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Satellinet
Une publication Satellifax
Chaque semaine, l’actualité
de la Communication et des Médias en ligne
À la Une : De plus en plus de payant
dans les applications mobiles de Lagardère Active........................ 1
L’actualité de la semaine:
Marchés. ......................................................................................................................................................................................... 2
En mouvement................................................................................................................................................................. 2
Médias................................................................................................................................................................................................ 3
Levées de fonds............................................................................................................................................................. 3
Communication . ......................................................................................................................................................... 4
Audiences : Le top des sites de divertissement en Europe. 4
N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
Retour de campagne :
La carte bancaire Olympique de Marseille. ...................................................... 5
Le tour de la question :
Les enjeux du local et de l’hyperlocal................................................................... 6-7
Des pixels et des hommes :
Interview de Jenna Sampson, Twitter............................................................................... 8
Visual Thinking -Agenda . ........................................................................................................................... 9
Le baromètre des applications mobiles Appels d’offres - Bulletin d’abonnement............................................................. 10
à la une
De plus en plus de payant
dans les applications mobiles de Lagardère Active
Qui peut se passer d’une bonne régie mobile ? Après
Google s’emparant d’Admob pour 750 millions de
dollars en novembre, Apple rachetant Quattro pour 250
millions début janvier (lire Satellinet n°2), le 13 janvier,
c’était au tour d’Amobee, spécialiste en marketing mobile
et déjà partenaire d’Orange, de mettre la main sur la régie
anglaise Ring Ring Media pour un montant évalué entre
15 et 20 millions de dollars. Face à l’essor des applications
mobiles, les acteurs du secteur se concentrent. Objectif :
prendre des parts de marché dans la publicité mobile en
internalisant des compétences extérieures.
Ce n’est pas la stratégie de Lagardère Active, qui
commercialise directement tous les espaces mobiles de ses
propres applications. Emmanuel Vacher, directeur
marketing et commercialisation de Lagardère Active,
explique : « Devant l’ampleur du phénomène, il nous a tout
de suite semblé important de mettre le pied à l’étrier à notre
régie,
Lagardère Publicité. Pouvoir décliner une
campagne sur plusieurs canaux, c’est une force. C’est aussi
l’occasion pour nous de présenter ces supports mobiles à des
annonceurs qui n’ont pas d’application ou de site mobile.
Nous faisons de la pédagogie en leur permettant d’être,
malgré cela, efficacement présents sur le mobile, comme
dans les campagnes Guerlain sur l’application Elle Astro
ou étam sur Public. »
Avec plus de deux millions de téléchargements sur ses
onze applications disponibles et sa présence sur un iPhone
sur deux – grâce notamment à Télé7, téléchargée plus de
450 000 fois – Lagardère Active offre effectivement des
arguments de poids à sa régie. Forte du titre auto-conféré de
« premier groupe média français sur l’iPhone », celle-ci a
séduit 26 annonceurs entre juin et décembre 2009.
Dans un App Store qui compte des dizaines de milliers
d’applications, la force des marques de Lagardère Active est
un avantage considérable : « Loin de la logique de search
propre au web où le référencement naturel est l’élément
principal de génération d’audience, dans l’App Store, on
sélectionne un nom d’application parmi d’autres. Comme
dans un kiosque à journaux, tout le monde est à peu près sur
un pied d’égalité, même si les plus demandés sont mis en
avant. Il faut donc une marque forte sur un territoire bien
identifié. C’est précisément le cas de Première qui représente
le cinéma, Public, le people ou encore Télé 7 Jours, les
programmes télé », confirme Emmanuel Vacher. Autre facteur
de succès, selon lui, la proposition de service de ces
applications. L’application Première utilise par exemple la
géolocalisation qui permet d’afficher, dès l’écran d’accueil,
les deux cinémas les plus proches du lieu où l’on se trouve.
Après avoir rempli ses objectifs pour 2009 (fin septembre,
les activités numériques atteignaient 7,3 % des ventes de
Lagardère Active, contre 6,2% un an plus tôt), le groupe est
donc optimiste pour la suite. Avec un chiffre d’affaires de 1, 2
milliard d’euros fin septembre 2009, il vise en 2010 une
croissance du chiffre d’affaires numérique supérieure à la
croissance du marché : « Nous pensons que le succès des
applications mobiles préjuge une évolution du numérique, qui
va permettre d’offrir un contenu complet avec un début et une
fin, comme un magazine, et non plus un vaste espace dans
lequel chacun arrive sur une page différente en fonction de sa
recherche. » C’est-à-dire une logique de marque qui laisse plus
de place au payant. En 2010, Lagardère Active compte
d’ailleurs intégrer de plus en plus de contenus payants dans
ses applications mobiles, y compris celles qui sont pour l’instant
gratuites, comme Boursier.com ou Doctissimo. n
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N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
l’actualité de la semaine
Marchés
n CONFIDENTIEL
– Selon nos informations, le Ministère
des Affaires étrangères et éuropéennes procède
actuellement à l’étude de la conception d’une plateforme dédiée à la création française à l’international,
afin de mettre en relation producteurs de contenu culturel
et acteurs du numérique. Nom de code : Projet
Diversités.
n A
la différence d’Orange, « Free n’a toujours pas
vocation à devenir producteur de contenu ». C’est ce
qu’a affirmé Maxime Lombardini, le directeur
général du groupe de télécom mardi 12 janvier lors du
déjeuner de l’Association des journalistes médias,
estimant que produire de nouvelles chaines télévisées
« n’apporterait rien » au groupe. Avec la quatrième
license mobile obtenue par Iliad, la maison mère de
Free, l’opérateur se voit « de plus en plus comme un
fournisseur de débit et de moins en moins comme un
concepteur de services très évolués ».
des jeunes de 18 à 24 ans) déclarent être membres
d’au moins un des réseaux sociaux en ligne testés ;
34 % d’entre eux sont inscrits sur deux à trois réseaux
sociaux et 18 % sur quatre et plus.
n YouTube pourrait bien être rentable en 2010. C’est
l’hypothèse de Douglas Anmuth, analyste de
Barclays Capital, qui estime que le portail de vidéo
pourrait engranger 700 millions de dollars de
recettes en 2010, soit 55 % de plus qu’en 2009.
Ceci, grâce à son milliard de vidéos vues chaque
jour et au succès de la commercialisation de sa page
d’accueil : la filiale de Google a en effet vu son
portefeuille clients s’élargir sensiblement sur cette offre.
n G
oogle reste largement en tête des moteurs de recherche
selon les chiffres Nielsen du mois de décembre. Avec
6,69 milliards de requêtes (6,54 milliards en
novembre), la firme de Mountain View accroit ses parts
de marché à 67,3 % des recherches effectuées par les
internautes américains. Loin derrière, Bing, le moteur
de recherche de Microsoft baisse à 9,9 % de parts de
marché contre 10,7 % en novembre.
n L ancé en janvier 2006, le portail google.cn pourrait
bientôt fermer. Dénonçant la censure qui y règne,
Google a en effet menacé le 12 janvier de quitter la
Chine. Le moteur de recherche, qui ne détient que 30 %
de parts de marché en Chine face au géant local,
Baidu, accuse également les autorités chinoises d’avoir
attaqué son réseau pour lui dérober des données sur les
comptes de défenseurs chinois des droits de l’homme.
Les états-Unis ont annoncé qu’ils allaient « entreprendre
des démarches formelles auprès du gouvernement chinois
sur cette question ». Selon un analyste de JP Morgan, le
retrait de Google profiterait aux acteurs locaux ainsi
qu’aux autres occidentaux présents, dont Microsoft.
n M
ySpace et Facebook ont signé un partenariat.
MySpace intègre désormais Facebook Connect,
permettant à ses utilisateurs de partager facilement le
contenu audio et vidéo publié sur leur MySpace. Confronté
à la domination de Facebook comme réseau social,
MySpace cherche désormais à se repositionner comme
un portail communautaire à contenu de divertissement.
n A
OL en France, c’est presque fini : un projet de fermeture
des bureaux a été présenté le 11 janvier à la centaine
de salariés d’AOL France. Le portail aol.fr et la
messagerie devraient toutefois être maintenus et opérés
depuis le Royaume-Uni ou l’Irlande. La régie publicitaire
d’AOL France, troisième régie online derrière Orange
et MSN, fait elle aussi l’objet d’un projet de fermeture.
n S
elon la quatrième vague de l’observatoire Ifop sur les
réseaux sociaux, le trio de tête des réseaux sociaux
demeure inchangé par rapport à juin 2009, chacun des
sites enregistrant dans le même temps une progression
de son score de notoriété : Facebook est désormais
connu par 97 % des personnes interrogées, Copains
d’avant par 93 %, Myspace par 83 %, Skyrock
82 %, WindowsLive 81 %, et Twitter par 63 %
d’entre elles. Au global, 77 % des internautes (et 96 %
n M
édiamétrie – par sa filiale Médiamétrie-eStat – et
Alenty, l’entreprise fondée par Laurent Nicolas,
viennent de signer un partenariat pour la mesure du temps
d’exposition aux contenus sur internet. La technologie
d’Alenty permet de mesurer précisément si un texte, une
image ou une publicité est visible par l’internaute et pendant
combien de temps. Aux termes de cet accord, Médiamétrie
et Alenty vont développer en commun des solutions
destinées aux éditeurs de sites et aux publicitaires. n
En mouvement
n C
ONFIDENTIEL – Nicolas Silberman, responsable
technique Web nouveaux médias de 20 Minutes
depuis 2006, quittera ses fonctions à la fin du mois de
février pour rejoindre le groupe Condé Nast (Vogue,
Glamour, GQ). Celui-ci a pris la décision d’internaliser
le poste de responsable technique pour ses activités
digitales.
n M
athieu Morgensztern, codirecteur général d’Euro
RSCG 4D Digital House et président de l’AACCI,
l’association des agences-conseils en communication
interactive, rejoint Isobar. Il prend le poste de directeur
général de la filiale interactive d’Aegis France et
succède à Florence Trouche, nommée présidente de
l’agence. n
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N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
l’actualité de la semaine
Médias
n C
ONFIDENTIEL – Selon nos informations, la fusion des
rédactions papier et web des échos commence à se
mettre en place. Neuf « éditeurs web » ont été
officiellement nommés en début d’année. Cinq d’entre
eux proviennent de la rédaction des echos.fr, une du
secrétariat de rédaction, trois de la rédaction print. Les
deux premières éditrices vont prendre concrètement leurs
fonctions dès lundi 18 janvier auprès du service
« industrie ». Cette « convergence » entraîne de fait
une réorganisation du service web qui comptait jusqu’à
présent sept rédacteurs. Il restera un « desk » de quatre
rédacteurs web, chargés d’alimenter le site. Les éditeurs
web, eux, seront détachés dans toute la rédaction et
resteront en liaison forte avec le service web. Leur mission
est d’assurer au quotidien la couverture bimédia,
depuis le service où ils auront pris leur fonction.
n CONFIDENTIEL
– Selon nos informations, Arte lance le
15 février « Arte WebDocs », un site entièrement
consacré aux web-documentaires de la chaîne. Le site
permettra à l’internaute de suivre en temps réel l’actualité
des web-documentaires, de retrouver d’anciennes
réalisations, ou encore de suivre une revue de web. Il a
pour objectif d’accueillir dans de meilleures conditions la
production de web-documentaires d’Arte, un genre sur
lequel la chaîne franco-allemande a été précurseur, et qui
s’étoffera en 2010 d’une dizaine de productions. Il sera
inauguré avec le lancement de « Miami-Havana »,
une co-production Arte France/Alegria, avec le
soutien du CNC. Celle-ci retrace la vie quotidienne à
Miami et La Havane sur 12 semaines, à raison de trois
vidéos par semaine de chaque coté. Un format qui avait
fait le succès de « Gaza-Sderot », coproduit par Bô
Travail !, Arte France, Upian.com, Trabelsi
Productions/Alma Films et Ramattan Studio et
mis en ligne en 2008. « Gaza-Sderot » a enregistré
1 million de visionnages. Satellinet consacrera le
dossier de son n°4 au web documentaire.
n D
ans une lettre au ministre de la Culture datée du 15
janvier, le SPIIL, le Syndicat de la presse indépendante
d’information en ligne, dont Satellifax est membre,
demande la publication des décisions d’attribution des
aides à la presse en ligne (bénéficiaires, montants accordés,
nature du projet soutenu). Estimant qu’« il ne peut y avoir
de confiance sans transparence », le SPIIL souligne que
« les aides traditionnelles à la presse souffrent d’un "déficit
d’image" ». La publication des montants attribués à la
presse en ligne permettrait selon lui de « sensibiliser les
citoyens aux efforts consentis par l’état en faveur de la
pluralité des médias » ; de « montrer que ces aides sont
réparties de manière équitable, en évitant les soupçons de
favoritisme », et de « renforcer leur légitimité et leur efficacité ».
n L es médias allemands montent au créneau contre une
application iPhone gratuite de l’ARD, la première chaine
publique de télévision allemande. L’application, qui n’est
pas encore sortie, doit diffuser les images du principal
journal télévisé de la chaine et les informations de son site
internet. En tête de la rébellion, le groupe de presse
Springer, qui a lancé en décembre des applications
payantes pour Bild (0,79 €) et Die Welt (1,59 €). Il a
qualifié la démarche de « distorsion intolérable de
concurrence » et sommé le gouvernement de se prononcer.
n L’application iPhone du Guardian (2,39£) a été
téléchargée 70 000 fois depuis son lancement le 14
décembre et pourrait rapporter 117 000 livres au groupe
de presse sur ce premier mois. Bien peu au regard des
pertes de 36,8 millions de livres affichées, mi-2009,
par la division qui opère les journaux nationaux et les sites
du Guardian Media Group. Le Guardian.co.uk
n’en continue pas moins de battre des records d’audience.
Selon l’Audit Bureau of Circulations Electronic, le
site du quotidien britannique a rassemblé 35, 793
millions de VU en novembre. Une audience en hausse
de 13 % par rapport à octobre et de 37 % sur un an. n
Levées de fonds
n F
riendFinder, le groupe américain de sites de rencontres et
de contenus pour adultes, espère désormais lever 220
millions de dollars en s’introduisant en Bourse. L’éditeur
du site Penthouse.com a revu ses ambitions à la baisse : en
décembre 2008, lorsque le projet a été dévoilé, il misait sur
460 millions. Au cours des neuf premiers mois de 2009,
FriendFinder a généré un chiffre d’affaires de 244 millions
de dollars. Sa dette s’élève à 433 millions de dollars.
n M
algré un chiffre d’affaires en hausse, à 100 000 euros,
Jamendo n’a pas réussi à boucler une deuxième levée de
fonds auprès de son investisseur historique, Mangrove, et
d’un nouvel entrant. La plate-forme musicale spécialisée dans
la distribution d’artistes sous licence libre est actuellement à la
recherche d’un repreneur. Selon le site électron Libre,
Laurent Kratz, le PDG de la start-up basée au Luxembourg,
a dû procéder au licenciement de sa quinzaine de salariés.
n e
Yeka, la société fondée par Gilles Babinet spécialisée dans
la création publicitaire vidéo collaborative, a réalisé une levée
de fonds de 3 millions d’euros. Cette troisième levée de
fonds réunit les investisseurs historiques d’eYeka – Ventech,
DN Capital et SFR Développement – rejoints par
I-Source. Elle va permettre à l’entreprise d’accélérer son
développement international et de développer son offre
produit. La plate-forme en ligne qui permet aux marques et aux
agences de recueillir des contenus UGC grâce à une
communauté de 75 000 consommateurs créatifs compte
actuellement une vingtaine de collaborateurs à Paris et cinq
à Singapour. Elle va ouvrir une antenne à Londres. n
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l’actualité de la semaine
N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
Communication
n S
elon le rapport de l’Observatoire de l’e-Pub,
réalisé par Capgemini pour le compte du SRI (syndicat
des régies internet) et l’Udecam (Union des entrepreneurs
de conseil et achat média), le marché de la communication
en ligne a progressé de 6 % pour atteindre 2,11
milliards d’euros en 2009. Une croissance marquée
par la crise et qui cache d’importantes disparités : le
search et le mobile affichent respectivement une
hausse de 10 % et 30 % tandis que le display recule
de 6 %. Pour 2010, les prévisions sont prudentes. Le
SRI table sur une croissance de 8 %, soutenue par des
investissements publicitaires dans le domaine de la
vidéo, des réseaux sociaux et du mobile.
n N
ovius, éditeur de logiciels pour la communication
interactive et le e-business lance « la Web TV des
tendances internet » sur le site novius.com. Pour
Anthony Bleton, le PDG de Novius, le principe est de
« donner l’essentiel des grandes tendances en quelques
minutes de la façon la plus simple possible ». La première
vidéo est consacrée à l’internet mobile.
n D
éveloppé par la Netscouade et intégré sur Le Post,
Tweest est un outil gratuit, lancé le 13 janvier, qui
permet de suivre les déclarations des personnalités
politiques qui possèdent un compte sur Twitter. Une
sélection de 85 comptes vérifiés est déjà disponible.
Tweest permet notamment de trier les flux par sensibilité
politique, de reconstituer les conversations des politiques
et de découvrir les liens qu’ils ont le plus partagés. Dans
la perspective des élections régionales, une option
de sélection de flux par région sera prochainement
disponible. Pour Benoît Raphaël, le rédacteur en chef
du post.fr, ce nouveau produit est une expérimentation
d’autant plus intéressante que le partenariat avec la
Netscouade a permis de limiter fortement les coûts pour
la filiale du Monde interactif.
n H
i-media Advertising a remporté l’appel d’offres
lancé par la RATP pour gérer l’ensemble de ses espaces
publicitaires sur internet. La RATP travaillait auparavant
avec AdLINK Internet Media, régie acquise par le
groupe Hi-media en juillet dernier. Le site ratp.fr compte
3,3 millions de visiteurs uniques (Source NNR,
tous lieux de connexions, septembre 2009) et 54
millions d’impressions publicitaires par mois.
n 6
:AM emporte face à l’agence Novembre
l’orchestration de la campagne virale en ligne de la
Lunch’Box de Lustucru Sélection. 6:AM, dont le chiffre
d’affaires a atteint 4,2 millions d’euros en 2008,
accompagnera la société Lustucru Frais dans la
création et la mise en place d’un dispositif viral et de
buzz. L’objectif est de soutenir le lancement de la
campagne publicitaire sur les médias traditionnels et de
développer la notoriété du produit auprès des 15-30
ans. 6:AM, qui appartient au groupe FullSIX , compte
déjà Eurostar, LCL et Vittel parmi ses clients. n
Le top des sites de divertissement en Europe
Un rendez-vous en partenariat avec comScore - Novembre 2009
milliers de vU
France
Allemagne
Royaume-Uni
Italie
Espagne
Audience internet
totale
44 123
50 782
42 281
20 999
21 631
sites de
divertissements
33 576
38 465
36 281
16 629
16 602
N°1
Youtube.com
20 511
Youtube.com
26 344
Youtube.com
25 981
Youtube.com
12 370
Youtube.com
12 201
N°2
Dailymotion.com
14 260
Sites ProSiebenSat1
23 965
CBS Interactive
10 805
Gruppo Mediaset
3 799
Seriesyonkis.com
2 993
N°3
Groupe TF1
14 035
Sites RTL Group
16 181
iTunes Software
(App) : 10 235
Mymovies.it
2 582
Gruppo Mediaset
2 961
N°4
Sites AlloCine
10 111
Sites ARD
8 897
BBC Iplayer
7 314
Virgilio Yalp!
2 572
Megavideo.com
2 673
N°5
CBS Interactive
7 460
CBS Interactive
6 957
Viacom Digital
6 653
iTunes Software
(App) : 2 452
Grupo Radio
Television Espanola
2 530
VU : Visiteurs uniques, nombre total d’individus ayant visité un site au moins une fois dans la période concernée. Les internautes ayant visité le
même site plusieurs fois ne sont comptés qu’une seule fois.
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N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
retour de campagne
La carte bancaire Olympique de Marseille:
Quand internet influence la stratégie physique
Lorsqu’en novembre 2008, la Caisse d’épargne
signe un partenariat avec l’Olympique de Marseille
pour « brander » une Carte Bleue, elle s’adresse
d’abord à une agence de communication
classique, HighCo Avenue, pour assurer une large
campagne de promotion de la « carte OM ».
Celle -ci est lancée en décembre 2008 à Marseille,
via des campagnes d’affichage, et trouve
rapidement son audience. Mais la direction de la
Caisse d’épargne s’interroge sur l’opportunité de
vendre cette carte au-delà de la région Provence
Alpes Côte d’Azur.
Hors de Marseille, y a-t-il vraiment des supporters de
l’OM prêts à afficher leur couleur footballistique sur leur carte
bancaire ? A partir d’avril 2009, Tequila Rapido, agence
conseil en communication interactive, utilise les ressorts du
net pour démontrer l’existence d’une telle audience et
renforcer l’adhésion à cette carte. Toufik Lerari, le directeur
général de Tequila Rapido, revient pour Satellinet sur le
cheminement de l’opération.
Objectif : « La Caisse d’épargne est constituée en
réseaux d’agences très autonomes les uns des autres. La
Caisse de Picardie avait du mal à considérer comme
intéressant financièrement de commercialiser une carte OM,
idem en Ile-de-France. Notre mission de départ était d’écouter
les communautés sur lesquelles on pouvait avoir une influence,
avant de propager le message autour de cette carte, en
expliquant qu’elle ne concernait pas que Marseille. »
Dispositif : « Nous avons mis en place un dispositif très
simple avec un mini-site, carte-om.com, qui diffusait un
film viral de 40 secondes conçu par Tequila Rapido et réalisé
en partenariat avec Les Mediastronautes. Celui-ci
valorisait la carte en jouant sur les codes de la passion du
foot : un prétexte pour aller écouter ce qui se dit sur la toile à
ce sujet et cristalliser une audience. L’angle pris était militant,
les internautes étant invités à se recenser sur une carte
géographique interactive en mettant en avant deux discours
possibles sur la carte OM : « je la veux » ou « je l’ai déjà ».
Nous avons également mis en place une page Facebook
(289 fans) et un compte Twitter pour encourager les échanges.
Avec cette base de données, la Caisse d’épargne est allée
démarcher son réseau. Et, depuis mai 2009, la carte est
déployée au niveau national. Fin 2009, douze caisses
régionales sur dix-sept la commercialisent. » [NDLR : Tequila
Rapido refuse de communiquer sur le nombre de connexions sur
le site carte-om.com, « pour ne pas alimenter les concurrents ».]
Choix du dispositif : « Alors qu’habituellement, on
décline sur le web un dispositif physique, ici, c’est internet
qui a apporté la solution marketing. Le virtuel a influencé le
réel en diffusant la carte sur le réseau physique d’agences,
en leur démontrant l’existence d’une audience. Il a fallu pour
cela casser avec nos habitudes en faisant un site qui n’était
pas vraiment un site de contenu de marque mais juste un
réceptacle de l’audience visée. »
Cible : « Il n’y a pas de supporter type, on sait par
exemple que le club compte 42 000 abonnés, soit trois
fois plus que le nombre moyen d’abonnés pour un club de
Ligue 1 et que dix millions de personnes, en France,
se déclarent sympathisantes de l’OM. Il fallait donc
déterminer les territoires de notre stratégie d’influence. En
premier lieu, tout ce qui touchait à l’OM, puis au sport, puis
aux modes de vie de manière plus large. Nous avons identifié
les sites pertinents suivant ces trois axes et nous avons pris
contact avec des prescripteurs et nourri ou lancé des
conversations de façon naturelle et transparente. »
Budget : « L’ensemble du budget communication de
cette campagne s’est élevé à 350 000 euros. Sur ce
montant, 15 % a été consacré au web. »
Prolongements : « L’opération, qui a été validée par la
direction de la Caisse d’épargne, va se prolonger, dès ce
mois-ci, sur la base des 10 000 détenteurs de la carte.
Nous allons leur proposer du contenu de qualité, toujours en
partenariat avec l’OM, avec l’idée qu’il s’agit d’une
population formidablement prescriptrice. En impliquant les
plus passionnés, nous avons le meilleur vecteur d’adhésion.
Le seul frein qui pourrait exister, c’est que le créneau consacré
à l’Olympique de Marseille soit déjà saturé en ligne. Mais
nous croyons qu’il y a de la place pour un territoire premium,
hautement qualitatif, de contenu et d’échanges entre
supporters. »
Retour sur investissement : « En neuf mois, les
objectifs de vente de la carte ont été atteints sur l’Hexagone
et elle s’est positionnée parmi les cinq premières cartes
bancaires européennes brandées avec un club de foot,
devant Liverpool et Manchester ! La carte OM détient
désormais 10 % du marché des cartes cobrandées
en France. Fin août déjà, 94 % de l’objectif annuel en
nombre de détenteurs était atteint. Autre bénéfice immédiat,
la vidéo produite pour le web continue à être diffusée sur le
terrain avant chaque match. On retrouve l’inversion de la
logique classique : ici, nous allons du web au réel. »
En octobre, la Caisse d’Epargne, Tequila Rapido et
HighCo Avenue ont remporté le Top Com d’argent pour
ce dispositif de commercialisation dans la section « stratégie
de communication », catégorie Produit, lors de la remise des
Grands Prix Top Com Consumer 2009. n
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le tour de la question
N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
Médias d’information en ligne
Les enjeux du local et de l’hyperlocal
Rapprocher l’information des lecteurs : une tendance
venue des états-Unis qui se résume en un mot,
« hyperlocal ». A l’échelle d’une ville ou même d’un
quartier, blogs et sites d’information indépendants
entrent en concurrence avec les médias traditionnels
pour proposer une nouvelle offre éditoriale de
proximité. Satellinet dresse le panorama français de
ces expérimentations locales et hyperlocales qui
recherchent aujourd’hui leur modèle économique.
Début novembre, les utilisateurs français de Google
Actualités découvraient la possibilité de personnaliser leur
outil en ajoutant une rubrique « locale ». Disponible aux
états-Unis depuis février 2008, cette fonction permet de trier
géographiquement les résultats obtenus. Longtemps restée le
monopole des journaux locaux, l’information de proximité
s’ouvre aujourd’hui à la concurrence d’internet.
Greblog.net à Grenoble, alter1fo.com à Rennes ou
encore DailyNeuvième.com, dans le IXe arrondissement
de Paris : des dizaines de ces « nouveaux médias locaux »
sont aujourd’hui référencés dans Google Actualités.
Les expériences des médias traditionnels
Loin d’abandonner le créneau de l’information de
proximité en ligne à ces nouveaux acteurs, les médias
traditionnels investissent également dans le local et
l’hyperlocal. Libération, avec ses huit Libévilles, ou les
gratuits Métro et 20 Minutes alimentent, depuis plusieurs
années déjà, des blogs et des rubriques consacrés à l’actualité
de grandes villes françaises. Longtemps réticents, les titres
locaux et régionaux commencent à développer à leur tour
une offre éditoriale locale en ligne.
L’AEPHR, l’Association pour l’étude et la promotion des
hebdomadaires régionaux, accompagne ainsi les titres de
presse hebdomadaire régionale, aux moyens souvent limités.
Saluée pour son innovation lors des états Généraux de la
presse en 2008, elle a développé un site clé en mains à
5 000 euros, formations comprises, adaptable à l’identité
de chaque titre. Cet outil doit permettre à ces PME de
l’information locale, qui rassemblent en tout 7,5 millions
de lecteurs, de proposer du contenu en ligne. La Manche
Libre, La Semaine de l’Allier ou encore Le Pays
Briard : une quarantaine de titres l’utilisent déjà. Selon les
derniers chiffres de l’AEPHR, leur audience est encore faible
– 200 000 visiteurs uniques mensuels en mai 2009 –
mais elle connaît une progression de l’ordre de 15 % à
20 % par mois.
Avec 3,8 millions de visites par mois (OJD), le réseau
Maville, développé depuis 1999 par Ouest-France
Multimédia, dispose d’une force de frappe bien supérieure.
Il offre des informations pratiques et culturelles sur 81 villes
à travers la France, grâce à des partenariats avec NiceMatin, La Voix du Nord et Centre Presse. Ouest-
France Multimédia leur fournit l’infrastructure technique, mais
ne prend en charge que le contenu éditorial des 29 éditions
du grand-Ouest. Sur cette zone, la production de contenu est
réalisée par une rédaction de seulement cinq journalistes, qui
s’appuient sur le maillage très serré de rédactions locales du
groupe pour faire remonter quelques articles sur les portails
de chaque commune.
Les Journaux du Midi sont cependant les premiers à
véritablement
construire
un
réseau
hyperlocal.
24hactus. com est une expérience lancée, en juin 2008,
pour regrouper sur une même plate-forme les blogs des
correspondants locaux du quotidien Midi Libre. 150
blogs ont déjà été ouverts. Le plus petit d’entre eux affiche
80 visiteurs par jour pour 500 habitants. En moyenne,
l’audience cumulée de tous ces blogs atteint néanmoins les
10 000 visiteurs quotidiens.
C’est une vitrine supplémentaire à moindre coût pour le
Midi Libre puisque l’infrastructure existait déjà pour les blogs
des lecteurs. Les correspondants locaux participent
bénévolement et le journal ne contribue qu’à hauteur de
30 euros par mois, pour couvrir les frais d’abonnement
internet de ces derniers. Le modèle s’étend : une quinzaine
de blog hyperlocaux couvriront prochainement l’actualité
des quartiers de Montpellier. D’autres doivent également
ouvrir à Nîmes et Béziers, tandis que la plate-forme de
blogs sera étendue aux autres titres du groupe des Jounaux
du Midi. Elle a d’ores et déjà été réintégrée au site du Midi
Libre.
Si l’information locale en ligne est dominée par la presse
écrite, France 3 travaille également à la création de webTV
locales. L’application de la réforme de l’audiovisuel et la
réorganisation de France Télévisions amène en effet la
chaîne des régions à redéfinir sa stratégie sur le web. Les 24
bureaux régionaux d’information doivent ainsi être
transformés en 24 antennes de proximité,
à partir desquelles doivent être créées autant de webTV de
proximité, qui se déclineront à terme en chaînes ADSL. Les
premières d’entre elles devraient voir le jour dès la mi-2010
et proposer des programmes et une information de proximité
construits en interaction avec les téléspectateurs.
Financer l’information locale
Tous ces modèles éditoriaux cherchent encore leur
financement. Selon Xavier Guillon, directeur de France
Pub, le bureau d’étude du groupe Hersant Média, sur les
8,43 milliards d’euros dépensés par des annonceurs
locaux en publicité locale, la publicité en ligne représenterait
à peine 150 millions d’euros en 2008. Une faiblesse
due à la forte défiance de ces annonceurs
vis-à-vis des supports internet. Il constate cependant une
évolution : « L’offre de masse vaut de moins en moins, la
dispersion est trop importante. On revient aujourd’hui vers
une offre qualitative qui permet de cibler une population
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N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
le tour de la question
>>> Les enjeux du local et de l’hyperlocal
précise. Plus une pub est contextualisée, plus elle peut
être vendue cher. C’est une tendance qui existe à l’échelle
nationale, mais qui prend tout son sens à l’échelon local. »
C’est le pari de Dixhuitinfo.com qui tente de construire
son modèle économique uniquement sur les entreprises du
XVIIIe arrondissement de Paris. Lancé en 2008, il revendique
aujourd’hui 40 000 visiteurs uniques par mois. Mais,
avec un chiffre d’affaires mensuel de seulement 200 euros,
le site repose toujours sur le travail bénévole de son rédacteur
en chef et de deux ou trois journalistes qui y collaborent
ponctuellement. Depuis septembre, il propose des bannières
de publicité à un prix adapté aux commerçants de quartier,
à partir de 40 euros par mois. Il cherche par ailleurs à
fidéliser ses annonceurs en proposant des « pages
commerçants ». Réalisées pour quelques centaines d’euros,
elles sont mises en valeur dans une rubrique « bons plans »
et doivent assurer à ces commerces une visibilité sur le web.
Pourtant, seuls une pizzeria, un bar et une librairie ont pour
l’instant répondu à cette offre. S’adresser aux annonceurs de
proximité demande un effort de pédagogie très lourd. Pour
beaucoup, rien ne remplace encore aujourd’hui le prestige
d’une publicité imprimée. Après quatre ans d’activité et des
pics à 4 000 connexions par jour, Chrystophe
Oléon, fondateur de Greblog à Grenoble, commence tout
juste à être démarché par des régies publicitaires locales,
notamment pour des annonceurs tels que le Conseil
régional. Des publicités qu’il espère intégrer sur son site
sous forme de bannières au premier trimestre 2010.
Pour toucher ce marché des micro-annonceurs, les
Journaux du Midi ont développé une plate-forme de publicité
en libre service. A partir de 75 euros par mois, une
boulangerie ou un fleuriste de village peut concevoir sa
propre publicité en ligne, en définissant une zone
géographique et une durée de publication. Le système doit
être étendu aux villes de taille moyenne où le groupe est
présent. Pour sa première année d’utilisation, les Journaux du
Midi se sont fixé un objectif de 200 000 euros. Un
commercial chargé de la promotion de la publicité locale en
ligne vient d’ailleurs d’être recruté. S’il est aujourd’hui trop tôt
pour juger de la rentabilité de ces services, ils sont malgré
tout une alternative aux Google Adsense, et permettent au
groupe de diversifier ses sources de revenus.
Autre domaine publicitaire à explorer, la géolocalisation, qui permet d’être au plus près de la population
visée. C’est sur ce secteur que se concentre d’ailleurs
l’essentiel des innovations en matière de publicité locale aux
états-Unis. Selon une étude de Borrell Associates, 74 %
des 310 millions de dollars de revenus publicitaires
de Facebook en 2009 proviendraient ainsi d’annonceurs
locaux, auxquels le réseau social met à disposition des
données géographiques sur ses utilisateurs. Signe du potentiel
de la publicité locale, Google veut lui aussi se positionner sur
ce marché. Après avoir tenté de racheter le réseau social
local Yelp pour 500 millions de dollars en décembre, le
géant d’internet teste actuellement « Local Listing Ads »,
un service de publicité locale destiné aux PME. n
L’hyperlocal aux États-unis
Outre-Atlantique, géants d’internet et grands
groupes investissent dans l’information locale en ligne.
Tous veulent rentabiliser l’information de proximité sur
internet en faisant appel aux annonceurs locaux et/
ou en déclinant un même modèle à une multitude de
localités. En juin dernier, AOL rachetait ainsi Patch.
com, une plate-forme de sites qui s’étend sur une
quinzaine de petites villes dans les états de New York,
du Connecticut et du New Jersey. Dans chaque
localité, un rédacteur en chef aidé de quelques pigistes
assure une couverture quotidienne de l’actualité locale.
Au cours du même mois, c’est la chaine câblée MSNBC
qui achetait Everyblock. com, un agrégateur local
présent dans une quinzaine de villes américaines,
dont Washington, New York et San Francisco.
Informations administratives, posts de blogueurs
locaux, photos de Flickr : le site ne dispose pas de
contenu propre, mais rassemble des informations déjà
présentes sur le web en les géolocalisant, quartier par
quartier. Autre agrégateur géographique intelligent,
Outside.in revendique la couverture de 57 830
quartiers, dans plus de 250 villes. Depuis un an et
demi, il propose gratuitement un outil de publication,
qui permet à n’importe quel site de créer une page
hyperlocale. Un outil déjà utilisé par le New York
Post, le Chicago Tribune ou encore CNN.
Outside.in se rémunère grâce à un pourcentage des
revenus publicitaires sur chaque page.
Lancé en mars 2009, TheLocal est une expérience
du New York Times, qui ambitionne d’associer
les résidents à la couverture de l’actualité locale.
Pour alimenter deux blogs hyperlocaux – l’un sur
trois petites villes du New Jersey et l’autre sur deux
quartiers de Brooklyn, ils sont invités à réaliser des
reportages ou à proposer des idées de sujets. Lancé
par une association à but non lucratif et financé par
la Knight Foundation, Spot.us associe lui aussi
les lecteurs à la production de l’information en leur
proposant de financer des projets de reportages par
le biais de micro-dons. Toujours en développement,
il est circonscrit à une zone géographique précise, la
baie de San Francisco. Enfin, DNAInfo.com est le
dernier-né de ces sites d’information locaux. Fondé par
Joe Ricketts, un riche entrepreneur américain, il est
construit sur le modèle des sites nationaux et mobilise
une équipe de 20 personnes, dont 10 reporters,
pour couvrir l’actualité de la seule île de Manhattan.
La télévision n’est pas en reste. Après un test
concluant à Chicago (590 000 VU en juin), la chaîne
de sport ESPN a lancé des antennes web locales à
Boston et à Los Angeles, en attendant New York.
A l’inverse de cette tendance, le Washington Post,
lui, a fermé tous ses bureaux locaux en décembre pour
se concentrer sur l’actualité nationale. n
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N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
des pixels et des hommes
« Nous ne nous battons pas contre les
journalistes, nous travaillons avec eux »
Jenna Sampson est responsable de la communication de Twitter.
Elle détaille pour Satellinet les ambitions du réseau social et d’information.
Quelles sont les priorités de
Twitter en 2010 ?
Nous nous concentrons beaucoup sur
la plate-forme. Une plate-forme et un
écosystème solides, c’est ce qui nous
donne les moyens d’être une
compagnie à la valeur durable. Nous
insistons aussi sur l’ubiquité. Elle est
essentielle car elle offre de nouvelles
ouvertures aux utilisateurs. D’ores et
déjà, plus de la moitié d’entre eux
n’accèdent pas à nos services via
twitter.com. C’est pour cela que nous
nous intéressons aussi beaucoup au
mobile. Notre équipe développe des
partenariats dans ce domaine en
Inde, au Royaume-Uni, en Amérique
du Sud. Nous voulons rendre
accessible notre réseau d’information
y compris là où toute la population
n’est pas connectée à internet. Enfin,
l’internationalisation fait aussi partie
de nos priorités. Nous venons de
lancer les versions française et
espagnole de Twitter. L’italien et
l’allemand vont suivre.
Et en termes de monétisation ?
Nous voulons promouvoir de nouvelles
formes de publicité très organiques. Si
nos efforts dans ce domaine sont
couronnés de succès, ils se diffuseront
naturellement à travers tout Twitter. Il
est intéressant de noter qu’une part
importante de la croissance de notre
communauté est due aux marques. A
nous de leur fournir les outils de mesure
et d’analyse pour leur permettre
d’évaluer l’effet de chaque tweet sur
leur relation client. La possibilité de
faire « vérifier » des comptes Twitter,
qui offre la garantie qu’il n’y a pas
d’usurpation d’identité, intéresse aussi
énormément les entreprises.
Peu de sociétés françaises ont encore franchi ce pas...
C’est désormais crucial pour elles.
Avant Twitter, avant que cette
connexion en temps réel ne soit
Jenna Sampson - BIO EXPRESS
1985 : Naissance en Alaska.
2008 : Diplômée de l’université de San Jose, Californie.
2008 : Responsable de la
communication de Flickr.
Mai 2009 : Responsable de la
communication de Twitter.
possible, il fallait des heures pour
joindre un service client. Aujourd’hui,
Dell et Bestbuy, deux entreprises
américaines très actives sur Twitter,
disposent de centaines de personnes
qui scrutent Twitter uniquement pour
être sûres que les internautes qui
mentionnent l’entreprise reçoivent des
réponses à leurs questions. Avec la
version française de Twitter, je pense
que les entreprises françaises vont
suivre la même voie. Nous bénéficions
d’un très haut degré de notoriété mais
cela ne signifie pas qu’il y ait une bonne
connaissance de ce qu’est vraiment
Twitter et de ce qu’il peut offrir aux
entreprises. Dès que nous fournirons les
outils commerciaux, il n’y aura plus de
barrière à l’entrée de Twitter.
Que signifie le temps réel pour
Twitter ?
L’intégration du temps réel dans les
sources d’information et dans les
résultats de Google, c’est ce qui nous a
fait changer de dimension cette année
(Un accord à 25 millions de dollars
qui permet aussi à Twitter d’être
bénéficiaire en 2009, NDLR). Lors
des élections iraniennes, avant que
les reporters présents sur place ne
puissent écrire un article sur la
première manifestation et le publier, il
y avait déjà des centaines de milliers
de mots envoyés au monde via Twitter.
L’information était là en deux
secondes. Il s’agissait d’images et
d’observations de la part de témoins
des événements, pas d’une perspective
journalistique sur ces événements.
Mais c’est ce qu’offre Twitter : partager
la façon dont je vois le monde à un
instant précis. Ensuite, les journalistes
professionnels peuvent fournir un
contexte à cette histoire, structurer
cette explosion d’information. Nous
ne nous battons pas contre les
journalistes, nous travaillons avec
eux. D’ailleurs, les médias traditionnels
vont vers plus de temps réel et viennent
sur Twitter. Beaucoup de chaînes
comme CNN utilisent désormais
Twitter comme une fenêtre sur le
monde pour nourrir leurs conversations
à l’antenne. C’est un nouveau niveau
d’information. Qui aurait pu penser
que le New York Times aurait besoin
de changer ? Il fait parfaitement son
travail depuis des années. Et pourtant,
il est très intéressé par les possibilités
de Twitter...
Quel sera, selon vous, le grand
sujet sur le web en 2010 ?
2010 sera incontestablement l’année
Twitter. Jusqu’à présent, nous avons
dépensé beaucoup de temps et
d’énergie uniquement pour ne pas
être dépassés par l’explosion de notre
audience, pour maintenir la fiabilité
de notre service et répondre aux
besoins des utilisateurs. Aujourd’hui,
nous construisons une équipe pour
répondre à tous ces besoins. En 2010,
nous serons en mesure d’être proactifs
et, vous verrez, cela va être
incroyable. n
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visual thinking
N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
Forrester Research : En 2009, les réseaux sociaux
se sont installés dans le paysage européen
« à quelle fréquence allez-vous sur un réseau social
ou mettez à jour votre profil sur un réseau social ? »
réponses prises en compte : une fois par mois ou plus
Italie
59 %
25 %
Suède
57 %
33 %
Espagne
Royaume-Uni
36 %
France
36 %
20 %
Pays-Bas
Allemagne
Europe
27 %
26 %
27 %
2008 (base :
13 076 internautes
européens adultes)
52 %
27 %
2009 (base :
13 568 internautes
européens adultes)
43 %
Facebook et MySpace sont
traduits en différentes
langues depuis 2008,
ce qui a encouragé de
nombreux Européens à
créer leur profil.
35 %
34 %
43 %
Selon l’étude de Forrester Research sur la consommation de nouvelles technologies, l’année 2009 a été marquée par une
forte hausse dans la consommation des réseaux sociaux. Les Italiens sont les champions d’Europe en la matière : 59 % d’entre
eux déclarent regarder ou mettre à jour leur profil sur les réseaux sociaux au moins une fois par mois. Ils sont seulement 36 %
en France, ce qui place l’hexagone à la cinquième place en Europe, derrière la Suède, l’Espagne et le Royaume-Uni.
Sur ces réseaux sociaux, les activités les plus populaires consistent à lire les mises à jour effectuées par ses amis, regarder
leurs photos et leur profil : au cours de leur dernière visite, seuls 29 % des utilisateurs de réseaux sociaux ont mis à jour leur
propre statut ou chargé des photos.
Source: European Technographics® Media, Marketing, And Social Computing Online Survey, Q3 2009;
European Technographics® Media, Marketing, And Social Computing Online Survey, Q3 2008
Agenda
19 janvier 2010 de 12h30 à 14h30
Commission de l’EBG sur l’avenir des études et sondages
en ligne, au cabinet Gide, à Paris. Incription obligatoire.
http://bit.ly/8mwBVo.
20 janvier de 8h30 à 9h30
Quatrième édition du classement « Politique & Société » des
Big Buzz Blogs, le Top des blogs qui buzzent à La Cantine,
à Paris. http://bit.ly/5Y0yP2.
21 janvier de 13h à 18h30
Colloque Forum Atena sur le futur de l’internet et les
architectures résilientes des réseaux de demain. Inscription
obligatoire : [email protected]. http://bit.ly/3gz6VP.
22 janvier
L’Internet Society France et le Master 226 organisent la réunion publique du Comité d’entreprise de Privacy Inc France,
lors d’un débat appelé « Vie privée, vie publique au travail », à l’Université Paris Dauphine. http://bit.ly/87vpDH.
26 janvier, 11 février, 18 mars DE 9h30 à 13h
Groupe de travail organisé à Paris par l’Anvie et consacré
au renouvellement du management de la créativité pour
rendre l’entreprise plus innovante. Inscription obligatoire :
[email protected] ou http://bit.ly/5G6P6N.
26 janvier de 19h à 21h30
Conférence du Social Media Club France consacrée aux
usages sociaux de l’information médiatique, à La Cantine,
à Paris. Inscription obligatoire : http://bit.ly/68DSlW.
27 et 28 janvier
Mobile video days : Premières rencontres européennes de
la vidéo et de la TV au plateau 233, à la Plaine Saint Denis.
Inscription : http://bit.ly/6cmWKq.
30 janvier de 13h30 à 17h30
Premier TEDx Paris 2010, catalyseur de rencontres et lieu
d’échanges d’idées, à l’Espace Pierre Cardin. Un événement
dont Satellinet est partenaire. http://tedxparis.com/.
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l’actualité de la semaine
N° 3 - Lundi 18 janvier 2010
LE BAROMÈTRE DES APPLICATIONS MOBILES
APPELS D’OFFRES
Classement des 10 meilleures ventes d’applications iPhone
payantes en France, Du 7 janvier 2010 au 14 janvier 2010
NOM
TENDANCE
ÉDITEUR
PRIX
N°1
Pratique
iVidCam Caméra
=
GP Apps
0,79€
N°2
Jeux
Babel Rising
Bulkypix
0,79€
N°3
Jeux
Dés Coquins HOT
Tiben Studio
0,79€
N°4
Jeux
Où est Charlie ?
Ludia
2,39€
N°5
Jeux
Nude it
Presselite
0,79€
N°6
Jeux
Doodle Jump
Lima Sky
0,79€
N°7
Pratique
MyRadios
Éric Degrange
0,79€
N°8
Jeux
Akinator
Scimob
1,59€
N°9
Pratique
WhatsApp Messenger
WhatsApp Inc.
0,79€
N°10
Jeux
Lapins Crétins
Ubisoft
0,79€
Pour vous abonner à
n Appel à candidature des Webby
Awards, les Oscars du net, pour
les créations numériques dans 100
catégories (sites web, publicité
interactive, vidéo et cinéma
online,
contenus
mobiles...).
Date limite : 29 janvier 2010.
http://bit.ly/16w7OP
n Refonte du site internet de
la
Chambre
de
Commerce
et
d’industrie
de
Bordeaux.
Date limite : 1er février 2010,
à 12h00. http://bit.ly/4RR43M
Source iTunes
TYPE
nC
onception et réalisation de la web
TV du Sydev (Syndicat départemental
d’énergie et d’équipement de la
Vendée), réalisation des tournages et
des montages vidéos journalistiques.
Date limite : 29 janvier 2010
à 12h00. http://bit.ly/4PblmP
n Numérisation
de
documents
audiovisuels 2009 pour le Conseil
général de Gironde, extraction
des
métadonnées
techniques.
Date limite : 9 novembre 2010,
à 12h. http://bit.ly/4pKScl
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