télécharger cet article en pdf

publicité
HOMMAGE A URANIE
«Il
faut plus de grandes vertus pour soutenir la bonne fortune que la
mauvaise. » (La Rochefoucault).
Quand, à l’entrée de 2003, j’ai ouvert mon site, sa bienvenue générale
sur la « Clé » m’a toutefois valu le dénigrement de « rabâcher la
même chose depuis vingt ans » … Peu m’importe, je remets cela et
qui osera me le reprocher ? D’ailleurs, il n’y a pas qu’une manière de
traiter le même sujet et l’occasion s’offre ici de s’exprimer par :
La passion de la prévision astrologique.
Ayant initialement observé l’historique venue du marxisme à la
conjonction Saturne-Neptune de 1846, puis la création du parti
communiste russe à la suivante de 1881, ainsi que sa prise du pouvoir
à l’ultérieure de 1917, ne s’imposait-il pas – déjà - de faire parler la
suivante sans attendre la surprise de ce qu’elle portait dans ses flancs ?
« On doit penser que l’année 1953 sera capitale pour l’URSS. En fait,
le régime soviétique se trouve à une fin de cycle en même temps qu’à
un renouveau de cycle. En tant que fin de cycle, on peut s’attendre à
un remaniement intérieur, peut-être à une relève des hommes d’Etat
au Kremlin… » (L’Yonne républicaine, 1er/01/1953).
Premier saut interprétatif d’une quadruple étape qui contraignait de
plus belle à poursuivre pour en risquer un second du même ordre :
« A la conjonction de 1953, Staline meurt et l’URSS est en pleine
métamorphose : elle engage un nouveau cycle qui la conduira à
l’échéance capitale de 1989. » (Défense et illustration de l’astrologie,
Grasset, 1955).
Ceci 34 ans avant l’effondrement du mur de Berlin, entraînant la
disparition de l’Union Soviétique ! La même annonce de ce tournant
du communisme allait être diffusée dans mes ouvrages, jusqu’à ses
dernières lignes du numéro 85 de l’astrologue de janvier 1989,
1
livrant « l’orage » révolutionnaire – imprévu du monde entier jusqu’au
dernier moment - qui allait s’abattre sur l’Europe ! Les divers textes
prévisionnels de ce second saut historique sont rappelés dans
« Histoire d’une prévision », et l’on peut suivre les dizaines d’aspects
successifs scandant « Le cycle Saturne-Neptune »..
Quand l’astrologie est passion, c’est nécessairement ainsi qu’elle est
vécue : comme une aventure menée jusqu’au bout, dans la conviction
d’avoir cueilli le fruit du savoir . Est-il bien sûr, d’ailleurs, que les
enfants des étoiles que nous sommes devenions pleinement
astrologues en renonçant à cette confrontation avec sa propre
connaissance ? Certes, la grande dame Uranie, déesse de lecture
astrale, est aussi bien généreuse que bonne fille – pour peu qu’on
l’aborde, nulle nécessité de prévoir ne s’imposant et mieux valant d’y
2
renoncer plutôt que de gâcher cette
besogne en désopilante
déconfiture de pronostic foireux - mais enfin, non sans une arrièrepensée de tâche inachevée, pourquoi, ayant reluqué la lucarne du ciel
pour suivre la piste des étoiles, ne pas recueillir sa précieuse
récompense ?
Lithographie de Marguerite Bordet
Pour ma part, l’astrologie est une passion froide. On sait que je me
suis engagé très tôt et à fond en Mondiale et que la salutaire leçon des
échecs a fait de moi un praticien exigeant qui éprouve le besoin de
cette empoignade en direct avec le réel, trop nombreux parmi nous se
contentant, sans le savoir, de n’étreindre qu’une chimère ; ce qui est
désobligeant à avouer, mais n’en est pourtant pas moins vrai pour
maint d’entre eux..
3
Partons de zéro au-dessus de l’espace-temps du Moi individuel .
Faisons appel ici au décryptage du langage astral, à l’affût des
configurations en un périple au long cours où président les cycles
planétaires au destin du monde. Pouvait-on mieux faire que de miser
d’abord sur les points de chute des grandes conjonctions, étagées par
étapes majeures où s’enfante l’essentiel du phénomène historique ?
Circuit du devenir avançant par bonds de bout en bout du cycle :
clôture d’un monde révolu et ouverture d’un nouveau. Sans négliger
pour autant son trajet interne d’aspects ; en particulier, double au cœur
de l’unité, l’opposition prenant le contrepied de la conjonction initiale
afin de permettre le dépassement historique d’une conjonction à la
suivante. Sous nos yeux s’étale ici un arbre astral à trois branches qui hormis néanmoins les concours de Jupiter et Pluton - embrasse les
deux siècles précédents et invite à comprendre, pour l’essentiel,
l’immense mutation du parcours historique que nous y avons vécu. En
particulier, le scénario du duo Uranus-Neptune scandant la dialectique
« gauche-droite » de la société mondiale, avec, d’un côté, les étapes du
communisme, et, en face, l’enchaînement capitalisme-impérialismefascisme.
Au reste, cet exercice prévisionnel ne s’en tient pas qu’au simple
constat d’un enchaînement linéaire : il a aussi une portée heuristique.
Sur le chemin croisé d’un circuit hélicoïdal du cycle – sillon de
parcours circulaire d’un retour sur soi avec avancée perpendiculaire en
avant – la similitude du répétitif se marie à la diversité de l’unique, le
toujours-le-même d’un éternel retour débouchant sur l’infini de
toujours nouveaux paysages mondiaux. Certes, seule est enregistrée
ici l’inscription du devenir dans le cadre du cercle, mais la continuité
de la même chaîne - liaison temporelle d’étapes qui se succèdent donne accès à une intelligibilité historique donatrice de sens en
retrouvant derrière les multiples expressions transitoires de
l’archétype éternel, l’ordre d’une structure répétitive de l’évolution du
monde, saisie d’une essence des vicissitudes du temps. Le fait d’avoir
prévu l’accouchement du devenir de l’une à l’autre des étapes
similaires du processus en cours octroie une ouverture de jugement
que pourrait envier tout historien recueillant seulement l’écoulement
du calendrier de l’histoire en passive réception d’un acquis.
4
Outre que, en emboîtant le pas aux phénomènes célestes, cette
perception anticipée des chaînons de la flèche du temps pose
suprêmement le pronostic : message où l’art d’Uranie est inscription
d’un livre de la nature, et peu importe l’enjambée de la distance
temporelle à venir de la configuration traitée !
Ceci entendu, bâillonnant cette fois toute nouvelle accusation de
rabâchage – sottise occasionnelle, si tant est qu’on l’eût jamais quittée
- peut-on se séparer maintenant sans ne rien dire de la prochaine
conjonction Saturne-Neptune de 2026 ? Bien qu’en un lointain
parfaitement inconnu, déjà plus si lointaine : seulement à peine une
petite quinzaine d’années, au bout de si peu … Pourquoi, dès lors,
usant de la denrée hétérodoxe de nos ressources interprétatives, ne pas
tenter, ici et maintenant, de lui soutirer quelque aperçu ? D’autant que
ce qui serait le troisième bond prévisionnel de la même chaîne
cyclique s’offre à une lecture d’intérêt exceptionnel. ?
Cette conjonction n’est pas seulement posée à l’entrée du Bélier, idéal
point zodiacal de renouveau, frappée ainsi du sceau d’un inédit
recommencement historique. Configuration de style printanier, elle est
au surplus prodigieusement centralisée à la pointe supérieure d’un
triangle, enchâssée par l’éventail de ses sextiles à un trigone Uranus-
5
Pluton, eux-mêmes en changement de signes ; ce tout livrant, sans
nulle exagération, la plus heureuse configuration du XXIe siècle !
Chargée de donner, enfin, tout son essor à la nouvelle civilisation
semi-millénaire de la «micro-Grande-Année » qui a pris sa source à
l’ultime doriphorie (concentration planétaire extrême d’une
soixantaine de degrés) de 1982 : puis lancée surtout aux caps des
plaques tournantes des triples conjonctions Saturne-Uranus-Neptune
de 1988-1993 (revoir figure première) et Jupiter-Uranus-Neptune de
1997. Tournant décennal capital d’une prodigieuse métamorphose de
la société mondiale, emportée surtout dans un tourbillon de révolution
informatique : un plein de nouveautés que symbolise l’avènement de
l’individu à son ordinateur, coiffé par Internet, entraînant l’entrée dans
la mondialisation !
Il aura fallu passer ensuite par le laminage de la première grande crise
mondiale du cap de 2010 et il faudra encore subir entretemps le
second choc du tournant de 2020-2021 : chute précipitée de l’indice
cyclique de 132° entre 2014 et 2017, atteignant la cote la plus basse du
siècle (moins de 500°, les cinq planètes lentes se concentrant sur un
quart du zodiaque) à la fin de cette décennie et mettant
particulièrement à l’épreuve une Communauté européenne
« plutonisée ». En touchant le fond du déclin de l’Occident, réduit ici
telle l’exiguïté de l’appendice territorial de notre continent, et dans la
6
foulée d’ une souveraineté mondiale des U.S.A. détrônée par l’Asie.
La conjonction Jupiter-Saturne-Pluton (2020-21) est au semi-carré de
Neptune et au carré d’Uranus, eux-mêmes en semi-carré. Conjoncture
d’un nouveau désordre général, au cachet de pestilence, affectant la
société et la nature. Climat d’épreuves diversifiées, une pandémie
nouvelle n’étant pas exclue, non plus que de grandes perturbations
écologiques et géophysiques. Devant aussi être redouté le semi-carré
Uranus-Neptune en crise sociale et politique aigüe, éclatement de la
tension des extrêmes de la pauvreté et de la richesse C’est au
précédant semi-carré Uranus-Neptune évolutif (1846-1849) –
accompagné de conjonction Saturne-Neptune - qu’apparut la lutte des
classes d’un capitalisme sauvage et d’un prolétariat ouvrier miséreux,
outre l’épidémie révolutionnaire européenne de février 1848.
Tout ceci, malheureusement, avant que nous en arrivions à cette
troisième étape majeure du nouveau siècle, contrastant cette fois
pleinement avec le retour en force heureux d’une remontée de santé
générale de la société mondiale. Portée alors par le cumul de 9 cycles
ascendants en 2026 - record séculaire derrière le pic des 10 cycles de
l’an 2000 où, avec un plafond de 4,6 % de croissance économique
mondiale généralisée et l’an 1 du décryptage de notre code génétique,
Internet avait fait son envolée universelle phénoménale - l’indice
cyclique grimpant en flèche du début de la prochaine décennie jusqu’à
une crête en 2029 : il s’agit, à défaut de la plus haute, du moins de la
plus grande ascension du siècle !
Quant à la configuration du triangulaire quatuor planétaire, sa pièce
est fort prometteuse : en position centrale, la conjonction SaturneNeptune recueille donc les sextiles d’un trigone Uranus-Pluton ; qui
plus est, tous quatre changeant de signes ! Ce triangle isocèle rappelle
le grand triangle équilatéral Uranus-Neptune-Pluton des années 1770
qui, à l’enseigne du savoir de L’Encyclopédie, accompagna
l’avènement capital de la civilisation moderne que fut alors le départ
de la révolution industrielle dans le monde. Déjà pleinement à l’œuvre
à la grande conjonction Uranus-Neptune de 1821 (haut de la première
figure) : bouleversement de l’avènement de l’électricité et de la
thermo-dynamique. Puis, plein essor industriel du capitalisme à la
7
conjonction Saturne-Uranus (avec Pluton) de 1851 où s’installe déjà
un Occident prospère qui gagne alors les Etats-Unis !
A ce premier quart de notre nouveau siècle, le sextile Neptune-Pluton
évolutif se reforme pour la dernière fois et le sextile Uranus-Neptune
évolutif entre en scène, Saturne étant donc aussi sextile (involutif) au
premier et sextile évolutif au second, Uranus de son côté formant son
plein trigone évolutif avec Pluton ! Outre qu’en cette même année
2026, Jupiter est en tête de cortège du quintette des lentes, collectant
ainsi ses généreux aspects évolutifs : peut-on demander plus ?
Ici revient un retour en force du génie prométhéen, le pouvoir inventif
et créateur de l’homme devant « remettre cela » en avancées
prodigieuses : mutation de l’humanité avec ses découvertes
assainissant la société, prouesses technologiques et autres enrichissant
encore sensiblement la condition de vie des humains sur cette Terre !
On pense, notamment, s’il n’est pas venu plus tôt, à l’exploit d’une
connexion du cerveau humain au cerveau électronique de portée
considérable, et autres ressources créatrices amplificatrices du génie
de l’espèce …
…
Dans cette avancée, du fait que prévaut en position centrale la
conjonction Saturne-Neptune, duo astral en affinité avec le Fond-duciel en mouvement diurne où il fait ainsi parler ses entrailles, c’est
moins l’externe que l’interne du vivant qui est concerné, soit
davantage l’existentiel profond que sa manifestation spectaculaire.
Alors qu’Uranus est jaillissement de noyau de Feu explosif, par
contraste, apparenté à la « soupe primitive » du moment originel de
l’univers, aussi bien qu’à un fond d’éternité, en nébuleuse, Neptune,
avec son enveloppement dans un mystère sans fin, relève de
l’Humide, diffusion du « large ». Rappelons son monde naturel de
l’imaginaire, la foi qui nous habite, son inspiration - sauf dérive
d’enlisement psychopathologique - jusqu’au culte de la légende dorée.
Monde évasif, plus ou moins insaisissable, à la ligne d’horizon
fuyante, hors d’atteinte, en évanouissement ; arrière-pays mystérieux,
jusqu’au risque de la dissolution intérieure en halo de quelque chose
ne s’offrant qu’en se dérobant. Certes, des pouvoirs diffus
sommeillent au fond de soi, qui ont besoin pour éclore d’une
8
assistance solaire ou jupitérienne, mais son inflation psychique peut
aussi bien errer dans le vide que se gonfler: en barbe-à-papa : vous
prenez un petit bonbon et vous en faites une mousse spectaculaire et
vaporeuse, finalement inconsistante et insipide (astrologue neptunien,
tendez l’oreille … comme, de son côté, l’uranien doit avoir l’œil sur
son aventurisme). L’urne de Neptune peut végéter en tourbe ;
fantasme, sophisme, machin, chose, rumeur, brouhaha, bouffonnerie,
déglingue, utopie ou simple grisaille …Comme elle peut aussi bien
contenir son fétiche protecteur, confectionner son élixir, répandre un
encens de surnaturel, éveiller des virtualités magiciennes, soulever un
état visionnaire …
Car – contribution à une restauration de ce que fut l’ancienne alliance
entre l’Homme et la Nature - l’offrande compensatrice n’est pas loin.
Rien ne convient mieux ici que la pensée de Pierre Teilhard de
Chardin (conjonction Soleil-Saturne-Neptune au lever) selon laquelle
« objet et sujet s’épousent et se transforment mutuellement dans l’acte
de connaissance. Bon gré, mal gré, l’homme se retrouve et se regarde
lui-même dans tout ce qu’il voit. » (Le phénomène humain). Par la
vertu d’un retour de haute marée d’ inconscient collectif richement
porteuse, ce regain du principe anthropique, peut-être notamment
mieux souligné alors par la vision de la physique quantique, est
promesse de dépassement de la vie de l’esprit, élargissant également
les ressources de générosité humaine, du don de soi. Dans
l’accouchement de ce grand synode positif de « saturnité » au minerai
fondateur et de « neptunité » en échappée de nouvelle évasion
collective, s’accomplit un accouplement tendant à enraciner l’ordre et
la stabilité d’une meilleure civilisation.
L’universalité devrait aussi être plus que jamais à l’ordre du jour.
Avec son Neptune, l’Homme incarne l’humanité tout entière, état
porteur des potentialités d’un évangile de la solidarité. Lorsque à
celui-ci s’est accouplé en 1846 un Saturne frustrateur est montée
comme une inondation une épreuve de la pauvreté, surgissement de la
misère populaire des classes laborieuses (les « damnés de la terre » de
l’Internationale). De la même conjonction est né cet espoir collectif :
la généreuse et plus ou moins utopique idéologie du socialisme, puis
la « religiosité », sinon la mystique matérialiste du communisme.
9
Or, portée ici comme elle l’est dans la meilleure tenue, la nouvelle
conjonction fait penser à une relève en la matière. De ce fait, il n’est
pas impossible que ce renouveau cyclique soit le signe d’un néosocialisme conquérant. Monde politique se généralisant en faisant
primer l’humain face à la pesanteur de l’argent. Se pourrait-il qu’à ce
tournant souffle même un vent où l’Etre puisse l’emporter sur
l’avoir ? Sinon devrait de toute façon se substituer à notre société
actuelle une plus saine et harmonieuse condition de vie socioéconomique. Pourrait aussi participer un progrès du savoir-vivre
assisté d’un élan d’humanité de portée supérieure. Ici interviendrait
donc cette promotion du niveau de vie du citoyen , souveraine
victoire sur la misère avec l’éradication de la pauvreté dans le monde.
Et il n’est pas même impossible que la société mondiale, actuellement
en panne d’idéologie (idéalité éteinte aujourd’hui dans un Occident
encore en deuil de civilisation, sans en prendre conscience), ait un
regain de religiosité et puisse accoucher d’un nouvel humanisme ou
d’un rêve messianique promouvant sur la planète – arbre de vie
renaissant - une heureuse condition d’existence. Bref, au total, en une
nouvelle croissance de civilisation, nous devrions passer par une
humanité meilleure, mieux à même de remplir sa tâche de bien-être
universel !
Une notation particulière revient à l’entrelacé sextil évolutif uranoneptunien, aux riches ressources qu’engendre le contraste saisissant de
leur complémentarité : à Paris, par exemple, à Uranus revient
l’ascensionnelle et spectaculaire Tour-Eiffel ce qu’est à Neptune
l’horizontale et silencieuse Notre-Dame … A leur trigone (involutif)
précédant des années quarante, les Etats en guerre s’étaient un
moment accouplés sous les bannières successives du Pacte germanosoviétique, puis de l’Entente anglo-américano-soviétique, l’aspect
ayant basculé par inversion mercuro-vénusienne de signes, les deux
astres en trigone étant passés de Taureau-Vierge à Gémeaux-Balance.
C’est dire – ici, le sextil est évolutif - les fécondes surprises qu’on en
peut attendre. Pourquoi ne pas en espérer surtout un retour de
communion générale des valeurs d’une société plus élaborée où
s’harmonisent mieux le Un et le Tout ? Rayonnement à nul autre
pareil : on y perçoit aussitôt un rapprochement du savant et du
10
philosophe, comme
de la rationalité et de la spiritualité.
Elargissement et approfondissement de la connaissance en état de se
surpasser dans une ouverture à une culture universelle renouvelée.
Comment, dès lors, ne pas songer au sort de l’astrologie elle-même,
que, déjà, une bonne raison anticipatrice inspire ? Ainsi, au temps
même de la récente conjonction Uranus-Neptune, Didier Castille en
France, avec ses volumineuses statistiques nationales portant sur les
dizaines de millions d’individus de deux décennies d’humains traités,
n’a-t’il pas dévoilé un fondamental lien solaire présidant à la
répartition annuelle de la vie humaine ? A travers le zodiaque, l’astre
trace un même double rythme de rassemblement des accouplements et
des enfantements autour de lui. Un pouvoir attractif solaire collectif
rapproche globalement l’un de l’autre les « conjoints » d’un commun
anniversaire natal (attirance narcissique du semblable) ; et le même
phénomène de rapprochement se produit de parent à enfant
(transmission héréditaire du semblable) :
double ressemblance
fondant l’unité familiale.(voir L’Astrologie certifiée, Le Seuil).
Or, précisément, à ce passage cyclique au sextile Uranus-Neptune
qui arrive - évolution d’étape où de l’une à l’autre la graine devient
plante - la perspective d’une reconnaissance de l’art d’Uranie ne
suscite-t-elle pas ici un clin d’oeil ? Puis, en accompagnement, pour
mal en point qu’elle soit encore et malgré le pitoyable gâchis de
prévisions publiques trop souvent ratées, l’astrologie mondiale, ainsi
posée sur la procession des cycles planétaires et en aboutissement de
résultats, ne peut que finir par contribuer à cette reconnaissance
attendue. Ma conviction la plus entière étant, en tout cas, que cette
troisième interrogation prévisionnelle des successives conjonctions
Saturne-Neptune ne devrait pas manquer de jeter quelque lustre sur
l’auréole d’Uranie
Au temps qui nous emporte, sans plus attendre la prolongation de mes
vieux jours, cette projection sur demain, messagère d’espérance au
surplus, convient on ne peut mieux à une célébration de cette grande
Dame, à la vertu de laquelle nous est donnée cette précieuse ressource
d’ouverture sur le futur. Occasion ici de communier avec le milieu
11
actuel de l’intelligentsia astrologique auquel je dédie ce sommaire de
mondiale appliquée, en confraternel hommage.
Paris, entrée du Bélier 2012.
12
Téléchargement