
154 Observation de la langue
En revanche, dans le cadre de l’Observation réfléchie de la langue, la démarche
est différente. Il s’agit d’observer, de découvrir, de comparer des faits qui s
e constituent en système. C’est la raison pour laquelle, dans Littéo CM2,
et pour reprendre l’exemple des temps, un travail d’ORL n’est mené que sur
le passé simple et l’usage problématique des temps dans un récit au passé.
Cette démarche éclaire bien sûr en retour l’apprentissage de la langue dans
les pratiques quotidiennes de lecture et d’écriture.
■Dans cette perspective, les activités sont au cœur du dispositif d’apprentissage.
Elles ont pour objectif d’amener l’élève à observer, manipuler, classer,
comparer les faits linguistiques. Comme dans la première partie, la structure
des séquences n’est pas régulière : c’est l’objet étudié qui détermine le travail
à faire. Ce travail mené au sein de la classe s’appuie sur le collectif et, comme
en Littérature, les échanges, discussions et débats que suscitent les activités
en constituent un des aspects les plus importants.
Les supports sont variés et authentiques, car on ne vise pas la maîtrise d’une
langue artificielle ou abusivement simplifiée, qui ne correspondrait plus
à la réalité des textes que l’élève est amené à lire ou à produire. Ceux que nous
avons choisis ressortissent à tous les domaines disciplinaires et à tous les types
de textes, ils permettent véritablement d’appréhender la langue dans toute
sa variété. Ils sont, de plus, nombreux car l’observation, la comparaison
et la réflexion ne peuvent s’exercer sur un unique exemple.
Le manuel propose une programmation qui amène l’élève de CM2 à la maîtrise
des compétences de fin de cycle 3 dans l’esprit des nouveaux programmes.
Dans cette perspective, la partie 2 est divisée en quatre chapitres qui constituent
les fondements de l’Observation réfléchie de la langue : le mot, le nom, le verbe
et le texte. Chacun de ces objets linguistiques est appréhendé de multiples points
de vue. Si l’orthographe, la grammaire, la conjugaison ou le vocabulaire n’ont pas
disparu, ils ne constituent pas pour l’élève une entrée prioritaire. En effet,
cette manière de catégoriser l’étude de la langue est à la fois très abstraite pour
les élèves de cycle 3 et souvent problématique, car les faits linguistiques ressortis-
sent souvent à plusieurs de ces catégories. Dès lors, cette segmentation nuit plus
à la compréhension des faits qu’elle ne les éclaire.
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