revue de presse Espaece - Maison des Arts de Créteil

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ESPÆCE
AURÉLIEN BORY
© Christophe Raynaud
REVUE DE PRESSE
AU 29 JUILLET 2016
CONTACT PRESSE
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias
21 rue du Grand Prieuré
75011 Paris
01 48 06 52 27
[email protected]
www.planbey.com
JEUDI 21 JUILLET 2016
Quotidien
OJD : 298 529
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Article web : http://abonnes.lemonde.fr/scenes/article/2016/07/20/georges-perec-de-la-page-au-plateau-moded-emploi_4972079_1654999.html
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PAYS : France
RUBRIQUE : Idees et debats
PAGE(S) : 9
DIFFUSION : 125172
SURFACE : 17 %
JOURNALISTE : Philippe Noisette
PERIODICITE : Quotidien
19 juillet 2016 - N°22236
P.13
Tous droits de reproduction réservés
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MERCREDI 29 JUIN 2016
Hebdomadaire
OJD : 40 010
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Hebdomadaire
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Mensuel
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RUE DU THEATRE.EU
24 juillet 2016
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ESPAECE
Y'a du Perec en d'ssous des cintres
Par Jean-Pierre BOURCIER
En cette fin de Festival d'Avignon, c'est un magnifique travail de sens et de formes qu'a présenté Aurélien
Bory avec son équipe d'artiste/athlète pour retrouver l'esprit et rendre un sacré hommage/clin d’œil à
Georges Perec.
D'abord, sur le plateau de scène de l'Opéra d'Avignon -c'était il y a quelques jours dans le cadre du
Festival-, un grand mur vertical, couleur plutôt acier sombre, occupe en l'espèce, l'espace. On se doute
bien vite qu'il va se passer des choses étranges ou curieuses. Mais comment s'y prendre ? Certe, dans ses
créations, Aurélien Bory a le don de couper les cheveux en huit et même plus. Il est du genre à dire
« j'écris que j'écris ». Il tutoie l'esprit de George Perec, notamment son livre « Espèces d'espaces ». Voilà
donc le résultat, un spectacle sans parole mais d'une poésie grandiose, d'une inventivité insensée et d'une
performance physique pour les cinq artistes/acteurs vraiment magiques .
Il faut comprendre ici que les grands panneaux/murs sont comme des pages d'un immense livre
qu'ouvrent et manipulent les comédiens/performeurs, ajoutant à leur art des esquisses de danse ou de
cirque. Difficile à décrire cette succession de tableaux car presque trop magique. Voilà un comédien qui
semble coincé ou écrasé sous le « mur ». Puis il le pousse. Un autre le transforme en ajoutant deux
entrées...
Il y a ainsi une accumulation de géométries singulières, de formes sublimes, de lumières étonnantes. C'est
un vrai bonheur pour les yeux, pour les découvertes des possibles. Aurélien Bory et ses comédienstechniciens ouvrent un immense champ de bonheur aux spectateurs.
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ARKULT.FR
23 juillet 2016
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Avignon IN 2016 « Espaece » : repenser les contraintes formelles de
Perec
Posted by Marianne Guernet-Mouton
Photo : Aglé Bory
En 1974, l’écrivain et verbicruciste qu’était Georges Perec écrit Espèces d’espaces, un ouvrage qui
questionne l’espace comme réalité tangible et répond aux contraintes formelles et jeux de style
habituels de l’auteur de La disparition, fameux roman sans aucune occurrence de la lettre E. Aurélien
Bory propose une mise en scène drôle et envoûtante de ce livre fantasque.
« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner » écrivait Perec.
C’est de cette phrase que toute l’adaptation de l’essai perecquien commence. À partir de là, la scène a été
pensée comme une zone vide où à la grande surprise du spectateur, seul le mur du fond et ses deux sorties de
secours se met à bouger de manière infernale, emportant avec lui les acteurs et danseurs. C’est sans se
cogner, dans une chorégraphie qui se joue du vide que les personnages évoluent, dansant, s’accrochant à la
structure murale ou à des barres de danses tombées du plafond. Presque toute en silence sinon quelques
chants lyriques et un jeu hilarant improvisé chaque jour par Olivier Martin-Salvan, la représentation est
hypnotique, seuls quelques mots viennent flotter dans l’espace et occuper le silence.
Alors que le livre sert de matériau, chacun des personnages a un exemplaire et compile des mots avec, il se
range rapidement dans la structure en bois, envers du mur devenu bibliothèque dans laquelle les personnages
se contorsionnent. Indéfiniment, l’espace se meut, se redessine, aspire les comédiens et les fait danser. Le
rythme est remarquable, il est rare de voir l’esprit de Perec ainsi traduit, l’hommage est réussi. Dans une
tension constante entre fixité et mouvement, la structure appelle à des sons amplifiés qui résonnent dans
l’espace et l’habitent à leur manière. Comme le faisait Perec avec les mots et les formalités qu’il s’imposait,
les comédiens se plient à l’espace et non l’inverse, ce sont les mots qui dictent une attitude et des
mouvements pour un résultat empreint de poésie. Entre chanteurs, gymnastes et comédiens, l’espace n’est
jamais fini.
De l’espace de la page blanche à une pensée de l’espace urbanisé, les rapports à l’espace sont multiples et
non univoques, la mise en scène est très esthétique et les comédiens bien dirigés, Aurélien Bory crée un
spectacle ou l’écriture semble échapper à l’errance.
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22 juillet 2016
MONDES FRANCOPHONES.COM
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Avignon 2016 (12) : « ESPÆCE », « Looking for
Alceste », « Sous la glace »
ESPÆCE
Le décor fait son théâtre
Le IN est un lieu d’expériences, ce qui ménage de
bonnes comme de moins bonnes surprises. ESPÆCE
d’Aurélien Bory fait partie des très bonnes. Son titre
combine les deux termes du texte de Perec, Espèce
d’Espace, dont A. Bory dit s’être inspiré,
particulièrement de sa dernière phrase :
« Ecrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher
quelques bribes au vide qui se creuse, laisser quelque part un sillon, une trace, une marque ou quelques
signes »
La proposition est très générale et l’on pourrait l’illustrer de multiples façons. Dans ESPÆCE les traces
sont non-verbales et quand des chants se font entendre on n’en comprend pas les paroles. Si ce spectacle
est à classer dans le théâtre d’objets, l’expression n’est pas à prendre au pied de la lettre, de la lettre « S »
précisément, puisqu’il n’y a ici – en dehors du prologue, un ballet de trois barres de fer suspendues
horizontalement, aussi longues que la scène de l’Opéra d’Avignon est large – qu’un seul objet, mais
géant : le décor, soit au départ un simple mur gris qui ferme toute la scène (on imagine donc son
ampleur).
Evidemment ce mur percé de deux portes n’est pas statique : à plat au départ, on découvre
progressivement qu’il est fait de quatre éléments solidaires, exactement comme un paravent. Mû par les
cinq artistes rassemblés pour l’occasion (une chanteuse et un chanteur, une contorsionniste et deux
acrobates) et par deux machinistes, il prend toutes les configurations possibles. Et lorsqu’apparaît le côté
pile qui révèle la structure alvéolée de l’ensemble, en bois clair, l’atmosphère change complètement.
Tel un magicien, A. Bory transforme les spectateurs du IN d’Avignon en enfants émerveillés. Tout est fait
pour plaire ici. Même les grondements qui accompagnent les premiers mouvements du mur se font
discrets. Tout est lenteur, harmonie et, osons le mot, grâce. Si nous n’avions pas été convaincu, il y a trois
ans, par Azimut, du même A. Bory, avec des acrobates marocains[i], il atteint avec ESPÆCE une réussite
éclatante.
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21 juillet 2016
THEATOILE.WORDPRESS.COM
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Espaece : la scène comme page du livre
Avant une tournée dans toute la France, qui fera escale les 17 et 18 novembre 2016 à la Maison des Arts
de Créteil, Aurélien Bory présente sa dernière création, Espaece, à l’Opéra Grand Avignon, inspirée par
une œuvre de Georges Perec par laquelle il nous donne à raconter le monde de manière sensible et
poétique. Dans une forme épurée, il conjugue les arts et les registres pour déployer les multiples
dimensions de l’espace.
© Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon
Lire ! Lire Espèces d’espaces en entier. Cette œuvre de Georges
Perec a longuement habité Aurélien Bory avant qu’il ne propose son
inspiration scénique. Sur le plateau, tel une grande page blanche
qu’il reste à écrire, cinq personnes occupent l’espace. Aucun mot
n’y sera prononcé, tout ne sera que souffle, suggestion, idée. Dans
une poésie absolue, le concepteur marie les genres du théâtre, de la
danse, du cirque, du chant lyrique et de la musique en nous invitant
à nous laisser porter, transporter même dans un espace infini, comme s’il s’agissait d’un terrain de jeu,
d’un nouveau chapitre à écrire pour laisser une trace ou tout simplement occuper le vide.
Les tableaux se succèdent avec un jeu sur toutes les dimensions possibles de l’espace envisagé dans
différentes perspectives : des barres suspendues horizontalement sur lesquelles certains se suspendent
pour explorer le plateau dans sa largeur, un mur qui va d’avant en arrière et engloutit l’espère humaine, à
l’exception d’un dont l’embonpoint est un obstacle à son passage dans une étroite trappe… Par ailleurs, le
mur s’inclinera, deviendra volume géométrique avant de se déployer à nouveau. Il se déforme, ondule,
avale les hommes, les « recrache ». On l’escalade, on en chute aussi, on s’y repose, on y apparaît, on y
disparaît. Guilhem Benoit, Mathieu Desseigne Ravel, Katell Le Brenn, Claire Lefilliâtre et Olivier
Martin-Salvan s’amusent des différents codes, des registres (comique, absurde, burlesque, tragique…),
des combinaisons infinies offertes par Aurélien Bory et sa scénographie monumentale qui ouvre le champ
de tous les possibles. Le livre, la page, les mots ne sont jamais bien loin dans une allégorie du théâtre et
du plateau sensiblement touchante. La lecture acrobatique laisse entrevoir de belles suggestions, tout
comme les mots « errer », « écrire » ou « réécrit » qui se forment en lettres lumineuses. La création
d’images vient heurter notre imaginaire et décuple les émotions, comme elle multiplie les silhouettes au
laser vert sur le tissu blanc, perpétuant la survie de l’espèce humaine dans un espace défini.
Espaece a la saveur d’un doux voyage, comme une rêverie délicate où le sens nous échappe, parfois, mais
où il fait si bon de ressentir autrement que de manière cérébrale toute la poésie qui en émane par une
espèce, celle humaine, dans un espace, le théâtre, afin de remplir un vide, de laisser une trace. Aurélien
Bory nous parle d’espace mais aussi de temps… « Vivre, c’est passer d’un espace à un autre, en essayant
le plus possible de ne pas se cogner ». Le conseil, donné non pas à cœur ouvert mais à livre ouvert dans
une très belle mise en forme, mot à mot, jusqu’à reproduire l’ensemble de la citation, nous rappelle à quel
point il nous parle de la vie, tout simplement.
https://theatoile.wordpress.com/2016/07/21/espaece-la-scene-comme-page-du-livre/
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« Espæce » d’Aurélien Bory à l’Opéra Grand Avignon –
sensibilité à fleur de peau
Le Festival d’Avignon ne propose pas que du théâtre, même si c’est bien à ça qu’il est associé. Outre la
danse, la musique ou les arts plastiques, une catégorie a été créée pour accueillir toutes les formes
hybrides et inclassables : « indiscipline ». C’est d’elle que relève Espæce, la dernière création d’Aurélien
Bory, présentée à l’Opéra d’Avignon. Partant de l’œuvre de Georges Perec, Espèces d’espaces, il propose
une réflexion en acte et sans paroles sur l’espace, laissant libre cours à une variation qui sollicite
l’imaginaire, lui ouvre de nouvelles voies sans pleinement l’embarquer.
Au départ se situe donc Espèces
d’espaces, œuvre qui réfléchit de
façon polymorphe à l’espace. Perec y
sollicite une observation nouvelle du
réel, à plusieurs échelles, pour penser
les lieux, le vide, l’inhabitable, les
lignes… S’y mêlent des listes, des
fragments autobiographiques, des
réflexions et jeux sur le langage, dans
son rapport à ce qu’il désigne.
Quelques années après la publication
de cette œuvre, dans sa continuité, il
fera d’un immeuble le personnage
principal de La Vie mode d’emploi,
déplaçant
le pôle
traditionnel
d’attention du lecteur des individus et
leurs histoires à l’espace et aux objets. Aurélien Bory a tissé une relation au long cours avec Perec, par
des lectures régulières et exhaustives, des rencontres, et des recherches scéniques avec ses B(r)ouillons,
formes exploratoires qui sondent son œuvre autant que sa biographie.
Pour Espaece, une phrase – en apparence –, suffit à déclencher le processus créatif : « Vivre, c’est passer
d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner ». Dès le départ, elle est mise en
œuvre. La scène est vide, avec pour fond un simple mur sombre percé de deux portes, surmontées d’une
lumière qui suggère la sortie de secours sans en employer le signe. Entrent cinq acteurs, livre à la main,
sommés de lire par une instance muette – le mur lui-même probablement –, qui se manifeste simplement
par des mots projetés, et à laquelle ils se soumettent comme à une divinité aux intentions obscures. Elle
leur prescrit de lire l’œuvre, d’en lire les premiers mots, puis les derniers, et enfin la phrase la plus
importante. Puis de la faire : le livre devient objet, manipulable, transformable à force de contorsions,
capable de dessiner des lettres, et peu à peu, cette phrase, donc, sur notre rapport à l’espace.
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Celui-ci est aussitôt mis en jeu scénographiquement,
d’abord avec des longues barres latérales qui
descendent des cintres, auxquels se pendent trois
corps, qui semblent apprendre à marcher au rythme
de leur balancement, sans heurts, puis à danser. Les
proportions s’inversent, lorsque le mur du fond
s’avance avec un bruit tellurique, qui suggère un
déchirement, un arrachement, le mouvement
tectonique d’une plaque terrestre. Le mur s’avance et
menace les corps, petits, réduits, fragiles, avant de
les engouffrer un à un. De là, tout un jeu se met en
place avec cet immense mur et ses deux portes, un
mur qui paraissait d’abord imposant, immuable, et
qui s’avère finalement modulable, pliable, capable
de créer des angles multiples lui aussi, souple
comme un livre qu’on manipule, révélant son
endroit, son envers et ses lignes par ses mouvements
bientôt pris par une dynamique giratoire. Les corps
assistent à ses métamorphoses – et les commandent dans l’ombre, invisibles, donnant le sentiment d’une
pleine autonomie du mur –, et tentent de s’en accommoder. Qu’il soit terrestre, citadin, accueillant ou
inhabitable, il s’agit autant de se sauver, que d’occuper l’espace instable.
Là se joue l’indiscipline. Claire Lefilliâtre, soprano, délaisse le temps du spectacle le baroque pour des
airs de Schubert et Ravel, et sonde l’acoustique des lieux, donne à voir comment la voix peut s’approprier
l’espace et se servir de lui, impalpables qui se frôlent, qui manifestent autant de fragilité que de puissance.
Dans une nouvelle configuration, Mathieu Desseigne Ravel, danseur, interroge le corps et ses positions au
moment de lire, dans une chorégraphie impressionnante et très suggestive. Puis vient Guilhem Benoit,
acrobate, qui apprivoise des pans de mur, avant de faire l’expérience du vide. Un nouvel éclairage
accompagne l’arrivée d’Olivier Martin-Salvan, comédien qui se distingue dans le registre comique du
Bourgeois gentilhomme à Ubu, qui recrée par le mime chanté un espace familier, habité par une mère et
son enfant. La dernière à venir est Katelle Le Brenn, contorsionniste qui défie les lois de la gravité.
Aurélien Bory ne s’en tient pas là, et finit
par penser l’espace déshumanisé,
dématérialisé du numérique – de ceux que
l’on côtoie au quotidien sans
nécessairement prendre la peine de les
penser. Les présences humaines dessinées
en silhouettes par un rayon de lumière
s’évaporent à mesure qu’une machine
clignotante vient imprimer des lettres à la
toile, suivant un mode mécanique,
technologique, ramenant au signe premier
chez Perec, celui à partir duquel il déploie
ses jeux oulipiens.
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Suivant la démarche de Perec, Bory renouvelle donc la place de la scénographie dans ce spectacle, il fait
de l’espace l’acteur principal, les artistes qui tentent de l’occuper n’étant plus qu’accidentels, ne servant
qu’à l’interroger. Par les possibles qu’il révèle et la variété des formes qu’il y fait cohabiter,
l’artiste ouvre des lignes de fuite disparates, qui ne peuvent probablement pas emporter toute l’adhésion.
Car il se refuse à atteindre toute forme d’homogénéité visuelle ou sonore, reproduisant dans son œuvre la
non-harmonie du monde, son caractère composite et inachevable. Dans cette illustration théâtrale qui se
passe de mots, cette variation pluriartistique, se trouve la fidélité à l’œuvre de Perec, si c’est en ces termes
qu’il faut penser la relation du spectacle à l’œuvre qui l’inspire.
En réalité, Perec est plus présent
encore, et il faut comprendre avec le
dernier tableau que l’écriture naît des
traces éphémères qui s’effacent, de ces
disparitions, tout comme il fallait
probablement lire dans la scène de
Martin-Salavan le départ de Perec en
zone libre dans un train du secours
catholique, sans sa mère bientôt raflée.
Mais ce fil biographique, quand bien
même on maîtriserait suffisamment la
vie de l’auteur pour le tisser, n’est
reconstituable qu’après coup. La
dimension
spectaculaire
de
la
représentation place dans un état de
curiosité perceptive, qui ne devient pas
hypnose visuelle et qui n’ébranle qu’a minima les facultés cognitives et sensorielles. Avec cette forme
non ficelée, non dramatique, cette œuvre ouverte, sans fil narratif et sans parole, qui se présente comme
un champ d’exploration, Bory ne suscite pas d’émotion forte mais nous entraîne plus ou moins
volontairement dans d’autres recoins de la sensibilité, plus primaires, plus légers, plus à fleur de peau
mais finalement rarement explorés.
F.
Pour en savoir plus sur « Espæce », rendez-vous sur le site du Festival d’Avignon.
http://www.laparafe.fr/2016/07/espaece-daurelien-bory-a-lopera-grand-avignon-sensibilite-a-fleur-depeau/
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Espæce
Utilisateur acharné des nouvelles formes de création, Aurélien Bory rend hommage aux lettres en
s’inspirant de l’œuvre « Espèces d’espaces » de Georges Perec. Dans une chorégraphie surprenante entre
corps et décor, Olivier Martin-Salvan incarne superbement le héros pataud et burlesque de cette histoire
poético-délirante.
Aurélien Bory compose son nouveau spectacle à partir d’ « Espèces d’espaces » de Georges Perec. Dans
cet essai, l’écrivain questionne le rapport entre notre regard et toute forme d’espace : celui-ci ne serait pas
une réalité tangible. Mêlant architecture et écriture, l’auteur de « La Disparition » affirme que « lire, c’est
passer d’un espace à l’autre ». Une sentence qui marque le début du spectacle.
Bory est un utilisateur acharné des nouvelles formes. A la fois plasticien – il vient de réaliser une œuvre
en espace urbain à Nantes – et metteur en scène, « Espæce » est habité par un goût exaltant de la surprise.
Les idées de l’écrivain sont comme autant d’ordres appliqués aux personnes sur scène. Lire, ne pas lire, il
vaut mieux faire : il n’y a pas de mots, juste quelques lettres en introduction. Toute la création est
mouvement, rotation infinie dans un monde kafkaïen. Et quel meilleur hommage rendre à Perec – et plus
généralement au roman – qu’une esthétique faisant écho à l’auteur tant admiré ?
Dans ce spectacle, le fond noir est la feuille blanche qui accueille une plastique poétique. L’hommage aux
lettres se fait technologique. Aurélien Bory semble transposer en mouvement et dans le décor la liberté
littéraire sous contrainte de Perec. Les livres dessinent des lettres, les images sans son ou les bruits
amplifiés accompagnent les danses d’objets. On regarde une heure durant des personnages dans un espace
sans cesse en mouvement de façon très surprenante. Un mur vivant qui redessine indéfiniment l’espace de
jeu et qui nous étonne à chaque fois que l’on pense avoir tout vu.
Au-delà de cette chorégraphie entre corps et décor qui fait l’essentiel du spectacle, il faut souligner la
prestation d’Olivier Martin-Salvan qui est le héros pataud, burlesque de cette histoire poético-délirante de
haut vol.
Par Hadrien Volle
http://www.ypsar.com/critique/espaece
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PRESSE RÉGIONALE
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PERIODICITE :Quotidien
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Tous droits de reproduction réservés
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PAYS : France
JOURNALISTE : Jean-Marie Gavalda
PAGE(S) : 27;25;23
SURFACE : 22 %
PERIODICITE : Quotidien
19 juillet 2016 - Edition Bagnols
Cliquez ici pour voir la page source de l’article
THÉÂTRE
JEAN-MARIE GAVALDA
'Espaece' et 'Le pays de Nod' au
Festival d'AvignonL'homme, jouet
des éléments
Chez le Toulousain Aurélien Bory et
les Belges du FC Bergman, le décor
joue un rôle central.
Le collectif belge FC Bergman avait
fait sensation en 2013 au Printemps
des Comédiens, en installant un
village grandeur nature peuplé de
personnages très perturbés, dans
l'attente d'un événement
apocalyptique. L'homme, jouet
tragicomique des éléments, inspire
aujourd'hui un nouveau spectacle,
plus loufoque que métaphysique, au
Festival d'Avignon.
On le découvre dans un site
insolite : le grand hall du parc des
expositions, où le FC Bergman
reconstitue la majestueuse salle
Rubens du musée d'Anvers. Une
seule toile, une immense Crucifixion
, est accrochée dans cet espace
bientôt balayé par une folie
contagieuse.
C'est d'abord un visiteur qui se
dénude, dévoilant un corps
christique. Puis un guide-audio qui
déraille, un conservateur se
retrouvant pendu au tableau comme
dans un gag désespéré de Buster
Keaton, un trio chorégraphique
échevelé parodiant le film de
Godard Bande à part . Les explosifs
succèdent aux coups de marteaux
dans ce musée, sanctuaire de culture
et de silence. Les corniches sautent,
le plafond s'effondre, la pluie
s'infiltre. Au milieu des gravats,
d'autres visiteurs trouvent refuge,
dressant une tente précaire. Les
ruines grandioses et dangereuses du
musée restent finalement
protectrices.
« La fragilité de l'être humain
confronté aux éléments qui le
dépassent nous intéresse beaucoup »
, explique l'énergique et iconoclaste
collectif Bergman, plébiscité par le
public.
Machine roulante
Un décor spectaculaire, plus sobre,
joue aussi le premier rôle dans le
très plastique Espaece , création du
Toulousain Aurélien Bory, toujours
à la croisée des arts - cirque, danse,
théâtre, chant. A l'opéra d'Avignon,
une grande paroi ressemblant à un
mur de fonds de coulisses s'anime
de mouvements périlleux. Elle
oscille, pivote, se déplie, et enserre
ou égare cinq protagonistes qui
doivent ruser avec cette machine
roulante, la contourner, l'escalader,
la percer. Chacun avec leurs
ressources, d'acrobate, de comédien,
P.11
de soprano, de danseur, parfaitement
à l'unisson dans cette pièce visuelle
et intense où la littérature se
superpose à l'écriture fugace des
corps dans le champ scénique.
Aurélien Bory s'inspire d'un essai de
l'écrivain Georges Perec, Espèces
d'espaces , réflexion sur la place de
l'espèce dans l'espace. Espaece
cherche le « point de jonction » si
délicat entre l'homme et son
environnement. Le décor est aussi
une page blanche, un hommage à
l'acte d'écrire. Bory joue avec ce
dispositif comme Perec jongle avec
les mots : en virtuose, avec de la
légèreté, de la gravité (une allusion à
la déportation de la mère de Perec),
et une intelligence communicative.
JEAN-MARIE GAVALDA
jmgavalda@midilibre. com
'Le pays de Nod', 'Espaece',
jusqu'au 23 juillet.
festival-avignon. com ■
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124
PAYS : France
RUBRIQUE : Spectacles
PAGE(S) : 30
DIFFUSION : 117057
SURFACE : 0 %
JOURNALISTE : Marie-Ève Barbier
PERIODICITE : Quotidien
18 juillet 2016 - Edition Aix En Provence
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Georges Perec à tous les étages
d'"Espaece"
Marie-Ève Barbier
Espaece d'Aurélien Bory tient de
l'origami, c'est un jeu de pliage et de
dépliage d'un décor monumental, à
l'intérieur duquel cinq acteurs se
débattent, Guilhem Benoît, Mathieu
Desseigne Ravel, Katell Le Brenn,
Claire Lefilliâtre, Olivier
Martin-Salvan. " Vivre, c'est passer
d'un espace à l'autre en essayant le
plus possible de ne pas se cogner ",
écrivait Georges Perec, phrase
qu'Aurélien Bory place en exergue
de la pièce.
Espaece est à la fois ludique et noir :
ce spectacle "montagnes russes"
nous fait passer du rire à l'effroi. Il
met l'accent sur le tragique de Perec
et cela nous désarçonne un peu,
surtout la bande-son, entêtante. Cet
hommage d'un "acrobate " à un
écrivain fait mouche, plein de poésie
et d'images qui vous impriment la
rétine. Seule limite, on est dans la
succession de tableaux et de
performance de chacun des
interprètes.
On a été particulièrement envoûté
par le numéro de la contorsionniste
Katell Le Brenn, un livre à la main
(ou au pied, tel un chimpanzé) qui
poursuit sa lecture coûte que coûte,
dans toutes les positions possibles et
inimaginables. Pris par le vertige
d'un danseur, qui fait le saut de
l'ange en haut d'un mur. Ou amusé
par Olivier Martin-Salvan,
acteur gros et barbu qui est le seul
des cinq compères à ne pas passer
sous le rouleau compresseur du
Destin qui écrase les autres, y
échappant in extremis. Espaece
aurait en effet aussi pu s'appeler La
Disparition , autre grand livre de
Perec. Car il y est question
d'écriture, de création, de vie et de
mort.
Jusqu'au 23 juillet à 18h à l'Opéra
du Grand Avignon, festival-avignon.
com ■
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P.3
125
PAYS : France
RUBRIQUE : E84
PAGE(S) : 10
DIFFUSION : (9135)
SURFACE : 0 %
PERIODICITE : Quotidien
17 juillet 2016 - Edition Avignon et Carpentras
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“Lire, c’est passer d’un espace à
l’autre”
Avignon
"Espaece" d'Aurélien Bory : sans
mot...
Culotté Aurélien Bory.... sans doute
mais pas que !
Le metteur en scène se permet, en
effet, d'investir le plateau de l'opéra
d'Avignon pour une proposition
de Pérec
autour de
mais sans
texte, sans un seul mot déclamé ce
qui au sein du Festival d'Avignon
relèverait presque de l'effronterie.
le
Et d'ailleurs le terme
plateau ne convient pas tout à fait
tant le plateau, finalement, n'existe
plus : retourné, englouti, déformé,
découpé par les incessants, ou
presque, mouvements d'un
décor-terrain de jeu somptueux.
c'est une ode à Pérec
mais c'est aussi (et surtout
bien
?) une pure déclaration d'amour à la
lecture.
Aurélien Bory réussit ainsi la
prouesse de transformer un livre en
une lettre à force de contorsion. Tel
bouquin est plié-déformé pour
former une lettre, la juxtaposition de
plusieurs livres formant alors une
c'est passer
phrase :
espace à l'autre en essayant le plus
pour
possible de ne pas se
le coup c'est du Pérec dans le texte.
Ne pas se cogner donc, mais
comment faire quand le décor
tourne-roule ne laissant aux
interprètes que deux portes
exutoires. Il y aurait bien une autre
solution : grimper, s'envoler.
L’image est d’une rare beauté, le
message puissant
Le metteur en scène met alors son
talent circassien et demande
l'impossible à ses interprètes qui
naviguent à plus de sept mètres de
haut, sans filet et encore moins de
est d'une rare
baudrier.
beauté et le message puissant sans
jamais s'éloigner d'un Pérec qui a
voulu tout écrire sur l'espace, les
espaces, ceux de notre vie du plus
anodin et minuscule au plus
immense et fondamental.
Navigant avec subtilité dans la
littérature de Pérec tantôt drôle et
joyeuse, tantôt au bord du précipice,
Aurélien Bory clôt cette
quasi-expérience théâtrale par un
carré blanc, pur, essentiel.
Cette même forme géométrique
blanche ouvre d'ailleurs le livre de
Pérec et la boucle est ainsi.... carrée
!
d'Aurélien Bory. Opéra
du Grand Avignon. Les 17, 19, 20,
21, 22 et 23 juillet à 23 heures.
■
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P.4
126
ACCEL/CEZAM PROVENCE MEDITERRANEE.FR
16 juillet 2016
Page 1/1
15H/20 NOVEMBER/THEATRE BENOIT XII/ THEATRE :
D’après un texte de Lars Norén qui part d’un fait réel en Allemagne, le massacre dans son école par un
très jeune homme de 19 ans, comme dans Colombine aux Etats-Unis. L’auteur analyse le vécu et les
raisons qui ont pu le pousser à cet acte criminel. La mise en scène de Sofia Jupither, qui travaille
beaucoup sur les textes de cet auteur et autres auteurs scandinaves, et qui nous donne aussi pendant le
festival le formidable TIGERN, est très éclairante. Le texte est porté par un formidable acteur David
Fukamachi Regnfors, seul en scène face à une caméra vidéo, pour crier ses frustrations, ses humiliations
et son mal de vivre adolescent. Une réussite ! A .V.A pour tout public adulte plutôt littéraire, s’il reste
quelques places.
18H/ESPAECE/OPERA GRAND AVIGNON/
Le livre de Georges Perec « Espèces d’Espaces » mis en scène par Aurélien Bory, avec trois danseurs
remarquables et deux excellents chanteurs à la voix étonnante. Quand on entre il n’y a rien sur le plateau,
seul un mur de scène, dont on croit qu’il est celui habituel de l’opéra, mais c’est lui le personnage
principal de cette pièce, c’est un faux mur de scène, articulé qui va diviser l’espace du plateau en
modifiant sa structure tout le long de la pièce. Les danseurs vont jouer avec, l’escalader, s’y accrocher, les
chanteurs s’en échappent grâce aux portes qui s’y ouvrent. Ils interpréteront magnifiquement, en accord
avec la vie de Pérec, la mort tragique de sa mère à Auschwitz, « Le voyage d’hiver » de Schubert et le
Kaddish (chant des morts juifs) de Ravel. Une pièce très réussie pour un pari difficile à mettre en œuvre.
A. V. A. pour tout public adulte, s’il reste quelques places.
Geneviève Coulomb
127
PAYS : France
RUBRIQUE : E84
PAGE(S) : 11
DIFFUSION : (9917)
SURFACE : 29 %
PERIODICITE : Quotidien
15 juillet 2016
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« “Espæce”, c’est mon langage à
partir de celui de Pérec »
Aurélien Bory, c’est un peu comme
un coureur de fond ! Voilà près de
11 ans qu’il ne se déplace jamais
sans un livre, celui de Georges
Pérec :“Espèce d’espace”. Preuve
en est, dès le début de l’entretien, il
le sort de son sac et le pose
délicatement sur la table. Pas de
doute, l’apparence du bouquin
démontre qu’il a été maintes fois
ouvert. Il est annoté, souligné,
marqué par le temps et la passion
que porte le metteur en scène pour
Et d’ailleurs, Aurélien
cette
Bory ne peut s’empêcher de le
feuilleter puis de lire un passage
bien sûr
qu’il connaît par
mais, réciter ce n’est pas lire et puis
il peut être encore quelque chose à
découvrir !
Avignon
Du Pérec dans le texte !
C’est l’opéra d’Avignon qui sera
l’écrin de sa pièce ”Espæce” pour ce
qui ressemble bien à une expérience.
Après tout, Aurélien Bory a bien
une formation de scientifique…
de Pérec vous
Onze ans que
de
accompagne.
fou ?
C’est
aussi
une
immense
admiration pour ce travail à tel
point que cet écrit a littéralement
déplacé mon travail. Si ma
rencontre avec “Espèce d’espace”
reste une coïncidence, comme
toutes les rencontres je pense c’est le bien le vide de Pérec qui
me ascine Le vide ?
Pérec était un artiste-artisan. Il
voulait tout écrire comme pour
mieux conjurer l’absence de sa
mère, victime de la barbarie nazie
et donc le corps s’est olatilisé c’est de ce vide dont je veux
parler. “Espèce d’espace”, ce sont
13 chapitres qui traitent de 11
espaces, de la feuille blanche, à
l’espace urbain, en passant par
celui d’une simple chambre pour
aboutir à l’espace du vide sidéral.
pas une
Et pourtant ce
adaptation.
En aucun cas “Espæce”, c’est
mon langage. Certes à partir de
celui de Pérec mais je ne
reprends pas un seul mot de son
Toute la difficulté est bien
de décrypter et de s’approprier
l’écriture de Pérec comme on
s’approprie
l’espace.
C’est
d’ailleurs bien ce que fait
l’humanité depuis son apparition.
Et pour ce faire il faut se perdre,
ne pas rester coller et rester dans
un mouvement permanent à la
découverte des espaces.
Vous avez une formation initiale
scientifique, il y a un point commun
avec Pérec, non ?
En
effet,
Pérec
a
été
documentaliste au CNRS. C’était
un excellent cruciverbiste et il
était capable de créer des
palindromes de signes Et
d’ailleurs,
regardez,
ouvrez
“Espèce d’espace” à la première
page… Il y a un carré blanc,
forme
géométrique
et
mathématique par excellence.
Pour ma part, je fais toujours en
sorte d’insérer des sciences dans
mon travail, une forme d’art
physique.
Vous avez présenté des étapes de
est-il ressorti ?
travail.
Tout d’abord, je ne présente
généralement jamais d’étape de
travail. C’est bien la première
fois et je ne pense d’ailleurs par
reproduire ce type d’expérience.
Ceci dit, mes amis et interprètes
ont franchement manifesté l’envie
de découvrir et de présenter une
partie du travail. J’ai alors réalisé
que Pérec, lui-même, avait besoin
de ses amis. Il y avait et il y a
toujours
une
“constellation
Pérec”. Pour ce qui est des
retours,
manifestement
l’appropriation de l’écriture de
Pérec est réussie. Bon, après 11
ans de lecture… C’est bien le
moins… (sourire)
En savoir plus : « Espæce »
Bory. Opéra du Grand
Avignon les 15, 16, 17, 18, 20, 21,
22 et 23 juillet à 18 h.
■
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P.5
128
PAYS : France
RUBRIQUE : Culture
SURFACE : 9 %
DIFFUSION : 117057
PERIODICITE : Quotidien
JOURNALISTE : Marie-Ève Barbier
15 juillet 2016 - Edition Arles
Espæce, chapeau bas à Perec
Marie-Ève Barbier
Comme l'écrivain Georges Perec,
Aurelien Bory, physicien de
formation et fondateur de la
compagnie 111 à Toulouse, est un
amoureux des sciences, des maths,
des puzzles et des mots croisés, et
pense qu'ils n'ont rien d'incompatible
avec l'imaginaire. Comme Georges
Perec, il expérimente les formes,
non sur une page blanche mais sur
un plateau. Dans Espæce , il rend
ainsi hommage au génie littéraire de
Perec, "gymnaste" de la langue,
membre de l'oulipo, auteur de La
Vie mode d'emploi , La disparition
(roman qui ne comporte jamais de
e), Les Choses , et Espèces
d'espaces . Cet essai a servi de point
de départ à Espæce , mot valise
entre espèce et espace. Cinq
comédiens, représentants de l'espèce
humaine, " vivront" sur le plateau.
Si vivre est comme l'écrivait Perec,
"passer d'une espace à un autre, en
essayant le plus possible de ne pas
de se cogner".
Jusqu'au 23 juillet à 18h, Opera
Grand Avignon ■
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P.6
129
PAYS : France
RUBRIQUE : Culture
SURFACE : 26 %
DIFFUSION : 117057
PERIODICITE : Quotidien
JOURNALISTE : Marie-Ève Barbier
14 juillet 2016 - Edition Vaucluse Sud
A VOIR A L'OPÉRA GRAND AVIGNON
Aurélien Bory fait danser les mots de
Perec
Marie-Ève Barbier
Comme Georges Perec, Aurélien
Bory, physicien de formation et
metteur en scène de la compagnie
111 à Toulouse, aime les sciences,
les aléas, les puzzles et l'imaginaire.
Comme lui, il expérimente les
formes, non sur une page blanche
mais sur un plateau.
"Artiste des tangentes et des plans
inclinés", qui travaille souvent avec
des acrobates et des danseurs,
Aurélien Bory rend hommage au
champion de l'oulipo, des mots
croisés et des romans. Paradoxe, il
salue ce génie littéraire sans mot, un
défi qui n'aurait sans doute pas
déplu à Perec.
Que signifie ce mot-valise, Espaece
?
"C'est une superposition d'"espace"
et "espèce". Dans ce spectacle, j'ai
essayé de mettre l'espèce (humaine)
dans l'espace. On verra que l'espèce
disparaît, elle est engloutie par
l'espace. Ça m'a plu d'inventer un
mot et le "e dans l'a". Je reprends
bien sûr Espèces d'espaces de
Georges Perec.
On connaît "les Choses", "La vie
mode d'emploi", " La Disparition"..
moins "Espèces d'espaces".
Pouvez-vous nous le présenter ?
C'est un livre-programme où il
annonce certains romans, qu'il écrira
ou non. Ce livre m'accompagne
depuis onze ans, je l'ai lu en 2005.
Ensuite, j'ai lu toute son oeuvre, on
ne peut pas faire autrement quand on
commence à tirer un fil. C'est "un
journal d'un usager de l'espace", une
réflexion sur l'espace et le temps,
l'écriture, la vie. Je n'ai pas essayé
d'adapter le livre, c'est un point de
départ. La page blanche en
littérature, c'est la scène au théâtre
De quelle façon les mots de Perec
sont-ils présents ?
Il n'y a pas de texte ! Enfin si... il y
a une citation par écrit : "Vivre, c'est
passer d'un espace à un autre en
essayant le plus possible de ne pas
se cogner". Le texte est aussi chanté
par la soprano Claire Lefilliâtre,
avec qui je viens de travailler à
l'opéra. Perec aimait beaucoup
l'opéra. Les mots sont écrits ou
chantés mais jamais dits.
Vous êtes vous fixé des contraintes
formelles comme le faisait Perec,
par exemple, en écrivant un livre
entier sans "e" dans La Disparition ?
Chez moi le dispositif scénique est
toujours un obstacle. Je place les
acteurs face à quelque chose qui les
dépasse. Je crée une forme
d'inhabitable qu'ils vont essayer
d'habiter malgré tout.
Qui sont vos cinq "cobayes"?
Cinq acteurs fabuleux qui se
rencontrent pour la première fois :
Guilhem Benoît, acrobate, Mathieu
Desseigne Ravel, danseur, Katell Le
Brenn, contorsionniste, Claire
Lefilliâtre, soprano et l'irrésistible
Olivier Martin-Salvan, comédien
burlesque. Tous sont arrivés avec
leur univers. On a beaucoup ri en
créant la pièce. Ça devrait être drôle
et tragique !
Du 15 au 23 juillet à 18h à l'Opéra
Grand Avignon. 15/28€.
festival-avignon. com ■
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P.7
130
PAYS : France
RUBRIQUE : Nantes métropole
PAGE(S) : 9
JOURNALISTE : Yves Aumont. Lau…
SURFACE : 30 %
PERIODICITE : Quotidien
14 juillet 2016 - Edition Nantes Sud-Loire Vignoble
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Voyage à Nantes : j'aime, je n'aime
pas !
Traverses d'Aurélien Bory. Le voyage à Nantes, c'est parti ! Globalement on est plutôt
pour. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas jouer le contre. On entame le parcours avec
vous.
Yves AUMONT. Laura JARRY.
Je n'aime pas
J'aime bien Aurélien Bory, metteur
en scène, quand il propose en
Avignon ces jours-ci, puis au Grand
T à la rentrée, Espèces d ' espaces
de Perec. J'aime beaucoup Aurélien
Bory, plasticien, quand avec
Spectacula, il jouait de la magie
lumineuse aléatoire dans le théâtre
Graslin déserté lors du Voyage à
Nantes 2015... Je n'aime pas
Traverses, son passage clouté
revisité, boulevard Léon-Bureau, à
deux pas des Machines de l'île.
Ce n'est pas une question
d'esthétique ! Encore qu'il faille
prendre de la hauteur pour apprécier
l'effet zigzaguant de la chose. Non,
c'est presque une question d'éthique
! J'ai toujours pensé que l'art (y
compris le fameux 1 % artistique
dans les constructions publiques, pas
toujours très heureux) ça ne servait à
rien, sinon à traduire nos angoisses,
nos aspirations, notre envie de
beauté ou l'horreur, nos petitesses et
nos grandeurs. Autant
d'interrogations qui prennent corps
chez les classiques mais aussi dans
les ready-made de Duchamp ou dans
les portraits de Bacon.
Je sais, ça fait un peu prétentieux dit
comme ça, mais si l'art ça sert à
dire : attention ralentir piétons, Non
! Il y a des panneaux et des pictos
pour ça ! Plutôt clairs et
fonctionnels, d'ailleurs. Je sais, on
va me répliquer que l'art doit
investir l'espace public, qu'il faut le
sortir du musée sous peine
d'asphyxie. Suis pour ! Pour Bansky,
Ernest Pignon Ernest, Christo, le
land art... Mais cette fonctionnalité
passage cloutière de l'art, cette
vocation urbaine utilitaire, cette
réduction univoque du geste
artistique, moi ça me navre. Puisque
c'est comme ça, je vais marcher hors
des clous.
Vos commentaires sur ouest-france.
fr et notre page Facebook.
J'aime
La fin du chantier du boulevard
Léon-Bureau était attendue, voire
priée par des centaines de Nantais
bloqués le matin dans leur voiture
sur le pont Anne-de-Bretagne. Les
travaux ont duré longtemps, ont
imposé des détours improbables... Et
se sont terminées avec le début du
Voyage à Nantes et la livraison
finale de l'oeuvre d'Aurélie Bory.
Bonheur, soulagement du matin,
cette partie de l'île de Nantes peut
enfin être traversée. Autant en
voitures, qu'à vélo ou à pied. Et c'est
sur ce point que l'installation me
séduit. Il ne s'agit pas d'une structure
ou d'une peinture, il s'agit d'un
véritable aménagement urbain pensé
comme une oeuvre artistique. Et en
aérant complètement cet espace,
Aurélie Bory arrive enfin à faire
respirer le boulevard.
Les piétons n'ont plus à s'y
reprendre à trois fois avant d'oser
traverser un passage clouté à peine
visible : là, les grandes courbes
ondulées s'étirent sur plusieurs
mètres et sont surélevées pour
obliger les automobilistes les moins
civiques à ralentir. Alors quoi ?
Certains auraient préféré des
pictogrammes impersonnels, ou
encore de grands panneaux, ou
encore des imposantes barrières ?
D'accord, cela aurait eu le mérite
d'être plus cadré, plus fonctionnel.
Mais l'esprit d'innovation et de
création de Nantes aurait été alors
bien mis à mal. Et puis, on
n'enferme pas l'Éléphant dans un
enclos, c'est criminel.
L'oeuvre d'Aurélien Bory parlera
peu en fait aux terre à terre : pour
l'apprécier, il faut prendre de la
hauteur. Au sens propre et figuré.
D'abord pour juger de son
esthétisme diablement efficace,
épuré et harmonieux. Ensuite, pour
comprendre que l'art au service de la
rue, ce n'est pas juste jouer sur
l'originalité, c'est s'ouvrir un champ
des possibles infinis.
■
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P.8
131
PAYS : France
DIFFUSION : 3049
PAGE(S) : 13
SURFACE : 3 %
PERIODICITE : Hebdomadaire
7 juillet 2016
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SORTIR EN VAUCLUSE
Le 70ème festival d’Avignon est
l’éloge de la diversité du théâtre. A
l’image du spectacle « Espaece »
d’Aurélien Bory du 15 au 23 juillet
Avignon : du choix au In et au Off p
14
Orange : François Feldman, star des
années 80
p 15 Vaison : les meilleurs de la
danse p 17 ■
0CrjJjkNclB0yRR-Xp0EM-Y6Nizu4xWxssk-c4Wsva7DCv9sj12IA0_3YdztzLkphNTIw
P.20
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PAYS : France
RUBRIQUE : Locale
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DIFFUSION : 163897
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JOURNALISTE : A H
PERIODICITE : Quotidien
30 juin 2016 - Edition Toulouse
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VU AU TNT
Aurélien Bory se bat toujours avec
l’espace.
AH
Le théâtre porte le geste maintes fois
répété de réécrire par-dessus les
traces. Le processus d’Espæce
ressemblerait à cela, une
superposition, un palimpseste »,
nous dit Aurélien Bory.
Le point de départ proposé ce de ce
spectacle est un livre de Georges
Pérec : « Espèces d’espaces » dont
on retrouve la trace dans le titre,
contraction de ces deux mots. Ce
que le public a pu découvrir mardi
soir est le résultat – « dont certains
éléments resteront peut-être
inédits », de plusieurs « brouillons
ou étapes provisoires d’un travail de
création, de recherche en cours, ou
si l’on préfère de « work in
progress » … On connaît par ailleurs
les fondements de la démarche
artistique du metteur en scène
toulousain dont la formation est
scientifique : « La relation entre
l’individu et l’espace, avec tout ce
qui la compose, constitue ce qui
m’intéresse d’aborder sur un
plateau. Notre théâtre appréhende la
P.24
scène en tant qu’espace physique et
y inscrit des actions physiques.
L’acteur est étymologiquement celui
qui fait. Une pièce est une série
d’actions ». Dans Espæce, A Bory
met « l’espèce dans l’espace, jusqu’à
les faire coïncider ». L’espace est
d’abord investi par la voix humaine :
celle d’une cantatrice lyrique.
Ensuite, ils sont cinq trois acteurs
-danseurs, deux chanteurs- acteurs
qui agissent sur un décor
monumental, mobile, dont ils
modifient la forme à la force des
bras. On les voit résister à la gravité,
être « avalés » par le monstre en
s’insinuant dans ses interstices,
marcher sur une arête vive,
escalader le monstre, se jeter dans le
vide etc. « L’espèce humaine » est
tantôt prisonnière d’un espace qui se
rétrécit, tantôt le conquiert en
l’escaladant, incruste sa silhouette
dans l’objet par le biais d’une
auréole laser qui dessine les corps
comme accrochés dans le vide. C’est
fascinant, inquiétant. Il y a de
l’humour aussi mais quelques
longueurs, notamment à la fin,
même si ce point final est en
cohérence avec la source du
spectacle et l’intention du metteur en
scène : « Laisser quelque part un
sillon, une trace, une marque ou
quelques signes. ».
« Espæce » au TNT jeudi 30 juin à
19 h 30. Le spectacle définitif sera
présenté en décembre au TNT.
Réservations : 05 34 45 05 05 ou
www. tnt-cite. com ■
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133
vu au TNT
sortir
Aurélien Bory se bat toujours avec l’espace.
Le théâtre porte le geste maintes fois répété de réécrire
par-dessus les traces. Le processus d’Espæce ressemblerait à cela, une superposition, un palimpseste », nous dit
Aurélien Bory.
Le point de départ proposé ce de ce spectacle est un livre
de Georges Pérec : « Espèces d’espaces » dont on retrouve
la trace dans le titre, contraction de ces deux mots. Ce
que le public a pu découvrir mardi soir est le résultat –
« dont certains éléments resteront peut-être inédits », de
plusieurs « brouillons ou étapes provisoires d’un travail
de création, de recherche en cours, ou si l’on préfère de
« work in progress »… On connaît par ailleurs les fondements de la démarche artistique du metteur en scène
toulousain dont la formation est scientifique : « La rela-
tion entre l’individu et l’espace, avec tout ce qui la compose, constitue ce qui m’intéresse d’aborder sur un plateau. Notre théâtre appréhende la scène en tant qu’espace physique et y inscrit des actions physiques. L’acteur
est étymologiquement celui qui fait. Une pièce est une
série d’actions ». Dans Espæce, A Bory met « l’espèce dans
l’espace, jusqu’à les faire coïncider ». L’espace est d’abord
investi par la voix humaine : celle d’une cantatrice lyrique. Ensuite, ils sont cinq trois acteurs -danseurs, deux
chanteurs- acteurs qui agissent sur un décor monumental, mobile, dont ils modifient la forme à la force des bras.
On les voit résister à la gravité, être « avalés » par le monstre en s’insinuant dans ses interstices, marcher sur une
arête vive, escalader le monstre, se jeter dans le vide etc.
« L’espèce humaine » est tantôt prisonnière d’un espace
qui se rétrécit, tantôt le conquiert en l’escaladant, incruste sa silhouette dans l’objet par le biais d’une auréole
laser qui dessine les corps comme accrochés dans le vide.
C’est fascinant, inquiétant. Il y a de l’humour aussi mais
quelques longueurs, notamment à la fin, même si ce
point final est en cohérence avec la source du spectacle
et l’intention du metteur en scène : « Laisser quelque
part un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. ».
AH
« Espæce » au TNT jeudi 30 juin à 19 h 30. Le spectacle définitif sera présenté en décembre au TNT. Réservations :
05 34 45 05 05 ou www.tnt-cite.com
à voir
l’essentiel ▼
Splendeurs de l’exposition d’été
de la fondation Bemberg
Tout l’été, jusqu’au 25 septembre, la fondation Bemberg présente une magnifique exposition intitulée
« Trésors d’orfèvrerie allemande du XVIe siècle ». Une
cinquantaine de chefs-d’œuvre
issus de la collection privée de
Rudolf-August Oetker. Des
merveilles de savoir-faire et de
raffinement à découvrir absolument !
D
DÉDICACE BD > à la librairie Terres de Légendes. À
l’occasion de la sortie du
deuxième tome de la BD « La
Flamme et l’Orage », l’auteur
Karim Friha dédicacera ce jeudi
30 juin l’album à la librairie Terres de Légendes. Il est également l’auteur de « Le Réveil du
Zelphire » et de « Comment je
me suis fait plaquer ».
Coupe en forme de poulaine et coupes de mariage de Nicolauus Emmerling (entre 1593 et 1602)./Photo DR
ception ! On trouvait plus rarement quelques-unes de ces pièces dans les bâtiments officiels et les corporations artisanales.
Des maîtres orfèvres, purs artistes.
August Oeker, ancêtre du collectionneur
sollicité a fait fortune en tant que pharmacien en développant une levure en
poudre prête à l’emploi. Son descendant : Rudolf August (1916-2007), fit fortune dans l’alimentaire. Le groupe
Oetker est une multinationale. L’art de
l’orfèvrerie se développa surtout à Nuremberg et à Augsbourg, mais aussi à
Hambourg, Dresde et Berlin. La formation des maîtres orfèvres durait huit ans.
Ils devaient maîtriser toutes les disciplines : tourner, repousser, ciseler, sculp-
ter… Ils savaient travailler les métaux
précieux, comme ici l’agent, mais également l’émail, l’ivoire, la nacre, les coraux,
les coquillages, la noix de coco même,
qui embellis par de précieuses montures, représentaient la synthèse de l’art et
de la nature. Cette exposition est une
AH
Trésors d’orfèvrerie allemande du XVIe siècle à la fondation Bemberg, Hôtel d’Assézat,
du 1er juillet au 25 septembre. Horaires : de
10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18h du mardi
au dimanche. Le jeudi jusqu’à 20 h 30. 5€.
Musée et expo : 12 € Tél : 05 61 12 06 89
LE TALENT, L’HISTOIRE ET LA FANTAISIE
Difficile de résister au plaisir de mentionner quelques détails de l’une des œuvres exposées : la coupe commémorant la bataille de Vienne, opposant l’armée chrétienne de libération aux soldats ottomans de Kara Mustafa. Sur l’ensemble du corps de la coupe,
l’orfèvre : Matthaus Schmidt, a représenté les moments importants et dramatiques de
la bataille d’après gravure. En tournant l’objet, on suit ainsi tous les événements. La tige
se scinde en deux guerriers ottomans à genoux, ligotés dos à dos entre lesquels on peut
voir les armes d’un butin. Sur leurs épaules, reposant sur un large croissant de lune, repose un dromadaire aux sacoches richement garnies…
Aujourd’hui à 17h à la librairie
Terres de Légendes (44, rue
Gambetta). Tél 05 61 22 79 47.
www.terres
ESPACE BONNEFOY > Nuit
lumière vendredi. Comme
chaque année, c’est la fête au
Centre Culturel Bonnefoy, avec,
cette année, ce vendredi
1er juillet : à 19 h apéritif d’ouverture, à 20 h duo clownesque
avec la Cie 24 carats, repas : Les
patates en folie ou auberge espagnole, 21 karaoké akoustic :
100 ans de chanson française,
joué en live et chanté par vous
tous, 22 h : Nuit de lumière »,
spectacle pyrotechnique par la
Cie Karnavires qui jouent et racontent l’histoire des Illumineurs….Ouvert à Tous. Rendezvous au Jardin Michelet à partir
de 19 h. Inscription au repas si
c’est votre choix, au Centre culturel : 11€
pure merveille.
arrêt sur image
à savoir
ouble coupe en forme de ruche
ornée de rinceaux caractéristiques du Maniérisme allemand,
coupe couverte commémorant la bataille
de Vienne contre les Turcs, coupes en
forme de nefs montées sur roues, peuplées d’une multitude de soldats faisant
parler la poudre, une coupe à l’œuf d’autruche sculptée de scènes de chasse aux
animaux exotiques, une boite à thé couverte au bas -relief d’ivoire représentant
des scènes allégoriques et mythologiques célébrant la musique, le vin et
l’amour, une poulaine gothique, objet se
rapportant à la corporation des cordonniers… Ce ne sont là que quelques une
des pièces remarquables figurant dans
cette incroyable exposition, présentée
tout cet été à la fondation Bemberg !
Ces objets qui avaient selon le cas, une
fonction décorative ou plus rarement utilitaire, participaient au cérémonial des
grandes réceptions et répondaient pour
la plupart au désir des princes et grands
bourgeois de la Renaissance d’éblouir
leurs hôtes. La table étant une nécessité
sociale et l’expression favorite du pouvoir, il fallait posséder une vaisselle d’ex-
LE CINÉMA, C’EST MAGIQUE > À partir de demain vendredi 1er juillet et jusqu’au 20 août, la cour de la Cinémathèque se transforme
en salle de cinéma à ciel ouvert. Le nombre de places a été augmenté à 500 et sept semaines durant, 36 bijoux de films seront projetés sous les étoiles. Demain, à 22h30 c’est l ‘ami Woody Allen qui ouvrira magiquement le bal, à 22 h 30, avec « Le sortilège du scorpion de Jade » (photo). Il sera suivi, samedi à 22 h 30 par la balade crépusculaire de Ryan Gosling, cascadeur aussi violent qu’amoureux dans « Drive » de Nicolas Winding Refn
Jeudi 30 juin 2016
en bref
ENFANTS > ateliers culturels. Le centre culturel Bonne-
foy accueille des ateliers enfants intelligents pour les jeunes toulousains qui ne
partent pas tout de suite en
vacances En juillet : (les 7, 8, 11 ;
12 et 13), un atelier de fabrication d’histoire : photos, écriture, petites reliures pour la
réalisation d’un carnet de
voyage imaginaire, par exemple… Tous les sujets sont permis ! Pour les 7-9 ans, c’est
20€ ; mais il faut vite s’inscrire
au centre culturel, (4 rue du
Faubourg Bonnefoy.) Horaires
des ateliers : de 10 h à 12 h.
Pour les 10-14 ans, c’est 30 € et
c’est de 14 h à 17 h. En août, (du
22 au 25) ; les 10-15 ans pourront réaliser un livre écriture
et photos. Horaires ; de 10 h à
17 h. Il reste quelques places.
Renseignements auprès de
Yaksa productions au
06 75 25 43 74.
. LA DÉPÊCHE
DU
MIDI .29
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RUBRIQUE : Brest sortir
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JOURNALISTE : Frédérique Guiziou.
PERIODICITE : Quotidien
23 juin 2016 - Edition Finistere-Nord
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Le Quartz, coproducteur
d'incroyables aventures
Artistes associés ou artistes fidèles, ils ont noué des liens privilégiés avec la Scène
nationale de Brest. Voici ceux qui, produits ou lancés par le Quartz, marqueront cette
nouvelle saison.
Frédérique GUIZIOU.
Il dure 12 heures en tout, entractes
compris ! 2666 est LE spectacle du
Quartz cette saison : le brillant
Julien Gosselin ( Les Particules
élémentaires ) a adapté le roman
monstrueux du Chilien Roberto
Bolaño. « On espère que le public
sera au rendez-vous de cette
incroyable aventure » souligne
Matthieu Banvillet ( 11 janvier)
Avec la C iebrestoise Dérézo, le
Quartz produit aussi Tempête,
étonnant et joyeux spectacle adapté
de Shakespeare, nourri par
l'immersion du metteur en scène
Charlie Windelschmidt en
Indonésie. Une partie en sera jouée
sur le parvis ( 15 au 17 novembre ).
Retrouvailles avec Morel
Grand bonheur de retrouver le génial
et si populaire François Morel .
Invité de marque de Longueur
d'Ondes, il présente Hyacinthe et
Rose , une histoire d'amour entre
deux êtres que tout oppose dans la
vie mais qui partagent la passion des
fleurs ( du 31 janvier au 2 février ).
Autre grande personnalité très
appréciée des Brestois, Philippe
Torreton dans un spectacle « qui
lui tient très à coeur » : La
résistible ascension d'Arturo Ui ,
une pièce très forte sur le nazisme,
de Bertolt Brecht, mise en scène par
Dominique Pitoiset, avec lequel
Torreton a triomphé dans le
phénoménal Cyrano de Bergerac
En avant les artistes associés !
C'est la dernière saison, déjà, pour
les artistes associés. Olivier Martin
Salvan , « notre
homme-orchestre » , sera
forcément éblouissant dans Espaece,
« un spectacle fascinant
ultra-visuel et physique » mis en
scène par le circassien Aurélien
Bory et inspiré de Georges Pérec.
Avec sa bande, OMS se paye aussi
Racine, avec une lecture d'
Andromaque (12 décembre). Et
jouera, en tournée dans les quartiers,
le légendaire Ubu d'Alfred Jarry ( 19
janvier au 4 février ).
Erwan Kerave c , lui, ouvre le 6 e
festival No Border, en trio avec un
percussionniste libanais, Wasim
Halal et le chanteur soufi Mounir
Troudi : ça s'appelle Revolutionnary
Birds et c'est absolument
magnifique. Et Marcela Santader
Corvàlan sera la grande prêtresse
du festival DañsFabrik. Et comme
elle danse dans le clip du
poète-slammer d'Abd Al Malik, elle
viendra l'accompagner sur scène lors
de sa fête électro-rap ( 3 novembre ).
Cher Matheus
Repéré par absolument tout le
monde l'an passé, lors de sa venue,
en clown magnifique, avec le Cirque
Plume, l'excellent Américain Mick
P.25
Holsbeke crée avec le Quartz
l'exubérant Moby Mick (du 7 au 22
octobre).
S'il vole toujours plus haut et loin de
ses propres ailes, « notre cher
ensemble Matheus », présente
quatre superbes programmes : L e s
Quatre Saisons ( 28 novembre ), le
baroque Couronnement de Popée (
29 novembre ), l'hommage sublime à
Mozart ( 24 janvie r), et leur passion
sacrée pour Vivaldi ( 20 juin ).
Les bagadoù sont en très bonne
place dans la programmation, qui
coïncide avec le 70 e anniversaire de
l'école Sonerion. Olivier Mellano
écrit pour le bagad Cesson No Land,
une création où les rejoint Brendan
Perry, la voix iconique de Dead Can
Dance ( 5 novembre ). Quant aux
bagadoù champions Kemper,
Cap-Caval et Plougastell, ils signent
une création audacieuse, Tridal ! ( 6
novembr e).
Carte blanche à Alexandre Tharaud
D'autres artistes sont devenus de
grands fidèles du Quartz. Comme le
chorégraphe anglo-indien Akram
Khan qui revient avec un spectacle
fabuleux, Until The Lions , qui
s'abreuve à la source du
Mahabharata, le grand poème du
monde ... ( 26 et 27 février ).
Autre artiste de classe internationale,
le pianiste Alexandre Tharaud se
voit confier une carte blanche en
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JOURNALISTE : Frédérique Guiziou.
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trois épisodes, dont un consacré à
ses meilleurs amis chanteurs, parmi
lesquels Miossec, Juliette, Camelia
Jordana, Albin de la Simone ( 6, 7 et
8 avril ).
Retrouvailles également, au festival
Fanfares !, avec DakhaBrakha qui
avait marqué le 5 e No Border : elles
reviennent à sept, les Dakh
Daughters Band dans le « Freak
Cabaret » : complètement barrées ! (
24 mai ).
Les Queffélec en duo et Jane Birkin
D'autres artistes ont des liens forts
avec Brest. Le Quartz a donc la
primeur d'accueillir deux artistes
épris de musique et de littérature : la
grande pianiste au charisme solaire
Anne Queffélec , pour la première
fois sur scène en duo avec son frère
écrivain Yann (4 octobre ).
P.26
Et aussi, on ne l'a pas revue depuis
dix ans, Jane Birkin. Celle qui aime
se ressourcer dans sa maison de l '
Aber-Wrac ' h, revient avec le
répertoire de Gainsbourg mais cette
fois, un défi, en symphonique,
Gainsbourg Symphonique . Le
Quartz a relayé la proposition de
Jane à l'Orchestre de Bretagne qui a
dit « oui » tout de suite ( 10 février
).
Programmation complète sur www.
lequartz. com ■
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IBOS.
le Parvis lance sa nouvelle saison !
Marie-Claire Riou, directrice,
Béatrice Daupagne, secrétaire
générale, et Emmanuel Gérard,
assistant du secrétariat général, ont
présenté au public la saison
2016/2017 du Parvis. On y retrouve
donc des artistes déjà venus, mais
surtout beaucoup de nouveauté.
THÉÂTRE
26 et 27 septembre : Le Mariage de
Figaro, mis en scène par Rémy
Barché. « C’est une mise en scène
vive, pop, avec des couleurs vives. Il
y a un esprit de jeunesse qui traverse
la pièce » , explique la directrice. Du
1er au 5 octobre : Bestias, par la
compagnie Baro d’evel Cirk Cie.
C’est à Soumoulou que vous pourrez
admirer les chevaux et oiseaux
accompagner les hommes et femmes
de la compagnie.
14 octobre : Late Night par le Blitz
Theatre Group. La troupe grecque
vient présenter un spectacle qui
s’inscrit au plus près des
préoccupations de l’Europe inquiète.
Trois couples dans un bar se
racontent des histoires d’avant.
18 octobre : J’espère qu’on se
souviendra de moi, par Sébastien
Bournac. La pièce relate la vie
ordinaire d’un plombier, qui tue un
individu lors d’une altercation. Huit
comédiens font le portrait du
personnage, d’une multitude de
façons.
2 et 3 novembre : La Mouette, par
Thomas Ostermeier. Le metteur en
scène allemand revisite le chef
d’oeuvre de Tchekhov, traduit par
l’auteur Olivier Cadiot. 17 et 18
novembre : Battlefield de Peter
Brook. Un extrait inédit du
Mahabharata, texte fondateur de la
civilisation indienne. Après un
massacre, comment régner,
comment reconstruire ? Battlefield
est un écho à la situation syrienne
aujourd’hui.
Du 2 au 4 décembre : L’oiseau vert,
de Laurent Pelly. Du théâtre conté,
pour la famille, qui transporte dans
un univers où les statues parlent, et
les pommes dansent.
8 et 9 décembre : Espaece,
d’Aurélien Bory. Inspiré d’Espèce
d’espace de Georges Perec. 12
décembre : Le Poète Aveugle de Jan
Lauwers. 7 comédiens qui
interprétent leur propre rôle, en
retraçant l’histoire de leurs ancêtres,
tous d’origines différentes. 19 et 20
janvier : Songes et métamorphoses,
de Guillaume Vincent. Le metteur
en scène adapte Les Songes d’une
nuit d’été de Shakespeare et une
pièce écrite de sa main d’après les
métamorphoses d’Ovide, pout un
mélange entre réalité et fiction. 25
janvier : Nobody, par Cyril Teste, au
zénith de Pau. Du théâtre filmique
pour une fable contemporaine sur le
management, l’effondrement. Du 26
au 28 janvier : What if they went to
Moscow ? par Christiane Jatahy.
Inspiré des Trois Soeurs de
Tchekhov, propulsée dans un Brésil
contemporain.
2 février : Melancholia Europea, par
Bérangère Jannelle. La pièce est née
de la démocratie européenne qui
s’abime, parce qu’on ne s’en
préoccupe pas. 3 et 4 février : La
Femme Rompue, par Josiane
Balasko. L’actrice joue le
monologue de Simone de Beauvoir,
un texte sombre.
21 février : Le Pari, de François
Verret. Théâtre dansé, qui fait le pari
de changer profondément nos modes
de pensées. 28 février et 1er mars :
Pauvreté, richesse, homme et bête,
de Hans Henny Jahnn. Un conte
puissant, sur la vie à la montagne,
où les relations entre les êtres sont à
l’image de la nature, rudes.
6 et 7 mars : Zvizdal-Tchernobyl, si
loin si proche, par le collectif Berlin.
Le collectif a filmé pendant 5 ans
des habitants des villes aux alentours
de Tchernobyl, pour raconter leur
histoire. 14 mars : La rive dans le
noir, Pascal Quignard et Marie
Vialle. Du théâtre poétique, qui
parle de la vie et de la mort.
28 et 29 mars : Le Cid, mis en scène
par Yves Beaunesne. Le metteur en
scène n’a qu’un but : rendre clairs
les classiques. 18 et 19 avril : La
Vie, par François Morel. C’est en
chanson, notamment, que
l’humoriste parlera des petits riens,
des grandes choses dérisoires, de la
vie telle qu’elle va...
22 avril : Comme vider la mer avec
une cuiller, par Yannick Jaulin. Le
conteur nous emmène dans un
voyage à travers les écrits religieux.
10 et 11 mai : AntiFaust par Sylvain
Creuzevault. A quoi ressemblerait
Faust aujourd’hui ?
DANSE
30 septembre : Le syndrome ian, par
Christian Rizzo. 9 danseurs
exploreront les danses populaires,
notamment les danses de la nuit. 8
novembre : Sacre/Gold, par Emanuel
Gat. Le chorégraphe déconstruit les
mécanismes de la salsa cubaine, sur
0Qcdnx8odCUJD4gGc-pyIFL3vDMYr4DODATLRS3QenM80Wx_wyG-QJpF1dLXSShq4YmIy
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PERIODICITE : Hebdomadaire
23 juin 2016
les musiques de Stravinsky et Bach.
10 novembre : Les faux-semblants,
par Bouziane Bouteldja. Cette
année, le chorégraphe expose
comment la société demande aux
sujets d’être flexibles, séduisants.
22 et 23 novembre : Para que o céu
nao caia, de Lia Rodrigues. La
Brésilienne s’interroge sur notre
monde, confronté au chaos, et
célèbre la vie. 13 décembre : Il y a
longtemps que je n’ai pas été aussi
calme, par Danya Hammoud. La
Libanaise revient aux prémices de la
folie de nos sociétés. 15 décembre :
Admirando la cheikha, par Marta
Izquierdo Munoz. La chorégraphe a
été frappée par la similitude entre la
danse des cheikha marocaines, et
son propre travail.
17 décembre : White Spirit. Le
grapheur Shoof invite les derviches
tourneurs de Damas, et l’ensemble
Al Nabosly, pour une expérience
sensorielle inouïe. 22 décembre :
Maguy Marin/Kader Belarbi. Le
ballet du capitole propose une
partition dansée nostalgique, et
joyeusement rythmée sur des
musiques de Prokofiev et Bach.
31 janvier : Projet Mahler, par Alain
Platel. Le chorégraphe raconte le
monde du point de vue de ceux qui
sont à la marge, sur la musique de
Mahler. 21 mars : En tus brazos, par
Catherine Berbessou. 5 couples
dansent pour révéler comment la
nature intime du tango s’impose
pour le sentiment amoureux.
23 mars : OneTwoThreeOneTwo,
par Albert Quesada. Le chorégraphe
tente de rendre visible la structure
musicale du flamenco. 27 et 28
avril : Le mouvement de l’air, par
Adrien M et Claire B. Les deuc
artistes essaient de rendre visible le
mouvement invisible de l’air. Les
corps s’affranchissent de
l’apesanteur. 16 mai : A love
supreme, par Anne Teresa De
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Keersmaeker. La chorégraphe
s’attaque à John Coltrane, de
manière ouverte et improvisée. 31
mai : Opus 14, par Kader Attou. Il
réinvente sa discipline, le hip-hop,
en explorant la forme du ballet.
CHANSONS/MUSIQUES
11 octobre : Chucho Valdès et Joe
Lovano. Le pianiste cubain et le
saxophoniste new-yorkais se
retrouvent pour la première fois sur
scène. 20 octobre : Feu! Chatterton.
5 dandys qui mélangent musique et
poésie. 5 novembre : Paolo Fresu et
Uri Caine. Le trompetiste italien, et
le pianiste se retrouvent au Parvis,
pour un répertoire allant de Haendel
à Miles Davis.
20 novembre : Choeur les éléments.
Le choeur abordera un répertoire
allemand du XIXe siècle, plus ou
moins connu. 5 décembre : Une
autre Odyssée, par La Main
Harmonique. Tout en sobriété et en
simplicité, La Main Harmonique fait
un requiem pour les migrants morts
en Méditerranée.
9 et 10 janvier : Traviata, par Judith
Chemla et Florent Hubert. Judith
Chemla revisite l’opéra de Verdi
dans un spectacle de théâtre lyrique,
et nous invite à redécouvrir ce qui
nous fascine chez la Traviata.
13 janvier : Le voyage d’hiver, par
Christoph Prégardien. Le ténor
allemand livre un récit inspiré et
sensible de Schubert. 14 janvier :
Olivia Ruiz (à l’espace Robert
Hossein à Lourdes). L’artiste
viendra présenter son album, dont la
sortie est prévue à l’automne. 18
janvier : Bertrand Chamayou. Le
jeune virtuose toulousain
interprétera Ravel et Schubert.
24 février : Low/Heroes. Une
odyssée visuelle et sonore dans les
oeuvres cultes de David Bowie.
L’orchestre national de Bordeaux
Aquitaine interprétera ses tubes sous
forme de symphonies. Au-dessus, un
P.28
écran sur lequel un chanteur et une
danseuse évolueront.
10 mars : Ruines, de Franck
Vigroux. Un opéra-vidéo, qui mêle
plusieurs disciplines. La toile de
fond est la ville de Détroit, pour
parler de l’effondrement toujours
plus rapide des choses. 17 mars :
Silvia Perez Cruz. La chanteuse
s’approprie tous les genres
musicaux : fado, flamenco, chanson
brésilienne, et rock. Une artiste
inclassable. 26 mars : Orchestre
National du Capitole de Toulouse.
Le chef allemand Christian
Zacharias propose au public Mozart,
et Schubert.
30 mars : Quatuor Béla. Cette année,
le quatuor jouera du Schubert et
Frédéric Pattar, compositeur
français. 21 avril : Mnozil Brass
Band. L’ensemble de cuivres
conjugue le musical et le burlesque.
Leur répertoire est plus que large :
ils passent du baroque à des
musiques films, de Bach à de la
variété moderne.
25 avril : Eve Risser & le white
desert orchestra. La musicienne
improvisatrice utilise toutes les
possibilités sonores de son piano,
pour emporter son public dans un
monde sauvage et onirique. 13 mai :
L’île Indigo, par l’Orchestre
National du Capitole. Un conte
musical, où Lola a perdu ses
consonnes... Le public sera amener à
participer à sa quête.
JEUNE PUBLIC
12 octobre : Histoire de Babar, le
petit éléphant. Dans les années 40,
Francis Poulenc adapte Babar en
musique. Agathe Mélinand le remet
au goût du jour. 19 octobre :
(En)quête de notre enfance. Un
mélange de danse, d’art
contemporain, et de performance.
16 novembre : D’une île à l’autre.
Concert et conte, où les enfants
pourront voyager dans l’imaginaire
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23 juin 2016
des rêves. 6 décembre : Aldebert,
Enfantillages 2. Concert de rock de
Noël. 1er février : Je brasse de l’air.
Théâtre mécanique. Magali
Rousseau réunit autour d’elle ses
rouages et engrenages, et invite le
spectateur à déambuler parmi ses
machines.
22 février : La Part du Colibri, par la
Cie Tandaim. Une pièce qui se passe
dans un futur où les animaux ont
quitté la terre trop polluée. 2 mars :
Callipolis (une utopie), de Jacques
Allaire. Une pièce dans laquelle il
est question de jeunesse, d’espoir, de
rêve, de désir, de questionnement de
l’avenir, mais aussi de politique et
de philosophie.
26 avril : En attendant le petit
poucet. Le Grand et La Petite
décident un jour de partir à la
recherche d’un petit coin entrevu en
rêve. Ils rencontrent un écrivain qui
cherche une histoire à raconter... 3
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mai : Suites curieuses. Librement
inspiré d’un conte, Suites curieuses
expose entre ombre et lumière, un
pétillant quatuor de danseurs. 6
juin : Dormir 100 ans. Un
questionnement sur la construction
de l’identité à l’adolescence.
OPÉRAS AU CINÉMA
En direct du Metropolitan Opera de
New-York. 8 octobre : Tristan et
Isolde, de Wagner.
22 octobre : Don Giovanni, de
Mozart. 7 janvier : Nabucco, de
Verdi. 25 février : Rusalka de
Dvorak. 25 mars : Idomeneo, de
Mozart.
PRATIQUE
Billetterie ouverte jusqu’au 9 août,
du mardi au samedi de 9h30 à
12h30, et de 14h à 18h. Puis à partir
du 1er septembre, du mardi au
samedi, de 13h30 à 19h. Jusqu’au 14
juillet, seuls les abonnements sont
vendus. Places seules vendues à
P.29
partir du 15 juillet. Billetterie
ouverte jusqu’au 9 août, de 9h30 à
12h30, et de 14h à 18h. Puis à partir
du 1er septembre de 13h30 à 19h.
Autres lieux de vente : Théâtre des
nouveautés, 44 rue Larrey, du lundi
au vendredi 9h30-12h30, et à
l’office de tourisme, 3 cours
Gambetta, du lundi au samedi
9h-12h et 14h-18h. Adhésion : 15€
normal, 10€ réduit, 5€ - de 26 ans.
Pass Liberté : adhésion + 6
spectacles. Pass - de 26 ans :
adhésion + au moins 3 spectacles.
Le pass permet des tarifs réduits sur
tous les spectacles. Plus d’infos sur
parvis. net ■
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PAYS : France
RUBRIQUE : Locale
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PERIODICITE : Quotidien
22 juin 2016 - Edition Sud-Ouest
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LE CHIFFRE
3 représentations d’ « Espaece ».
Création d‘Aurélien Bory d’après l’essai
écrit par Georges
3
représentations d’ « Espaece ».
Création d‘Aurélien Bory d’après
l’essai écrit par Georges Perec,
« Espaece » traite de la question de
l’espace « qui n’est pas une
évidence mais un doute. » dixit
Aurélien Bory. Cette création, sur
laquelle travaille depuis plus d’un an
Aurélien Bory, artiste invité du
TNT, clôturera la saison du théâtre
avec trois représentations en
avant-premières, les 28, 29 et 30
juin. ■
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RUBRIQUE : Locale
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PERIODICITE : Quotidien
1 juin 2016 - Edition Toulouse
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C’est le dernier spectacle de la saison
au TNT : du 28 au 30 juin présentera
en avant-premières
C’est le dernier spectacle de la
saison au TNT : du 28 au 30 juin
présentera en avant-premières
« Espaece » est une création
d’Aurélien Bory, artiste invité du
TNT réalisée d’après « Espèces
d’espaces « de Georges Perec.
« Je choisis comme titre un mot qui
n’existe pas. Qui n’a pas de
signification. Qui doit sa forme à
deux mots superposés, espèce et
espace, contenus dans le titre du
livre de Georges Perec, Espèces
d’espaces, mon point de départ pour
ce spectacle » Pour le reste, mystère
et belles surprises (avec un s) sans
doute) à découvrir à la fin du
mois…
Du 28 au 30 juin au TNT, rue Pierre
Baudis. De 16 à 27 €. ■
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AVI CITY LOCAL NEWS
Date : 02/08 MARS 16
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Journaliste : Noëlle Real
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
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culture
FESTIVAL D'AVIGNON - 70e EDITION DU 6 AU 24 JUILLET
Le théâtre, un voyage dans l'Espace
Aurélien Bory s'offre
Perec pour parler théâtre
BIO EXPRESS
Aurélien Bory fonde la Cie 111
à Toulouse Déjà 11
spectacles a son actif entre
theâtre danse, cirque et arts
visuels
I
I fallait sans doute un mathématicien pour mettre en
spectacle l'incroyable pensee rhétorique de Georges Perec Son livre, "Espèces d'espaces' ne quitte plus la besace
de cuir marron d'Auréhen Bory
depuis 2005 ll aura fallu 11 ans
pour que le metteur en scene
parvienne a s'en emparer Une
maturation necessaire sûrement pour parvenir a mettre en
espace le propos de Georges
Perec maîs aussi l'écrivain et
l'homme qui exercent une forme de fascination toute scientifique chez Aurelien Bory
» "Espèce d'Espace", ça sonne
comme une interpellation, presque une injure...
"Vous avez raison C'est une
interpellation a l'idée que ie me
fais du theâtre J'aborde le
theâtre le lieu theâtre, comme
un art de l'espace Je fais un
theâtre physique a tous les
sens du terme physique avec
les corps des acteurs, leur
mouvement maîs aussi avec
les lois de la physique Au theâtre on est confronte a cet espace, a ses limites, ses bords, ses
aspérités
La limitation de
l'espace, c'est aussi sa possibilite Et a Avignon on ne manque pas d espèces d espaces"
> Au mot "espace", on associe
souvent "plein" ou "vide". Chercherez-vous à combler l'espace?
"L'espace, c'est la page blan-
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Pour Marseille-Provence 2013
il crée AZIMUT avec le groupe
acrobatique de Tanger
ll fait la scénographie du
concert de Vincent Delerm en
2014 et cree l'installation
"Sans objet' pour la Nuit
Aurelien Bory a fe FabncA en residence en avril Pour I heure, le lieu de representation n est pas an ete Je veux un mterietu
che du theâtre On retrouve
chez Perec ce processus inhérent a la creation Perec a un
probleme avec l'espace et ie
croîs bien que moi aussi ll ne
faudra pas chercher dans ce
spectacle une adaptation du
livre Je ne sais même pas encore si je vais en garder des
phrases ou pas Je veux aussi
que l'imaginaire du spectateur
se projette dans cet espace ll
faut prendre ce spectacle comme un programme pas une
adaptation"
> Qu'est-ce que cela représente
pour vous, de venir à Avignon ?
'C'est formidable, nous serons
en residence en avril Avignon
est plein d'espèces d'espaces
Ou mieux qu'ici faire un spectacle qui parle du theâtre ? " •
Propos manuli! parfaite Real
Photo «fl
Blanche à Paris En 2014 il est
nommé dans la catégorie
"Meilleur spectacle de danse"
aux Olivier Awards à Londres
Artiste associe au Grand T de
Nantes il est aussi artiste
invité au TNTToulouse-Midi
Pyrénées.
Georges Perec par ('Oulipo
Georges Perec naît à Paris
de parents juifs polonais,
tous deux décédés durant
la Seconde Guerre mondiale : son père au front en
1940, sa mère déportée à
Auschwitz en 1942. Georges Perec passera son enfance entre Paris et le
deux V entrelacés de W ou
le Souvenir d'enfance, Villard-de-Lans et Lans-enVercors. Après des études
de lettres, où il rencontre
Marcel Bénabou, il devient
documentaliste au CNRS
et publie ses premiers articles dans Partisans. Il publie son premier roman,
P.35
"Les Choses", en 1965. Ce
roman "sociologique" de
facture flaubertienne est
couronné par le prix Renaudot. En 1966, ll publie
un bref récit truffé d'inventions verbales, "Quel petit
vélo à guidon chromé au
fond de la cour ?", et entre
l'année suivante à l'Oulipo, dont il devient l'une
des figures majeures. Il expérimente toutes sortes
de contraintes formelles :
"La Disparition" (1969) est
un roman écrit sans la lettre è (lipogramme) ; "Les
Revenentes" (1972), où la
seule voyelle admise est le
è. Son roman le plus ambitieux, "La Vie mode d'emploi" (prix Médicis 1978),
est construit comme une
succession d'histoires
combinées à la manière
des pièces d'un puzzle, et
multiplie les contraintes
narratives et sémantiques.
L'œuvre de Perec s'articule, semble-t-il, autour de
trois champs différents : le
quotidien, l'autobiographie, le goût des histoires.
Le jeu est toujours présent, tout comme la quête
identitaire, et l'angoisse
de la disparition. •
AVIGNON 7747417400506
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VAUCLUSE MATIN
Date : 23 FEV 16
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Journaliste : Vincent Marin
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 241620
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Georges Perec ou la "Terra incognita" d'Aurélien Bory
Avignon L'acteur et metteur en scène présente sa création en cours ce soir à la FabricA à 19h30
Propos recueillis par Vincent MARIN
Avignon
Georges Perec ou la "terra incognita" d'Aurélien Bory
A peine plus de quarante ans et déjà presque deux vies,
Aurélien Bory va vite... et loin ! Celui qui aura d'abord
embrassé une carrière scientifique, épousera celle d'un
artiste. De l'étude pratique de l'acoustique architecturale
au centre des arts du cirque de Toulouse, Aurélien Bory
sera devenu acteur puis metteur en scène, par étapes. Et
justement, il propose pour cette 70e édition du Festival
d'Avignon une adaptation d'un Georges Perec, "Espèce
d'espace", drôle d'œuvre littéraire dans laquelle l'écrivain
va minutieusement explorer les surfaces que nous "vivons
tous les jours". Il présente son travail ce soir à la FabricA.
Rencontre...
« II n'est pas certain que je reprenne les mots de Perec
et en ce sens, ce n'est pas une adaptation. Ma volonté
réside surtout dans le désir d'incarner le travail de Perec
et donc les contraintes imposées par lui. Dans cette
"espèce d'essai", Perec théorise l'art de l'espace, reste à
"poser" cette écriture d'exploration sur un plateau... Terra
incognita ! »
Avignon devient alors ville d'étape dans cette création !
« C'est l'étape reine selon l'expression consacrée. C'est
là que devait naître ce projet. Les villes de création ont
évidemment beaucoup de sens pour moi et d'ailleurs
regardez bien Avignon : pour découvrir et aimer cette ville
il faut se balader, d'étape en étape, sans trop se cogner ! »
Aurélien Bory, quel est le premier mot qui vous vient en
tête pour définir votre rencontre avec Perec ?
« Fou ! Le travail de Perec est fou. C'est probablement
l'écrivain dont l'œuvre posthume est la plus importante. Il
ne faisait qu'écrire en ayant soin de vivre l'instant avant
de le coucher sur le papier. Il était passionné par la
cartographie dans laquelle il devait trouver un incroyable
moyen de découvrir l'espace, de le vivre puis de l'écrire.
Sa relation au réel est fondamentale dans son œuvre alors
même qu'il aime à utiliser le trompe l'œil comme véritable
stratégie d'écriture. Alors oui fou, c'est le premier mot, le
second : brillant ! »
D'après Perec, "Vivre, c'est passer d'un espace à l'autre en
essayant le plus possible de ne pas se cogner". C'est une
course par étapes donc, à l'image aussi de votre chemin ?
« Ce n'est pas une course, c'est un parcours. "Espèce
d'espace" est profondément axée sur cette notion de
fragmentation et d'absence de continuité en réalité, cela
fait des années que cette œuvre nie suit. À l'évidence,
son travail est porté par cette enfance déchirée par la
déportation et la volatilisation de la mère 7 ans au moment
même où il apprend à... lire et écrire ! »
Comment adapter
dramaturgie ?
une
Tous droits réservés à l'éditeur
telle
écriture,
une
telle
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FACE SHOOT
Aurélien Bory,
l’essayiste théâtral
THÉÂTRE C’est la première fois
qu’un Toulousain est artiste invité au
TNT ! Trois années durant, Aurélien
Bory va concevoir et mettre en scène
plusieurs essais théâtraux d’après
Espèces d’espaces de Georges Perec.
Premier B(r)ouillon à découvrir en mars.
52
FÉVRIER-MARS 2015 à Toulouse
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Un premier B(r)ouillon bouillonnant
Pas étonnant qu’Aurélien Bory ait un projet théâtral autour
d’Espèces d’espaces de Georges Perec. D’abord, parce qu’en
2006 déjà, le metteur en scène avait monté avec l’Atelier
volant du TNT un workshop sur le dernier des treize chapitres
du roman. Mais surtout parce que la question de l’espace
est permanente dans le travail du directeur artistique de
la Cie 111. « Le théâtre, c’est l’art de l’espace », assène-il,
précisant que c’est dans toute l’incroyable œuvre de l’auteur
qu’il compte bien se plonger. Se jouant, comme Perec, des
contraintes d’écritures. À la question, savez-vous à quoi va
ressembler la première représentation Les B(r)ouillons ?
Il répond très honnêtement : « Pas la moindre idée ! » Puis
ajoute : « On commencera le travail une semaine seulement
avant la première présentation au public. C’est un peu cassegueule, j’en conviens. Il s’agit d’un travail au long cours
de trois années qui sera ponctué de présentations courtes
(30 minutes) mais intenses. » Un travail bouillonnant, qui
sera sans cesse confronté aux regards du public. « S’il n’y
avait pas de première au théâtre, aucun spectacle ne verrait
le jour, je crois… Je ne sais pas comment font les écrivains
d’ailleurs. » Treize B(r)ouillons seront ainsi imaginés et
présentés. Pour petit à petit, supprimer le superflu et ne
garder –à la fin des trois années –que l’essentiel.
20e promotion du Lido
Depuis 20 ans, Le Lido dispense une formation aux artistes de cirque !
Deux années de formation professionnelle dont l’objectif est d’amener
les élèves à la réalisation d’un cirque de création. Depuis 1994, ce sont
environ 300 artistes qui ont été formés au centre des arts du cirque
de Toulouse. Parmi eux : cie XY, les Colporteurs, cie 111/Aurélien Bory,
cie Ultima Vez/Wim Vandekeybus, Joseph Nadj, cie du Hanneton/James
Thierrée ou bien encore Oktobre, Lonely Circus, cie Montre(s)/Étienne
Saglio, G.Bistaki, Crida Company…
Une trajectoire
à géométrie variable
Casquette en tweed et veste façon Mentalist,
le quadra est d’une élégance rare. Il s’excuse
même de ses cinq petites minutes de retard.
Classe. Professionnellement parlant, l’artiste
toulousain n’a pas une trajectoire linéaire.
Elle serait plutôt à géométrie variable, même.
De formation scientifique, Aurélien Bory a d’abord
travaillé dans l’acoustique architecturale, avant
de bifurquer sur une formation professionnelle
au Lido, le centre des arts du cirque de Toulouse.
« Cela a été déterminant pour moi ! Je suis entré
au théâtre par la petite porte du jonglage… »,
raconte l’ancien circassien. Le rapport à l’objet,
à la gravité et au mouvement reste aujourd’hui
encore très présent dans son travail artistique.
Il n’y a qu’à regarder Azimut (2013), Plexus (2012),
Sans objet (2009) ou Plan B (2003), entre autres.
Une création
façon collision imprévue
Filant la métaphore physique (eu égard à son
cursus scientifique sûrement), le metteur en
scène compare son travail artistique à une
« collision imprévue ». « J’ai beau avoir déjà
réalisé une dizaine de créations : à chaque
fois, tout est à réinventer ! J’ai l’impression de
repartir de zéro, d’une page blanche. D’être face
à l’inconnu. Car je suis convaincu que le théâtre
doit se régénérer en permanence… » Aurélien
Bory cherche continuellement à renouveler la
forme dans les expériences de théâtre qu’il
propose : il veut faire un autre théâtre. « La
création est le fruit d’une longue maturation.
L’écriture ne s’arrête pas avant les répétitions,
elle se fait aussi sur le plateau avec toute
l’équipe. C’est là –grâce à l’interprétation –que
la dramaturgie apparaît, car le jeu rend vivant
le spectacle. Puis le travail se poursuit face au
regard du public. Il n’y a rien de répétitif, bien
au contraire. » Avec les créations d’Aurélien
Bory, non plus.
Les B(r)ouillons, d’après Georges Perec
Regard(s2/Les Précurseurs
Conception, scénographie et mise en scène
Aurélien Bory de la Cie 111
Du 25 au 28 mars (petit théâtre),
du 27 au 30 avril (salle de répétition)
et du 27 au 30 mai (petit théâtre)
TNT - 05 34 45 05 05 - www.tnt-cite.com
FÉVRIER-MARS 2015 à Toulouse
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PAYS : Belgique
DIFFUSION : 120647
PAGE(S) : 40
JOURNALISTE : Laurence Bertels
SURFACE : 18 %
PERIODICITE : Quotidien
19 juillet 2016 - N°0719
P.12
Tous droits de reproduction réservés
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MARDI 19 JUILLET 2016
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