Avril 2014 Guide SECMAC – (Provisoire) Page 5 sur 90
A. La réglementation en vigueur dans le domaine de la construction en France
1. Principaux textes et référentiels
La règlementation en matière de construction en France
est fixée par le législateur et figure dans plusieurs
documents officiels nationaux : code de l’urbanisme, code
de la construction, règlementations…
Les textes et référentiels contractuels en vigueur dans le
domaine de la construction proviennent d’organismes
nationaux qualifiés et agrémentés. Ils sont pour la plupart
recensés par l’Agence Qualité Construction (AQC).
Organisées au sein d’une base de données connue sous
le nom de Répertoire Permanent des Ouvrages et Produits
de Construction (RPOPC), ces informations sont
accessibles depuis le site internet de l’AQC.
Figure 1 - Les textes composant les référentiels de la construction
Source : AQC (Agence Qualité Construction)
2. Qu’est-ce qu’une norme - à quoi sert-elle ?
Ces documents font appel à un vocabulaire spécifique
(norme, label, certification…), qu’il convient de maîtriser
afin de bien appréhender le cadre d’évaluation technique
des matériaux de construction.
Une norme fournit des caractéristiques, des techniques et
des méthodes de fabrication, d'analyse ou d'essai, qui
peuvent s’appliquer à un produit ou à un résultat à
atteindre. Elle peut ainsi s'entendre comme un document
de référence sur un sujet donné, dont elle reflète l'état de
l’art, de la technique et du savoir-faire.
Les normes sont publiées avec l’un des trois statuts
suivants :
les « normes homologuées » (NF) qui font l’objet d'une
procédure officielle d’approbation et de publication ;
les « normes expérimentales » (XP) qui nécessitent une
période d’expérimentation ou de mise à l’épreuve et
qui, dans un délai maximal de 3 ans, sont examinées
pour être homologuées, remises à l’étude ou
supprimées ;
les « fascicules de documentation » (FD), documents
purement informatifs.
Dans le domaine du bâtiment, les normes ont en
particulier pour rôle de :
définir les produits (caractéristiques, performances,
etc.) ;
fixer des hypothèses de calcul (charges permanentes,
charges d’exploitation, etc.) ;
fournir des règles de justification par calcul ;
donner les conditions de mise en œuvre des
produits (Normes-DTU) ;
préciser les modalités des essais sur les produits.
Généralement, une norme n'est pas obligatoire, son
adhésion est un acte volontaire. Certaines sont rendues
obligatoires par un texte réglementaire ou décret de loi.
Les normes sont délivrées à l’échelle nationale, (ex : NF)
européenne (ex : CEN) et internationale (ex : ISO).
En France, la marque NF apporte la preuve que les
performances et le niveau de qualité des produits sont
conformes à la norme NF. C’est une marque de qualité
délivrée par l’AFNOR, organisme certificateur, impartial et
indépendant, et attribuée après des contrôles rigoureux
du produit et de l’organisation du fabricant. Les
procédures suivent des règles d’usage déposées, qui
utilisent le référentiel NF décrivant les exigences de
sécurité et de qualité.
L’Agrément Technique Européen (ATE), l’Avis
Technique (ATec), les certifications, le marquage CE, le
Document Technique d‘Application (DTA), entre autres,
sont réglementaires ou volontaires. Ces évaluations
des produits et procédés de construction ont le même
objectif : vérifier et attester de leur qualité par des
essais et/ou des audits. Avec un double enjeu pour le
fabricant et le consommateur :
du côté des fabricants, démontrer que leurs
produits sont conformes et pouvoir se
différencier de la concurrence (au travers
notamment de la labellisation ou certification
volontaires de leurs produits au-delà du
marquage CE obligatoire) ;
du côté des clients, avoir un gage de sécurité
(marquage CE) et de qualité (label, certification)
des produits.