de forte intensité. Cependant elle précise que ces efforts de sprint ou explosifs se produisent
sous l’effet de la fatigue. D’où certaines répercussions sur les méthodes d’entraînement.
Les entraînements physiques doivent avoir deux objectifs prioritaires : le développement de
la vitesse et le renforcement musculaire. Elle suggère de ne pas travailler la filière lactique
pendant les entraînements. Ce type d’effort est trop coûteux pour l’organisme, cette filière
est suffisamment sollicitée lors des matchs et la faible production de lactate en match ne
justifie pas un tel investissement. Elle confirme donc son choix d’entraîner la vitesse par un
travail intermittent (intensité maximale sur 5 secondes) sur un état de fatigue (travail foncier)
qui, par ailleurs, aura pour effet de produire des lactates à faible dose. L’autre aspect
développé est le renforcement musculaire. Elle insiste sur l’intérêt du gainage (dos,
abdominaux, fessiers) et de la musculation des jambes pour protéger le dos des
traumatismes dus à la pratique du hockey. Parallèlement, ce renforcement est
incontournable pour bien développer les qualités de vitesse.
Les observations réalisées par la DTN lors de différentes compétitions (Coupe d’Europe des
Nations 1995 à Dublin, Trophée Européen –16 et –18 ans 1996 à Paris) montrent que plus
de 80% des actions durant un match sont d’une durée inférieure à 15 sec. et plus de 60%
inférieure à 10 sec.
En football, le nombre de sprints courts (10 à 15 m ou 2 à 3 secondes) est de 195 (3).
Les 7kms de course effectués en match se décomposent en 64% de course lente aérobie,
24% de course à allure moyenne anaérobie (environ 80% de PMA) et 14% de course à
allure rapide (18 à 27 km/h) (4).
A l’image des autres sports collectifs de grand terrain et du hockey moderne, les actions de
courte durée sont fortement majoritaires (< 15 sec.).
Ces dernières :
(< 3 sec.) intègrent les actions de type explosif ou des sprints courts,
(> 3 sec. et < 7 sec.) intègrent des sprints longs.
Il existe une corrélation entre l’intensité de l’effort et l’aspect décisif de l’action.
Nous préconisons donc un entraînement donnant priorité au développement de la vitesse.
Cet entraînement (voir ci-joint programme PP) tiendra compte des paramètres suivants.
Entraînement de course :
développement de la filière anaérobie-alactique avec quantification des charges pour
travailler en capacité (> 40 m) et en puissance (< 40 m).
technique de course : école de course, méthodes de survitesse, de survélocité de
course tractée…
Renforcement musculaire :
régimes isométrique (gainage), anisométrique (concentrique) et pliométrique.
Entraînement physique intégré :
course et musculation intégrées à la pratique hockey.
Le contenu de l’entraînement physique se bâtira sur une échelle
analytique course ↔ intégré hockey
à compter d’une réflexion permanente liée à la notion de spécificité de notre pratique.