.
Au 31 décembre 2012, Qualibat recensait
572 opérateurs de mesures autorisés, répar-
tis dans 432 entreprises, soit une augmenta-
tion de 79 % par rapport à 2011 et de 200 %
par rapport à 2010. Pourtant, « Qualibat est
légèrement en deçà des objectifs qu’il s’était fixé
il y a un an, escomptant quelques 500 entre-
prises qualifiées avec 600 opérateurs autorisés
à la date d’entrée en vigueur de la RT 2012 »,
déplore l’organisme. En cause principalement :
le fait que « les compétences ne sont pas toujours
présentes chez les demandeurs ». Les chiffres
devraient continuer leur progression d’ici à
la fin 2013 pour atteindre, selon Qualibat,
800 opérateurs. Par conséquent, le nombre
de mesureurs autorisés restera toujours faible
au regard des besoins théoriques découlant de
la nouvelle réglementation thermique (entre
2 000 et 3 000 opérateurs). l
PERMÉABILITÉ À L’AIR
Le nombre d’entreprises qualifiées n’atteint pas les objectifs
de Qualibat
NOMINATION
Dominique Royer, nouveau président du GS2
D
epuis le 1er janvier 2013,
Dominique Royer, direc-
teur technique de Smac,
assure la présidence du Groupe
spécialisé n°2 (GS2)*, chargé de
la délivrance des Avis techniques
pour tous les procédés de façades
et cloisons légères (bardages rap-
portés, translucides, panneaux
sandwichs, verrières, façades
légères…). Il succède ainsi à Michel
Krimm, retraité de la direction tech-
nique de Socotec. Au sein du GS,
le président anime les débats, en
assure l’objectivité et garantit la
libre expression de chacun de ses
membres. Il endosse également la
responsabilité, avec le rapporteur
spécialisé du CSTB, de valider le
texte définitif de l’Avis technique.
LES MEMBRES
Les membres d’un GS sont cooptés
par leurs pairs en fonction de leurs
compétences personnelles dans le
domaine d’activité du groupe. « Le
GS2 en compte environ une cinquan-
taine aux expertises différentes. Ils
assistent aux commissions en fonc-
tion de la thématique abordée »,
explique Dominique Royer. Au
final, une vingtaine de personnes
étudient les dossiers lors de com-
missions mensuelles. Leur appar-
tenance à un groupe industriel, un
syndicat professionnel, un bureau
de contrôle ou une entreprise ne
doit en aucun cas interférer dans
les discussions et le positionne-
ment du GS. Un président ne peut
d’ailleurs exercer d’activité chez un
industriel afin d’éviter tout conflit
d’intérêt. « Les dossiers examinés
doivent bien évidemment rester
confidentiels. Les membres des GS
s’y engagent et signent une clause de
confidentialité », précise le directeur
technique de Smac. l
* Comme tous les autres groupes spécialisés, le GS2
dépend de la Commission chargée de formuler les
Avis techniques (CCFAT), organisme paritaire com-
posé des instances ministérielles et professionnelles
du bâtiment telles que la FFB, la CSFE et le CSTB.
Le directeur technique de l’entreprise d’étanchéité et de bardage
Smac a été nommé président du Groupe spécialisé n°2, en charge
de la délivrance des Avis techniques des procédés de façades et de
cloisons légères.
Procédure de validation
La délivrance d’un Avis technique (ou d’un Document technique d’application –
DTA - lorsque le procédé relève par ailleurs d’une norme européenne) se fait à
l’initiative du fabricant en relation avec le CSTB qui étudie la recevabilité de la de-
mande et effectue tous les tests et essais nécessaires à valider le système.
« Les
évaluations sont spécifiques à chaque procédé,
rappelle Dominique Royer.
Elles
sont définies par la jurisprudence du GS. »
Le dossier technique présenté devant
le Groupe spécialisé comprend la définition du complexe, le domaine d’emploi
et les conditions de mise en œuvre. Il est complété par tous les justificatifs de
performances utiles à l’examen.
« Chaque procédé ne passe normalement
qu’une fois devant la commission du GS2. »
Charge donc au CSTB de s’assurer
que les éventuelles questions posées en commission aient trouvé leurs réponses
et soient intégrées à la rédaction de l’Avis technique avant la validation finale.
Parcours
Dominique Royer est diplômé de l’INSA de Lyon,
section génie civil et urbanisme en 1978. Un an plus
tard, il intègre l’entreprise Smac, qu’il ne quittera plus.
Il débute en tant qu’ingénieur R&D dans le domaine
de l’isolation extérieure des façades. En 1987, il est
nommé responsable de l’activité enveloppe acier puis
directeur technique adjoint pour l’activité enveloppe
du bâtiment (1995). Depuis début 2012, il occupe le poste de directeur technique
de Smac. Il commence à siéger en tant qu’expert au sein du GS2 dans les années
1980 et en prend finalement la présidence en 2013.