6 ACTUAL I TÉS EN BREF BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 I N D I C AT E U R S Les chiffres des permis de construire repassent dans le vert Pour la première fois depuis plusieurs mois, les indicateurs des permis de construire sont en hausse contrairement à ceux des mises en chantier. 11,1 % N o m b re d ’ A p p els d ’ o f f res C o u v erture acier et b arda g e Nombre de marchés 1 311 1 291 1 400 C’est la part des femmes parmi les salariés du bâtiment en 2010. (source FFB) 1 300 1 200 1 100 1 000 Les chiffres 900 c o nstructi o n neu v e (source MEDDE) 800 5,6 % Hausse du nombre de permis de construire de logements neufs de janvier à mars 2013 par rapport à la même période il y a un an. 11,2 % Baisse du nombre de mises en chantier de logements neufs de janvier à mars 2013 par rapport à la même période il y a un an. c o nstructi o n sur b â ti m ents e x istants (source MEDDE) 5,4 % Hausse du nombre de permis de construire sur logements existants de janvier à mars 2013 par rapport à la même période il y a un an. 11,2 % Baisse du nombre de mises en chantier sur logements existants de janvier à mars 2013 par rapport à la même période il y a un an. 700 T3 2010 T4 2010 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2011 T1 2012 T2 T3 T4 T1 2012 2012 2012 2013 (source Vecteur Plus) 1639 C’est l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2012, soit une augmentation de un point par rapport à la même période en 2011 (base 100 en 1953). a m eli o rati o n - entretien l o g e m ents c o llecti f s (source MEDDE) 5,2 % Baisse du nombre de permis de construire de logements collectifs de janvier à mars 2013 par rapport à la même période il y a un an. 5,6 % Baisse du nombre de mises en chantier de logements collectifs de janvier à mars 2013 par rapport à la même période il y a un an. 0,6 % Baisse de la production en volume en 2012 par rapport à 2011. (source FFB) 0,5 % Augmentation de l’indice des prix des travaux d’entretien-amélioration des logements au quatrième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent. (source MEDDE) Vecteur Plus, SOeS, ECLN 8 ACTUAL I TÉS EN BREF BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 N OM I N AT I O N Dominique Royer, nouveau président du GS2 Le directeur technique de l’entreprise d’étanchéité et de bardage Smac a été nommé président du Groupe spécialisé n°2, en charge de la délivrance des Avis techniques des procédés de façades et de cloisons légères. D L es m e m b res GS2 en compte environ une cinquantaine aux expertises différentes. Ils assistent aux commissions en fonction de la thématique abordée », explique Dominique Royer. Au final, une vingtaine de personnes étudient les dossiers lors de commissions mensuelles. Leur appartenance à un groupe industriel, un syndicat professionnel, un bureau de contrôle ou une entreprise ne doit en aucun cas interférer dans les discussions et le positionnement du GS. Un président ne peut d’ailleurs exercer d’activité chez un industriel afin d’éviter tout conflit d’intérêt. « Les dossiers examinés doivent bien évidemment rester confidentiels. Les membres des GS s’y engagent et signent une clause de confidentialité », précise le directeur technique de Smac. l Les membres d’un GS sont cooptés par leurs pairs en fonction de leurs compétences personnelles dans le domaine d’activité du groupe. « Le * Comme tous les autres groupes spécialisés, le GS2 dépend de la Commission chargée de formuler les Avis techniques (CCFAT), organisme paritaire composé des instances ministérielles et professionnelles du bâtiment telles que la FFB, la CSFE et le CSTB. epuis le 1er janvier 2013, Dominique Royer, directeur technique de Smac, assure la présidence du Groupe spécialisé n°2 (GS2)*, chargé de la délivrance des Avis techniques pour tous les procédés de façades et cloisons légères (bardages rapportés, translucides, panneaux sandwichs, verrières, façades légères…). Il succède ainsi à Michel Krimm, retraité de la direction technique de Socotec. Au sein du GS, le président anime les débats, en assure l’objectivité et garantit la libre expression de chacun de ses membres. Il endosse également la responsabilité, avec le rapporteur spécialisé du CSTB, de valider le texte définitif de l’Avis technique. Parcours Dominique Royer est diplômé de l’INSA de Lyon, section génie civil et urbanisme en 1978. Un an plus tard, il intègre l’entreprise Smac, qu’il ne quittera plus. Il débute en tant qu’ingénieur R&D dans le domaine de l’isolation extérieure des façades. En 1987, il est nommé responsable de l’activité enveloppe acier puis directeur technique adjoint pour l’activité enveloppe du bâtiment (1995). Depuis début 2012, il occupe le poste de directeur technique de Smac. Il commence à siéger en tant qu’expert au sein du GS2 dans les années 1980 et en prend finalement la présidence en 2013. Procédure de validation La délivrance d’un Avis technique (ou d’un Document technique d’application – DTA - lorsque le procédé relève par ailleurs d’une norme européenne) se fait à l’initiative du fabricant en relation avec le CSTB qui étudie la recevabilité de la demande et effectue tous les tests et essais nécessaires à valider le système. « Les évaluations sont spécifiques à chaque procédé, rappelle Dominique Royer. Elles sont définies par la jurisprudence du GS. » Le dossier technique présenté devant le Groupe spécialisé comprend la définition du complexe, le domaine d’emploi et les conditions de mise en œuvre. Il est complété par tous les justificatifs de performances utiles à l’examen. « Chaque procédé ne passe normalement qu’une fois devant la commission du GS2. » Charge donc au CSTB de s’assurer que les éventuelles questions posées en commission aient trouvé leurs réponses et soient intégrées à la rédaction de l’Avis technique avant la validation finale. Per m éa b ilité à l ’ air Le nombre d’entreprises qualifiées n’atteint pas les objectifs de Qualibat D epuis la RT 2012, les mesures de perméabilité à l’air de l’enveloppe des bâtiments se généralisent. Une nouvelle profession de « mesureur » s’est ainsi développée, dont l’encadrement est géré par Qualibat depuis 2011. L’organisme a ainsi mis en place la qualification 8711, « attribuée aux entreprises qui, pour le compte d’un tiers, assurent, dans le cadre d’une activité commerciale, la préparation du bâtiment, la recherche de fuites et la mise en place d’un système de mesures de leur réalisation ». Au sein de ces entreprises qualifiées, seules les personnes autorisées nominativement par le ministère de l’Écologie sont habilitées à faire ces mesures. Au 31 décembre 2012, Qualibat recensait 572 opérateurs de mesures autorisés, répartis dans 432 entreprises, soit une augmentation de 79 % par rapport à 2011 et de 200 % par rapport à 2010. Pourtant, « Qualibat est légèrement en deçà des objectifs qu’il s’était fixé il y a un an, escomptant quelques 500 entreprises qualifiées avec 600 opérateurs autorisés à la date d’entrée en vigueur de la RT 2012 », déplore l’organisme. En cause principalement : le fait que « les compétences ne sont pas toujours présentes chez les demandeurs ». Les chiffres devraient continuer leur progression d’ici à la fin 2013 pour atteindre, selon Qualibat, 800 opérateurs. Par conséquent, le nombre de mesureurs autorisés restera toujours faible au regard des besoins théoriques découlant de la nouvelle réglementation thermique (entre 2 000 et 3 000 opérateurs). l ACTUAL I TÉS EN BREF BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 S al o n Batimat : rendez-vous à Villepinte en novembre Pour sa vingt neuvième édition, le salon international de la construction partagera le parc des expositions de Paris Nord Villepinte avec ceux de l’efficacité énergétique des bâtiments (Interclima + Elec) et de la salle de bain (Idéo Bain). A vec plus de 3 000 exposants et 400 000 visiteurs attendus du 4 au 8 novembre prochain, cette plateforme tricéphale se présente sans hésiter comme le premier rendezvous mondial du bâtiment et de l’architecture. « Transversalité des métiers » pour Joseph Le Jollec, président d’Interclima, « évolution des méthodes de construction » d’après Serge Lecat, celui d’Idéo Bain, ou « nécessité de prendre en compte la dimension internationale du bâtiment », selon Stéphanie Auxenfans, directrice de la division « Construction » de Reed Expositions : les organisateurs ont des motifs convergents d’approuver le transfert de leurs salons du sud vers le nord de la capitale, du parc des expositions de la porte de Versailles vers celui de Paris Nord Villepinte. Tout le complexe sera occupé et l’offre sectorisée par halls pour la rendre plus accessible à l’ensemble des visiteurs, en particulier au gros contingent des OPPB T P Prévenir les risques améliore la performance des entreprises du BTP E xiste-t-il un lien entre prévention des risques et performance économique ? Oui, répond l’OPPBTP qui vient de publier une étude microéconomique sur cette thématique. « Pour 100 euros engagés dans une action de prévention, les gains économiques réalisés ont été de 219 euros, annonce l’organisme. Les gains observés se situent sur des axes essentiels de l’efficacité opérationnelle. » Ces derniers ont pu être identifiés. Ainsi, à temps passés égaux, le travail en sécurité s’accompagne d’une plus grande productivité des intervenants. Il apparaît également que l’utilisation plus maîtrisée des ressources permet une optimisation du poste « achats ». Plus difficile à chiffrer, « 80 % des actions étudiées sont en relation avec des gains liés à la qualité ». Enfin, 13 % des mesures de prévention mises en place ont permis l’augmentation du chiffre d’affaires et des marges des entreprises « en ouvrant la porte à des activités connexes ». En termes d’investissement de départ, 24 des 101 actions analysées n’ont pas engendré de dépenses supérieures à 5 000 euros, remboursées en un an et demi en moyenne. Le coût est donc accessible aux entreprises de toutes tailles. Selon l’étude, les TPE « sont celles qui bénéficient d’un rendement supérieur à trois ». Les dispositions prises en faveur de la prévention s’avèrent donc être une voie à explorer pour le développement des entreprises. 43 % des sociétés interrogées ont réaffecté les gains réalisés pour le recrutement. Pour les autres, l’investissement ou le maintien des marges et de la compétitivité face à l’augmentation générale des coûts ont été privilégiés. l © Dekra Industrial 10 Méthodologie L’analyse s’est concentrée sur 101 actions de prévention mises en place (classées selon l’organisme technique habilité, la motivation et le risque concerné) par 27 entreprises couvrant 90 % des métiers du bâtiment. Le panel de sociétés a été catégorisé en fonction des effectifs : moins de 20 salariés, entre 20 et 50 salariés et plus de 50 salariés. « Un outil méthodologique a été conçu afin d’identifier et de caractériser une action de prévention, et de recueillir les données permettant d’en évaluer tous les impacts économiques », précisent les auteurs de l’étude. L’ensemble permet de dresser un bilan économique pour chaque entreprise, « sur la base d’un état avant/après sur tous les postes impactés par l’action et les résultats obtenus en matière de prévention (risque éliminé ou réduit), de qualité et de développement durable ». BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3 maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre, des architectes et des bureaux d’études. Munis d’un badge unique, tous circuleront à leur gré entre trois manifestations qui auront en commun de se placer sous le signe de l’innovation. Plus de 2 000 nouveaux produits y seront présentés. Le concours éponyme de Batimat s’élargit aux deux autres salons et des espaces dédiés ouvriront dans chaque hall. Idéo Bain profitera du déménagement pour se recentrer sur les professionnels de la filière en ciblant les prescripteurs, les distributeurs et les installateurs. À proximité du hall que ce dernier investira, Interclima + Elec regroupera 650 exposants dans trois autres halls en mettant l’accent sur la domotique et plus largement, le E N BR E F bâtiment intelligent, ou encore, sur la production d’énergie photovoltaïque. L es arc h itectes en b o nne p lace Avec plus de 2 000 stands, dont 46 % sous bannière étrangère, et quelque 350 000 visiteurs escomptés, dont près du tiers venus de l’extérieur des frontières nationales, Batimat rappelle qu’il figure parmi les premiers salons mondiaux de la construction. L’offre s’organisera comme d’habitude autour de trois univers : matériaux ; fenêtres, fermetures et façades ; matériels de chantier et outillage. Nouveauté : « Batimat in situ » réunira une sélection de cinquante bâtiments exemplaires de nouvelles solutions constructives et/ou de nouveaux matériaux (logements, bureaux, écoles…). Leurs architectes expliqueront leur démarche sur le salon et sur Internet, mais aussi lors de visites programmées dans le cadre de « Batimat off ». C’est une ville – Londres en l’occurrence - et non un pays qui sera cette fois l’invité d’honneur de Batimat. Les professionnels pourront faire le point sur la transformation de A C T UA LIT ÉS l’ancien site des Jeux olympiques en quartier et sur les grands projets de construction lancés dans la capitale britannique avec les élus et les architectes concernés. La manifestation déroule incontestablement le tapis rouge à leur profession. Le « lounge » de l’espace « Zoom touch » (aménagement intérieur) se chargera lui aussi d’en accueillir les représentants et de les éclairer sur les nouvelles matières. l Le bardage et l’isolation représentés Les stands des fabricants de produits de bardage et d’isolation seront installés dans l’espace gros œuvre. Pour les parements, tous les matériaux auront leurs représentants (3A Composites, Eternit, Trespa, Fundermax, VMZinc, Silverwood…). Les professionnels de l’isolation seront également présents (Knauf Insulation, Recticel, Foamglass…) sans oublier les fabricants de fixations (Etanco…). Pour consulter la liste des exposants présents sur Batimat (mise à jour régulière) : www.batimat.com 11 ACTUAL I TÉS EN BREF BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 Orc h ies Un palais des sports aux couleurs du club de basket L a plus grande salle omnisport du Pas-deCalais se trouve désormais à Orchies. Avec ses 5 000 places, elle est vouée à accueillir des compétitions nationales et même internationales avec notamment dès juin 2013, les championnats d’Europe de basket féminin. Pour sa conception, les architectes de l’agence Chabanne et Partenaires ont privilégié la forme arrondie, « symbole des grands rassemblements. De plus, le cercle est la forme géométrique qui présente le périmètre le plus court. Le linéaire de façade est minimum. Moins de façade, c’est moins de surface en contact avec l’extérieur », justifie le maître d’œuvre. Et donc des déperditions thermiques moins importantes que pour un quadrilatère, une diminution des matières et des coûts de construction et des surfaces à entretenir réduites. De plus, « la façade circulaire répète le même module assurant la rapidité de construction et le respect des délais », souligne l’architecte. Le bardage bicolore (Fundermax) de 2 000 m² fait © Rockwool 12 référence au sport local. Ainsi, le bleu rappelle les couleurs du club de basket de la ville. Les pastilles blanches disséminées rythment l’ensemble et symbolisent le rythme du match qui se déroule à l’intérieur. Les panneaux ont été disposés en facettes (sans cintrage) selon l’arrondi du bâtiment. L’isolation thermique par l’extérieur est assurée par une double couche de laine de roche (Rockwool). l La forme arrondie du palais des sports est symbole de rassemblement. É tude Bon retour sur investissement pour la rénovation thermique L e grand chantier de la rénovation thermique des logements, prévu par le Grenelle de l’environnement depuis 2007 prend du retard, malgré les annonces des différents gouvernements successifs. En cause notamment : le contexte économique et les difficultés de financement qui en découlent. Dans son étude sur l’évaluation des « impacts de mise en œuvre d’un plan de rénovation thermique des logements à l’échelle nationale sur le même horizon que celui proposé par le gouvernement, à savoir quatre ans », le cabinet de conseil en management SIA Partners s’attache à démontrer que, malgré les apparences, « une stratégie volontariste en la matière peut s’avérer économiquement rentable ». Le tout étant de définir les priorités. D’après l’étude, celles-ci sont claires et, finalement, confirment ce que l’on savait déjà : « les épaves thermiques construites avant la première RT en 1974 ne constituent qu’un quart du parc immobilier mais consomment pour près de la moitié de l’énergie du secteur. » L’analyse va plus loin en chiffrant le coût de passage d’une étiquette H (épave thermique) à A (bâtiment HQE) à environ 550 €/m². Pour arriver à ce résultat, les auteurs ont listé les différents leviers accessibles à la rénovation et leur ont attribué un prix (voir schéma). Ils ont également réalisé une modélisation de quatre logements types, représentatifs du parc résidentiel français. Ces éléments permettent de concevoir plusieurs scenarios plus ou moins favorables de mise en œuvre d’un plan à l’échelle nationale en prenant en compte le type de logements ciblés et l’évolution annuelle des coûts de l’énergie. Résultat : concentrer les efforts sur les épaves thermiques permet « d’alléger au maximum la facture énergétique (2 millions de logements rénovés sur quatre ans = -125 TWh / an) et qui fournissent le meilleur rendement (TRI de huit ans) ». La plupart des leviers d’amélioration peuvent en effet y être actionnés et en priorité les plus efficaces. Si les fortes dépenses déboursées les quatre premières années (environ huit milliards d’euros par an) sont importantes, quatre milliards d’euros seraient ensuite économisés sur la facture annuellement. l BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3 A C T UA LIT ÉS E N BR E F b arda g e Dernière ligne droite pour la campagne d’essais sismiques du SNPPA Les industriels adhérents au syndicat ont soumis leurs produits à une série d’essais afin de répondre à la réglementation parasismique. Panneau x sand w ic h es Deuxième catégorie de produits testés : les panneaux sandwiches industriels à deux parements acier. Ils intègrent les produits avec une âme en polyuréthanne (fixations traversantes ou cachées) et ceux avec une âme en laine de roche (uniquement avec fixations traversantes). Les modificatifs aux Avis techniques ont été publiés, excepté pour les sols de classe E et pour les bâtiments de la catégorie 4. D’autres études, toujours en cours, permettront d’étendre très prochainement cette validation à l’ensemble des configurations. Pour les solutions destinées aux applications agroalimentaires (panneaux sandwiches de bardage à deux parements acier et à fixations traversantes ainsi que les panneaux de plafonds contreventés), les essais d’une part et l’application de l’Eurocode 8 d’autre part, ont permis de valider les procédés pour toutes les zones sismiques, toutes les catégories d’importance et tous les types de sol. Les modificatifs aux Avis techniques des fabricants de panneaux sandwiches adhérents du SNPPA** sont attendus avant la fin du mois de mai. l * ArcelorMittal Construction France, Bacacier, Cisabac, Joris Ide, Libaud Bardage Couverture, Spo, Tatasteel Monopanel ** Joris Ide, Isocab France, AMCF, Tatasteel Monopanel, Dagard, Panelco Dimensionnement aux états limites des bardages en panneaux sandwiches Publié en avril par le CSTB, ce nouveau référentiel (Cahier 3731 de mars 2013) expose les méthodes de dimensionnement aux états limites des ouvrages de bardage et de couverture faisant l’objet d’un Document technique d’application (DTA). Les panneaux sandwiches de bardage et de couverture sont visés. Il repose sur trois méthodes de dimensionnement : la méthode par calcul suivant la norme européenne NF EN 14509, celle par essais selon le complément national XP P 34-900, enfin la méthode alternative par essais. Parallèlement, le centre technique a également diffusé une note d’information n°14 indiquant les actions climatiques selon notamment les Eurocodes à prendre en compte dans le cas de ces dimensionnements. © SNPPA E ngagée en 2011 par le SNPPA, la campagne de validation sismique des produits de bardage issus du profilage et des panneaux sandwiches livre ses premiers résultats. Cette initiative du Syndicat national du profilage et des produits plats en acier fait suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation parasismique et à la généralisation de l’Eurocode 8 et de son annexe nationale. L’ensemble de ces essais a été réalisé sur les plateformes expérimentales du CSTB et des laboratoires de Polytech à Clermont-Ferrand. Première famille de systèmes concernée: les bardages métalliques double peau traditionnels, relevant des Règles professionnelles de janvier 1981. Un premier amendement à ces Règles, publié en mars 2012, avait d’ores et déjà permis de spécifier les conditions d’utilisation de ces bardages en zones sismiques. Les essais récemment réalisés et le rapport d’étude du CSTB publié le 27 février 2013 viennent d’étendre ce cadre, au profit des adhérents du SNPPA* , en validant l’emploi de leurs systèmes double peau, quel que soit leur sens de pose, à l’ensemble des zones sismiques, sur tous les types de sols et pour l’ensemble des catégories de bâtiment, sous réserve de respecter des dispositions constructives minimales. Le rapport d’étude du CSTB définit le domaine d’emploi et précise les dispositions techniques à respecter. Il est disponible auprès des fabricants adhérents au SNPPA* qui sont également les seuls à pouvoir s’en prévaloir. Autre famille de parements concernée : les lames, les clins et les cassettes. Les études expérimentales sont achevées et le SNPPA attend la publication des rapports d’essais et du rapport d’étude validant le domaine d’emploi. Mise à jour des règles permettant de justifier la stabilité des bardages Suite à l’évolution de la réglementation sismique, le CSTB vient de publier une mise à jour des règles permettant de justifier la stabilité des bardages rapportés en zones sismiques. Entériné par le GS2*, le document traite des parements mis en œuvre sur ossature bois ou métallique. Il vise également les applications numériques dans le cas de panneaux maintenus par des fixations traversantes et de plaques maintenues en rives hautes par fixations traversantes et emboîtées en rive basse. Le texte ne concerne que les systèmes faisant l’objet d’un Avis technique. De même, il ne peut s’appliquer sans consulter le DTA du bardage envisagé qui fournit les dispositions constructives et le dimensionnement des composants permettant de respecter les exigences parasismiques. * Groupe spécialisé 2 (Constructions, façades et cloisons légères). 13 14 ACTUAL I TÉS EN BREF BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 C o nstructi o n - rén o vati o n Le Président de la République a dévoilé son plan d’actions en faveur du logement © 3F Immobilier Financement des travaux, logement social, parc privé, densification urbaine et évaluation des normes… Pour relancer le secteur de la construction-rénovation dans le logement, François Hollande a présenté vingt mesures. L e 21 mars dernier à Alfortville, le Président de la République a dévoilé son plan d’investissement pour le logement. Vingt mesures et cinq dispositions principales destinées à renverser la tendance à la baisse du secteur, tant en termes de construction que d’emplois. Devant l’urgence de la situation, la voie des ordonnances sera utilisée dans certains cas afin d’accélérer le processus législatif et lever ainsi les freins à l’aboutissement de certains projets. Premier constat : la TVA à 5 % pour les travaux liés à la rénovation énergétique espérée par les professionnels n’a pas été annoncée. Néanmoins, ce taux réduit s’appliquera dès 2014 à la construction et la réhabilitation de logements sociaux. Cette décision s’intègre dans le cadre des engagements communs de l’État et de l’Union sociale pour l’habitat (USH) destinés à assurer la production et la rénovation de, respectivement, 150 000 et 120 000 logements sociaux par an. Finance m ent L’engagement pris par François Hollande lors de la conférence environnementale de septembre dernier de réhabiliter 500 000 logements par an devra être rempli d’ici à 2017. Afin d’atteindre cet objectif, le logement privé fera l’objet de plusieurs mesures spécifiques : « les dispositifs de financements existants (crédit d’impôt développement durable et éco-prêt à taux zéro) seront optimisés pour favoriser les rénovations lourdes », annonce le service de presse du ministère du logement. Parmi les autres dispositions financières incitatives, « une prime de 1 350 euros sera attribuée au plus pendant deux ans, aux ménages qui en ont le plus besoin ». À partir de 2015, le principe du tiers-financement se généralisera pour finalement suppléer aux subventions publiques. Pour le logement social, le taux de l’écoPLS sera quant à lui fixé à 1 % et les critères d’éligibilité des logements de classe D seront assouplis. L’objectif affiché de ces mesures ambitionne la rénovation de 270 000 logements dont 180 000 dans le privé. S i m p li f icati o n Pour la construction, certains freins devraient être levés. Les délais de procédures applicables en matière d’urbanisme seront divisés par trois en moyenne. En outre, le chef de l’État souhaite lutter contre les recours abusifs déposés devant le juge administratif contre certains permis de construire tout en réduisant les délais de traitement des contentieux légitimes. Un groupe de travail est chargé d’étudier la question. En parallèle, afin de « densifier la ville et lutter contre l’étalement urbain, plusieurs dérogations aux règles d’urbanisme seront prises ». Par exemple, en Îlede-France, des immeubles de logements pourront ainsi être surélevés et des immeubles de bureaux transformés en logements. Enfin, suite à un moratoire de deux ans, les normes et réglementations seront sans doute simplifiées afin « de donner aux acteurs la stabilité juridique dont ils ont besoin pour construire vite ». Ainsi, ils pourront « se passer des normes présentant le rapport coût/ efficacité le moins probant ». Certaines réglementations se verront également rédigées avec des objectifs de résultats et plus de moyens. l La FFB satisfaite de ces mesures Dans un communiqué de presse diffusé le même jour, la Fédération française du bâtiment s’est félicitée que « le Président de la République et le gouvernement aient décidé d’amplifier leur action dès aujourd’hui afin de soutenir l’activité, l’emploi et la satisfaction des besoins de nos concitoyens ». Ce plan « apporte des solutions rapides sur les sujets fondamentaux du développement de l’offre foncière et de la densification. (…) Il soutient clairement la réalisation de l’objectif de 150 000 logements sociaux via l’abaissement du taux réduit de TVA à 5 % à partir du 1er janvier 2014. (…) Il réaffirme la volonté d’assurer la transition énergétique via l’amélioration du parc existant au rythme annuel de 500 000 logements. » La FFB n’en stoppera pas pour autant ses actions « en faveur de la TVA à taux réduit pour les travaux d’efficacité énergétique, du développement de l’accession sociale et l’exclusion du bâtiment du champ de l’auto-entrepreneur » qui n’ont pas été évoqués par François Hollande. BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3 E N BR E F A C T UA LIT ÉS Plan b â ti m ent dura b le Vers une obligation de rénovation énergétique dans le logement ? © 3F/DR « Une étude analysera les possibilités de mettre en œuvre à termes des obligations de travaux de rénovation », mentionne l’article 5 de la loi du 3 août 2009 dite Grenelle 1. Dans ce cadre, le président du Plan Bâtiment Durable, Philippe Pelletier, a confié à Jacques Chanut, viceprésident de la FFB et président de la FFB Région Rhône-Alpes et Raphaël Claustre, directeur du CLER*, réseau pour la transition énergétique, le soin de former et de conduire un groupe de travail chargé d’explorer l’opportunité d’une obligation future de rénovation dans le secteur résidentiel. « Il s’agit là d’une réflexion essentielle dans le cadre de l’élaboration du plan de performance énergétique des bâtiments et de la future loi d’orientation sur la transition énergétique », précise Philippe Pelletier dans sa lettre de mission. Afin d’envisager les différentes actions possibles en la matière, le nouveau groupe de travail analysera les impacts positifs et négatifs d’une telle mesure, tant d’un point de vue technique, juridique, économique, qu’organisationnel et social. L’ensemble du parc de logements (individuels et collectifs) sera concerné. « Vous envisagerez également les modalités concrètes de mise en place, notamment au regard de la dynamique immobilière et des opportunités de réalisation des travaux. Une attention spécifique sera portée aux ménages en situation de précarité énergétique », ajoute le président du Plan Bâtiment Durable. Sans oublier le rôle que pourront jouer les collectivités. Le groupe de travail rendra ses conclusions rapidement, la remise de son rapport étant prévue pour le mois de juin. l *Comité de liaison énergie renouvelable T ertiaire 3D Le nombre d’immeubles de bureaux franciliens certifiés HQE en croissance Création de l’association BIM France 13,5 % C’est la part du parc de bureaux franciliens certifiés HQE à la fin mars 2013 en évolution cumulée depuis 2005, soit 7,35 millions de m², selon l’étude publiée par la société de conseil en immobilier d’entreprise Jones Lang LaSalle. 2013 devrait être une bonne année avec presque 700 000 m² certifiés prévus à la livraison. Un chiffre qui rattrape presque celui de 2009, « meilleur cru » en la matière avec plus de 700 000 m² labellisés. « Cette évolution est due à la reprise des mises en chantier », précise l’étude. 2014 et 2015 devraient accuser une nouvelle baisse, même si la société de conseil annonce qu’ « à l’horizon 2015, ce sont plus de 1,7 millions de m² de projets de bureaux qui ont d’ores et déjà obtenu une certification environnementale, dont 950 000 m² en chantier ». « La certification environnementale fait dorénavant partie du processus “standard” dans la production de bureaux neufs en Île-de-France », affirment les auteurs du rapport. Ainsi 75 % des immeubles livrés, en neuf comme en rénovation, sont labellisés. Ce chiffre est stable depuis plusieurs années. En termes de transactions, la part du HQE a connu une légère baisse entre 2011 et 2012, passant de 32 % à 26 %. Pour les surfaces supérieures à 5 000 m², la diminution s’élève à 14 % sur la même période (de 52 % à 38 %). Pourtant, on ne remarque pas de différences significatives de montant de loyers entre un bâtiment certifié ou pas. Enfin, « on note une hausse des certifications étrangères en Île-de-France (BREEAM et LEEDS) permettant de positionner les immeubles auprès des investisseurs internationaux et des grandes entreprises ». Par exemple, sur l’offre certifiée disponible, un peu plus d’un quart est également labellisé BREEAM. l P romouvoir l’usage du Building information model (BIM) et de la maquette numérique auprès des acteurs de la construction, c’est l’objectif de la toute nouvelle association BIM France, créée il y a quelques semaines. Les enjeux sont également d’associer le BIM aux marchés publics et de participer à la mise en place d’une charte sur le modèle et son utilisation. Pour rappel, le BIM permet, à travers une maquette numérique, de capitaliser les informations à chaque étape du processus de conception, de construction et d’exploitation d’un bâtiment pour en générer et en gérer les données tout au long de son cycle de vie. Les architectes, les bureaux d’études structure, les constructeurs acier et béton… Tous participent à l’élaboration du modèle. Chaque modification apportée est automatiquement répercutée sur l’ensemble du projet. Au final, l’avancement et/ou les modifications du projet sont observables en temps réel. l 15 16 ACTUAL I TÉS EN BREF BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 CSTb vulcain, le nouvel équipement de recherche pour la résistance au feu des structures innovantes R épondre aux nouveaux enjeux du bâtiment en maîtrisant les risques : c’est l’objectif du nouvel équipement de recherche pour la résistance au feu des structures innovantes du CSTB, baptisé Vulcain, inauguré le 26 mars dernier à Champssur-Marne. « Les nouvelles exigences de performance énergétique impliquent un renforcement de l’isolation et une amélioration de l’étanchéité à l’air des ouvrages, explique Bertrand Delcambre, président du CSTB. Le risque d’embrasement généralisé en est accru. » D’où la nécessité de proposer aux acteurs du secteur un moyen de considérer ces problématiques dès la phase conception, en neuf comme en rénovation, afin d’optimiser l’empreinte environnementale des bâtiments et d’améliorer leurs performances économiques et de contribuer ainsi à la compétitivité des entreprises. ToURS JUmELLES Vulcain est l’aboutissement de cinq ans de travail, en lien étroit avec les centres techniques industriels (FCBA, CTMNC, CERIB…) et d’autres organismes de recherches internationaux, pour un investissement de sept millions d’euros. « L’effondrement des tours jumelles à new York en 2001 a été un élément déclencheur, souligne Pierre Carlotti, directeur sécurité structure et feu au sein du CSTB. Il a révélé que les essais normalisés n’étaient pas suffisants. Quand les États-Unis ont choisi de concentrer leurs recherches sur l’acier, en France, nous nous sommes orientés vers le béton. » En privilégiant une approche performancielle plutôt que prescriptive. © Pyc © Pyc © CSTB Il combine trois caractéristiques innovantes : la modularité, les tests de grandes dimensions et les chargements non-conventionnels. Le nouvel équipement est complémentaire des autres moyens d’essais du CSTB, avec trois caractéristiques principales : la modularité, les tests de grandes dimensions et les chargements non-conventionnels (courbes de température-temps classiques ou pas). Il combine essais en dimension réelle et simulations. Conçu comme un grand four ouvert sans porte, il est refermé par l’élément à tester (voir photos). Ce dernier peut atteindre jusqu’à neuf mètres de haut ou sept mètres de long, en représentant les assemblages à l’échelle 1 ou être tridimensionnel comme par exemple pour tester les connections entre composants. À l’intérieur, la température est augmentée d’abord très rapidement puis stabilisée à 1 300 °C. Jusqu’à deux cents capteurs de température et/ou de force Vulcain est un grand four ouvert sur un côté refermé par l’élément à tester. À l’intérieur, la température est augmentée pour atteindre 1 300 °C. L’incendie ainsi provoqué permet d’analyser le comportement au feu de la structure. fournissent des résultats de haute précision. Des mesures acoustiques et une analyse par l’image sont également possibles afin de localiser l’origine des défaillances (craquements) et d’analyser les mouvements de déformation. « Dans le cas de système de bardage, ces dernières viendront de l’ossature métallique », souligne Pierre Carlotti. Les premiers essais devraient se tenir en juin prochain. l 18 ACTUA L I TÉS en bref BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 En images... 01 01 © Marc-Detiffe Ce monstre marin de 6 700 m2 recouvert de quelques 200 000 écailles en aluminium accueille la patinoire de la ville de Liège, ouverte depuis la fin 2012 (architectes : L’Escaut-BE Weinand, association momentanée). 02 02 03 Le projet SymBio2, lauréat du quinzième appel à projets du fonds unique interministériel (FUI 15) en mars 2013, propose de cultiver des microalgues au sein de « biofaçades » en tirant pleinement profit des échanges thermiques et chimiques avec le bâtiment hôte. Le bardage bois du nouveau cinéma d’Auch (Gers) fait référence au séchoir à tabac de la région (architectes : agence Encore Heureux). Le chantier a été livré en juillet dernier. © Nicola Delon © X-Tu 03 © Moeding BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3 A C T UA LIT ÉS E N BR E F 19 04 Pour à la fois s’insérer dans un espace restreint et dans un ensemble monumental chargé d’histoire, le nouveau bâtiment du Parlement de Bavière à munich livré l’année dernière s’est habillé de céramique aux dessins géométriques, symbolisant « la générosité et la retenue ». © Cabinet Valode & Pistre 04 05 06 05 Le futur centre commercial Beaugrenelle (Paris), dont l’ouverture est prévue à la rentrée prochaine, verra ses façades habillées de résille triangulaire métallique, abritant, lorsqu’elles font face à un bâtiment d’habitation, une végétalisation verticale pouvant atteindre jusqu’à trois mètres de hauteur. 06 © Jean-Pascal Clément architecte La façade du multiplexe de Saint-Raphaël inauguré en juin 2010 après deux ans de travaux, est parée de feuilles de cuivre pré-oxydé qui se patineront avec le temps pour donner une couleur plus proche du brun. BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3 P R OJ E T S 21 A C T UA LIT ÉS ACIER Effet miroir pour une façade vitrine L © Arval e groupe de gestion et de promotion immobilière breton Kermarrec a inauguré récemment son nouveau siège social à Rennes baptisé Ekyo. Pour sa conception, le maître d’ouvrage a fait appel à l’agence Treguer architectes avec comme principale exigence : « faire de cette réalisation un programme tertiaire exemplaire tant au niveau esthétique que technique ». Cet ouvrage R+3 bénéficie de la labellisation NF bâtiment tertiaire niveau HPE BBC 2005. Deux parties distinctes composent ce bâtiment construit en structure mixte béton (poteaux, poutres et planchers) et murs à ossature bois. Chacune est identifiable par sa façade dont la superficie totale atteint 1 200 m². © Benjamin Gouret Le programme Ekyo CASSETTES pERfoRÉES Les façades de l’aile sud sont revêtues d’un bardage en acier inoxydable recuit brillant (Arval) composé de cassettes posées verticalement sur un procédé de volets mobiles. Par son effet miroir, l’inox anime le bâtiment en reflétant l’environnement du site ainsi que les mouvements du ciel. Les parements sont perforés de manière aléatoire. Les perforations, dont les diamètres varient de 20 à 80 mm, renferment plusieurs dizaines de rampes d’éclairage à LED trichromatiques peu énergivores, installées entre la structure et la façade et donc invisibles. De nuit, l’édifice s’illumine et change de couleur. Le jour, les cassettes © Benjamin Gouret Le nouveau siège social du groupe breton Kermarrec combine performances énergétiques et ambition esthétique grâce à un habillage inox perforé. font office de brise-soleil pour assurer le confort des occupants notamment en été. SobRIÉTÉ Pour contraster avec le brillant de l’inox, l’aile ouest du bâtiment a été traitée avec un parement de couleur noir mat en lames acier (Arval) posées horizontalement et verticalement. Elles s’emboîtent les unes aux autres par rives longitudinales et les fixations sont invisibles après la pose. L’homogénéité du bâtiment est assurée par le calepinage et les jonctions entre les deux ailes. De la même manière, le format des cassettes a été développé pour correspondre aux dimensions des Labellisé BBC, ce programme tertiaire combine plusieurs dispositions constructives et équipements destinés à réduire ses consommations énergétiques. ainsi, une bonne étanchéité à l’air, le rafraîchissement par poutres froides, le chauffage par pompes à chaleur, le système de récupération des eaux de pluie pour l’alimentation en eau non potable (sanitaire, arrosage…), les pièces éclairées par détecteurs de présence renforcent les performances de l’ouvrage. Enfin, l’ensemble des installations est relié à un système électronique permettant de contrôler, de gérer et d’optimiser tous les équipements, niveau par niveau, depuis le chauffage jusqu’au système d’alarme (gestion technique du bâtiment). Les consommations réelles peuvent être vérifiées par rapport aux prévisions par le biais d’écrans. lames (3 200 X 600 mm). Une attention particulière a été portée aux angles : les cassettes ont été mariées avec des tôles en acier noir. L’ouvrage a été récompensé par la Pyramide d’argent décernée par la fédération des promoteurs immobiliers de Bretagne dans la catégorie « Prix immobilier de l’entreprise 2012 ». l 22 ACTUAL I TÉS PROJETS BAR D AG E . I N FO #0 3 ma I 2 013 N o isiel La troisième vie de la tour des Jeunes Mariés La rénovation thermique et esthétique des façades de cette tour à l’architecture toute en courbures a poussé les entreprises intervenantes à modifier leurs méthodes de travail. 01 Des nacelles ont été spécialement conçues pour le chantier afin de leur faire épouser les courbures de l’ouvrage. 02 Le bâtiment est isolé par l’extérieur avec une épaisseur de 240 mm de laine de roche. 03 Les panneaux ont été cintrés selon huit rayons de courbure différents, concaves ou convexes. 04 L’Alucobond A2 est classé M0, incombustible. O n la surnomme la tour des Jeunes Mariés. Edifié dans les années 1970 à Noisiel (Seineet-Marne), ce bâtiment de quinze étages accueillait les jeunes couples fraîchement installés en Île-de-France – alors en pleine explosion démographique – dans 121 petits appartements de deux ou trois pièces. À l’époque, on l’appelait aussi la tour verte, de la couleur de la peinture qui recouvrait alors le béton aux courbes concaves et convexes. Vingt ans plus tard, elle subit une première opération de rénovation avec notamment la dépose de l’ensemble des fenêtres en acier et aux verres cintrés, remplacées par des cadres droits en PVC. Un coup de pinceau beige était également sensé rajeunir l’ensemble mais le charme est rompu. Une réhabilitation de fond est décidée en 2011 par le bailleur France Habitation, propriétaire des lieux. Objectifs du maître d’ouvrage : améliorer les performances thermiques de l’ouvrage, particulièrement de son enveloppe, pour atteindre le niveau BBCEffinergie rénovation et redonner au bâtiment sa dimension architecturale. L’isolation par l’extérieur avec bardage rapporté s’est imposée comme la solution la plus efficace. Ce cahier des charges a été complété par des exigences strictes en matière de sécurité incendie. Compte tenu de sa hauteur (plus de 40 m), la tour relève de la quatrième famille des bâtiments d’habitations collectifs. Par conséquent, la configuration de la façade devait répondre aux contraintes de C+D. N o yau m inéral Le choix des matériaux s’est avéré déterminant. En plus de leur comportement au feu, les panneaux de façade devaient également être en mesure de © Antoine Felletin Brelan de tours 01 La tour des Jeunes Mariés fait partie d’un programme emblématique de l’urbanisme des années 1970, imaginé par l’architecte Philippe Deslandes. Trois tours identiques dans leur forme et identifiables par leur couleur (verte, bleue et rose) ont été édifiées dans le même but à Noisiel, Cergy-Pontoise et Villetaneuse : accompagner le développement démographique de l’Île-deFrance en permettant aux jeunes arrivants de s’installer, souvent provisoirement, dans un logement moderne et confortable. D é m o nta g e - m o nta g e La même logique d’adaptation s’est imposée à l’entreprise de bardage Stim Technibat. Car, si sur le papier, le système à mettre en œuvre est classique (240 mm d’isolant en laine de roche, une ossature métallique réglable de type oméga posée verticalement supportant le parement), dans la pratique, la configuration du bâtiment a considérablement compliqué la tâche. À tel point que la méthode de pose habituelle (l’ossature et les fixations sont montées 02 avant d’être habillées par le parement) a dû être abandonnée après un essai infructueux. En cause : la forme en pétales du bâtiment mais aussi le faux aplomb de 17 cm entre le haut et le bas de l’édifice et le jeu inférieur à deux centimètres entre les éléments voulu par l’architecte. « Nous avons démonté l’intégralité des profils pour les remonter au fur et à mesure de la pose des panneaux », explique JeanJacques Pedrol, directeur commercial de l’entreprise. L’immeuble a été livré très récemment. Cette mise en œuvre « haute couture » pourrait reprendre rapidement. En effet, la tour anciennement verte a deux sœurs jumelles, une rose et une bleue, à Villetaneuse (93) et à Cergy Pontoise (95) (voir encadré). La réhabilitation de cette dernière est d’ores et déjà prévue. l Rénovation complète La réhabilitation de l’enveloppe s’est accompagnée du remplacement des menuiseries PVC par des châssis profilés aluminium avec double vitrage. Des chaudières à condensation alimentent les appartements. L’installation électrique a été remise aux normes et le système de ventilation refait à neuf. 03 © Antoine Felletin 23 A C T UA LIT ÉS © Pyc supporter un cintrage concave ou convexe jusqu’à quarante centimètres de rayon afin d’épouser les formes de la structure en béton. « Les panneaux composites aluminium avec noyau minéral (Alucobond A2) répondent à l’ensemble de ces critères, explique l’architecte Antoine Felletin. La brillance du matériau au ton cuivre joue avec la lumière et les reflets. Les lignes horizontales soulignent l’enchaînement des différents rayons de courbure. L’immeuble redevient un repère urbain dans la ville. » Pour arriver à ce résultat, l’ensemble des intervenants a dû adapter ses méthodes de travail. Le façonnage des 4 500 panneaux a conduit la société Vetisol à investir dans de nouveaux équipements. « En raison de la dureté de la couche de silice intégrée entre les deux tôles d’aluminium, nous avons usiné les plaques au diamant », souligne Agapito Fernandez, chargé d’affaire chez Vetisol. Cinq personnes étaient mobilisées pour le cintrage concave ou convexe de chaque parement, selon huit rayons de courbure différents. « Certains panneaux atteignent 3,90 m de long sur 1,40 m de large avec un poids de 7,6 kg/m². Nous avons eu recours à un système de tables étagées pour accompagner le parement au fur et à mesure de son passage dans les rouleaux », poursuit le chargé d’affaires. Les panneaux sont livrés sur chantier au fur et à mesure de l’avancement des travaux. P R OJ E T S © Antoine Felletin BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3 04 ACTUAL I TÉS P R O DU I T S BAR D AG E . I N FO # 0 3 ma I 2 013 E TA n C o I S o n AT Nouvelle géométrie de vis à tête esthétique Isolant bio-sourcé 3A CoMpoSITES Couleurs vives ou grisées viennent enrichir la gamme Alucobond © Etanco Adaptable à tous types de bardages et de matériaux, la nouvelle vis S-Têt, développée par Etanco et commercialisée depuis le mois d’avril, présente une tête esthétique extra-plate à entraînement sous tête. Autoperceuse, elle est disponible dans plus de 800 laquages différents. « Cette gamme est destinée à répondre aux exigences des architectes qui reprochent souvent aux fixations d’être trop visibles, explique Francis Dive, chef de produit bardage et façade chez Etanco. Nous leur proposons donc aujourd’hui une vis qui se fond dans le parement et participe à l’écriture de la façade. » Elle est livrée avec une douille adaptée à sept pans. Elle est également garantie « retardatrice d’effraction ». Disponible depuis le mois de mars, le nouvel isolant bio-sourcé Isonat Fiberwood est destiné à l’ITE. Constitué à plus de 95 % de fibres de bois, ce matériau, issu du recyclage de l’industrie du bois, se caractérise par une forte inertie thermique et des capacités de régulation de vapeur d’eau importante. Quatre versions du produit sont disponibles en fonction de l’application qu’on lui destine. Quant à l’épaisseur, elle varie de 20 à 200 mm. © Isonat 24 Le nuancier Alucobond dévoile de nouvelles teintes. Deux séries totalement différentes font ainsi leur apparition. La première propose des couleurs vives et franches : du vert tendre (Yellow Green), du bleu noir (Steel blue) et de l’orange (Orange). La deuxième, intégrée dans la gamme unie et métallique se décline autour du gris avec un gris souris (Mouse grey), un gris clair (Signal grey) et un gris sombre teinté de marron (Grey brown). RoCkwooL © Hilti Commercialisé depuis janvier 2013, le nouveau système de bardage Rockstyl’system est destiné aux bâtiments industriels. Il revendique une finition design des façades alliée à une isolation thermique et phonique performante. Il combine deux produits existants : l’isolant en laine de roche Rockbardage et Rockpanel, panneaux de façade du même matériau. Sous Avis technique, ce complexe double peau se décompose comme suit : plateaux de bardage, système d’isolation, pare-pluie (métallique ou synthétique), ossature secondaire métallique et parement extérieur. Il est disponible dans toutes les teintes proposées par Rockpanel. H I LT I © Rockwool Système pour bardage métallique double peau METSä wood Offre complète Un catalogue visuel et pratique Depuis le 1 janvier 2013, le fabricant Hilti propose une gamme complète de solutions destinée au bardage rapporté : chevilles, équerres et profilés. « Le rachat de la société autrichienne Eurofox en 2011 nous a permis d’acquérir un savoir-faire de 20 ans en matière d’ossatures aluminium », précise Cristian Baciu, directeur national enveloppe du bâtiment du groupe. L’industriel fournit également l’outillage nécessaire à la pose. L’argument de vente est donc tout trouvé : « Avec cette offre, il ne reste au client final qu’à trouver le bardage et l’isolant. » Le nouveau guide du fabricant de solutions bois Metsä Wood entend remplir un double objectif : dresser un panorama de l’ensemble des produits disponibles et devenir une source d’inspiration pour les architectes et les maîtres d’ouvrage. Les éléments techniques se rapportant à chaque gamme sont ainsi accompagnés de grandes photos d’illustrations dans un format « à l’italienne ». Le catalogue est divisé en quatre parties. La première est consacrée aux solutions pour l’extérieur. À noter que les tarifs sont disponibles séparément. © Metsä Wood er P R OD U I T S ETERnIT A R vA L Clins à emboîtement Revêtement anti-graffiti © Eternit Les nouveaux clins à emboîtement en fibres-ciment Cedral click se caractérisent par une pose rapide grâce à des clips vissés sur l’ossature. Protégées par une peinture acrylique, les lames sont garanties dix ans. Leurs dimensions : 3 600 x 190 x 12 mm. Elles sont également, d’après le fabricant, insensibles aux moisissures, aux champignons et aux termites. Avec treize coloris disponibles, des couleurs unies ou lazurées, une finition lisse ou relief bois, une pose horizontale ou verticale, les possibilités architecturales sont larges. S I Lv E R w o o d Une collection en bois naturel protégé contre les Uv © Silverwood Le fabricant de bardage en bois Silverwood lance une nouvelle gamme baptisée « Essence protect ». Déclinée en trois essences (red cedar, melèze et douglas), elle conserve durablement l’aspect naturel du bois grâce à un système anti-UV spécifique. Microporeux, ce dernier possède des propriétés hydrofuges. Non filmogène, il agit en pénétrant et en préparant le support pour prévenir les effets dommageables des UV. Il protège également le bois des intempéries et des agressions extérieures. Sa finition incolore évite le grisaillement du bardage et préserve les nuances originelles de chaque essence. La collection Essence protect est disponible en incolore pour les trois essences et en deux nuances de gris pour le mélèze. A C T UA LIT ÉS Le vernis transparent Flontec appliqué sur les bobines d’acier galvanisé avant profilage assure aux façades une protection durable contre les graffitis grâce à un nettoyage facile et sans solvant. Il est utilisable sur tous types de bâtiments et disponible en quinze teintes standards. En pratique, pour éliminer les traces de graffiti sur la surface traitée, une éponge et de l’eau claire, associées à une brosse douce ou à un nettoyeur haute pression à froid sont suffisants. Selon le fabricant, l’opération peut être répétée à plusieurs reprises sans dommage pour le support. La fonctionnalité antigraffiti perdure car l’emploi de solvant agressif et polluant est évité. Enfin, de par leurs propriétés hydrophobes et son traitement antiencrassement qui retarde l’accumulation de poussière, les façades restent propres plus longtemps. 25 © Arval BARD AGE. INF O # 03 ma I 2 01 3 P R O DU I T S BAR D AG E . I N FO # 0 3 ma I 2 013 TERREAL A R vA L Nouveau nuancier dédié aux solutions acier Les nouveaux parements de façade en terre cuite du fabricant Terreal sont destinés plus spécifiquement aux chantiers de rénovation. Ils se posent sur des rails horizontaux optimisés qui permettent d’augmenter les entraxes d’ossature primaire jusqu’à 120 cm. Ils existent également en version renforcée Q4 pour une utilisation en rez-de-chaussée y compris dans les zones d’accès au public. Les panneaux sont disponibles en treize coloris et cinq finitions (lisse, sablée, perforée, twin et émaillée). © Terreal Bardage économique et de grande longueur RHEInzInk des lignes de produits redéfinies et élargies © Rheinzink Depuis le début de l’année, le fabricant de solutions en zinc-titane pour le bâtiment Rheinzinc a redéfini ses lignes de produits afin d’y intégrer de nouvelles offres. La gamme Patina-Line regroupe les surfaces prépatinées qui prennent le nom de prePatina, prePatina clair et prePatina ardoise. Leurs propriétés ont été optimisées. La nouvelle ligne Protect, disponible en clair ou ardoise, est adaptée aux conditions climatiques extrêmes grâce à un revêtement transparent résistant. La Color line dispose désormais de cinq nouvelles couleurs (bleu, rouge brique, vert mousse, or perle et brun noisette). La dernière ligne de produits est consacrée à la conception d’intérieur. Pour accompagner le lancement des nouveaux coloris de ses aciers prélaqués, le groupe Arval a sorti un nouveau nuancier proposant une centaine de possibilités créatives. Il se présente sous la forme d’un dépliant à cinq volets permettant de se faire une idée du nombre de teintes que l’on peut obtenir avec un seul matériau. Les coloris sont classés par gammes selon le type de finition (prestige, texture, excellence et freedom). Il est également possible de créer des couleurs sur-mesure, sous réserve de quantité suffisante. © Arval ACTUAL I TÉS p R o TA C o U E S T Processus écologique de traitement du bois Protac Ouest, fabricant de produits en bois pour l’intérieur et pour l’extérieur lance une nouvelle gamme thermo-traitée pour terrasses et bardages, baptisée Thermo. Alternative à l’autoclavage, le processus de thermo-traitement du bois est réalisé à la vapeur d’eau, sans aucune adjonction de produits chimiques. Un four spécial commandé par ordinateur chauffe le bois, d’abord progressivement, pour atteindre une température comprise entre 190 et 215 °C pendant deux ou trois heures. Le bois est ensuite refroidi pour amener sa siccité au niveau souhaité. La gamme Thermo est proposée dans une couleur satinée brun soutenu. © Prota Ouest 26